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Jaroslav Zelivský



19.12.19 19:40

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky

Jaroslav
Zelivský
Zelivský Une famille descendant des Kinský von Wchinitz und Tettau, de la lignée de Choceň.

Jaroslav

ÂGE. 480 ans parait 36

CRÉATEUR. Dimitri Voltchenkov

STATUT SENTIMENTAL. Célibataire

ORIENTATION SEXUELLE. Hétérosexuel

RANG. Type 4

MÉTIER. Propriétaire d'établissements de plaisir

ARME DE PRÉDILECTION. Toutes, toutefois l'arme blanche remporte chez lui tous les suffrages, plus elle est courte mieux c'est. Ça n'est que lorsqu'il se bat, que ses viles pulsions animales refont surface, et la proximité le galvanise.

MOYEN DE DÉPLACEMENT. À cheval, bien sûr.

MARCHÉ NOIR. Sans rôle aucun, il ne fricote pas avec ces affaires-là. Son business est bien légal, et il s'en targue comprenez-vous.
CARACTÈRE.

☾Froid: Les troubles comportementaux à déplorer aujourd'hui naquirent aux prémices de sa sombre humanité. Jadis déjà, les âmes qui avaient le malheur de croiser sa route mentionnaient l’indifférence, l’absence de culpabilité et l'instabilité émotionnelle, lui soupçonnant une grave pathologie. Ses quelques proches ne le verront jamais se confier ni même afficher la moindre contrariété. Ce masque de froideur est une garantie de survie. Jaroslav n'a confiance en personne, hormis en lui-même.

☾Secret: Peu d'individus peuvent se targuer de bien connaître Jaroslav. Même son créateur fut incapable de prévenir son tempérament subversif. Cet homme, en société, revêt de nombreux visages, usant de fards et d'une attitude faussement affable pour mieux dissimuler ses flammes. Dans le grand monde, il paraît courtois, miséricordieux même parfois... Une manière de dompter une nature avide et de donner l'illusion de la maîtrise. Un double jeu auquel bien des âmes se sont fait prendre déjà... Personne ne sait quelles pensées occupent vraiment Jaroslav. De tous les fils Voltchenkov, celui-ci est sans doute le plus énigmatique...

☾Possessif: Un goût prononcé pour la gent féminine conjugué à une contenance respectable font de lui un séducteur suffisamment redoutable auprès de ces dames...combien aiment-elles le flegme et la dureté qui scellent résolument ses traits ! Mais Jaroslav ne partage pas, Jaroslav refuse de les voir lui échapper, ayant eu suffisamment de pertes à déplorer par le passé. Qu'il s'agisse de Wanda ou de Daria, à ses yeux, ces ingrates l'ont trahi, dupé: on ne se refuse pas à lui. S'il gère plusieurs maisons de plaisir à New Bellingham aujourd'hui, c'est à raison: un besoin avide de chair, de pleine possession l'habite. On ne tait pas si aisément ses vieux démons...

☾Sagace: S'il est une chose qui caractérise fort bien Jaroslav c'est son intelligence et sa vivacité d'esprit... Celles-ci font de lui un redoutable orateur, l'homme ne manquant nullement de verve et d'aplomb. D'un tempérament très réfléchi, il agit toujours dans un souci de réussite, mettant toujours sa bourse et sa réputation à profit.

☾Rigide: Peut-être est-ce l'apparence trop négligée de son Infante qui déchaîna jadis ses barbaries. L'homme conspue le laisser-aller, prônant une implacable austérité. Aussi sanctionne t-il toujours sévèrement le moindre écart dans l'allure comme dans la conduite... Pénalité immédiate pour qui dédaignerait les convenances: veillez à soigner votre apparence, face à lui.

PARTICULARITÉS.

Jaroslav est toujours bien apprêté. Une façon sans doute, de tordre le cou à ses anciennes manières, et de se créer un personnage neuf, lavé de toutes incommodités passées. Il n'est plus ce monstre sanguinaire et impotent et tâche de le faire savoir. Depuis le développement prospère de ses affaires à New Bellingham, Jaroslav commande régulièrement les plus couteux apparats de New Princeton.

FAIBLESSES & POINTS FORTS.

Ses points forts : sa froide détermination, sa propension à ne jamais prendre une décision à la légère, bien qu'il puisse se permettre de temps en temps d'y aller "au culot".
Ses points faibles : sa persistante misogynie et son manque d'ouverture. Jaroslav n'est pas vraiment un homme moderne, il a traversé la révolution sexuelle et celle des genres sous la coupe de son Sire et n'est pas vraiment ouvert sur le sujet, mais il se garderait bien d'exprimer un avis trop prononcé.

compétences
ACCRUES
Orateur
80%

Cavalier émérite
100%

Influent
50%

Sang-froid
60%




derrière
l'écran
PSEUDO. Pow ÂGE. 30 PRÉSENCE. Tous les jours FRÉQUENCE RP. Si les muses le veulent bien, 1 post/semaine CHATBOX. jamais testé LRTH. Ouh ciel ! J'ai écumé le web, ça doit être en rebondissant de partenariats en partenariats PERSONNAGE. PV CÉLÉBRITÉ. Cillian Murphy CRÉDITS. Avatar @pow ; gif : tumblr ; ban : tumblr et giphy ; avatar dans fiche : Bazzart

- BOTTIN :

Code:
<span class="bottin">Cillian Murphy</span> ♂ <span class="solitaire">Jaroslav Zelivský</span>



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19.12.19 20:15

Orphée De Valroy
Jaroslav Zelivský Tumblr_poptzjnmSe1s8kr2go2_540
❝ Symphonia excoriari vivit. ❞

֎ Faciem : Maxence Danet-Fauvel.
֎ Diem natalis : 710 ans. Né en 1680.
֎ Officium : Co-gérant de l'Oasis Pleasure / Propriétaire de nombreux sites de minerais aux USA et en Europe.
֎ Locus : Quelque part entre son établissement et la Haute Cour.
֎ Creator : Lazare.
֎ Proprietas : Ash, son calice, ainsi que la plupart des employés de l'Oasis Pleasure.
֎ Nuntium : 1638
֎ Adventus : 09/07/2019
֎ Color : darkred.
֎ Multicomptes : Mikhaïl Azarov.
֎ Pseudo : CITIZEN WAR.
֎ Crédits : hemerasmoon (avatar), la baronne (gif sign).
Jaroslav Zelivský Dfa8a881ebbcf37f39ae383dc224a774721d5bf7
Orphée De Valroy
Les Nantis
Le voilà le tant désiré vampire et si beau sous les traits du talentueux Cillian yeah pomme Tu étais grandement attendu ! Tu vas faire de nombreux heureux pour le coup -^
J'ai hâte de lire ta fiche et de voir Jaroslav évoluer sur le forum. Je me suis permise de t'envoyer déjà un mp avec Dorian pour notre lien mais je serai ravie également de voir pour un lien avec mon autre compte Ismaël. Entre frangins Volchenkov :]

Bienvenue à nouveau sur LRTH pedro


made of catacombs
“Regard noir dans le vide, je dévisage ce qu'il reste de mon avenir. Mes souvenirs deviennent liquides, je voudrais en quitter le navire.' nuit incolore
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19.12.19 23:38

Invité
Anonymous
Invité
Voici venu le tant attendu mouton noir de la dynastie Voltchenkov... Il ne fait nul doute que ton arrivée en réjouira plusieurs, moi compris. cowboy

N'hésite pas à me contacter en mp pour étoffer notre lien, ou obtenir plus d'informations sur la relation père-fils entre Dimitri et Jaroslav. Et surtout, bienvenue à toi :roll:
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20.12.19 0:02

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
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tranche
DE VIE



Jaroslav était le deuxième fils des Zelivský, une famille descendant de la noble famille des Kinský von Wchinitz und Tettau, de la lignée de Choceň. Si la famille était influente du XVIIème siècle au XVIIIè siècle, obtenant des rôles importants dans la cour impériale et dans la politique, elle s’était éclatée en plusieurs branches au début de l’ère industrielle, et le nom même, à force de mariages, s’était perdu ou modifié. Ainsi, les Zelivsky prospéraient-ils en Bohême, dans un petit village non loin du Haras Kinsky, et s’étaient spécialisés depuis plusieurs générations dans l’élevage de chevaux, le Kinsky, l’illustre cheval doré de Bohême.

Bořivoj, le patriarche, ne vivait que pour ses chevaux, et s’il s’attachait au prestige fané de ses origines en décrétant que son premier fils, Ludvík, irait briller en société en étudiant la médecine, c’était sur Jaroslav, que fut porté la responsabilité de reprendre l’activité familiale. Chemin faisant, Bořivoj passait le plus clair de son temps avec Jaroslav, s’attachant à l’éduquer lui-même, et à lui transmettre sa passion équine. Bořivoj était un homme dur dans un écrin de velours, soucieux des mots et de leur usage, s’exprimant souvent de façon alambiquée au grand damne de Nataša, sa femme, et les seuls êtres qui semblaient l’attendrir se tenaient à quatre pattes et portaient quatre fers au bout de sabots bien limés. Sa verve incisive se muait en prose, lorsqu’il décrivait la ligne d’un chanfrein, la courbe gracile d’un garrot, la puissance d’un poitrail, la tendresse d’un œil, ou la finesse d’un jarret.

- Ah ! si tu me parlais à moi comme tu parles de tes chevaux, on aurait davantage d’enfants, maugréait Nataša la bouche pincée.

Bořivoj ignorait, s’essuyant grassement les mains sur sa serviette - toujours étendue sur son poitrail bedonnant lorsqu’il mangeait - et finissait de mâcher bruyamment sa bouchée avant de se pencher vers son fils, index brandit dans un geste volontairement théâtral, et de murmurer à son adresse, caustique.

- Écoute bien fils, car c’est important : vois-tu, les lèvres de la mère sont closes et fripées, quand celles de la concubine sont humides et accortes.
- Qu’est-ce donc que cela veut dire ?, tempêtait sa mère les mains sur les hanches. Tu en feras un odieux coureur de jupons !
- Mieux vaut courir les jupons et faire marcher les matrones.

L’inimitié entre le père et la mère était un sujet de prédilection lors des fêtes et réunions de famille, Bořivoj avait toujours le mot pour rire, faisant s’esclaffer les foules à coups de taquineries cruelles, et la pauvre Nataša, était l’objet érigé d’un humour qui ne blessait qu’elle. Elle qui désirait une famille nombreuse, subissait la morgue d’un mari qui n’avait que peu d’intérêt pour la chair de sa chère, et ne dû se contenter avec tristesse que de ses deux fils et de sa fille, Ada.

Jaroslav était un enfant attentif, réservé et intelligent, et du reste, il était excellent cavalier et faisait la fierté de son père, mais en son cœur insondable brûlait le désir d’un destin plus grand, né du terreau politique et familiale dans lequel il baignait.

- Ah mais raconte davantage mon garçon, raconte l’allure, raconte la robe dorée, raconte l’assiette et la puissance docile de la jument, promesse du compagnon fidèle. Donne envie, enfin, nous écrivons à la comtesse Brandisová, pas au lad du comté d’à côté cherchant cheval de trait pour son labour !, s’empourprait son père grisonnant.

Bořivoj tentait par tous moyens d’introduire Jaroslav dans son cercle, l’enjoignant à écrire à ses clients, à les rencontrer, à leur présenter leurs chevaux. Et si Jaroslav semblait absorber avec abnégation, rompu à la discipline, quelque chose d’indéterminable dans son indulgence marmoréenne était toujours à même de détourner son père de ses objectifs en usant de fins stratèges. Ainsi, il refermait calmement son cahier à lettre et reposait consciencieusement sa plume, considérant son père de son œil bleu incandescent.

- Ces travaux manuels m’ont épuisé la main, Père. Faisons une pause, veux-tu ? Raconte-moi plutôt la guerre.
- Ah fils, disait alors son père en se rembrunissant, la mort qu'on donne ne fait que nous achever.
- Tu m’as pourtant l’air bien vivant.

Le père sourit tristement, puis devant l’inflexibilité qu’il croyait innocente de son fils, déclamait :

- Le Tchèque, c’est de la mauvaise graine, fils, il n’obéit qu’à ce qui lui plait. Au début de la guerre, nous avions été enrôlés par les Austro-Hongrois, pour servir l’alliance germanique. Le Tchèque est un brave, farouche et orgueilleux, et se faire houspiller en Hongrois ou en Allemand, cela ne lui plait pas. Avec les camarades, nous étions bien gouailleurs, nous moquant vertement des blessés de retour des Carpates. Ils revenaient au camp, la mine défaite, éborgnés, amputés, la mort dans l’âme, et nous les accueillions en chanson, les appelant les éclopés, les tordus, les bouffons de l’Est. Et alors naquit l’idée au sein des conscrits, de tailler notre propre route et de faire fausse compagnie à la Triplice, qui n’ont jamais reconnu la légitimité de notre nation. C’est en 1915 que fut créé la fameuse Compagnie Tchèque, incorporée à l’armée Russe. Avec des copains, nous avions déserté et traversé tout l’Empire pour rejoindre la Compagnie. C’était dur, les nuits étaient courtes, nous dormions à tour de rôle dans des étables à côté des bêtes, parfois même sous des ponts ou dans des forêts, nous avions faim et nous sentions le bouc, mais nous avions le feu Tchèque au cœur, et l’armée Austro-Hongroise aux fesses. Plusieurs de nos camarades furent exécutés, pendus pour l’exemple, fusillés pour semer la terreur et nous décourager. Mais nous les narguions toujours. Il nous fallut plusieurs mois pour rejoindre la Russie et nos camarades Tchèques et Slaves. À nous tous, nous formions la Brigade des Fusiliers Tchécoslovaques, une armée forte de plus de sept mille âmes.
- Et cela nous mène à la bataille de Zborov.

Alors, emporté par sa propre éloquence, Bořivoj bondissait de sa chaise, et faisait de son environnement proche sa scène de théâtre, revivant avec fiel une gloire passée.

- Vois-tu Jaroslav, si tu peux te targuer aujourd’hui d’être citoyen Tchécoslovaque, c’est en grande partie grâce au courage et à la ruse de quelques trois mille cinq cents hommes, dont ton père faisait partie. Nous étions persuadés, que pour prétendre à la création d’un État, nous devions profiter de cette guerre et de notre place au sein de l’armée Russe pour marquer les esprits, faire une différence notable en luttant pour la liberté de la mère patrie, au détriment de nos vies s’il le fallait. Nous savions qu’un bataillon Allemand et Austro-Hongrois se tenait à Zborov depuis mars 1916, et nous Tchèques fomentions le plan de récupérer la ville et de libérer nos compatriotes prisonniers afin de gonfler notre armée. Car si l’armée Tchèque eut pu se démarquer au sein même de la grande armée Russe, alors nous avions une chance de faire porter notre message d’indépendance au-devant des nations de la Triple-Alliance. Il fallait que ce soit rapide : une attaque éclair foudroyante pour que nos ennemis ne puissent pas organiser de riposte car nous étions en large infériorité numérique, moitié moins si ce n’est plus. Sparte n’aurait pas pu avoir plus intrépides guerriers ! Par escouades de vingt à cinquante hommes, nous avancions, tapis dans les fourrés, dans l’herbe, léchant la boue de nos barbes, ou évoluant sur les gravats, progressant avec la souplesse du lézard, ombres fugaces et silencieuses, nous cachant à chaque avancée, nous fondant dans l’obscurité, bondissant avec l’agilité de l’araignée sur sa proie, et tranchant les cous d’un seul geste, avant même que l’ennemi ait pu hurler pour alerter les siens. Nous ne faisions pas un bruit, mais nous pouvions entendre les tambours enfiévrés des cœurs Tchèques battre à l’unisson. Nous avions la patience et la détente de la lionne. Parvenus à vingt mètres à peine des Blockhaus Allemands, nous attaquèrent de concert en trois endroits. Trois brèches, desquelles découlèrent une flopée de soldats hirsutes, effrayants, cauchemars ambulants en culotte avec bien trois pieds de boue…

Jaroslav écoutait avec ferveur, brûlant lui-même de devenir un soldat glorieux et de croiser le fer. Bořivoj le lisait dans les yeux de son fils et l’avertissait :

- Fils, la guerre n’est pas un jeu. Tuer un homme, ça n’est pas facile, avoir le courage de planter sa lame, de tirer, de voir couler le sang et la terreur dans les yeux de son ennemi, c’est insupportable. Rien ne rapproche davantage l’homme de son humanité lorsqu’il tue, lorsqu’il comprend la beauté de la vie et son caractère unique, et rien ne l’en sépare aussi dramatiquement, lorsqu’il sait qu’il vient d’arracher au monde quelque chose d’infiniment précieux, lorsqu’il saisit l’affront impardonnable fait à la nature et à son miracle. Notre monde est né dans le sang. Il faut être idiot pour s’engager la fleur au fusil, persuadé que la guerre sera brève et aisée. Elle ne laisse qu’un sillon d’amertume, de haine et de famine. Ne considère pas ta chance comme acquise, reconnait-la. Notre famille souffre bien moins des misères, héritages d’une soif de violence démesurée, qu’aucun homme pourtant n’est capable d’assumer. Ceux qui furent nos ennemis ont été humiliés, la paix est fragile, et j’espère fils, que tu n’auras jamais à endurer de telles bassesses. Je crains fort que tout cela ne soit pas terminé.

Les paroles de Bořivoj sonnaient comme un triste présage, et cinq ans plus tard en effet, la menace d’une seconde guerre mondiale se fit bien réelle lorsque Hitler déclara publiquement que le problème Sudète ne se réglerait que par rattachement au Reich. Jaroslav, dans l’âge doré de ses trente années, eut tôt fait de saisir l’occasion comme la chance d’assouvir ses plus sombres instincts. Avec son ami Jan, ils s’étaient mis en tête de s’engager dans l’armée et de mâter une fois de plus l’impudence Allemande, aux côtés de leurs alliés Français, Russes et Britanniques. L’illustre famille de Jaroslav lui valut d’être nommé officier, quand Jan devint soldat. La tension au sein de l’Europe, était palpable. La confiance de Jaroslav n’avait d’égale que sa froide détermination. Et pourtant, rien ne se passa comme prévu. La Pologne et la Bohême furent envahies un an plus tard, et quelle ne fut pas leur surprise, lorsque leurs alliés, non contents de ne pas réagir, signèrent les accords de Munich, oblitérant par ce traité le sacrifice des nombreuses vies tombées vingt ans plus tôt. L’indignation souleva les cœurs Tchèques, Jaroslav et Jan se joignirent aux violentes manifestations de Prague ainsi que nombre de leurs acolytes. En proie à la confusion la plus totale, la population et les militaires ne parvinrent pas à récupérer leur indépendance. Les révoltes furent étouffées, cinq mille Tchèques arrêtés, certains fusillés, d’autres envoyés en Pologne, on ne savait où. Le président Beneš démissionna et partit se réfugier à Londres, ainsi que de nombreux soldats, dont son ami Jan.

- Viens avec moi Jaroslav, il ne sert plus à rien de rester ici.
- Je ne ferai pas partie des couards qui abandonnent leur nation, répondit-il implacable.
- Je ne suis pas un lâche, s’écria son ami, seulement, je ne suis pas aveuglé par ma colère, nous n’arriverons à rien en restant ici. Viens à Londres !
- Les nazis sont ici, Jan, pas à Londres.
- Ailleurs, nous aurons plus de chance d’organiser une résistance.
- Laisse-moi t’aider à soupeser tes mots et à en comprendre leur sens. Résister implique de ne pas céder sous une menace. Là où tu vas, il n’y a pas de menace et donc pas de motif pour résister. Là où tu vas, il n’y a pas de résistance. La force de frappe sera toujours ici. Il n’y a pas d’alliés. Mais vas, vas assister quelques bureaucrates bien protégés par leurs vœux de laisser faire.

Ainsi ils se quittèrent, et Jaroslav assista, impuissant, au désarmement de l’armée Tchèque, réduite à néant. Déterminé à ne pas abandonner sans donner l’assault, l’officier ordonna le confinement à la caserne afin de défendre le peu d’artilleries qui leur restait. C’était sans compter sur la force de frappe Allemande, qui, à coups de canon, détruisirent des pans de murs entiers pour assiéger l’édifice. Jaroslav et ses compagnons se défendirent du mieux qu’ils purent, tirant à vue. L’officier vociférait ses ordres à tout va, peinant à se faire entendre sous la mitraille assourdissante, quand un tir de char extérieur fit voler en éclat le mur sur sa droite, le projetant sous les décombres. Blessé à la tête, évanoui, il fut secouru in extremis par ses soldats, quand les autres se faisaient froidement exécuter. Lorsque Jaroslav rouvrit les yeux, il était chez lui, et sa sœur, Ada, veillait à son chevet.

- C’est Ludvík qui t’a soigné, dit-elle, tu nous as fait une belle frayeur. Il dort à côté.

Les derniers événements lui revinrent alors à l’esprit, Jaroslav tenta de se redresser, hors de lui.

- La caserne !

Mais la tête lui tourna et Ada le soutint à temps, avant qu’il ne s’écroule sous son poids. Elle l’aida à se rallonger avec une douceur ferme.

- Il n’est plus l’heure de se battre. Tu as deux côtes cassées et tu as reçu une balle dans l’aine, sans oublier que ton crâne n’a pas été loin d’exploser sous les décombres. Tu as besoin de repos. Je suis navrée Jaroslav, la caserne est tombée. Les Allemands se déploient partout, ils cherchent des survivants quand d’autres s’engraissent tout simplement dans les belles demeures, tu vas devoir faire profil bas pendant un moment, en espérant qu’ils n’atteignent pas le village avant que tu ne sois remis sur pied. Nous aurions bien du mal à justifier ces blessures. Qu’allons-nous faire à présent ?, demanda-elle au chef de famille.
- Je dois y réfléchir.
- Et… Jan?
- Oublie-le, répondit-il avec ressentiment, le souvenir de son ami le rappelant à sa trahison.
- J’ai quelque chose à t’avouer, dit-elle en se redressant, nous nous fréquentions.
- Je le sais, répondit-il en ignorant la surprise de sa sœur. Jan a fait un choix, Ada.
- Je suis enceinte.

La suite des événements eut bon de lui prouver tort. Quelques mois plus tard, il reçut un mystérieux coup de téléphone.

- May I speak to mister Jaroslav Zelivský, officer Zelivský ?
- Now speaking, who am I speaking to ?
- Officer Zelivský, I’m sure you wouldn’t mind if I verify your identity : what was the last thing you have said to your friend mister Kubiš ?
- Who the hell are you ?
- Sir, I am sure you are aware that we don’t have an illimited amount of time.
- I explained to him the meaning of the word “resistance”, répondit-il prudent.
- Very well Sir, I can officially say that this is nice to meet you, we would like to ask you some questions, if you may ?
- I won’t say anything until I know who you are.
- Sir, if it’s not too much asking, if you could assist us with answers first. We heard a rumor that you fought to defend your military facilities, is it true ?
- Rumors can be so misleading.
- That is quite right Sir, but rumors can also be revealing. Why did you defend your military facilities, when the defeat was so clearly near ?
- I’m not much of a giver.
- Sir, we would really like you to facilitate our collaboration by answering to our questions seriously, please.
- Very well ! I’d be guessing by your accent that you are British. Since your country has kindly offered mine to the Germans, somebody had to do something. I’m ready to fight until death if necessary. Now, who are you ?
- We represent the Special Operations Executive, Sir, we are currently carrying out an operation... you were recommended to us. We are looking for your assistance.
- Huh… and what would this operation be ?
- You will receive all the instructions in time Sir, this is the last time we talk on the phone. As pleasant as it could be, it is not a safe way to communicate. Just remember the code : 2-9-0-0-3-7-2-1-8-5 and enquire yourself about double transposition cipher.


Traduction:


Operation Anthropoid

Il fallut plus d’un mois pour que Jaroslav reçoive les instructions et elles ne lui parvinrent que par intermittence. Quelques jours après cet étrange coup de téléphone, il partit pour Prague livrer deux chevaux à un Colonel Allemand. Il n’était pas rare que les soldats bénéficiant d’un titre s’arrogent des faveurs, et exigent que soient satisfaites la moindre de leur fantaisie. Pour ce Colonel, il s’agissait de courtiser l’une des plus fameuses actrices de Tchécoslovaquie. Ayant eu vent de ses dispositions pour l’équitation, celui-ci se mit en tête de lui offrir une monture et profiter d'une randonnée à deux pour assouvir quelques fantasmes sous canopée de feuilles. Cela bien sûr, ne devait se faire qu’avec les chevaux les plus réputés et onéreux du pays. L’actrice, restée aux côtés de Jaroslav alors qu’il harnachait les montures, se répandait en vaines banalités.

- Je suis navrée, je vois bien que je vous ennuie. Je parle beaucoup lorsque je suis nerveuse. Je suis mariée vous savez.
- Je le sais.
- Vous vous demandez sans doute pourquoi j’accepte ces marques d’affection de la part d’un Colonel Allemand.
- Cela ne fait pas partie de mes considérations, madame Letenská, vous menez votre vie comme bon vous semble.
- Comme bon me semble !, s’écria-t-elle, vous pensez que c’est de ça dont il s’agit ! Si je ne fais pas ce qu’il me demande, qui sait ce qu’il adviendra de ma famille. Avez-vous entendu monsieur, les bruits qui courent au sujet de la Pologne ?
- Mmmh.
- Vous n’êtes que peu disposé à me consacrer du temps, n’est-ce pas ? Pourtant vous ne faites pas mieux que moi Monsieur, vous vous pliez tout aussi bien à leurs exigences en commerçant avec les allemands. En quoi cela diffère-t-il de moi ?

Alors il s’approcha d’elle brusquement, la surplombant de sa hauteur, puis lui dit à mi-voix, un oeil prudent fixé sur l'extérieur.

- Depuis que je suis ici, j’ai noté qu’il y avait quatre gardes au portail à l’entrée, le van a été fouillé, la paille retournée, l’avant, le dessous du siège, avec un soin méticuleux. Même après avoir agi ainsi, ils m’ont fait changer de véhicule avant même d’arriver à Prague. Une fois de plus à mon arrivée, j’ai été fouillé. Le colonel est quant à lui toujours accompagné d’un à trois soldats… sauf avec vous madame Letenská. Deux chevaux, pas un de plus. Avec vous, il n’a pas l’intention d’être dérangé par une présence incommodante.
- Et cela pourrait vous être utile ?, devina-t-elle, finaude.
- Un homme ne baisse jamais tant sa garde que devant la promesse des faveurs d’une femme.
- Comme vous osez ! Savez-vous qui je suis ?
- Vous l’avez dit vous-même, vous consentez pour protéger votre famille. Autant que cela soit utile.
- … Si je vous aide, comment dois-je m’y prendre ?
- Je ne vais pas vous apprendre à être femme et recueillir des confidences sur l’oreiller.
- Vous n’avez aucun scrupule.
- Je laisse ça aux autres.

Durant la même journée, Jaroslav se faisait non seulement une alliée, mais en retournant dans sa camionnette, il eut la surprise de constater qu’un élément avait été placé sur son tableau de bord. Il s’agissait d’une note sur laquelle était inscrite une citation latine « Sic semper tyrannis ». Successivement, et de façon tout aussi énigmatique, Jaroslav reçut un autre message en latin « Vincit qui se vincit », enfin, quelques mois plus tard encore, lui parvenait une valise rouge d’environ quarante centimètre sur vingt. L’ouverture, sous la poignée, était scellée d’un verrou à combinaison de dix chiffres. Il s’agissait d’un dispositif de communication, une MD XV qu’il cacha dans un bureau dissimulé, attenant à la bibliothèque.

Ainsi, Jarsolav devenait agent de liaison. Il avait pour but de sélectionner une cible, déterminer la faisabilité de l’assassinat, prendre contact avec des personnes de confiance et constituer un groupe de soutien en attendant l’arrivée des agents. La cible fut désignée en la personne de Reinhard Heydrich, aussi connu sous le pseudonyme évocateur « Le boucher de Prague », chef de la Gestapo. La mise en place de l’opération prit plusieurs mois, le groupe de résistance constitué par Jaroslav fut nommé « Jindra », et ce ne fut qu’en décembre 1941 que les sept soldats tchécoslovaques exilés au Royaume-Uni - dont Jan - furent parachutés en Bohême. Ils furent recueillis par les familles sélectionnées par Jaroslav, et il ne les rencontra qu’une fois parvenus à leur troisième planque, située à Prague même. Les retrouvailles avec son ami furent loin d’être chaleureuses, Jaroslav se contenta de revêtir un visage de marbre alors qu’il avisait l’équipe des informations détenues et des forces en place. Après avoir envisagé plusieurs solutions pour atteindre Heydrich, il fut décidé de l’intercepter lors de son trajet quotidien de son domicile dans le village de Panenské Břežany jusqu’au château de Hradčany à Prague. L’assassinat fut mené par Jan et Jozef.

L’un des acolytes, voyant la voiture de Heydrich approcher, traversa lentement la chaussée pour ralentir la course du véhicule. Arrivé dans un tournant, Jozef s’interposa devant le véhicule et fit feu. Comble de l’horreur en un moment si crucial, l’arme s’enraya. Dans un geste désespéré, Jan lança une grenade anti-char qui atteignit l’arrière de la décapotable. Heydrich, touché, peina à se dégager du véhicule tandis que son chauffeur prenait en chasse Jozef. Ce dernier dégaina son arme et tira, blessant le chauffeur à mort. Les soldats Tchécoslovaques purent s’éclipser. Jan fut blessé au visage par des éclats de grenade. Il était onze heures, c’était le 27 mai 1942. C’était un fiasco.

Le 4 juin de la même année, l’équipe apprenait que Heydrich avait bel et bien succombé de ses blessures. Si l’heure eut pu être à la réjouissance et à la fête, il n’en fut rien, car tous escomptaient bien des représailles. Les SS mirent Prague à sac, et les sept soldats se réfugièrent en dernier recours dans l’église Saint-Cyrille-et-Méthode. Jarolsav apporta armes et munitions aux sept rescapés, et s’entretint seul avec Jan.

- Viens avec moi.
- Mon ami, nous voilà dans la parfaite situation inverse.
- Tu souhaites dont mourir ?
- N’est-ce pas ce que tu me reprochais en fuyant ?
- J’ai eu tort.
- Voilà qui me remonte le moral, Joroslav en personne admettant ses torts. Je mourrai l’honneur sauf. Tu le diras à Ada si mon nom n’a pas été jeté aux oubliettes.
- Jan, tu es père, d’une petite fille, Žofie.
- Je ne pourrai jamais me sentir digne d’elles si je t’accompagne. Nous sommes en sécurité ici pour le moment. Je reviendrai me faire aimer victorieux ou je serai regretté mort.
- Karel a trahi, Ata a été arrêté, ce n’est qu’une question d’heures avant qu’une armée ne vienne ici.

Jan et ses coéquipiers ne sortirent jamais vivants de l’église, préférant le suicide à leur capture. Plusieurs des personnes impliquées finirent elles aussi six pieds sous terre quand elles avaient la chance de quitter le monde d’une mort rapide, quant aux autres moins chanceux, ils furent déportés à Mauthausen pour une agonie lente et cruelle, comme il fut le cas d’Anna Letenská.


Au total, pas moins de treize mille personnes sont arrêtées en guise de représailles, et cinq mille trouvent la mort, arrachés à leur foyer, séparés, torturés, le plus souvent fusillés. Le 10 juin, six jours après la mort du chef de la Gestapo, les SS débarquent en nombre au village de Lidice, d’où sont originaires deux soldats du groupe Jindra. Les Nazis conduisent tous les hommes et adolescents près d’une ferme, où ils sont fusillés sous les yeux de leurs aimées. Quant aux femmes et aux enfants, ils sont déportés dans différents camps. Le 24 juin, c’est au tour du village de Ležáký, d’où la Gestapo localise l’existence de l’émetteur, chez Jaroslav.


Jaroslav, s’est levé tôt, aux premières lueurs du jour, lorsque la nuit, comme une amante insolente, refuse tout à fait de partir et laisse un voile bleuté et opaque sur le monde. Incapable de trouver le sommeil, il s’en est allé à cheval fouler la campagne. Le silence est roi entre chien et loup. Les derniers animaux sauvages arpentent les prés, tout à côté de la lisière des forêts et y bondissent au moindre bruit, redressant leur tête ornée de bois pour y délaisser les verts pâturages. La brume recouvre pensées fourmillantes et fourrés foisonnants, s’étendant jusqu’à l’horizon, nuages bas et humides, se mouvant imperceptiblement comme des algues flottantes dans un ondulant courant marin, et que dissipent les premiers rayons dorés du soleil. Jaroslav est tout en haut de la colline à présent, vestige d’une ancienne montagne érodée depuis des temps immémoriaux. C’est alors que les premiers bruits de la vie éclosent. Ce sont d’abord les craquements de l’herbe gelée dont les glaces fondent en crépitant, les premiers pépiements d’oiseaux et les premiers bourdonnements d’insectes, les petits cris aigus de quelques rongeurs et puis, loin en bas, les murmures des hommes, provenant du village. Le chant d’un coq, les battements du moulin dont les fers se mettent en branle. Les sons lui parviennent comme en mille échos amplifiés, provenant d’un autre monde, un autre que le sien, par réverbération. Échos déjà lointains, il entend le rire en cascade de la petite Žofie, et sa mère, sa chère sœur, au tempérament si doux et si fort, l’encourager de paroles exaltées. Il entend les fourneaux du boulanger, les premiers sabots du labeur frappant le sol figé d’hiver. Un petit tumulte agréable dont il se sent protecteur et observateur. À jamais condamné à en demeurer le gardien secret. Y a-t-il déjà eu sa place ? Il lui semble qu’il a toujours vécu en dedans de lui, ressentant, appréciant et haïssant, sans jamais être tout à fait capable de détenir un rôle actif. C’est un imposteur, prétendant exister quand tout en lui ne vit pas tout à fait. Parfois tout lui parait être un rêve, dont le sens et les enjeux ne revêtent que peu d’importance, puisqu’ils n’existent pas. Tout cela après tout, n’est qu’une vaste farce dont le genre humain en est l’atome. C’est un exercice qu’il est déroutant de faire : s’imaginer n’avoir rien appris, ne rien connaître et poser un œil neuf sur les agissements humains. Ce fourmillement stérile, ce peu de saveur, ces vies toutes semblables et courant après un but indistinct. Travailler, gagner de l’argent, dépasser sa condition, se reproduire, se détruire, communiquer et créer davantage, puis tout détruire à nouveau. Il est des entités, à un niveau cellulaire, qui s’emploient à exercer les mêmes pas de danse disgracieux : les virus. L’homme est à la terre ce que le virus est au corps. Un nuisible. S’il demande un effort que de faire cet exercice, pour Jaroslav, nul besoin de se forcer à prendre du recul, c’est un état naturel et constant, et il sent bien que là réside la différence.

Soudain, un mouvement attire son attention dans la périphérie de sa vision. En bas de la colline d’en face, de l’autre côté du village, s’alignent de sombres wagons noirs, crachotant une fumée grise. À mesure qu’ils s’approchent, l’étrange train révèle davantage de ses contours disparates. Ce sont des véhicules, certains plus petits, d’autres, des camionnettes, puis des chars. La Gestapo !
Son cheval sent le changement d’humeur et se cabre, inquiet, alors que Jaroslav ne quitte pas des yeux l’augure ténébreuse. Il donne un violent coup de jambe et dévale le sentier à vive allure, à rebrousse-chemin et à flanc arrière de colline. Dans son dos, il entend le premier coup de canon et presse davantage encore l’allure. Un silence de mort suspend le temps quelques secondes, puis les hurlements jaillissent, que suivent de près le tintamarre glaçant des mitrailleuses. C’est l’affolement. Jaroslav pense à Ada, Ada qui elle, vole, vibre et vit avec sincérité, qui sans doute comme tant d’autre était parvenue à saisir ce fil ténu et rare permettant de faire fi des incohérences humaines. Un fil, une liane fendant d’une puissance merveilleuse cette jungle désordonnée et miséreuse dans laquelle s’agitent les hommes égarés, cette liane parcourue de ce courant électrique et vivifiant traversant les âmes qui osent la saisir à pleines mains, leur offrant le privilège divin de se sentir appartenir au genre qui aime, qui s’émeut, qui crée, qui s’anime de joies et de tristesses enivrantes. Ce don, à la fin, de vivre l’instant présent, de se souvenir du passé avec la douceur poignante de la nostalgie, et d’espérer le futur avec la ferveur du nouveau-né.

Elle repose, les seins nus sur une table, les jambes écartées telles une marionnette lubrique, elle est criblée de balles et son corps tout juste vivant, son esprit tout juste assez conscient, lui permet encore de saisir l’affront d’une dernière souillure. Ses yeux sont presque tout à fait éteints, posés sur le corps qui gît, à ses pieds, de l’enfant dont le crâne explosé expose les grumeaux épars d’une cervelle toute rose. Jaroslav perd pied, saisit sa carabine et tue, tue tout ce qui s’engonce dans cet uniforme guindé. Il avance, Dieu tout puissant infligeant sa sentence implacable, ne sentant ni les balles ni le feu, tirant en mesure, sans relâche, jusqu’à ce que ses jambes ploient. Halluciné, ses yeux captent les mouvements infernaux des flammes embrasant les maisons, alors que son corps est jeté, élément vivant devenu objet, ajouté à la pile grandissante matières humaniformes.


Là… c’est fini.
Plus besoin de jouer la comédie. C’était fatigant à la fin, cette malédiction de comprendre, comme un auteur décrivant les mots d’une autre vie sans jamais l’avoir vécue, comme une langue sans papille, digérant sans apprécier, sans jamais pouvoir expérimenter. Puis une forme, alors que la vie le quitte, s’allonge et se distend devant lui. Et sa langue enfin reconnait le goût du fer. Tout espoir n’est peut-être pas perdu.



2026


Un siècle presque de démesure et de boucherie. Trancher, lacérer, découper, dévorer, démembrer, vider. Jaroslav n’est plus que la main qui abat, le prolongement organique du donneur d’ordre. Jaroslav est chien. Éduqué pour l’attaque, enragé, et Voltchenkov en est le maître. Le remord, la compassion, la tendresse, autant de mots sans substances qu’il ne reconnait pas. Il n’est plus que le spectre de l’ombre qu’il fut. Aucun son ne vient accrocher les cordes sensibles de sa mémoire. Aucun. Il répond tel un automate « oui » « c’est déjà fait » « bien » « compris » « affirmatif ». Il accompagne et va où on le lui demande et ne réagit qu’à son nom.

Puis… comme tournant le dos à la lumière du jour dans une grotte profonde et noire, un souffle, un murmure, une mélodie, le pousse une nuit à tourner la tête et à risquer un regard au dehors. Lentement, un mot résonne, un rire lui décroche un rictus, puis une phrase s’articule en lui et rend une fraction de seconde à peine les couleurs à sa vision grise. Le rideau se lève, si graduellement, imperceptiblement, qu’il lui est impossible de saisir le moment exact où il ne devine plus seulement les contours de son environnement, mais les voit clairement. Quelque chose a claironné à son oreille sourde, une musique qu’il comprend et qui comme une alarme, a éveillé sa conscience. Il voit le divan rouge, la cheminée crépitante, la chevelure brune et le visage, si animé, le frappe en plein cœur. Mais ! Qu’est-ce ? Cette sensation gluante et fraîche sur la joue : son œil pleure-t-il ? Il efface rapidement le sillon sanglant et fixe toute la soirée durant cette scandaleuse créature. Car qui est-elle enfin, pour le tirer d’un si long trépas ?
Suite à cette soirée, il se met à se souvenir. Et de son prodigieux cerveau s’écoulent les mots et leur pouvoir évocateur. Sans mot, nulle existence. Il s’aperçoit qu’il n’en a pas perdu l’usage, et même, une myriade lui vient naturellement à l’esprit, il voit Ada, il voit Jan, son père, la guerre. C’est pire encore à chaque fois qu’il aperçoit la démone. Le supplice enfin, est encore le pli délicieux, vertigineux que provoque la seule vision de sa bouche qui s’étire, s’étire encore et encore. Y a-t-il une limite à ce sourire ? La voir rire déchaine en lui les plus vifs tourments. Une nuit, une brève seconde, elle ne semble plus s’adresser à Dimitri mais le regarde lui, curieuse, et là surgit le signe, aussi bref que l’est sa lueur taquine au fond des yeux : sa commissure lui offre le plus fugace des sourires.

- Toi, garde : accompagne-moi à mes appartements.

Elle ordonne et il obtempère. Il marche le corps tendu et droit. Il ne sait plus faire. Il est rigide comme le marbre. Elle le fait entrer, il semble qu’elle se moque un peu. Elle se défait de ses apparats et se prélasse. Il se tient droit et idiot, ne se risquerait pas à un regard, préférant la morgue soldatesque au profond désarroi qu’elle pourrait instiguer en lui.

- Jaroslav… tu t’es oublié depuis bien longtemps, dit-elle un brin goguenard. Le constat est dressé, elle sait. Son prénom dans sa bouche, autant que son étonnante perspicacité, ne fait que raviver la plaie.

Ainsi, commença leur passionnante bien que fragile union. Des exhortations de la belle, ne souffrant pas l’évasion, naquirent de véritables débats enfiévrés. Elle était bienveillance et indulgence quand Jaroslav était colère et fatalisme. Non les humains ne méritaient pas qu’on s’apitoie, qu’on consente à en protéger le miracle. Il fallait le reconnaître : à peine se voient-ils confié un secret inestimable, qu’ils tentent déjà de le mettre à profit en saccageant tout. Ils sont avides, aliénés par leur nouveau Dieu l’économie et la croissance. Ils sont encore et toujours responsables de leur propre anéantissement. Eux vampires, n’avaient qu’à observer et ne surtout pas agir. Leur bêtise n’avait d’égale que leur arrogance et aurait raison d'eux. D’abord annihilant les différences entre eux, puis condamnant les religions minoritaires, puis comble de l’absurde : dissoudre peu à peu les richesses de leur planète, qui suffoquant sous l’invasion du parasite, ne pourrait bientôt plus subvenir à leurs besoins primaires. Et enfin : exploitant les vampires, en croyant bon de s'approprier les vertus thaumaturgiques de leur sève ! Qu’ils se noient eux-mêmes, que diable!, dans la mélasse de leur déjection nauséabonde ! La guerre éclate enfin, une énième. Vois-tu, je te l’avais bien dit. Mais elle butte toujours et refuse obstinément de se calquer sur ses opinions.

Elle lui échappait.

- Tu peux tromper le monde, y compris toi-même, Jaroslav, mais je te vois tel que tu es vraiment.
- Quoi ?, envoie-t-il injurieux.
- Un enfant.

Il la considéra sans mots dire. Ses yeux bleus iridescents déshabillant presque malgré lui la silhouette, le sublime pétillement du regard, le magnétisme impérieux de cette apparition fantastique.

- L’ennui, ajoute-elle d’une voix chaude, c’est que tu es un enfant… pris dans les traits d’un homme, très… très… séduisant.

Et son visage s’adoucit, il s’approche, la contemple encore un instant et l’enserre de ses bras tendres. Pendant une minute suspendue, le temps s’arrête et de leurs deux corps se touchant, se diffuse une vague de quiétude bienvenue. Une félicité aussi brutale que libératrice. Wanda a le pouvoir, que ne détient nulle autre, de lui transmettre cette énergie de vie qu’il n’a jamais fait que comprendre sans en ressentir les tressaillements. Qu’il est bon de se torturer ainsi, le cœur à vif, à découvert, s’étranglant de tant d’élans. Un soupir aussi rédempteur qu’il est bref, rendant caduque le moindre motif de dispute. C’en est si troublant, si insupportable, que le corps en demande plus, souhaitant se mêler dans les chairs, s’approcher plus près encore que la limite des corps ne le permet. C’est insuffisant, frustrant, restrictif, cette loi de la physique. Alors, il n’y a plus que l’amour et le sang pour réaliser ce semblant d’union transcendantale, pour franchir cette barrière inapte.

Une dispute encore, alors que les enragés deviennent le nouveau cancer d’une planète à bout de force, produits des errances crétines de l’humanité, et Jaroslav part furieux. Il combat, tue tout ce qui lui passe sous la main, humains compris. Du fond de ses entrailles, il éructe des grognements animaux. Sa main saisit un cou, il presse de sa force prodigieuse et le sang gicle sur son visage défiguré par la folie, quand soudain, il croise son regard réprobateur, le noir de ses yeux cinglants comme une gifle. Insolent, il plante ses crocs, et elle disparait.

La rage, le désœuvrement, reprennent possession de son être. Une ire toute dirigée contre lui, le prédateur dont les agissements sont aussi préjudiciables que ceux issus des êtres qu’il exècre. L’espèce humaine et sa fatale condition ne lui auront jamais autant collé à la peau. Quelle infortune ! Incapable de se raisonner, de s’avouer ses dissonances, c’est sur elle, elle seule, qu’est reportée sa terrible colère.



2060



Jaroslav pousse le vice, aspiré dans une infernale tourmente, et se met en tête de se choisir une infante. Celle-ci naitrait dans le sang, et n’aurait d’autre choix que de l’aimer et d’être d’accord en tout. Elle serait la compagne idéale. Vicieuse et tendre. Enfant démon, catastrophe faite femme. Il la voulait capricieuse, sanguinaire, insatiable, et soumise. Il prend son temps, le monde ne lui a jamais paru si riche de promesse. Il furète, s’arrête et reprend sa quête, plusieurs nuits durant, il la cherche. Puis, son œil impudique s’accroche sur sa bouche, pleine, charnue, sur l’opale de son visage et sur son cou gracile. Sa crinière d’ébène glisse et ondule sous le moindre de ses gestes indolents. Ce qu’il prenait de loin pour un reflet se meut différemment, alors sur son visage blême, s’imprime le plus carnassier des sourires.

De l’une à l’autre, Sa'chenka ou Daria, son cœur balance. Il expérimente, dans un odieux jeu macabre. Il les enferme toutes deux dans une geôle, les jauge, hasardant quelques mises en scène d’épouvante, puis observe, homme de science. Il a tout le temps et il profite, faisant durer le plaisir. Son choix se porte sur elle, Daria. Alors, sa paire ne devient plus que l’outil de son dessein. Il faut pour parvenir à mettre sur pied son grand projet, anéantir tout lien la retenant à son passé, briser le fil, la liane tant honnie porteuse de vie, qui s’était refusée à lui depuis toujours. Sa'chenka brûlée, Sa'chenka disséquée, un ongle, un doigt, un œil, sa langue, son scalp jeté aux rats. Sa'chenka, monceau tiède de chair à vif, ruisseau grotesque vermillon. Et enfin, le dernier trait de pinceau marquant l’achèvement de son œuvre grandiose : il la laisse, elle, son joyau brut, participer et apposer sa signature, le coup de grâce : elle étouffe entre ses mains le dernier souffle de vie du corps titubant. Climax, maestro !

Têtue, ingrate bourrique, éternelle déception. Il avait essayé l’humiliation, la tentation, la tyrannie et dans ses moments les plus contrits, la tendresse aussi, mais rien n’y faisait. Daria restait l’immuable Daria, la terne et mélancolique vampire confinée dans son inatteignable tour silencieuse. Princesse désabusée d’Anderson, petite fille aux allumettes, petite sirène consumée de chagrin désintégrée en écume de mer. Raiponce, Raiponce, de tes cheveux fais une chaînette que je m’y pende.

- Tu me rends irascible, pourquoi s’obstiner Daria ?

C’est un terrible gâchis. Elle est pourtant son œuvre, ses propres couleurs hissées sur un canevas humain et insipide. Il tempête et bouillonne, cela n’a de bon qu’attiser sa cruauté.

- Ah enfermée entre quatre murs, c’est si poétique, si mystérieux ! Très bien, si tu te refuses à embrasser l’inestimable don, reste donc claquemurée.


Des jours à l’enfermer, sans nourriture. Il ne daigne même pas la voir, la seule vue de la porte blindée le met en rage. Une semaine et sa colère descend, il est prêt à la recueillir, petit oiseau tombé du nid, elle serait docile. Il ouvre et constate, excédé, que la cage de fortune est vide.



2261


Faut-il, après tant d’années de vie, se voir encore assiéger par le doute ? Qui était-il, enfin ?
L’insaisissable protecteur omniscient ? Le juste et impartial ? Le monstre à tête d’homme ? L’amoureux délivré ? Le décérébré homme de main ? Le Sire rogue ? L’impitoyable cerbère ?

Quand sa lointaine humanité réprouve son actuelle monstruosité. Quand son seul amour ne veut plus que le punir pour ses indigences par son absence. Quant le sang de son sang craint sa propre avidité vorace. Quant sa pensée d’homme ne souffre plus d’être le rouage criminel d’une machine démagogique. Assez. Il ne sera plus l’extension mécanique d’une pensée politique.

Ultime insolence faite à l’encontre du maitre. Jaroslav est homme qui économise ses mots, leur préférant le message acté de sa transfiguration.

Ramasse dont les débris de ma dernière bravade ô Roi de New Riverlake.




2387


Le temps a fait son œuvre et la colère s’est apaisée. Loin de se sentir touché par une grâce miséricordieuse, les véhémentes amertumes se sont muées en indifférence circonspecte. Il lui fallut deux vies d’homme pour parvenir à s’échapper des hauts remparts de son étroitesse d’esprit et être pleinement maître de ses moyens. Il trouve - somme toute relative - son bonheur dans l’épanouissement de son commerce, satisfaisant par-là ses besoins d’obédience et de chair. De l’avis de ses subalternes et courtisans, son apathie et ses traits placides en font un être impalpable, au mieux en résulte l’image d’un despote que son froid contrôle rend appréciable.

Il est connu de tous à New Bellingham, et sa notoriété lui sied. Bien qu’informellement, il lui arrive d’être consulté pour gérer certaines affaires. On apprécie chez lui les manières éloquentes d’un franc parler qui n’en a pas l’air.

De cet équilibre de vie naquit le désir de se frotter de nouveaux à d’anciennes accointances, à New Abbotsford. Bien qu’il eût dans l’idée d’étendre son commerce internationalement de son propre chef, Jaroslav se vit forcé de s’associer avec Dorian Lockwood pour reprendre l’Oasis Pleasure. De prime abord et considérant le caractère peu collet monté dudit personnage, Jaroslav ne prit pas la nouvelle de bon aloi. Mais force est de constater que l’énergumène n’est pas un désagrément au business. S’il reste impassible devant les fantaisies de son acolyte de fortune, est né de leur fructueuses affaires, une forme – compassée certes, mais indéniable – de respect.


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20.12.19 0:24

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
Merci à vous deux ! <3
@Dorian Lockwood j'ai ajouté une petite partie nous concernant, tout à la fin, dis-moi si tout est bon pour toi ou si tu préfères que nous en rediscutions.

Ho papounet Dimitri ! À ce sujet, je n'ai pas trop développé leur relation. Si ça venait à manquer, je me réjouirai d'ajouter quelques lignes. Il faut dire que ma fiche est assez succincte. Arrow

Merci à Wanda pour avoir checké, lu, approuvé de son sceau le plus reluisant les quelques répliques de son beau personnage.

@Daria Vasily je n'ai pas fait intervenir Daria. Je me suis tenu à ce que développait ta fiche en l'écrivant du point de vue de Jaroslav. J'espère que cela te conviendra, dans le cas contraire, je serai très heureuse d'en discuter avec toi, ma fille préférée.

Oh, je préfère préciser, afin d'éviter de me trainer la réputation d'une fieffé feignance -essayez de le répéter trois fois très vite - que je me suis permis de ne pas réécrire la description du caractère de Jaroslav. D'une part je pense (j'espère) m'y être assez fidèlement tenue, puis je ne voyais pas quoi ajouter d'autre. Mais s'il faut réécrire, moi, j'obéis.


Sans cela, je pense avoir terminé ma fiche, à part un détail peut-être sur la catégorie dudit vampire, 3 ou 4 ?

PS : et enfin, j'espère, de tout cœur, que la lecture de la fiche ne sera pas une corvée. J'ai conscience de sa vertigineuse longueur et d'avoir inhabituellement beaucoup décri la vie humaine de Jaroslav. Je n'en ai moi même pas l'habitude, mais le personnage m'ayant inspirée, puis les recherches sur la seconde guerre mondiale ayant gravement alimenté l'enthousiasme quant au personnage. C'était trop tentant oups
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20.12.19 0:38

Invité
Anonymous
Invité
Ooooooh le dernier grand frère mamour
C'est super de t'avoir ici ! Surtout que d'après ce que j'ai pu lire, ta plume est vraiment superbe coeur1
Je finis de bouquiner (oui bon c'est peut-être un peu exagéré mais finalement pas tant que ça mdr) ta fiche demain et je t'envoie un mp pour qu'on voit notre lien !

Dans tous les cas je te souhaite la bienvenue par ici et sache que pour Khaterina y a pas vraiment de moutons noirs, juste des moutons tout doux keur5
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20.12.19 0:52

Invité
Anonymous
Invité
Je guettais l'arrivée du deuxième message pour pouvoir te souhaiter la bienvenue comme il se doit... Comment exprimer mon enthousiasme après la lecture de cette fiche ? Je suis absolument subjuguée par tout ce que je viens de parcourir, l'écriture est d'une telle finesse, d'une telle richesse... Sublime, absolument sublime.

Je suis de fait on ne peut plus honorée de te voir incarner mon scénario. Il est entre d'excellentes mains... Je ne le voyais plus arriver mais cette si longue attente aura vraiment fini par payer. Je suis comblée !

J'ai vraiment hâte de voir Jaroslav évoluer en rp. Ta présence sur LRTH ravira toute la communauté, j'en mets d’ores et déjà ma main à couper ! (bam, direct ouais)

Merci pour ce bijou. Bienvenue parmi nous donc, je t'envoie rapidement un MP pour que nous discutions ensemble liens, anecdotes passées etc etc... (et que j'approfondisse un peu mon propos sur ta fiche luv j'ai encore des compliments à te faire, je crois...  out )


Si l'on en juge par la qualité et la longueur de ton histoire, il semble peu probable que l'on t'attribue une telle réputation... Sois rassurée: tout est absolument parfait.

La partie qui concerne Daria est...   keur3

*s'en retourne à son état de béatitude*  

ps: la lecture était loin d'être une corvée !
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20.12.19 1:15

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
Ahahahah Khaterina, je ne m'en offusque pas, merciii, à très vite par MP alors !  hearts

Daria... je suis... j'suis... suis... j'me suis fait tout p'tit devant une... bah voilà ! À peine arrivée qu'elle me ferme déjà le caquet si c'est pas malhonnête ça.  boude

Sérieusement je suis mais alors HEUREUSE que ce soit à la hauteur, submergée de joie, voilà tout. Et un peu intimidée même, dis donc.

Si vous saviez, ça fait une semaine que je guette, priant pour qu'un Jaroslav du même nom ne s'inscrive pas tant j'avais flashé sur le bonhomme, que j'écris par intermittence entre les recherches et la lecture d'à peu près tout : vos fiches, les annexes, les chapitres, ça fait presque dix ans que je n'ai pas été sur un forum, presque autant de temps que ça me démange sévère et un mois que j'écume le web à la recherche du Graal, du fofo qui me ferait pousser des ailes. pig

Alors bref, que du bonheur !

* rejoins Daria aux pays d'la béatitude en lui rapportant sa mimine - quand même - *
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20.12.19 7:47

Invité
Anonymous
Invité
Quel régal, cette fiche ! eyesheart  J'ai pris un incroyable plaisir à te lire.
Je suis, moi aussi, joie de savoir ce personnage entre de si bonnes mains ! Absolument ravie pour Daria qui attendait depuis si longtemps son créateur, qu'elle avait pris soin de composer de la meilleure des manières, aussi cruel soit-il. oups Daria a plutôt intérêt à rester planquée dans son marais gne
Quant à Wanda... J'ai hâte que les anciens amants se croisent à nouveau par ici. hinhin

Et très, très hâte de voir le dernier Voltchenkov attendu arriver au milieu de cette grande famille déjà bien trop au goût de Wanda installée dans la Cité... pray
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20.12.19 8:56

Invité
Anonymous
Invité
Bienvenue parmi nous *.* J'ai pas encore eu le temps de me pencher sur ta fiche, mais j'ai hâte vu tous les commentaires élogieux à son égard ! luv Je t'envoie un MP au plus vite pour qu'on fignole notre lien. hinhin Je te confirme qu'il s’agit bien d'un vampire de type 4 et pour le caractère aucun soucis, ne t'inquiète pas. :)
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20.12.19 14:26

Invité
Anonymous
Invité
Le frangin onfire onfire onfire onfire onfire

Tout comme notre Reine, je n'ai pas encore eu le temps de me pencher sur ta fiche (et mon mal de crâne ne m'aide acuellement pas, mais on s'en fou), mais promis, je m'y attaquerai et je t'enverrais un petit MP pour qu'on discute de notre lien oups
En tout cas, je te souhaite la bienvenue, je suis super heureux de voir que les Voltchenkov se font de plus en plus nombreux *.* J'espère que tu te plairas parmi nous canard
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20.12.19 14:29

Le Destin
Jaroslav Zelivský Giphy
"Ab origine fidelis."

֎ Faciem : Sans visage
֎ Diem natalis : 0000 - Originel
֎ Officium : Bourreau
֎ Locus : En tous lieux
֎ Infants : Toutes âmes immortelles
֎ Proprietas : Toutes âmes mortelles
֎ Nuntium : 1237
֎ Adventus : 28/11/2017
Jaroslav Zelivský Tumblr_pnobr9zamJ1sognhno8_r1_400
Le Destin

Bienvenue à NewAbbotsford
@Jaroslav Zelivský

En voilà un buveur de sang redoutable... Nul doute qu'il saura repousser les assauts de ses ennemis par la seule force de son esprit.

Certains Voltchenkov ne verront sans doute pas ton retour d'un très bon oeil... Le Destin est taquin et semble avoir voulu vous réunir à NA...

Qui sait ce qu'il adviendra de ces retrouvailles ?

Un conseil: veille à te faire des alliés... Le "grand monde" n'est-il pas le spectacle des plus grandes improbités ? Sois sur tes gardes, tu es déjà sur l'échiquier...

Note utile: compte tenu des fonctions que tu es amené à occuper à l'OP, tu rejoindras le groupe des vampires de la cité et non celui des vampires solitaires.


Tu l'as fait !  Tu es enfin, officiellement, parmi nous ! Nous allons dans la foulée t'attribuer un rang, t'ajouter au groupe qui correspond à ton personnage, ajouter ton avatar au bottin, puis déplacer ta fiche dans la section des validées.  

En ce qui te concerne tu as plus qu'à aller jeter un coup d’œil dans ces sections afin de pouvoir te lancer pleinement dans le rp !
remplir ton profil, parce que c'est toujours plus agréable  
aller jeter un œil du côté des différents registres du forum afin de recenser ton perso et voir avec qui tu peux te trouver des liens facilement.    
en parlant de lien ! Te créer une fiche, c'est pas toujours drôle à remplir mais c'est indispensable.  
tu peux aussi aller jeter un coup d’œil au marché des horreurs, il y a tout un tas de chose à chiner  
et pourquoi pas concocter un petit scénario  
En ce qui concerne le RP, n'hésite pas à étoffer l'histoire de ton personnage en lui créant si tu le souhaites un journal intime, sous la forme qui te plaira !

Bien entendu le flood et les jeux sont grands ouverts.  



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