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Show me a hint of bad part inside of you | Lucius



02.04.24 1:25

Elianne Woodlow
Show me a hint of bad part inside of you | Lucius  Vu9h
֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
֎ Nuntium : 159
֎ Adventus : 06/01/2024
֎ Color : #1F618D
֎ Pseudo : Kyalema
֎ Crédits : avatar : @caelestisart
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Elianne Woodlow
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Show me a hint of bad part inside of you



«  Elianne ? Tu m’écoutes ? »

Je sors de mes pensées sous la voix de ce client qui se fait un peu plus insistante. Merde. Ce n’est pas la première fois depuis cette rencontre que mon esprit vague, se souvient et cogite… Au détriment de mes clients. Je lui souris et m’excuse avec quelques mots à son oreille, lui promettant de me faire pardonner. Cette fois, il soupire et me mord la lèvre inférieure. Assez pour que je sente une légère douleur mais rien qui ne puisse laisser de réelles marques. Il n’est pas content. Merde.

«  C’est la troisième fois cette semaine que je te reprends. Qui occupe donc tes pensées ? Ce n’est pas dans tes habitudes. »

Comme si je ne le savais pas moi-même ! Bien sûr, ce n’est pas dans mes putains d’habitudes de laisser un client en plan et ne pas prêter une oreille -faussement- attentive. Quant à savoir qui est au centre de ces pensées en question, il n’est pas question que je le lui révèle. Puis quoi encore ? Au lieu de ça, je viens m’installer à califourchon sur lui et je joue la comédie à la perfection. Tous se font avoir car ils ne voient que ce qu’ils désirent voir et n’entendent que ce qu’ils veulent bien. Je fais une petite moue en me lovant contre lui.

« Je pense à mon prochain show. Je dois me renouveler si je veux rester parfaite.  » Je viens lui mordre l’oreille, à sang, et lui murmure. « Veux-tu être mon premier spectateur ? »

Le tour est joué.

La nuit se passe sans encombre, ce client est comblé comme à chaque fois qu’il passe du temps en ma compagnie. Je parviens à ne plus rien laisser paraître qui n’aurait pas sa place dans cette chambre, avec lui, et lui donne le change comme si mes pensées n’étaient plus accaparées. Les Sept sont les meilleurs acteurs de l’Oasis Pleasure ; nous ne volons aucunement notre titre.

***


"Il ne vaut sans doute mieux pas que je laisse parler mes émotions."

Je soupire une nouvelle fois et me retourne dans mon lit. C’est à sa faute si je ne suis pas toute à ce que je fais, lui et ses putains de paroles à la con qui n’arrêtent pas de me revenir. Ca mais également le tremblement de sa main. Je me retourne une énième fois et glisse ma tête sous l’oreiller, comme pour atténuer le son de sa voix. Peine perdue, bien évidemment. C’est bien la première fois qu’un immortel -avec qui je n’ai même pas couché!- hante mon esprit à ce point. Je ne comprends d’ailleurs même pas pourquoi c’est le cas. Enfin si, bien sûr que je sais pourquoi il agit ainsi en moi : parce qu’il cache quelque chose. Quelque chose de terrible. Ça s'aperçoit, au fond de ses yeux, en quelques instants volés au temps. Je ne suis pas encore retournée le voir, cela doit faire deux semaines maintenant. J’en crève d’envie, évidemment, mais dans la vie, il faut savoir se montrer patiente pour obtenir ce que l’on souhaite. Je claque ma langue pour la centième fois -au bas mot- depuis que mon dernier client à quitter ma chambre. Je vais devoir aller le voir, ça ne fait plus aucun doute. Plus je vais attendre et plus ça risque d’empirer les choses. Et il n’est pas question qu’il s’immisce dans mon boulot. J’y perds tout mon plaisir !

Alors je me lève, il m’est inutile de rester une minute de plus dans ces draps vides. Je passe dans la salle de bain pour me laver, en évitant la baignoire et tous récipients assez grands pour y mettre une tête. Je sais que le bruit court sur ma phobie de l’eau et je n’ai aucune envie qu’on vienne me noyer dans une putain de basine. Suis-je parano ? A l’Oasis, c’est ce qui nous permet de rester en vie plus longtemps que la moyenne. Ou en tout cas, nous permet de ne pas nous faire remplacer. J’attrape une bassine pour me laver directement dans ma chambre. Je dois me laver les cheveux et je préfère être seule pour ce moment délicat. Je pourrais sûrement demander de l’aide à Avarice, elle ne risque pas de me maintenir la tête sous l’eau… Et pourtant, malgré notre alliance, il m’est impossible de lui demander une chose pareille. Ce serait un bien trop grand service à mes yeux. Et je déteste avoir des dettes importantes. Alors je me débrouille seule, comme à mon habitude. Ça me prend bien plus de temps que les autres mais je m’en contre-fou. Il n’y a personne pour chronométrer. Je tente de maîtriser ma respiration quand j’approche ma tête de cette étendue d’eau parfaitement ridicule. Il s’emballe sans que je ne puisse rien y faire.

«  Aller putain. C’est qu’une bassine. » Je me souffle à moi-même, comme pour surmonter cette terreur.

Mes mains tremblent mais je parviens finalement à avoir les cheveux parfaitement propres. C’est toujours la même chose, toujours le même cinéma, toujours la même faiblesse. Je déteste ça. Ma langue claque de nouveau alors que je m’habille. Cette fois, rien qui ne laisse voir plus que nécessaire mon corps. Un pantalon noir et une chemise blanche. J’attache également mes cheveux en une queue de cheval haute, histoire qu’ils ne gouttent pas sur mes épaules mais qu’ils sèchent plus au vent. J’attrape ma cape noire en laine et je sors de l’établissement, la tête haute et hautaine, comme d’habitude.

Mais je suis fébrile et ça ne devrait pas m’arriver. Ça ne devrait plus m’arriver. Je ne suis plus une gamine. Et pourtant… Ça fait longtemps que je n’ai pas ressenti telle envie. Et dire que ce n’est même pas pour un peu de sexe. Non, il ne s’agit que de Lucius, de ses réactions, de ses non-dits qui sont venus me hanter toutes les nuits depuis notre rencontre. A-t-il repensé à notre conversation ? Si c’est le cas, probablement pour revenir sur sa décision ; il ne me laissera sans doute pas revenir dans son Sanctuaire. Il sait que ce n’est pas une bonne idée. N’a-t-il pas deviné que j’essayerais de le percer à jour ? Je suis sûre que oui car il n’est pas stupide et que je le lui ai dit clairement. Du moins, que je venais pour lui.

Si mon pas fut rapide et assuré jusqu’aux portes de son Sanctuaire, les voilà plus calmes et lents lorsque les portes s’ouvrent à quelques mètres. J’inspire profondément et reste un instant postée devant elles, regardant ces êtres toujours aussi minables s'engouffrer pour trouver protection. Leur vue m’exècre toujours autant. Sera-t-il déjà en train de venir en aide à l’un d’entre eux, ce sourire bienveillant aux lèvres ? Que j’aimerais le frapper pour le lui ôter. Là n’est pas le problème. Et je ne suis violente que dans une chambre à coucher, qu’avec certains de mes clients. Jamais à l’extérieur. Je secoue la tête. Ils ne méritent pas toute cette attention !

Je fini par passer ces grandes portes à mon tour avant qu’elles ne se referment pour ne pas laisser davantage de soleil entrer. Et je le vois. Sans même avoir à le chercher trop longtemps, son aura me guide jusqu’à lui. Il est de dos, agenouillé devant un jeune homme qui a l’air blessé. Va-t-il le soigner ? Panser ses plaies ? Ne serait-ce pas une tentation pour lui ? Je parie qu’il sait se maîtriser bien plus qu’il ne le devrait.

Alors je m’approche, doucement, presque sur la pointe des pieds, d’une démarche féline qui déconcertent certains regards. Je n’ai rien à faire là. Je suis propre et bien habillée. Je n’ai rien d’une malheureuse. Pourtant, je continue ma lancée et viens dans son dos. Je suis persuadée qu’il m’a laissé approcher sans se retourner, sachant qui j’étais. Je me penche en avant, comme pour voir l’inconnu qui lui accapare de l’attention sans aucun mérite et vient murmurer à l’oreille du Père.

« Encore au chevet des faibles. N’êtes-vous pas fatigué, mon Père ? » Je me redresse et je viens m’asseoir à côté du jeune homme qui n’a pas l’air de savoir où se foutre.

Il n’a pas pu entendre les mots que j’ai prononcés à Lucius alors ce doit être autre chose. Hum… Peut-être que je l’intimide ? C’est bien possible. J’observe alors son avant-bras découvert. Il a dû passer son bras dans une fenêtre, vu les morceaux de verre encore à l’intérieur. Il a eu l’intelligence d’esprit de s’enrouler dans une serviette pour tenter d’arrêter l’hémorragie. J’ai déjà vu ça. Mais la dernière fois, c’était le visage d’une de mes concurrentes qui est passé à travers un miroir. Non pardon, le miroir s’est malencontreusement écrasé sur son minois plus que banal. Quelle idée d’apprécier les miroirs au plafond. On n’imagine pas tous les problèmes que cela peut causer.

« Ça fera de belles cicatrices… Si tu ne perds pas ton bras à cause d’une infection. » Si le jeune homme avait déjà peu de couleur, cette fois, il perd les quelques traces qui lui restaient. Oups.

Je plonge enfin mon regard dans celui de Lucius et je crois que mon cœur loupe un battement. Étrange.

« Vous comptiez le faire vous-même Père Lucius ? » Je recouvre le bras du pauvre minable et ajoute, décidant d’être généreuse heureuse. « Je pourrais  vous assister. J’ai déjà soigné des plaies. » Ce n'est pas totalement une question. En fait, ça n'en est pas une du tout. Du moins, si on sait faire la différence dans le timbre de ma voix. Va-t-il apprécier ce comportement ? Ou le trouvera-t-il déplacé ?

Inutile de dire que je me soigne moi-même quand j’ai besoin. Mais bien avant d’être Colère, quand je n’étais encore qu’une gamine, je pansais les plaies d’autres danseurs et prostituées de l’Oasis. Si je propose, c’est que je sais effectivement le faire.

« Je sais même coudre. » J’ajoute, un sourire en coin à l’attention de l’immortel.

Oui, l’humain à mon côté n’est qu’une excuse pour passer du temps en compagnie de Lucius. Mais peut-être va-t-il refuser ? Ça m'embêterait, je dois bien l’avouer. J’ai un petit quelque chose à tester et cet humain serait parfait.

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02.04.24 16:37

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 295
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
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My darkness is beyond your imagination



"P... Père Lucius ? Vous m'entendez ?"

Je m'éveille subitement dans la pénombre du confessionnal. En face, le jeune vampire se tortille, change de position nerveusement. Je me fustige intérieurement.

"Oui, pardon. Poursuivez."

Malheureusement, ce n'est que d'une oreille distraite que j'écoute ce qu'il me dit. Un instant, je me demande si Elianne n'a pas tout à fait raison sur le monde qui m'entoure, que ce ne sont que des faibles qui mériteraient de savoir ce qu'est une véritable souffrance pour éviter de se plaindre de tout et n'importe quoi... Mes yeux s'ouvrent tout grand. D'où me vient toute cette colère subitement ? Non, ce n'est pas moi, ça. Je le sais. La plupart des vampires partagent cette pensée, et je la combats farouchement. Non, ces gens ont besoin de moi. Si je m'arrête de lutter, ce ne sera que feu et sang ici-bas. Je reprends donc le nouveau-né sur certains de ses agissements, et le conseille sur son existence de jeune vampire. Une telle mélancolie est presque automatique après la transformation. C'est un traumatisme, quoi qu'on en dise. Le corps ne se bat plus pour survivre et c'est l'instinct le plus animal qui prend le dessus.

Naturellement, je pense régulièrement à Colère, comme j'aimerais penser que d'autres âmes perdues accapare mes songes... Mais elle, c'est particulier. J'essaie de ne pas prêter attention quand j'entends encore parler de l'Oasis Pleasure. J'essaie de me détacher, comme je l'ai toujours fait, et que j'espère, je le ferai toujours. Que serait devenue la jeune et jolie Elianne si elle avait vécu à l'époque où j'étais moi-même en vie ? Je la vois assez bien en actrice de théâtre, du genre apte à prendre le rôle de tyran, comme de jeune première, comme d'aucun changent de gants. Elle aurait été sans doute passionnée par son métier...

"...Père Lucius, je pense que je reviendrai une autre fois."

Je le prie de bien vouloir m'excuser, lui demande de rester, je songeais à lui, à son avenir, et à ce qu'il est désormais devenu. Finalement -honte à moi- je lui dis surtout ce qu'il a besoin d'entendre avant de le laisser partir.

***

Évidemment, le tout jeune vampire a fini par attaquer son frère. Je m'en veux atrocement. Ce n'était rien, ils se bousculent très régulièrement, l'un et l'autre, mais l'un ne maîtrise dorénavant plus sa force, et l'autre s'est vu son bras fracassé sur un miroir. Je retire avec minutie chaque petit bout de verre et de corps étrangers. L'entaille principale est très longue et profonde. Avec du vinaigre de vin à côté de moi, je nettoie consciencieusement la plaie avant de trouver à nouveau plus de bout de verre.

Cela me rappelle l'asile. Ce genre d'accident était très nombreux, trop nombreux au goût des médecins. Seulement, je ne voulais pas priver un faible d'esprit des maigres possessions qu'il avait. J'avais pris le partit de faire confiance. J'avais souvent raison, d'ailleurs, mais c'est quand j'avais tort que cela se savait. Je suis tellement concentré que je perçois les battements de mon propre cœur.

Il est rapide, et c'est alors que j'essaie de me calmer qu'il se met à accélérer sensiblement.

« Encore au chevet des faibles. N’êtes-vous pas fatigué, mon Père ? »

Je ne suis plus vivant depuis bien longtemps. D'ordinaire, cette constatation est l'une des plus désagréables quand je reviens à la réalité... Mais cette fois, je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire en reconnaissant la voix. J'aurais dû reconnaitre le battement de cœur, d'ailleurs.

"Bonjour Elianne. Je suis heureux de te voir également."

Dis-je sans quitter la plaie des yeux. Cette phrase peut, et va, passer pour du sarcasme. Il n'en est rien. Elle est contente de me voir. Je le sais à la musicalité de son corps, la légère pression dans ses artères, son souffle un brin retenu et ses mouvements fluides. Je sais aussi qu'elle peut tout aussi bien faire semblant, mais je ne m'arrête pas à ce que j'ai envie d'entendre. Je suis trop compatissant pour cela.

Je me retourne vers elle et je suis soulagé de voir qu'aujourd'hui, elle n'exhibe pas ses propres cicatrices. En fait, elle s'est même lavée avant de venir me voir, ses cheveux ne portent pratiquement plus aucune odeur et à moins de réellement me concentrer, je ne perçois plus la présence de mes pairs sur sa peau. C'est une délicate attention que j'apprécie silencieusement. Je la regarde dans les yeux et apprécie jusque dans ses dernières petites nuances la légère surpression de son sang quand nos yeux se rejoignent. Apprécier est un léger euphémisme.

"Oui, je compte le faire moi-même."

Confier cela à un vampire est beaucoup trop dangereux, et les humains... sont ce qu'ils sont. Je retire un nouveau bout de verre qui aurait presque pu paraître invisible. Quand elle me fait sa proposition, je la regarde à nouveau, avec des yeux ronds d'étonnement.

"Hé bien avec plaisir. Je ne refuse jamais une main tendue."

Je continue à nettoyer la plaie, mais je n'en suis plus qu'à retirer les fibres de vêtements à présent. Je pense que cela suffit.

"Coudre ? Je pensais cautériser la plaie..."

Cette fois, l'homme a un regard désespéré qu'il reporte à Elianne comme pour la prier de bien vouloir lui venir en aide. Bon, autant ne pas le martyriser plus que nécessaire. Je porte ma main à la valise de premiers secours et en sort un fil noir et une aiguille courbe. J'applique à nouveau du vinaigre de fin et tiens la plaie principale de manière à ce qu'elle se referme en faisant toucher les bouts de peau.

"Je vous en prie, montrez-moi vos talents de couturière."

Pour une raison que j'ignore, j'ai presque envie de lui demander de ne pas faire un ourlet trop court. Je n'ai jamais été doté d'humour plus que cela, mais il semble qu'aujourd'hui soit un jour spécial.

"Comment allez-vous, depuis la dernière fois ?"

Pour ma part, j'ai œuvré, dans l'ombre, pour l'égalité, comme jamais je n'avais œuvré jusqu'à présent. Avoir un humain qui ne me méprise pas auprès de moi me donne une grande force. Peut-être que les sept ont réellement des pouvoirs sur les vampires de la cité, après tout. Cela me ferait mal de l'admettre.

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02.04.24 18:07

Elianne Woodlow
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Ai-je dit que j’étais heureuse ? Je ne crois pas. Être ici me déplaît au plus haut point. Mais ce n’est pas pour ce lieu que je viens après tout. Il me faut faire abstraction du reste. Mais où va-t-il chercher une idée pareille ? Heureuse, moi ? J’hausse une épaule de manière parfaitement désinvolte tout en sachant qu’il doit lire en moi des choses que je ne peux maîtriser. C’est de l’injustice, ça ! Il me faut travailler mon observation pour tenter de percer quelques subtiles changements chez un vampire et voilà qu’il me balance à la tronche, toute la facilité que lui a d’entendre des sons imperceptibles.

« Le contraire aurait été très étonnant, au vu de votre contrôle parfait. » Un contrôle qu’il semble maîtriser bien trop. Comment se nourrit-il d’ailleurs ? Je l’imagine difficilement le faire à la source et je trouve ça tellement dommage !

Je suis amusée de lire de l’amusement dans son regard après ma proposition de lui venir en aide pour aider ce pauvre humain. Est-ce parce que je lui ai dit précédemment que je n’avais pas de compassion pour mes semblables ? C’est bien possible. Mais à quel point est-il naïf ? A quel point me fait-il confiance malgré mes propos lors de notre dernière conversation ? Je pense que je ne vais pas tarder à le savoir puisqu’il accepte. Bien évidemment qu’il accepte de l’aide ! Cautériser la plaie ? Je ris doucement à cette idée et surtout à la tête que tire le jeune homme qui a son bras concerné. Pour un peu, je suis sûre qu’il pense à se barrer d’ici avant qu’on ne touche davantage à sa plaie. Je lui tapote alors la cuisse, comme pour le rassurer ou lui montrer que je suis de son côté. Bien entendu, ce n’est absolument pas le cas. Venir demander à un étranger -Lucius l’est-il à ses yeux ?- de soigner une pareille blessure ? C’est n’importe quoi ! Ne pouvait-il pas le faire lui-même ? Tout le monde devrait avoir des bases en soin ! Que ce soit en venant de l’extérieur ou dans la Cité, c’est un savoir qui permet la survie. Et la sélection naturelle dans tout ça ? Cet incapable serait bien foutu de se reproduire et de créer des humains tout aussi incapables que lui de survivre seul. Je ravale ma colère qui pointe -déjà- le bout de son nez et inspire. Je n’aime vraiment pas sortir de l’Oasis et côtoyer ces individus. Ils ont le don d’exacerber ma haine envers eux. Mais je ne montre absolument rien à mon cobaye. Il ne doit pas prendre peur. Avec mon sourire discret, qui se veut complice, il n’y voit que du feu. Mais quand je croise le regard de Lucius, je le mets presque en garde contre moi-même alors que j’attrape son aiguille et son fil.

« Tu auras une aussi belle cicatrice que celle du Père Lucius. » Que je murmure, comme une promesse à l’humain, sans quitter Lucius des yeux ; en réponse à sa demande de démonstration.

Oui, je n’ai fait aucune remarque sur cette trace de vie sur sa lèvre lorsque nous nous sommes vus la dernière fois mais pas cette fois. Il doit comprendre qu’elle m’a intriguée et que j’aimerais beaucoup entendre son histoire. Mais pas maintenant.

Je coupe le fil à l’aide de mes dents et une fois passé dans l’aiguille, je pique, fais passer l’aiguille d’un côté puis de l’autre de la plaie. Doucement, avec une délicatesse toute mesurée, tirant sur le fil tout aussi méticuleusement. Je le mets en confiance. Je lui montre qu’il n’aura sans doute pas si mal avec moi. Je l’amadoue.

« Comme toujours… Je vais bien. » Et même si un jour ce n’est pas le cas, personne ne le saurait. Pas même lui. Ce n’est pas quelque chose qui s’avoue lorsqu’on fait partie de l’Elite de l’Oasis et on apprend très vite à cacher cette faiblesse. « Les clients sont généreux en ce moment. » Je sais qu’il n’apprécie pas l’Oasis et ce qui s’y passe. Mais tout comme je n’apprécie pas ce qui se passe ici, chacun doit se prendre dans la tronche le quotidien de l’autre. Je trouve que c’est un bon deal si nous voulons nous apprivoiser.

Je pique une nouvelle fois, effleure les doigts de Lucius qui tiennent la peau serrée pour me faciliter la tâche et tire sur le fil. Mes mouvements sont fluides et habiles. Je ne mentais pas quand je disais savoir recoudre une plaie. C’est presque comme recoudre un tissu abîmé. Le jeune homme devient secondaire, j’en occulte presque sa présence tellement il me paraît insignifiant. Mais il doit rester là jusqu’à ce que ses plus profondes plaies ne soient refermées.

« Et vous, mon Père ? Vous oeuvrez toujours pour le bonheur des autres ? » Je connais déjà la réponse à cette question mais il n’est pas question que j’obtienne certaines informations lorsque d’autres oreilles peuvent les entendre. Savoir comment va Lucius ne regarde en rien un type qui n’a rien à foutre ici.

Cette fois, l’aiguille pénètre plus profondément que nécessaire, prend du tissu qui n’a pas lieu d’être touché et remonte à la surface. Je ne lâche pas mon interlocuteur du regard pendant cette démarche. Une démarche qui ne manque pas de faire réagir l’humain, qui se crispe aussitôt et se tend. Pauvre petit. L’amusement se lit-il dans mon regard ? Je fais en sorte que oui. Lucius va-t-il resserrer sa prise autour de son bras pour le maintenir tranquille ? Quelle sensation cela lui procure-t-il de sentir un corps se tendre sous sa peau ? Lui qui voue un culte au toucher, comme étant sacré ? Je l’observe pour ne manquer aucun détail qui pourrait me donner quelques réponses, aussi infimes puissent-elles être.

« Cette mère, avec son enfant, que sont-ils devenus ? » Je souffle, faussement intéressée par la réponse. Ou du moins, j’aimerais qu’il m’annonce un suicide. Ce serait une bonne chose pour l’humanité.

Une fois de plus, je pique profondément et fortement. Malencontreusement, je fais un petit nœud avec le fil, ce qui m’oblige à tirer violemment dessus pour le faire passer. Le jeune homme commence à s’agiter légèrement, se repositionnant sur ce banc à plusieurs reprises, comme pour trouver une meilleure place. M’excuser ? Pourquoi je ferais une chose pareille ? Je suis en train de lui éviter le feu et une possible infection, il devrait plutôt me remercier.


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02.04.24 18:49

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Lucius Malkavian
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My darkness is beyond your imagination



Mon contrôle parfait ? Mon regard envers elle devient... allié, presque complice. Je n'ai absolument pas un contrôle parfait, et je la soupçonne de vouloir savoir absolument où se trouvent mes failles, et elle ne consentira pas à arrêter avant de m'avoir dévoilé. Je devrais trouver cela effrayant, et sans doute que je serai terrorisé quand l'heure sera venue. Cependant, je pense avoir encore un peu de temps avant que cela n'arrive.

En œuvrant de conserve, nous arrivons à maintenir la plaie fermée, et Elianne se met à le recoudre avec une habilité dont je ne la savais pas capable. Honte à moi de l'avoir sous-estimée. Cependant, je sais aussi que les humains ont ce genre de compétence naturellement. Tous les vampires ont oublié comment traire une vache, j'en suis convaincu. L'attention d'Elianne est entièrement focalisée sur le blessé, et je me dois de rester serein malgré cette constatation...

Un frisson me parcourt le corps, invisible, sensible, léger, mais bel et bien présent. Ma cicatrice ? Celle de ma lèvre ? Je détourne le visage, comme pour me cacher. Avec mon obligation du moment et les mains prises, c'est délicat. Elle la trouve belle ? Je l'ai toujours trouvé horrible à regarder. Je déteste l'idée qu'elle restera là pour le restant de mon existence. Je ne sais pas ce qui me bouleverse le plus... Qu'elle soit si proche de lui, ou qu'elle m'ait fait un beau compliment malgré elle. Je lui demande de ses nouvelles et je suis rassuré de savoir qu'elle va bien, même si je sais que c'est plus une formule de politesse qu'autre chose.

... La suite me tend instantanément... La générosité de ses clients ne peut que venir d'une part assidue de sa part. Combien en a-t-elle eu entre nos deux rencontres ? Combien se sont nourri sur elle ? Combien se sont dit qu'avoir de l'argent justifiait toutes les perversités possibles et imaginables. Ce n'est que quand l'homme pousse un gémissement que je me rends compte que j'ai serré un peu trop fort son bras.

"Pardon."

Ma main se fait plus légère tandis que je muselle la totalité de mes pensées.

"Tant qu'il y aura des malheureux... oui."

Je fronce des sourcils quand je vois qu'elle commence à faire une couture un peu plus brouillonne qu'au début. Mes yeux passent de l'homme à Elianne qui devient Colère sous mes yeux. Non seulement elle le fait exprès, mais ça l'amuse beaucoup. La peau se met à chauffer sous mes doigts, mais je dois la maintenir malgré tout. Cette fois, j'arrive à être entièrement concentré à ma tâche tandis qu'elle s'exécute. Mon visage se fait détendu, et neutre.

"Ce sera bientôt fini."

Un nouveau point atrocement loin, et je suis à deux doigts de tout arrêter. À la place, devant le visage blême du jeune homme, je me dis qu'il faut le distraire.

"Il ne faudra pas hésiter à changer les bandages, et à nettoyer la plaie avec de l'eau. SI vous voyez un liquide verdâtre en sortir, venez me voir tout de suite."

La mère et son enfant ? Lesquels ? J'en vois tellement souvent... Ah oui, celle de la dernière fois, qui voulait absolument que j'en fasse l'acquisition après discussion. J'ai naturellement refusé.

"Elle a été achetée par une vampire en mal d'enfant. Tout est bien qui fini bien."

Je tique une nouvelle fois et dis sur un ton beaucoup plus sec que je ne le voudrais.

"Faites attention." Je grimace devant cet ordre. Je ne donne d'ordre à personne. Je suis au service des autres. "S'il vous plait."

Une fois le blessé recousu, je nettoie encore une fois la plaie et il est bon pour rentrer chez lui. Il me remercie et regarde Elianne de travers, hésitant, avant de la remercier elle aussi. Je me tourne tout à fait vers elle tandis que le soleil se couche déjà.

"Alors, que puis-je faire pour vous, aujourd'hui."

Je me sens nerveux, presque pris au piège de ma propre existence.

"En réalité, je suis enfermé ici depuis un peu trop longtemps. Est-ce que ça vous va si nous sortons nous balader un peu ?"

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02.04.24 20:18

Elianne Woodlow
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֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
֎ Nuntium : 159
֎ Adventus : 06/01/2024
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Elianne Woodlow
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J’apprends deux choses en l’espace de quelques instants. La première : Lucius n’apprécie visiblement pas sa cicatrice. Sa façon de détourner le visage à son annonce ne trompe pas. J’imagine qu’il fait partie de ces personnes qui n’apprécient pas les cicatrices, peut-être même en a-t-il honte ? Je peux comprendre cette vision des choses mais je n’y adhère pas. Mon corps n’a jamais été exempt de marques, même avant d’arriver à la Cité. Je trouve que chacune d'entre elles racontent une histoire, en bien comme en mal, en positif comme en négatif. Elles sont les garantes de ce que nous sommes aujourd’hui. Et puis, leur toucher à quelque chose d’unique. Que ce soit pour celui qui reçoit la caresse car la zone est plus sensible en général ou pour celui qui la donne. Mais je m’égare. La seconde information que j’obtiens : j’ai vu juste en parlant de mes clients. Il n’apprécie toujours pas cette idée. Pourtant, il va bien devoir s’y faire. Ça fait partie de moi et je ne compte pas l’épargne là-dessus. Par contre, qu’il s’excuse auprès de l’homme me dérange. Il a une plaie longue comme ma main et l’immortel s’excuse de l’avoir un peu trop maintenu ! On aura tout vu.

Je lui ai dit que je ne jouerais pas avec lui mais voir cette neutralité dans son regard me plaît foutrement. Elle cache tout ce qu’il ressent vraiment et qui ne demande qu’à sortir. Pourquoi Diable s’engouffre-t-il dans pareil stratagème ? Ne peut-il pas dire ce qu’il pense, m’ordonner d’arrêter mon petit manège ? Peut-être l’écouterais-je. Ou pas. J’aime jouer avec le feu. Mais non, quand Lucius reprend la parole, c’est uniquement pour s’adresser au blessé. Il tente de l’apaiser, de le rassurer, de lui donner des instructions pour qu’il ne focalise pas sur ce qui se passe au niveau de son bras. Je suis déçue mais pas tant que cela étonnée. Lucius sait-il seulement montrer son mécontentement ? Elève-t-il la voix lorsqu’il ressent de la colère ?

“ Tout est bien qui finit bien."

Je n’en réponds rien, vaguement un hochement de tête pour signifier que j’ai entendu la réponse. Rien ne finit jamais bien, encore moins quand on commence dans la vie avec une mère qui ne voulait pas de cet enfant. Mais j’imagine qu’elle ne lui avouera jamais.

Oh ? L’ordre ainsi que le ton qu’il emploi pour s’adresser à moi m’arrache un très léger frisson. Lucius saura-t-il se montrer autoritaire ? Aussitôt cette pensée me vient à l’esprit qu’il ajoute une formule de politesse, comme pour faire oublier sa façon de parler. Mais je note : pour le tirer de sa neutralité, il faut s’en prendre aux faibles.

Ce n’est vraiment pas à moi qu’il faut donner ce genre d’information Lucius. Je rêve de les voir tous crever. En participant, si possible.

Je garde cette pensée profondément masquée et termine mon acte de soin en retrouvant ma douceur initiale. Sans aucune fausse note. J’ai eu ce que je voulais, j’ai eu une réaction de sa part. Il n’était là que pour ça et j’ai proposé de m'atteler à la tâche uniquement dans ce but. N’ai-je pas dit que je n’étais pas gentille gratuitement ? Peut-être pas. Mais Lucius aurait dû se douter que je ne fais pas montre de charité. Je ne suis pas comme lui.

« Au plaisir. » Je souffle au blessé lorsqu’il me remercie à demi-mot, la voix charmeuse comme elle peut l’être avec mes clients les plus réguliers.

Je fais un signe de la main lorsqu’il me jette un regard avant de partir. Puis un à Lucius. Je suppose qu’il se demande ce que je peux bien foutre ici et pourquoi le Père accepte ma présence en ce lieu. Pour une simple raison : il semble accepter tout le monde. Mais jusqu’à quel point ? J’aimerais le découvrir.

« La même chose que la dernière fois : m’offrir votre présence. »

Je ne compte pas lui fournir une raison qui ne serait pas valable. Et je n’en vois pas d’autres que lui dans cet endroit. Encore une fois, je me porterais bien mieux à l’Oasis qu’ici. Presque comme s’il avait lu dans mes pensées, il me propose de sortir du Sanctuaire. Si j’apprécie cette idée, je suis malgré tout surprise. Il accepte de s’afficher, à la vue de tous, en compagnie d’une des Sept ? Lui, l’immortel vierge de tous vices charnels ? Comment refuser pareille invitation ?

« Avec plaisir. » Cette fois, il n’y a aucun artifice dans ma voix, aucune fioriture qui pourrait sous-entendre que je ne le pense pas. Disons seulement qu’en fonction de l’endroit où nous allons, je risque de ne pas apprécier. Il n’a pas intérêt de m'emmener dans un quartier pourri où nous verrons des misérables.

Je viens alors à sa hauteur et passe l’un de mes bras autour du sien, frôlant ses côtes sans pour autant les toucher réellement. Si proches, je me rends compte que nous faisons la même taille. Je ne m'étais pas fait cette réflexion à notre première rencontre mais cette fois, c’est flagrant. Un mouvement dans sa direction et cette lèvre meurtrie pourrait être prisonnière de mes dents. J’inspire faiblement et chasse cette image de ma tête. Dire que ce n’est même pas pour le sexe que j’aimerais agir ainsi, mais uniquement pour le voir réagir. Me repousserait-il avec violence ? Me giflerait-il ? Serait-il dégoûté par une telle approche ? Me laisserait-il faire en prenant sur lui ? Tant de questions et aucune réponse. Pas maintenant en tout cas. Mais un jour, je jure que je capturerais cette lèvre.

«  On risque de raconter dans toute la Cité que vous êtes l’un de mes amants, si nous sortons. » Je souffle en serrant légèrement son bras contre moi avant de finalement le lâcher et m’avancer, lui faisant face. « Cela ne risque–t-il pas de ternir votre image ? »

Pour moi, j’apprécierais terriblement de pouvoir marcher en compagnie d’un conseiller. Mais ce n’est pas pour cette raison principale que j’accepte mais bien pour sortir de son lieu saint et puant de mascarade.


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03.04.24 8:21

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 295
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
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Lucius Malkavian
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My darkness is beyond your imagination



Mon protégé s'en va, perturbé, néanmoins soigné. Il vivra, il ne perdra pas son bras. Heureusement qu'il n'est pas allé voir un de ces "vrais médecins" de l'hôpital. Je les respecte, mais ils sont souvent négligents sur leur travail. Encore une fois, l'idée que Colère, l'une des sept, soit venue pour me voir, moi, et uniquement moi, me perturbe au plus haut point. Quel intérêt ais-je à ses yeux, réellement ? Je suis sans doute le vampire le moins susceptible de la distraire. Néanmoins, ce n'est pas à moi de juger, peut-être qu'elle trouve le calme dont elle a besoin en ma présence. Je l'espère, même si j'en doute.

"Je vous remercie pour cette délicate attention et aussi pour l'aide que vous m'avez apportée."

Sans concrètement y penser, je propose à Elianne d'aller nous balader dehors, ma première sortie depuis des jours, tandis que je vois le soleil décliner lentement derrière les vitraux. Sans réaliser quoi que ce soit, elle passe son bras dans le mien, faisant de nous des êtres très proches. Je n'avais pas pensé qu'elle puisse venir se coller à moi ainsi. Je pensais que nous allions marcher côte à côté... Sa proximité me trouble à nouveau, son regard sur moi me sort de mon austérité habituelle...

"Où voulez-vous a.."

Son regard se fait de plus en plus pressant, contre mon visage, contre mes lèvres. Je déglutis encore. Elle reprend la parole d'une manière on ne peut plus pertinente. Effectivement, certains pourraient se méprendre sur la nature de notre relation. Cependant, cette ville fait preuve de beaucoup plus de duplicité. S'il s'avère que nous croisions quelqu'un, il penserait davantage à une manœuvre politique qu'à réellement un quelconque rapprochement.

"Vous avec moi ? Impossible. Personne ne pourrait décemment croire que l'une des sept, Colère de surcroit, s'intéresse à un humble prêtre tel que moi.'" Je secoue la tête. "Mon image n'a pas à être ternie par mes fréquentations, tant qu'elles restent respectueuses."

Je me dis aussi que je pourrais peut-être en tirer partie. La prochaine fois qu'on me dit que parlent des endroits comme l'Oasis Pleasure sans juger, je pourrais toujours affirmer que je connais. Cependant, ce n'est plus dans mes prérogatives de le fermer, à présent. Peut-être juste d'en contrôler un peu plus ce qui s'y passe.

De toute façon, nous n'allons pas aller dans un endroit où il y a beaucoup de monde. Cela va régler le problème.

Quand nous sortons, les restes de soleil rendent ma peau délicieusement craquelée. Si je m'étais nourri auparavant, je n'aurais sans doute rien ressenti. Je ne compte plus mes jours de jeûnes à partir de maintenant. Pratiquer le jeûne en tant que vampire n'est pas aussi agréable que celui d'être vivant. C'est une douce torture qui atteint parfois l'esprit. Heureusement, le soleil fini de disparaître et cet effet poussiéreux sur ma peau s'atténue rapidement.

Je nous dirige vers l'est et invite Elianne à me suivre pour grimper sur les remparts. Auparavant, ces murs étaient le dortoir privilégié des humains : en plein soleil, ils n'avaient rien à craindre. Malheureusement, rapidement, cela s'est mis à sentir l'urine, et certaines maladies se sont propagées. Aujourd'hui, chaque humain a un endroit où dormir, s'il le souhaite. Arrivé en haut des marches, les terres désolées s'offrent à nous d'un côté, et la ville de l'autre. Dire que chaque personne qui vit en dehors des murs rêvent d'être à l'abri, et beaucoup de citadins n'aspirent qu'à la liberté.

"Elianne ? Quels sont vos rêves, vos aspirations ? Je ne peux pas croire que vous ayez envie de rester à l'Oasis ad vitam æternam." Je doute sincèrement que sa réponse me plaise, mais je suis réellement curieux. ''Est-ce que vous ne penseriez pas que l'Oasis Pleasure serait un endroit plus propice au bien-être s'il était géré par quelqu'un d'autre, ou différemment ?"

J'ai besoin de savoir réellement comment une gestion différente pourrait améliorer leur quotidien, et surtout... la voir moins fatiguée.

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03.04.24 10:02

Elianne Woodlow
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« Vous alliez réellement cautériser cette plaie plutôt que la recoudre ? » Je demande, intéressée.

Peut-être que cet acte aurait été moins difficile pour lui à gérer plutôt que d’avoir les mains pleines de sang ? D’ailleurs, je me fais la remarque que les miennes sont encore maculées de ce liquide. Je cherche du coin de l'œil un point d’eau avant de trouver une espèce de fontaine. Je m'éclipse un instant pour m’y rendre et passer mes mains dessous, nettoyant méticuleusement chaque centimètres de peau. Non pas que je n’aime pas cette sensation -quoi qu’une fois sec, ce n’est plus si agréable- mais surtout pour ne pas avoir le sang d’un de ces misérables sur moi.

Je balaye mentalement le remerciement concernant mon aide. Même s’il doit le penser, ce n’était qu’un geste intéressé de ma part. Mais peut-être y voit-il seulement le résultat ? Si c’est le cas, Lucius ne serait-il pas le plus naïf de nous deux ? Je reviens à ses côtés, laissant sécher mes mains à l’air libre.

Son corps réagit à ma proximité et je dois dire que j’apprécie cela. Je doute que ce soit pour les mêmes raisons que mes clients, ce doit même être tout le contraire, mais au moins, l’immortel réagit. C’est toujours ça ! Pour un peu, je m’étais imaginé qu’il puisse rester de marbre. Entre nous, je l’aurais sans aucun doute très mal pris. Je suis Colère après tout ! L’une des Elite de l’Oasis ! Mais peut-être se trouve-t-il mal à l’aise face à quiconque effectue un geste en sa direction ? Je vais devoir investiguer un peu plus sur le sujet pour obtenir plus d’informations.  

Il me détrompe rapidement quant à la possibilité que notre duo improbable puisse lui attirer une mauvaise publicité. Et il semble encore penser que ma venue ici doit être une anomalie. Il est vrai qu’il ne fait pas partie -en apparence du moins- de ce qui peut caractériser mes clients habituels. Je suis Colère et j’aime la souffrance physique, je cherche davantage des immortels portés sur les mêmes aspirations que moi, ceux qui savent se laisser porter par leurs instincts brutaux. Lucius, pour ce qu’il m’en montre pour l’heure, ne rentre pas dans ces conditions. Mais je n’oublie pas cette étincelle, subtile et presque invisible, au fond de son regard, lors de notre première rencontre. Il y a quelque chose à découvrir. Et un chemin parcouru en compagnie d’un vampire est toujours rempli de surprises. Bonnes comme mauvaises d’ailleurs.

« Parce qu’ils ne savent pas ce qui me motive. Ils ne comprendraient pas de toute façon. » Passer du temps avec un vampire qui semble si bien se contrôler pour tenter de découvrir ce qu’il cache ? D'aucuns ne verraient cette démarche que comme un affront de la part d’une humaine. D’autres penseraient que je perds sans doute mon temps.

« Vous me voyez rassurée en ce cas. » Je souffle, sans pour autant lui promettre que je resterais respectueuse en tout point. Je fais quand même partie du vice de cette Cité, c’est ancré en moi depuis mon plus jeune âge.

Je reviens à ses côtés et passe de nouveau mon bras autour du sien puisque nous allons réellement sortir de cet endroit. Et quand je sors accompagné d’un immortel, s’apprécie sentir son corps contre le mien. Ok, j’aime en toutes circonstances leur proximité, alors ça ne veut pas dire grand-chose. Mais c’est également pour voir combien de temps il va accepter cette proximité et ce toucher. Va-t-il prendre sur lui ?

J’observe sa peau souffrir des derniers rayons du soleil. Quelqu’un de saint devrait sans doute lui intimer d’attendre encore quelques minutes, qu’il ne doit pas s’exposer ainsi. Mais rien dans ce sens ne franchit mes lèvres. Il est libre de ses actes et assez intelligent pour savoir ce qu’il fait, en connaissance de cause. Quelle douleur cela lui procure-t-il ? Une brûlure comme celle du feu ? Est-ce plus intense ? Si je le frappe, partira-t-il en fumée ? Je ne tenterais pas l’expérience de peur de voir cela arriver. J’en doute, évidemment, il ne prendrait pas un tel risque, mais je préfère ne pas jouer totalement avec le feu. Si j’aime faire mal à un vampire autant qu’ils m’en font, ce n’est pas pour autant pour le détruire. Je pense que je ne m’en remettrais jamais si je devais être responsable de la mort d’un d’eux. Au lieu de ça, je viens remonter la main qui est à quelques centimètres des miennes et l’expose à son tour aux quelques rayons UVs persistants. Le dos de sa main éprouve le même processus. Je crois que c’est la première fois que je vois un tel phénomène. Aucun vampire ne prendrait ce risque en compagnie d’un mortel normalement ! Dois-je y voir une forme de confiance ? Ou est-il sûr que rien ne peut lui arriver malgré cet ennemi mortel si proche ? Je lui poserais la question. Pour l’heure, j’observe avec une attention toute particulière cette peau en train de brûler. Je passe, avec une douce délicatesse, mon pouce sur son derme qui s’effrite à son passage. La sensation est toute particulière. Je n’aime pas ce qui est en train de se passer dans mon esprit. Je ne devrais pas trouver ce spectacle magnifique, non pas à cause de la douleur que cela doit lui infliger mais plutôt à cause du danger que représente l’astre solaire. Je ne devrais pas avoir envie de voir jusqu’où il pourrait supporter ce supplice et pourtant, une partie de moi ne peut s’empêcher d’y penser. J’appuis légèrement plus fort, faisant craqueler encore davantage sa peau sous mon pouce, découvrant ce qui se trouve juste en dessous. Mais je suis surprise d’une chose : sa régénération est lente. Bien plus lente que celles auxquelles j’ai l’habitude d’assister. Bien trop lente.

« Depuis quand vous êtes-vous nourris Lucius ? » Je demande, presque impérieuse et fâchée, le regardant dans les yeux, sans pour autant lâcher sa main froide et pourtant si appréciée.

Je pense que je ne vais pas apprécier la réponse. Je sais qu’ils n’ont pas besoin de se nourrir tous les jours mais pour qu’il en arrive à une telle proportion, j’imagine que cela fait plusieurs jours -semaines ?- qu’il n’a rien ingéré. Semaines ? Impossible. Pas avec ce qui se passe en ville et le fait qu’il soit un conseiller. Est-il fou ou suicidaire ?

Je reprends son bras, essayant de chasser l’idée d’une telle imprudence alors que nous gravissons les remparts. Je ne suis jamais allée aussi haut dans la Cité. Je n’avais jamais revu l’étendu de l’extérieur depuis… mon arrivée entre ces murs. Alors mon esprit s’absente quelques minutes dans la contemplation de ce vide. Des souvenirs me reviennent en tête, brutalement. Je tente de chercher l’endroit d’où je viens, sans être capable de savoir. J’ai couru et marché tellement longtemps sans vraiment savoir où j’allais qu’il m’est impossible de savoir où j’ai grandi. Mais je me fige littéralement lorsque mes yeux se posent sur cette étendue d’eau. Mes bras se resserrent autour du sien sans que je ne m’en aperçoive. Ce lac. C’est forcément celui-là. Il me paraissait bien plus grand à l’époque. Mais il est toujours aussi terrifiant. Je me fais happer par son étendue noire, comme s’il pouvait m’aspirer d’ici et m’emmener dans ses profondeurs. J’entends de nouveau ces cris d’enragés, ces mêmes cris que j’aimerais oublier lorsque je suis seule. Et Elianne… Etait-ce vraiment elle parmi ces monstres ?

Je reviens brutalement à la raison à l’aide de Lucius et de sa voix mais il me faut encore quelques instants avant de mettre de l’ordre dans mon esprit pour saisir réellement sa question. Je retiens de justesse un “quoi ?” qui n’a pas lieu d’être. Je me sens déjà bien assez stupide de lui avoir laisser voir mon état. Merde. Je ne pensais sincèrement pas que je réagirais de la sorte pour une simple étendue de terre… Et d’eau. Remerde.

Mes rêves ? Ne plus jamais ressentir ce qui vient de se passer. Ne plus être aussi faible. Faire partie de ceux qui n’ont pas peur. De ceux qui peuvent tout faire parce qu’ils en ont les capacités.

« J’aime avoir de l’importance et l’Oasis m’en donne. Pourquoi voudrais-je quitter l’endroit qui m’a vu grandir et évoluer ? »

Bien sûr, dès l’instant où je commencerais à être moins performante, moins Colère, il se peut que je sois remplacée. Et qu’arrivera-t-il à ce moment ? L’établissement garderait-il un Péché déchu ? Envie est toujours parmi nous, toujours à sa place malgré ses années. Tant que ma colère ne sera pas tarit, j’aurais ma place. Je m’en fais la promesse.

« Je ne suis sans doute pas celle à qui il faut demander ce genre de chose. Ceux qui détestent l’endroit sauraient vous donner la réponse que vous voulez entendre. Pour moi, l’Oasis est l’endroit idéal pour évoluer. Il nous protège, à sa manière, de ce monde, tout en nous y plongeant dans ce qu’il y a de plus sombre. » Je souris sincèrement et finis par le lâcher pour m’approcher du rebord. C’est vraiment très haut. Un faux pas et c’est la chute assurée. Un plongeon d’ici et il ne resterait que de petits morceaux. Je me retourne pour lui faire face, dos à cet étendu qui me donne toujours autant de frissons et réponds à sa première question, en partie. « Je rêve d’une de ces capes rouges. » Je tourne sur moi-même, si proche du rebord que je peux sentir l’air s’engouffrer sous le bas de mon pantalon. «  Ne m’irait-elle pas mieux que ce noir ? »

Mais être calice suppose appartenir à un seul immortel, du moins pour le sang. Saura-t-il combler mes besoins ? Avoir cette cape sur les épaules pourra-t-elle me suffire si je perds tout le reste ? Et si le vampire qui perdait l’esprit en m’achetant n’est en rien ce que je recherche chez eux ? S’il est doux quand je cherche la brutalité ? Et s’il n’accepte plus que je travaille à l’Oasis ? Ça me foutrait sans doute en l’air. Et même si je ne cherche pas à être heureuse, je sais que ce serait tout le contraire.

«  Mais ça n’arrivera pas. Je suis bien trop chère ~ » Est-ce une pointe de déception dans ma voix ? Bien sûr que non. Lui dire qu’à terme, j’aimerais devenir l’une des leurs ? J’imagine que ce n’est pas très original venant d’une faible mortelle, alors je tais cette aspiration qui n’arrivera jamais.

Je reste dos à l’Extérieur et enchaine, pour chasser toutes ces idées moroses de mon esprit.

«  Pourquoi faites-vous une fixette sur l’Oasis ? N’y a-t-il rien d’autres à changer dans cette ville ? »


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03.04.24 17:10

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Je souris, je hoche la tête avec un "hm hm" tranquille et faussement nonchalant. J'allais réellement cautériser la plaie, pour éviter les infections, pour ne pas avoir à coudre, pour aller plus vite, et être plus efficace, et surtout arrêter ce flot de sang incessant.

"Je maîtrise assez bien..." tout ce qui attrait au feu, l'art et la manière de faire brûler quelque chose, appréhender une chaire qui fond, savourer la brûlure sur la peau, quelle qu'elle soit. "... cette technique de soin."

Le feu est toujours une solution à tout, rarement la bonne, et jamais rien ne lui échappe.

Sa phrase suivante me fait l'effet d'un véritable cadeau, une chose à mettre en lumière que personne ne peut, ou ne veut, voir dévoiler au grand jour. Selon elle, sa présence à mes côtés serait... voulue ? Recherchée ? C'est un très beau cadeau qu'elle me fait, mais je ne suis pas certain qu'elle puisse comprendre à quel point je suis inintéressant pour elle. D'une voix basse, je murmure.

"Moi, j'aspire à vous comprendre."

J'aspire à beaucoup de choses incongrues, et pourtant obsédantes pour moi. Si je reste avec un visage impassible au milieu des autres, il semblerait que seule Elianne ait compris que quelque chose de plus sombre bouillonnait à l'intérieur de moi. Le problème est que si elle me parle à moi, elle parle aussi à ce feu qui se tapit à l'intérieur de moi, cette envie folle, et pratiquement auto-destructrice, que je ne comprends pas moi-même.

En parlant de feu, j'aime celui du soleil sur ma peau en cet instant flottant et irréel. Sans y penser mes épaules se soulèvent au rythme d'une respiration fantasmée. Elle me caresse, j'en ai conscience, et toutefois son doigt est bel et bien présent, comme une caresse très intime, ma clairvoyance est telle que j'ai la sensation de chacune des aspérités de sa peau sur la mienne, et cela est très troublant. Son pouce sur ma peau me provoque un sentiment de pincement dans la poitrine et contracte mon cœur mort comme pour provoquer un battement instinctif. Cet effet-là aussi est très douloureux. Je me demande si beaucoup de vampires le ressentent au cours de leur existence. Je me perds dans la contemplation de la lumière qui s'éloigne déjà. Je ne regarde pas mes mains avec un air ahuri, je sais très bien ce qui est en train d'arriver. Je suis en train de disparaître... juste avant que la nuit ne me rappelle à elle. Au point culminant de cette dissolution, un léger gémissement a franchi mes lèvres, bien malgré moi.

"Pardon ? Oh euh..." mon dernier repas était il y a si longtemps, semble-t-il. Je ne l'ai pas apprécié, pas plus que je n'ai apprécié le précédent, ou celui avant cela. "Il y a sept jours. Je compte me nourrir cette nuit." En réalité, je ne l'avais pas prévu, je viens seulement de le décider. Il va juste falloir que nous écourtons un peu notre balade que je puisse passer au dispensaire. "Pourquoi cette question ? Je ne vous savais pas intéressée au point de vous soucier de mon bien-être."

Les yeux d'Elianne me demandent silencieusement pourquoi je m'inflige cela. J'ai déjà eu ce regard par le passé, mais je ne l'ai pas eu depuis longtemps, très longtemps. En réalité, je ne prends conscience qu'à présent à quel point je n'ai été le centre d'attention de personne depuis que je suis en vie. J'ai envie de balayer cette vilaine pensée, ce que je fais en haussant une épaule.

"Ce n'est rien. Je m'astreins au jeûne, parfois."

Nous grimpons jusque sur les remparts et je vois Elianne contempler le paysage, ce que je fais aussi. Nous regardons partout autour de nous, nous voyons la forêt, les troupeaux, les prairies, quelques montagnes et le lac. Un battement de cœur me ramène brutalement à la réalité. Il est trop court, de ceux qui convoient de l'adrénaline très rapidement dans tout le corps.

"Est-ce que tout va bien ?"

La jeune femme s'est détachée de moi, autant physiquement que spirituellement et ne semble pas intéressée par ce que je lui ai demandé. Je me demande un instant si elle a peur du vide, mais ce n'est pas le cas.

"Je ne sais pas, parce qu'il fait la part belle aux valeurs superficielles, qu'il vous apprend que c'est normal et même envieux de vendre son corps." Mon ton est beaucoup plus piquant qu'à l'accoutumée. Je me reprends bien vite. "Si vous vous y sentez bien, c'est l'essentiel. Ne vous privez pas de venir me voir si un jour cela ne devrait plus être le cas."

Je repense à la première fois que j'ai vu cette femme, elle était misérable, couverte de cicatrice, et à l'odeur de sang marquée. Elle est faite volontairement passer pour l'une de mes protégées, et à présent, malgré moi, elle reste une de mes protégées.

"Je ne veux rien entendre d'autre que la vérité."

C'est ainsi qu'elle voit l'Oasis, comme une protection, mais aussi comme une préparation à ce qu'il y a de pire dans l'être humain ? Soit, c'est quelque chose que je peux comprendre. Je me décide de ne plus l'embêter avec cela.

"Une cape rouge ?" Je demande en haussant un sourcil. Cela veut dire qu'elle appartiendrait à quelqu'un d'unique, -et de chanceux- "Si vous êtes satisfaite, alors cela vous ira."

Je m'apprête à demander pourquoi elle ne considère pas cela comme un avenir potentiel quand elle ajoute le côté mercantile de la chose. J'ai un sourire amusé. C'est évident que l'Oasis ne se séparera pas de l'une de ses sept à moins que le soupirant ne la paye à prix d'or.

"L'intérêt n'est pas de valoir cher, c'est de trouver l'immortel qui saura vous combler." J'imagine qu'on le lui a déjà proposé, plus d'une fois, et qu'elle les a tous répudié. "Je ne pensais pas que vous aspireriez à être la compagne d'une personne unique."

Mon regard se perd un instant, par-dessus son épaule, pour embrasser le paysage qui s'offre à nous.

"Je serais bien mal avisé de vous conseiller là-dessus. Je ne sais pas en quoi consiste cette relation." Je m'avance jusqu'à elle et pose mes mains sur la muraille, juste à ses côtés. "Vous parliez que je trouve la personne parfaite pour moi, pour ma première fois... Mais pour ma part, j'aimerais qu'elle soit tout. Ma Calice, ma confidente, ma meilleure amie, ma compagne de vie, aussi... " Elianne sait désormais quelque chose que tout le monde ignore : pourquoi je n'ai jamais voulu ni Calice, ni enregistré. Personne n'est décemment assez fou pour supporter tout cela.

Je penche ma tête et regarde en contrebas. Si j'existe encore, ce n'est que parce que la religion interdit le suicide. Sinon, je pense qu'il y a très longtemps que je ne foulerai plus cette terre.

"Je ne fais pas de fixette sur l'Oasis." j'en fais une sur vous "C'est un endroit que je connais assez peu, et un des seuls dont je ne peux pas me permettre de fouler l'entrée..." sans devenir fou "... Sans compromettre ce que je suis."

Je souffle par le nez.

"Si, il y a beaucoup de choses à changer dans cette ville. J'ai déjà eu une petite victoire sur les clapiers, mais j'ai encore à faire, tant à faire..."

En cet instant, je me sens fatigué, si fatigué...

Un vent s'abat et je vois distraitement la peau de la jeune femme qui se hérisse. C'est vrai qu'elle n'est qu'en chemise. Je retire ma veste longue pour la poser sur ses épaules délicates. Je lui souris, elle paraît si menue, et pourtant, je la sais incroyablement plus puissante que beaucoup de mes pairs, et sans doute de moi.

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03.04.24 19:18

Elianne Woodlow
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֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
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֎ Adventus : 06/01/2024
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Un sourcil se hausse en même temps qu’un sourire, presque amusé, apparaît sur mes lèvres lorsqu’il avoue aimer jouer avec le feu. Du moins, c’est comme ça que je décide de comprendre sa réponse, son hésitation. Aurait-il un goût pour la pyromanie ? Serait-ce l’une de ses faces cachées ? Je garde cette idée en tête avant de lui répondre.

« Je ne vous imaginais pas aussi… Radical. »

Peut-être est-ce à cause de nos passés respectifs. A l’Oasis, il vaut mieux avoir une belle cicatrice plutôt qu’une grande partie du corps couvert de vieilles brûlures. On apprend donc à coudre plutôt qu’à cramer. En plus, j’imagine que l’odeur ne doit pas être très agréable.

« Il me faudra assister à cette méthode de soin alors. J’avoue ne pas la maîtriser. » Je souffle, en essayant d’imaginer le prêtre avec un fer chauffé à blanc en train de soigner.

Je devrais peut-être passer plus souvent au Sanctuaire, si je veux pouvoir tomber sur pareille scène. Après tout, je doute que ce soit quelque chose qui se commande et je n’imagine aucunement Lucius demander à quelqu’un de venir me chercher à l’Oasis pour être présente le moment venu. Avec ce calme plat autour de nous, son murmure ne m’échappe pas, quand bien même je ne suis pas dotée d’une ouïe comme la sienne. Me comprendre ? Parce qu’il trouve encore étrange que je sois réellement revenu le voir ?

« Nous voila sur un même pied d’égalité dans ce cas. »

Lequel percera l’autre à jour, en premier ? Je ne veux pas m’avouer vaincue mais je n’ai pas son expérience ni ses années de vie… Il se peut qu’il y parvienne avant moi. Mais qu’importe. L’enjeu n’est pas vraiment de savoir lequel sera le premier mais plutôt si j’arriverais à mes fins. Et là dessus, je suis certaine que oui. Chez les Péchés, quand nous voulons quelque chose, nous l’obtenons. Et il ne dérogera pas à cette règle.

J’obtiens la réponse à l’une de mes questions passées : Lucius est-il maso ? La réponse est assurément positive, en atteste ce son, discret mais éloquent, qui franchit ses lèvres sous le feu des quelques derniers rayons de soleil. Un son que je sais reconnaître parmis tant d’autres. Agit-il ainsi souvent ? Vient-il dans ce lieu pour s’exposer, en secret -ou pas- à son ennemi le plus mortel ? Jusqu’où va-t-il ? Je jette un coup d'œil rapide autour de nous. Il n’y a aucune de ces capes spéciales à porter de main. En apporte-t-il une lorsque lui prend cette envie ? Je marque un temps d’arrêt mental. Qu’est-ce que ça peut bien me foutre bordel ? N’est-il pas assez grand pour savoir se gérer seul ? Pire, il se pourrait même que je me fasse des hypothèses pour le moins tirées par les cheveux et complètement fausses. Mais si j’aimerais également lui demander des explications, un autre sujet mérite d’abord que je m’y attache : sa consommation de sang. Une semaine ? Alors, peut-être que je dramatise les choses mais…

« Vous vous foutez de moi ? » Je l’accuse, le regard presque noir. « Un vampire est mort ya quelques jours et vous ne vous nourrissez pas plus régulièrement ? » Je n’ai pas plus d’informations -pas encore- sur ce qui est réellement arrivé à cet immortel mais qui sait s’il se nourrissait convenablement ? Me soucier de lui ? Visiblement un peu trop que je ne devrais mais qu’importe. « Ce n’est pas rien Lucius. » Ma voix ne monte aucunement d’un cran et pourtant, elle gronde presque de ce sentiment qui m’habite en permanence. Y a-t-il vraiment des vampires aussi stupides que ça ? Oui, pour le coup, Lucius pour agir ainsi. « Encore une considération pour les pauvres humains qui sont obligés de donner leur sang pour que vous puissiez vivre ? »

Il n’a pas intérêt à me répondre par l’affirmative. Ma langue claque alors que je détourne le regard. Pour le poser vers l’Extérieur. Mauvaise idée. Mais je parviens à ne pas partir trop profondément dans mes pensées, parce qu’il me ramène à l’instant présent. Heureusement, il ne me pose pas de question sur ce qui vient de se passer. C’est très bien ainsi. Je n’ai jamais raconté comment je suis arrivée à la Cité après des jours de marche. Et je ne compte pas le faire aujourd’hui.

Encore une fois, je dois m’expliquer sur l’Oasis et ce qu’il représente pour moi. Pense-t-il vraiment que je vais retourner ma veste et en dire du mal ? Tout n’est pas rose, il faut continuellement rester sur le qui-vive et ne jamais baisser sa garde mais c’est toujours mieux que de traîner dans les rues sans but. Je ne réponds rien à ce qu’il avance. Nous serons à jamais en contradiction sur le fait de vendre son corps. Si j’avais l’opportunité de n’être qu’à un seul immortel ? Je ne suis pas certaine de l’accepter. Mes clients se complètent tous un peu, chacun m’apportant quelque chose.

« Pour quoi faire ? Que pourriez-vous faire dans ce cas ? »

Je ne comprends pas pourquoi il me propose une aide pareille. Si jamais ce jour devait arriver -et j’en doute- que pourrait-il bien faire pour moi ? Me donner un temps de repos avant de devoir y retourner ? Ce ne serait que fuir pour me replonger ensuite. Je n’en vois pas l’utilité. S’en rend-il seulement compte ?

J’hausse de nouveau une épaule quand il parle d’être combler. Pour quelqu’un comme moi, qui collectionne les clients depuis si longtemps, je doute que ce soit réellement possible. Bien sûr, j’entends certains employés de l’Oasis parler et dire que malgré leur job, ils n’appartiennent qu’à un seul individu. Parfois, il m’arrive de me demander ce que cela fait sans jamais les envier vraiment. Peut-être parce que cette personne n’hésite pas pour moi. Mais est-ce que cela pourrait changer, en devenant calice ? Ne dit-on pas que ce lien est très fort ? Peut-être parviendra-t-il à combler ce trou béant laissé par ma soeur…? N’importe quoi.

« Je ne suis pas sûre que ce soit le cas. Du moins, je doute que ce sera fait pour durer. »

Que ce soit dans un sens comme dans l’autre, je n’imagine pas pouvoir combler à moi seule tous les désirs d’un immortel. Je suis très performante dans ce que je fais mais je sais avoir mes limites. Et il en va de même pour les immortels. Parfois il m’arrive de penser que je me lasse de mes clients les plus anciens.

J’écoute comme une confession ce que Lucius m’annonce. Il n’a donc jamais eu de calice ? Quand j’entends ces arguments, je comprends pourquoi. Et je comprends surtout pourquoi il n’a jamais trouvé cette personne. De ce que j’ai vu dans les quelques couples de l’Oasis, il arrive toujours un moment où le mensonge voire la vérité blesse l’autre et fait éclater leur équilibre. Peut-être parce qu’ils ne sont jamais partis sur de bonnes bases ?

« Il faudrait qu’elle vous accepte tout entier, pour ce que vous êtes vraiment. Ça suppose que vous ne lui cachiez rien. » Je marque une pause et viens doucement coller mon épaule contre la sienne. « Seriez-vous prêt à cela ? A prendre le risque de vous mettre à nu en sachant que ça pourrait se retourner contre vous ? » Je reste dos à l’extérieur, préférant la vue de la Cité qui s’allume et commence à vivre à la noirceur de la nuit. « Peu d’humains ont la capacité de tout accepter. » Je tourne mon regard vers lui, réalisant que nous sommes alors vraiment proches. « Je tends à l’être. Du moins, pour les immortels. » Il n’est pas question d’accepter quoi que ce soit qui viennent des humains. Tout est corrompu venant d’eux. « Que diriez-vous que nous testions tous deux nos limites ? Jusqu’où pouvez-vous aller en confidence ? Jusqu’où puis-je les entendre ? »

Je suis assez étonnée de voir la facilité avec laquelle je m'adresse à cet immortel. Je sais pourquoi je viens le voir mais je ne m'attendais pas à lui parler aussi ouvertement. Peut-être est-ce pour partir sur une base saine, en toute honnêteté et transparence ? Sans masque.

Je ne lui fais pas l’affront de me proposer à lui pour ce qu’il décrit. Le seul critère d’être “compagne de vie” ne serait pas rempli. Je ne sais même pas en quoi ça consiste ! Meilleure amie non plus, à vrai dire… Puisque je n’ai jamais rien eu de tel. A moins qu’Elianne ait pu l’être ? Non, une jumelle est quelque chose de plus unique que ça.

Mon regard sous-entend “bien sûr que vous faites une fixette dessus” mais mes paroles ne suivent pas. Il n’arrête pas de revenir là-dessus et sur nos conditions de vie, si ce n’est pas une fixette, alors qu’est-ce ?

« Et en ma compagnie ? » Je lance l’idée avant de l’alimenter pour ne pas qu’il prenne peur. « Promis, je serais sage. Mais nous pourrions passer la nuit dans ma chambre, à discuter comme nous le faisons actuellement. Et la journée, je vous montrerais les lieux. » Je devrais sans doute préparer un peu le terrain, prévenir certains clients qu’il ne sera pas possible de m’avoir cette nuit-là. « Pas tous, bien sûr. Mais assez pour que vous voyez que nous ne manquons de rien ? »

Il a l’air lasse, comme s’il se rendait compte que son combat ne faisait que commencer. Et je dois bien admettre qu’il n’est sans doute pas au bout de ses peines mais…

« Vous avez l’éternité pour régler les problèmes. Il y aura toujours des mortels à secourir. »
Je marque une pause et me retourne pour ne voir que l’obscurité de la Bordure. Seules quelques touches lumineuses, à peine visibles, tranchent la nuit. « C’est comme les cafards, ça se reproduit toujours. » Et dans ma bouche, ces mots sont loin d’être un compliment.

Quand il ajoute sa veste à ma cape, j’en suis particulièrement surprise. Mais malheureusement pour lui, pas dans le bon sens.

« Vous ai-je dis que j’avais froid ? » Je me reprends rapidement, me disant que contrairement à d’autres, Lucius ne doit pas avoir d’intentions derrière ce geste. Je soupire alors et replace sa veste sur mes épaules. « Je n’aime pas qu’on me fasse comprendre que je suis faible. » Une façon comme une autre de le remercier ? Peut-être.





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03.04.24 20:17

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Lucius Malkavian
La Régence
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My darkness is beyond your imagination



"Ravi de vous surprendre. Mon vécu à fait que je dois parfois prendre ce genre de décision rapidement."

Les cris dans les couloirs, les blessures faites avec les ongles, les dents, ou même pire... Tout cela faisait partie de mon quotidien, et je luttais alors, jours après jours, nuits après nuits, entre l'envie de facilité de la société, et mon propre besoin de bien faire les choses. Cela nécessitait de rester sur le qui-vive en permanence, être toujours sur ses gardes, mais chaque victoire était grande. Je me sentais tellement vivant à cette époque perdue.

"Je vous montrerai si l'occasion se présente. En attendant, je peux vous expliquer la théorie."

Elle est réellement intéressée par moi ? Mon calme de façade ne la trompe pas alors. Il faudrait que je sois plus méfiant et que je me garde de laisser entrevoir la moindre faille devant elle... Mais je pense que c'est un combat perdu d'avance, bien plus que celui de rétablir l'égalité dans cette cité. Mon regard se presse sur les maisons et l'énorme différence qu'il y a entre les habitations des immortels et ceux des humains. C'est pathétique.

"C'est bien que vous vous sentiez mon égale."

L'affection, la confiance... et la possessivité. Non, il ne faut pas que je m'attache à elle. Ce serait ma perte définitive et sans aucun espoir d'en ressortir indemne. Son intérêt pour moi ne s'arrête pas là et je ne peux pas lui demander ce qui lui est arrivé plus avant quand sa voix devient tranchante. Me nourrir sur elle. Je me redresse et prends immédiatement du recul.

"C'est tout simplement hors de question." Ma voix est calme, néanmoins plus grave, presque comme une bête qui met en garde son adversaire d'un grognement. "Quel rapport entre ce vampire et moi ?" Je garderai le silence sur ce que j'en pense véritablement. Pour les pauvres ? La réponse est évidemment : "Oui..." mais ce serait incomplet de m'en tenir à cela. "Le jeûne est une chose que j'ai toujours pratiquée." encore une fois, c'est terriblement lacunaire. "Et je n'éprouve aucun plaisir à me nourrir de sang." Quand tout le monde porte cet acte comme le rapprochement le plus intime qui soit, moi, je ne ressens rien de spécial à me sustenter d'un bol de sang. Ce qui ne me tiens pas en alerte n'a strictement aucun intérêt pour moi.

"Que puis-je faire ? Très chère, je suis Conseiller. Je ne suis certes ni le plus âgé, ni le plus expérimenté, mais je suis le plus déterminé, assurément."

Sincèrement, je n'arrive pas à comprendre son engouement pour l'Oasis. D'un sens, elle a l'air de prendre cet endroit en affection, et d'un autre, son envie de s'en détacher est plus que palpable. De ce que j'en comprends est qu'elle s'est donné du mal pour se retrouver là où elle est et que le fait de se battre pour cette place quotidiennement l'épuise plus qu'elle ne veut bien l'admettre. Viendra un jour, ou une nuit de trop, où elle se demandera si tout cela en valait la peine. Je serai là pour elle, quand ce sera le cas. Je dois admettre que je la vois assez mal appartenir à un seul vampire, elle a besoin d'être libre, mais tous les humains devraient être libres selon moi. Tant que ses motivations resteront floues pour moi, je pense que je ne pourrais pas faire grand-chose malheureusement.

"Je suis navré, mais il me semble qu'un lien de Calice est supposé durer."

Et je ne laisserai pas faire cela.

Je secoue la tête. Non. Je ne dois pas penser à ça. Il ne m'appartient pas d'y penser. Nous parlons de moi, et je me sens à nouveau acculé. Mon regard se perd encore, vers le ciel, cette fois. Nous parlons de ma compagne imaginaire, ou de mon compagnon, je ne suis plus à cela près. Si je trouvais cette personne, peu importerait son physique, son âge, son sexe, ou même si elle est mortelle ou immortelle. Elle serait simplement... tout... pour moi. Mon ancre qui me permet de ne pas doucement dériver vers la folie. Je baisse les yeux, et avoue ce que je n'ai jamais dit à personne. Les autres conseillers se moqueraient sans doute.

"Cette personne aurait tout pouvoir sur moi." Elianne vient se mettre contre moi. Je la regarde, surpris, avant de laisser faire ce contact. "Vie, mort, je serais à ses pieds, ses désirs seraient des ordres." des ordres que je prendrais sans doute un plaisir malsain à combler. "Si quelqu'un devait devenir une telle personne, elle en vaudrait tous les risques. Je ne devrais pas dire cela..." Mais elle me reprend bien vite, et me propose même de jouer à un jeu. Je ne suis pas quelqu'un de joueur, d'habitude, mais c'est une proposition que je ne peux pas refuser. Personne n'a jamais demandé à un prêtre de se confesser. "Je suis d'accord. Tentons l'expérience. Mais je vous propose que ce soit l'un et l'autre. Que diriez-vous... d'une question chacun ? L'un après l'autre."

L'idée que mes secrets soient confiés à quelqu'un est plaisante, même si une personne qui travaille à l'Oasis ne serait sans doute pas la meilleure candidate. Peu m'importe. Je n'ai jamais jugé qui que ce soit sur ses activités, ce n'est pas cette nuit que je vais commencer.

"Tout ce que vous direz, je l'emporterai en poussière avec moi. J'espère la même chose de vous."

A nouveau, j'ai un rire, maîtrisé, néanmoins bien sonore.

"Comment voulez-vous que je ne sois pas curieux si vous me proposez toujours d'y aller ? Je ne sais pas, j'irai peut-être un jour. Je ne compte pas être un client, cependant." Oh non, cela me détruirait. Je ne pourrais pas être là, au milieu de tout ce monde, et rester stoïque comme si tout était normal. Je ne pourrais pas non plus consommer sans vouloir consommer encore et toujours plus, plus pour l'idée de devenir le seul client que pour réellement assouvir un désir. Il n'existe pas de plaisir à ce point obsédant que j'ai besoin de le faire, encore et encore... N'est-ce pas ? "L'idée est tentante, je dois bien l'admettre."

...l'éternité... Oui.

"Ne soyez pas si dure avec vos pairs. Tout le monde a été humain, même les vampires que vous affectionnez."

Après avoir passé ma cape sur ses épaules, je suis surpris de sa réaction de défense, vive et sans appel. Mes mains s'écartent d'elle comme par peur d'être brulé.

"Alors je me suis mal fait comprendre. Vous n'êtes pas faible, pas du tout. La personne qui vous sous-estimerait un jour aura sans doute besoin de moi pour prier pour son âme le lendemain."

Ce sont des mots parfaitement pesés et pensés.

"Alors, dites-moi... De quoi aviez-vous peur, tout à l'heure ?"

Forêt, arbres, maisons, hauteur, vide, animaux sauvage, les choses ne manquent pas.

"Concentrez-vous sur la question que vous allez me poser avant de répondre à la mienne. Cela vous aidera, je pense."

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04.04.24 2:14

Elianne Woodlow
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Son vécu… En général, j’aime entendre les récits de mes clients. Cela se passe très souvent avant que le monde ne sombre, où toutes les villes étaient beaucoup plus grandes et toutes connectées entre elles. Mais où les vampires devaient se cacher et lutter pour vivre. Un retournement de situation que certains apprécient, la majorité, mais pas tous. Comme celui à mes côtés à cet instant.

« Ça ne consiste pas uniquement à appliquer un métal brûlant sur la plaie ? Alors je suis toute ouïe. »


Dans le fond, je doute d'avoir un jour besoin de pratiquer un tel acte, surtout pour soigner. Mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. Et puisque je ne suis pas l’humaine la plus instruite du coin, c’est toujours une bonne chose que d’apprendre quelque chose de nouveau. Et puis, si nous n’en parlons pas cette nuit, cela me fera toujours une excuse de plus pour revenir. Même si, entre nous, je doute avoir besoin d’une excuse pour fouler le sol de son Sanctuaire. La preuve encore aujourd'hui.

« Votre égale seulement sur ce point. Je suis arrogante mais quand même. »
Je souffle, un léger sourire au coin des lèvres. Avant de le perdre avec la suite de notre conversation.

C’est fou comme il me fait ressurgir ce sentiment de colère. Pour pas grand chose qui plus est. Pour rien, en fin de compte. Car il ne représente rien de plus qu’un passe-temps. N’est-ce pas ? J’aimerais m’en convaincre. Mais je suis attirée par les immortels et encore plus envers ceux qui cachent leur jeu. Lucius en fait partie et j’imagine que c’est à cause de ça que je réagis de la sorte. S’il lui arrive quelque chose, jamais je ne découvrirais son vrai visage. Dire que je suis attachée à lui serait mentir. Je ne suis pas certaine de pouvoir le dire pour quiconque. S’il disparaissait, je le regretterais sans le pleurer. Je n’ai plus pleurer pour quiconque depuis ma sœur.

Quel rapport ? Entend-il pas les bruits qui courent ? Les portes de son Sanctuaire sont-elles imperméables à ce qui se passe dans le reste de la Cité ?

« Le rapport ? La grogne monte parmi les humains, contre les immortels. Ce meurtre est probablement le premier. Ne craignez-vous pas d’être pris pour cible, en tant que conseiller ? »


Je suis du côté des vampires, c’est de notoriété public et ce n’est même pas feint, comme certains autres employés de l’Oasis. Alors pour que j’entende parler de ce genre de sujet, c’est bien parce que ce ne sont pas que des rumeurs. Certains humains veulent réellement se rebeller. Peut-être devrais-je faire également attention à moi ?



« Rassurez-vous, je ne viendrais pas vous quérir de l’aide concernant l’Oasis. Ce sont mes choix qui m’ont conduites ici, j’en assumerais toutes les conséquences. »


Et après tout le mal que je me donne pour lui faire entendre ma raison sur ce lieu, ce serait terriblement hypocrite de ma part que de venir lui dire que rien ne va plus. Non, si ce jour arrive, je me débrouillerai seule.

Je souris faiblement à l’idée que ce lien dont seuls quelques privilégiés ont accès est vu comme quelque chose de durable. Je devrais sans doute le croire sur parole, après tout, il a plus d’expérience que moi sur le sujet. Du moins, il doit avoir vu nombre de couples.

« Rien ne dure vraiment. » Je murmure avant d’hausser une épaule. « Mais peut-être devrais-je vous croire. »

De toute façon, même si j’aimerais bien expérimenter une telle chose, aucun immortel n’a jamais parlé de ça en ma présence. Probablement parce qu’il est plus agréable de s’offrir mes services quand bon leur semble mais qu’il est inutile à leur yeux d’en avoir plus. Je comprends.

Ce qu’il m’avoue ensuite pourrait être choquant de la part d’un immortel de son rang, du moins, si cette personne est humaine. Si elle est immortelle, cela ne sonne pas de la même manière. Il laisserait quelqu’un avoir tous les droits sur lui, par… amour ? Je l’observe sans savoir quoi répondre. Je n’ai même pas envie de me moquer de ce qu’il dit tellement il m’a l’air sincère. Mais je ne saisis pas cette démarche. J’ai bien lu des romans où ce type d’histoires pouvaient arriver mais je les ai toujours trouvées surfaites et tellement pas réalistes. Pourtant, Lucius a l’air d’idéaliser dans ce sens cette hypothétique relation.

« A ses pieds ? Lucius, vous valez mieux que ça. Vous devriez chercher quelqu’un qui sera sur la même longueur d’onde que vous. » Je me mets alors à rire doucement et secoue la tête, comme si je trouvais ma réplique stupide. Ce qui est un peu le cas. « Ne m’écoutez pas. Je ne connais rien de ces histoires de compagne, de meilleure amie ou tout ce qui touche à ce genre de lien. C’est mesquin de ma part de vous donner un avis faussé. »

Qu’il accepte me convient. Qu’il me fasse entrer dans son jeu de dévoilement un peu moins. Ce n’est pas le sujet normalement. Ce n’est pas moi qui ai besoin de me faire accepter toute entière par un individu. Je n’ai pas besoin de ça. Vraiment ? Bien sûr. J’arrive à m’en convaincre, pour le moment.

« Vous retournez ma proposition contre moi. » Je souffle tout en acceptant malgré tout. Je suppose que je n’ai pas le choix si je souhaite en savoir plus sur lui. Et c’est presque logique si une relation de confiance doit s’instaurer. Fais chier. Quant à savoir si les secrets seront gardés… « Je n’aurais rien à gagner en divulguant nos conversations. Soyez sans crainte. »

Son rire me laisse supposer que je réussi peut-être, petit à petit, à lui mettre à l’esprit que l’Oasis n’est pas un lieu si terrible. Un jour ? C’est déjà une meilleure avancée que “jamais”. Quant au fait d’être client, je le rassure en hochant la tête.

« Si vous me dites quand vous voulez passer, je pourrais sans doute me libérer pour la nuit ; ça ne vous coûtera rien. Nous aussi, les Sept, avons besoin de nous reposer pour ne pas mourir de fatigue. » Je marque une pause et ajoute. « Mais je devrais sans doute montrer aux autres que vous êtes à moi pour ne pas que l’on essaye de vous importuner. »

Les danseurs lambdas n’ont aucun scrupule à tenter de s’accaparer les clients des autres. Il n’est pas question que quelqu’un le touche en ma présence. Ce n’est pas de la possessivité, simplement du bon sens, pour ne pas le faire fuir sitôt arriver.

« Je suis aussi dure que vous êtes tolérant avec eux, Lucius. Il faut bien équilibrer votre balance. »
J’annonce, un peu amusé à l’idée d’être le mauvais côté de la balance d’un prêtre.

Je soupire contre moi-même quand il répond à ma réplique virulente. S’il savait ce que je peux faire pour me venger… Les rumeurs sur les accidents mortels -ou non- qui m’entourent sortent-elles de l’Oasis ? Même si c’est le cas, je doute qu’elles arrivent jusqu’à lui.

« Vous ne savez pas à quel point vous êtes dans le vrai… Du moins, sur le fait de me sous-estimer. »
Sur le fait d’être faible, tout est une histoire de point de vue. Et le mien sur ma propre existence n’est pas très positif à ce niveau.

Je serre les dents quand son interrogation tombe. Merde. S’il n’a jamais aucune remarque précédemment, cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas senti quelque chose. Et il faut qu’il se serve de ce jeu pour mettre le doigt dessus. Malgré ma tentative de maîtriser les battements de mon cœur, je sens qu’il s’emballe à l’idée de parler de cette histoire. M’aider ? Je le regarde dans les yeux. Il tente de se montrer gentil avec moi, parce qu’il se doute que ce n’est pas un sujet que je vais apprécier aborder. Mais il n’a aucune raison de se montrer gentil.

« Inutile d’essayer de me préserver Lucius, j’ai accepté au même titre que vous de me plier à ce jeu. »
Je me retourne et observe cette étendue noire. Mes mains se crispent sur les remparts alors même que la nuit à recouvert ce qui m’effraie. Mais s’il fait nuit, alors leurs cris ne devraient pas tarder à percer, au très loin. « J’ai peur de beaucoup de choses. » Je souffle, détestant ce sentiment. La colère est une bien meilleure compagne à mes yeux. « Vous vous souvenez du lac à quelques kilomètres d’ici ? » Je l’observe jusqu’à avoir la confirmation qu’il voit de quoi je parle avant de continuer. Ma voix est parfaitement maîtrisée, aucune émotion ne parvient à passer et mon cœur à retrouver son état normal. Voici le travail de maîtrise d’une artiste. « J’ai failli m’y noyer le jour où nous avons été attaquées par des enragés. Depuis, je suis terrorisée à la vue d’un point d’eau. » Je ne rentrerais pas dans les détails s’il ne me questionne pas, comme quoi bains et bassines sont deux challenges pour moi. L’un n’ayant jamais été tenté. « Vous dites que je ne suis pas faible et pourtant, ce jour-là… » Je dégluti légèrement, essayant de chasser ce son de mon esprit. « … J’entends encore la voix de ma sœur jumelle me hurler de m’enfuir alors qu’elle s’arrête pour leur faire face. J’essaye de ne pas y penser mais j’ai peur qu’elle soit toujours dehors, devenue un monstre et qu’un jour, elle vienne me chercher. Parce que je l’ai abandonné. » Je ris, nerveusement. « C’est stupide n’est-ce pas ? »

Je me retourne pour regarder la Cité, plus vivante et rien sur mon visage ne pourrait laisser penser que je suis affectée par ce que je viens de lui livrer. C’est la première fois que je parle d’Elianne, de ce qu’elle est devenue -est-elle morte ?- et de cette peur stupide. C'est à la fois étrange et perturbant. Et il est trop tôt pour savoir si c'est agréable ou non.

« A votre tour… Que vous est-il arrivé pour qu'aujourd'hui, vous vous cachiez derrière autant de retenue ? ? »



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04.04.24 17:51

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 295
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
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My darkness is beyond your imagination



Je hausse les sourcils, et feins un peu l'effroi.

"Absolument pas ! Il faut que la surface soit impeccablement propre, que la température soit maîtrisée, et il faut veiller à préserver la plaie des infections par après. La cautérisation neutralise les infections sur le moment, mais cela reste très fragile."

Mon indignation feinte est rapidement remplacée par un sourire un brin espiègle. Je n'ai jamais été réellement portée sur la médecine traditionnelle de toute façon.

"Mais je vous montrerai, histoire de ne pas être indirectement accusé d'homicide involontaire par la suite."

Mon égale seulement sur ce point. J'en doute très chère. Par bien des aspects, vous m'êtes supérieure. Mais elle ne me croirait pas, alors je garde les lèvres scellées. Inutile de me fâcher avec Colère. Un argument que je pourrais avancé est que j'ai connu le fait d'être humain, et je connais le fait d'être un vampire, et je sais quel état je préfère, cela couplé avec l'autre argument qu'on peut passer d'humain à vampire, et pas le contraire. Quand on est humain, c'est une infinité de choix qui s'offre à nous, quand on est vampire, on perd cela, sans concrètement en avoir conscience. La liberté, ou le pouvoir. Être humain ou vampire. Je sens qu'avec cette simple pensée, je me ferais beaucoup d'ennemis.

Rapidement, je reviens à la réalité quand elle me propose de me nourrir sur elle. A-t-elle perdue la tête ? Ou est-ce un stratagème pour essayer de m'avoir ? L'un dans l'autre, je n'aime pas réellement cela.

"Non, bien sûr que non. Je ne crains pas d'être contaminé par quoi que ce soit..." mes épaules s'abaissent. "Je vous ferai sans doute beaucoup de mal pour pas grand-chose au final. Cependant, oui, je crains de ne pas pouvoir m'arrêter." et d'entrer un peu trop profondément dans une intimité inextricable dont je serai le seul à en ressentir toutes les nuances.

Nous nous regardons, dans les yeux. Comment lui dire que si elle s'offre à moi, je la considérerai comme mienne pour le restant de mon existence et que cela signera notre perte à tous les deux ? Ma décision est prise, et elle est ferme. Il n'y a pas de retour arrière possible pour moi. J'en viendrai presque à oublier ce qui se passe en ce moment en ville. Un rire m'échape, court, en un souffle d'air par les narines.

"J'aimerais tellement dire que je suis surpris, j'aimerais aussi prétendre que je n'ai prévenu personne de cet état de fait. En fait, j'aimerais aussi affirmer que je n'ai rien senti venir et que je suis tombé des nues quand je l'ai appris."

La vérité est que j'ai regardé assez gravement mes chers conseillers, un de mes regards par en-dessous... Je suis resté si stoïque qu'on aurait très facilement pu croire que j'en suis l'investigateur. Cependant, les lanternes, et même le culte d'Apollon ne ne sont pas inconnus. Bien évidemment, plutôt que d'essayer de calmer un peu ce feu, les dirigeants ont décidé de lancer du combustible dessus... À croire que personne ne tire les leçons de notre histoire passée.

"A dire vrai, non, je ne crains pas d'être pris pour cible. Je l'ai déjà été par le passé, et mes détracteurs se sont rendu compte qu'il serait non seulement stupide, mais aussi dangereux que de faire de moi un martyr."

Je crains plus de me faire démanteler par les autres conseillers, ou encore de me faire tuer et faire passer cela pour un meurtre politique. Ce serait une carte très facile à jouer, et si j'ai eu cette idée, je pense que je suis loin d'être le seul.

... Et j'aimerais dire que cela m'effraie…

Mais à dire vrai, cesser d'exister ne me fait pas peur. Je n'en peux plus, de tout cela, d'être laissé de côté quand il s'agit de prendre des décisions pour finalement être poussé au-devant de la scène pour gérer les crises. C'est égoïste, j'en conviens, mais je ne crains pas le néant.

"Il est simplement hors de question que vous vous débrouillez seule. En cas de problème, que cela concerne l'Oasis ou non, vous venez me voir. C'est tout !" Mes dents se sont serrées un instant. et ma voix s'est faite plus grave, plus grondante. "Ce n'est pas parce que vos choix vous amènent dans une situation délicate que vous êtes seule."

Je crois que cela aurait le don de me mettre en colère, pour de vrai, pour de bon. Si elle venait à ne pas venir à moi par fierté, ou juste parce qu'elle ne tient pas à me donner raison... Alors tout ce que je suis, ce que je représente, tout cela ne sert strictement à rien.

"Promettez-moi que quel que soit le problème, vous viendrez me voir... Et moi, je vous promets de vous venir en aide."

Nous arpentons un sujet délicat à mon esprit : mon éventuelle compagne.

"Si cette personne veut se prosterner à mes pieds, cela me convient aussi..." Je fais un sourire en coin. "Vous savez, je ne pense pas qu'il existe une personne sur la même longueur d'onde que moi, et tout conseil est bon à prendre, je ne suis pas plus expérimenté que vous dans ce domaine."

Je propose de modifier légèrement les règles du jeu et je sens sa réticence. Cependant, elle concède que ce sera sans doute plus simple ainsi. Elle accepte aussi de m'avoir pour la nuit, et me dévoile que je n'aurais rien à payer. Parfait, c'était le sujet d'une de mes questions. Sa phrase suivante possède une certaine possessivité envers moi qui ne m'est absolument pas désagréable.

vous êtes à moi... sur ses lèvres. J'ai un nouveau frisson.

"C'est très délicat de votre part."

Nous sommes toujours sur cette balance, aux deux extrémités. Peut-être qu'un jour, nous nous rejoindrons au milieu. Qui sait ?

Sans perdre de temps, elle m'avoue que j'ai vu juste au niveau de ses probables représailles. C'est évident, chez elle, qu'elle ne laissera rien. Ses pulsations, sa respiration, les mouvements de ses yeux, ainsi que la dilatation de ses pupilles... Tout chez elle est la preuve d'une rage parfaitement contenue dont elle laisse sortir quelques bribes de temps à autre. Je suis cependant persuadé que toute cette colère n'est sortie véritablement qu'en de très rares occasions.

Ma question tombe et si le début de sa réponse est très vague, le reste est limpide, comme de l'eau. Je hoche lentement la tête.

L'hydrophobie, c'est ce dont elle souffre... Elle le dit, et je le ressens à travers la musicalité de son corps. Je presse un peu son épaule pour essayer de la ramener à la réalité, au fait que nous soyons ici et maintenant, et qu'il n'y a pas d'eau.

"Vous n'arriveriez pas à me démontrer que vous êtes faibles. Inutile d'essayer."

Mes yeux s'ouvrent grand à la mention de sa sœur jumelle. Alors elle l'a perdue, noyée. Ce doit être terrible. Même maintenant, aujourd'hui, après plus de 600 ans, je me demande ce que ma propre soeur est devenue, alors Elianne, je n'imagine même pas.

"Non, ce n'est pas stupide."

Dire qu'il est possible que je la vois, si une nuit je reprends la route. Cela serait horrible pour moi de devoir lever la torche contre elle. Ses mots son neutre, son corps l'est beaucoup moins, et son histoire est boulversante.

"Je suis navré pour votre soeur. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous, n'hésitez jamais. D'accord ?"

Nous faisons quelques marches en direction du sud afin que je puisse aller me sustenter. Étrangement, la ville tarde à s'animer alors que la nuit est déjà bien entamée. Sur les remparts, nous restons seuls.

"A mon tour, alors... J'ai toujours été ainsi. J'ai toujours été prêtre et je me suis très rapidement rendu compte que le calme et la compassion ouvraient bien plus de porte que de foncer tête baissée. C'est mon tempérament à moi, que j'ai travaillé, au fil des ans. Je n'ai jamais été réellement quelqu'un dans le rang, j'avais des idées un peu trop subversives pour qu'on me laisse pleinement agir. C'est encore le cas aujourd'hui, dans cette ville. J'aimerais m'investir, mais on me met des bâtons dans les roues. Je sais que certains de mes pairs n'attendent que le moindre faux pas de ma part pour essayer de réduire au silence toutes mes idées au profit de méthodes plus... radicales."

Et là, je sais qu'Oasis ou non, les humains perdraient toute liberté. Elianne ne serait plus Colère et à moins de séduire rapidement un vampire, elle serait envoyée rapidement aux clapiers, bonne pour la reproduction. Ce n'est que maintenant que je me rends compte que sa question portait plus sur le fond, sur ce qui est caché, que sur la forme. Ce sera pour une autre question.

"Qu'avez-vous fait pour vous retrouver Colère ? Est-ce que vous auriez voulu un autre péché capital ?" Je regarde les premières étoiles scintiller. "Inutile de dire que je garderai ce que j'entends pour moi."

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