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Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”



30.07.23 19:49

Lucius Malkavian
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  1b13b969adb0c0a3415ef5bcf3449082ea707fb2
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 293
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2186-lucius-malkavian-la-folie-est-un-don-de-dieu https://lrth.forumactif.com/t2188-lucius-malkavian-les-vivants-savent-qu-ils-sont-fous#51023

Lucius Malkavian

֎ Nom complet :
Malkavian D’origine absolument inconnue, donné par mes élèves du temps où j'étais un professeur offrant des cours du soir à une poignée d'élèves en difficultés. Ils ont tout de suite vu que j'étais un vampire. Il s'agirait d'un héritage de la pop-culture dans les années 2000. C'est un nom qui sonne bien et qui décroche çà et là des sourires de nostalgie. Ce nom symbolise pour moi la symbiose qu'il pourrait y avoir entre le monde mortel et celui des immortels. Aucun de mes élèves n'a eu peur de moi, bien au contraire.
Lucius D’origine latine, c’est un prénom très apprécié dans la vocation religieuse. Signifiant « lumière ». Sans doute le vrai seul lègue d’une famille perdue depuis longtemps. Ceux qui le connaissent sont peu nombreux. Ceux qui le prononcent sont quasiment inexistants.
֎ Titre : "Mon père", ou encore "mon frère"... Ou "Conseiller"
֎ Date de naissance : 21 septembre 1789
֎ Âge : 600 ans réel (oui, ça se fête !). Un visage assez fin, des yeux vert vif et alerte, la trentaine en âge physique.
֎ Créateur : L'Ombre
֎ Infant(s) : Aucun

֎ Localisation actuelle : Centre, dans Le Sanctuaire
֎ Rang actuel : Régent
֎ Fonction(s) : Prêtre / Conseiller pour l'égalité.
֎ Calice : Aucun. Je m'y refuse
֎ Enregistré(s) : Pareil. Il est au service des humains, non le contraire.

֎ Statut : Célibataire, voyons !
֎ Préférence(s) : L’Amour est le seul sentiment qui pourrait permettre à un être de se sentir vivant à nouveau. Personne ne mérite d'avoir un tel lien avec moi... pas plus que je ne le mérite d'ailleurs.

֎ PERSONNALITÉ :
Totalement dévoué aux autres, j'irai sans aucun problème jusqu'à m'oublier dans une conversation ou une relation. Je n'ai pas pour habitude que quiconque s'occupe de moi, ou du moins, s'occupe bien de moi. Mon rapport à la religion s'est peu à peu épuré avec le temps. Toujours profondément croyant, j'ai bien eu conscience que les gens perdaient leur foi à mesure des années et je m'en sens particulièrement responsable. Dans ma nouvelle vie, je n'aspire qu'à croire de nouveau et à partager ma foi avec tout être vivant ou mort. Parfois absent de la réalité, je sais que je n'ai pas la même manière de penser que les autres, ce qui est tout à la fois une bénédiction et une malédiction.

֎ PARTICULARITÉS.
J'ai eu une coupure profonde au-dessus de la lèvre supérieure. Mon épaule gauche semble être plus basse que son épaule droite, comme si elle avait été cassée et réparée trop rapidement. Les vêtements que je porte sont toujours simples : pantalon noir, chemise blanche, parfois une soutane et une cape viennent compléter mon accoutrement. J'ai une posture irréprochable, avec un sourire et des manières polies et douces. Je suis un être de secret, bienveillant et toujours prompt à rendre service. Cependant, il est une chose qui m’attire plus que tout, ce sont les particularités, les défauts, les qualités étranges, les gens qui sortent de l’ordinaire… Les personnes normales (entendez "dans la norme") ont tendance à m’ennuyer très rapidement. Dès que j'entrevois une originalité derrière l'armure de quelqu'un, je vais tout faire pour m'y glisser et en savoir un peu plus.

֎ FAIBLESSES & POINTS FORTS.
La souffrance des autres est ma plus grande faiblesse. Torturez-moi et vous n’obtiendrez pas grand-chose d’autre qu’un soupir triste. Attaquez-vous à n’importe qui devant moi et vous obtiendrez aveux complets, dévotion totale… ou colère ardente et dévastatrice. En dehors de cela, on me dit quelqu'un de posé, toujours dans la maîtrise la plus totale. J'aurais tendance à me voir dans toutes les personnes que je croise si tant est qu'elles aient des particularités particulières.

FIAT LUX



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Pseudo Shenzy
Personnage Y a que moi pour en faire des comme ça
FC Joaquin Phoenix
Crédits@praimfaya :copyright:VOCIVUS

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30.07.23 20:00

Lucius Malkavian
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  1b13b969adb0c0a3415ef5bcf3449082ea707fb2
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 293
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  3abb9ffe5b6ca9a5bdc0a701d720f48a4093f4d1
Lucius Malkavian
La Régence
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Flammes
1823 . 1830
Sagesse :

Mon enfance n’est pas importante, si tant est que les bribes de souvenirs étranges que j’en ai sont bien à moi et pas une obscure reconstruction de ma mémoire. Tout ce que j’ai comme souvenirs concrets datent de cette photo, celle-là même que je tiens en main. Je souris, et j’ai cet air de fierté simple qui fait se bomber le torse sans pour autant faire de l’ombre aux autres. La totalité de mes pensionnaires de l’époque m’entoure, eux aussi sont souriants comme des enfants. Derniers souvenirs d’une toute première photographie jamais réalisée. Il n’y a ni lieu, ni date, juste une bande de personnes prêtes à faire une expérience inédite avec du nitrate d’argent.

Déjà à l’époque, mon nom était caché derrière mon titre : « Mon Père ». Je ne m’occupais pas d’une église, je m’occupais d’un asile pour personnes différentes que la société de l’époque ne pouvait pas s’occuper. Quand je suis arrivé, les pensionnaires étaient appelés des fous et n’avaient plus que des noms d’animaux comme dénominations. Rapidement, j’ai installé l’idée de vêtir et de nourrir correctement toutes les personnes résidentes et de leur rendre leur identité. Seul Le Pélican  souhaitait garder son surnom. Il disait qu’il s’était donné du mal pour devenir un tel animal et qu’il ne souhaitait pas avoir fait ça pour rien. Deux semaines après, il a demandé à changer pour La Cigogne parce que ça lui semblait plus pratique d’avoir de longues pattes et de nicher sur la corniche des cheminées. Il s’est moqué de moi quand je lui ai dit qu’il pourrait aussi apporter des bébés aux foyers… « Ne croyez pas ce que disent les gens normaux. » avait-il dit en riant.

Personne ne trouvait à redire sur mes méthodes. J’avais poussé ma chance jusqu’à faire participer quotidiennement les patients à des activités artistiques : chant, peinture, théâtre. Pour les plus anciens d’entre eux, ils avaient même la possibilité de s’occuper d’animaux de ferme, des chiens ou des chats. Est-ce qu’ils étaient tous fous ? La réponse est oui. Définitivement oui… comme tout le monde, d’ailleurs.


1830. ???.
Discernement :
Nous avons dû déménager pour une grande ville suite à un incendie. Selon le village, c’était une botte de paille qui s’était enflammée, selon le directeur du nouveau centre qui n’est jamais allé sur les lieux, c’était l’un de mes pensionnaires parce que je leur offrais beaucoup trop de liberté. Je n’aime pas vraiment ce nouvel endroit. Les patients ont retrouvé leurs étranges atours jaunâtres et ne dorment pas dans de vrais lits. Naturellement, je me suis rebellé contre certains traitements que les « médecins » leur faisaient subir. Il faut savoir qu’il n’y a rien de plus conservateur, à l’époque, qu’un médecin. Oui, c’est un prêtre qui vous dit cela, j’en ai bien conscience.

Et puis… Je suis devenu fou.

Il faut les comprendre, c’était plus pratique pour tout le monde que de me ranger de l’autre côté des barreaux. Le directeur ne pouvait pas me renvoyer, il a bien essayé plusieurs fois. Il ne pouvait pas non plus me forcer à accepter leurs traitements sur mes patients, alors il m’a déclaré fou, m’a fait passer à moi aussi, une tunique jaune. La raison de ma folie ? Je le leur avais offert sur un plateau d’argent : la pyromanie, ils avaient réussi à prétendre que j’avais moi-même mis le feu à mon établissement. Plus je me défendais de ce nouveau statut, plus je ressemblais aux autres malades à s’autodiagnostiquer saint d’esprit. J’ai rapidement cessé de lutté, et je suis entré dans le rang ce qui a bien confirmé le fait que j’étais fou. Je me suis même forcé à éprouver de l’attirance, puis de la fascination pour le feu afin que ce soit plus convaincant. Ainsi, je pouvais enfin commencer ma guérison et laisser aux médecins toute la gratification d'avoir des résultats.

Nous avons à nouveau tous eu des surnoms. Le mien n’a pas changé, c’était toujours Mon Père. Le ton est cependant bien plus moqueur et beaucoup moins respectueux. « Moi, ils m’appellent ‘Le Volatile’, à présent. Vous vous rendez compte ? Si ça se trouve, on peut me confondre avec un poulet ! J’préférais être un Toucan, finalement ! » Malgré tout, je me comportais comme un fou docile devrait se comporter. J’étais piégé parmi mes anciens pensionnaires, ils compatissaient avec moi, et moi avec eux. J’ai subi les traitements injustes, crié de douleur comme les autres, avalé une médecine expérimentale, eut mal jusqu’à m’en sentir bien.

Aux frontières de la tolérance, j’en étais venu à me moquer éperdument de ce qui pouvait m’arriver tant qu’on ne touchait pas à mes patients. Je préférais subir pour eux tant je me sentais responsable de leur sort. Je me battais, souvent, avec les gardiens, les médecins et le directeur. Et je me montrais serviable et docile quand ils acceptaient de les laisser tranquille. « C’est ça, mon Père, il faut les éduquer, comme des enfants. » Ils ont fini par craindre mes crises, et les laisser finalement tranquilles.

Et un jour… je suis mort.


???. ???
Conseil :
Il s’appelait L’Ombre. L’équipe médicale disait que c’était un cas spécial. Les fous disaient que c’était pour faire disparaître les plus gênants d’entre nous. Je vous laisse deviner qui a eu raison…

Il était pâle, maigre, ne parlait pas beaucoup. La première nuit, il a partagé sa chambre avec un de mes pensionnaires. Il est mort une semaine plus tard d’une étrange maladie qui l’a rendu exsangue. Ils l’ont mis avec quelqu’un d’autre, un mois plus tard, il sortait lui aussi les pieds devants. Tous les pensionnaires de mon asile y sont passés les uns après les autres. Il ne manquait plus que « La Cigogne », je me suis interposé avant. Ils ont accepté de le mettre avec moi à l’unique condition que je sois entravé à mon lit. « C’est la procédure » ont dit les médecins. « C’est pour mieux te manger, mon enfant » ont dit les fous.

Toute la nuit, je me suis demandé ce qu’il me faisait. Avoir L’Ombre avec moi me rassurait. Il était ici et pas ailleurs, il me tourmentait moi, et pas quelqu’un d’autre. Il m’a mordu plusieurs fois et a aspiré mon sang, comme pour s’en nourrir. Attaché sur mon lit, je n’ai absolument rien pu faire d’autre que de patienter. Je n’étais pas vraiment apeuré, je n’avais plus personne pour lequel m’inquiéter. L’Ombre a mordu son propre poignet et a essayé de me faire avaler le liquide poisseux qui en sortait. J’ai failli me noyer, j’ai recraché, je me suis débattu. « Ce n’est pas grave, il me reste un oiseau à plumer. » Sous la menace, j’ai été docile, et j’ai bu ce qu’il me donnait. J’ai réalisé que je ne pouvais pas mourir, pas ce soir, alors j’ai fait comme j’ai toujours appris à le faire : faire exactement ce qu’on attendait de moi.

23, 24, 25, 26 battements de cœurs différents. Dix-sept personnes ronflent. Trois sont en train de crier. Un seul est dans cette pièce, l'autre murmure  « Lève-toi, et marche ».  L’Ombre  est satisfait, l’équipe médicale beaucoup moins. J’ai eu chaud, j’ai eu froid, j’ai souffert sans qu’on me touche. J’ai eu faim, terriblement faim. Pour un dessert supplémentaire ou une ration entière, les fous laissaient volontiers leur bras un instant dans ma cage pour que je me repaisse de leurs veines. Il avait suffi que je leur explique que je ne mangeais plus normalement pour qu’ils comprennent et m’offrent leur sang. J’ai appris à extraire le précieux nectar sans leur faire de mal. Je suis redevenu parfaitement docile à présent qu’il n’y avait presque plus personne à protéger, à un détail près : les sorties la journée n’étaient plus tolérable pour moi. Quand ils ont jaugés ma force, ils n’ont pas insisté. J’ai hérité d’un nouveau surnom : le Spectre, à errer la nuit, à ne pas manger, mais à rester tranquille et loin des troubles.

« Hé, j’ai une surprise pour toi ! » M’a un jour dit Le Pélican en écartant fièrement ses bras comme pour me laisser deviner de quoi il s’agissait « C’est pour te r’mercier d’être allé à ma place dans la cellule de l’aut' taré. » Je l’ai regardé des pieds à la tête. « Nouveau plumage ? » Ai-je demandé, mal assuré. Il a eu un regard à la fois déçu et triste. Immédiatement, je me suis senti coupable. « Mais nah ! J’suis plus un Pélican ! J’suis un Hibou maintenant. Ça ne se voit pas ? Tu sais ce que ça veut dire ? » « Dis-moi. » « Ça veut dire que j’peux traîner avec toi la nuit ! »

Et ce fut le cas. Il était toujours avec moi, me tenant compagnie, et en échange, je l’aidais à capturer rats et souris. Le calme est revenu depuis que L’Ombre est partie. À présent, les médecins commencent à s’intéresser à moi d’un peu trop près, alors j’ai saboté ma propre mise en scène de guérison en demandant à avoir une chandelle dans ma chambre


??? . ???
Force :
« Spectre... »
« Hibou... » Nous nous saluons avec un signe de tête et un sourire, comme deux enfants ravis de leurs rôles. « T’as jamais eu envie d’aller hanter ailleurs ? »
« Pas vraiment. Et toi, tu ne peux pas t’envoler ? »
« J’sais pas où j’irai... »
Les pieds dans le vide, en haut du deuxième étage, nous regardons le bâtiment. La nuit est belle et la lune brille. « Pourquoi tu veux pas aller dans la lumière ? » « Je pense qu’elle me fait du mal. » « Ah d’accord… T’es particulier, toi. » « Je sais. » « Mais j’t’aime bien. » « Moi aussi, je t’aime bien. » J’ai alors réalisé le poids du temps qui était passé. Sur la photo, il se tient en arrière-plan, sur  une barrière, recourbé, souriant. Il était alors âgé de sept, ou huit ans. Cette nuit-là, il a tourné sa tête ridée et ses yeux ronds et fatigués vers moi, je me suis demandé quel âge pouvait-il avoir ? Quarante-cinq, cinquante ans ? Peut-être même plus. Et pourtant, j’étais convaincu de n’avoir pas changé moi-même, l’impression de vivre continuellement une même nuit était devenu la réalité. Peut-être que j’étais devenu vraiment fou, finalement. Peut-être que Hibou était toujours jeune, ou peut-être que j’étais vieux. Quelle importance ? De toute façon, quand je dis ma date de naissance, personne ne me croit.

« Tu crois vraiment que j’peux voler ? » dit-il en regardant un arbre qui lui, a bien poussé, et qui n’est plus très loin de nous, dont le tronc donne vers la liberté. « Non, tu n’as jamais appris à voler autre chose que des pièces de monnaies. » Il a rigolé à gorge déployée, avant de se lever pour prendre de l’élan, courir, et sauter. Un cri s’est échappé du bâtiment suivit d’un claquement de porte. « Spectre ! Viens ! » J’ai couru, j’ai sauté de toutes mes forces et j’ai eu l’impression de m’envoler. Inconscient de mes capacités, j’ai sauté beaucoup trop loin et j’ai chuté lamentablement sur l’épaule dans un craquement sinistre. « Allez, maintenant, tu vas hanter ailleurs. Laisse-moi m’occuper d’eux, d’accord ? Ensuite, je m’envolerai vers le ciel. » Je me suis douloureusement relevé, luttant contre mon esprit qui voulait tout arrêté tant la douleur était grande. Hibou, toujours dans son arbre, écartait les ailes et faisait claquer son bec. Quand il ne fut plus en vue, j’ai entendu des coups, des cris, et j’ai entendu un cœur cesser de battre.


libre
Connaissance :
Il m’a fallu plusieurs mois pour rentrer chez moi. Mon village avait changé de nom et mon esprit s’était perdu quelque part. Plus j’avançais, plus je retrouvais mon chemin, plus je retrouvais ma mémoire… Et je suis là, devant la porte de mon ancienne maison, à hésiter avant d’entrer. « Bonjour Monsieur. C’est dingue comme vous lui ressemblez ! » « Pardonnez-moi ? » « Le prêtre qui exerçait ici, avant. Oh, bien-sûr, je ne le connaissais pas personnellement. Je suis trop jeune. Mais entrez, regardez. Il y a une vieille photo de lui accrochée au mur. Il était dirigeant d’un asile de fou ici même ! Par contre, je ne savais pas qu’il avait eu une descendance. Vous êtes son petit-fils, je suppose ? Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas ici que nous allons critiquer ça ! »

Et me voilà… En train de tenir cette photographie. Les souvenirs remontent à la surface les uns après les autres. Ma gorge se serre un instant et le visage de Pélican devient rouge écarlate sous mon émotion. Mon pouce passe sur la surface lisse pour retirer le sang de ma larme qui vient de couler. Mes dents se serrent. Il faut que j’aille hanter ailleurs pour que lui puisse rejoindre le ciel. J’ouvre mes placards et commence à empaqueter quelques affaires. Mes soutanes me vont encore parfaitement et j’en suis rassuré. Avant de partir, je passe par les ruines de l’asile où rien n’a été reconstruit.

Reprenant petit à petit le goût de la vie en liberté, je me disais qu’il fallait que j’aide le village au mieux. Cependant, c’était un village qui n’avait plus besoin de moi depuis longtemps. Mes connaissances en médecine sont anciennes par rapport aux recherches qui ont continuées loin de moi. Ma connaissance religieuse est restée vivace, mais la religion n’est absolument plus une priorité.

La ferme a été récupérée par un paysan que je connaissais de mon ancienne vie, de mon unique vie. Il croit voir un fantôme quand il me voit arriver et m’offre un jeune cheval et un âne pour m’aider à refaire ma vie loin d’ici.

Et ainsi commence mon errance en solitaire.


1900 - 2000
Piété :
J’ai erré, longtemps et loin. Cela se passait souvent ainsi : J’arrivais dans un village qui avait besoin de mes services. Il pouvait s’agir de s’occuper d’une paroisse, ou de gérer un nouvel établissement avec des handicapés. Peu m’importait du moment que je pouvais travailler la nuit. Pour cela, je pouvais user de prétextes comme une hypersensibilité à la lumière ou simplement parce que c’était plus simple pour se concentrer. Pour une raison étrange, j’obtenais rapidement la confiance des citoyens qui ne s’inquiétaient plus de me voir dormir la journée.

Pour ce qui est de mon nourrissage, je ne le faisais que sur des personnes consentantes. Autant vous dire, chers lecteurs, que l’excuse de la saignée a parfois été très pratique même si à cette époque, elle tendait à disparaître. La plupart du temps, ce sont des hommes qui me laissaient prélever sur eux un peu de sang dans le but d’expérimenter les transfusions sanguines. À l’époque, je ne savais pas si cette médecine pouvait sauver des vies, cependant, pour les plus grands malades et blessés, je me départais de quelques gouttes de mon propre sang pour soigner. Cela était particulièrement efficace.

Une fois que le temps d’une vie était écoulée, je devais à nouveau prendre mes affaires et partir. J’étais toujours fou, mais plus personne ne me croyais. Ce n’est pas normal de vivre de sang, de vivre aussi longtemps, et de craindre la lumière. Plus le temps passe, plus il est compliqué de vivre reclus et caché. Plus les gens ont accès aux informations les plus brûlantes, moins ils ont confiance. J’étais parfois obligé de rejoindre les plus grandes villes pour y faire les services de nuits dont personne ne voulait se charger, et pour les périodes plus douces, je pouvais rejoindre un monastère isolé où personne ne posait de questions. Même les bonnes montures se font de plus en plus rares. Plus le temps passait, moins je me sentais à ma place, m’éveillant jour après jour comme s’il fallait tout redécouvrir, et ayant de moins en moins l’envie de le faire.

Définitivement, je n’aidais plus personne. Je ne suis plus à ma place, ici. Souvent, j’attendais un signe divin, une épiphanie, quelque chose pour me redonner goût à la vie. Parfois, j’attendais la mort, la vraie.


2000.fin
Crainte :
C’est à ce moment, cher lecteur, que tu souhaites en savoir un peu plus sur ce qui s’est passé ensuite ? La grande révélation des vampires a été un tout premier électrochoc, comme si mon cœur avait émis un tout premier battement depuis des centaines d’années. J’enseignais dans une école pour enfants en voie de réinsertion, à ce moment-là. Ce jour-là, ils étaient tous sur leur portable à commenter les dernières nouvelles, je les avais laissé faire pour leur demander des précisions par la suite. Naturellement, ils avaient rapidement fait le lien avec moi, mais ils m’ont promis de garder le secret. Certains m’ont demandé de les transformer, chose que je ne savais absolument pas faire. Ils connaissaient mes semblables mieux que moi-même. Au bout d’un moment, nous avons fini par faire des cours sur les vampires, en secret. Ils m’apprenaient autant que je partageais mon point de vue. Finalement, j’ai même hérité d’un surnom qui est devenu mon nom officiel dans l’établissement : Malkavian. Je n’ai jamais su d’où ça leur était venu.

Et puis, ce fut le chaos… J’avais par miracle pu garder ma place d'enseignant spécialisé assez longtemps en étant discret et aidé de mes jeunes amis. Leurs connaissances en vol de voitures, combat de rue, drogues et autres étaient devenus des forces dans un monde où tout semblait basculer. J’étais toujours du côté des opprimés, les mortels, les faibles. Comme un cauchemar qui se répète de l’hôpital psychiatrique, le nombre des humains que je protégais à commencé à diminuer considérablement au profit d'une abomination avec laquelle il m'était compliqué de compatir : les enragés. Mes semblables, les vampires, s'avéraient être semblable aux hommes. Aussi cruels comme aussi bons, ils aspiraient aux mêmes choses finalement. C'en était presque... décevant.

Je me suis battu spirituellement pour mes convictions, je me suis battu pour que la loi sur l’interdiction de se nourrir sur un humain sans son approbation soit appliquée partout. Je me suis battu comme pour rattraper toutes ces années où mon cœur à cesser de se battre pour moi.

Je me tenais loin des villes.

Je voulais être au plus proche des populations les plus dans le besoin.

Malgré tout ce qui se passait, je me sentais enfin à ma place. C’était une pensée horrible, mais tout est revenu à une époque que je maîtrisais. Je pouvais utiliser de force et de savoir à nouveau sans avoir à tout justifier. Tout le monde avait besoin d’aide, il y avait des fermes viables à construire, des enragés à repousser, des enfants à éduquer. On aurait dit que ce monde était… fait pour moi.

Dieu a donc décidé de me rendre utile


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31.07.23 7:47

Mikhaïl Azarov
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  7aaf8ddce8efe62242d2b2bef2ea347ef5fb927c
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  Xs9e
֎ Faciem : Hero Fiennes-Tiffin.
֎ Diem natalis : 26 années déjà au compteur, il est venu au monde lors d'une nuit d'hiver glaciale le 21 Janvier 2364.
֎ Officium : Ancien esclave du harem du Roi Ezekiel, le fugitif est depuis quelques années l'intendant de son nouveau maître. Secrètement, il est un membre actif des Lanternes.
֎ Locus : Dans le Red District.
֎ Tutor : Riche commerçant ayant fait fortune dans le tissu. A la tête de plusieurs établissements de couture et de vêtements dans la cité.
֎ Matricule : uc.
֎ Nuntium : 455
֎ Adventus : 08/05/2021
֎ Color : #006699
֎ Multicomptes : Orphée De Valroy.
֎ Pseudo : CITIZEN WAR.
֎ Crédits : harleystuff (avatar), astra (code).
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  16caff65fe03befb8dec247dae636c9a6123e942
Mikhaïl Azarov
Les Enregistrés Exclusifs
Un des rares vampires appréciables dans cette cité gne out



Darkness is your candle.
Shattered  ☽ Yesterday I died, tomorrow's bleeding. I fall into your sunlight. The future's open wide, beyond believing.
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01.08.23 11:44

Lucius Malkavian
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  1b13b969adb0c0a3415ef5bcf3449082ea707fb2
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 293
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  3abb9ffe5b6ca9a5bdc0a701d720f48a4093f4d1
Lucius Malkavian
La Régence
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01.08.23 17:23

Le Destin
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  Giphy
"Ab origine fidelis."

֎ Faciem : Sans visage
֎ Diem natalis : 0000 - Originel
֎ Officium : Bourreau
֎ Locus : En tous lieux
֎ Infants : Toutes âmes immortelles
֎ Proprietas : Toutes âmes mortelles
֎ Nuntium : 1242
֎ Adventus : 28/11/2017
Lucius Malkavian ֎ “La folie est un don de Dieu.”  Tumblr_pnobr9zamJ1sognhno8_r1_400
Le Destin
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"Que vois-je ? Serait-ce une nouvelle âme errante ? Mmh...Oui... Très bien...Puisque tu as eu assez de cran pour passer les portes des Enfers, sois prête à affronter ta plus sombre Destinée."
Je te promets que tu ne seras pas déçue.

Te voilà désormais validé(e), félicitations !
Pour parfaire cette validation, il ne te reste plus qu'à t'inscrire aux différents registres du forum. Tu trouveras ces derniers juste ici : REGISTRES. Ensuite, tu peux commencer ton aventure sur LRTH ! Et pour cela, quoi de mieux que d'ouvrir ta fiche de LIENS ? Oh, tu peux également créer tes SCENARIOS et/ou tes PRE-LIENS !
À Bientôt en jeu !

Le Staff.

©LRTH (texte).

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