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Daria Vasily ֎



22.05.23 20:04

Daria Vasily
Daria Vasily ֎ 5d2w
"Olen jääst ja lumedest."
֎ Faciem : E. Forest
֎ Diem natalis : 330 ans
֎ Officium : Employée de l'ombre pour le compte de McCormick
֎ Locus : Black Lane
֎ Creator : Jaroslav Zelivský
֎ Nuntium : 180
֎ Adventus : 22/05/2023
֎ Pseudo : Febrilis
Daria Vasily ֎ Jwbb
Daria Vasily
Les Apatrides
https://lrth.forumactif.com/t2071-daria-vasily#50659

Daria Vasily

֎ Nom complet : Daria Vasily. Nom d'emprunt actuel : Anna Becker.  
֎ Titre : Aucun titre
֎ Date de naissance : En l'an 2060
֎ Âge : 330 ans
֎ Créateur : @Jaroslav Zelivský
֎ Infant(s) : Aucun

֎ Localisation actuelle : Black Lane
֎ Rang actuel : Apatride
֎ Fonction(s) : Si l'on en croit les rumeurs, Daria est une simple maraudeuse mais ses connaissances aigües en botanique font d'elle une véritable thaumaturge pour qui souffrirait soudainement de dysenterie... Ses inclinations pour l'interdit font aussi d'elle une grande resquilleuse. Actuellement en charge de la fabrication d'opium pour le compte de McCormick, on la trouve généralement dans l'arrière boutique de la fumerie, à Black Lane.
֎ Calice : Aucun
֎ Enregistré(s) : Aucun

֎ Statut : Désaffection du genre humain, réclusion volontaire pour panacée.
֎ Préférence(s) : Goûts secrets gardés sous clef dans le myocarde.

֎ Personnalité :
Pondérée: Influence probable de l'instruction autrefois dispensée par son créateur, car une cause produit incidemment un effet. Pudeur et réserve : toujours demeurer dans la cache de l'esprit. La parole est inusuelle : nul n'entendra le son de sa voix si elle n'est pas disposée à parler car la langue explore de moins en moins la trame des mots. Les accès de pétulance sont rares mais néanmoins permis, notamment s'ils expriment le tranchant de l'acrimonie.
Vindicative : Les rancœurs s’accrochent aux spectres mais les haines ont des supports bien réels. Un nom, un seul et l'écho de la colère résonne puissamment dans les veines. En mire de Damoclès, le créateur.  Contraction du péricarde, hostilité latente : le pas du temps trahit encore les blessures béantes à ses flancs. Nulle clémence, nul pardon.
" Et tu portes ta férocité
telle une fourrure rougie
en ignorant
de quelle bête
tu as hérité. "
L. Dupré
Prostrée : L'intellect semble pourtant bien survenir en elle avec abondance mais l'esprit n’est guère sujet à la fantaisie. Faute d'un soi intéressant, l'immortelle vit au hasard de l'insignifiance et de la monotonie. Vastitude figée, vertige du rien, tel est désormais son quotidien. Aucun remède pour l'âme qui s'est déjà trop accoutumée à languir, à penser au lieu d'agir. La morosité est depuis longtemps le point d'articulation de cette existence inconfortable.
Polyphage : C’est la nuit que tu avaleras demain et avec elle, quelque chose qui ne dit pas son nom : malédiction. Sur le front des corps, l'ourlet de la mâchoire laisse son empreinte macabre. La mer est toujours plus impétueuse face aux digues qu’elle avale. Une fois, dix fois, cent fois. Mais le placebo est éphémère : au coeur du ventre, le précieux minerai s'évapore, s'échappe déjà par tous les pores. Et la bête glapit encore, fracasse les portes au bélier de l'envie. Roulette russe sur bleu de Prusse. Qui tombera demain ?
Méfiante : L'est-elle ! Du temps où elle vivait dans la Bordure, ses refuges étaient cernés de nombreux pièges pour se prémunir de visites diurnes malintentionnées. Prospérant aujourd'hui en ville, ces habitudes ont la vie dure et sont trivialement caractérisées par une incapacité à s'attirer les grâces d'autrui, repoussant quiconque voudrait s'adresser à elle ou apprendre à la connaître. Suscitant l'étonnement, sinon le mépris de ses semblables, elle trouve refuge là où les bruits du monde sont formellement proscrits. Mais le coeur s'ouvre peu à peu car après tout, il n'existe pas d'ombre pour laquelle on ne puisse trouver de lumière.
Olen jääst ja lumedest.



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Pseudo Febrilis
Personnage Daria Vasily
FC Ella Forest
Crédits:copyright:praimfaya :copyright:VOCIVUS
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22.05.23 20:04

Daria Vasily
Daria Vasily ֎ 5d2w
"Olen jääst ja lumedest."
֎ Faciem : E. Forest
֎ Diem natalis : 330 ans
֎ Officium : Employée de l'ombre pour le compte de McCormick
֎ Locus : Black Lane
֎ Creator : Jaroslav Zelivský
֎ Nuntium : 180
֎ Adventus : 22/05/2023
֎ Pseudo : Febrilis
Daria Vasily ֎ Jwbb
Daria Vasily
Les Apatrides
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"Il n'entre en nous qu'un peu de clarté et déjà l'obscurité l'épuise.
Nous sommes faits d'indifférence et de ruines..."

Vladimír Holan


Généalogie

Humanité :


✞ Parents ✞
Daria Vasily ֎ 20063002125083100

✞ Soeur ✞
Daria Vasily ֎ 200630021204953844

Immortalité :

✞ Créateur ✞


Daria Vasily ֎ 200415034053896395
@Jaroslav Zelivský


Chronologie


Spoiler:


Péripéties


Automne 2389

Red District - Abords de l'Oasis Pleasure.
Une brume épaisse se courbe au gré de l’air, une phosphorescence diffuse envahit l'espace. Dans le halo blanchâtre se dessinent les abords dentelés de l’immense cabaret. Un regard qui eût sondé le brouillard aurait pu remarquer, à quelque distance, la silhouette efflanquée d’une femme, dissimulée dans l’encaissement d’une ruelle étroite. Elle n'est qu'à quelques mètres du bâtiment, adossée à un mur, les iris fixés sur l'entrée. Une heure qu'elle attend, méconnaissable, dans ce stupide accoutrement. Pour un observateur qui l’eût étudiée attentivement, ce qui se dégageait d’elle à cet instant était une indicible expression de désarroi et d’agacement. Elle avait vaillamment renoncé à ses loques de vagabonde, troqué le long manteau noir, le pantalon rapiécé, les chausses boueuses pour une toilette élégante, composée de soies dérobées des semaines auparavant sur l’étal d’un marché. Sa longue chevelure d’ébène soigneusement dissimulée sous une cascade cuivrée et ses yeux fardés pour l’occasion lui donnaient l’allure d’une ménade venue éprouver ses penchants les plus inavouables. Une rumeur tumultueuse se mêlait incessamment au bourdonnement des voix alentours, elle eût voulu savoir sur-le-champ en quoi la scène qu'elle contemplait pourrait être intéressante si son créateur ne s'y montrait pas rapidement. Cette longue attente lui donnait le désagréable sentiment de perdre son temps, ce qu'elle exécrait au plus haut degré. De sombres réflexions agitaient d'autant plus violemment son cœur qu'elles s'y précipitaient toutes à la fois, lui faisant peu à peu oublier tout ce que la position de ce lieu constituait de danger si elle était repérée. On n'entreprendra pas de décrire ici l'épouvantable confusion qui rompait les colonnes déjà fortement désordonnées de ses pensées, ni les sanglantes résolutions qui l’avaient conduite à se dévoiler au grand monde. Dans les ténèbres qui envahissaient son esprit, elle ne distinguait du ciel que les éclairs bleuâtres qui l'illuminaient parfois. Comprenant qu'elle entrait dans une heure tout à fait décisive, elle examina le tableau lugubre qui s'offrait à elle, moins avec dédain qu'avec une sorte d'exaltation impatiente.

Un coup de tonnerre ébranle le ciel. Autour de l'immortelle, un courant froid tombe et étouffe les sons. Figée dans l’attitude de la surprise, elle perd momentanément l'équilibre mais maintient son appui. Il vient de surgir d'une porte dérobée, l'espace qui les sépare semble alors infiniment réduit. Le temps ralentit, les minutes s'étirent à l'infini. Sur le silence ruisselle un bruit sans âge et sans nom. Des planches défilent en négatif, projections épileptiques : les parasites s'ébattent dans le terreau du crâne, draguent les souvenirs longtemps éconduits. Aventure contemplative, elle tombe dans des scènes de carnage, piétine des monceaux de cadavres. Elle chancelle un peu, comme saisie par le courant glacial qui semble vouloir la transpercer de toute part. Un rictus glisse laconiquement sur ses lèvres, la colère enflamme ses prunelles. La matrice des songes est implacable, voudrait la soumettre à une semaison de larmes. Elle l'avait vu en des milliers d'endroits, l'avait rencontré sous des milliers de formes, dans le gîte de l'esprit, mais rien n’aurait pu la préparer à de telles retrouvailles.

Même d’ici, il lui semble entrevoir ses yeux d'abîme. Reflets d'eau, abysses insondables. Le fil de son regard lui échappe. Une femme l’a rejoint, l'infante entend le rire grinçant qui se déploie de la bouche peinte en rouge, porte incidemment un œil sur les longues mains qui viennent encercler son bras. La tisseuse imprudente se pavane, balaye tout le spectre du langage phéromonal pour faire chavirer le mâle. Boira t-il le sang à la sébile ce soir ? Est-elle compagne, ou simple proie ? La fatigue cohabite mal avec la maîtrise, embusquée dans les tripes, la bête veut faire saillie. "Nous sommes la houle, nous sommes la vague, nous sommes l’orage."

La haine pour seul apanage : les artères tremblent, battent furieusement contre les tempes. Les paupières ombrées de mauve se ferment sur l’index de la mémoire. Elle avance d’un pas, hume l'air et l'esprit flambe déjà. La signature olfactive alanguit les sens. Tempête magnétique : l’atmosphère se tend, des mots veulent s’échapper, transpercer le silence, des voix entonnent alors un chant discordant, une part d’elle souhaite regagner l’ombilic originel et rien ne saurait briser cet envoûtement. Tombée au dernier degré de l’insulte, fâchée d’une telle circonstance, elle repousse avec véhémence le champ d’attirance. Elle veut lui opposer le fer, la flamme, convoquer Mars. Cris d’oiseau de proie, préambule macabre. Il faut retarder un peu la mise à mort pourtant, car il doit être cueilli à cœur. Elle veut se griser encore de leurs déconvenues, détenir leurs cris éperdus, contrefaire encore un peu leur mémoire et leur temps, prolonger le concert de leurs violences. Bête enragée, indocile, qui jouira bientôt de ses sanglantes moissons. Elle a la bouche qui brûle, elle veut l'entraîner au bas de la page, vers un crime en trois séquences. Valsons ensemble vers l'extatique dénouement.

Des bruits tout autour d'elle dissipent l'essaim de ses ambitions. Trois hommes ont rejoint le singulier binôme, il semble que l’un d’eux rappelle au Tchèque une affaire urgente car il quitte soudain le cortège d’un pas pressé. « Le diable existe. Il pérore à la chambre, il plaide au palais, il agiote à la bourse. » La fille court aussitôt à sa suite mais est brusquement éconduite. Écrasée alors par le poids de l’indifférence, elle s’élance aussitôt vers un autre.

Ce n’est, qu’échappé à son champ de vision, que l’observatrice renonce à son sanglant complot. Persistent encore en elle de menus tremblements : la peau éprouve encore pleinement ses tourments. C'est peu d'avoir vu sa vengeance échapper aussi aisément à sa main ; ses rêves les plus ambitieux s'évanouissent dans l'instant. La ligne de flottaison des paupières se fixe vers l’enseigne, ployée, la jambe est lourde quand elle s’élance vers le bâtiment. Plus aucun versant ne la retient, elle quitte les rives du secret et de la prudence. Il a plu la veille, le sol détrempé met en peine les charretiers et les passants, Daria franchit l’autre extrémité de la rue sans trop de difficultés, fend la foule agglutinée devant l’entrée. Elle affecte de corriger un pli de sa robe pour se soustraire aux regards intéressés. Passé le trouble du premier instant, elle pénètre dans l’enceinte bondée de la maison-close.

La grande salle oblongue, dans sa disposition entière, lui est absolument inhospitalière. Une fumée âcre et pesante, échappée de la scène, met aussitôt à mal ses sens : contraction de la mâchoire qui imprime sur le visage son cachet personnel : elle voudrait déjà quitter cet endroit, renoncer à ses projets, elle circule pourtant avec indifférence dans ce chaos assourdissant. Elle trouve refuge dans une petite alcôve, surprise d'avoir fructueusement parcouru l'espace saturé de clients. Elle surprend le regard d’un jeune homme, obstinément attaché sur elle, voyant qu’il continue, avec quelque opiniâtreté, de la dévisager, elle darde sur lui ses prunelles sombres. Avec toute la généreuse indignation dont était capable son âme, les traits pâles passèrent d’une expression calme à une expression pétrie de menace : ce n'était plus la femme, mais le Diable, alors accoudé à cette table. Relevant lentement la tête, son regard fixe s’arrête sur les traits juvéniles, en détaillant chaque ligne. Des grondements confus roulent incidemment au fond de son gosier et les lèvres sinistrement serties veulent alors naturellement ordonner la libation. La poche ventrale se soulève, en proie à des secousses convulsives. Incapable, en l’instant, d'exécuter son abominable dessein, et d’emporter un malheureux innocent, elle déjoue la faim. Les silhouettes, tout autour, ne sont déjà plus que des formes aux couleurs éclatantes, finissant même par être absentes de ce plan. Échafaudant silencieusement de nouveaux stratagèmes pour percer les secrets du tyran, l'immortelle prête un œil attentif à l'aiguille qui vacille lentement, tout en s'intéressant aux issues empruntées par le personnel de l'établissement. Vers minuit, elle remarque que l'éphèbe entr'aperçu quelques heures auparavant s'éclipse avec un homme par le côté opposé. S'assurant de la présence de la lame sur l’aile extérieure de sa cuisse, elle se lance à sa suite, se retirant ainsi discrètement dans les loges interdites au public. Franchissant les bornes de la prudence, elle peine à contourner le flot incessant de danseurs et danseuses, se frayant un chemin vers un couloir dépeuplé. Tendant l'oreille, elle décèle les rumeurs emportées d'un ébat consommé dans une chambre à proximité. Les clameurs parasitent l’espace, fuyant avec dégoût la vision des deux corps confondus, elle se faufile dans les coursives désertes. Des inscriptions dorées, enchâssées dans une porte, annoncent la fin de sa pérégrination.  Le nom à peine épelé trépane le fond du crâne, laissant sur l’âme l’empreinte affûtée de l'acier. La marée monte mais elle ne voit toujours pas le sommet de la vague. Tapis bas sur l'océan déroulé sans apprêts, la serrure crochetée finit par céder, la lourde porte s’ouvre au bruit d'un océan déchaîné. Le sang se glace en dedans, elle s’interroge et ne sait trop pourquoi l’endroit est brusquement motif à subjugation, ni pourquoi elle voudrait qu'il lui évoque un peu du présent de ce monstre d’antan. Tiraillée entre le temps des ans et le temps de l’instant, elle ignore quel insidieux penchant lui procure un besoin aussi irraisonné d’inclure toujours le Sire dans le fil de ses pensées. Sa réflexion hésite et flotte dans une eau stagnante, il faut fermer les barrières, oublier et laisser hier dans les ornières.

Devant les quelques papiers épars sur le bureau, parmi lesquels de nombreuses dépêches décachetées, la caïnite incline la tête de côté. Les lèvres se fendent rapidement en une moue impatiente : défaite tonnante, elle a beau tout fouiller, elle ne trouve rien à dérober, rien en tout cas qui puisse écorner la réputation du tenancier. Une curieuse fragrance taquine brusquement ses narines, met en branle le système tout entier. Un humain. Un battement monte alors de son cou à ses tempes, elle attend que l'animal se prenne dans la nasse pour mieux l'accueillir dans les filets étroits de ses doigts. Elle pourrait saigner de-ci de-là cette pauvre chair secouée d'effroi, incidemment tombée dans la charnière de sa mâchoire. Ils s'observent longuement, en chien de faïence. Reconnaissant le jouvenceau observé un peu plus tôt, elle finit par le relâcher, le repoussant lentement. Tempérant ses propres violences, elle porte le regard en direction du couloir, attentive aux moindres bruits, s'assurant que personne n'ait été alerté par cette petite échauffourée. L'éphèbe, occupé à ventiler d'une main trémulante sa figure empourprée, semble se remettre déjà de cette effrayante survenue, habitué aux fréquentations nocturnes et à tout ce qu'elles suggèrent d'imprévisibilité. Pointant cependant un doigt accusateur vers la revenante, il s'exclame d'une voix survoltée :

- Bon sang…! Moi qui croyais que c'était ce pourceau de Swansea qui venait encore me chiper mes affaires ! Non mais vous êtes cinglée !? Vous m'avez fichu une de ces frousses ! Vous êtes qui ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Si j’étais vous, je décamperais vite : il ne va pas tarder à revenir, et croyez-moi, vous n'avez pas envie d'être là quand il sera de retour… Hé, éloignez-vous de moi, reculez ! Je vous préviens, j’appelle les gardes si vous faites seulement mine d’approcher !

Ses iris noirs comme un ciel sans astre se reportent sur le jeune homme à peine vêtu, beauté forte et sauvage, liée aux fers de l’esclavage. Elle le toise un moment d’un air glacial, semblant chercher de quel côté elle pourrait le mieux l'écorcher s’il faisait seulement mine d'alerter les vigiles. Rapidement noyée par cette avalanche de mots, elle claque de la langue pour qu'il fasse silence. La bouche en échappe dévale bien trop sur l’air quand elle devrait plutôt se taire. La diablesse surveille le faon du coin de l’oeil tout en remettant en ordre le bureau, effaçant précautionneusement les traces de son forfait. Souffrant de ce défaut d'attention, et comprenant que la caïnite ne constitue apparemment pas une menace immédiate, l'adonis se penche sur elle, piqué de curiosité, demandant sans détours, la bouche dédaigneusement arquée :

- Je ne vous ai jamais vue à l'OP... Qu’est-ce que vous lui voulez à Zevliskwy… Zeli… Qu’est-ce que vous lui voulez ?

Devait-elle reconsidérer la décoration murale et lui préférer une teinte cinabre ? Résonnent dans l’esprit les cris de la bête qui n’attend plus que l’accord soit émis. Elle retient les directives sinistres prêtes à jaillir des hauts sillons de sa pensée. L’irritation entrée dans l’âme étreint le cœur enserré par le péché. Qu'il se taise et vite ! Pour la première fois, elle laisse entendre le son de sa voix, le timbre bas a l'inflexion d'une menace.

- Ce flot incessant de paroles m’exaspère, mortel.

- Oui...et bien vous n’avez qu’à me dire ce que vous êtes venue faire dans ce bureau et peut-être que je me tairais... D’ailleurs vous pouvez arrêter de chercher, vous ne trouverez rien, vous pouvez me croire. Vous arrivez un peu tard : il y a bien longtemps qu’il ne laisse plus ses effets personnels ici, il faut dire que vous n’êtes pas la première à venir mettre le nez dans ses affaires. Rien d'étonnant à cela : il est tellement antipathique qu’il doit avoir un tas d’ennemis. Alors ?

Il y a, en vérité, quelque chose d’inhabituel dans l’attention avec laquelle l’estonienne dévisage maintenant le mortel. Elle laisse le silence s’installer, car ce dernier est souvent propice à l’éclosion des vérités : il lui semble que ce jeune homme, fort bien avisé des dispositions actuelles du tenancier, pourrait lui être d’une grande utilité. Quels renseignements pourrait-il lui fournir sur son créateur dont elle n’eût pas déjà connaissance ? Une puissance mystérieuse semblait vouloir tirer les ficelles d’une intrigue montée en vue d’un but attentatoire. Mais pouvait-on seulement se fier à une âme enchaînée à un monde de faux-semblants et de poudre aux yeux à foison ? Les inquiétudes de la vampire s'accroissent en même temps qu'apparaît la dangerosité du pari entrepris mais après tout, pourquoi ne pas courir le risque ? Elle se redresse brusquement, dissipant ces pensées malencontreuses. Les eaux sombres de ses yeux reflètent des feux étranges. D'un mouvement de tête, elle l'enjoint à quitter la pièce, lui emboitant aussitôt le pas.

- Suis-moi. J’ai à te parler.

L'audace de l'hématophage dépasse toute mesure, et complique encore un tableau d'autant plus préoccupant que le sort risque, à tout instant, de réduire à néant des ambitions entretenues depuis plus de cent ans. Et si son ancien Seigneur surgissait maintenant ? L'humain ne lui facilite en rien la tâche : il s'arrête sur le seuil de la porte, soudain hésitant. Se sentant de plus en plus en péril ici, la ténébreuse perd complètement patience : vive et preste, une main enserre un poignet, elle pousse sans délicatesse le jeune homme vers la sortie. Marchant à un rythme soutenu, elle le maintient d'une prise ferme contre elle. Il gesticule, Daria sent ses nerfs tressaillir comme des ressorts d'acier. Ivre de colère il marmonne entre ses dents serrées :

- Ça ne se passera pas comme ça ! Qu’est-ce que vous croyez, que l’on peut enlever comme ça la vedette de l’OP ? Mes camarades vont vite se rendre compte de mon absence et les gardes se lanceront aussitôt à ma recherche ! Vous êtes sacrément gonflée quand même ! Lâchez-moi, lâchez-moi !

Résolue et concentrée, la ténébreuse ne semble pas l'écouter, empruntant en hâte de nouveaux corridors en évitant soigneusement la valetaille, aidée par son odorat aiguisé. Longtemps, la langue reste clouée au palais, mais au bout d'un moment, faussement sensible au martyre du garçon, elle gronde :

- Cesse donc de geindre. Je ne te veux aucun mal.

- Ce n'est pas l'impression que ça donne !

- Silence !

Enfin dehors, ce sont les bruits de roues d'un fiacre qui interrompent leur chamaille. Le véhicule, engagé dans la grande rue, interrompt sa course à quelques mètres d'eux. Un couple d'immortels en descend, et, succession de malchance : tombe nez à nez sur l'étrange binôme qu'il salue en grande pompe. Daria, semblant tout à coup en proie à une brusque commotion électrique, oublie dès lors son statut emprunté de dame du monde et tourne les talons, furibonde, traînant à sa suite le jeune homme, outré de telles façons.  La soirée est un fiasco : pauvre en renseignements, riche en désagréments. Mais le Diable a la griffe longue et en désespoir de cause, la vampire envisage de conduire son protégé vers Le Verrou de la Chance endroit plus propice aux confidences.

La brume levée, la lune illumine timidement les surfaces des habitations, dévoilant un océan de toits et de combles. Du coin de la paupière, Daria distingue les ombres dansantes des non-morts qui s'ébattent sur les trottoirs désertés, leurs bouches mendiant des monceaux de chairs résignées. Elle abhorre ce lieu tout entier, cette ville décadente aux accents de Géhenne. Obéissant à une injonction intérieure, elle s’engouffre dans un escalier qui les conduit finalement sous un porche à l'abri des regards indiscrets. Le lieu est, en vérité, savamment choisi : aussi loin que le regard peut s'étendre, il ne peut rencontrer personne. À sa grande surprise, l’humain ne lui fait plus aucune difficulté. Elle baisse le regard sur le minois délicat, soudain méditative. Elle sent son souffle qui soulève sa poitrine en des intervalles longs et inégaux. Sa nature ardente semble accepter avec assez de calme la situation mais l'esprit, fait de poltronnerie, de routine et surtout d'autolâtrie ne semble, dès lors, plus que vouloir mettre en pratique la fuite. S'il tente encore sauver les apparences, elle sent imperceptiblement la peur frapper son cœur. On aurait dit qu'il était en proie à un horrible dilemme: celui de la débandade ou celui du crime. Il eût été difficile, dans les ténèbres, d'échapper au monstre et plus encore de tenter l'occire. Ne bougeant pas, il sembla plutôt chercher à ce que tout aille de mal en pis pour lui, éprouvant peut-être l'impérieux besoin d'une existence plus aventureuse. Sur le visage de l'immortelle glisse une ambition sournoise, elle demeure longtemps silencieuse, se coulant lentement à son côté, tournant autour de lui, la faim brûlant toujours ses flancs. Un souci humain fait par instants battre les paupières du garçon, qui tient ses yeux grands ouverts dans l'attente de son jugement. Abîmée dans sa contemplation, la tête de l'hématophage s’incline lentement. Les narines balayent le spectre de la peau, jouissant déjà de la perspective d'une curée sanglante. Il y a une ruse de prédatrice au fond des yeux noirs mais Arachné ne tend pas davantage ses fils. Elle prend une légère inspiration, hume encore le bouquet entêtant, souriant, en levant deux doigts, énumérant doucement :

- Deux choix s’offrent à toi : tu coopères, et ta tâche commence dans l’instant ; je veux que tu m’informes des moindres faits et gestes de ton supérieur. Je veux que tu me renseignes sur ses habitudes, ses relations, les lieux qu’il fréquente… Je veux tout savoir, jusqu’aux heures où il s’absente. J’attends de toi des informations précises et circonstanciées. Cette entreprise, tu t’en doutes, sera périlleuse de conséquences, notamment si tu te fais prendre... Je doute que tu souhaites côtoyer Charon et sombrer si tôt dans l’éternel silence... Ta mise en échec ne sera que le résultat de ton imprudence. Je compte donc, à cet égard, sur ton entière discrétion : il va de soi que cette affaire ne doit en aucun cas éveiller les soupçons.

- Vous êtes complètement givrée… C'est du suicide. S’il apprend que je l’espionne, je suis mort.

- En effet… Et tu peux dors-et-déjà en tirer hardiment les conclusions : tu ne peux pas te permettre d’échouer.  

- Fantastique ! Vous avez d'autres bons conseils comme ça ?? Non parce que je meurs d'envie de tomber entre ses griffes, ah vraiment, rien ne me procurerait plus de plaisir !

- Silence, et écoute plutôt... Tu refuses instamment ma proposition... Notre entretien s’arrête ici mais je dois t’avertir : je peinerai à conserver assez d’empire sur moi pour mettre quelque retenue dans mes idées. Il est à craindre que tu ne revois pas le soleil. J'ai perdu trop de temps, et dépensé trop d'énergie pour parvenir encore à me contenir. Te laisser partir entraînerait de toute évidence une foule de nouveaux problèmes, tu pourrais chercher à me nuire...

Sur la conque de son oreille déferlent à nouveau des vagues de menace, il recule, semble vouloir ébaucher quelques calculs dans son esprit.

- ...C'est ça avoir le choix ? Supposons que j'accepte, non parce que je me sens bizarrement moins attiré par la deuxième alternative... Quelles sont mes garanties ?

- Pécuniaires d'abord. Ce travail sera généreusement rétribué. Et...je me porte personnellement garante de ta sécurité. Ton supérieur ne devrait guère te poser de problèmes, il sera suffisamment occupé ailleurs, je peux te l'assurer... Je ne doute pas que tu disposes de certains atouts mais il est inutile de te compliquer davantage la tâche : il te suffira de manier, avec une égale adresse, le secret et la ruse. Cet emploi d’adoucir les suspicions ou plutôt, d'en éviter l'apparition, sera ton unique priorité.

- Et pourquoi me demander cela, à moi ? N'avez-vous pas des personnes plus qualifiées dans votre manche ? Vous semblez pourtant avoir le bras long...

- Tu es loin d'être le garçon le plus qualifié, j'en conviens, mais tu es tout désigné pour cette opération, du fait de ta place et de ta position...Tu m'as, par ailleurs, paru très renseigné sur les habitudes de ton patron, et il me semble avoir décelé un fond d'animosité dans ton regard à la seule mention de son nom...

- ...Disons que je me porte bien mieux loin de lui. Il n'attire pas franchement la sympathie, si vous voyez ce que je veux dire...

Un bonheur extatique s'empare d'elle, un sourire se transpose sur ses lèvres, ces mots font naître un cortège de pensées odieuses. Le jeune homme lui jette un regard surpris, des rêves informes continuent d'agiter son imagination, combien serait-il doux de lui faire payer ce creuset de souffrance, de barbarie ! Quelle excellente décision, en vérité, que de revenir ici... Elle sourit encore, ferme un instant paupières, en plein délit de rêverie puis lâche dans un léger soupir :

- Je tiendrai certainement compte de tes opinions personnelles, le moment venu... À présent, viens, quelqu'un approche.

Un bruit importun vint en effet troubler leur échange. Les nombreuses questions du jeune homme restèrent alors informulées. Ce fracas venait de la chaussée, où des hommes ivres s'étaient rassemblés en grand nombre. L'humain parut troublé, mais il la suivit cette fois sans sourciller. L'attrait de cette heure tardive tenait à la peur qu'elle inspirait au cœur, mais la ténébreuse se satisfaisait pleinement de ce climat inquiétant. Le groupe d'hommes, enveloppé dans des capes de cavaliers, sembla s'intéresser à eux, ce qui n'incita évidemment pas le mortel à poser ses questions mais plutôt à suivre de près sa partenaire du moment. Ce fut avec une réelle stupeur qu'il la regarda fendre la cohorte. Pas un charme ne manquait à cette femme, qui aurait pu offrir le plus ravissant tableau, si de proéminentes canines n'étaient pas venues gâcher cette contemplation.  Un bref instant, il crut apercevoir son regard, et ce qu'il y vit lui inspira aussitôt l'horreur et l'effroi. Ces yeux là, il lui sembla les avoir déjà observés ailleurs, bien des mois auparavant, lors d'un déplaisant huit clos avec son supérieur.

Une perle de sueur coule brusquement le long de son front, et voilà qu'il se pose de plus intéressantes questions : qui est-elle ? Quel lien entretient-elle avec cet homme ? Il l'observe à la dérobée et plus il la contemple, plus il lui semble voir les ressemblances. Mais tout cela n'était sans doute que le fruit de son imagination. L’œil sombre de la femme erre sur les environs, bientôt, elle désigne du menton un point lumineux  à quelques mètre d'eux. Le sol semble glisser et se dérober sous ses pieds, il n'est plus temps de fuir désormais. Il distingue une gargote à l'étroite ouverture, dont les fenêtres sont très faiblement éclairées. Une grosse lampe à huile illumine l'entrée d'où le jeune homme peut difficilement lire : " Le Verrou " la suite étant trop complexe à traduire. Il observe l'endroit comme il regarderait fixement l'infini : le lieu est bien trop humble pour quelqu'un comme lui. À l'intérieur, la salle empeste la sueur et le camphre, ajoutant ce je ne sais quoi de sordide à un ensemble déjà fort délabré. Rien de tel qu'un tripot, pourtant, pour renfermer leurs manigances et leurs secrets.

Dans les heures qui suivirent, la rôdeuse lui fit avec autorité le récit de ses ambitions, ne croyant pas utile d'en faire le détail cependant, lui rappelant néanmoins combien il serait malvenu de parler, ou pis encore, d'oser la dénoncer. Le cœur du garçon se serra plusieurs fois, exprima ses réticences, mais prit pourtant sa décision. Convaincu par l'apport budgétaire, plus que par l'aboutissement d'une telle entreprise, il accepta, dans une sorte de représailles pour le mal souffert, ayant toujours en tête les iniquités subies de la main du propriétaire. C'est de ce nouveau capital, fécondé par une ancienne rancune, que naquit cette étrange, et si saugrenue alliance.

" Soleil haletant derrière les volets,
l'enfant assis sur la branche est seul à voir la pluie,
la robe de la morte le protège de l'averse.
Quel était son nom ? se demande t-il face au linge que personne ne ramasse.
Dix soleils sont nécessaires pour qu'il cesse de goutter.
C'est du moins ce qu'on dit. "

V. Khoury-Ghata

Le lit de son fleuve est plus profond encore, elle est là, statufiée dans son fauteuil, fume sa longue pipe avec lenteur, rejetant par le nez deux petites colonnes de fumée, un sourire pernicieux flottant sur ses lèvres. La bête s'élance sur les traces de l'ancien Roi, poussant ses râles, dansant dans l'air lourd d'un soir informe. Le temps s'écoule, à l'aune indifférente de son éternité, vogue vers l'aval pourtant, dans un lieu d'un bleu irradiant, où poussent les graines de l'orage.


Black Lane – dans l’une des nombreuses boutiques de McCormick (prêteur sur gages / ploutocrate / conférencier / coupe-jarret)  - plusieurs semaines plus tard.

Traversant une petite cour obscure dissimulant la boutique aux yeux du tout venant, l’immortelle tente chasser de son esprit une sombre pensée revenue encore l’assaillir. Pensant trouver l’officine vide, comme cela était coutumier à une heure aussi tardive, elle se glisse sans détour dans l’ouverture en prenant soin de bien refermer derrière elle. Dans la boutique aux auvents tirés, un homme aux allures militaires, mais qui semble plutôt jouer les maîtres de cérémonie, est absorbé par la lecture de documents récemment réprimés par la censure. Tâtant les poches de son pourpoint, il en sort une paire de lunettes rondes, qu’il glisse sur son nez. D’aucune espèce d’utilité, les binocles lui donnent l’air de ceux qui veulent se lancer dans de longues carrières ministérielles et versent dans les politiques les plus égotistes. Alerté par ce tapage impromptu, le tenancier s’éclaircit bruyamment la gorge, à la fois surpris et intéressé, s’enquérant du motif de cette visite non annoncée.

- La nuit fut intéressante, очень дорого ? Fâcheux, très fâcheux, de ne jamais savoir où tu es… Au cas où cela t’intéresserait encore : des circulaires partent, ordonnant des perquisitions chez les mortels soupçonnés d’insoumission. Black Lane sera bientôt le théâtre de nouveaux affrontements, et arrestations. Je te recommande de te faire un peu plus discrète, dans les prochaines semaines. Le ton augural n’étonne pas Daria qui traverse la pièce d’un pas léger, ôtant ses hautes bottes qu’elle jette négligemment sur la trame d’un tapis éraillé. Elle sent un regard réprobateur peser sur elle, en homme versé dans l’interrogatoire, elle sait qu’une litanie de reproches l’attend. Elle soupire alors et demande sans plus de détours :

- Quelle autre incongruité ai-je pu commettre ? Je t'écoute Finn.

Elle observe le visage paisible dont rien n’altère la noble ordonnance. La pendule sonne trois heures. Le vampire, face à elle, incline légèrement la tête, paraissant réfléchir. Daria scrute les forts sourcils, le nez légèrement recourbé, la bouche mobile, toujours encline à la malice. Les yeux bruns l'observent attentivement, sans ciller, comme le feraient ceux d'un amant épris. Bien que cela l’exècre, Finn s’obstine à veiller sur elle, s’assurant, en toute circonstance, que sa conduite ne compromette pas ses projets. Le pauvre homme devait composer avec le caractère revêche de l’estonienne, qui s’épargnait toujours les reproches adressés à son endroit. Bien qu’il ne connaisse ni les vrais motifs de son retour en ville, ni sa véritable identité, l'irlandais lui avait toujours apporté son secours sans rien attendre en retour : " Les explications attendront une autre occasion. " s'était-il contenté de dire lorsqu'il avait fallu organiser son retour à NA. Mais la ténébreuse n'avait point tardé à lui révéler les aspects les plus désagréables de son caractère, ne parvenant pourtant jamais à éroder sa patience. Un verrou longtemps maintenu fermé avait sauté, laissant peu à peu croître le germe de l'amitié.

- Oh, il y en aurait de nombreuses, en vérité mais s’il faut n’en citer qu’une : cette tendance toute naturelle à courir au devant du danger. Crois-tu pouvoir accomplir seule la tâche que tu t’es assignée ?

- Je n’y crois, et n’y décrois, Finn : je n’y pense pas.

- Et qu’adviendra t-il si tu échoues ? Il se tait, atterré par les perspectives funestes qu’il vient d’annoncer. Le coup de grâce est asséné, cette simple hypothèse trouble brusquement la tranquillité de l'immortelle. L’expression impénétrable, elle approche soudain, menaçante, ses yeux bleus-gris virant au noir. La colère gronde maintenant en arrière plan.  

- Et si tu te mêlais un peu de tes affaires, Finn ?

Il sourit l’impudent, ravi de cette soudaine proximité. Il n'est pas même affecté par ce brusque changement d'humeur, prend un timbre affectueux en répondant :

- Ce que tu peux être irascible parfois ! Allons allons, un peu de tenue ma chère ! Il doit bien te rester quelques qualités de ton état premier : ceci n’est pas digne d’une femme éduquée, juguler ces travers devrait être ta première priorité. Tout cela ne devrait pas m’occuper, j’en conviens, mais l’homme que je suis, souffrant d’une préoccupation excessive à ton endroit, ne peut observer les choses sans rien dire ! Ne me blâme pas pour le souci que je me fais ! Si je t’en fais la question c’est parce que je sais que le destin est sournois et rarement à l’avantage des braves. C’est folie que de jouer le jeu de l’influence sans aucun allié.

Fatiguée par cette prose faussement déclamatoire et logorrhéique à l’excès, elle va s’installer sur un fauteuil élimé. Sa chevelure noire accapare son cou, taquine son visage, un pli ride sa joue, marquant l'ironie, elle siffle :

- Il suffit. Je ne veux point des secours d’un esprit aussi mercantile, ta sollicitude me touche, mais ces verbiages incessants m’épuisent.

- Si la cupidité a concouru à me rendre si haïssable à tes yeux, et bien soit, autant que je fasse la chose de bonne grâce, plutôt que d’en être prié. Tu me pardonneras si l’argent prévaut sur toute autre considération aujourd’hui : on dit que l’avarice guette ceux qui sont venus à manquer...

- De grâce Finn ! Silence ! Je n’arrive pas à réfléchir.

- Soit, soit ! Bien, alors quelle est la suite ?

Elle semble soulagée du tour que prend enfin la conversation. Se redressant, elle sort de la poche de sa besace un volumineux document, qu’elle lui tend. Affichant une moue surprise, Finn appose les yeux sur le manuscrit, recouvrant soudain tout son sérieux. Les prunelles de la stryge scintillent d’une façon singulière.

- Ce billet autorise le départ d’un convoi de marchandises aux fins d’être conduit à New Bellingham. L’ordre émane de Zelivský. Le moment est venu de mettre en pratique tes talents de contrefacteur. En différant le départ de la caravane de quelques heures et en modifiant l’itinéraire, le convoi ne jouira que d’une protection relative, ce qui sera bien évidemment à notre avantage. Par chance le Maître est absent, je me chargerai de remettre en lieu et place le courrier une fois tes modifications apportées. Nous aurons besoin de plus d’hommes de main, Finn. Si ce plan semble simple en théorie, en pratique, il sera sans doute bien plus difficultueux : Zelivský est un homme prudent.

Finn, frappé de la clarté du dessein exposé, affiche des yeux ronds, puis sourit :

- Je ne te savais pas si ambitieuse очень дорого ! L’affaire est hautement risquée... Une source fiable, cette fois-ci ? Comment as-tu obtenu ce document ?

À peine eut-il prononcé ces paroles que tout d’un coup et sans transition, une lueur sinistre scinde les iris de l’immortelle.

- La colère borne la mémoire des Hommes… Les séditieux ne sont pas là où on les soupçonne. Tu serais étonné de savoir qui me fournit et m’informe.

- Mh, oui, il faut se méfier de tout et de tout le monde aujourd’hui, particulièrement des valets, si tu veux mon avis : les maîtres n’ont point de pires ennemis… Mais…n’aurais-tu point usé de menaces pour convaincre ton informateur cette fois-ci ?

Elle ne répond pas, fâchée d'une telle insinuation. Ses lèvres laissent échapper un soupir, ses doigts commencent à tapoter l'accoudoir du fauteuil, accompagnés par le tic-tac solennel de l'horloge. Ignorant délibérément l'accusation précédente, elle se lève, fait les cent pas dans la pièce, murée dans le silence. Peu à peu, ses plans se fixent dans sa méditation, austère et féroce, elle porte à nouveau les yeux sur Finn.

- J'ai des raisons de penser que la forêt de New Abbotsford qui relie le sud confèrerait de nombreux avantages pour une embuscade : suffisamment éloignée de la cité et couvrant un large périmètre, une troupe ne saurait y reculer sans s'y dissoudre. Le couvert des arbres nous sera bien entendu profitable, et j'y ajouterai un autre atout : les enragés. Ils sont particulièrement actifs sur le territoire ces temps-ci et je compte bien les utiliser contre nos ennemis. En maquillant ce guet-apens en attaque, nous nous épargnerons bien des désagréments. Je ne veux aucun survivant.

- Certainement... Cependant, c'est une chose de neutraliser la garde, c'en est une autre de l'occire, очень дорого... Cette opération ne tient plus du simple larcin, il est question de meurtres : tu te rendras donc coupable du plus haut crime. Si tu te fais prendre, c'est au bourreau que tu devras rendre des comptes...

- Je ne crains pas la mort, Finn, je l'ai trop longtemps éconduite pour ne point languir de la voir venir aujourd'hui.

- Et peu importe qui tu entraînes à ta suite...

Elle plisse les yeux, contrariée par cette irruption soudaine de respectabilité et de moralité. Sa voix est dure et froide, elle parle avec une lenteur étudiée, un mépris posé dans le regard.

- Je ne t'ai pas demandé de me suivre.

Il sourit avec la fatuité d'un homme chatouillé en plein amour-propre. Approchant, il la transperce du regard, tendant une main pour écarter une mèche noire et contempler les orbes sombres. Si les lèvres sourient toujours, le masque blafard ne contient plus la moindre émotion, ne se ruine plus à dépenser sa compassion.

- Voilà de nombreuses fois que ce nom revient... Ce Zelivský...le hais-tu, ou l'idolâtres-tu ? Il n'est acte plus désespéré qu'une femme qui cherche aussi obstinément à se donner la mort. Cela ressemble à s'y méprendre à un cri d'amour, очень дорого.

L'expression entière se fige, elle est incapable d'articuler un seul mot, brusquement en proie à la tourmente. Accoutumée aux paroles savantes sur les sciences amoureuses, Daria, consumée par la lassitude et l'ennui, avait instamment baissé les paupières pour ne rien écouter de ces stupides présomptions. Les pupilles de ses yeux ne ressemblent plus qu'à deux disques de feu. Les idées se perdent et se massent dans le fond du crâne, prennent aussitôt la facture de la dénégation et du déni. Elle n'avait, pour l'amour, que le plus grand mépris du fait de ne l'avoir, en vérité, jamais éprouvé. Devait-elle, dès l'instant, tomber dans les apitoiements, les effusions de regrets, comme si elle eût été blessée au cœur, à l'évocation de son créateur ? Ce nom là n'avait jamais été que haï, abhorré à l'excès. Le seul charme du passé réside dans ce qu'il est le passé. En réponse au silence, un simple sourire, encore, Finn observe encore longuement le puits d'ombre tourmenté de ses yeux, appose une main sur son épaule :

- Je te ferai parvenir le document demain soir, cela ne me prendra pas beaucoup de temps. J'ai à ma disposition quelques hommes de confiance, relativement bien formés au combat, mais attends-toi à ce qu'ils exigent un plus gros pourcentage. Choisis un autre lieu pour notre prochaine entrevue : tes va-et-vient vont finir par attirer la milice.

- C'est entendu. Dis à ton subalterne de me retrouver sur les quais demain soir, à huit heures. Et qu'il ne me fasse pas attendre, cette fois.

Elle attache un œil hagard sur son comparse. Muée par l'instinct, elle se force à quitter cet état singulier qu'elle ne comprend pas. Elle digère médiocrement l'observation de son compagnon, fulmine encore intérieurement, ces simples mots avaient été le plus grand assaut et la plus formidable attaque dont elle eût été ébranlée ce soir. Quels doutes venaient encore l'assaillir ? Refusant l'inconcevable ébauche, elle repousse ce pan chimérique de l'histoire. Qu'est-ce que Finn pouvait bien comprendre, lui qui n'avait jamais rien su du lien qui l'unissait à Jaroslav ? Son trouble s'évanouit vite, ses projets lui reviennent et lui apparaissent absolument distincts, fortifiant sa résolution. Au bout de peu d'instants, et toujours sans prononcer un mot, elle s'éloigne du même pas lent et régulier, observe, par la croisée, la réverbération rougeâtre d'une fenêtre éclairée sur le mur d'en face. Elle se tient là, debout, dans une attitude presque disciplinaire, le dos droit, le corps roide. Consciente de la nécessité de son succès, elle peut sentir les convictions hideuses, l'ombre redoutable de la vindicte marteler son cœur. Un rugissement intérieur abîme sa tranquillité, une façade rancuneuse domine maintenant toute sa figure. Elle sombre dans l'abîme, ne s'accroche plus à rien : la loi du talion pour paroisse et pour cloître. Œil pour œil, dent pour dent. Elle avait suffisamment attendu. Son regard est froid et perçant, enveloppée dans sa foi aveugle, elle cesse de regarder dehors. La ténébreuse  est prête à se jeter dans le feu, finis les discordances, les intervalles heurtés, les volontés poreuses à l'excès. Le sang du Tout Puissant à la césure des poignets, la vengeance qui crie sous les mains a la mémoire des premiers temps. Le dernier vœu est toujours exaucé.

La Légende dit (...)
Qu'il ne s'ouvrait jamais de ses chagrins, tout ficelés qu'ils étaient à l'intérieur de lui, à l'instar de ceux qui connaissent précocement le malheur qu'ils l'intègrent comme une chose allant de soi.
Taisant les choses intimes que son orgueil tenait farouchement secrètes.
Ne cherchant jamais à s'attendrir de lui, ni à apitoyer les autres.

L'un incarnait la poésie du cœur, l'autre la prose du réel.

L. Salvayre.

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23.05.23 15:59

Mikhaïl Azarov
Daria Vasily ֎ 7aaf8ddce8efe62242d2b2bef2ea347ef5fb927c
Daria Vasily ֎ Xs9e
֎ Faciem : Hero Fiennes-Tiffin.
֎ Diem natalis : 26 années déjà au compteur, il est venu au monde lors d'une nuit d'hiver glaciale le 21 Janvier 2364.
֎ Officium : Ancien esclave du harem du Roi Ezekiel, le fugitif est depuis quelques années l'intendant de son nouveau maître. Secrètement, il est un membre actif des Lanternes.
֎ Locus : Dans le Red District.
֎ Tutor : Riche commerçant ayant fait fortune dans le tissu. A la tête de plusieurs établissements de couture et de vêtements dans la cité.
֎ Matricule : uc.
֎ Nuntium : 455
֎ Adventus : 08/05/2021
֎ Color : #006699
֎ Multicomptes : Orphée De Valroy.
֎ Pseudo : CITIZEN WAR.
֎ Crédits : harleystuff (avatar), astra (code).
Daria Vasily ֎ 16caff65fe03befb8dec247dae636c9a6123e942
Mikhaïl Azarov
Les Enregistrés Exclusifs
Je te l'ai déjà dit en mp mais je recommence ici oups

Daria Vasily ֎ Giphy

Daria Vasily ֎ Tigger-eeyore

Qu'il est bon de te revoir sur le forum ! Cela me rend nostalgique et fait un bien fou pedro Et puis cette chère Daria manquait cruellement au forum et ses intrigues. Notre petite vampirette des marais est de retour ! J'ai hâte de la voir évoluer de nouveau par ici, ça promet gnéé gni

Rebienvenue à la maison ma belle keur6 cute



Darkness is your candle.
Shattered  ☽ Yesterday I died, tomorrow's bleeding. I fall into your sunlight. The future's open wide, beyond believing.
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23.05.23 22:32

Aloysius Swansea
Daria Vasily ֎ 02f098555aa24dd4501b5097bb5108e46b81724d
֎ Diem natalis : Libre.
֎ Officium : Dominic C
֎ Matricule : NA5038901
֎ Nuntium : 893
֎ Adventus : 17/08/2018
֎ Multicomptes : None
֎ Pseudo : Adventice
֎ Crédits : tumblr
Aloysius Swansea
Les Enregistrés Publics
Mais, mais ... ho

Quelle surprise oh!

Bon retour, vieille sorcière love5  gnmmpff, viens là que j't'étripe   eyes


☙ ❧
giphy.webp

« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

by Wiise
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24.05.23 13:27

Daria Vasily
Daria Vasily ֎ 5d2w
"Olen jääst ja lumedest."
֎ Faciem : E. Forest
֎ Diem natalis : 330 ans
֎ Officium : Employée de l'ombre pour le compte de McCormick
֎ Locus : Black Lane
֎ Creator : Jaroslav Zelivský
֎ Nuntium : 180
֎ Adventus : 22/05/2023
֎ Pseudo : Febrilis
Daria Vasily ֎ Jwbb
Daria Vasily
Les Apatrides
https://lrth.forumactif.com/t2071-daria-vasily#50659
@Mikhaïl Azarov : *.*
kiss

Je crois que la nostalgie a fortement influencé mon retour.
Très heureuse de revenir, hâte d'intégrer à nouveau le jeu.  luv

@Aloysius Swansea : Salut l'éclopé...  hinhin
Jason Murder Quand tu veux, où tu veux.
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26.05.23 14:49

Invité
Anonymous
Invité
TU ES DE RETOUUUUUUUUUUUR ! ah

ouste keur6

Je suis si heureuse de te revoir ! Et en plus tu reviens avec Daria, c'est génial ! love3

Prend le temps qu'il te faut et va à ton rythme, je suis moi-même (très) doucement sur le retour et mon rythme sera également des plus lents (j'ai une préférence pour l'escargot, je me traîne avec ma coquille en me promenant tranquillement). oups

Au plaisir de te croiser sur la cb et le forum hearts
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27.05.23 16:54

Ephraim Lawrence
Daria Vasily ֎ 47d7625676b77c48040f59d38f19ded5
֎ Faciem : t. chalamet
֎ Diem natalis : 22 ans - 23 novembre 2367
֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
֎ Locus : new abbostford
֎ Tutor : cité
֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
֎ Color : #009999
֎ Multicomptes : fitzwilliam h. ; circé h.
֎ Pseudo : nepenthès
֎ Crédits : ethereal.
Ephraim Lawrence
Les Enregistrés Exclusifs
https://lrth.forumactif.com/t2182-ephraim-lawrence-you-don-t-care-if-it-s-wrong-or-if-it-s-right https://lrth.forumactif.com/t2198-ephraim-lawrence-put-on-the-red-light
keur3 keur3 keur3 keur3 keur3
calin calin calin calin calin
love4 love4 love4 love4 love4
keur5 keur5 keur5 keur5 keur5
Sticky kiss Sticky kiss Sticky kiss Sticky kiss Sticky kiss
Fesses Eph Fesses Eph Fesses Eph Fesses Eph Fesses Eph

Ma belle, ma douce, ma ténébreuse Daria,
Je te l'ai déjà dit mais je te le redis parce que j'aime bien radoter et que je suis l'aînée (alors que je joue le plus jeune, ok ok) mais je suis tellement heureuse de revoir ta petite bouille hanter les lieux de ta propre maison, celle qui t'appartient et à laquelle Daria appartient. NA, les marais, Aloy', rien ne serait pareille sans elle. Tellement contente que tu ais décidé de craquer à nouveau pour cette petite bulle hors du temps où ton imagination fertile, tes plans machiavéliques, et ta plume époustouflante vont pouvoir se poser et nous faire revivre des rp de folie, des plaisirs fous dans tes lignes, des situations rocambolesques que je vois déjà d'ici. La prêtresse des Marais est de retour et ça va saigner pour quiconque touchera à ses petits protégés autre qu'elle même. Poke @Aloysius Swansea. J'ai si hâte de la voir revenir hanter les rues de la Cité, de lancer Fitz à ses trousses, de secouer les fesses étroites d'Eph pour la faire saliver et de lancer une certaine petite humaine dans ses pattes. Je suis d'autant plus émue et touchée que j'ai pu, à mon petit niveau, t'inciter à revenir chez toi. Tu as parfaitement ta place et on fera des rp à dos d'escargot ensemble. C'est que du plaisir et que du bonheur.
Re-bienvenue à la maison ma belle et on va se les faire ces rp. Foi d'émeraude dans le cul. sado kiss Love ya


919160de99c1fe78ab76444d5a84adf57892c559.gif
❝Don't try to hate me because I am so popular❞
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06.06.23 15:24

Sorley Glades
Daria Vasily ֎ FINITO-PIPO-copie-NB
Nemo me impune lacessit.

֎ Faciem : Thomas Doherty.
֎ Diem natalis : 703 ans - 1687.
֎ Officium : Aucun.
֎ Locus : New Abbotsford.
֎ Creator : Ezékiel.
֎ Infants : Aucun.
֎ Proprietas : Aucun.
֎ Nuntium : 221
֎ Adventus : 20/09/2022
֎ Color : #804f4f.
֎ Multicomptes : Ezékiel.
֎ Pseudo : La Baronne.
֎ Crédits : @La Baronne.
Sorley Glades
Les Nantis
Holala je reviens sur cette fiche pour constater que t'as drôlement bien avancé (voire terminé ?) oups
J'radote mais, Rebienvenue chez toi -^
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12.06.23 12:52

Daria Vasily
Daria Vasily ֎ 5d2w
"Olen jääst ja lumedest."
֎ Faciem : E. Forest
֎ Diem natalis : 330 ans
֎ Officium : Employée de l'ombre pour le compte de McCormick
֎ Locus : Black Lane
֎ Creator : Jaroslav Zelivský
֎ Nuntium : 180
֎ Adventus : 22/05/2023
֎ Pseudo : Febrilis
Daria Vasily ֎ Jwbb
Daria Vasily
Les Apatrides
https://lrth.forumactif.com/t2071-daria-vasily#50659
Je réponds avec beaucoup de retard mais je voulais terminer la fiche avant de me manifester à nouveau ici.

@Lyn Hawkins : Je le suis ! ouste love4 Tellement heureuse de revenir fouler LRTH avec elle. Cette petite édition de fiche lui aura fait le plus grand bien : j'aime le tournant que semble prendre le personnage. Tellement heureuse de te revoir aussi, je vais m'empresser de me remettre à jour sur tes sujets : je n'ai pas oublié combien ta plume avait su m'emporter par le passé !

@Ephraim Lawrence : Ce mot rempli d'amour... keur5
Mais trop, trop de compliments, je n'en mérite pas tant !
Je suis aussi émue que toi et ravie de revenir ici, j'espère être à la hauteur et te proposer de jolis sujets. J'aime à penser que nos aventures seront plutôt...lourdes de conséquences, que veux-tu, j'ai encore le goût du risque, semble t-il. gne
Où est Swansea, que je le traque sans relâche ? hinhin (cela étant, je n'ai pas trop envie de me mettre son propriétaire à dos... heum )
Oh bon sang... Comme j'ai ri ! Cette expression restera probablement dans les ann... Heu, non, non !
Foi d'émeraude dans le fondement, donc. Je valide. Win first

@Sorley Glades : Merci !  heart  Voilà qui est enfin terminé !
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14.06.23 8:43

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
Parce qu'une telle ombre, revenue d'outre-tombe et s'acharnant à coller à mes pas, mérite qu'un autre fantôme revienne hanter d'un bref murmure les ouïes transies de la cité...

Quel plaisir, quelle émotion ! Une Daria nouvelle motivée par sa délicieuse haine s'ouvre sur le monde, forcée de coopérer, decommuniquer et réalise chemin faisant le rêve de son créateur : une citadine fort bien apprêtée.

Te lire de nouveau, c'est jubilatoire. Bienvenue, oui bienvenue. J'ose espérer assez de patience de ta part, pour organiser de terribles retrouvailles. Tremblez mes amis, tremblez.


 


Little girl, little girl

You should close your eyes
That blue is getting me high
And making me low

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14.06.23 15:40

Sorley Glades
Daria Vasily ֎ FINITO-PIPO-copie-NB
Nemo me impune lacessit.

֎ Faciem : Thomas Doherty.
֎ Diem natalis : 703 ans - 1687.
֎ Officium : Aucun.
֎ Locus : New Abbotsford.
֎ Creator : Ezékiel.
֎ Infants : Aucun.
֎ Proprietas : Aucun.
֎ Nuntium : 221
֎ Adventus : 20/09/2022
֎ Color : #804f4f.
֎ Multicomptes : Ezékiel.
֎ Pseudo : La Baronne.
֎ Crédits : @La Baronne.
Sorley Glades
Les Nantis
Je viens de terminer de lire ta fiche et j'ai qu'une chose à te dire : Mais tu sors d'où toi ? Et pourquoi j'ai pas encore eu la chance de rp à tes côté ? 0.0 Sans exagérer, je suis extrêmement admirative de la façon dont tu manies les mots, c'est un délice pour les yeux et l'esprit ! Tu me redonnes un coup de fouet pour terminer la maj du forum et vite te rencontrer en jeu, alors merci et bien entendu : bravo ! luv
Le Destin va pas tarder à se manifester pour valider officiellement ta fiche (il rassemble ce qui lui reste de motivation pour gérer la partie administrative chiante, t'sais mdr), mais considère que c'est bon pour l'équipe. hinhin
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14.06.23 16:34

Le Destin
Daria Vasily ֎ Giphy
"Ab origine fidelis."

֎ Faciem : Sans visage
֎ Diem natalis : 0000 - Originel
֎ Officium : Bourreau
֎ Locus : En tous lieux
֎ Infants : Toutes âmes immortelles
֎ Proprietas : Toutes âmes mortelles
֎ Nuntium : 1242
֎ Adventus : 28/11/2017
Daria Vasily ֎ Tumblr_pnobr9zamJ1sognhno8_r1_400
Le Destin

Bienvenue à New Abbotsford
@Daria Vasily
Le Destin a l'honneur de te valider, Immortelle. Puisse ton ombre se mouvoir sans encombre parmi les âmes de New Abbotsford !


Tu l'as fait !  Tu es enfin, officiellement, parmi nous ! Nous allons dans la foulée t'attribuer un rang, t'ajouter au groupe qui correspond à ton personnage, ajouter ton avatar au bottin, puis déplacer ta fiche dans la section des validées.  

En ce qui te concerne tu n'as plus qu'à aller jeter un coup d’œil dans ces sections afin de pouvoir te lancer pleinement dans le rp !
Remplir ton profil, parce que c'est toujours plus agréable.
Aller jeter un œil du côté des Registres et petites annonces, il y a tout un tas de chose à chiner.  
Te créer une fiche de liens sera souvent le point d'origine de bien des demandes de liens et d'opportunités de rp.  
Les couronnes te permettront de les échanger contre bien des choses : création de double compte, nouveau lieu... découvre dans le sous-forum Gestion des Couronnes comment en gagner et en dépenser.
Et pourquoi pas concocter un petit scénario ?
En ce qui concerne le RP, n'hésite pas à étoffer l'histoire de ton personnage en lui créant si tu le souhaites un journal intime, sous la forme qui te plaira !

Bien entendu le flood et les jeux te sont grands ouverts. À consommer sans modération.



©️️️lastroadtohell
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