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A difficult man [Swansea]



23.10.22 11:25

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Ce n'était pas agréable de voir Aloysius poussé dans un tel désespoir. Aiguillonné par l'échappée du sang à l'air libre, tous les sens à vif à la perspective d'un affrontement physique, Tommen l'imagina un instant ouvrir une gueule pleine de crocs et lui infliger une morsure.
Sa colère pouvait-elle aller jusqu'à le détruire ? Etait-ce là le rôle que le vampire était venu jouer dans sa vie ? Et supporterait-il de le voir s'avilir ainsi jusqu'à la bête sauvage ? Il se sentait mal, et la plaie qu'il avait reçue n'y était pour rien. Et pourtant il ne regrettait pas d'être venu jusqu'ici. Sa place, puisqu'on en parlait, était ici et nulle part ailleurs.

Il pesa ses paroles avant de poursuivre, son regard errant rapidement sur les environs. Mais leur affrontement n'avait attiré l'attention de personne. Ils auraient pu s'entretuer, et personne ne serait intervenu. Comme au fond des bois. Le regard glacé de la lune, les oiseaux inaccessibles au sommet des branches qui détournent les yeux, et attendent de pouvoir venir cueillir les objets scintillants au long de leurs carcasses, quand le danger serait passé.

Même un Sauvage n'était jamais uniquement cela. C'est ce qu'il aurait aimé exprimer. Mais l'adrénaline était trop haute dans son système pour invoquer la philosophie, et de toute façon, quelque chose lui disait qu'il ne serait pas entendu.

"Je suis la Cité. Si vous croyez que vous n'avez pas besoin d'elle, et qu'elle n'a pas besoin de vous, alors vous êtes libre de me faire disparaître. A quoi bon imposer ma présence à d'autres si je ne sers à rien ? Vous êtes ma première tentative et en cas d'échec, ma dernière."

Sa voix était nouée. Il se reprit, serrant sa main contre lui pour tenter de sortir de cet état combatif où il plongeait malgré lui. Son regard était rivé au sol et il acceptait le destin qui serait déployé devant lui, il suivrait cette voie comme il avait suivi toutes les autres, mais le jugement qu'il appelait était un jugement sur l'oeuvre entière de sa vie et les justifications de son éternité. Il ne pouvait pas l'entendre à la légère et jouer l'indifférence, même s'il aurait réellement aimé pouvoir revenir à son attitude détachée, qui le protégeait si bien dans sa vie habituelle. Il était sorti de sa vie habituelle et quoi qu'il arrive désormais, il ne pourrait plus revenir en arrière, en direction de ce confort solitaire qu'il avait résolument abandonné.                        

"Mais ce serait une erreur et vous le comprendrez un jour. Vous étiez en sécurité auprès de moi, et ma conscience était en sécurité auprès de vous, et nous aurions réellement pu faire mieux."

Avec un sourire, il tendit sa main blessée. Il pouvait lui prendre son arme à ce point et la retourner contre lui, Swansea avait baissé les bras. Il pouvait le capturer comme une proie. Mais ce n'était pas ce qu'il voulait voir. Il voulait regagner le logement comme ils l'avaient quitté, en voyageant paisiblement à travers les galeries souterraines, ou pas du tout.

"Vous pouvez commettre cette erreur. Mathématiquement, rien ne vous en empêche. En ce moment, vous êtes libre, et tous vos choix après cet instant seront des prolongements de cette liberté."
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01.11.22 21:33

Aloysius Swansea
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֎ Diem natalis : Libre.
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »






Le malaise du conseiller était visible jusque dans sa gestuelle - Était-ce parce qu'il comprenait enfin que la situation, définitivement, lui échappait ? Qu'il suffisait d'un signe du sauvage pour que les gardes, en bas, se ramènent et lui sautent dessus ? Ceux-ci étaient armés jusqu'aux dents ; leur attaque ne serait pas aussi douce que celle portée par Aloysius. Camés iraient jusqu'à la destruction de l'intrus, quitte à subir des pertes dans leur rang. « J'aimerais pouvoir dire que vous n'avez rien à voir avec cette cité de despotes et que vous valez mieux qu'elle, mais je ne vous connais pas assez. » Il extirpa de sa poche un mouchoir en tissu, s'approcha du vampire et noua l'étoffe autour de cette main blessée qui lui était tendue en guise d'invitation. Cela lui servirait de pansement temporaire, en attendant que la plaie profonde cicatrise. Processus ne tarderait pas, puisque les vampires étaient ainsi fait.


« Si en ce moment je suis libre, en acceptant de vous suivre je ne le serais plus. Il se détourna. Une fois rentrés à la crypte, vous vous empresseriez de verrouiller toutes les portes. » Il s'employa à décrocher une à une les planches de bois qui obstruaient une ouverture et cela ne fut pas difficile car tout était vétuste. Une brise froide s'engouffra dans la pièce où ils se trouvaient, malmena flammèche de la lampe. « Cessez d'être si obtus en voulant vous cantonner à une unique tentative et réessayez ; Vous en êtes capable. Il est temps de clôturer ce chapitre et d'en commencer un autre, dans lequel vous pourrez faire mieux, comme vous dites. Et sans lui. Il abrégea ; Maintenant, partez. C'est ce que vous avez de mieux à faire. Ils arrivent. » Il gagna le couloir, héla semblables au rez-de-chaussée. Lorsqu'il prononça le mot "vampire", tous s'activèrent. Les plus aguerris s'emparèrent de leurs armes, montèrent l'escalier quatre à quatre. Quant aux autres, ils se terrèrent dans un coin, la goule déformée par la peur ; Le loup rodait dans la bergerie.

Nocturne aurait du prendre ses jambes à son cou pour fuir la multitude qui arrivait, mais il n'en fit rien et cela contraria le solitaire. Dans un grondement, Swansea encouragea Hodgkin à s'éclipser au plus vite. Car c'était là le but de sa manoeuvre ; Générer le danger pour que l'immortel se retire ; « Qu'est ce que vous attendez, foutez le camp ! » Les premiers guerriers apparurent dans l'encadrement de la porte, la rage au faciès, les armes aux poings. Ils dévisagèrent colosse tout drapé de noir. « Crevez moi cette charogne ! » Ils chargèrent.




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« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

by Wiise
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01.11.22 23:55

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Ce n'était pas une trahison, n'est-ce pas ? C'était un test. Tommen n'était pas seulement obtus, il avait les outils de raisonnement pour se justifier son entêtement à travers tout ce qui pouvait pleuvoir de catastrophes. Sa main indemne ramena celle, blessée et pansée pour ainsi dire dans le même mouvement, contre sa poitrine comme un gage sacré sur lequel il fondait sa certitude. Il se retrancha en lui-même, loin des mots prononcés et de l'énième adieu qui lui était réclamé. Ce n'était pas une trahison, c'était un dernier pont à brûler.

Il ne prit même pas la peine de regarder arriver les corps sans intérêt derrière lui. Ils étaient déjà morts, autant d'Enragés à ses yeux. Au dernier moment seulement, il virevolta en lançant au travers du groupe ce qui ressemblait au revers de la patte d'un fauve, arquant son corps dont chaque muscle s'était tendu comme un ressort, dans le réflexe instantané de la créature qui refuse de mourir.

Le léger tranchant de ses ongles suffisait à faire de ce geste un coup de sabre. Les veines ouvertes projetèrent un torrent de sang clair, vicié de substances diverses, à en repeindre les murs crasseux. Les dents se plantèrent ensuite. Le temps avait ralenti, c'était une danse qui exigeait une attention absolue aux détails, et ils s'enchaînaient, articulés à la perfection. Les silhouettes, les unes après les autres, se changeaient en fragments soulevés par la violence des chocs dans un vol erratique, au milieu de nuées de gouttes scintillantes. Dans un dernier craquement d'os, un crâne se brisa entre les mains du vampire, qui n'avait pas eu la patience de cibler l'attache fragile de la nuque.

Une bonne chose de faite. Il ferma les yeux un instant. Tout devait donc toujours finir ainsi... Mais il ravala son mal-être, qu'il aurait jugé indécent en pareille circonstance.

Les survivants de la première charge s'étaient pour ainsi dire piétinés en fuyant, et ne donnaient pas signe pour le moment de revenir à l'assaut. En revanche, ils méditaient sans doute une solution radicale à base de feu, sur la même longueur d'ondes que les paysans de Sankebetsu lorsque l'ours sortait du bois. Tommen réalisa soudain que la menace était, sinon passée, du moins suspendue, et lâcha le corps qu'il tenait. La carcasse disloquée comme un pantin désarticulé tomba à ses pieds, en une pose absurde.

Pourtant, ces êtres n'étaient pas ses ennemis. Il les aurait défendus face à l'armée qui campait au-dehors des murs. Ils avaient été présomptueux et ils s'étaient brisés sur les angles de sa falaise, voilà tout ; et il leur en tenait légèrement rancune, parce qu'il aurait préféré pouvoir les épargner.

Bien que plus personne ne soit plus là pour entendre sa répartie, il cracha dans un sifflement de félin offensé, à l'encontre de ces mécréants qui s'étaient imaginés pouvoir rivaliser avec la Nuit elle-même :

"Les charognes ne meurent pas."

Les derniers frissons d'agonie s'éteignirent, et le silence retomba. La nuit, cape chaude et frémissante, morte et vive à la fois, intacte.

Il se tourna vers Swansea, étonné de le trouver encore là, favorablement impressionné par cette surprise, en un sens, mais cette immobilité devait être due à une forme d'hypnose traumatique qui n'aurait rien de positif, ni pour l'un ni pour l'autre. Du moins, ils étaient encore debout, eux, contrairement au reste de la misérable troupe.
La tenue noire était luisante de sang frais. En ce moment une rivière n'aurait pas été de refus.

"Eh bien vous me connaissez, maintenant. Que pensez-vous de moi ?"

Sans doute pas qu'il était sage de le suivre. Mais peut-être, qu'il valait mieux le garder calme et paisible désormais.
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20.11.22 23:17

Aloysius Swansea
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »





Tout alla très vite et les images, horrifiques, s'imprimèrent dans ses rétines. Le carnage, inouï, le ramena vingt huit ans en arrière, lorsque les siens périrent face aux cabots de New Bellingham. Avec la même violence et la même profusion de sang. « Arrêtez !  »  Implora t-il, s'adressant autant au vampire, qu'aux hommes qui se ruaient vers la mort. Il tenta de rattraper l'un des sauvages pour le retenir, mais d'un coup de coude, l'autre le repoussa. « Je vous en prie ! » Supplia t-il  une nouvelle fois. Personne ne fit cas de ses paroles. Et Nosferatu réduit à néant la première escouade.

Swansea, frappé de stupeur, baissa les yeux sur les cadavres amoncelés, sur ces visages qui affichaient des grimaces de douleur figées. Il y avait de l'hémoglobine partout, jusque sur sa propre trogne et peu à peu, une odeur ferreuse, écoeurante, envahit la pièce. L'enregistré choqué s'appuya contre le mur le plus proche. Porta une main tremblante devant sa bouche, prêt à retenir une éventuelle vague de nausée. Tous ces morts... C'était de sa faute. Il était l'instigateur involontaire de ce massacre et de toutes ces vies sacrifiées au nom de son besoin de liberté. Qu'est ce que tu as fait, Swansea ?

"Eh bien vous me connaissez, maintenant. Que pensez-vous de moi ?" Ses orbes se posèrent sur le nocturne et il le regarda comme s'il s'agissait d'un monstre. Il mit du temps avant de lui répondre, d'une voix lourde de colère, imprégnée de cette souffrance intolérable qu'il éprouvait alors ;  « Que finalement, vous ne valez pas mieux que les autres. Vous êtes bien tous pareils. »

Et voilà que d'autres sauvages pointèrent le bout de leur nez, armés cette fois de torches. Al' s'interposa, barrant le passage aux mortels assoiffés de vengeance ;  « N'en faites rien, si vous ne voulez pas finir comme eux. » Leur intima t-il, tout en désignant d'un hochement de tête les carcasses qui jonchaient le sol.  « Je m'en occupe.  »

Et c'est la mort dans l'âme que l'enregistré s'empara de son baluchon. Récupéra son poignard personnalisé qu'il serra dans son poing - Il hésita à planter Hodgkin, mais ce à quoi il venait d'assister l'en dissuada.  « Vous en avez assez fait.. Partons d'ici.  » Décréta t-il d'une voix éteinte, tandis qu'il rangeait sa lame dans sa besace toute imprégnée de rouge. Tête basse et sans un regard en arrière, il emprunta la direction de la sortie, passant devant ses semblables qui se contrôlaient avec peine ; Ceux-ci n'avaient qu'une envie : bousiller l'hématophage, pourtant trop fort pour eux.

Vraiment, il fallait qu'ils sortent, avant que la situation ne dérape à nouveau.



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21.11.22 16:05

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L'odeur du sang était partout, le fourmillement de l'effort accompli rampait dans chaque muscle et le vampire avait soif. Tout cela, inutile de le souligner. Un regard fixe, un pas mécanique, une attention acérée au moindre détail, un masque impassible. Il fallait retrouver le contrôle. Il ne fallait plus jamais le lâcher.
Que lui aurait dit Lady Rodgers ?
Aucun conseil utile, c'était à craindre.
Qu'il avait raison de s'amuser.
Qu'il avait gagné.
Qu'il aurait mérité une bonne bouteille en rentrant.

Pendant un long moment, la marche fut silencieuse. Les regards d'horreur et de haine émaillaient cette promenade comme l'auraient fait, en forêt, les yeux sans émotion des bêtes et les clignements lointains des étoiles. Le Conseiller ne se sentait pas en danger. Ils n'étaient pas si nombreux que ça, surtout dans ces espaces contraints par une architecture ravagée, qui lui offrait l'avantage de supports pour ses déplacements et les bloquait de mille pièges disséminés dans l'ombre. Ils étaient démunis, désorganisés, aussi apeurés que féroces, et tellement fragiles. Et Swansea également était l'un d'entre eux, plus que jamais. Tous pareils ?

"Vous en aviez douté ? Que je sois comme les autres ?"

Ce furent les premiers mots prononcés, une fois échappés à la rumeur sourde de l'envie de meurtre et revenus au silence pesant de l'extérieur. Une question franche, presque candide, un étonnement sincère et en même temps, cette prudence palpable qui consistait à éviter de très loin le sujet sensible : le massacre qu'il venait de commettre. En légitime défense, certes, mais il ne pouvait plus accuser ses victimes de quoi que ce soit. Non seulement il aurait trouvé cela indécent, mais son interlocuteur mortel aurait probablement explosé, sans avoir à user pour cela d'une mine de la Zone de la Mort.

Que faire, maintenant ? La nuit était rouge. La Cité ne trouverait plus grâce aux yeux du fuyard. C'était, désormais et pour de bon, son prisonnier. Et cette fois, plus de paradoxe ou de malentendu : Tommen savait très bien quel était ce sentiment. C'était son plus lointain souvenir.

Et encore aujourd'hui il n'avait pas besoin d'un lit pour dormir, on lui avait soutenu que cela valait la peine de traverser une flaque de sang pour dormir dans un lit entre quatre murs et il n'avait jamais pu admettre cette idée. Il dormait contre la pierre froide, enroulé dans une couverture, comme avant la flaque de sang, même s'il n'y avait pas de retour possible. Il ne pouvait pas exprimer cela, ce n'était pas le moment, ce ne serait plus jamais le moment.

La pluie chasserait peut-être le sang au cours de leur marche mais Swansea ne le verrait plus jamais autrement.

Il lui avait fallu bien du temps, à cet humain pourtant malin et observateur, pour réaliser que son maître était un vampire et de quoi il était capable ; eh bien, c'était fait, maintenant. Un gouffre de vide marchait entre eux et ils n'y tomberaient plus maintenant, ils ne prendraient plus le risque d'essayer de le franchir. C'était fini. Oui, la pluie était bienvenue. Rentrer à la maison, boire une bonne bouteille, s'habituer au fait que, décidément, il était un vampire, et rien que ça, un vampire comme tous les autres, et Swansea était son esclave ; et il n'y avait rien de plus à ajouter.
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18.12.22 21:46

Aloysius Swansea
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »





Il ne prêtait même plus attention à ce qui l'entourait ; Scènes nature, en cet instant, ne l'enchantaient plus. Il ne pensait qu'aux macchabés, autant de vies fracassées. "Vous en aviez douté ? Que je sois comme les autres ?" Comment hématophage osait-il engager le dialogue  comme si de rien n'était, après ce qu'il avait perpétré ? .. Swansea hésita à lui répondre, oscilla entre l'envie de garder le silence définitivement, à tout jamais et le besoin de lui cracher à la goule toute sa hargne. « En effet, j'ai failli me faire avoir, par cette fausse impression de placidité que vous dégagez. Mais il suffit de gratter un peu la croûte pour révéler le pus qui s'y cache. » Car s’il y avait l'homme paisible qui écoutait de la musique au coin du feu, désormais, il y avait également l'autre. Cet Autre obscur que Aloysius venait tout juste de découvrir ; un Golgoth sans scrupules.

Il vînt faire face au conseiller, lui barra momentanément la route. « Pourquoi, pourquoi ce massacre ? Ne pouviez-vous pas envisager une autre alternative, vous êtes tellement imaginatif ! .. Ou peut-être que tuer, au fond, ça vous excite !? » Feula t-il, une lueur crasse dans les yeux. Sa question rhétorique n'attendant pas de riposte, le sauvage tourna le dos et reprit la marche sans autre forme de procès.  


**


Le retour au bercail se fit dans un silence absolu ; Aloysius se contenta de suivre l’autre tout en restant muet comme une carpe. Là-haut dans le ciel, des nuages lourds masquèrent peu à peu les étoiles, ainsi que la lune. Cumulonimbus finirent par cracher leurs torrents de flotte, une averse drue qui inonda les deux marcheurs. Craignant voir son manuscrit abîmé par le déluge, Al' ôta sa besace de son épaule pour la contenir entre ses bras, à l'abri de l'ondée. Si le vampire ne sembla pas particulièrement dérangé par l'intempérie - Il sembla d'ailleurs s’en contenter - sauvage, quant à lui, se retrouva rapidement glacé jusqu'aux os. A tel point qu'il se mit à grelotter ; C’était un coup à attraper une pneumonie.

Lorsque Aloysius reconnut au loin les abords du passage secret, il commença à baliser. Il s’arrêta net, amorça même un pas en arrière. Même transi de froid, il avait encore conscience de ce qui l'attendait de l'autre côté du tunnel. Et il était comme ces marmots tétanisés qui se refusaient à passer le portail de la cour d'école le premier jour de classe. Comme eux, l'enregistré n’avancerait pas plus sans assistance ; Il était même sur le point de faire marche arrière.




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12.01.23 12:43

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Il était facile de convaincre un cheval rétif de se jeter dans une bataille ou dans une rivière ; on lui faisait croire que son cavalier du moment était pire que ce qui l'attendait de l'autre côté de cet obstacle, et il courait retrouver le maître plaisant qu'il connaissait, et qui l'attendait derrière l'épreuve. Les chevaux croyaient à la magie et aux projections astrales. Quand un être humain manifestait le même type de blocage, mieux valait le contraindre par la force physique et lui expliquer ensuite le geste. Tommen ne laissa pas l'appréhension s'installer, il entoura de son bras les épaules du fugitif et l'entraîna avec lui, en parlant à voix basse pour lui occuper l'esprit.

"Le vampirisme est une contagion qui fait de vous une bête féroce. Vous êtes à la fois vous, et une force extérieure qui appartient aux rangs des grandes catastrophes naturelles, et qui vous terrifie vous-même. C'est ainsi. Je n'ai jamais rien pu y changer. J'ai fait tout mon possible... Vous n'êtes pas obligé de me croire."

Il se garda cette fois de reconduire directement son captif jusqu'à sa cave, par ce chemin souterrain tortueux et perfide qui les avait menés beaucoup trop loin ces dernières nuits. Ils traversèrent uniquement la largeur des remparts, pour regagner la civilisation. Par une crevasse détournée qui allait se perdre sous la cascade d'un puits, ils aboutirent à une autre lourde porte. Ils durent franchir un creux qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre, et le vampire emporta dans son saut la silhouette humaine qu'il maintenait de sa poigne de pierre, peu confiant dans ses capacités à exécuter le saut de lui-même.

Hodgkin n'aimait pas passer là, c'étaient d'anciennes geôles effondrées et il en ressentait encore la pesante atmosphère. Et il y avait une auberge des plus infréquentables derrière les gonds épais qui emmuraient cette cave-ci, il se hâta de franchir la salle en entraînant son enregistré rebelle. Beaucoup trop de vampires qui se livraient à beaucoup trop de distractions douteuses, dans cet endroit.

Revenu à la lumière relative de la rue, sous une lanterne, il laissa Swansea se dégager de sa prise, mais il reprit la conversation. Du regard, il cherchait les enseignes dont ils auraient l'usage. Il n'avait pas besoin de surveiller fixement son captif pour savoir exactement où il se trouvait et quel état son état d'esprit. Cela se ressentait. Une vibration électrique dans le faible espace qui s'étirait entre eux, comme une écharpe de soie prête à se déchirer.

"Si vous regardiez assez longtemps dans mes yeux, fatalement vous y verriez deux âmes, un homme d'un côté, un lion de l'autre. Ce lion est attaché à vos pas, vous n'avez rien à en craindre, mais ça n'en fait pas moins un lion... et il ne pouvait pas, étant attaqué, réagir autrement. Vous n'en êtes pas responsable, et même l'homme que j'ai été n'en est pas responsable, mais vous comprendrez mieux cela si un jour vous devenez l'un des nôtres."

Oh. Ces mots étaient mal choisis. Il ressentit le choc qu'il venait de porter. Hâtivement, il reprit le bras du mortel et se dirigea vers une boutique qui prétendait proposer "tout le nécessaire pour la maison", quoi que cela veuille signifier. Swansea avait besoin d'une pelisse ou quelque chose d'approchant, et d'un grand feu. D'un repas, certainement. Il avait assez souvent protesté au sujet d'un lit... Cela, ils l'avaient dans cette boutique. Le reste, ils le trouveraient en route. Il paya sans réfléchir, le meuble et sa livraison immédiate, et ne rechigna pas même à donner l'adresse de son précieux repaire - ou du moins de l'appartement dans les étages - signe s'il en était de l'étendue de son trouble.

Il ne savait pas si il souhaitait vraiment ce dont il venait de parler. D'ailleurs, la décision ne lui appartiendrait jamais, et ce n'était certainement pas le meilleur moment pour l'aborder. En tout cas, l'homme que Swansea avait aperçu était toujours vivant, simplement enfermé là-haut dans son crâne avec cet esprit léonin qui le hantait, et ils se partageaient l'espace et le temps, et c'est ainsi qu'il avait évité la folie jusqu'à ce jour ; il espérait simplement pouvoir continuer. Pour sa part, ces brèves explications qui ne suffisaient sans doute pas étaient déjà assez pour le délivrer, et il ne se sentait plus blessé par la haine entendue dans la voix de son compagnon.
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04.02.23 22:33

Aloysius Swansea
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »






Le vampire se dédouanait et le sauvage l'entendait sans l'écouter. Tout allait trop vite à son goût ; Son myocarde loupa un battement lorsqu'ils passèrent la brèche sans fond. Il se heurta ensuite aux visions explicites dans la cave, où dépravés s'adonnaient à quelques plaisirs sulfureux. Tommen cotoyait-il ce genre d'endroit ? ... S'il était capable de carnages, il était aussi capable de dévergondage, pensa Aloysius, puisque l'homme de lettre n'était finalement que mirage. De retour à la surface, Hodgkin relâcha l'enregistré, affadi d'être à nouveau dans la cité malheur. Nocturne s'épancha encore et sa dernière phrase percuta Swansea ; Le désarroi s'esquissa sur sa trogne. Or, il ne put rétorquer immédiatement car voilà qu'ils passaient le seuil d'un commerce où des employés obséquieux les accueillirent.

L'état lamentable de Aloysius dégoûta la domestique qui esquissa une grimace de mépris ; Trempé et plein de boue, ce gueux souillait la boutique. Mignonne lui présenta quelques par-dessus, trop chics pour un souillon. En vérité, Al' n'en avait cure – Ce n'était vraiment pas le moment de s'adonner aux achats compulsifs, surtout après ce qu'il venait de vivre. Tout cela le consterna davantage. A quoi jouait Tommen ? Celui-ci palabrait désormais avec le tenancier et il était trop loin pour que le mortel capte leur échange.  

Lorsqu'ils quittèrent la boutique, il se défit du manteau fourrure fraîchement acheté pour le balancer au loin ; Ce genre de fantaisie kitch ne lui ressemblait en aucun cas et il préférait de loin flirter avec le froid. Un trimardeur se jeta immédiatement sur l'étoffe, posa ses papognes sales sur le pelage propre et se l'appropria. Aloysius agrippa Hodgkin par le bras afin de le retenir, au cas ou monsieur aurait décidé d'entrer dans une autre échoppe. De sa main libre, il le pointa de l'index. « Devenir l'un des vôtres, n'y pensez même pas. C'est juste .. Hors de question ! » Des passants vampires s'offusquèrent de la manière dont il s'adressait à l'aïeul et supposé maître. Il n'était pas permis à un moins que rien de s'adresser de la sorte à un immortel.  « Vous m'avez prit ma liberté déjà. N’espérez pas en plus de cela me prendre la vie. » Il s'écarta. Cette perspective, à sa simple évocation, l'effrayait ; Comment pourrait-il mener une éternité de ténèbres, lui, l'être solaire ? Troquer la chaleur du soleil pour la froideur de la lune, le goût des groseilles et des fraises sauvages pour celui du sang ? C'était inconcevable. « Et sinon, je croyais que vous étiez attendu ? » C'est ce que le vampire lui avait soufflé à l'esgourde, lorsqu'ils étaient dans l'usine abandonnée. C'était aussi une autre façon de lui dire ; «  on rentre maintenant ? »        




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05.02.23 1:04

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Morne comme un enfant puni que l'on traîne à la confession, le vampire lavé de son sang mais non de sa faute réagissait à peine aux réactions hostiles dont il faisait l'objet, lui ainsi que ses présents. Il n'y accordait pas tellement d'importance en ce moment. Il précisa, de ce ton égal dont il usait pour se murer en lui-même :

"Je suis attendu. Je manque mon travail pour m'occuper de vous. Il m'est très pénible de me dire que votre curiosité initiale a laissé la place à une réelle hostilité ; je sais que c'est maladroit mais j'aimerais acheter une réconciliation, si c'est possible."

Il leva immédiatement la main : ce n'était pas une invitation à lui rappeler à quel point il venait de massacrer, en même temps que quelques vies ennemies, toutes ses chances d'accéder à un heureux résultat.

"Je sais ce que vous en pensez en ce moment, inutile de le préciser. Vous pensez que c'est impossible et que je vous serai éternellement odieux."


Tommen grimaça un sourire, en resta là et se détourna vivement. Lui aussi avait hâte de rejoindre le logis et de s'y enterrer. Mais il y eut en chemin quelques étapes indispensables ; il avait à faire livrer un certain nombre d'items. Les commis les devancèrent, joyeux comme quiconque s'apprête à faire un profit facile et inattendu, tandis que leurs deux ombres arpentaient la ville comme si les brumes s'attachaient à leurs pas et tentaient de les retenir dans leur marche. Enfin, le bâtiment se dressa devant eux. Le Conseiller appréhendait presque d'y entrer, soudain, et de ne pas le reconnaître : c'était son lieu le plus sûr entre ces remparts...

"Je vous en prie, ce soir nous montons dans les étages."

Il indiqua d'un geste les escaliers, et trouva sur le palier supérieur toutes les marchandises qu'il avait demandées, alignées au long du mur sous la surveillance de quelques livreurs essoufflés. Avant de leur remettre quelques pièces pour leur peine, il ouvrit la porte d'un logement et laissa entrer l'homme à ses côtés. Il n'y trouverait rien de fabuleux cette fois. Des murs nus. Des sols déserts. Pour tout mobilier, une cheminée. Pour tout éclairage, une rangée de fenêtres à l'espagnole, aux grilles suffisamment ouvragées pour avoir l'air de décorations. En l'absence d'habitants, quelques oiseaux venus des bois avaient fait leurs nids sur les rebords de fer forgé.

"Après vous."

Il orchestra ensuite l'installation du mobilier sommaire qu'il avait acquis en chemin, de quelques victuailles auxquelles le sauvage ne daignerait sans doute pas toucher de sitôt, et du bois pour le feu qu'il n'alluma pas lui-même cette fois, préférant s'abîmer dans une réflexion douloureuse au recoin le plus sombre de la salle. Malgré tout, il le suivait des yeux, curieux de voir à quoi il s'occuperait. Il faudrait bien une image à emporter dans son esprit, en regagnant les profondeurs de la terre.

"Cet appartement vous sera réservé. Je serai à mon travail ou dans mon bureau au sous-sol la plupart du temps. Ma présence vous sera sans doute moins désagréable si elle est moins fréquente. Je réclamerai simplement de rencontrer les amis que vous inviterez avant de vous laisser en leur compagnie, il me semble que c'est le minimum de contrôle que je peux vous imposer."

Les uns après les autres, les livreurs disparaissaient, leur devoir accompli, comme autant de petites créatures surnaturelles invoquées par un sorcier et renvoyées dans les ténèbres dont elles étaient sorties. Mais Tommen n'avait rien d'un roi des fées en ce moment, il semblait près de se changer en ombre d'une seconde à l'autre. Et brusquement, ils se trouvèrent seuls. Le logement auparavant vide comme une cellule avait à présent l'air d'une sorte de cabane ; il avait choisi du mobilier en bois, dans un style rustique, espérant qu'il ne serait pas trop pénible de se rappeler l'habitat de son choix que Swansea avait perdu. Peut-être, avec le temps, partiellement réconfortant. Mais pour l'heure, "pas trop pénible" était déjà une barre assez haute à viser.
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12.03.23 18:41

Aloysius Swansea
A difficult man [Swansea] - Page 4 02f098555aa24dd4501b5097bb5108e46b81724d
֎ Diem natalis : Libre.
֎ Officium : Dominic C
֎ Matricule : NA5038901
֎ Nuntium : 893
֎ Adventus : 17/08/2018
֎ Multicomptes : None
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« A difficult man  »






Il se fit discret, pendant que les nervis dispatchèrent les meubles dans ce nouvel espace de vie. Son regard s'égara un moment par-delà la fenêtre, où là-bas, au lointain, il pouvait voir les cimes noires des pins se découper sur un ciel bleu nuit encombré de nuages. Et dire qu'ils se trouvaient aux pieds de ces mêmes arbres, quelques heures plus tôt. « Les amis.. ?  » Solitaire n'était vraiment pas du genre à cumuler les amitiés et ces rares liens amicaux, si peu qu'ils soient, se trouvaient dans la bordure ou à New Bellingham. « Je ne connais personne ici. » A ce moment, ses pensées voguèrent vers Emma. Mais il ne l'avait pas revue depuis leur arrestation et il ignorait totalement ce qu'il advenait d'elle. Il mènerait son enquête, dès qu'il en aurait l'occasion.

Ce n'est que lorsque les gros bras prirent congé que Aloysius alluma le feu, puis considéra enfin l'appartement – la captivité serait peut-être un peu plus supportable ici. Il jeta son dévolu sur une malle bombée, inspecta son contenu. En retira – Oh miracle ! – des couvertures. « Vous comptez rester prostré là combien de temps ? » Demanda t-il au nocturne silencieux planqué dans les ténèbres, telle une goule dans un grenier oublié. Du coffre, Swansea extirpa une curiosité ; Un étrange harnais en cuir, parfait gadget pour dépravé confirmé. L'innocent qu'il était n'y vit qu'une pièce d'harnachement pour canasson, de ceux qui tiraient les calèches sophistiquées. Il délaissa l'objet au sol, estimant qu'il devait s'agir d'une bévue de la part des fournisseurs.

Sans se cacher de l'autre, enregistré abandonna godillots, se débarrassa de ses vêtements trempés et froids. Dévoila momentanément sa carne halée par des après midi passées sous un soleil brûlant – juste le temps d'enfiler quelques habits propres, beaucoup trop grands. Qu'importe. Au moins ils étaient secs.

Après avoir déposé les couvertures fournies sur le plumard, il s'approcha une nouvelle fois des fenêtres, lorgna en contrebas. Il y avait foule dans la rue et les bruits de la vie leur parvenaient étouffés par l'épaisseur des carreaux. « Si vous m'autorisez à recevoir du monde.. C'est que vous m'autorisez à sortir L'idée était surprenante, au point qu'il peinait à y croire ; Terminés, alors, les trois tours de clefs dans la serrure afin de claver la porte  ? Vous ne craignez pas que je trouve une faille, quelque part dans la cité ?  Questionna t-il, tout en lorgnant mouvements de la populace au dehors.




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12.03.23 21:53

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"Je voudrais vraiment faire mieux," dit simplement Tommen.

Il n'avait pas de stratégie au-delà de ce point. Il ne pouvait pas décemment laisser son enregistré n'importe où, à la merci de tout ce qui se passait dans la nuit, mais maintenant qu'il l'avait récupéré, il allait au moins tâcher de faire aussi bien que ces autres vampires qui n'avaient pas tous ces ennuis. Il avait cru pouvoir faire mieux qu'eux, à vrai dire ; il s'en mordait maintenant les doigts. D'où avait-il tiré cet ego ? D'une impression de correspondance entre leurs attitudes, sans doute. Eh bien, cela lui apprendrait, et il était trop bon élève pour ne pas assimiler la leçon.

"Mais pas vous laisser partir pour de bon. Ne me demandez pas ça, je ne le ferai pas. J'aurais pu le faire cette nuit, cela m'aurait été tellement plus simple."

Il grimaça un sourire, et se rapprocha du feu. Il y avait toutes sortes de failles, bien sûr. Il en présentait sans cesse. Il aurait aimé pouvoir ne présenter que cela. Et pouvoir te dire que cette nouvelle addition à sa demeure n'en ferait jamais rien contre lui. D'ailleurs, jusqu'à maintenant, il observait à part soi que Swansea s'en était toujours gardé. Mis à part ses mots, qui avaient pu être sévères mais étaient rarement injustifiés...

"Vous admettez tout de même que je n'aurais pas pu me laisser tuer comme ça ? Vous ne l'auriez pas fait à ma place."

Il était plutôt interrogateur qu'affirmatif. Il avait envie de parler et il craignait d'être purement et simplement mis à la porte. Mais, si réellement ils avaient des choses en commun, quant à la manière dont leurs cerveaux étaient organisés, en ce moment Swansea devait avoir davantage envie de parler, fût-ce avec un monstre, que de se retrouver seul face aux images déchiquetées qui risquaient de revenir danser dans sa tête. A moins qu'il ait assez de matériel alentour pour s'en distraire un temps.
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23.04.23 22:04

Aloysius Swansea
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Les bruits de pas sur le plancher l'incitèrent à se retourner - Le nocturne était désormais planté devant la cheminée. De sa cape imbibée gouttait une eau rosée ; L'ondée qu'ils avaient essuyé n'avait pas tout lavé. « Vous aviez la possibilité de fuir. » Trancha Aloysius. « Et c'est précisément ce que j'aurais fait, si j'avais été à votre place. » Ah, c'était tellement facile à dire. C'était son âme mortelle qui parlait et elle refusait le traumatisme qu'elle venait de subir. Aurait-il vraiment agit ainsi, s'il avait été habité par la bête ? La bête... L'excuse par excellence des carnassiers.

Il quitta sa place pour aller récupérer sa besace trempée. De celle-ci, il extirpa son carnet à la couverture gondolée.  « .. Et puis je serais revenu la nuit suivante. Et celle d'après. Tôt ou tard, le sauvage que je poursuis aurait quitté ce repaire absurde, parce qu'il lui aurait été tout bonnement impossible de vivre auprès de cette communauté. Il marqua une pause durant laquelle il vérifia l’intérieur du cahier ; Les premières pages avaient morflé, ces notes étaient perdues. Je l'aurais traqué jusqu'à ce qu'il capitule de fatigue. Quitte à devoir y passer plusieurs nuits, parce que, au fond, la chasse, c'est excitant. » C'était dérangeant d'entendre Swansea parler ainsi. Pourtant, il ne faisait qu'associer sa propre expérience de chasseur au cas de figure de Tommen.

« C'est un exemple parmi tant d'autres. Vous auriez pu agir différemment, mais vous avez laissé votre nature prendre le dessus. Silence. Et c'est bien connu que les vampires manifestent un penchant pour la destruction. Les anciens n'avaient pas tord sur ce point. » C'était à cause des immortels qu'il avait été privé de père et mère relativement tôt. Et que le monde était désormais ce qu'il était. Une jungle austère aux mille dangers.

Il s'approcha à son tour de la cheminée, mais pour déposer son calepin ouvert sur la tablette afin qu'il sèche. « Avez vous participé activement à la Fin des temps ? Ne me mentez pas. » Question piège. S'il répondait par l'affirmative, c'est qu'il était de ces vampires qui tuaient pour le plaisir. Il y avait une différence à faire entre une simple pulsion animale et des meurtres de masse prémédités. Al' porta son regard sur le visage blafard, prêt à étudier ses éventuelles expressions inconscientes.  





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