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A difficult man [Swansea]



30.03.22 23:53

Invité
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Dépité, le Conseiller eut tôt fait de sentir l’odeur froide et agaçante du jambon qui émanait de ses ouvrages. Allons bon. Il ne manquait plus que ce genre de fantaisie dans sa vie, clairement.

« Je note qu’il vous faudra aussi de la vaisselle, et des couverts. Le plus simple serait que je vous trouve un logement dans les étages. Vous auriez du soleil et les commodités nécessaires à votre vie courante. Clairement, vous ne souhaitez pas habiter directement avec moi. J’aurais dû m’en douter, » énonça Tommen en accrochant son manteau à côté de l’entrée, en traversant la longueur de l’antichambre, et en rejoignant son invité. Son regard tomba sur le misérable spectacle de son livre de comptes qui avait servi d’assiette, avec une sévérité tempérée par un certain amusement intrigué. Il y avait peut-être une logique qui lui échappait dans cet acte, mais il préférait y voir l’exercice d’une malice opportuniste, parfaitement aléatoire.

« Soyez à peu près sage encore aujourd’hui, et je vous trouverai cela demain. Vous pourrez rester seul. Et maintenant que j’y pense, je pourrai vous y enfermer plus efficacement. »

Il se prenait à espérer que la perspective d’une solitude totale rendrait le mortel plus disposé à des visites régulières. Il avait entendu parler d’ermites qui vivaient entièrement seuls, et il n’en était pas très éloigné lui-même. Mais quelque chose lui disait que son heureux élu était trop jeune, trop malin, trop actif pour un tel détachement du monde matériel. Il s’en plaignait d’ailleurs considérablement. Une vue sur la rue et son animation était un petit luxe qui pourrait le rendre plus aimable, ou au contraire, éveiller son appétit davantage, et le rendre plus avide de cette liberté qui semblait lui être chevillée au corps.

Pour sa part, il était content de pouvoir le questionner un peu au retour du travail, même s’il devrait tôt ou tard prendre un peu de repos. Sa tâche ne s’interrompait jamais. L’éternité se poursuivait sans relâche, indifférente aux petites circonstances qui pourraient réclamer qu’il prenne du temps pour lui. Comment expliquer cela à un esprit si indépendant ? Bah. Ce n’était pas bien grave si l’esclave ne pouvait comprendre tout, tout de suite.

A distance du feu, l’habitant des lieux remarqua tout de même, en fixant les torsades de lumière qui s’agitaient elles aussi comme autant d’animaux prisonniers : « J’apprécie que vous ne m’ayez pas attendu avec une torche pour me frapper, ou ce genre d’intention. J’aurais compris si ç’avait été le cas. Bien sûr, je me serais défendu ; mais j’aurais compris. »

D’autres pierres comparables à celle que manipulait en ce moment l’esclave reposaient, plus légalement obtenues et donc, laissées en évidence dans l’antichambre, sur une étagère chargée de vieux dossiers. Il alla les cueillir, les ramena jusqu’au fauteuil, et en disposa une sur chaque accoudoir. Dans ce mouvement, il s’inclina vers l’insolent qui occupait son territoire avec toute la tranquillité d’un vieil habitué – un vieil habitué râleur, certes, mais tout de même. Son regard sonda le sien, curieux de voir s’il allait baisser ou détourner les yeux, si un mouvement de crainte ou de colère se manifesterait par réflexe, et si, réellement, cet esclave s’estimait protégé de toute morsure par quelque loi abstraite régnant sur ces domaines.

A vrai dire, le Conseiller Hodgkin n’avait nullement l’intention de mordre ; il avait pris soin d’être rassasié avant de regagner sa tanière, afin d’y étudier paisiblement la proie qu’il y conservait pour son service, sans être dérangé par une pulsion maladive. En ce moment, il se faisait moyennement confiance. Mais cela l’amusait parfois, lui aussi, de provoquer un peu. Quitte à avoir un compagnon de jeu, autant apprendre quelques-uns de ses tours… en espérant que l’inverse serait également vrai, tôt ou tard.
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26.04.22 22:10

Aloysius Swansea
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »




La perspective d’un appartement avec vue sur l'extérieur lui "plut", jusqu’à ce que Tommen précise que la sécurité y serait renforcée. Apparue alors dans l’esprit du sauvage une pièce pourvue d’une unique fenêtre bardée de barreaux. Ainsi qu’une porte inviolable d’aucune façon que ce soit. Sa réaction, un peu trop prompte, dénonça sa crainte  ; celle de ne jamais pouvoir s’échapper.  « Je n'en demande pas tant, mais figurez vous que les couches des geôles étaient plus confortables. D’ailleurs, vous vous reposez où, vous ? »  Aloysius se souvenait l'avoir entendu dire que, pour se défatiguer, le vampire s'allongeait et fermait les yeux. Mais l'enregistré n'avait rien vu ici, qui ressemblait à un lit ou autre. « Votre remise saura m’occuper un temps ; Elle regorge de curiosités qui méritent qu’on y prête attention, comme… Ceci ?  » Il présenta la pierre à son vis à vis.

L’attitude de Swansea était en totale contradiction avec ses désirs profonds et cela se voyait - comme un pif immense au milieu d'une figure. Son mauvais jeu manquait d'incarnation.  Bien sûr que oui, il voulait revoir le soleil, sentir sa chaleur sur sa couenne et cetera. Mais..  Non, il ne voulait pas être enfermé plus efficacement : cela ruinerait ses plans.


Hodgkin souligna apprécier l’absence de rébellion - Al’ lui répondit du tac au tac ; « Ne me tentez pas. » Était-il possible d'assommer un vampire comme l’on assommait un humain ? Mortel s’imagina frapper l'autre par surprise, à l'aide d'un objet contondant. Et fuir. Et s’il expérimentait ce scenarii ? .. Il se hérissa lorsque Tommen se pencha vers lui. S’écrasa contre le fond du fauteuil, tandis que sa main libre se crispa sur l’accoudoir. Il était comme une bête acculée, prête à mordre à la moindre incartade. Captif soutînt le regard de l’autre, un très court instant ; Deux yeux creux couleur havane, dépourvus de la moindre étincelle de vie. Avalée par le temps.

 Soudain, Swansea abattit la pierre qu'il tenait sur la goule du nocturne. S'extirpa vivement du fauteuil et s'éloigna de plusieurs mètres.  « Vous devriez garder vos distances. » Puis secouant la tête, il rectifia, répétant mêmes paroles pour être clair ; « Gardez vos distances. » Il ne s'excusa pas, parce que sa réaction était instinctive. Il détestait être rencogné de la sorte, surtout par un vampire auquel il ne faisait aucunement confiance. « Je ne suis pas un initié, ne l'oubliez pas. » Pour les enregistrés natifs, les vampires étaient des créatures à aduler, leur proximité n’était pas dérangeante. Pour certains sauvages, il s’agissait plutôt de prédateurs à fuir.

Tommen aurait pu anticiper la chose, pourtant. Au vu de son âge, il n’était pas sans savoir qu’il ne fallait jamais aborder l’inconnu sans prendre de précautions :  s'essayer aux échanges sociaux avec un sauvage solitaire comme Swansea, lorsqu'on était vampire, c'était comme tendre innocemment la main à un cabot farouche. Forcément, il y avait un risque.




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« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

by Wiise
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26.04.22 23:56

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Amusant. Quoi qu’il arrive, les attitudes du prisonnier se maintenaient. Hostile, tendu, sournois, prêt à tout pour s’échapper. Une attitude qui n’offrait de compromis que ceux qui pourraient aboutir à davantage de liberté. C’était une attitude saine. Et quand le Conseiller s’attarda un peu trop dans sa proximité immédiate, il reçu la monnaie de sa pièce ; le coup était si logique qu’il ne le fit même pas sursauter. C’était un vrai coup, et en plein visage, mais ça ne pouvait pas lui faire grand-mal, et de toute façon, il y avait bien longtemps qu’il avait sa propre perception de la douleur. Il se contenta donc de poursuivre la conversation d’un ton rassurant, conscient que les mots que jetait encore son invité forcé avaient valeur de justifications.

« Oh, je sais parfaitement ce que vous avez pu ressentir. »

Tommen suivit des yeux les déplacements de son captif, d’un air qui aurait pu apparaître prédateur, d’autant qu’il avait porté la main à sa mâchoire comme si le coup reçu l’avait laissé endolori, choqué et furieux. Loin de là, il était amusé ; mais comme l’avait dit l’esclave, sans initiation, ce genre de chose n’était pas facile à déchiffrer. Il fallait s’expliquer, le choix n’était pas permis. Allons, le moment était venu pour un peu de communication.

« J’ai rencontré une femme magnifique, dernièrement, une rare beauté qui ne demandait qu’à se jeter dans mes bras. D'ailleurs, à l'entendre, je ne pouvais rien désirer d'autre, naturellement.. »

Il n’y avait aucun charme dans sa voix tandis qu’il se rappelait l’incident. Plutôt une sorte d'absence. Machinalement, il s’empara d’un livre qu’il feuilleta sans vraiment en regarder les lignes floues, que d’ailleurs, comme pour tant d’ouvrages sur ses étagères, il connaissait par coeur. Distraitement, il acheva son histoire le plus rapidement possible, comme on se débarrasse d’une guigne sans importance :

« Elle m’a laissé dans un état de nervosité qui n’est toujours pas entièrement dissipé. Si j’étais un mortel et qu’un vampire venait me coller de si près, dans cet état de nerfs… »

Le livre sonna sur la table. Tommen décocha un sourire à son esclave personnel. Un rictus qui montrait ses canines de fauve, comme s’il était prêt à attaquer. Et c’était exact : quand il se rappelait cet état d’esprit qui l’avait habité alors et le hantait toujours un peu, il l’était. Il avait amplement attaqué, durant cette nuit-là. Mais ce n’était pas une confidence qu’il était prêt à détailler, cela ; les affaires d’état second ne feraient que compliquer leurs relations. L’humain avait déjà suffisamment peur de lui ainsi, sans lui faire miroiter l’idée que le vampire pouvait soudain perdre la tête, et se mettre à tout massacrer autour de lui sans distinction ni scrupule… Pour le moment, il préférait être considéré comme sain d’esprit ; un peu excentrique, certes – le genre de personne qui dort étendu sur le sol comme un chien, ou un ermite dans sa cellule de pierre – mais sain d’esprit cependant. Suffisamment équilibré pour envisager une cohabitation. Tout au fond, il n’était pas sûr de l’être vraiment.

« En toute franchise, je lui collerais un coup de genou bien placé et sa figure irait dire bonjour aux braises de la cheminée, ce serait vite réglé. Heureusement que vous n’êtes pas quelqu’un de très violent. »

Une sorte de rire lui monta aux lèvres, que l’on aurait pu qualifier de silencieux, puis de caverneux. Le rire de quelqu’un qui n’en a pas l’habitude ; mais l’esprit y était, un mélange de soulagement et d’enthousiasme. Et, vraiment, il était amusé. Leur situation n’avait plus guère de sens, alors autant aboutir à la finalité qu’il estimait à présent légitime : une récompense.

« Vous avez un clair avantage sur cette dame en revanche : vous tenez à vos distances, comme vous dites. Eh bien, je me sens maintenant en sécurité avec vous. Nous allons pouvoir envisager une promenade. »

Etant donné ce qui venait d’avoir lieu, il devinait fort bien que l’esclave, sans toute fois la considérer légitime, envisageait plutôt une punition. Aussi il se hâta de reprendre son expression grave, pour ne pas l’inquiéter davantage. Etrangement, il était sans doute plus rassurant lorsqu’il était lui-même, quoique ce lui-même soit sinistre comme le caveau.

« N’ayez pas peur, ce n’est pas ironique. C’est une proposition sérieuse. Puis-je compter sur vous pour m’accompagner sagement ? Si vous me donnez votre parole, nous organiserons cela pour la nuit prochaine. J’avais prévu de sortir, de toute façon, et organisé mon emploi du temps en ce sens. »
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25.05.22 1:04

Aloysius Swansea
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« A difficult man  »





Alerte, bien campé sur ses pieds, il avait la posture d’un individu prêt à faire face. C’est qu’il s'attendait au pire ; Une sanction plus ou moins sévère, pour avoir osé. Tout en surveillant le nocturne, il l'écouta narrer anecdote. La chose lui fit d'ailleurs froncer imperceptiblement les sourcils.

Il recula d'un pas lorsque l'ouvrage s'échoua brutalement sur la surface plane, Tommen esquissant au même moment une grimace dentelée. Puis s'offusqua presque, d'entendre l'autre dire qu'il n'était pas "très violent". Comment pouvait-il se permettre d’affirmer cela ? « C'était juste .. » Un geste défensif - blesser n’était pas le but. Mais il fallait tout de même savoir, qu'en dépit de ce que Hodgkin affirmait, le solitaire était bel et bien capable de sauvagerie. De ce genre d’emportement qui se déclenchait sous l'émotion d'une colère excessive, lorsqu’il y avait réel danger ou encore, lorsque était atteint le point de rupture. Aloysius ne termina pas sa phrase, car en face, le vampire commença à se gausser. L’amusement sincère illumina momentanément son visage de cire, jusqu'à présent impassible et austère.

« Une ... Promenade ? » Répéta Swansea, incrédule. Était-il sérieux ? « Je vous frappe et vous, vous me proposez une promenade. Vous êtes quelque peu.. étrange.  » Toujours sur ses gardes, il se rapprocha. Se baissa pour ramasser l'une des pierres précédemment tombée de l'accoudoir. Il l’abandonna sur un meuble ; de toute façon, elle n’équivalait pas la labradorite qu’il avait toujours en sa possession. Tout en se faisant, il dit ; « Une sortie serait évidemment plus que bienvenue, mais tout dépend de la destination. » Il adressa une oeillade torve à Hodgkin. C'était compliqué ; Avec les vampires, Aloysius voyait le mal partout. Cette  proposition de sortie le laissait d'ailleurs perplexe ; La ballade pouvait très bien se transformer en cauchemar, si le nocturne décidait finalement de le mener jusqu’à un tortionnaire pour lui faire payer son geste ‘déplacé’. Pourtant, l’on ne pouvait nier qu’une virée hors de cette crypte lui ferait le plus grand bien. Et puis, peut-être pourrait-il en profiter pour tenter de s’échapper ? Oui, l’idée demeurait tenace.

« Sachez qu'un sauvage sait se tenir lorsque la situation l'exige.  » Ajouta t-il, signifiant au notable qu'il était prêt à faire un effort pour paraître correct. Il ne donna cependant pas sa parole ; Coquin était encore capable de s'éclipser, ni vu ni connu, si peu que son 'propriétaire' détourne l’attention ne serait-ce qu'un bref instant.




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04.06.22 21:27

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"La destination sera aussi étrange que moi, bien sûr. J'ai mes habitudes, quand je sors. Mais peut-être vaut-il mieux attendre d'y être : quand vous partagerez ma culpabilité, vous serez moins enclin à me dénoncer," suggéra le vampire d'un air énigmatique. "Eh bien, à ce soir donc, mon cher monsieur Swansea. Je ne vous impose pas ma compagnie plus longtemps."

Ceci étant dit, il se coucha sur le tapis qui isolait sa personne de la pierre, s'assura que le feu était bien éteint, croisa les bras et ferma les yeux. Il était temps de sombrer dans le repos. Mais son corps n'était pas celui d'un gisant, parfaitement immobile : une de ses mains manipulait un objet. Naturellement, une pierre.

Le Conseiller possédait, et utilisait comme presse-papier, un galet de jaspérite chargé de fer, assez pesant pour la tâche. Il le roulait entre ses doigts pour réfléchir par moments ; la résistance de l'objet l'ancrait dans la réalité. Il s'y appliqua en planifiant à quoi allait ressembler sa sortie avec le Sauvage. Jusqu'où ce dernier s'était-il aventuré, dans sa vie passée ? Peut-être pas jusqu'aux forêts profondes. Il fallait être fou pour aller se promener là-bas, surtout seul. Eh bien, qui avait la tête, le comportement et la réputation d'un sage ne l'était pas forcément, n'est-ce pas. Ce serait l'occasion d'explorer ce concept.

Comme un gamin qui fait visiter sa chambre à un ami, il se réjouissait de montrer des lieux insolites et beaux qu'il avait découverts au gré de ses errances. Une cascade environnée de guirlandes d'eau gelée, notamment.

Il aimait regarder dormir ses compagnons humains, autrefois. C'était un avantage de ne pas partager les mêmes horaires. Il regardait la surface de leur personne, les mouvements de leur corps au fil des heures, les légères expressions qui se signalaient sur leur visage ou agitaient parfois leurs mains, les frissons, les accélérations du coeur ou du souffle qui signalaient des forces à l'oeuvre sous leur crâne. C'était la surface d'un océan. Toutes sortes de scènes, féériques, épiques, tragiques, se jouaient là-dessous, mais le voile noir était posé et le vampire n'en distinguerait rien. Au plus, le passage d'une compagnie de poissons phosphorescents ou de quelque grand monstre juste sous les vagues, à peine visible. Oui, il pouvait regarder cela pendant des heures.

Mais son prisonnier - son invité - semblait quelqu'un d'organisé et actif. Il était certain qu'en ce moment, il ne dormait pas, déterminé à garder ce temps de repos pour la journée à venir, et à être alerte au soir pour sa sortie. J'aurais dû lui donner plus de distractions, mais je ne sais rien de lui, songea Tommen, tout en gardant conscience que cette attitude alerte lui servirait probablement à tenter de fuir. Ce n'était pas inquiétant. Le vampire aimait la traque. Ce serait une sorte de jeu. Une des rares choses qui pouvaient les réunir.

Et, de toute façon, Swansea avait précisé qu'il n'avait aucune envie d'être observé dans son sommeil. Tss, ce n'était pas drôle. Pourvu qu'il change d'avis avec le temps... Cet attrait contemplatif n'était pas si incompréhensible, tout de même ?
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26.06.22 22:52

Aloysius Swansea
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« A difficult man  »







Entendre Nosferatu prononcer son patronyme le surpris ; Plus personne, à l’heure actuelle, ne l’appelait par son nom. C’était malin ; Tommen avait probablement été chercher son identité dans les papiers de la vente, à défaut d’être parvenu à l’apprendre de sa bouche. « A ce soir..  »  Comme l'on observe une curiosité, Aloysius assista au coucher très sommaire du conseiller : Ce dernier s’allongea au sol, sans réelles commodités pour supporter sa carcasse… Pourquoi ne se vautrait-il pas dans le confort, comme ses pairs ? Il semblait aisé, aurait pu se prélasser dans des draps de soie, plutôt que sur un vulgaire tapis. Était-ce là une coutume ancestrale qu’il perpétuait ? Ne cherchant pas plus à comprendre cette bizarrerie, Swansea quitta la pièce. S’exila de nouveau dans la remise, laissant à Hodgkin la tranquillité nécessaire à son repos.

L’attente jusqu’au soir parue interminable. Il s'ennuya ferme, ne s'intéressa franchement à rien ;  Cette fameuse “sortie” occupait tout son esprit et peu à peu, un sentiment semblable à l’impatience le gagna. Il finit par faire les cent pas, s'occupa mentalement en tirant des plans irréalisables sur la comète. Bien avant l'heure, il enfila par-dessus sa tenue du transitoire une veste trouvée dans le tas de linge entreposé. Il était déjà prêt à partir.

Jugeant qu’il avait assez attendu, qu’une journée entière avait dû s'écouler depuis leur séparation, il décida de retourner dans la pièce de vie. Empressé s'en alla importuner nocturne inactif. « C'est l'heure de la promenade ! Vous vous êtes assez reposé. » Déclara t-il, tout en passant auprès du corps immobile. En vérité, il ignorait si c'était réellement le bon moment, si le crépuscule était bel et bien tombé. Al' ouvrit un placard, en sortit un verre ainsi qu’une bouteille qu’il ouvrit - Il emplit le verre de sang et cela le dégoûta. « Il est préférable que vous soyez repu. » Il déposa au sol - à proximité de Tommen - le contenant plein ainsi que la bouteille entamée.

Afin d'être au même niveau que son interlocuteur, il s'accroupit, coudes sur les genoux, avant-bras tendus et mains pendantes. Il scrutait le vampire, couché là, à quelques mètres. C’était gonflé, venant de quelqu’un qui avait stipulé ne pas apprécier être observé de la sorte. « Et j'imagine que c'est ainsi que vous commencez vos nuits. » C’était certain, Hodgkin regretterait sa quiétude.





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29.06.22 12:03

Invité
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Le repos n'est jamais total lorsqu'on surveille les environs. Il était temps que cela cesse, d'une façon ou d'une autre. Pourvu que la journée prochaine soit plus apaisée...

La créature humaine s'agite. Tommen l'entend fureter derrière le mur, arpenter l'espace qui lui a été alloué et qu'il a immédiatement déclaré lugubre et inintéressant. N'importe quel sauvage ramené du fond des bois trouverait ses collections intéressantes, il en est certain, et il est assez piqué que cette acquisition-là n'ait de cesse d'y échapper pour retourner s'échouer quelque part au fond d'un ravin, ou sur les rives d'un torrent. Enfin, c'est ainsi, il ne va tout de même pas le ramener à la boutique et en demander un autre ? Pourquoi pas, à vrai dire ? L'idée n'est pas sérieuse mais lui arrache un sourire taquin, alors qu'il fait mine de continuer à dormir. Ils pourraient évoquer cette éventualité pour se chicaner, mais pas sérieusement. La voix l'atteint ensuite, petit coup d'éperon à un cheval qui ne bouge pas assez vite.

Le vampire garde soigneusement les deux paupières fermées. Il médite et il est presque certain que l'heure n'est pas encore venue. Mais l'agitation se poursuit. L'odeur du sang lui monte à la tête. Son visage se crispe légèrement et ses poings se serrent, ce n'est pas un jeu, il faudrait qu'il explique à cet inconscient qu'il ne se contrôle pas très bien en ce moment, qu'il pourrait mordre suite à ce type de provocation. Mais il n'a pas envie de le saluer avec une manifestation de mauvaise humeur. Un oeil s'ouvre, cherche le mortel, puis le sang.

"Préférable en effet... Merci. Bonsoir à vous aussi." L'air de rien, un rappel aux plus élémentaires bonnes manières, ça finira bien par s'imprimer.

En se redressant, il s'assure d'un coup d'oeil circulaire qu'aucun piège ne l'attend au tournant, mais non, décidément le nommé Swansea n'a pas l'air décidé à lui jouer ce genre de tours, et puis il y a la perspective de la promenade. Pourvu qu'il ne voie pas cela comme une remise en liberté pure et simple. Ce n'est pas totalement exclu mais ce n'est pas réellement à l'ordre du jour non plus. Assis en tailleur, les cheveux ébouriffés, les étoffes froissées, le Conseiller est bien conscient de ne pas avoir l'air d'un Conseiller. Il porte le verre à ses lèvres et commente : "J'espère que vous n'êtes pas en train de me dépeindre comme une sorte d'alcoolique. A vrai dire je commence mes nuits par ma toilette et un nouveau costume, quoique nouveau n'est sans doute pas le mot que vous emploieriez."

Le mortel trépigne presque. Aura-t-il la patience d'attendre tout ce temps-là ? Il le faudra bien, c'est aussi une manière de s'assurer que le soleil ait réellement procédé à une totale extinction des feux.

"Vous allez continuer à me fixer ainsi ? Je ne vais pas m'évaporer, vous savez."

A vrai dire, cela fait du bien de boire un grand verre de sang avant même d'avoir les yeux pleinement ouverts, presque une impression de luxe. Tommen n'a rien d'un hédoniste et ces plaisirs-là lui sont étrangers, aussi est-il plus étonné que satisfait, mais au moins ce n'est pas un étonnement désapprobateur. Il est à peu près sûr que l'aubergiste s'enfile une bouteille avant de mettre un pied hors du lit - et il l'imagine tout à fait dormir dans un lit à baldaquins, à l'ancienne, possiblement en galante compagnie, tsss ! pas exactement ce qu'on appelle les journées d'un honnête homme ! Les couleurs du sang absorbé montent aux joues pâles de l'immortel, qui se relève souplement pour se détourner.

Monsieur n'a pas apprécié sa tenue du marché, eh bien tant pis pour lui, celle de ce soir lui ressemblera. Une combinaison de chasse, intégralement noire, et cette cape à lourde capuche qui dissimule si bien ses traits lorsque le besoin s'en fait sentir - ou qui formerait un rempart sommaire à l'attaque de l'un de ces animaux qui cherchent à mordre la nuque, il n'en manque pas dans ces bois. Les vêtements repliés sur son bras, il jette un coup d'oeil à l'enregistré. "Je vous trouverai quelque chose à manger en route, si cela vous convient. La chasse ou la pêche vous posent-elles problème ?"
Non, ce n'est pas de la radinerie. C'est plus simple que de faire un crochet par la surface pour faire des courses, voilà tout.
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23.07.22 14:05

Aloysius Swansea
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Aloysius Swansea
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Le "bonsoir" du conseiller ne provoqua aucune réaction chez l'enregistré ; Était-ce nécessaire de se saluer de la sorte, étant donné le peu d'heures qui séparaient leur dernière interaction ? Ils ne s'étaient pas vraiment séparés ; Swansea s'était juste exilé dans la pièce d'à côté. J'espère que vous n'êtes pas en train de me dépeindre comme une sorte d'alcoolique. « C'est exactement le même principe, n'essayez pas de nier ou de contre-argumenter ; vous avez perdu d'avance. » Comme l'ivrogne invétéré qui ne pouvait plus se passer de l'eau de vie , le vampire, lui, était dépendant au sang. L'attitude ne différait pas vraiment et c'est parce qu'il ne souhaitait pas assister aux effets du manque que Aloysius s'était empressé de mettre à disposition de Hodgkin sa mixture favorite.


"Vous allez continuer à me fixer ainsi ? Je ne vais pas m'évaporer, vous savez." « Oui. Cela vous pose problème ? » Effronté ne détourna pas le regard, assista au spectacle du triste sire s'enfilant le verre d'hémoglobine - Scène en aucun cas ragoutante. Clairement ;  Il ne pourrait jamais s'y faire.

Lorsque l'Antique se releva, Aloysius en fit de même, quelque peu étonné cependant que le conseiller ne se soit limité qu'à un seul verre. Était-ce réellement suffisant ? « Ce qui me pose problème, c'est que vous preniez votre temps. » Répondit-il avec une pointe d'irritation dans la voix. La pêche, la chasse.. Qu'importe, du moment qu'ils sortent enfin ! « Nous y allons ? » Il se radoucit. C'est que face à tant d'insistance, Tommen était encore capable d'annuler leur sortie. « Ou faut-il encore que j'assiste à l’un de vos autres rituels ? » Enregistré exagérait ; Il le voyait bien, que son interlocuteur était fin prêt à partir.

Il fourra ses paluches dans les poches de sa veste ample. Ses doigts effleurèrent le manche d'une arme artisanale, fabriquée à partir de presque rien. Là résidait l'ingéniosité des sauvages, habitués à composer avec ce qu'ils avaient sous la main. Un bout de bois, une cordelette, ainsi qu'un morceau de plastique dur, limé contre la pierre. Matériaux transformés pendant une phase d'ennui. L'objet semblait ridicule ; N'importe quel caïnite aurait ri au pif de Swansea si ce dernier s'en était servi pour menacer. Or, cette arme n'était pas faite pour l'intimidation, mais pour l'action. Des coups successifs, habilement dirigés, provoqueraient des blessures douloureuses, car ce poinçon, quoique insignifiant, était bel et bien tranchant.

Avec un peu de chance, il n'aurait pas à s'en servir.




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« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

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27.07.22 14:51

Invité
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"Les rituels ne vous intéressent pas, Swansea ? Vous n'êtes pas un garçon très amusant, vous savez. J'aimerais au moins que vous constatiez ma bonne volonté depuis notre rencontre."

En se mettant en chemin, Tommen avait l'air presque guilleret, à sa façon. Il s'efforçait de faire de l'esprit et de plaisanter. Cette fébrilité légère et tissée d'adrénaline, qui précédait la chasse, dansait dans ses veines sombres. Il avait apporté la bouteille pour la déguster en route, mais il ne doutait pas que son camarade mortel devrait être un peu traqué lui aussi, tôt ou tard, et tout son système s'y préparait mécaniquement, tandis que son mental se répétait : ce n'est pas une proie. C'est un invité.

Comme, sans doute, le système de l'Enregistré se préparait à repousser une attaque. Et son mental ne lui ordonnait sans doute pas de résister à cette tendance. Au contraire. De toute la discipline dont cet être impertinent était capable, il l'y exhortait certainement. Il convenait de rediriger toute cette énergie dans des directions plus constructives.

"Je vais vous aider : dressez mentalement un tableau à double entrée. Classez dans une colonne ce que j'ai fait de mal, par ordre d'importance croissante, et dans une autre, ce que j'ai fait de bien."

Le simple fait d'exécuter cette tâche par l'esprit et sans l'aide du papier est déjà un moyen de se recentrer ; rien ne vaut un petit exercice de concentration pour briser ce qui tourne à vide dans un cerveau trop brillant, attaché d'avance à une tâche dont la nécessité n'arrive pas. Tête basse, le vampire suit la galerie en indiquant droit devant lui, puis à chaque tournant. Une mousse phosphorescente dispense d'emporter de la lumière. Il espère que son compagnon humain parvient à s'en contenter. Avec leurs yeux, ce n'est jamais certain, mais c'est un Sauvage après tout. Au pire, il peut le guider - quoique leurs contacts physiques jusqu'à maintenant se soient limités à quelques affrontements brefs et pénibles.

"C'est une méthode que j'utilise souvent pour régler mes relations avec autrui, je me suis aperçu que cela mettait utilement les choses à plat. Une manière de calmer les passions immédiates et d'y voir plus clair."


Après un temps d'errance, il se fige soudain. La galerie devant eux passe sous les grands murs. Si l'on perçoit leur présence, ce sera lors de leur passage sous cette caisse de résonance qui pourrait fort bien être jalousement gardée, ici même au-dessus de leurs têtes. Quand Tommen fait face au captif qui l'accompagne, un sérieux absolu se peint sur son masque d'ivoire.

"Nous y voici. Vous ne voulez pas m'attirer de problèmes, je compte sur vous. Demeurez aussi silencieux que vous en êtes capable, et doublez le pas. C'est une affaire de quelques secondes."

Il aurait pu faire passer la galerie plus en profondeur. Quelques mètres de pierre l'auraient garanti de l'inconfort léger de ces instants de crainte. Mais si un jour ce passage était découvert par quelque présence ennemie, il préférait qu'elle soit perçue à son arrivée. Cette sécurité valait bien un peu de risque, c'était un échange honnête.

Au-delà, le sol s'éclairait d'une lueur plus classique : celle de la lune et des astres. Un faible halo argenté qui s'accrochait aux reliefs de la pierre, et s'accompagnait du parfum minéral des cavernes lorsqu'il a plu. Une odeur de liberté. Non pas celle de la Bordure : celle des grands bois. Mais ce n'était pas le moment de perdre la tête. La Zone de la Mort restait à traverser.
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09.08.22 22:58

Aloysius Swansea
A difficult man [Swansea] - Page 2 02f098555aa24dd4501b5097bb5108e46b81724d
֎ Diem natalis : Libre.
֎ Officium : Dominic C
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »




« Votre bonne volonté..  » Répéta t-il, moyennement convaincu, alors qu’il s'engageait après un Hodgkin étrangement enjoué. L'activité mentale que ce dernier proposa à Aloysius lui donna l'impression d'être pris pour un sombre idiot. « Je vais m'abstenir ; vous risqueriez d’être déçu par le résultat. » Sans aucun doute, un individu servile aurait - via cet outil - mis en évidence ladite bonne volonté du nocturne et par excès de zèle, n'aurait fait que cela ; en remplissant uniquement la case “ ce que j'ai fait de bien ”. Swansea, quant à lui, n'aurait complété que la colonne " ce que j'ai fait de mal " et serait sorti du cadre, à devoir lister les aspects négatifs de cette détention. « Un autre vous dirait probablement que vous faites les choses comme il faut. En ce qui me concerne, même en vous saignant aux quatre veines vous ne parviendrez pas à me satisfaire ; je ne me sentirais bien que lorsque j’aurais regagné la bordure. » Ce qui, dans sa tête, ne tarderait plus ; Il se voyait déjà passer la porte de la masure délabrée qui lui servait de logis. « D’ailleurs, la seule chose que vous pourriez faire pour moi et qui mériterait de se trouver dans la colonne “bien”, serait de me rendre ma liberté. Oui je sais, c’est barbant - toujours la même rengaine.  » Faire suer le conseiller avec cette histoire de liberté nourrissait son vice. Ce n'était pourtant que le début.


Suivre Tommen dans le dédale de galeries se révéla complexe - Il n’y voyait quasiment rien, éprouvait des difficultés à repérer le lichen bioluminescent. A un moment il héla le vampire, l’être nyctalope allant trop vite pour lui. Il aurait pourtant pu attraper un pan de la cape et se laisser ainsi entraîner, mais il ne voulait pas se rabaisser à cela. Hors de question, clamait l'égo.

Le regard axé sur la mousse lumineuse, il ne vit pas que Hodgkin s’était arrêté, faillit lui rentrer dedans. Les consignes de l'hématophage l’incitèrent à lever le nez, il regarda au-devant. Distingua la lumière blafarde de la lune, capta une odeur semblable à celle du petrichor. La nature était là, qui l'appelait. Bientôt son calvaire prendrait fin, il disparaitrait entre les arbres et la forêt l’engloutirait.

Il posa ses orbes sur la forme obscure qui le jouxtait, craignant que l’immortel ne détecte son excitation soudaine. Les variations de son palpitant qui battait désormais un peu plus vite. Al’ était trop réactif à l’égard de ce qui ne devait être qu’une simple promenade - Il y avait anguille sous roche. « Ne perdons pas plus de temps. » A cet instant le sauvage sembla revivre  - Il s’élança avec vivacité. Au passage, shoota délibérément dans une pierre qui alla ricocher bruyamment contre les parois du boyau. Au-dessus, les gardes qui jusqu'à présent comataient, émergèrent de leur torpeur. S’échangèrent une œillade.

Mais déjà, Swansea passait la lisière et s’enfonçait dans les sous-bois, sans un regard derrière lui [...]  





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by Wiise
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13.08.22 16:57

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Damnation, songea Tommen en quittant le tunnel à pas légers. Ce sale petit monstre allait vraiment finir par lui causer des tracas. Mais avant ça, il allait s'en croiser tout seul : la Zone de la Mort n'était pas ainsi nommée pour rien. Il se lança à sa poursuite, et rapidement, la traque, quoique silencieuse, et aussi abstraite qu'un frôlement de rideau fantomatique dans un grenier abandonné, réveilla dans son âme une certaine agressivité qu'il contenait avec peine. Il se gardait si bien d'être remarqué par les guetteurs, qu'il restait également invisible du fugitif, et pour le moment cela se défendait ; mais il remarqua vite que Swansea n'avait pas conscience d'un certain risque qu'il courait. Et il y courait, l'animal !

D'un bond fulgurant et précis, il épingla sur place le marcheur à un pas des machines infernales, en l'écrasant contre la terre meuble de tout son poids. Cela lui ferait moins mal que de faire les pas suivants.

Les mines qui parsemaient le sol était visibles quand on y prêtait bien attention... d'autant plus quand on avait le visage plaqué à terre, et qu'on n'avait que cette vision étriquée à contempler pour se passer le temps. Certes, en arpentant la nature le nez en l'air, il aurait été facile de les manquer.

"Il y en a partout," chuchota le vampire à l'oreille de sa proie. Il attendit confirmation que ce dernier savait de quoi il lui parlait. C'était trop sérieux pour faire montre de courtoisie.

"Vous allez me suivre jusqu'aux ruines. Vous l'avez dépassée, votre chère bordure, elle est derrière cette muraille."

D'un signe de tête, il indiqua la masse qui les couvrait de leur ombre, car l'ombre existait jusque dans la nuit, obstacle entre le ciel et la terre, entre l'errant et la lune. Puis sa main s'étira en direction des bâtiments détruits qui les attendaient, dernière étape encore vaguement construite avant les profondeurs de la forêt sauvage. Les premiers arbres de belle taille étaient ceux qui plantaient leurs racines entre les anciennes dalles, et plongeaient leurs branches à travers les fenêtres brisées et les moellons descellés.

La tension retombée, il se mordit la lèvre en se redressant. Il n'aimait pas se coller ainsi contre quelqu'un, d'ailleurs le mortel n'aimait pas ça non plus, c'était embarrassant. La vivacité de sa réaction le dérangeait ; c'était instinctif, et il n'aurait pas pensé que ce genre de danger avait déjà une place aux yeux de son instinct. Enfin, il pouvait toujours se raconter que l'explosion aurait attiré les regards des gardiens, et qu'il aurait eu des ennuis. Sans parler du côté salissant : un corps humain qui explose, c'est un coup à ruiner un costume, comme chacun sait.

"Je ne vous laisserai pas filer," déclara simplement Tommen, au bout de quelques secondes d'un silence à couper au couteau. "Vous êtes à moi, c'est ma décision. Je ne suis peut-être pas un très bon maître, mais vous n'êtes pas un bon serviteur non plus, alors nous sommes quittes."

D'un regard mauvais, il laissait errer une imagination affamée au long de son interlocuteur, suivant d'invisibles lignes telluriques. Il savait où passait chacune de ses veines, et où planter ses crocs pour y accéder. S'il ne le faisait pas en cet instant, c'est qu'il était de bonne composition. Cet insolent esclave aurait eu intérêt à faire en sorte qu'il le reste. Or, il semblait s'ingénier au contraire.
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22.08.22 22:03

Aloysius Swansea
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Aloysius Swansea
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« A difficult man  »







Un bruit étouffé quitta sa gorge lorsque le colosse lui tomba sur le dos en heurt douloureux. « Je les vois bon sang ! » Cracha l’ingrat, goule contre humus, frustré d’avoir été rattrapé et alpagué de la sorte. En effet, il voyait les mines, mais parce que Tommen venait de le mettre en garde - Sans son intervention, bonhomme ne serait plus que morceaux de chair épars. Le nocturne venait de lui sauver la mise et lorsque celui-ci se releva, Aloysius, toujours assis au sol, le considéra un instant en silence. Entre reconnaissance et suspicion ; Avait-il agit par bienveillance ou par crainte de voir un placement financier se volatiliser ? Personne n’aimait dépenser à perte et Swansea - bien que bradé - avait coûté au conseiller quelques poignées de couronnes. Il n'y avait aucun intérêt à le voir trépasser.


Si ce sauvetage amorça une vague accalmie, les propos du vampire y mirent expressément un terme. L'enregistré s’approcha de l’autre et à son tour le darda d'un regard noir. « Si je ne vous conviens pas, vous n'avez qu'à m’échanger contre un autre. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et en y mettant le prix, cette fois, je suis certain que vous trouverez votre bonheur. » Il parlait avec véhémence. Et c'est sur le même ton qu’il expliqua à Hodgkin qu’ils n’étaient pas quittes, puisque si l’un avait choisi cette situation, le second ne faisait que la subir.

A exprimer bruyamment sa colère, il éveilla involontairement l’attention de charognes qui vivaient ici-bas - celles-ci s’évertuèrent à rejoindre la source sonore très rapidement. Soudainement interpellé par des grognements et des reniflements, Swansea se tut. Sonda visuellement les fourrés. C'est la lune qui dénonça la position des fléaux; Les êtres décharnés avançaient mécaniquement, le pif relevé. Ils captaient les effluves en suspension dans l’air. La bave en dégueuli au coin des babines moussait, abondante ; Chimères avaient faim. Et c'est au pas de course qu'elles se dirigeaient désormais vers les vadrouilleurs, gueules entrouvertes, déjà prêtes à grailler bidoche. Sans hésitation, Aloysius subtilisa le litron carmin calé dans la poche ample de la cape de son partenaire. Il balança la bouteille en direction des bêtes et le contenant explosa au sol, répandant le fluide odorant alentours. Les prédateurs se jetèrent sur le sang offert, commencèrent à lécher la substance, allant même jusqu’à s’abimer la langue sur les éclats de verre.

Aloysius poussa Tommen dans une ruine adjacente, referma la porte branlante derrière eux. Une vieille planche calée scella à peine la lourde. Le bâtiment délabré ne disposait plus de toit, mais son enceinte épaisse protégerait temporairement les deux hommes. Al' fit volte-face ; il n'en avait pas fini avec celui qui se prétendait être son détenteur. Ce n’était tout de même pas des enragés qui allaient l’empêcher de régler ses comptes ! Il reprit et cette fois, parla presque en chuchotant ; « Pour votre gouverne, sachez que je ne suis pas une chose que l’on possède et dont on dispose à sa guise, comme un objet. Que ce soit clair ; je ne vous appartiens d'aucune façon que ce soit. » Il secoua la tête, consterné par la façon de penser du caïnite. Était-il finalement comme ces nocturnes outrecuidants qui se vantaient de "leur cheptel" humain ? Humains qu'ils chosifiaient volontiers ?  « Ce n'est pas être libre que d'appartenir à quelqu'un. » Il repensa à l'esclave qu'il avait croisé dans la cité. A leur conversation ; Le calice, enflé d'être la propriété de son maître, se complaisait dans le monde fade et clinquant qui lui était offert en échange de sa sujétion. Le sauvage n'en avait que faire des étoffes luxueuses et de tout l'or du monde. Parce que Aloysius, c'était des heures passées à fumer du tabac à la fraiche, méditatif, le regard dans le vague. C'était des nuits blanches, à tenter de lire des ouvrages fatigués à la lumière d'un feu de cheminée. C'était crapahuter dans les sous-bois touffus à la recherche de gibiers ou d'herbes médicinales, se baigner dans la rivière et y pécher poiscaille.

Le vampire allait-il l'arracher définitivement à tout cela ? L'aperçu qu'il avait eu de la vie en captivité lui avait déplu, il ne pourrait jamais s’y conformer. Il prit peur, tout d'un coup, une peur silencieuse qui serrait à la gorge.  « Je ne veux pas de cette vie-là. » Les cris stridents des enragés insatisfaits s'élevèrent au-dehors, leur rappelant que le danger était là, tout près. Aloysius finit par détourner le regard, contourna la silhouette drapée de noir et s'éloigna. « Il y a une issue par là-bas. » Une ouverture dans l'un des murs, autrefois fenêtre. Ils devaient partir, car il était peu probable que les monstruosités se contentent d'un litre de sang. Et ce n’était pas une simple porte qui pourrait les retenir.



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