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Hope in a Bleak World | Lucius



25.04.24 10:52

Elianne Woodlow
Hope in a Bleak World | Lucius Vu9h
֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
֎ Nuntium : 155
֎ Adventus : 06/01/2024
֎ Color : #25AB9D
֎ Pseudo : Kyalema
֎ Crédits : avatar : @caelestisart
Hope in a Bleak World | Lucius Bl94
Elianne Woodlow
Les Enregistrés Exclusifs
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Hope in a Bleak World



Voilà maintenant trois jours qui se sont écoulés depuis cette nuit-là. Trois jours que je ne fais que danser jusqu’à l’épuisement. Trois jours que je vais me coucher seule, dans ces draps froids portant les restes de son odeur. Trois jours que je prends du plaisir, seule, en pensant à lui. J’ai bien évidemment dû me laver, retirer son parfum de ma peau et ça ne m’a pas plu. Aujourd’hui, ne reste que mes draps comme souvenir et ces marques de griffes sur ma hanche. Je gratte les croûtes qui se forment pour que la cicatrisation ne se fasse pas trop vite, pour garder les traces de cette nuit. Pour garder sa trace.

Et de son côté ? Qu’a-t-il fait pendant ces trois putains de nuits ? A-t-il passé son temps à aider ces humains ? A-t-il trouvé un moyen de se montrer égoïste, au moins un peu ? A-t-il pensé à moi ? Je plonge ma tête dans mon oreiller et grogne. Je n’ai jamais pareil comportement de ma part et ça me perturbe toujours autant. Son sang a pourtant fini par disparaître de mon organisme, alors pourquoi ai-je toujours autant envie d’aller à sa rencontre ? Envie de le toucher de nouveau ? Sentir ses lèvres dans mon cou ? Je grogne de nouveau dans mon oreiller que je viens mordre à m’en faire mal à la mâchoire. Je ne sais pas ce qui m’arrive. Tout ce que je sais, c’est que je repousse les propositions de clients réguliers et qu’ils commencent à ne pas comprendre. Je ne leur ai jamais rien refusé et voilà que depuis plusieurs jours, ils n’obtiennent rien de moi, si ce n’est quelques attentions lors de mes danses. Si cela continue comme ça, c’est carrément le gérant qui risque de venir me voir et m’ordonner d’écarter les cuisses pour rattraper le manque à gagner de ma position au sein des Sept. Alors il faut que nous parlions car je ne vais pas pouvoir continuer comme ça bien longtemps à l’Oasis…

Je soupire et je finis par me lever. La nuit ne va pas tarder à arriver. Cette nuit, je ne me produits pas sur scène. Cette nuit, je vais le retrouver. A-t-il eu des regrets concernant ce qui s’est passé entre nous ? Va-t-il refuser de me voir ? Je grogne de nouveau et sens ma colère monter en flèche contre moi-même. Depuis quand je ne suis pas sûre de moi ? Comme s’il pouvait regretter un seul instant ce qui s’est passé dans cette maison, à l’abri des regards ! Je vais chercher une bassine d’eau pour me laver et je repense à ce qui s’est passé dans la salle de bain, sa tentative de soigner ma phobie. Parviendra-t-il à m’en débarrasser totalement ? Je secoue la tête. Pourquoi est-ce que je place tant d’espoir en lui ? Je me savonne rapidement et enfile une robe longue noire, échancrée dans le dos jusqu’à la limite des reins, dévoilant mes hanches, dont celle ayant sa marque. Est-ce fait exprès ? Bien évidemment. Si cela doit mal se passer -car je ne peux m’empêcher d’avoir cette éventualité dans un coin de mon esprit-, autant qu’il se souvienne de ce qu'on a fait et ce qu’il n’aura plus. Mais j’ai foi en lui, dans ce qui s’est dit à l’abri des oreilles indiscrètes.

La nuit tombe alors que je sors de l’établissement sous la remarque du garde.

« Tu vas retrouver ton immortel ? Gaffe à toi Colère. Ca commence à causer, que tu refuses des clients dans ton lit. »


Je monte la tête, hautaine à souhait, avant de tourner les talons sans rien répliquer. Je sais très bien ce qui est en train de se passer, je ne suis pas si stupide. Mais ça ne me plaît guère. Je pourrais sans doute perdre en crédibilité, en influence, si cela continue. Perdre ma place ? Je tente de calmer ma rage à cette idée. Qu’ils essayent, tous autant qu’ils sont, de me prendre ma place. Je replace vivement ma cape sur mes épaules, capuche sur les cheveux, pour prendre la direction du Sanctuaire. Y sera-t-il ? M’attend-t-il ? Je secoue la tête à cette idée. Bien sûr que oui. Je n’accepterais pas d’autres intentions de sa part.

J’abaisse ma capuche lorsque je passe les grandes portes du Sanctuaire. Ce lieu m’afflige toujours autant. Qu’importe le moment du jour ou de la nuit, il y a toujours autant d’être pathétiques dans le coin. Et aujourd’hui, je ne prends aucunement la peine de masquer mon dédain les concernant. Qu’ils crèvent tous. Je suis sûre que Lucius s’en trouvera libéré.

J’observe les alentours sans le voir et je n’ai pas besoin de demander à voix haute où il se trouve, que son second m’indique du regard, la direction de son bureau. Un regard qui me fait grandement sourire. Un regard presque de désapprobation. Parce qu’il n’apprécie pas de voir son Père passer du temps auprès d’une prostituée ? Pour tout remerciement, je lui envoie un baiser de ma main, ce qui le fait détourner les yeux et qui me fait bien rire.

Je frappe à la porte de son bureau, sans savoir ce qu’il est en train de faire. Écrit-il avec cette merveilleuse plume, en se souvenant de ce dont elle est capable de faire ? Je préfère éloigner de mon esprit toute possibilité qu’il ne soit pas seul. Je veux qu’il soit seul car je n’ai aucunement envie de patienter pour le voir, pour plonger mon regard dans le sien, pour entendre sa voix. J’entre sans vraiment avoir fait attention à s’il m’a donné une réponse, positive comme négative et referme la porte derrière moi. Mon souffle se coupe en le découvrant. Merde.


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25.04.24 16:03

Lucius Malkavian
Hope in a Bleak World | Lucius 1b13b969adb0c0a3415ef5bcf3449082ea707fb2
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 290
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
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Elle m’a tutoyée. Je suis resté très longtemps avec cette constatation, ce souvenir aussi palpable qu’un tissu de soie coulant entre les doigts. Mon regard s’est rivé sur la porte qu’elle a traversée, mes oreilles l’ont écouté s’éloigner, puis sortir, et mon esprit a imaginé ses pensées qui l’éloignent de moi. Combien de temps suis-je resté inerte, avant de m’endormir ? C’est une excellente question. Le lendemain, rien n’avait changé, mais tout était différent. Les humains me regardent tous comme s’ils savaient quelque chose, alors que c’est impossible. Je pense à elle sans arrêt, et même quand j’essaie de ne pas penser à elle, j’ai la sensation que c’est encore pire... L’interdit fait réagir mon corps jusque dans ses moindres aspérités, j’ai du mal à me concentrer sur ce dont on me parle, et je sens.. Étrangement… que ma propre colère n’est jamais très loin. Dès qu’un vampire se présente avec une mauvaise nouvelle, ou une missive, j’ai des pensées à base de feu et de sang noir. Je n’ai plus envie d’être l’excuse vampirocratique, le gardien de la bonne conscience des autres conseillers, je n’ai plus envie de veiller sur les humains parce que j’estime qu’il ne devrait pas y avoir besoin. Je sais que les autres cités ne sont pas enviables sur ce plan-là, mais la paresse de mes pairs me fait manquer de patience.

Mes lettres sont devenues moins agrémentées de tournures alambiquées pour exprimer une idée, moins polies, elles sont même recouvertes d’aspérités tranchantes, de mises en gardes, de menaces sous-jacentes. Tout cela pour une seule et unique chose : ne surtout pas me demander si Amicia va revenir ? C’est une prostituée, elle est payée pour me dire ce que je veux entendre, me faire ressentir ce que j’ai besoin de ressentir, et elle a parfaitement remplit son rôle… Cependant, elle n’était pas payée…

Cela fait trois jours qu’elle n’est pas revenue malgré sa parole.

« Je te reviens »

Trois jours… Et surtout trois nuits. J’ai cru la voir, la percevoir, l’entendre, ou la sentir, mais jamais elle n’est revenue. Sa promesse était aussi irréaliste qu’imprécise…

Je regarde mon bureau et le vois la quantité de travail que j’ai accompli, et l’acharnement avec laquelle je l’ai faite. Mes yeux accrochent le miroitement de ma plume, il y a encore son sang, et le mien, dans le réservoir. Cela donne une teinte noire de feu à mes lettres. Les conseillers savent-ils que j’ai écris ces mots rageurs avec le sang mêlé d’une humaine et d’un vampire ? L’image est absolument parfaite, et le secret est savoureux. Une chose est certaine : Rien que l’odeur mérite qu’ils y prête plus attention.

Quand je repense à tout ce que je ne voulais pas… Je ne désirais avoir personne, ne surtout pas m’engluer dans une relation qui me laisserait seul avec mes questions. Je ne voulais pas quelqu’un qui ait appartenu à un autre, ou des autres. Je ne voulais pas avoir à me libérer, tous les soirs, afin de trouver le sommeil, en n’ayant que son regard d’abysses en pensées. Je ne voulais pas enchaîner qui que ce soit à mon existence, personne ne mérite cela Par-dessus tout, je ne voulais pas retrouver ma folie, douce, violente, qui me rend aussi dangereux qu’extatique. A présent, quand je regarde ce que je suis devenu, je suis sidéré. J’ai accompli plus de travail depuis que je connais Amicia que depuis ces deux dernières années, j’ai les idées plus claires, et je possède une quantité si phénoménale d’énergie que je serais prêt à m’attaquer au monde tout entier pour faire valoir ma voix.

Elle a fait de moi quelqu’un de mieux… Et elle pourrait absolument tout détruire, d’un seul regard, un seul battement de cil à un autre. Elle ne me trahira pas, je le sais, je le sens, jusque dans mon sang.

Mon sang : Amicia.

Ma signature se fait impérieuse au moment précis où mes pupilles se dilatent d’un coup. Ce battement de cœur, cette démarche farouche, cette odeur entêtante, cette musicalité corporelle… Avant même d’y réfléchir, je me suis levé et je me suis posté juste derrière la porte. Trois coups secs raisonnent jusqu’au plus profond de moi. Je reste pétrifié devant cette inconnue que mon corps connait par cœur. Est-elle venue pour mettre fin à notre relation ? Est-elle venue pour me laisser vivre, ou me condamner ?

Au moment où la porte s’ouvre, un parfum de savon me vient. Qui essaie-t-elle de cacher ? A peine a-t-elle refermée la porte que je lui saute dessus, la plaquant contre le bois, appuyant d’autant plus sur les gonds. Mon nez se faufile dans son cou pour m’enivrer de son odeur qui m’a tant manquée. Personne, aucun autre vampire n’a laissé sa marque ici, j’en suis certain parce j’ai confiance, plus que par l’information olfactive. Pourtant, c’est si bon de la sentir que j’ai du mal à me détacher d’elle.

"Tu m’as manqué, c’en est indécent…"
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25.04.24 16:56

Elianne Woodlow
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Hope in a Bleak World





Il est là, seul. Mieux, il m’attend, posté devant cette porte qui se referme derrière moi. Je souris en sentant mon dos heurter violemment la porte à peine cette dernière fermée. Son corps qui se colle contre le mien est une douce récompense pour avoir tant attendu pour le revoir. Je ferme les yeux alors qu’il plonge dans mon cou. Veut-il s’assurer qu’il n’y a eu personne ? Comment pourrais-je lui en vouloir de douter ? Après tout, je suis l’une des prostituées star de l’Oasis. Je ne lui en veux pas. Je passe ma main gauche dans ses cheveux pour l’appuyer davantage contre ma peau. Bordel. Je n’aurais cru que quelqu’un puisse autant me manquer en si peu de temps. Pourtant, c’est trois jours m’ont paru terriblement long. Ses mots me serrent le cœur, répondant exactement à ce que je ressens, répondant à ce que je voulais entendre de sa bouche. Alors il ne regrette pas. Ce qui s’est passé cette nuit-là n’était pas un simple accident de route pour lui. Pourquoi en suis-je autant soulagée ? Je viens alors tirer sur ses cheveux pour qu’il me dévoile son propre cou, coiffé de nouveau de cet habit de prêtre. A-t-il seulement pensé à lui pendant ces trois jours ? Bien sûr que non. En réponse à cette pensée, je le mords, sans aller jusqu’au sang pour autant.

« Navrée pour le retard. » Je souffle contre son oreille, consciente que je n’aurai pas pu faire mieux de toute façon.

Lui dire qu’il m’a également manqué ? Je pense que mon corps qui se love contre le sien et qui ne veut pas s’en détacher est un bon signal. Je ne comprends toujours pas ce qui se passe entre nous, pourquoi tant d’attirance, tant de besoin de lui. Mais c’est une réalité. Il ne pourra jamais être remplacé par un autre. Il a une place toute particulière en moi.

Je parviens à m’extraire de son emprise, glissant sous ses bras pour avancer dans son bureau. Il ne faut pas que je reste contre lui ou les choses vont mal se passer. Je risque de vouloir sentir sa peau sous mes mains, sous ma langue et je ne suis pas venue pour ça. Nous devons parler. Il le faut. Je retire ma cape, que je dépose sur une chaise, lui laissant voir mon dos nu et parfait. Discerne-t-il sa griffure, sur ma hanche ?

« Ne t’approche pas de moi. » Si je voulais y mettre plus de conviction, c’est raté. Tout mon corps ne réclame que le sien. Je me retourne alors vers lui pour lui avouer. « Nous devons parler et je n’y arriverais pas si tu es trop près. »

Alors pourquoi est-ce moi qui marche dans sa direction ? Pourquoi vais-je si proche de lui alors que je lui ai dit de ne pas m’approcher ? Je soupire et fini par combler les quelques pas qui nous séparent encore pour venir passer mes bras autour de son cou et l’embrasser, violemment et passionnément. J’ai eu envie de ses lèvres durant ces trois putains de nuits. Suis-je devenue faible ? Pourquoi ne puis-je pas rester à ma place ? Il ne s’est passé qu’une nuit entre nous. Qu’une nuit où il ne m’a même pas prise. Une nuit qui pourtant était parfaite sous bien des angles.

Je me recule alors, me passe la main dans les cheveux et tente de reprendre mon souffle. Reprends-toi bordel. Je m’avance jusqu’à son bureau, sur lequel je viens m’asseoir, sans même me préoccuper des papiers qui s’y trouvent. Je vois néanmoins cette plume, notre plume et je ne peux m’empêcher de sourire en voyant qu’il l’utilise. A-t-il pensé à nous pendant ces trois jours ? La réponse est forcément et indubitablement oui.

« Cela fait trois nuits que je me refuse à mes clients réguliers… » Même s’il sera satisfait de l’apprendre, comme confirmation à ce que l’on s’est dit, il doit aussi voir où se trouve mon problème. Je ne vais pas pouvoir continuer comme ça bien longtemps. Je ne vais pas pouvoir ne pas ramener de l’argent à l’Oasis. Je risquerais de le payer cher. « Je ne vais pas pouvoir continuer ainsi Lucius. Tu connais ma place au sein de l’Oasis… »

Sent-il que cela me peine de devoir retourner auprès d’autres ? Que je n’en ai pas la moindre envie ? Mais quelle autre alternative ai-je ? Qu’il me prenne comme Enregistrée ? L’établissement ne voudra pas me laisser partir. Et je doute qu’il accepte de m’enchainer à lui par un bout de papier. Il respecte trop les humains pour accepter d’en avoir un sous son nom. Alors que nous reste-t-il comme solution ? Qu’il accepte de me partager ? Et en retour, il ira voir d’autres femmes ? Cette idée m’enrage et me blesse. Je tuerais quiconque l’approche.

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25.04.24 20:03

Lucius Malkavian
Hope in a Bleak World | Lucius 1b13b969adb0c0a3415ef5bcf3449082ea707fb2
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Une parenthèse d'éternité



Le retard ? Je grogne sous sa morsure qui n'en est pas réellement une, une broutille qui a d'autres promesses en réserve. Je ne me sens plus exactement moi-même. J'ai la sensation de n'être plus qu'un animal en traque, et potentiellement traqué par une seule et même proie.

"Nous verrons bien si je te pardonne." Je réponds avec une certaine autorité.

Avant que je n'ai pu fondre sur elle à nouveau pour m'enivrer de son odeur et de la caresse de ma peau, elle se subtitue à mes bras d'un pas presque dansant. Ça y est, elle me manque déjà. Je me redresse et la regarde droit dans les yeux. Je ne regarde personne dans les yeux, absolument personne. Cela est très dérangeant pour moi. Cependant, je pourrais me perdre dans ce regard vertigineux sans jamais vouloir en revenir, glisser sur ces lèvres. Cette nuit entre nous a été une libération que je n'aspire qu'à retrouver. Elle m'a fait même découvrir... la petite vie.

J'amorce un pas dans sa direction, mais elle m'arrête avec un ton aussi autoritaire que suppliant. J'aimerais lui obéir, mais son corps m'appelle... Elle s'avance vers moi et glisse ses bras dans mon cou tandis que mes mains viennent sur sa taille et sur la marque que je lui ai faite. Je la caresse tandis qu'elle m'embrasse... et m'embrase. Comment veut-elle que nous parlions alors que nos langues sont mieux l'une contre l'autre ? Amicia se recule d'un pas, et je ne fais rien pour la retenir, tout autant parce qu'elle m'en a donné l'ordre, que parce que je sais que cela fait partie d'un tout, d'une torture que j'ai bien l'intention de mener à bien. Elle prend place directement sur le bureau et je hausse un sourcil. Ah tiens. C'est ainsi. Je m'avance jusqu'à elle... et range mes mains bien sagement dans mon dos. Je suis suffisamment proche pour sentir son odeur, et suffisamment loin pour créer tout de même un manque. Elle pose un regard sur ma plume, oui, je ne peux utiliser que celle-ci, à présent, bien malgré moi.

Je hoche lentement la tête. Elle se refuse aux autres. Voilà une phrase que j'aime entendre. En fait, je ne peux pas faire autrement que de sourire à présent, et de baisser la tête pour la regarder par en dessous. Cependant, elle a raison, elle ne peut pas continuer ainsi. Je sais comment sont les hommes, et je sais qu'ils peuvent commettre l'irréparable par envie, ou jalousie... Et Amicia NE doit PAS devenir l'une de leurs cibles. Sa place est à l'Oasis, elle me l'a suffisamment dit et répété.

"Je sais."

Cette fois, mon regard s'abaisse, vaincu. Il faut que je lui dise quelque chose.

"Si un jour tu dois aller avec un autre homme, je le saurai. Ce sera inutile d'essayer de me le cacher. Seulement, j'aimerais que si arrive ce moment, ce sera parce que tu l'as choisi, toi, et personne d'autre, parce que tu en as réellement envie... Et je retournerai à l'état d'éternel célibataire... Parce que si je partage tout, je ne supporterai pas de te partager, toi."

J'inspire et me penche délibérément au-dessus de ses jambes pour attraper l'avant-dernière lettre que j'ai écrite. Je prends un peu plus de temps que nécéssaire, parce que je sens enfin sa chaleur, la proximité de son corps, son délicieux souffle qui caresse ma peau. Avec regret, je me redresse, replace ma main dans mon dos, et lui tend la lettre.

"En attendant que ce moment arrive... et crois-moi que je vais tout faire pour qu'il n'arrive pas... J'aimerais que tu me donnes ton avis sur cette lettre qui sera directement envoyée à ton patron dès que j'aurais ton approbation."

Cher Gérant de l'Oasis Pleasure

Je vais être direct, j'aimerais vous réserver l'une de vos sept pour mon plaisir personnel, Colère, pour être précis. Je me suis naturellement renseigné sur les prix pratiqué pour avoir une relation exclusive et je vous adjoins à cette lettre les trois premiers mois. Cela se fait avec son entier consentement, et je pourvoirai évidemment à ses besoins. Elle sera disponible pour la danse et tous les services que vous lui demandez... Mais son sang et son corps sont à moi. Si jamais vous essayez de me doubler, je veillerai personnellement à ce que vous perdiez bien plus qu'un quelconque gain.

Bien à vous.

M ~


Là-dessus, je prends délicatement le bras de mon obsession pour le retourner à la lumière. Ses cicatrices ont toutes disparu à l'exception d'un M, celui d'Amicia, que j'ai tracé avec mes dents. Je me penche pour l'embrasser du bout des lèvres. C'est amusant, quand je l'ai mordu, je n'avais pas pensé à cela un seul instant.

"Personne ne connait mon nom, en ville. Et s'ils le savent, je ne pense pas être le premier qu'ils soupçonneront... Et quand bien même, j'ai préparé cette autre lettre."

Je passe mon bras autour de ses épaules, en un geste possessif. Cette lettre-ci est ma dernière. Je ne sais pas ce qu'elle va en penser. Elle part d'un sentiment plus fou. Il n'y a qu'un esprit comme le mien pour y avoir pensé. L'écriture n'est pas la même, elle est plus vive, plus ferme aussi, plus folle...

Orphée.

Je tiens à vous signaler par la présente, qu'un conseiller s'est pris d'affection pour l'une de vos plus éminentes courtisanes. Je ne vous cache pas que cela arrange beaucoup nos affaires pour des raisons que nous préférons garder pour nous. Tant qu'il est occupé avec elle, son regard reste loin de nos actions. Aussi, nous aimerions qu'elle lui soit entièrement réservée... Moyennant un arrangement à l'amiable, naturellement... Tant que cela reste ainsi, vous ne serez pas embêté outre mesure.

En vous remerciant pour votre intérêt.

L'Assemblée


Il n'existe naturellement aucun groupe de ce nom, ou du moins pas à ma connaissance, cependant, dans les circonstances actuelles, personne ne peut être certain de savoir quelle communauté est sérieuse, et quelle autre est dangereuse. Si je dois être découvert un jour, autant que tout le monde pense que j'ai un maître chanteur à mes trousses... et autant que ce maître chanteur soit moi.

"Je veux que tu sois avec moi, mais je ne veux pas te priver de l'Oasis. Si tu souhaites rester dans cet établissement, ce n'est pas moi qui t'en empêcherai. Il n'est pas trop tard pour me dire 'non'."

Bien sûr que si, il est bien trop tard. Il a toujours été trop tard.

"Mais si tu veux être avec moi, je pense que le meilleur moyen est que je te réserve. D'une manière..." Je tend la première lettre ""... Ou d'une autre... " Je tends la seconde.

"Que souhaites-tu, toi ?"

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25.04.24 22:28

Elianne Woodlow
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Hope in a Bleak World




J’hausse un sourcil quand il me parle de pardon. Il ne me semble pas avoir demandé à être pardonnée. Après tout, s’il avait voulu me voir plus tôt, il savait où me trouver. Si je n’ai pas pu sortir de l’Oasis pour cause de représentation, il aurait pu venir m’y rejoindre. Et il ne l’a pas fait. De nous deux, je suis toujours celle qui vient à lui. Pas l’inverse. Il ne devrait pas l’oublier.

Il répond à mon baiser autant qu’il me laisse m’éloigner de lui. Du moins, il me laisse faire pour ensuite venir tout proche de moi. Il me surplombe de toute sa hauteur alors que je suis sur son bureau. J’ai terriblement envie de m’y allonger et qu’il me fasse mal. Cela fait trois jours que je n’ai pas eu ma dose de souffrance et de sexe. Ça commence à être difficile de gérer ce manque. Mais nous devons parler. Alors je chasse la multitude d’images qui se bousculent dans mon esprit.

Lucius sourit à mon annonce. Bien sûr qu’il est satisfait. Il a réussi, par je ne sais quel moyen, à me garder pour lui. Il n’a eu qu’à émettre l’idée qu’une autre puisse l’avoir pour me faire plier. Il sait. Alors quoi ? Je serre mes doigts sur le bord de son bureau, m’attendant presque à ce qu’il répète les mots qu’il a eu cette nuit-là. Qu’il ira goûter à une autre. Je tente de calmer ma colère qui se montre à cette simple pensée. Mais ce n’est pas ce qu’il me réplique. Non, au lieu de ça, il se met presque en retrait. Je fronce les sourcils à ces quelques mots. Alors c’est tout ? Il ne se bat pas plus que ça pour me garder ? Il s’avouerait vaincu pour la simple et bonne raison que j’en choisi un autre ?

« Sérieux Lucius ? » Ma voix tonne. S’il pense me faire une fleur à parler ainsi, à ne pas m’enchainer à lui, ce n’est pas le cas. « Montre-toi égoïste. Interdis-moi les bras d’un autre. » Bien que plus basse que lui, je me montre aussi hautaine que je peux l’être avec quiconque marche sur mon territoire. « Je ne suis pas aussi pragmatique que toi. Si quelqu’un t’approche, je le tue. » Ma voix est aussi froide que mes yeux. S’il ne sait pas encore de quoi je suis capable, il pourrait le découvrir s’il accepte quelqu’un d’autre que moi dans sa vie. Si je suis sérieuse ? Bien évidemment.

Ma colère s’envole néanmoins lorsqu’il s’approche, lorsque je sens son odeur si proche et son corps à quelques centimètres de moi. Je garde les doigts fixés sur le bureau à m’en blanchir les jointures pour éviter de les glisser sous cette chemise blanche. Je détache une main du rebord pour me saisir de la lettre. Je note la couleur de l’encre et je viens sentir le papier, essayant de deviner si l’odeur de sang me parvient. Mon odorat n’étant pas aussi développé que celui des vampires, je ne sens rien. Alors je me contente de lire. A la première ligne, je remonte aussitôt le regard sur lui, pour être certaine qu’il en est l’auteur. “Son sang et son corps sont à moi.” Je sens mon estomac se serrer à ces mots. J’aime ce que je lis. J’aime qu’il soit prêt à me garder exclusivement pour lui. Cette lettre déjà prête… Alors il y a pensé. Il s’est préparé à l’éventualité que ma volonté seule ne pourrait pas garantir ma fidélité. Ce mot sonne étrangement dans mon esprit. Moi ? Fidèle ? C’est aussi absurde que surprenant. Ses doigts qui enveloppent ma peau nue me font frissonner et je souris comme une fille stupide sous son baiser. Ce M… Comme la lettre. Un symbole entre nous. Que pour nous.

Je lis l’autre lettre, me retenant de justesse à passer mes bras autour de son cou pour le mordre. Il vient beaucoup trop près de moi. J’ai envie de tout envoyer valser pour me coller contre lui. Focus Elianne. L’écriture est différente, plus fluide, moins soignée, plus tranchante. Il menace De Valroy. Voilà ce que j’attends de lui. Qu’il montre les crocs, pour moi.

« Arrête avec tes échappatoires. Je suis incapable de te dire non. » Sans que je ne sache toujours pas pourquoi. « Penses-tu que je serais venue à toi, si je ne te voulais pas ? Toi et pas un autre ? »

Le dire à voix haute est étrange. Je ne dis pas ce genre de chose en général, même à des clients que j’apprécie. J’attrape alors la première lettre, celle qui sera fournie avec une somme astronomique. C’est celle-ci que j'ai choisie. Le bruit va courir qu’un immortel se ruine pour moi. Va-t-il réellement se ruiner ? J’imagine qu’il ne le proposerait pas si c’était le cas. Mes danses seront d’autant plus rentables s’ils pensent pouvoir le concurrencer.

« Je veux que l’on sache à quel point je suis désirée par un immortel dans cette Cité. Que je ne suis qu’à lui. Que je ne suis pas qu’une putain, star de l’OP. » Je viens l’attraper de ma main libre par le col pour le pencher vers moi et l’embrasser de nouveau. « Saches que tu ne paies pas mes services avec cet argent. Je suis là parce que je le veux. »

Je veux qu’il ai conscience qu’il n’est pas un client à mes yeux. Il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. S’il va payer, c’est uniquement pour que je reste à l’Oasis, danser, et pour rien d'autre.

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26.04.24 11:42

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
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֎ Adventus : 04/10/2021
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Une parenthèse d'éternité



-
Quelque chose ne va pas, et je ne parviens pas à mettre le doigt dessus. Elle n’aime pas la manière dont je m’adresse à elle, essayant de lui redonner sa liberté, et pour être tout à fait honnête, je dois dire que je n’aime pas non plus. Je ne me reconnais plus dans ce vampire pétri de compromis. A présent, je comprends à quel point elle m’a manqué, mais il fallait que j’en passe par là, que je sache si elle voulait réellement continuer avec moi. Je n’aurais jamais pu aller chercher la réponse à l’Oasis. Si je l’avais trouvé un peu trop proche de quelqu’un, si je m’étais trompé… Si elle m’avait trompé… Chaque client, sans aucune exception, est pour moi une étreinte passée potentielle. Jamais je n’aurais pu le supporter. Devant sa remontrance légitime, je baisse les yeux.

Juste un instant

Le temps de me retrouver, moi, cet homme fou de possessivité, celui qui n’aspire qu’à l’enchaîner avec moi, à être égoïste, à ne partager avec personne. Oui, je suis à nouveau cet homme qui caresse toujours la dangerosité avec douceur, qui n’a jamais besoin de se montrer brutal. Si au départ, j’ai eu l’air de prendre ses remontrances avec déférence, cette fois, je lui fais un sourire. Je m’avance jusqu’à elle, sans jamais la toucher, et je lui glisse dans l’oreille.

"Je ne t’interdit rien… Mais si quiconque s’approche de toi, je le réduis en cendres. C’est aussi simple que ça. Je te veux pour moi tout seul, mais je veux en être digne et te rendre plus addict que tu n’as jamais osé espérer l’être. Tu as déjà dû entendre que les vampires ne sont pas partageurs… Je me demande comment tu as pu vivre tout ce temps-là sans que personne ne t’ai prise comme exclusive. Il faut croire que Dieu existe." Je mords le lobe de son oreille, avant d’ajouter, en murmurant. "Personne ne s’approche de moi, tu peux être tranquille."

Non, personne ne s’est jamais approché de moi, et personne ne le fera à part elle. Elle a vu quelque chose en moi qui lui a plu, cette chose est pour elle à présent. Elle a défait mes murailles les unes après les autres avant de me sauver la vie. A présent que je sais qui elle est, je ne la lâcherai plus.

"Cependant, si tu t’entiches de quelqu’un d’autre, ne fait pas l’erreur de croire que ce sera si simple et que je te laisserai partir."

Ainsi, je lui montre les lettres, lui apportant la preuve que je ne pourrais pas continuer ainsi. Je ne connais pas personnellement les gérants actuels de l’Oasis Pleasure… Mais je connaissais l’ancien, Erwyn, avec qui j’avais d’excellentes relations. Si son successeur est le même genre homme, il n’y a aucune raison pour que cela se passe mal, et il ne cherchera pas à me faire chanter, sachant trop bien ce qu’il pourrait perdre. De plus, je sais qu’ils aiment la discrétion dont j’ai actuellement besoin. Amicia jette son dévolu sur la première lettre, la plus sage, la plus possessive. Cela me coutera cher, mais peu importe.

"Je sais… mais je l’ai oublié. Quand tu es loin de moi, je doute… Mais cela ne se reproduira plus."

Cette fois, c’est à moi d’avoir l’air étonné. Elle veut que cela se sache ? Soit, tout ce qu’elle désirera. Ce serait préférable que je reste le spectre que j’ai toujours été, une chimère, une légende dans son histoire. Mon identité ne sera connue que d’elle. Elle me tire à elle, férocement, et je suis obligé de poser mes mains de part et d’autres de ses jambes, sur mon bureau, pour ne pas tomber.

"Bien sûr. Tout ce que tu désires."

En ce qui me concerne, je paye pour sa liberté, pour qu’elle puisse faire ce que bon lui semble…

… Et je ferais TOUT pour que sa volonté soit d’être avec moi.

Je me penche sur elle, passant mon bras dans son dos pour écarter d’un geste toutes les feuilles qui tombent en pluie par terre. Je m’avance encore sur elle, l’obligeant presque à s’allonger.

"A présent, avons-nous fini cette discussion ?"

Moi ? Impatient ?
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26.04.24 14:20

Elianne Woodlow
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Mes propos ont l’air de l’atteindre, du façon ou d’une autre. Et ça me va. Il ne doit pas y avoir de compromis entre nous. Du moins, c’est comme cela que je vois les choses en ce qui nous concerne. Il fait déjà bien assez de compromis le reste du temps. Je serre les dents quand il se retrouve si proche de moi, son aura m’enveloppe entièrement et je n’ai qu’une envie, venir m’y lover encore plus près. Cette menace me plaît et me fait frissonner. Voilà ce que je veux entendre de sa bouche. Aucune concession. Me rendre addict ? Je pense que je suis sur le bon chemin, sans savoir réellement comment il s’y prend. Et je n’ai aucun moyen de le comprendre, personne à qui demander un avis. Est-ce que d’autres danseurs ont déjà vécu la même chose ? Ephraim avec son amant ? Impossible pour moi de lui en toucher deux mots. Lucius ne m'interdis rien mais menace quiconque viendrait à moi. Ca me plaît atrocement.

« Il faut croire qu’ils n’étaient pas aussi ensorcelés que toi. »

Jamais un client n’a émis l’idée de me garder pour lui seul, probablement à cause du prix que cela représente. S’ils peuvent se payer une ou deux nuits par semaine, avoir l’exclusivité d’un des Sept représente bien trop d’argent pour la plupart des immortels. Je ferme les yeux sous sa morsure, m’agrippant au bureau pour ne pas venir le griffer en retour. La question est simplement de savoir combien de temps tout cela va durer. Au bout de combien de temps va-t-il se lasser ?

« Je ne serais jamais tranquille. » Je souffle en venant lui mordre le cou violemment, pour le marquer. Je défends tout ce qui m’appartient et pour une raison inconnue, Lucius fait maintenant partie, en tête de liste, de ce qui est à moi.

M’enticher d’un autre ? Il pense que cette éventualité est encore possible ? Après dix-huit ans passés à l’Oasis, il est le seul avec qui j’ai réellement envie d’être, sans avoir besoin d’être payée, sans y être obligée. Qu’il pense qu’un autre puisse lui voler cette place m’amuse tellement cela me paraît invraisemblable. Que lui répondre ? Rien. Parce qu’il est impossible à mes yeux qu’un autre immortel puisse l’égaler, puisse autant m’attirer. Et ce qu’il dégage en ce moment, cette possessivité me le confirme.

Entendre qu’il doute me rassure. Nous sommes identiques sur ce point. Bien qu’il ait sans doute plus de soucis à se faire que l’inverse vu nos passés respectifs. S’il n’a jamais connu personne de façon intime, je ne peux malheureusement pas en dire autant. Je comprends qu’il doute de moi et je ne lui en veux pas. Même moi, je ne sais pas ce qu’il m’arrive quand je suis auprès de lui. Tout ce que je sais, c’est que depuis cette nuit-là, je veux recommencer et n’être qu’avec lui. Et je reviendrais auprès de lui autant qu’il le faudra pour qu’il le comprenne, pour que cela s’ancre dans son corps et son âme.

Il confirme qu’il payera l’Oasis pour que je ne sois qu’à lui, parce que c’est la lettre que j’ai choisi. Ça me plaît. Il aurait pu décider seul mais il prend la peine de me consulter, de m’écouter. Très peu d’immortels le font avec les humains. Mais Lucius est différent. Et s’il écoute déjà les simples mortels dont il s’occupe, il est plus que logique que ma voix compte pour lui. Je remonte ma robe pour pouvoir passer mes jambes autour de lui et l’empêcher de se redresser s’il désire s’échapper alors qu’il m’allonge sur le bureau.

Je glisse mes mains sous sa chemise pour le griffer alors qu’il me souffle quelques mots. Le problème est résolu, alors oui, la discussion qui semblait si importante passe au second plan. Le sujet qui n’a pas arrêté de me vriller le cerveau peut maintenant être classé, grâce à lui. C’est assez étrange, cette sensation de bien-être, ce soulagement qu’il est parvenu à m’apporter uniquement grâce à ce bout de papier.

« Nous pouvons la clôturer, en effet. » Mon regard plonge dans le sien et j’aimerais le mettre à nu. Dans ce lieu où il règne en maître.

Mais alors que ma main remonte dans l'optique de lui ôter sa veste, quelqu'un frappe à la porte. Mon regard se durcit aussitôt, j'ouvre la bouche pour faire fuir l’inconvenant. Qui ose venir nous déranger ? Ma colère fuse alors que le doigt de Lucius se pose sur mes lèvres pour m’intimer le silence. Oh ? Il souhaite gérer la situation ? Garder le contrôle ? Aussitôt, je viens lui mordre ce doigt inquisiteur, comme pour me révolter alors qu’il s’occupe de renvoyer l’individu qui se trouve derrière la porte. Son regard change de nouveau, comme pour me mettre en garde contre mon geste. Cela me fait sourire alors que je l’enserre de mes cuisses pour l’empêcher de s’en aller. Si quelqu’un doit ouvrir la porte, il devra se montrer brutal pour se libérer de ma prise. Ce danger me plaît mais j’imagine que ce n’est pas son cas. Et s’il se fait prendre dans cette position, avec une prostituée de l’Oasis ? Ici même où il vient en aide aux êtres pathétiques ? Va-t-il réfréner ses envies pour garder sa réputation saine et sauve ? Dire que je ne pourrais pas lui en vouloir…


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26.04.24 16:48

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Une parenthèse d'éternité



Il faut croire qu'ils étaient écervelés, surtout...
Je serre les dents, je ne devrais pas penser à des choses pareilles. Je ne devrais pas penser aux autres qui ont partagé sa nuit avant moi. Si je continue d'y penser, cela va très mal finir. Je me recentre, pour qu'ils disparaissent, tous, les uns après les autres. À un moment donné, je le sais, je lui demanderai le nombre, je devrais faire face à l'un de ses amants, je l'ai peut-être même déjà fait. Je déteste cela, je le déteste de tout mon corps et tout ce qu'il me reste d'âme. Je le déteste tant et si bien que la seule chose plus forte que cette haine, c'est le feu qui brûle en moi, pour elle. Je sais que je ne suis pas au bout de mes peines... Mais il me faut en profiter, saisir le moment présent...

"Tant pis pour eux."

La morsure que je lui fait ne va pas jusqu'au sang, pas encore. Elle se rebiffe et mord en retour, fort.

"Tu es plus sujette à la convoitise des autres que moi, infiniment."

J'aimerais qu'elle ne l'oublie pas. Je n'ai pas envie de devoir la rassurer quand elle va jouer de ses charmes avec d'autres. Elle m'a embrassé, nous sommes à présent égaux, bien qu'elle déteste sans doute cette idée, pour moi, elle m'est précieuse. Malheureusement pour moi, cet agacement se projette bien vite dans un sentiment plus lascif.

Dans un étrange mouvement, elle le sent, et sa robe remonte sur ses cuisses afin qu'elle se place au plus proche de moi. Cette fois, je me mords la lèvre pour étouffer un gémissement. Je ne me suis pas nourri depuis trois jours. D'ordinaire, cela passerait facilement, mais j'ai déjà faim. Ses mains chaudes sont sur mon torse et je plaque ma bouche contre la sienne, à lui couper le souffle, à lui couper toute envie de se rebeller contre ce qui est en train de se passer.

Cependant, j'entends des pas s'approcher d'ici. J'espère que la personne passera son chemin, mais les pas s'arrêtent devant le pas de la porte de mon bureau. Avant même que je n'ai pu dire quoi que ce soit, la personne frappe. D'un coup d'œil, je vois qu'Amicia est sur le point de parler tout haut. Je l'arrête, d'un doigt sur les lèvres.

"Que se passe-t-il ?"

Ses jambes sont enchaînées à ma taille, et si je veux aller ouvrir, je vais devoir la séparer de moi. En d'autres circonstances, je pense que j'aurais pu le faire, mais pas là, pas tout de suite... plus maintenant. J'inspire violement quand des dents viennent pénétrer ma chair. Je regarde Amicia avec des yeux noirs, mais rien n'y fait.

La personne derrière la porte s'éclaircit la voix et me demande sur un ton gêné s'il peut avoir un entretien avec moi. Je sais de qui il s'agit.

"Bien sûr, revenez dans..." je prends un papier, et le froisse... mordant l'épaule de mon exclusive au passage. "...vers cinq heures, c'est bon ?"

Cette fois, la voix se fait éteinte, et un peu insistante pour entrer. Voilà quelle va être la duplicité de mon existence à présent ? Devoir constamment choisir entre mon devoir et mon plaisir ? Je regarde les yeux de celle que j'ai très envie de posséder pour moi. Elle ne m'aide pas du tout dans mon choix, bien au contraire, ses jambes se serrent pour m'avoir plus proche d'elle, encore plus proche. Je lui fais un sourire presque poli et commence à me défaire doucement de son étreinte, doucement, mais très fermement.

À travers la porte, je réponds d'une voix gentille.

"Je suis navré, je suis actuellement en entretien..."

Je pose ma main sur la bouche d'Amicia, fortement, pour qu'elle ne puisse pas utiliser ses mâchoires, et lui mords l'intérieur de la cuisse. Ma main étouffe son cri. Tandis que je la malmène, le jeune homme me dit qu'il sera prêt à me retrouver à 5h, à l'auberge où il travaille.

"Très bien, donnez-moi l'adresse."

Je dis avant de mordre la cuisse encore une fois. Si la blessure laissera un bleu certain, le sang ne coule pas, pas encore.

"Je vous remercie, à tout à l'heure !"

Je réponds sur un ton on ne peut plus léger. Une fois que je suis certain que nous sommes relativement seuls, je me redresse. Mes yeux plongent avec délice dans les abysses des siens.

"Maintenant, montre-moi comment je peux te rendre folle."

Oui, je veux voir comment elle se donne du plaisir, ici, sur mon bureau...

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26.04.24 18:22

Elianne Woodlow
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"Tu es plus sujette à la convoitise des autres que moi, infiniment."

Bien évidemment. J’ai grandi et travaillé dur pour que ce soit le cas. Pour faire partie de l'Élite. Pour ne laisser personne indifférent lorsqu’on me voit, pour que quiconque ait envie de passer du temps en ma compagnie. Je ne serais pas l’une des Sept si personne ne me convoitait. Et malgré la lettre qu’il va envoyer à De Valroy, je vais continuer à effleurer et aguicher les clients pendant mes danses, pour continuer à sentir leurs regards pleins d’envie sur moi. C’est dans ma nature et c’est sûrement une bonne chose qu’il ne mette jamais les pieds à l’Oasis, je doute qu’il supporterait ce spectacle. Et de son côté, je suis heureuse que personne ne se rende compte de ce qu’il cache en lui. Que ce qu’il me laisse voir de sa véritable personnalité, ce ne soit que pour moi. Exclusivement pour moi. Si les autres sont aveugles, tant mieux pour moi.

Son gémissement m’avait manqué, cette plainte qu’il tente de camoufler en collant ses lèvres aux miennes. Il se montre impérieux. Ses crocs se font plus présents sur ma peau. Aurait-il envie de mordre, vraiment ? Je frissonne au simple souvenir de ses précédentes morsures. A-t-il attendu pour se nourrir, uniquement sur moi ? L’idée que je sois sa source de vie me plaît terriblement, tout comme elle pourrait m’angoisser. Mais nous sommes dérangés avant que les choses puissent aller plus loin.

J’ai envie d’aller ouvrir cette porte pour enfoncer mes pouces dans les globes oculaires de cet inconnu, pour la simple raison qu’il n’a rien à faire là. Mais si je garde Lucius bien fermement prisonnier de mes cuisses, je ne peux pas non plus bouger sous sa prise. Mon souffle se coupe quand ses dents me répondent, me mordent mais pas assez pour me faire saigner. Je l’observe répondre avec tant de naturel à travers la porte, comme s’il ne ressentait aucun désir pour moi. Lui aussi est un très bon acteur. Il n’a pas grand chose à envier aux danseurs de l’Oasis.

Vers cinq heures ? Je fronce les sourcils. Il compte me congédier pour aller s’occuper de ce manant ? Il ne va m’octroyer que quelques heures, après ces trois jours passés sans se voir ? Pour qui ? Pour quoi ? Pour un type qui a besoin de parler ? Je ne l’accepte pas. Ma colère fuse en moi alors qu’il se défait de ma prise, sans violence mais avec une force contre laquelle je ne peux pas rivaliser. Il a de la chance d’être un immortel. Si nous étions sur le même pied d’égalité, il ne s’en serait pas sorti aussi facilement. Mais je reste humaine et ma force n’est rien comparée à la sienne. Je l’observe se baisser sur ma cuisse, s’approcher alors qu’il continue sa discussion avec le gêneur.

Qu’il s’excuse auprès de ce type m’énerve encore plus que le dérangement en lui-même. S’il doit s’excuser auprès de quelqu’un, ce doit être moi et personne d’autre. J’ai attendu trois jours pour le voir, pour qu’il ne soit qu’à moi et… Je retiens de justesse un cri quand il me mord plus fort. Qu’il ne pense pas m’avoir ainsi. Ça ne fonction-... Mon corps se cambre sous la seconde morsure. Merde.

Je me redresse à mon tour, coude sur le bureau, mon regard s’enflammant de colère. Me rendre folle ? N’est-ce pas déjà ce qui est en train de se passer. Je repose les pieds sur le sol pour me mettre debout, droite devant lui. Et je le pousse jusqu’à ce que son dos vienne violemment heurter cette foutue porte et je lui mords la lèvres inférieure, jusqu’au sang.

« Je ne veux plus t’entendre t’excuser d’être avec moi et pas avec eux, Lucius. »

Pourrais-je m’en prendre à lui, par vengeance ? Si quelqu’un devait être épargné de mes dérives, ce devrait être lui et pourtant… Je me doute qu’il n’a parlé que pour donner le change mais ça n’a aucune importance à mes yeux, le fait est qu’il s’excuse auprès de gens qui ne le mérite aucunement. Ma réaction est sans doute excessive, je le sais mais je n’arrive pas à me calmer. J’inspire profondément avant de le lâcher et de me reculer. Je ne supporte pas l’idée qu’il ai décidé de timer notre rencontre. Alors quoi, il s’arrêtera pour ne pas être en retard ? Pour répondre à son devoir ? Il va me consacrer un temps précis ? Comme je peux le faire avec mes clients ? Ma réaction est puérile et cela m’énerve d’autant plus. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Visiblement, les choses sont beaucoup plus faciles, quand il n’y a que du sexe pur et simple, quand les sentiments n’entrent pas en ligne de compte.

Je viens m’asseoir de nouveau sur le bureau, croisant les jambes et j’attrape la plume -qui a miraculeusement été épargnée quand il a tout envoyé à terre- et je me mets à jouer avec, entre mes doigts. Il faut que je me calme. C’est un conseiller après tout, son rôle dans cette Cité est de …

« Je refuse de te laisser partir, dans quelques heures, de stopper notre moment, en sachant que tu iras t’occuper de faibles. » Je fini par avouer ce qui me pèse, ce qui est source de ma colère.

Et s’il se moque de ce que je lui dis ? Après tout, là où il retourne auprès de ses brebis galeuses, je retourne entre les murs de l’Oasis. Je déteste cette situation. Peut-être n’aurais-je pas dû venir le retrouver ? Alors pourquoi cette simple pensée me blesse encore plus ? Parce que ne pas le voir aurait sans doute été encore pire.

Putain de merde.

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26.04.24 19:38

Lucius Malkavian
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Son cœur accélère d'une manière que je ne comprends pas, et que je n'aime pas. Sa chaleur corporelle grimpe, sa musicalité devient chaotique, mais pas d'une manière que je maîtrise. Non, cela ne va pas me plaire du tout. Je pense que je vais avoir droit à l'une de ses colères légendaires, pas une colère dirigée contre moi, une que je peux attraper et tordre à ma volonté, mais une qui est dirigée contre mon environnement. Est-ce le rendez-vous qui lui déplait tant ? Je ne peux pas faire autrement, pas sans éveiller les soupçons. J'aimerais lui dire que je n'en aurais pas pour longtemps, et que j'en profiterai pour lui rapporter à manger, mais il semble que nous ayons passé ce stade. Comme si nous venions d'échanger nos sangs, sa colère se met à fuser en moi et commence à balayer tout sur son passage, ma raison, ainsi que ma retenue.

Malgré tout, je me laisse pousser, dos contre la porte, parce que j'ai envie d'entendre ce qu'elle a à me reprocher. Ses dents percent ma lèvre, mais je n'y vois aucun signe d'envie, juste la morsure de quelqu'un qui a probablement envie de rester seul et qui n'aime pas être embêtée. Le résultat me souffle un instant, et il me faut quelques secondes avant de réagir de la seule manière dont je suis capable : la vérité.

"Je ne me suis pas excusé de quoi que ce soit, et surtout pas d'être avec toi."

Finalement, Colère se détourne de moi, et je dois dire que c'est encore pire. Elle prend place sur mon bureau, comme un terrain conquis, et s'empare d'une plume, ma plume, celle que je garde depuis des centaines d'années. Un instant, je crains qu'elle ne la brise. Sa phrase me surprend plus qu'elle ne me rend triste. Pourtant, je ne comprends pas, elle avait la possibilité de partir, elle sait qui je suis, ce que je suis, ce que je dois faire. Va-t-elle revenir sur sa décision ? Prendre la lettre, la déchirer, et tourner les talons ? Vive et impérieuse comme elle l'est, ce ne serait pas étonnant. Je sens que mon cœur se briserait au seul son de cette déchirure d'un simple papier.

"Tu es..." Il faut que je rassemble toute ma force pour faire un reproche, un vrai reproche. D'ordinaire, je m'adapte à tout, aux autres, à leur volonté. Normalement, je devrais m'excuser, encore et encore, jusqu'à obtenir son pardon. Mais là, ça m'est impossible. Elle veut que je sois égoïste, pur, dur, et fou ? Soit. "... Injuste."

Je fonds sur elle d'un coup, à une vitesse surnaturelle, claquant mes paumes sur mon bureau, mon visage à quelques centimètres du sien. Si elle veut que la colère brûle en moi, elle va brûler. Cette fois, tout jeu a cessé. Mon regard est vissé dans le sien, et je suis presque certain qu'elle a déversé en moi toute sa tension. Ma voix reprend, calme, posée, grave, néanmoins ardente d'agressivité.

"Parce que tu crois que c'est une partie de plaisir de savoir que tu vas retourner à l'Oasis, et faire... ce que tu fais ? Comment tu penses que je vais le prendre ? Je vais m'occuper des faibles, comme tu dis, je le dois, c'est mon devoir. Toi ? Tu vas t'occuper des gens fortunés, leur faire croire qu'ils peuvent t'avoir sans jamais céder." Je m'approche encore, nos nez se frôlent quasiment. "Tu veux qu'on échange nos places ? Que ce sera à toi d'être la cible de tentatives d'empoisonnements, de devoir gérer les complots, de te faire passer jours après jours pour quelqu'un de faible et malléable dans le seul et unique but de continuer à exister ? Tu veux prendre ma place quand il s'agira de me laisser partir, et d'être la cible de centaines d'yeux, tous rivés sur moi, et que tu retomberas peu à peu dans l'oubli ?" Cette fois, nos nez se touchent, mes mains se crispent sur mon bureau, laissant de longs sillons de bois, gravé par mes ongles. "Tu t'es battu pour ta place, je respecte cela... Tu n'as pas idée à quel point je me suis battu pour la mienne... Alors respecte cela aussi, si tant est que tu éprouves une quelconque estime pour moi."

Je pourrais l'embrasser, elle est si proche, mais l'envie m'a totalement quittée. Comme elle, je me redresse, et me détourne d'elle pour aller me poster près de la porte. Je crois que mon point de rupture n'est pas loin. Je pouvais tout encaisser... La moquerie de mes pairs, la défiance des humains, et même le fait que mon enregistrée me déteste et fomente très certainement un plan pour me supprimer sans être inquiétée, ce n'est plus qu'une question de mois à présent. Oui, je pouvais tout encaisser. Je pouvais même endurer ma folie latente qui n'attend qu'une faiblesse de ma part pour sortir au grand jour...

... Tant qu'elle était avec moi, tout cela n'était rien...

Cependant, elle n'est pas avec moi, elle n'a jamais voulu comprendre qui j'étais, ce que j'étais. Comme pour les autres, je ne suis qu'un jouet qui doit être à son service. Je tends la main vers la poignée de la porte.

"Si tu refuses vraiment de me laisser partir, tu n'as qu'à m'en empêcher..."

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26.04.24 22:14

Elianne Woodlow
Hope in a Bleak World | Lucius Vu9h
֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
֎ Nuntium : 155
֎ Adventus : 06/01/2024
֎ Color : #25AB9D
֎ Pseudo : Kyalema
֎ Crédits : avatar : @caelestisart
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Elianne Woodlow
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Hope in a Bleak World



Avoir cette plume entre mes doigts est plus salvateur que je ne l’aurais imaginé. Elle a un certain poids, ce qui me permet de me focaliser dessus, ou du moins, d’essayer de m’y focaliser. Si j’aime m’énerver et ressentir cette colère en moi, en cet instant, je déteste ne pas pouvoir la contrôler et ne pas savoir exactement quelle en est la source. Je ne sais pas ce qui m’arrive et ça m'obsède. Je n’ai pas à réagir de la sorte, je le sais parfaitement. Nous avons chacun notre vie, notre façon de la mener alors pourquoi… Parce que je suis stupide. J’avais oublié cette réalité. Parce que je n’ai pas l’habitude de côtoyer quelqu’un en dehors des murs de l’Oasis. De côtoyer quelqu’un tout court en fait… Les règles ne sont pas les mêmes dans le monde extérieur. Je me coupe légèrement avec la lame de la plume sans vraiment y faire attention, sans ressentir la fine douleur qui l’accompagne. Mon attention est entièrement rivée sur l’homme qui me fait face. J’attends sa réaction à ce comportement déplacé de ma part. M’excuser ? Pas question. Je sens l’air changé légèrement alors qu’il s’approche de moi. Devrais-je le craindre ? Même si la réponse était positive, je n’y arrive pas.

Injuste ? Je souris à ce mot. Bien évidemment. C’est un fait. Mais encore ? Il ne peut pas se contenter uniquement de ça. Je frissonne lorsqu’en l’espace d’une fraction de seconde, il est sur moi, tout proche. Trop proche. Alors qu’il ne me touche pas. Il le pourrait. Un souffle nous sépare. Mais il reste à distance. Il sait parfaitement ce qu’il fait. Et ça me va car je ne sais pas comment je vais réagir s’il me touche. Je tente de canaliser cette rage en moi, cette rage contre moi. Alors que je vois la sienne s’allumer dans son regard. Répond-t-il à cette émotion qui me submerge ? Sa voix me cloue sur le bureau et je me retrouve incapable de détacher mon regard de lui. Il gronde, compare nos vies qui sont si différentes, met l’accent sur des évidences qui nous touchent tous deux. Je retiens mon souffle alors qu’il s’approche de nouveau, mais pas par peur. Je sens le froid de son corps m’envelopper.

Je prends en pleine gueule ses mots, ses doutes, ses craintes, ses luttes passées, son avenir incertain et semé d'embûches. Il est vrai. En cet instant. Il ne se montre ni malléable ni faible. Et il se contient. Je sens le bois grincer sous ma peau, à quelques centimètres de mes cuisses et j’ai comme l’impression qu’il s’alimente de ma propre rage à mesure qu’il parle car je la sens s'estomper progressivement. A mesure où je me rends compte combien je suis stupide et inexpérimentée dans ce domaine. Combien nous pouvons nous ressembler sur certains points également.

Il finit par s’éloigner, tout comme je l’ai fait tout à l’heure et je me sens mal. Suis-je allée trop loin ? C’est possible. Est-ce réparable ? J’en suis sûre. Même si mon cœur loupe un battement lorsque sa main se pose sur la poignée. Veut-il me mettre dehors ? Ne plus me revoir ? Il n’a pas le droit. Je le lui interdit.

Je quitte le bureau, sentant étrangement mes jambes trembler. Est-ce l’effet de tout ce qu’il m’a lâché ? La crainte qu’il parte ? Qu’il m’en veuille au point de ne plus m’accepter ? Probablement un mélange de tout ça. Je m’avance vers lui, le pas sûr, bien plus sûr que ne peut l’être mon esprit. Lit-il le trouble dans mes yeux ? Je ne parviens pas à le masquer, pas en sa présence. Arrivée à sa hauteur, j’attrape vivement cette main si proche de la poignée, j’enroule ses doigts aux miens avec force et possessivité. Je colle le dos de sa main contre la porte et sans le quitter des yeux, je plante la plume dans nos mains liées. Je m'excuserai si cela l’abîme. La douleur est fulgurante mais je sais qu’il ressent la même chose. Je lâche la plume et viens passer mes doigts dans ses cheveux sans jamais le lâcher du regard. J’approche mes lèvres des siennes sans les toucher et je reprends enfin la parole, calme. Enfin.

« Je ne veux pas de ta place. Il n’y a que toi pour faire ce que tu fais avec autant d’acharnement. » Je serais bien plus à l’aise sur une scène, épiée et désirée qu’ici, à secourir la veuve et l’orphelin. Et bien sûr que je l’estime. Beaucoup auraient déjà abandonné à sa place, ils auraient tourné le dos aux mortels, aux misérables. Mais pas lui. C’est aussi cette part de lui qui m’a attiré jusqu’à lui. Je pose mon front contre le sien, sentant doucement ma main meurtrie s’engourdir sous le sang qui s’échappe, mais c’est une bonne chose. Ça contribue à me garder calme. « Je suis une femme stupide. » Je souffle, presque comme une excuse avant d’ajouter. « Je n’avais pas encore compris que tu ne sera jamais à moi entièrement. Tu leur appartiens aussi, à tous ces gens qui ont besoin de toi. »

Son égoïsme ne prendra sans doute jamais le pas sur ses convictions. Et si je souhaite rester à ses côtés, je vais devoir l’accepter. Je n’en ai pas envie mais que puis-je y faire ? L’abandonner ? Le laisser seul face à ce monde ? J’en suis foutrement incapable. Je viens alors l’embrasser violemment, pressent sa nuque pour qu’il ne tente pas de s’éloigner, qu’il n’y songe même pas.

« M’expliquera-tu ces combats pour cette place que tu chéris tant ? »

Tout se joue maintenant. S’il décide de ne rien me laisser passer, il retirera la plume qui lie nos mains et sortira de son bureau. Dans le cas contraire, peut-être me pardonnera-t-il ma stupidité, mon impulsivité -pourtant si rare- et mon manque de confiance en nous.


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26.04.24 22:50

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 290
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
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Une parenthèse d'éternité



Bien entendu, je crains encore qu'elle ne s'attaque à la plume. Entre ses mains, elle me paraît si fragile, si délicate, et si létale à la fois... Exactement comme notre relation. La pointe de cette plume a fait naître des mots et des révolutions, elle a apaisé les tensions. J'y tiens énormément, mais entre ses mains, j'ai confiance... Jusqu'au moment où elle fait verser le sang, son sang. Encore une fois, mes pupilles se dilatent, ma salive me vient spontanément et mon cœur aimerait battre pour me préparer à la traque qui va suivre. Mais mon cœur ne bat plus, mon souffle ne se fait pas plus court, et je n'ai pas le feu qui me monte aux joues. Je n'aime pas être dans ses yeux comme ma plume est dans ses mains, incertain de ce qui va suivre. Mon accusation n'a pas l'air de la bouleverser, elle est injuste, et elle s'en moque. Soit alors. Mauvais choix que le Conseiller de l'égalité, dans ce cas.

Mais... elle ne m'a pas choisi... Ou plutôt... elle a éprouvé le peu qu'elle a de liberté avec moi. Je ne suis ni son maître, elle n'est pas mon infant, ni ma Calice. Elle pourrait être ce qu'elle veut, où elle veut, dans les bras de qui elle souhaite, et c'est avec moi qu'elle est actuellement. Le fait est que je ne supporterai pas d'être juste un de passage. Si elle en a bien conscience, elle ne m'a rien promis, comme je ne lui ai rien promis non plus. Quelque part, quelque chose l'a fait pour nous.

Une fois toute ma rage extériorisée, je regrette certains mots, comme j'aurais préféré appuyer sur d'autres. Rapidement, Amicia prend sa décision et vient me rejoindre près de la porte. Sa démarche n'est pas habituelle, elle n'est ni énervée, ni joueuse.

Ma main se cale contre la sienne avant qu'une douleur fulgurante ne nous transperce, tous les deux. Du sang, encore, le mien, le sien, tout cela mêlé. Je regarde le résultat, et je dois dire que je le trouve magnifique.

"C'est la plus belle façon de m'empêcher de quitter une pièce."

Je bouge les doigts, et je sens mes muscles autour de la pointe de métal s'accrocher aux rebords tranchants. Les vampires sentent la douleur, et de manière plus clairvoyante que les humains. Je grimace, je montre les dents, et je souffle un léger grognement. Malgré tout, la chaleur de son sang est bien présent au creux de ma paume, et coule le long de mon poignet. J'ai envie d'aller sentir ce mélange mystique, de goûter du bout de la langue, mais je pense que j'ai beaucoup plus urgent à traiter. Elle ne veut pas de ma place ? Mon regard quitte nos mains jointes pour se fixer à nouveau dans ses prunelles. En voilà, une nouvelle.

"Je te remercie de l'avoir remarqué."

La suite de ses mots me fait froncer les sourcils. Je ne suis pas en colère à proprement parler, mais je n'aime pas ce que j'entends.

"Tu n'es pas une femme stupide." Je ne l'ai jamais pensé, pas plus maintenant qu'avant. Elle est une femme de passion, de tension, de Colère. Mais elle n'est pas stupide, loin de là. Je ne ferai pas l'erreur -sans doute fatale- de le croire. "Oui, j'appartiens à tous ces gens, de la même manière que tu appartiens à l'Oasis." Comme conseiller de l'égalité, j'ai toujours détesté le deux poids deux mesures, avec hargne. "Mais nous nous appartenons l'un à l'autre, et quand nous sommes ensemble, peu importe les autres, peu importe l'Oasis."

Mes doigts se resserrent sur sa main, me faisant goûter à une douleur lancinante au passage. Elle m'embrasse, et mon baiser se fait envieux, désireux d'aller plus loin à mesure que ma main se ferme. La douleur est à la limite du supportable, et je dois dire qu'elle me fait beaucoup de bien à présent. Elle m'ancre, avec elle. Je pose ma tête contre la porte et tire Amicia contre moi de ma main libre. Je veux prolonger ce baiser... Jusqu'à ce qu'elle me pose une question qui me fait sourire.

"Avec plaisir ! Si tu arrives à m'expliquer l'attachement que tu as à ton établissement."

Cependant, je n'en ai pas assez d'elle. Ma main se referme sur sa gorge pour l'attirer encore à moi, pour l'embrasser plus passionnément, plus langoureusement, comme elle me l'a apprit. Je pense... je sais... que je n'en aurais jamais assez d'elle, je n'aurais jamais assez de sa peau sous mes doigts, de sa fougue, de sa colère...

Je finis par lui mordre la langue, pas fort, mais juste assez pour lui imprimer les marques de mes dents.

"Promets-moi de ne plus jamais douter."

Ma main, refermée sur la sienne, se fait ongles que je plante dans le dos de sa main.

"...et m'arrêter comme tu l'a fait tout à l'heure est beaucoup trop frustrant..."

Cette fois, je le sais, mon regard s'est embrasé de douleur, de colère maîtrisée, et d'une envie inassouvie... Dangereuse combinaison.

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