Laisse-moi entrer.

Chaque râle, chaque soupir que laissait échapper Omen était une musique aux oreilles de Fantine qui s’en délecte comme un chat d’un bol de crème. Elle espérait lui procurer autant de plaisir qu’il lui en avait prodigué avec ses délicieuses attentions. Elle avait envie de lui faire perdre la tête, de l’enivrer de plaisir. Elle avait envie que cette nuit laisse dans sa mémoire un souvenir brûlant. Du bout des doigts elle parcourait avec délice son ventre, ses muscles. Il avait un corps plus qu’agréable à regarder et elle ne comptait pas s’en priver. Ses hanches formaient un splendide V qui menait naturellement à l’objet de ses attentions. Sous ses doigts, elle le sentait se tendre sous l’effet de ses caresses. Encore un peu, et elle pourrait le faire basculer, elle le sentait.

Mais il ne semblait pas décidé à la laisser faire. Il commença par l’interrompre, mais pour lui accorder un baiser, ce dont Fantine était loin de se plaindre. Elle qui embrassait peu, elle ne se reconnaissait presque pas dans cette frénésie, comme si elle ne pouvait se lasser des lèvres tendres et des baisers langoureux d’Omen. Depuis quand de simples baisers lui faisaient tourner la tête ? Et sans qu’elle y prenne vraiment garde, Fantine se retrouva allongée sous lui, les mains attachées. Contrairement à elle, il s’assura qu’elle ne puisse pas s’en sortir facilement. Le contact des liens de cuir sur sa peau lui arrache un gémissement de contentement.

C’est alors que commença la douce torture. Il commença à descendre le long de son corps, doucement, tout doucement, se laissant désirer. Fantine croyait pourtant déceler une certaine impatience chez lui, comme s’il lui était difficile de prendre autant son temps. Il prit le temps de rendre à ses seins les hommages qui lui étaient dû, ce qu’elle apprécia fortement. Mais après l’avoir faite languir alors que l’envie et le désir la faisaient presque trembler d’impatience, il reprit son activité qu’elle avait interrompue. Elle se mordit les lèvres et senti son dos s’arquer. C’était si délicieux, si exquis que s’en était presque trop. Il semblait s’ingénier à lui faire perdre la raison, variant sans cesse sa manière d’agir et jouant de son corps et de ses sensations comme s’il jouait d’un instrument. Et avec quelle maestria. Et Fantine ne fit aucun effort pour lui dissimuler le plaisir qu’il lui procurait. Sa voix se faisait de plus en plus rauque, son souffle court. Elle sentait son corps se tendre comme une corde d’arc jusqu’à la pointe des pieds.

Comme il aurait été doux de se laisser faire et de simplement jouir sous sa langue experte. Mais… il avait parlé de mériter. Et il n’avait pas encore mérité. Par ailleurs, elle aimait énormément ce petit jeu du chat et de la souris qui s’installait entre eux. Même si la souris ici était plus que ravie de se faire dévorer. Ses poignets étaient certes liés l’un à l’autre, mais il ne l’avait pas attachée au lit ce qui lui permettait de bouger. Elle trouva la force de tirer sur la tête du lit pour s’éloigner de lui et reprendre son souffle.

-Je ne vous donnerai pas mon nom si facilement, Monsieur.

Elle lui adressa un petit sourire en coin, le mettant au défi de la surprendre encore une fois, de lui faire perdre ses moyens et tourner la tête. Cette fois-ci, elle ne tenta pas de se placer eu dessus de lui, mais s’approcha pour lui faire face, l’invitant à se redresser sur le lit. Ses mains étaient peut être attachées ensemble, mais elle pouvait tout de même les bouger et ne s’en priva pas en les glissant autour de son sexe. Et tandis que ses mains agiles lui prodiguaient des caresses, elle se mit à explorer cette fois-ci son coup, embrassant, léchant, mordillant. Alternant le chaud et le froid, explorant ses sensations et à l’affut de ses soupirs. Elle s’interrompit tout de même pour lui souffler

-Mais je ne demande qu’à être conquise…

Crier son nom, rien que ça ? Fantine lui adressa un petit rire moqueur tandis qu'elle se débarassait de ses liens. Sa ceinture aurait des petites marques de dents, tant pis pour lui. Elle le laissa s'allonger sur elle. Étonnament, elle ne se sentait pas prisonnière lorsqu'il se plaçait ainsi au-dessus, cela avait au contraire quelque chose de reconfortant et d'agréable. Mais c'était tout de même à charge de revanche. Si prochaine fois il y avait, elle lui montrerait de quoi elle était capable.

Mais à cet instant, elle avait juste envie de profiter de ses baisers. Plus de trace de son hésitation initiale, pour le plus grand plaisir de Fantine. Leurs lèvres ne se séparaient qu'à regret pour se retrouver aussitôt. Elle senti ses hanches se caler sur les siennes et un frisson d'anticipation la parcourut du haut jusqu'en bas. Tandis que petit à petit il se glissait en elle, Fantine laissa échapper un long gémissement de contentement. Leur merveilleux prélude l'avait mise dans les meilleures dispositions pour cet instant et le râle d'Omen ne fit qu'attiser son plaisir.

Ils se figèrent un instant, Fantine plongea son regard dans celui d'Omen. Que cherchait elle dans ses grands yeux verts ? Elle même l'ignorait. Sans y prendre garde, sans même y penser, elle carressa son visage du bout du doigts, passant sur son front, sa joue, et descendant le long de son menton. Un geste presque...tendre. Elle le sentit bouger ce qui lui permis de ne pas s'appesantir sur ce drôle de moment. Elle se mit à onduler à l'unisson avec lui, accompagnant chaque butée.

En elle, au fur et à mesure que leur rhytme s'accélait, elle sentait quelque chose monter, comme une vague. Pas n'importe laquelle, la 7ème, celle qui emporte tout sur son passage. Cette fois-ci, pas question de se retenir, elle se laisserait submerger.

1...
Elle se pressait contre lui comme si la fraîcheur de son corps de vampire pouvait atténuer le feu qui la devorait.

2...
Ses mains étaient accrochées à son dos comme à une planche de salut en pleine tempête.

3...
Petit à petit, elle se sentait perdre pieds et le pire c'est qu'elle adorait ça.

4...
Finalement, il n'était peut être pas si présomptueux que ça, il allait réussir à la faire crier?

5...
Un tremblement, une palpitation. Elle était sur le point de sombrer.

6...
Elle enfonça sans pouvoir se contrôler les ongles dans ses épaules

7...
Et enfoui sa tête dans son coup pour étouffer un long gémissement quand elle sentit la vague s'abattre sur elle et l'emporter sans espoir de retour. Pour prolonger ce délicieux sentiment, cette exquise sensation, elle continuait d'onduler à l'unisson bien décidée à l'emporter avec elle.

-Est-ce que tout va bien ?

Fantine leva un sourcil surprit devant la question d'Omen. Ça, c'était bien la première fois qu'on le lui demandait. Certes, à l'instant Omen l'avait serrée contre lui si fort qu'elle pensait en garder des marques, mais cela ne lui avait pas déplu bien au contraire.

Petit à petit, elle se sentait revenir sur terre, tandis que ses jambes restaient encore un peu flageoleolantes. Le plaisir de son orgasme conjugué à celui d'Omen l'avait quelque peu étourdie l'espace d'un instant. Lorsqu'après l'avoir embrassée, Omen avait roulé sur le côté, Fantine avait ressenti un petit pincement, comme un regret. Elle se trouvait plutôt bien dans ses bras. Elle chassa cette pensée dangereuse de son esprit.

-Tout va bien, merci, et vous ?

Elle accepta le verre qu'il lui tendait, et avala une gorgée pour s'éclaircir les esprits. Elle ne fit aucun effort pour couvrir son corps nu, encore toute échauffée par l'ardeur de leurs ébats. Elle avait parfaitement conscience qu'elle ne retrouverait pas de sitôt à L'Oasis un partenaire aussi attentif à ses désirs, aussi enthousiaste pour lui donner du plaisir. En attendant, il faudrait bien retourner au travail. Supporter les mains avides et maladroites. Mais ça, Fantine n'avait aucune envie d'y penser pour le moment. C'est comme si le moment qu'elle partageait avec Omen formait une bulle qu'elle n'avait pour l'instant aucune envie de quitter.

Sa seconde question la surprit encore plus que la première. D'ordinaire, une fois satisfaction obtenue, la plupart es clients deguerpissait sans demander son reste. Mais ce client était particulier sur bien des points. Et recherché par la milice, ce qui jouait aussi. Au passage, elle remarqua avec amusement qu'il venait de la tutoyer.

Elle s'étira comme un chat et répondit :

-J'ai toute ma journée devant moi.

Bon, il lui faudrait bien manger, se laver et dormir mais ça elle pouvait s'en soucier plus tard.

-Et personne n'entrera dans cette chambre tant que je n'aurait pas donné le feu vert. Il arrive parfois que certains clients s'attardent la journée.

Ce n'était pas une invitation, juste un fait. Il pouvait en faire ce qu'il voulait.

-Au fait , ajouta t'elle comme une artiste pensée, Je m'appelle Fantine. Je te prie de garder ça pour toi, ici je suis Avarice et je ne souhaite pas que ça change .

Fantine rit devant l'air surprit d'Omen. Visiblement, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui révèle cette information.

-Ne sois pas si surpris, je t'avais dit que si notre nuit me plaisait, je te donnerai mon nom. Et je tiens toujours parole.

En échange, il lui donna le sien. Dimitri, c'était joli, il le portait bien. Elle le répéta quelques secondes comme pour le goûter un peu comme un bonbon, sentir les consonnes rouler sous sa langue et buter contre ses dents. Qu'est-ce qui lui avait donc donné envie d'abandonner ce prénom pour le pseudonyme d'Omen ? S'il était vampire depuis un certain temps, et surtout vu sa profession, il avait dû changer plusieurs fois de pseudonyme. Elle se demandait par quels noms il avait pu passer au fil des ans. Dimitri, ça lui allait fort bien.

En attendant, elle était tellement distraite qu'elle n'avait même pas senti Omen lui glisser un bracelet au poignet. Un bracelet fort gracieux et de belle facture qui lui fit pousser une exclamation ravie. Ce genre de surprises décidément lui plaisait énormément. Elle fit jouer le bracelet à son poignet pour mieux l'admirer. Il était fin, des plus élégants et sans ostentation. Tout à fait au goût de Fantine. S'il continuait de faire apparaître des bijoux ainsi, il allait vite devenir son client préféré.

Elle l'observa faire le tour de la chambre. Dans sa situation, on ne pouvait être trop prudent.

-C'est une chambre que j'utilise parfois, elle ne m'est pas réservée à proprement parler, mais officieusement je m'assure qu'elle doit toujours disponible pour moi. Elle possède l'avantage d'être un peu à l'écart des autres et assez proche de la sortie dont je t'ai parlé.

Elle lui fit signe de s'éloigner de la porte et se leva. En chemin, elle emporta sa chemise qu'elle enfila en guise de vêtement et sa culotte histoire d'être un minimum couverte. Elle entrouvrit la porte et passa une tête. Le couloir était quasi désert en dehors d'une petite main qui passait. Elle lui fit signe.

-Amène-moi de l'eau et une corbeille de fruits. Pas besoin d'entrer, frappe juste quand tu m'aura amené ça.

Puis elle se tourna vers Omen une fois la porte fermée.

- Désolée pour la chemise, ma robe prendrait trop de temps a remettre. Ne t'en fais pas, je te la rends dans un instant. Je suis devenue Avarice parce que j'étais et suis toujours la meilleure pour incarner ce rôle. Ce péché me convient beaucoup plus que les autres et cela me permet de réclamer des cadeaux. J'adore les cadeaux, je collectionne toutes sortes de choses et j'ai horreur de prêter ou de donner. D'où Avarice.

Elle s'avança vers lui, un petit rire mutin aux lèvres.

-Puisque tu me semble curieux, je te propose un jeu. Pose-moi deux questions, je devrai repondre à l'une des deux sans mentir. En échange, je te poserai deux questions et tu fera de même. Qu'en penses-tu ? Je t'accorde les premières questions.

-Excuse-moi, je me suis mal exprimée. Nous avons nos chambres, mais elle sont dans une partie plus reculée de L'Oasis et je refuse de laisser entrer qui que ce soit dans la mienne.

Hors de question de laisser quiconque entrer dans son antre, là où elle gardait ses bijoux, ses parfums, ses objets précieux, les cadeaux de ses clients. Chacun le savait ici, tenter d'entrer dans l'antre du dragon, c'était risquer sa peau, rien de moins. Elle avait gagné seule ce qu'elle possédait (sauf les fois où elle avait dû travailler en équipe bien sûr), elle en profiterait seule et sans aucun remord. Et puis sa chambre c'était son refuge à elle, son havre de paix où elle retrouvait un peu de tranquillité. Elle se sentait protégée des querelles et des coups bas qui étaient monnaie courante à L'Oasis.

Quand Omen s'approcha d'elle, elle ne put s'empêcher de se sentir troublée. Il avait un charme indéfinissable et sa proximité avec elle avait un effet indéniable. Elle sentit une délicieuse chaleur lui chatouiller le ventre et se demandait ce que ça ferait s'il la prenait, là maintenant tout de suite, contre la porte simplement vêtue de sa chemise. Mais visiblement la chemise était piégée. Dommage, l'idée était fort séduisante

-Il faudra que tu me donnes le nom de ton tailleur, c'est très bien trouvé. Toutes tes chemises sont comme ça ?

S'il revenait avec une chemise non piégée, l'idée de Fantine restait possible. Mais encore fallait-il qu'il revienne. En attendant, elle avait envie de profiter à fond de ce moment avec lui. Quelqu'un frappa à la porte et elle alla récupérer sa coupe de fruits et son eau avant de refermer le verrou de la porte. Elle servit deux verres d'eau et bu le sien à longs traits. Elle avait beau apprécier le cognac, elle ne pouvait pas boire que cela.

Le compliment d'Omen la fit rosir de plaisir. Elle avait beau savoir sans aucun doute qu'elle incarnait à merveille l'avarice, c'était toujours un plaisir de se l'entendre dire.

-J'adore tes cadeaux, ils me plaisent beaucoup, je les porterai avec plaisir.

L'avantage du bracelet, c'est qu'elle pourrait le porter sur scène sans craindre de le perdre. Oui, elle porterait ces bijoux à l'avenir sans aucun doute.

Les questions d'Omen furent assez surprenantes, il ne prenait pas de gants et entrait directement dans le vif du sujet. Elle grignotta un raisin en réfléchissant. Elle n'avait pas vraiment de type de clients préféré car cela aurait supposé qu'elle les appréciait. Elle supportait mieux les bond payeurs, c'est tout.

-Ma pire expérience ici fut la première. Ironiquement, c'était aussi ma première fois et mon client a payé plutôt cher. J'étais persuadée d'être prête et de savoir à quoi m'attendre. C'était faux. Mais on est jamais vraiment prêt, je crois.

Elle avait répondu sans détours et faux semblants. À son tour.

-Mes deux questions sont : qu'as tu fait ce soir pour être poursuivi par la milice, ou ...

Elle planta son regard dans le sien.

-Que veux tu de moi, exactement ?

Ainsi, c'était Omen qui avait mis au point ce mécanisme ? Fantine était impressionnée. C'était à la fois ingénieux, pratique et discret. Il faudrait qu'elle fasse appel à ses services, pour une ceinture peut-être. Quelque chose qui lui permette de se déplacer en ville en se sentant un peu plus en sécurité. L'Oasis était certes un endroit dangereux, mais l'extérieur l'était encore plus. En passant les portes, Fantine retombait au bas de la chaîne alimentaire, c'est pourquoi elle évitait autant que possible de mettre les pieds dehors. Mais avec un instrument caché pour se défendre ça changeait la donne. Elle pourrait même se rendre du côté du sanctuaire rendre visite à Alexandre et à son etrange protecteur.

-Ainsi, je vois que tu es décidément un homme plein de talents, et habile de tes mains.

Les mains d'Omen... il ne valait mieux pas que Fantine s'attarde dessus car elle risquait d'être déconcentrée. Elle sentait lui venir des envies à la vue de ces mains... Ces mains si agiles qui disposaient avec aisance des bijoux sur son corps. L'idée qu'il la couvre ainsi des pieds à la tête de présents était une perspective absolument réjouissante.

Fantine vit Omen s'assombrir devant sa réponse. Elle aurait peut-être mieux faut de répondre à l'autre au final, mais tant pis. Il avait voulu savoir, maintenant il savait. À sa question sur ma violence, elle haussa les épaules et s'approcha de lui, posant une main sur sa joue. Décidément, il lui échappait des gestes d'une tendresse étonnante au contact d'Omen.

-Non, mais ce n'en était pas pour autant très agréable. Disons que tout le monde n'est pas aussi... désireux de me faire jouir que toi.

Elle lui adressa un clin d'œil mutin avant de s'éloigner pour reprendre un peu de raisin. Elle ne voulait pas que ce souvenir gâche son moment avec Omen. Assise, elle ecouta tranquillement sa réponse. Un sentiment d'appartenance ? C'était un petit peu vague, mais s'il cherchait quelque chose que personne d'autre ne pouvait lui apporter, il avait frappé à la bonne porte.

-Je ne te promet rien, si ce n'es que je ferai tout pour t'apporter ce que tu cherches.

Si en échange tu me donnes ce que je veux. C'était sous-entendu, mais Fantine savait Omen suffisamment intelligent pour avoir compris. Quand il se glissa sur le lit, elle le regarda s'allonger en reflechissant à sa première question. La deuxième lui arracha un sourire. Décidément, il avait le goût des questions difficiles. S'il n'avait pas aimé sa réponse précédente, elle risquait de l'achever avec celle-ci. Son choix de porta donc sur sa première question. Elle s'assit sur le lit, suffisamment proche pour poser sa main sur in genoux d'Omen.

-Acrobate ou danseuse. C'est ce que je préfère faire ici, et je sais que je suis douée. Il faudrait que tu vienne voir le spectacle une nuit, je suis sûre que tu apprécierait.

Elle voyait déjà la scène. Elle porterait ses cadeaux et, le repérant dans la foule, lui ferait comprendre d'un regard qu'elle dansait pour lui seul. Ensuite, après le spectacle ils se retrouveraient dans une chambre et il pourrait lui montrer à quel point il avait apprécié sa performance. Mine de rien, elle commença à bouger sa main, caressant le genoux d'Omen du bout des doigts. Comme ça, pour jouer.

-À mon tour. Depuis combien de temps es-tu un vampire ? Ou..

Elle laissa planer un silence

-Si d'aventure j'ai envie de crier ton nom, tu préfères Omen ou Dimitri ?