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Angry too. (Lucius)



22.10.23 15:29

Circé Helios
Angry too. (Lucius) B8531050625244a1d4db9952fb213ad6
֎ Faciem : florence pugh.
֎ Diem natalis : 21 juin 2368. 21 ans.
֎ Officium : domestique.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Tutor : lucius m.
֎ Matricule : NA6838901
֎ Nuntium : 65
֎ Adventus : 04/12/2022
֎ Color : #ff9966
֎ Multicomptes : ephraim l. - fitzwilliam h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : bambieyestuff.
Circé Helios
Les Enregistrés Exclusifs
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Angry too.

@Lucius Malkavian

Février 2390 | Bureau du Conseiller de l'Egalité

Son sang bouillonnait toujours bien après qu’on lui ait annoncé la nouvelle. Et il ne se calmait pas en dépit des plaintes de ses collègues de travail qui l’enviaient d’être tombée sur une telle aubaine. Circé ne parvenait pas à comprendre comment elles pouvait s’enthousiasmer du fait que la jeune femme ait pu être allouée, comme un vulgaire objet, à un vampire. Soumise au plan des Mères et déterminée à suivre ce dernier jusqu’au bout, elle s’interrogeait parfois sur le fait qu’elle n’était peut-être pas la bonne personne pour mener à bien cette mission qui lui avait été confiée. Elle était bien trop éprise de liberté après l’avoir goûté sans la moindre restriction durant toutes ces années formatrices de l’enfance et de l’adolescence dont elle sortait à peine. Comment pouvait-elle donc se réjouir d’être sous le joug des monstres dont elle avait pour but ultime l’anéantissement le plus total ? Comment pouvait-elle célébrer le fait qu’elle appartenait désormais à un strigoï, quand bien même il jouisse d’une position élevée ? Peu lui importait qu’il appartienne à la Régence, même si les membres de sa Famille s’étaient tout autant enthousiasmés de ce coup de fortune. Peu lui importait qu’il soit un homme doté d’un charisme et d’une beauté unique comme on le lui rabachait depuis que le couperet était tombé. Peu lui importait que de par ses fonctions et croyances, les risques de profiter de sa position dominante soient amoindris vis-à -vis de l’humaine et que, selon les rumeurs, il traitait bien les humains. Aux yeux de la blondinette, il apparaissait surtout comme celui qui l'éteignait un peu plus.

On lui avait dit de prendre ses affaires. On lui avait dit de se rendre dans l’anti-chambre au bureau du Conseiller chargé du domaine de l’Egalité. Elle avait bien eu du mal à dissimuler un haussement de sourcil quand elle avait entendu ce mot. La seule manière d’atteindre l’égalité était d’être mort. Vraiment mort. On lui avait dit de ne pas bouger de la chaise qui lui avait été assignée avant que son Maître arrive et ne lui fournisse logement et missions. On ne lui avait d’ailleurs pas expliqué grand-chose de ce qu’on attendrait désormais d’elle. Continuerait-elle à servir de domestique ? Lui en serait-il demandé davantage ? Son sang s’était d’ailleurs gelé à cette réflexion, craignant qu’il ne lui soit demandé de servir de Calice à celui qui désormais avait droit de vie sur elle. La simple perspective que cet être démoniaque puisse ne serait-ce que la toucher avait conduit à un haut de coeur suivi de frissons de dégoût. Alors l’imaginer poser ses lèvres sur sa peau douce, pénétrer les chairs de ses crocs en la déchirant au passage, aspirer son fluide corporel, non, elle préférait encore s’ôter sa propre vie que de subir pareille déchéance.

Assise, les mains serrées les unes contre les autres et tentant de ne pas les former en des poings rageurs, elle attendait sur cette chaise dans cette anti-chambre, les yeux sagement posés sur sa longue jupe beige. Les Mères ne lui avaient pas passé de message visant à la faire changer de mission. Pour le moment, elle continuerait à ne rechercher que des espaces de stockage sans prendre aucune autre initiative. Elle aurait toute latitude par la suite pour fouiller dans les affaires de celui qu’elle détestait déjà de chaque fibre de son être avec la ferme intention de ne rien en montrer. Pour l’heure, elle tiendrait ce rôle qu’on lui avait assigné. Lorsqu’elle entendit des pas se rapprocher et la porte s’ouvrir, elle se leva sans un mot, la tête toujours baissée, ses longs cheveux blonds retenus en un chignon serré attendant que le Conseiller Malkavian lui porte son attention.


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❝ And all I am worth depends on you ❞ Yesterday I was a word, left with no voice to speak it. Now I am a happy song, placed on the lips of someone. Life was not aware of me and I wasn't aware of life. Now its flames, they warm my heart. They light the path towards it.
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24.10.23 13:17

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 280
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2186-lucius-malkavian-la-folie-est-un-don-de-dieu https://lrth.forumactif.com/t2188-lucius-malkavian-les-vivants-savent-qu-ils-sont-fous#51023
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Encore une réunion, essentielle dans sa conception, inutile dans son application. On me trouve trop naïf, trop optimiste, trop… je ne sais pas. En tout cas, peu de gens prennent la peine de m’écouter, et pourtant, je sais que quelque chose se trame. Mon œuvre d’égalité avance, lentement, mais surement. Cependant, il se pourrait bien qu’une action soit orchestrée pour faire brusquement déséquilibrer la balance. Cette nuit-là, je serai du côté de ceux qui ont toujours été opprimés. J’imagine cet endroit réduit en cendre et ses habitants remplit d’effroi et de perplexité. Je suis encore surpris de ne pas ressentir d’horreur à cette idée. J’essaie donc de ne pas y penser.

A mon côté, il y a un jeune vampire, blond, petit, aux yeux perçants. C’est un assistant conseiller qui souhaitait me suivre personnellement mais dont j’ai décliné l’offre, à plusieurs reprises. J’aime être seul… Ou du moins, j’aime travailler seul. Cet homme me raccompagne juste à la sortie, du moins, je crois-je.

« Au fait, nous avons un petit quelque chose pour vous, Monsieur. »

« Ne m’appelez pas Monsieur… »

Quelque chose me dit que quelle que soit cette surprise, elle ne sera pas bonne. Immédiatement, dans mon esprit, les flammes jaillissent de toute part et cela me fait retrouver un peu de ma sérénité. L’homme s’incline et ouvre une porte avant de m’inviter à entrer dans une antichambre. Mon angoisse monte d’un cran. Dans cette pièce, il n’y a rien à m’offrir. Il y a juste une femme assise sur une chaise. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qui se passe. Puis… La femme m’intrigue. Je m’approche un peu avant de me retourner vers la porte où l’assistant-conseiller me fait un clin d’œil et me dit, avant de disparaître.

« Bonne soirée…"Conseiller" »

Sa moquerie est si palpable qu’elle me laisse un goût amer jusque dans la bouche.

Non… Non !

Toute ma vie, je n’ai jamais eu de serviteurs, je m’y suis toujours refusé. Pendant ma mort, la question ne s’était plus posée jusqu’à mon arrivée. Depuis que je suis conseiller, ils ont été nombreux à avoir insister pour être accompagné, soi-disant pour m’aider, mais plus probablement parce que faire son ménage soi-même, ça ne se fait pas. Aunuitd’hui, et après ces derniers mois, je suis certain qu’il s’agit-là d’une réprimande plus qu’autre chose. La femme n’a toujours pas relevé le visage… Heureusement, d’ailleurs, parce que tout mon être vibre d’une colère violente qui se percevrait certainement dans mon regard. Je décide donc de n’en rien montrer parce que cette jeune personne est au minimum autant victime que moi.

Ce n’est que maintenant que j’entend la lueur mélancolique de son être. Je me mords la lèvre, dire que je me plaignais… Sans aucune hésitation, je mets un genou en terre devant cette femme, pour qu’elle n’ait pas à lever les yeux jusqu’à moi, et cependant pour voir son visage. Je vois enfin ses yeux, sombres, dans tous les sens du terme, une lueur méfiante dotée d’une intelligence à ne surtout pas mésestimer.

Je prends une voix douce, pour ne pas ajouter à son affliction. Elle n’a pas le choix, et moi non plus.

"Bonsoir, je me présente, je me nomme Lucius Malkavian et… vous pouvez m’appeler comme vous le voudrez. Sachez que je compatis sincèrement avec ce qui vous arrive et je veillerai personnellement à ce que votre situation soit la moins désagréable possible."

Si j’ai une très nette idée du pourquoi les décisionnaires m’ont fait cela, je me demande… pourquoi elle ?

"Nous allons pouvoir partir dès que vous le voudrez. En attendant, j’aimerais vous soumettre à une règle, une seule : ne faites jamais rien que vous n’ayez envie de faire, quelle que soit la personne qui vous le demande. Je ne reviendrai pas là-dessus."

Quitte à avoir du pouvoir sur une personne, autant avoir le pouvoir de la rendre le plus libre possible.
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04.11.23 17:22

Circé Helios
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Angry too.

@Lucius Malkavian

Février 2390 | Bureau du Conseiller de l'Egalité

L’attente est longue. Douloureuse. Atroce. Les yeux clos, Circé adresse ses prières à Apollon, espérant que ce dernier la baigne de sa lumière bienfaitrice. Qu’il voit combien sa dévotion lui est acquise et la récompense en continuant de veiller sur elle. La promesse se veut réciproque : tant qu’elle le servira et veillera à ce que son apogée soit de nouveau atteint, il la protègera des forces des ténèbres qui semblent l’entourer en cet instant précis. Ses lèvres bougent silencieusement alors que la jeune mortelle se perd dans sa contemplation mystique, y puisant la force qui a toujours fait sa caractéristique vis-à-vis de ses frères et soeurs. Loin de se sentir exceptionnelle, sa soif de liberté et sa tendance à la rébellion risquent de s'accommoder fort peu du destin immédiat qu’il lui est réservé mais, sans doute, cela s’agit-il d’une nouvelle épreuve pour que le dieu-soleil ne règne à nouveau en maître et que les démons nocturnes soient annihilés à tout jamais. Au premier rang duquel se trouvera le maître qu’on lui a adjoint et dont la seule pensée fait bouillonner de rage son sang.

Les yeux sont bas, posés sur le sol. La révérence est maintenue de la manière la plus obéissante possible. Pourtant la mâchoire est crispée quand elle entend plus qu’elle ne voit le sourire plein de perversité de celui qui vient de les quitter. Bonne soirée, Conseiller. Ses doigts se contractent malgré elle sur les plis lourds de sa robe tandis qu’elle continue de ployer sa nuque délicate. Elle qui enrageait de n’être désormais qu’une marchandise qu’on passe de main en main semble se fracasser à la réalité de sa nouvelle condition : elle appartient désormais à un strigoï, tout Conseiller qu’il soit. *C’est pour Apollon.* se convainc-elle en silence. Elle qui dresse sa virginité comme un bouclier derrière lequel se dissimuler malgré les tentations dont on a voulu lui faire prendre conscience se voit contrainte au bon plaisir de celui à qui elle appartient désormais. *C’est pour Apollon.* se martèle-t-elle. Peu importe qu’elle ne soit pas Lysander. Peu importe que sa destinée n’était pas de devenir l’esclave d’un puissant de la Cité. Peu importe que les Mères n’avaient pas prévu ce retournement de situation. Circé saura traverser ces épreuves la tête haute et peut-être que de par son sacrifice, la révélation se fera jour plus tôt que prévu. Tant pis si elle ne puisse être présente pour le voir.

Lorsqu’apparaît dans son champs de vision, le visage du monstre qu’elle devait désormais servir au péril de sa vie, la jeune femme eut un léger geste de recul, son visage se fronçant devant pareil geste inattendu. “Maître…” commence-t-elle d’un ton de surprise alors que ses mains s’écartent pour éloigner ses jupons et que l’appellation obligatoire lui écorche la bouche. C’est une position inverse qui doit s’opérer. Elle n’a jamais vu un vampire ployer genou devant un être humain, moins encore un être aussi insignifiant, presque transparent, que peut l’être une domestique. Le regard marin rempli de questions, elle referme ses lippes en une moue d’incompréhension, l’écoutant prendre la parole sans que ses mots ne forment une suite cohérente pour elle.

La douceur que prend sa voix est sans doute agréable mais n’éteint pas les feux inextinguibles de la méfiance chez l’ancienne Sauvage, ayant trop entendu le ton mielleux des vendeurs d’esclave et des pervers immortels pour obtenir satisfaction. Les propos qu’il tient entrent en collision directe avec ce dont elle a toujours été témoin depuis son enfermement entre les hautes tours de New Abbotsford. Elle ne peut s’empêcher de plonger son regard dans les pupilles si troublantes de celui dont elle est désormais sienne malgré elle. Elle n’en a jamais vu de pareilles. Des éclats d’or semblent se mêler à des lapis-lazuli couverts de mousse. La clarté qui en émane confine à la sincérité et la confiance qu’inspire sa tenue austère de prêtre. En dépit de ses appréhensions, le coeur battant de la jeune femme s’apaise en voyant un homme de religion face à elle. Ils ne vouent pas le culte au même dieu mais les propos de ses codétenues renfermaient peut-être un pan de vérité.

“Comme bon vous semblera.” répond-elle, adressant une légère révérence tout en refusant de s’avancer sur les promesses qu’il tente de lui faire. S’il compatissait réellement à son statut, il lui redonnerait sa liberté dans l’immédiat. Mais elle, comme lui, savait que l’option n’était plus envisageable maintenant que son poignet gauche renferme désormais toute son identité. Et les belles promesses s’envolent déjà tandis qu’il évoque la règle qu’il entend lui imposer. Sans le vouloir, Circé sent ses épaules se tendre, n’ayant pas remarqué que ces dernières s’étaient progressivement affaissées par le réconfort de la génuflexion du Conseiller. Ses craintes cependant se font perplexes à l’entente de cette unique règle qu’il entend lui imposer de manière contradictoire. Une lueur de malice teintée de rébellion s’allume furtivement dans son regard. C’est une chose que même les Mères ne lui ont jamais accordé ; comment un vampire pourrait lui offrir pareille liberté ?

“Maître, puis-je vous demander l’autorisation de ne pas respecter cette règle afin de vous servir ?” lui demande-t-elle, son regard perçant tentant de déceler la moindre réaction sur le visage de l’immortel qui détenait son destin entre ses mains. Peut-être s’agit-il d’un piège venant de sa part. Peut-être ce dernier tient un rôle pour endormir ses soupçons et la faire ployer jusqu’à briser une à une ses croyances. Un animal dressé est toujours plus docile que l’animal sauvage qui risque d’arracher la main qui le nourrit à chaque instant.


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05.11.23 20:35

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Maitre...

La totalité des fibres de mon corps s'est tendu à cette appellation. Le mot me dégoûte, mais beaucoup moins que la manière qu'elle a eut de le prononcer. Totalement soumise, mais avec du regret et de la répulsion plein la voix. En cet instant, je me déteste, je déteste cette situation, je déteste cet endroit. Il brûle, encore et encore, dans mon esprit.

Tout cela s'éteint quand elle consent enfin à me regarder dans les yeux.

Un sourire en coin me vient, malgré moi. Il s'évapore bien vite à sa nouvelle phrase. Comme bon me semblera... L'égalité me semble bien, et j'aimerais le lui offrir, lui rendre sa liberté. Mais je sais que sitôt qu'elle quittera ses murs, elle ne sera plus en sécurité, et pour ma part, je me verrais offrir une nouvelle domestique. J'avance donc une première règle, une première qui sera aussi une toute dernière. Son regard change, comme s'il me posait une question silencieuse, ou comme si elle m'apportait elle-même un élément de réponse.

Sa question vient, et je me redresse, l'invitant à se mettre debout par la même occasion. La réponse me vient, simple, et sans aucun détour possible.

"Non." Malgré tout, je reprends une voix douce, pour lui expliquer ce qu'il en est. "Je n'ai jamais eu besoin de personne à mon service. Je suis certain que vous êtes très douée dans ce que vous entreprenez, ne pensez pas que je ne vous impose cette règle parce que je doute que vous puissiez être une bonne servante. Cependant, si vous ne voulez pas vous mettre à mon service, rien ne vous y oblige. J'aimerais croire que si vous faites quoi que ce soit pour moi, c'est parce que vous en avez envie. C'est ma seule condition. Vous êtes ma première... compagne de vie. Je risque d'être maladroit, et je vous prie de m'excuser d'avance."

Je me recule d'un pas pour ne pas lui donner un sentiment d'oppression, ou de possessivité.

"J'aimerais vous laisser libre de refuser d'être à mon service, mais malheureusement il est déjà trop tard. Vous m'en voyez sincèrement navré."

Je me penche pour ramasser ses affaires, devinant qu'il n'y avait effectivement que ces maigres possessions. Je décide de prendre un ton plus léger alors que nous nous mettons en route. Plus vite nous aurons quitté cet endroit, mieux cela vaudra pour que je ne sois plus tenté de compromettre sa structure par les flammes.

"Alors... Avez-vous faim ? Il y a longtemps que je n'ai plus fait de la vraie cuisine. Cependant, j'ai toujours de quoi nourrir quiconque viendrait à frapper à ma porte."

Nous déambulons dans les rues jusqu'au Sanctuaire. J'ouvre la porte de mon foyer qui est tel qu'il était de mon vivant. Éclairé uniquement par les bougies, chaleureux et simple. Cet endroit respire l'austérité et la solitude, j'en conviens.

"Venez, je vais vous montrer votre chambre."

Je dépose ses maigres affaires dans la plus grande chambre du foyer. Il y a une cheminée, un grand lit deux places avec des draps frais et propres.

"Installez-vous, prenez votre temps. Je vais vous préparer ce que je faisais de mieux dans mon vivant. Quand vous le voudrez, vous pourrez venir me rejoindre."

Sincèrement compatissant, je lui fais un sourire. Je sais qu'elle ne m'apprécie pas, je le sens, mais j'espère qu'avec le temps, nous allons devenir... plus proche. Je nourris le secret espoir qu'elle pourrait peut-être m'apprécier, une nuit.
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19.11.23 14:44

Circé Helios
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Angry too.

@Lucius Malkavian

Février 2390 | Quartiers personnels du Conseiller de l'Egalité

Le nez de la blondinette se retroussa légèrement en même temps que ses sourcils se froncèrent, offrant une expression d’écureuil grincheux face à la réponse négative qu’il lui apporta, de la manière la plus naturelle qui soit. Une fois de plus, elle était désarçonnée par celui qu’elle devait voir comme son maître en surface, mais dont elle n’acceptera jamais intérieurement le joug. La demande qu’elle lui formulait semblait pourtant être la base de toute relation qui pouvait exister entre mortels et immortels dans cette Cité de malheur. Il était donc curieux qu’il refuse qu’elle se plie à l’exercice. Mais, de manière contradictoire, il était tout aussi surprenant qu’il lui oppose un refus alors même que depuis leurs premiers échanges, débutés certes quelques instants auparavant, il semblait devancer ses demandes et ses attentes, montrant un visage humain comme aucun monstre ne semblait posséder. Même plus humain que certains Sauvages qu’elle avait pu croiser lors de ses pérégrinations sylvestres. Un frisson glissa le long de son échine dorsale ensuite de son discours, ne parvenant pas réellement à comprendre ce qu’il attendait d’elle. Ce qu’il lui était demandé de faire. En quelques mois de présence au sein de New Abbotsford, il fallait croire qu’elle avait perdu l’habitude qu’on ne lui donne plus d’ordre et qu’on ne la guide pas dans chacun des pas qu’elle ferait. La méfiance était donc de mise. L’opportunité qu’il lui offrait, en quelque sorte, expliquait les velléités envieuses de ses compagnes d’infortune mais la nature sauvage de la gamine savait que c’était derrière les fleurs les plus belles et attirantes que se dissimulaient un véritable poison. Pour toute réponse, elle se contenta de hocher la tête de manière servile, comme on le lui avait appris à faire. Elle avait l’impression d’être sur un terrain bien trop glissant pour adopter une autre approche.

Un bruit guttural répondit à sa place lorsque l’homme de foi l’interrogea sur son appétit et elle ne put s’empêcher de dissimuler un léger sourire en plaquant sa main sur son estomac à l’idée de se nourrir d’autre chose que l’infâme bouilli qui était proposé aux Enregistrés communs. “Il semblerait.” répondit-il de sa voix grave, légèrement rauque à la pensée. La nourriture avait toujours été son péché mignon, au grand dam des Mères. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait appris à chasser. Son frère avait évoqué les mets succulents de l’Oasis Pleasure qui étaient réservés aux danseurs. Même si elle avait conscience de ne jamais pouvoir y goûter, les domestiques du lieu bénéficiaient de véritables repas et elle se plaisait à croire que maintenant qu’elle était au service d’un unique Maître, plus encore d’un Conseiller, elle aurait un droit identique. C’est avec cette joyeuse perspective, illuminant un peu plus les ténèbres qui s’étaient emparés d’elle en apprenant son changement de statut, qu’elle suivit l’homme d’Eglise, semblable à une ombre parmi les ombres dans les rues étroites de la Cité.

“Je…” murmura-t-elle, ses grands yeux verts glissant sur l’immense chambre vers laquelle il l’avait guidée et venait de déposer ses affaires. Cette dernière était bien plus grande que la pièce commune dans laquelle ses frères et soeurs dormaient. Elle était bien plus luxueuse que la cellule qu’on lui avait attribué et qui constituait une avancée impressionnante dans le confort par rapport à sa vie dans la Bordure. Ses pupilles arrondis renvoyait à la surprise que ses lèvres formaient en découvrant ce que son Maître désignait comme sa chambre. C’était bien trop beau pour y croire. Même la chambre où Lysander recevait ses clients n’était pas aussi belle. Ce n’était pas une chambre de domestique, même pour une enregistrée de Régent. C’était une chambre de Maître. “Vous vous êtes trompé, cela doit être…” Elle coupa sa réflexion orale, les battements de son coeur commençant à envahir sourdement tout son être jusqu'à résonner dans ses oreilles, couvrant tout autre bruit. Ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé mais les paroles qu’il avait prononcées quelques instants auparavant lui revinrent en mémoire. Compagne de vie. C’était ainsi qu’il l’avait décrite. Et manifestement, il attendait d’elle autre chose que de laver les fenêtres ou s’occuper de ses linges. Le rouge envahit ses joues rebondies alors qu’elle recula d’un pas, souhaitant sortir des lieux le plus vite possible, les poings serrés. “Non.” Sa voix, la rudesse et la détermination de cette dernière la surprit elle-même. “Je ne veux pas.” Sa décision était sans appel ; l’idée même lui retournait l’estomac. S’allonger auprès de lui, le laisser la toucher et lui prendre ce qu’elle réservait à son dieu, il en était hors de question. Et tant pis, si elle devait être punie de mort. Et tant pis, si elle ne pourrait tenir sa mission jusqu’au bout. Personne n’était irremplaçable. Les Mères enverraient une autre se charger de son échec.

La flamme de la colère avait remplacé la frayeur qui l’avait envahi en posant son regard sur le lit double. Déterminée, elle tenta malgré le danger de trouver une porte de sortie et de le prendre à son propre piège. “Ne faites jamais rien que vous n’ayez envie de faire, quelle que soit la personne qui vous le demande.” répéta-t-elle, cette règle s’étant inscrite en lettre de feu. “C’est ce que vous m’avez dit. C’est votre unique règle.” Elle voulait espérer que ce n’était pas un pieux mensonge. Qu’il n’avait pas utilisé ça pour endormir la jeune femme et la trahir au dernier moment. Elle s’en voulait de l’avoir cru, ne serait-ce que quelques minutes. Il demeurait un être monstrueux dont elle avait juré la perte. Ce retournement de situation ne faisait que confirmer ses croyances. “Je ne veux pas dormir avec vous.” affirma-t-elle, tranchante, sûre d’elle. S’il voulait passer outre sa volonté et sa propre règle, il verrait combien une Sauvage demeurait indomptable. Elle brandirait sa virginité comme son bouclier et sa lance. Elle ne la perdrait pas avec un vampire ; elle ne la perdrait pas avec aucun être.


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Lucius Malkavian
La Régence
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Je n'aime pas ses yeux perdus, mais je ne saurais pas comment faire pour être celui qu'elle attend que je sois. L'idée que je puisse être un "maître" bienveillant, voire libérateur est agréable, mais ce n'est pas ce qu'elle attend non plus. Un instant, je me serais volontiers dit que si cette "offrande" venait effectivement de mes détracteurs, alors il se serait s'agit d'une femme subversive, ce qui me serait allé parfaitement... mais je commence à en douter un peu. Plus les secondes s'égrainent, plus l'étonnement qu'elle a envers moi se meut en défiance. En cet instant, je me déteste d'être ce que je suis pour elle, ce que je suis tout court. Même lui demander de me regarder dans les yeux serait un ordre auquel elle serait contrainte d'obéir.

Pour la toute première fois de ma vie, je me sens aussi impatient que la tâche qui m'attend semble requérir du calme et de la sérénité. Pourquoi ais-je envie de brûler les étapes et que cette femme que je ne connais qu'à peine me parle sans détours, comme à un ami ? Est-ce pour tout le monde ainsi ?

Heureusement, quand je lui demande si elle a faim, c'est son estomac qui répond pour elle, et je réponds à son sourire par le mien, peut être un peu condescendant, mais en tout cas sincère. Oui, je vais prendre soin d'elle, j'en fais le serment. Peu m'importe si elle m'apprécie ou non. C'est une humaine, et c'est parce qu'elle est supposée être à moi que je redoublerai d'effort pour son bien-être.

Je n'arrive pas à déchiffrer le regard qu'elle porte à la chambre. Est-ce de la répulsion ? De l'étonnement pur et simple ? Ou autre chose ? Elle semble sous le choc. Je suis sur le point de me confondre en excuse, qu'elle pourra, si elle le souhaite, la redécorer à son goût, ou dormir ailleurs si elle préfère... Mais après quelques hésitations, c'est autre chose qui sort de sa bouche, une idée aussi incongrue qu'inattendue. Je ne vois pas où elle veut en venir. Hésitant, murmurant presque pour ne pas lui faire peur, je réponds, un peu perdu.

"Non, ne faites jamais rien que vous ne voudriez pas faire, absolument jamais."

Elle ne veut pas ? Je hoche lentement la tête, prêt à faire demi-tour avec ses affaires pour la ramener d'où elle vient. C'est étrange parce que je m'étais presque déjà fait à l'idée de partager ma vie avec quelqu'un... et voilà qu'elle veut déjà partir et que ça me fait mal ? Mais... D'où me vient cette impatience qu'elle m'inspire ? J'ai beaucoup de défaut, j'en suis vraiment conscient, mais l'impatience n'en a absolument jamais fait partie. Je me demande comment lui rendre sa liberté pour qu'elle ne soit plus obligée de travailler pour personne mais...

...Mes yeux passent d'elle à sa chambre... Mon esprit passe de moi à elle, en passant par la phrase qu'elle vient de prononcer. Ais-je bien entendu ? Mes épaules s'abaissent immédiatement sous le poids de cette idée étrange, et je fais sans doute la pire chose que je devrais faire...

J'éclate de rire.

Un rire sincère, où ne transparaît aucune moquerie, ni aucune méchanceté. Juste un rire frisant la folie qui suit cette idée toute aussi folle.

"Oui, je m'en doute bien, mademoiselle."

J'ai énormément de mal à me calmer. Comment a-t-elle pu croire que je lui proposerais de faire une telle chose ? Ce serait tellement inconvenant de ma part ! Et cette idée, aussi furtivement qu'elle soit arrivée, ne part plus de mon esprit, et ne partira sans doute plus. Enfin, cela importe peu. J'inspire et expire pour faire partir les derniers spasmes d'un rire encore bien présent. Cela me donne presque la sensation de respirer à nouveau. C'est très agréable.

"C'est bien pour cela que cette chambre est toute à vous. La mienne se trouve à l'autre bout du couloir."

Je fais un geste pour lui montrer la direction. Ma chambre n'a rien d'exceptionnel, elle est petite, faite et parfaite pour un homme de foi. Comme objets chaotiques, il ne doit y avoir que des livres qui attendent simplement d'être rangés. Puis, mon sourire s'en va très rapidement derrière une idée qui me terrorise. Ma voix reprend beaucoup plus grave.

"On vous... a déjà demandé de faire ce genre de chose ? Qui ?"

Je me doute qu'elle ne m'avouera pas cela tout de suite, cependant, si j'apprends que qui que ce soit à levé la main sur elle, cette personne n'en a plus pour longtemps à garder l'intégralité de sa liberté.

"Je vais vous préparer le repas. Installez-vous, prenez tout le temps qu'il vous faut."

Je m'en vais, les mains rangées dans mon dos et me demande ce que je vais bien pouvoir lui faire à manger. Je n'avais pas prévu de recevoir de visiteurs humains, et étant donné que leur nourriture se périme assez vite, je me contente généralement de leur servir le thé. Sans perdre de temps, j'enfile à nouveau mon manteau et sort au pas de course, une petite balade me fera le plus grand bien. J'arrive au marché et exige les plus beaux morceaux de viande que je peux trouver. Je me fournis aussi en ustensile de cuisine, en couteaux aiguisés, et m'attèle à la préparation immédiatement. Le fumet qui s'en dégage éveille en moi des souvenirs de vie absolument uniques. Finalement, mon savoir-faire culinaire revient rapidement. Quand enfin j'entends ma... mon... enfin...

Je me retourne pour lui sourire au moment où je fini de mettre la table.

"Je suis navré... je ne connais même pas votre nom... Est-ce que du lièvre aux légumes est à votre goût ?"
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09.12.23 15:56

Circé Helios
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֎ Faciem : florence pugh.
֎ Diem natalis : 21 juin 2368. 21 ans.
֎ Officium : domestique.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Tutor : lucius m.
֎ Matricule : NA6838901
֎ Nuntium : 65
֎ Adventus : 04/12/2022
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֎ Multicomptes : ephraim l. - fitzwilliam h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : bambieyestuff.
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@Lucius Malkavian

Février 2390 | Quartiers personnels du Conseiller de l'Egalité

Les sourcils froncés, le visage encore foncièrement enfantin, elle demeure cependant déterminée. Si elle n’a d’autre choix que d’obéir désormais aux êtres ignobles qu’elle abhorre de chaque parcelle de son corps, elle entend bien conserver cette illusion de liberté à laquelle elle se raccroche comme le ferait un matelot à son mât en pleine tempête. Son nouveau Maître n’aurait pas dû faire naître un soupçon d’espoir dans son cœur en lui faisant croire qu’elle pouvait lui refuser quoi que ce soit avant de le lui arracher quelques minutes plus tard. Elle savait les immortels d’une cruauté sans borne mais curieusement, elle l’avait cru. Peut être que son accoutrement avait joué en sa faveur. Ou son regard franc et dénué de lubricité comme elle avait pu croisé depuis son arrivée dans la Cité. Bien mal lui en avait pris manifestement alors que ses mains se serraient en poing, que la rage inondait délicatement ces derniers jusqu’au point de les faire doucement trembler.

Déterminée, les lèvres légèrement en avant serrées dans une moue n’acceptant aucun compromis, elle s’attendait à tout sauf à la réaction qu’adopta celui à qui elle avait désormais pour mission d’appartenir. Elle imaginait que de ses yeux d’un bleu acier qui la transperçait jusqu’aux os, il allait la figer sur place. Qu’il allait l’attraper brutalement par le bras pour la contraindre à pénétrer dans cette chambre et la jeter sur le lit, sans prendre en compte la douleur qu’il pouvait lui infliger. Qu’il allait lui hurler dessus en lui rappelant qu’elle n’était qu’une vulgaire mortelle et qu’elle devait obéir à la moindre de ses directives. Mais certainement pas qu’il se mette à éclater de rire. Et même de rire aux éclats sans pouvoir s’arrêter. L’instant s’étira avec perplexité alors que la jeune femme demeurait décontenancée, les épaules crispées, attendant que sa crise de rire se calme. Elle se mordilla la lèvre inférieure en l’observant, sans oser bouger, et commença à s’interroger sérieusement sur l’état de santé mental de son Maître. Après tout, on ne pouvait pas traverser les siècles en restant indemne de tout ce dont on était témoin.

Lorsqu’il reprit la parole, elle demeura coi et suivit du regard la direction que lui adressait son doigt. Rien ne transparaissait de la porte derrière laquelle se trouvaient les quartiers intimes de son Maître, ne lui permettant pas de déterminer si elle avait atterri ou non dans un asile de fou qui taisait son nom. Elle se contenta de hocher la tête avant de reposer son regard vers la pièce au sein de laquelle il venait de déposer ses maigres affaires. “C’est ma chambre alors.” souffla-t-elle à voix haute, comme pour confirmer l’incongruité de la situation. Si la chambre d’une vulgaire domestique ressemblait à ça, elle n’osait imaginer à quoi pouvait bien ressembler celle du Régent. Encore incertaine sur la conduite à adopter, ne voulant laisser passer aucun sentiment qui pourrait trahir ses pensées, elle tenta de taire les interrogations qui sillonnaient son coeur et d’étouffer le plaisir coupable d’avoir un aussi bel endroit à rien, rien qu’à elle et tout à elle. Elle n’avait jamais rien eu à elle, si ce n’est des instants volés de liberté à courir dans la forêt.

“Je travaille au château.” se contenta-t-elle de répondre, n’infirmant ni ne confirmant les exigences formulées par certains d’entre eux et qui l’avaient conforté dans l’idée que les strigoï étaient des monstres. Elle était toujours parvenue à se défaire de l’emprise des plus entreprenants. Elle faisait partie des chanceuses. “Pas vous ?” demanda-t-elle en se retournant vers lui, n’ayant pu s’empêcher de lui adresser cette petite pointe provocatrice. A défaut de faire partie de cette catégorie de vampires, était-il de ceux qui fermaient les yeux sur la condition des humains sous leur domination ? Mais ce n’était qu’une question de temps avant que la change ne donne. Elle lui adressa un sourire reconnaissant. “Merci.” murmura-t-elle en pénétrant sa chambre, sans préciser en quoi elle le remerciait. Pour lui avoir donné un refuge. Pour ne pas vouloir la toucher. Pour lui préparer un repas. Pour être différent des vampires qu’elle avait rencontrés jusqu’à présent. Non, pas cette dernière proposition mais peut-être toutes les autres.

L’odeur qui lui titillait les narines et qui devient de plus en plus forte alors qu’elle s'approchait de la cuisine réveille son estomac. Posant une main sur ce dernier pour intimer de se taire et ne pas révéler sa présence, elle réalise que ses morigénations internes apparaissent bien futile face à l’ouïe d’un vampire. D’abord timide, elle rentre définitivement dans l’atmosphère curieusement réconfortante de la cuisine où les odeurs et la chaleur qui émane des fourneaux lui donnent une fausse impression de confort. “Circé.” répond-elle sans grande hésitation. Il n’y a rien à retirer de son nom : contrairement à son cadet, elle a tout mis en œuvre pour ne pas attirer l’attention sur elle depuis son arrivée. Véritable fourmi, elle s’est contenté de travailler sans éclat pour continuer de passer inaperçue tel que demandé par les Mères. Les choses pourraient devenir plus difficiles maintenant qu’elle est l’esclave d’un Régent mais elle entend bien conserver le maximum possible le manque d’intérêt qu’elle peut susciter.

Malgré elle, un sourire sincère se dessine sur ses traits et ses pupilles se mettent à briller en s’approchant des fourneaux. “Du lièvre ! Cela fait une éternité !” ne peut-elle s’empêcher de s’exclamer en observant la viande cuire doucement en dégageant un fumet délicat. Il lui suffit de fermer les yeux pour se retrouver dans sa forêt adorée. Les outils de cuisson sont certes plus évolués à New Abbotsford mais la salive qui perle dans sa bouche ne laisse aucun doute sur le délice qui se prépare face à elle. “Est-ce que vous mangez aussi normalement ?” ne peut-elle s’empêcher de demander à son Maître, curieuse d’en découvrir davantage sur lui et ceux de sa race. Sans doute pour mieux l’anéantir. “Ou cela est-il indigeste pour vous ? Comme le poulet cru l’est pour nous ?” Elle ne put s’empêcher de froncer son nez busqué en se rappelant des souffrances innommables d’une de ses sœurs. “Pourquoi vous faites ça ?” l’interrogea-t-elle brusquement. “Me donner une chambre, me préparer à manger et être … gentil ?” Elle ne parvenait pas à comprendre. Il était le prédateur, elle la proie. Jouait-il avec elle comme le chat le faisait avec une souris ?


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❝ And all I am worth depends on you ❞ Yesterday I was a word, left with no voice to speak it. Now I am a happy song, placed on the lips of someone. Life was not aware of me and I wasn't aware of life. Now its flames, they warm my heart. They light the path towards it.
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09.12.23 21:41

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 280
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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J'essuie une nouvelle larme d'hilarité sur le coin de mon œil. C'est amusant, celles-ci ne sont pas des larmes de sang. Bien sûr que c'est sa chambre, je ne vais pas lui voler sa pureté, évidemment. Cependant, son sérieux me ramène bien vite à une constatation horrible qui arrête tout amusement de ma part : si elle pense que je vais... abuser de sa gentillesse, alors de deux choses l'une :

- Soit on a prétendu que je le ferai, ce qui n'est pas dramatique en soi, je vis très bien avec une mauvaise réputation

- Soit c'est une "demande" qu'on lui formule régulièrement et cela ne m'amuse pas, mais alors pas du tout.

Cette fois, j'ai retrouvé tout mon sérieux, et de la colère commence même à scintiller dans mes yeux. Imaginer le château brûler avec tous ses occupants ne suffit pas à calmer mes angoisses. J'ai presque l'image sous les yeux, ses bras serrés, contraints, sa bouche entrouverte, ses yeux qui s'ouvrent sous la surprise, puis qui se ferment sous la torture.

Je ne me contiens qu'à peine quand je réponds.

"Absolument jamais. Jamais je ne contraindrai qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Et pour de multiples raisons évidentes, jamais, je n'obligerai qui que ce soit à faire quoi que ce soit avec moi. J'ai su rester pur pendant tout ce temps." je baisse à nouveau les yeux, ne pouvant pas soutenir le regard de cette pauvre femme. "Vous pouvez être tout à fait tranquille à ce niveau-là. D'une part, je ne vous forcerai jamais à rien, et d'autre part, à cela, encore moins."

Une fois la viande mise à rôtir, je me sens un peu plus calme, vraiment plus calme. J'imagine sans aucun problème qui je verrai parfaitement à la place de ce lièvre, une créature beaucoup moins innocente, mais beaucoup moins mangeable. Au moment où ma compagne de vie arrive, je lui demande son nom à mi-mot et elle me répond sans ambages.

"Circé..." Je répète le nom, comme pour me l'approprier. Je n'ai aucun droit de propriété sur elle, malgré ce qu'on m'en a dit. Cependant, j'aimerais qu'elle se sente ici en alliée, en égale. "Enchanté, Circé. Vous pouvez m'appeler Lucius." C'est sans doute une des seules personnes que j'autorise à m'appeler par autre chose que "mon père", ou un titre quelconque.

Je dresse la table et lui sers une portion que j'estime être généreuse. Je l'invite à prendre place et reste debout à ses côtés, au cas où elle aurait besoin de quelque chose.

"Non, j'aurais pas le plaisir de pouvoir vous accompagner, malheureusement. Mais je vais tricher un peu. J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous tenir compagnie. Je suis trop souvent seul."

Je fais un sourire à Circé et me sert moi-même une tasse de thé. Je ne voudrais pas l'indisposer en buvant du sang devant elle. J'inspire le parfum délicat et floral du breuvage et m'apprête à le porter à mes lèvres pour en savourer la première gorgée brûlante quand elle me pose une question des plus singulières. J'éloigne ma tasse de thé et prends un instant pour réfléchir.

En vain, j'essaie de ne pas penser à toutes les raisons qui lui font se poser cette question aujourd'hui. Qu'est-ce qu'on dit de moi en tant que Maître ? Est-ce qu'elle a été si maltraitée que cela pour en être arrivée à être aussi méfiante aujourd'hui ? Pourquoi ce qui paraît être parfaitement normal à mon sens est une aberration pour elle ? Non, il faut que j'occulte tout cela, mais comment répondre quand on ne sait pas d'où vient la question ?

"Hé bien... Pardonnez-mes mots, et n'y voyez absolument aucune volonté de paraître paternaliste avec vous, mais... Vous êtes désormais ma compagne de vie. Je trouve cela normal que vous ayez une chambre où dormir et vous réfugier, c'est on ne peut plus normal que vous ayez à manger... et pour le dernier, je ne comprends même pas comment je pourrais être méchant avec vous, en réalité." Toujours à mes réflexions, je recule une chaise et prends place face à Circé. "Et... vous..." je n'en reviens pas de ce que je m'apprête à dire "Vous avez l'air d'être le genre de femme dont peu de gens se soucient, et qui trouvent cela parfaitement normal. J'ai envie de prendre soin de vous, m'y autoriserez-vous ?" Je penche la tête sur le côté "S'il vous plaît."

Ma distance avec elle est tout à fait convenable et respectueuse. Cependant, j'ai envie de me rapprocher d'elle d'une manière plus émotionnelle. Cela prendra du temps et de la patience. Cela tombe bien, j'ai ces deux denrées en réserve.
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19.12.23 13:52

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Février 2390 | Quartiers personnels du Conseiller de l'Egalité

L’étincelle, non la flamme qui allume son regard alors qu’il vrille ce dernier dans les grands yeux ronds de la mortelle la prend par surprise. Elle ne peut s’empêcher de déglutir et d’avoir un mouvement de recul. Elle qui ne cille pourtant pas quand il s’agit de se retrouver face à un sanglier en furie et sur lequel elle n’hésite pas à décocher ses flèches. Elle qui a la conscience lointaine que le projet des Mères et d’Apollon risque d’emporter des vies innocentes en plus de celles des morts qui auraient dû le rester mais qui refuse de s’éloigner de sa trajectoire funeste. Elle qui sait que son sacrifice sera exigé à un moment donné et qui ne reculera pas lorsqu’elle devra faire face à Charon, les mains vides de tout or. L’espace d’un instant, elle a peur. Non pas seulement de l’animal bestial et contre lequel elle dédie son existence toute entière. Mais de ce qu’elle lit au fond des yeux d’acier qui lui font face. L’espace d’un instant, il lui fait peur. Peur de ce qu’il pourrait lui faire. Peur de mourir sous les mains de cette erreur de la nature. Peur de ce qui pourrait advenir dans un futur proche. Cette peur viscérale s’ancre profondément en elle, la fige sur place mais dans le même temps et de la plus curieuse des manières, elle lui permet de se sentir plus vivante que jamais. Sous les apparences cordiales et bienveillantes, elle voit son Maître pour ce qu’il est véritablement.

La lèvre inférieure mordue à l’intérieur en signe d’anxiété, la tête rentrée dans les épaules, elle déglutit et attendit qu’il termine de parler, son ton se faisant sans appel. Elle ne peut s’empêcher de cligner des yeux et de sursauter lorsqu’il parle de pureté. Elle a tout juste le temps d’empêcher un imperceptible mouvement en avant et de refermer sa bouche avant de prononcer une quelconque parole malheureuse. Comme elle. Mais ils n’ont rien en commun. Et même si elle a envie de le croire, elle sait qu’elle ne peut pas et qu’il ment très certainement comme tous ceux de son espèce. Il ne la fera pas croire qu’un être immortel comme lui serait resté pur durant des siècles. Et comment peut-on être pur lorsqu’on se nourrit du fluide vital d’autres êtres vivants ? Elle fait rapidement taire la petite voix bien faible au fond d’elle qui lui fait fort justement remarquer que de ce point de vue, elle n’est pas différente de lui. Sa survie dépend également de la mort d’un écureuil, d’un lièvre, d’un chevreuil. Elle hocha alors lentement la tête, baissant les yeux à nouveau et joignant les mains. “Bien.” murmure-t-elle dans un souffle. Une tension semble alors s'échapper de ses épaules, réalisant qu’elle peut effectivement et peut-être lui faire confiance. Sur ce point-là seulement.

Le délicat fumet de viande qui émane de manière réconfortante de la cuisine lui ouvre l’appétit au point que son estomac se fait traître de ses envies. La main posée sur ce dernier, elle ne peut réprimer un frisson lorsque son Maître - qu’elle refusera d’appeler Lucius peu important sa demande - prononce son prénom à voix haute. Elle a entendu bien peu de personne, plus encore d’homme, le prononcer. De cette manière du moins. Il y a presque une intimité bouleversante qui se forme entre eux dans la simple prononciation de son prénom. Plutôt que de laisser troubler davantage, elle préfère lui adresser une légère révérence et s’installer poliment à table, tentant de dompter les remous de son estomac. Certes, elle mange de manière plus stable et efficace depuis son enregistrement mais la satisfaction d’un repas réconfortant lui semble aussi éloignée que sa vie dans la Bordure. “Merci.” Elle doit faire preuve de retenue alors qu’il la sert généreusement, s’empêcher de se jeter sur la nourriture comme la faim l’exige pourtant.

Dès la première bouchée, c’est une explosion en bouche de sorte qu’elle ne peut s’empêcher de fermer les yeux et de pousser un soupir de contentement. “C’est très bon.” commente-t-elle alors que les milles saveurs se distillent en elle à l’image d’un feu d’artifice comme les Mères lui ont vanté les émerveillements. “Seul ?” répète-t-elle entre deux bouchées qui, à chaque fois, lui offre le réconfort et le plaisir dont elle se délecte. “Ne travaillez-vous pas au Conseil ?” s’étonne-t-elle. Ses propos l’étonnent en ce qu’elle l’imagine entouré d’une cour de flatteur et de fourmis travailleuses ne lui laissant pas une minute à lui. C’est l’impression qui s’est toujours dégagée du palais du moins, fourmilière géante où chacun vaque à ses occupations en se croisant sans jamais se marcher dessus. La solitude ne caractérisait pas l’impression qu’elle en avait, même si elle demeurait éloignée de par ses fonctions subalternes. “Du moins, c’est ce que les autres m’ont dit.” tente-t-elle de se justifier, oblitérant le fait qu’elle se soit renseigné sur lui en ayant sa nouvelle affectation.

Malgré les paroles qu’il tient à son encontre, elle ne peut s’empêcher de se méfier et de demeurer sur ses gardes. Les sourcils froncés, elle s’interroge sur les volontés du strigoï. Pourquoi souhaite-t-il s’occuper d’elle ? Elle n’est qu’une humaine et lui un immortel. Elle dispose, sur le papier, de quelques dizaines d’années devant elle alors que l’éternité l’attend patiemment. Elle ne lui est d’aucune utilité si ce n’est de prendre soin de son foyer et de ses besoins. Elle ne représente rien : une simple proie dans le logis d’un prédateur. “Pourquoi ?” Elle qui devrait être davantage dans la réserve, elle ne peut s’empêcher de faire preuve de transparence. “Pourquoi me définir comme compagne de vie ? Je ne suis qu’une humaine.” Pour ne pas dire une esclave. “Pourquoi vouloir prendre soin de moi ?” Pour ne pas dire qu’elle sait très bien prendre soin d’elle, ce qu’il ne doit surtout pas savoir. Même si au fond d’elle même, elle en a brusquement envie. Personne n’a jamais veillé sur elle après tout. Elle n’est pas habituée.


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24.12.23 20:49

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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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"Je suis navré... de m'être emporté. L'injustice m'insupporte."

Cette fois, mon regard se fait tout à fait fuyant. Je sais que je lui ai fait peur, au moins un petit peu, et je le regrette profondément. Je veux juste que, sur ce point en particulier, ce soit clair entre nous, transparent, sans aspérité, comme de l'eau de source. Si jamais elle venait à être la cible d'une telle demande, j'aimerais d'ailleurs qu'elle m'en parle. Je ne supporterai pas que quiconque lui fasse du mal ou la mette mal à l'aise alors qu'elle est sous ma protection. J'ai déjà du mal à accepter de ne pas pouvoir sauver tout le monde, mais elle, c'est simplement hors de question qu'elle subisse quoi que ce soit sous mon aile, quelle que soit la nature de la demande, d'ailleurs.

Cependant, la tension semble ne plus être. Est-ce la nourriture, ou ai-je gagné sa confiance, au moins un peu ? Ce serait une véritable victoire en soi. Elle se rendra rapidement compte que je ne suis pas du genre à lancer des paroles en l'air,

"Je vous en prie." je dis cela en baissant la tête, comme tout bon serviteur se doit être, la traitant avec toute la déférence qu'elle mérite.

Son compliment sur ma cuisine me va droit au cœur et je la gratifie d'un sourire tout en me servant une bonne tasse de thé. Sa question me fait hésiter un instant.

"Oh oui, bien sûr que je travaille au Conseil, et mon travail de prêtre me prend aussi beaucoup de temps, être disponible et à l'écoute, me maintenir dans un calme absolut face à n'importe quelle situation, ne surtout pas laisser parler ses émotions... Cependant, oui, dans ma vie privé, je reste seul."

Mes repas se font seul, je n'ai personne pour aller chercher ma réserve de sang et je me suis toujours débrouillé moi-même quelle que soit ma fonction. Mon statut de conseiller aurait dû me permettre d'accéder à des privilèges particuliers que j'ai toujours refusés. Circé en fait partie, d'ailleurs, mais pour elle, on ne m'a pas laissé le choix, me la donnant comme s'il s'était s'agit d'un cadeau. C'est certain que quand j'arrive seul au conseil, sans servants, c'est toujours un peu étrange, mais je m'en suis constamment moqué. Je fais bien mon travail, ce n'est pas grave si je n'inspire ni noblesse, ni peur.

À nouveau, ses questions me poussent à la réflexion un instant. Je pose ma tasse pour y réfléchir sérieusement. Inutile de mentir, elle s'appercevra bien assez vite de qui je suis en réalité.

"...Parce que c'est le terme qui me paraissait le plus approprié. Vous n'êtes ni ma propriété, ni mon Calice, ni ma servante. Par contre, vous êtes obligée de vivre avec moi, vous allez me connaître mieux que personne, et je ne vous demande rien en échange du gîte et du couvert, à part, si vous le voulez bien, de me tenir compagnie..."

Qu'une humaine ? J'étouffe un rire.

"Nous avons tous été humains, à un moment donné de notre existence. Je regrette ce moment et ma religion m'interdit de mettre fin à mes nuits. Pour moi, vous n'êtes pas "qu'une humaine", vous êtes humaine, vivante, avec des aspirations qui vous sont propres, une pensée, une ligne de vie... C'est tout ce que je ne suis plus. Vous savez, je pense que beaucoup de vampires sont en réalité jaloux et envieux des humains, mais ils ne l'avoueront jamais."

Sa dernière question est la même, à peu de choses près, qu'une question précédente à laquelle je pensais avoir déjà répondu. Finalement, je me penche un peu vers elle.

"Parce que vous m'êtes précieuse.." Et alors, je réalise que je suis trop proche, avec mon corps, mais aussi avec ce lambeau déchiré qui me reste d'âme. "...comme... tous les enfants de Dieu, je veux dire. J'aimerais que vous me fassiez confiance, vraiment, pas parce que vous y êtes obligée. Je ferai ce qu'il faudra pour cela. Je vous le promets.."

Cette fois, je finis ma tasse, tranquillement.

JOYEUX NOEL !:
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04.01.24 15:01

Circé Helios
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֎ Faciem : florence pugh.
֎ Diem natalis : 21 juin 2368. 21 ans.
֎ Officium : domestique.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Tutor : lucius m.
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֎ Nuntium : 65
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Circé Helios
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Angry too.

@Lucius Malkavian

Février 2390 | Quartiers personnels du Conseiller de l'Egalité

L’injustice l’insupportait. Un haussement de sourcil se fit réponse à cette déclaration et ce ne fut qu’au dernier instant, sans doute aidée par la peur insidieuse qu’il avait insufflé en elle en révélant son véritable visage de furie monstrueuse que Circé parvint à retenir le ricanement qui se serait échappé de ses lèvres. Si l’injustice lui tenait tant à coeur que ce qu’il affirmait, pourquoi ne veillait-il pas à libérer tous les êtres humains de la Cité du joug des immortels. Qu’il les laisse vivre en paix, en dehors ou dans la Cité sans qu’ils ne soient tous contraints à donner leur sang, à servir des maîtres et à voir leur existence réduite au ridicule espace que ces derniers leur accordaient. Il faisait parti de la Régence après tout. Il pouvait peser de tout son poids afin de parvenir à ce but de justice et il faisait le choix de ne pas le faire. Tout n’était qu’illusion et faux semblant. Cela avait au moins le mérite de permettre à Circé de conserver ses a priori à l’égard des vampires, en dépit des grands yeux troublants qui semblaient la percer à jour. Elle se contenta de ne pas répondre, si ce n’est par un léger hochement de tête. Il lui était bien plus facile de se dissimuler ainsi. Ses frères et soeurs lui avaient toujours reproché d’être un livre ouvert. Et les Mères avaient dû lui inculquer à coup de punition cette spontanéité qui la caractérisait tant. Elle espérait que ses leçons durement subies portaient leurs fruits.

En dépit de ces dernières et malgré les enseignements subis, elle ne pouvait guère dissimuler le plaisir ressenti face au repas chaud qui lui était présenté et qui éveillait ses cinq sens, tel un goût d’interdit. Elle savait au fond d’elle même qu’elle devrait faire preuve de davantage de retenue mais son estomac ne l’entendait manifestement pas de cette oreille et exigeait d’être rempli de ces milles saveurs. Portant la cuillère à sa bouche, elle releva ses grands yeux bleus vers son interlocuteur, qu’elle devait désormais voir comme son Maître malgré ce que toutes les fibres de son corps rejetaient, et sembla perplexe devant ses explications. “C’est quoi ?” Elle ne comprenait pas réellement la différence qu’il tentait de tracer. “Une vie privée de quoi? Qu’est ce que c’est ? Qu’est ce qu’on vous prend pour que vous soyez seul ? ” C’est dans ces moments-là qu'elle se sentait perdue parmi les autres esclaves de la Cité. C’était dans ces instants précis que sa sauvagerie, que beaucoup énonçait avec mépris, ressortait et qu’elle ne pouvait cacher que, contrairement à nombre d’humains en ces lieux, elle n’avait pas bénéficié d’une éducation comme il se doit. Le concept de vie privée lui était totalement inconnue, elle qui avait grandi en devant survivre et obéir sans jamais avoir la possibilité de penser à autre chose qu’à ses croyances.

Elle ne parvenait toujours pas à croire à ses paroles, même s’il les répétait avec une patience infinie, peut être même éternelle au vu de son âge. Plutôt que de faire montre, encore une fois, de ses doutes, elle replongea le nez dans son assiette. Cela lui était bien trop curieux et si elle n’était pas d’ores et déjà assise, la suite de ses propos l’aurait fait tomber au sol. De surprise, elle lâcha sa cuillère qui l’éclaboussa de ses quelques gouttes de sauce qu’il aurait été pêché de gâcher. Cette fois-ci, elle ne put s’empêcher de ricaner doucement en hochant négativement la tête, révélant une part d’elle même qu’elle passait son temps à dissimuler pour sa survie mais également pour sa cause. Hochant négativement la tête, elle recueillit les gouttes de sauce qui l’avaient éclaboussé de son pouce et le glissa entre ses lèvres pour le nettoyer. “Jaloux ? Jaloux de se terrer dans des souterrains hostiles pour échapper aux creux des Enragés ou la prochaine rafle ? Jaloux de grelotter dans le vent hivernal sans pouvoir allumer de feu de peur d’être repéré par un quelconque strigoï souhaitant s’abreuver à la source ? Jaloux de ployer l’échine et de ravaler ses envies pour ne pas terminer dans les geôles ? Jaloux de ne pouvoir jamais plus être libre et de laisser les autres choisir où vivre, que manger, qui aimer ?” Elle planta son regard dur comme l’acier dans celui de son interlocuteur. “C’est ce que vous m’enviez ?”

Mais la dureté de sa voix se meurt progressivement alors que le rouge de ses joues se meut de colère en quelque chose de plus troublant. Les paroles qu’il prononce, le rapprochement de son visage vers le sien au point qu’elle est capable de sentir le souffle glacé de ses lèvres sur sa peau gracile, elle ne peut s’empêcher de déglutir et de diminuer d’intensité, redevant la servante docile qu’elle devrait être. Elle ne peut que détourner le regard vers son assiette alors qu’elle intime à son coeur de cesser des battements bien trop sourd pour qu’il ne les entende pas. “Je…” commence-t-elle avant de prendre le parti de terminer le plus rapidement possible son repas et s’échapper de sa présence qui, sans la mettre mal à l’aise, la trouble plus que de raison. “Je ne crois pas en votre Dieu.” répond-elle, détournant l’attention et cherchant à piquer là où elle est certaine qu’il n’aura d’autre choix que de bifurquer. Tout plutôt qu’il ne se rapproche à nouveau d’elle.

Spoiler:


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❝ And all I am worth depends on you ❞ Yesterday I was a word, left with no voice to speak it. Now I am a happy song, placed on the lips of someone. Life was not aware of me and I wasn't aware of life. Now its flames, they warm my heart. They light the path towards it.
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04.01.24 19:50

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
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֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2186-lucius-malkavian-la-folie-est-un-don-de-dieu https://lrth.forumactif.com/t2188-lucius-malkavian-les-vivants-savent-qu-ils-sont-fous#51023
Je me sens sincèrement de plus en plus mal en sa présence. De toute ma vie, jamais je ne me suis senti aussi peu à ma place. Je serre les dents, me disant que cette blague est bien plus cruelle que je ne l'aurais cru. Ce n'est pas seulement qu'ils aient mis quelqu'un à mon service, c'est qu'ils aient mis une personne qui n'avait absolument pas besoin de ma protection à la base. À chaque minute qui passe, j'ai la sensation de la condamner à la torture, et à une torture encore pire que celle de la minute d'avant. Je me suis juré de la laisser libre et je ne reviendrai pas là-dessus, mais pour ce qui est de ma volonté à ce qu'elle me fasse confiance, cela me semble compromis. Je déglutis à cette idée, et la boule qui se forme dans ma gorge à du mal à passer.

Elle me déteste, je le sens d'ici. Dieu sait que je n'ai jamais voulu cela. Je me demande ce que d'autres avant moi ont pu faire pour qu'elle en arrive à une telle animosité. En cet instant, j'envie presque l'indifférence de mes pairs pour les humains, tout serait plus facile alors.

"Navré, je ne comprends pas votre question. La vie privée est simplement la vie en dehors de toutes les obligations, généralement professionnelles ou familiales. Une chose que j'aimerais vous offrir, vu que vous allez être dépourvue de toute obligation à partir de maintenant."

J'ai un pâle sourire et, au comble de mon malaise, je me relève, ne me sentant pas du tout à ma place, même s'il s'agit de ma place habituelle à cette petite table. Je la regarde manger et je me demande pourquoi elle le fait si avidement. Soit, elle avait faim, soit elle a l'habitude de devoir manger vite. Dans les deux cas, c'est navrant. Cependant, qui suis-je pour juger ?

Quand j'exprime le fond de ma pensée, les yeux de ma... de Circé remontent dans les miens et je sens d'ici la colère qui monte en elle, son sang qui gagne quelques degrés, son cœur qui bat un peu plus vite, un peu plus fort. J'aime la personne que je vois naître devant moi, mais celle-ci ne m'aime pas, pire encore, elle me méprise, pour ce que je suis, qui je suis, et ce que nous sommes l'un pour l'autre. Ses mots s'enchaînent comme autant de poignards et les miens me viennent en tête.

Jaloux d'être capable de respirer
Jaloux d'être capable de ressentir
Jaloux au point de vous faire vivre les pires horreurs que vous venez de me décrire
Jaloux d'avoir un cœur si sec qu'il n'est même plus capable de battre pour personne si ce n'est le sang.
Ce ne sont pas vous, les animaux sauvages, c'est nous.  

J'ouvre la bouche et refoule immédiatement tous ces mots qui sont des maux comme je le peux. Elle est une victime, elle n'a aucune raison de comprendre ses bourreaux, ou même ne serait-ce que vouloir les comprendre. C'est dommage, moi qui nous voyais déjà, discutant au coin du feu, de sujets politique, de choses et d'autres, peut-être même de rire.

Je secoue la tête.

"Rien." La politesse m'a enseigné d'être un peu plus exhaustif, alors je m'efforce de l'être. "Absolument rien. Je n'éprouve plus d'envie depuis très longtemps, je le crains."

Sa dernière phrase m'achève. Ce n'est pas tant le sens que la forme. "Mon" Dieu. J'ai horreur de cette appellation, comme s'il était de ma création. Pire encore, je sens son dégoût de moi plus profondément que jamais. Je recule d'un pas, comme frappé.

"Je comprends."

Je baisse la tête en une salutation polie.

"Dans ce cas, je vous laisse profiter tranquillement du reste de votre repas. Ne vous embêtez pas à nettoyer, je m'en chargerai. Excellente soirée."

Vivement, je me détourne et remonte jusqu'à ma chambre, passant le revers de ma main sur mes yeux. Le sang de ma peine se met à couler entre mes doigts. Dès demain, je me renseignerai pour savoir comment la libérer de moi, pour de bon, et surtout qu'elle soit libre de faire ce qu'elle ait envie.

Faute de me laisser aller à m'affaler dans mon lit, je m'assois convenablement et enfouis mes pensées derrière le premier livre qui passe à ma portée. Ses mots ne parviennent même pas à happer le peu d'esprit qu'il me reste.

Oui, c'était cruel. À présent, même au sein de mes propres murs, je me sens comme un intrus, je me sens détesté. De mon cri interne, seul un soupir en ressort.
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