Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois. ֎ Faciem : Joaquin Phoenix ֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité ֎ Locus : Le Sanctuaire ֎ Creator : L'Ombre ֎ Nuntium : 293 ֎ Adventus : 04/10/2021 ֎ Multicomptes : Omen ֎ Pseudo : Shenzy
La Régence
Lucius Malkavian
NOM. Malkavian D’origine absolument inconnue, donné par une femme à la fois familière et étrangère. Il s'agirait d'un héritage de la pop-culture dans les années 2000. C'est un nom qui sonne bien et qui décroche çà et là des sourires de nostalgie.
PRÉNOM. Lucius D’origine latine, c’est un prénom très apprécié dans la vocation religieuse. Signifiant « lumière ». Sans doute le vrai seul lègue d’une famille perdue depuis longtemps. Ceux qui le connaissent sont peu nombreux. Ceux qui le prononcent sont quasiment inexistants.
ÂGE. 600 ans réel (oui, ça se fête !). Un visage assez fin, des yeux vert vif et alerte, la trentaine en âge physique.
CRÉATEUR. L’Ombre (inconnu).
STATUT SENTIMENTAL. L’Amour est le seul sentiment qui pourrait permettre à un homme de se sentir vivant à nouveau. Il n'est qu'une seule personne qui mériterait d'avoir un tel lien... Mais le mérité-je seulement ?
ALLÉGEANCE. Personne et tout le monde peuvent se targuer d’avoir l’allégeance du prêtre. Je sais garder les secrets de tout un chacun, même sous la torture. Neutre en toutes circonstances, la balance penchera nécessairement en faveur des plus faibles et des plus démunis.
ARME DE PRÉDILECTION. Le feu, sous toutes ses formes. Une torche, une bougie, un incendie. J'ai une curieuse fascination pour cet élément dont j'apprécie être entouré. Il faut juste savoir si cette fascination est un reste d'un conditionnement appliqué pendant des décennies d'enfermements ou s'il est effectivement ancré dans mon esprit comme une réminiscence de la vie que j'ai perdue. En tout cas, je n'en ai pas peur, j'aime la lumière d'un feu, sa chaleur et le danger qu'il représente. En cas de problème important, je sais tout à fait manipuler cet élément à mon avantage.
MARCHÉ NOIR. Aucun pour le moment.
CARACTÈRE.
Totalement dévoué aux autres, j'irai sans aucun problème jusqu'à m'oublier dans une conversation ou une relation. Je n'ai pas pour habitude que quiconque s'occupe de moi, ou du moins, s'occupe bien de moi. La seule personne ayant eu l'audace de prendre cette place possède désormais un lien privilégié impossible à défaire, une condition sine qua non à ma vie et non plus ma survie. Mon rapport à la religion s'est peu à peu épuré avec le temps. Toujours profondément croyant, j'ai bien eu conscience que les gens perdaient leur foi à mesure des années et je m'en sens particulièrement responsable. Dans ma nouvelle vie, je n'aspire qu'à croire de nouveau et à partager ma foi avec tout être vivant ou mort. Parfois absent de la réalité, je sais que je n'ai pas la même manière de penser que les autres, ce qui est tout à la fois une bénédiction et une malédiction.
PARTICULARITÉS.
J'ai eu une coupure profonde au-dessus de la lèvre supérieure. Mon épaule gauche semble être plus basse que son épaule droite, comme si elle avait été cassée et réparée trop rapidement. Les vêtements que je porte sont toujours simples : pantalon noir, chemise blanche, parfois une soutane et une cape viennent compléter mon accoutrement. J'ai une posture irréprochable, avec un sourire et des manières polies et douces. Je suis un être de secret, bienveillant et toujours prompt à rendre service. Cependant, il est une chose qui m’attire plus que tout, ce sont les particularités, les défauts, les qualités étranges, les gens qui sortent de l’ordinaire… Les personnes normales (entendez "dans la norme") ont tendance à m’ennuyer très rapidement. Dès que j'entrevois une originalité derrière l'armure de quelqu'un, je vais tout faire pour m'y glisser et en savoir un peu plus.
FAIBLESSES & POINTS FORTS.
La souffrance des autres est ma plus grande faiblesse. Torturez-moi et vous n’obtiendrez pas grand-chose d’autre qu’un soupir triste. Attaquez-vous à n’importe qui devant moi et vous obtiendrez aveux complets, dévotion totale… ou colère ardente et dévastatrice. En dehors de cela, on me dit quelqu'un de posé, toujours dans la maîtrise la plus totale. J'aurais tendance à me voir dans toutes les personnes que je croise si tant est qu'elles aient des particularités particulières.
compétences ACCRUES
Empathie
90%
Religion
70%
Maîtrise du feu
60%
Premiers secours
50%
Equitation
40%
Sensibilité aux arts
30%
derrière l'écran
PSEUDO. Shenzy ÂGE. 34 ans PRÉSENCE. Quotidien. FRÉQUENCE RP. 1/semaine minimum CHATBOX. Yeah ! LRTH. Quelqu'un m'a torturé !. PERSONNAGE. Inventé de moi-même avec mon esprit chelou CÉLÉBRITÉ. Joaquin Phoenix. SIGNATURE DU RÈGLEMENT.Yes sir ! CRÉDITS. Pour l'instant, à moi.
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois. ֎ Faciem : Joaquin Phoenix ֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité ֎ Locus : Le Sanctuaire ֎ Creator : L'Ombre ֎ Nuntium : 293 ֎ Adventus : 04/10/2021 ֎ Multicomptes : Omen ֎ Pseudo : Shenzy
La Régence
tranche DE VIE
“Le feu est toujours une solution à n'importe quel problème. Elle n'est jamais la meilleure, cependant.”
Moi-même
Sagesse:
À présent qu'elle est là, je me sens entier. L'image qu'elle me tend avec un sourire énigmatique est une photo de moi, vivant...
Mon enfance n’est pas importante, si tant est que les bribes de souvenirs étranges que j’en ai sont bien à moi et pas une obscure reconstruction de ma mémoire. Tout ce que j’ai comme souvenirs concrets datent de cette photo, celle-là même que je tiens en main. Je souris, et j’ai cet air de fierté simple qui fait se bomber le torse sans pour autant faire de l’ombre aux autres. La totalité de mes pensionnaires de l’époque m’entoure, eux aussi sont souriants comme des enfants. Derniers souvenirs d’une toute première photographie jamais réalisée. Il n’y a ni lieu, ni date, juste une bande de personnes prêtes à faire une expérience inédite avec du nitrate d’argent.
Déjà à l’époque, mon nom était caché derrière mon titre : « Mon Père ». Je ne m’occupais pas d’une église, je m’occupais d’un asile pour personnes différentes que la société de l’époque ne pouvait pas s’occuper. Quand je suis arrivé, les pensionnaires étaient appelés des fous et n’avaient plus que des noms d’animaux comme dénominations. Rapidement, j’ai installé l’idée de vêtir et de nourrir correctement toutes les personnes résidentes et de leur rendre leur identité. Seul Le Pélican souhaitait garder son surnom. Il disait qu’il s’était donné du mal pour devenir un tel animal et qu’il ne souhaitait pas avoir fait ça pour rien. Deux semaines après, il a demandé à changer pour La Cigogne parce que ça lui semblait plus pratique d’avoir de longues pattes et de nicher sur la corniche des cheminées. Il s’est moqué de moi quand je lui ai dit qu’il pourrait aussi apporter des bébés aux foyers… « Ne croyez pas ce que disent les gens normaux. » avait-il dit en riant.
Personne ne trouvait à redire sur mes méthodes. J’avais poussé ma chance jusqu’à faire participer quotidiennement les patients à des activités artistiques : chant, peinture, théâtre. Pour les plus anciens d’entre eux, ils avaient même la possibilité de s’occuper d’animaux de ferme, des chiens ou des chats. Est-ce qu’ils étaient tous fous ? La réponse est oui. Définitivement oui… comme tout le monde, d’ailleurs.
Discernement:
Nous avons dû déménager pour une grande ville suite à un incendie. Selon le village, c’était une botte de paille qui s’était enflammée, selon le directeur du nouveau centre qui n’est jamais allé sur les lieux, c’était l’un de mes pensionnaires parce que je leur offrais beaucoup trop de liberté. Je n’aime pas vraiment ce nouvel endroit. Les patients ont retrouvé leurs étranges atours jaunâtres et ne dorment pas dans de vrais lits. Naturellement, je me suis rebellé contre certains traitements que les « médecins » leur faisaient subir. Il faut savoir qu’il n’y a rien de plus conservateur, à l’époque, qu’un médecin. Oui, c’est un prêtre qui vous dit cela, j’en ai bien conscience.
Et puis… Je suis devenu fou.
Il faut les comprendre, c’était plus pratique pour tout le monde que de me ranger de l’autre côté des barreaux. Le directeur ne pouvait pas me renvoyer, il a bien essayé plusieurs fois. Il ne pouvait pas non plus me forcer à accepter leurs traitements sur mes patients, alors il m’a déclaré fou, m’a fait passer à moi aussi, une tunique jaune. La raison de ma folie ? Je le leur avais offert sur un plateau d’argent : la pyromanie, ils avaient réussi à prétendre que j’avais moi-même mis le feu à mon établissement. Plus je me défendais de ce nouveau statut, plus je ressemblais aux autres malades à s’autodiagnostiquer saint d’esprit. J’ai rapidement cessé de lutter, et je suis entré dans le rang, ce qui a bien confirmé le fait que j’étais fou. Je me suis même forcé à éprouver de l’attirance, puis de la fascination pour le feu afin que ce soit plus convaincant. Ainsi, je pouvais enfin commencer ma guérison et laisser aux médecins toute la gratification d'avoir des résultats.
Nous avons à nouveau tous eu des surnoms. Le mien n’a pas changé, c’était toujours Mon Père. Le ton est cependant bien plus moqueur et beaucoup moins respectueux. « Moi, ils m’appellent ‘Le Volatile’, à présent. Vous vous rendez compte ? Si ça se trouve, on peut me confondre avec un poulet ! J’préférais être un Toucan, finalement ! » Malgré tout, je me comportais comme un fou docile devrait se comporter. J’étais piégé parmi mes anciens pensionnaires, ils compatissaient avec moi, et moi avec eux. J’ai subi les traitements injustes, crié de douleur comme les autres, avalé une médecine expérimentale, eut mal jusqu’à m’en sentir bien.
Aux frontières de la tolérance, j’en étais venu à me moquer éperdument de ce qui pouvait m’arriver tant qu’on ne touchait pas à mes patients. Je préférais subir pour eux tant je me sentais responsable de leur sort. Je me battais, souvent, avec les gardiens, les médecins et le directeur. Et je me montrais serviable et docile quand ils acceptaient de les laisser tranquille. « C’est ça, mon Père, il faut les éduquer, comme des enfants. » Ils ont fini par craindre mes crises, et les laisser finalement tranquilles.
C'est là qu'elle est arrivée. Celle qui allait tout changer, faire toute la différence, et bousculer ma vie jusque dans ses certitudes les plus ancrées...
Et un jour… je suis mort.
Conseil:
Il s’appelait L’Ombre. L’équipe médicale disait que c’était un cas spécial. Les fous disaient que c’était pour faire disparaître les plus gênants d’entre nous. Je vous laisse deviner qui a eu raison…
Quant à elle, elle s'appelait Héloïse, la lumière qui veillait sur moi, qui me défendait avec un certain acharnement.
Il était pâle, maigre, ne parlait pas beaucoup. La première nuit, il a partagé sa chambre avec un de mes pensionnaires. Il est mort une semaine plus tard d’une étrange maladie qui l’a rendu exsangue. Ils l’ont mis avec quelqu’un d’autre, un mois plus tard, il sortait lui aussi les pieds devants. Tous les pensionnaires de mon asile y sont passés les uns après les autres. Il ne manquait plus que « La Cigogne », je me suis interposé avant. Ils ont accepté de le mettre avec moi à l’unique condition que je sois entravé à mon lit. « C’est la procédure » ont dit les médecins. « C’est pour mieux te manger, mon enfant » ont dit les fous.
Elle, on dit qu'elle en a été folle. Folle à lier. Folle à se lier à moi. Elle n'a pas voulu que cela se passe ainsi, que je subisse de mauvais traitements. Mais tout plutôt que de voir mes pensionnaires prendre... et il était déjà trop tard.
Toutes les nuits, je me suis demandé ce qu’il me faisait. Avoir L’Ombre avec moi me rassurait. Il était ici et pas ailleurs, il me tourmentait moi, et pas quelqu’un d’autre. Il m’a mordu plusieurs fois et a aspiré mon sang, comme pour s’en nourrir. Attaché sur mon lit, je n’ai absolument rien pu faire d’autre que de patienter. Je n’étais pas vraiment apeuré, je n’avais plus personne pour lequel m’inquiéter. L’Ombre a mordu son propre poignet et a essayé de me faire avaler le liquide poisseux qui en sortait. J’ai failli me noyer, j’ai recraché, je me suis débattu. « Ce n’est pas grave, il me reste un oiseau à plumer. » Sous la menace, j’ai été docile, et j’ai bu ce qu’il me donnait. J’ai réalisé que je ne pouvais pas mourir, pas ce soir, alors j’ai fait comme j’ai toujours appris à le faire : faire exactement ce qu’on attendait de moi.
23, 24, 25, 26 battements de cœurs différents. Dix-sept personnes ronflent. Trois sont en train de crier. Un seul est dans cette pièce, l'autre murmure « Lève-toi, et marche ». L’Ombre est satisfait, l’équipe médicale beaucoup moins. J’ai eu chaud, j’ai eu froid, j’ai souffert sans qu’on me touche. J’ai eu faim, terriblement faim. Beaucoup trop faim pour elle, Heloïse, quand elle est réapparue.
Il m'avait dit de me nourrir sur les veines, sur les gorges, mais je m'y suis toujours refusé. Elle m'avait toujours porté secours, et c'est sur elle que c'est tombé.
Je l'ai étreinte avec toute ma nouvelle force, plongeant mes dents en elle. Alors que j'avais soif de vie, j'ai aussi tué pour la toute première fois.
Force:
Je l'ai étreinte, j'ai étreint ma lumière. Elle est venue dans ma cellule sombre, celle qu'on m'avait allouée et où aucune lumière ne passait. Même l'Ombre m'avait abandonnée, persuadée que je me laisserai mourir sans me nourrir, mais c'était sans compter sur elle, Héloïse. Elle est entrée, m'a approché et je l'ai saisi, mû par un instinct trop puissant pour moi. Mes bras autour d'elle en un éclair, mes mains saisissant ses articulations, mes lèvres sondant sa chair pour planter mes dents effilés dans sa veine.
Combien de temps cela a-t-il duré ? Quelques secondes ? Heures ? Nuits ? Je ne sais pas. Tout ce dont j'ai conscience est ce sentiment d'intimité très fort qui m'étreint. Ce n'est même plus physique, ni mental, c'était encore au-delà. Comme si nos âmes se liaient pour l'éternité. Pendant ce moment qui semble s'étirer jusqu'à l'infini, je connais une extase absolument unique, comme si j'entrais en contact avec ma victime. Je ressens sa souffrance, malheureusement pour elle, j'ai appris à la changer en plaisir.
Quelque part, dans la réalité, son rythme s'est calmé, petit à petit. Tandis qu'elle me remplit de sa vie, je la remplis de mort. Une idée, lointaine d'abord, puis obsédante, s'installe. Je ne veux pas la perdre, pas elle aussi. Alors je me retire à grand-peine et me sectionne mon propre poignet afin de la garder en vie. Je lui fais comme ce que l'Ombre m'a fait, et je me déteste pour ça. Contrairement à moi, elle accepte très facilement cette offre, s'accrochant à mon bras pour ne pas me laisser partir.
À partir de cet instant, nous ne nous sommes plus jamais quittés. Nous lisons dans les pensées l'un de l'autre, comme l'ombre d'une seconde nature.
Pour un dessert supplémentaire ou une ration entière, les fous laissaient volontiers leur bras un instant dans ma cage pour que je me repaisse de leurs veines. Il avait suffi que je leur explique que je ne mangeais plus normalement pour qu’ils comprennent et m’offrent leur sang. J’ai appris à extraire le précieux nectar sans leur faire de mal. Je suis redevenu parfaitement docile à présent qu’il n’y avait presque plus personne à protéger, à un détail près : les sorties la journée n’étaient plus tolérable pour moi. Quand ils ont jaugés ma force, ils n’ont pas insisté. J’ai hérité d’un nouveau surnom : le Spectre, à errer la nuit, à ne pas manger, mais à rester tranquille et loin des troubles. Elle s'était faite appeler Apparition, à toujours être au bon ou au mauvais endroit, au mauvais ou au bon moment. Sans se parler, nous arrivons désormais à nous comprendre.
Connaissance:
« Hé, j’ai une surprise pour toi ! » M’a un jour dit Le Pélican en écartant fièrement ses bras comme pour me laisser deviner de quoi il s’agissait « C’est pour te r’mercier d’être allé à ma place dans la cellule de l’aut' taré. » Je l’ai regardé des pieds à la tête. « Nouveau plumage ? » Ai-je demandé, mal assuré. Il a eu un regard à la fois déçu et triste. Immédiatement, je me suis senti coupable. « Mais nah ! J’suis plus un Pélican ! J’suis un Hibou maintenant. Ça ne se voit pas ? Tu sais ce que ça veut dire ? » « Dis-moi. » « Ça veut dire que j’peux traîner avec vous deux la nuit ! »
Et ce fut le cas. Il était toujours avec nous, moi ou elle, tenant compagnie, couvrant nos étrangetés par les siennes. En échange, nous l’aidions à capturer rats et souris. La vie était paisible jusqu'à ce qu'une chose me choque un jour : je me souviens de la photo, il devait ne pas être âgé de plus de huit ans alors. A présent, c'est un vieillard qui me fait face. Il est le témoin d'un temps qui passe et qui nous est révolu. Pour lui, je ne peux plus rien faire, mais ma lumière veut retrouver sa liberté. Ce n'étaient que des mots, à la base, puis, ce furent des pensées obsédantes, des discours à n'en plus finir. Elle était malheureuse, alors je l'étais aussi. Le Hibou, pour sa part, voulait aussi s'envoler ailleurs. Il n'a pas attendu, à pris son élan, et a sauté du premier étage sur un arbre qui avait bien grandit aussi. Héloïse l'a suivit en riant. Moi, j'ai essayé de les rejoindre, mais mes muscles tendus m'ont fait sauter bien plus haut et bien trop loin. J'ai atterris sur le sol dans un craquement sinistre d'épaule.
Derrière nous, il y a eu des cris, une alarme, et des coups de feux. Devant nous, la liberté. Je voulais la liberté. Alors je me suis retourné vers mes geoliers, écartant un bras, essayant d'écarter l'autre, et je me suis fait capturer à nouveau. Ce que personne ne sait, c'est que dans ma tête, je me suis aussi échappé, ce soir-là, vivant avec Héloïse quand elle ne s'en rendait pas compte, puisant dans les joies de sa nouvelle vie... ou peut-être puisant dans ma propre folie, au fond de ma cellule.
Piété:
On m'a changé d'endroit au moment où on a cru me perdre dans la nature. Le temps passe au-dessus de moi tandis que j'apprends à endurer, encore et encore. Les mœurs mettent du temps à évoluer. Parfois, un médecin se montre plus clément que ses confrères, une infirmière est plus attentive, ou un autre patient s'intéresse à moi... Mais personne n'est comme elle, personne ne le sera jamais. À chaque génération, je suis obligé de réhabituer mon entourage de détenus et de professionnels à mon éternelle jeunesse, à mon allergie au soleil, et à mon besoin en sang. Cela devient de plus en plus délicat de cacher le fait que je ne mange pas et que les autres patients me donnent de temps en temps leur bras en échange de ma portion. Il m'arrive d'être privé de sang pendant un temps qui me paraît considérable, j'apprends à gérer cette faim dévorante. Quelqu'un, quelque part, prend soin de moi et donne des instructions précises à mon nouvel asile... hôpital psychiatrique. Ce n'est pas elle, c'est une entité bien supérieure, tapie dans l'Ombre.
Et puis au bout d'un moment, on m'offre de plus en plus de liberté. Les médecins craignent toujours mes crises quand ils essayent de me forcer à entrer dans la lumière et ils ont fini par se lasser. Ils conviennent que de laisser un homme au fond de sa cellule ne peut pas être bon pour sa santé mentale. Ils ont pratiquement mit cent ans pour se faire cette simple réflexion. Peu m'importe, je vis au travers d'un lien qui devient de plus en plus flou, de plus en plus ténu. Je fais donc du théâtre, du chant, du cheval... Mais rien n'y fait réellement, ma vie n'est plus. Je demeure, immuable, dans ce monde qui peine à se mouvoir autour de moi. Mes bras se referment sur mon corps, tous les matins, pour ne s'ouvrir que le soir en un éternel recommencement.
Et puis je la sens, elle est là, toute proche. Je redresse la tête quand quelqu'un ouvre la porte de ma chambre. Depuis quand ai-je une chambre ? C'était une cellule, puis une cage.
"Il y a quelqu'un pour toi..."
Ma poitrine se serre douloureusement, mon cœur aimerait se remettre à battre. Je sais qui elle est.
"Bonsoir, Heloïse."
Crainte:
C’est à ce moment, cher lecteur, que tu souhaites en savoir un peu plus sur ce qui s’est passé ensuite ? J'ai été libéré. J'ai vécu, tout simplement. Si je sais endurer, lutter, résister, je ne sais pas m'adapter. Les lumières artificielles ne me plaisent pas. Je reste un instant devant une ampoule à être frustré de ne pas deviner de flammes danser à l'intérieur de cet habit de verre.
Héloïse m'a retrouvé, mais ce n'était que pour déterrer un cadavre et essayer de le ramener à la vie. Et pourtant, elle s'est accrochée à moi, a lutté, m'a redonné goût à cette existence damnée à ses côtés. Je vis pour moi, à présent, même si je ne respire plus. Je vis aussi pour elle. Il m'a fallu du temps pour m'en rendre compte, pour comprendre que je n'étais plus en cellule à faire un beau rêve. Souvent, je m'éveille le soir, croyant qu'un médecin veut me parler. Je me couche le matin, résolu à penser que tout ce monde ne peut
Heloïse m'a offert des livres à lire, des libres à écrire, et des bougies à n'en plus finir. C'est au travers des flammes d'une chandelle que nous nous sommes réellement retrouvés. Elle m'a appris à vivre au jour le jour, à comprendre le monde d'aujourd'hui, à attraper le train en route. Tout va beaucoup trop vite ici. Mes compétences durement acquises au cours de ma vie ne sont plus utiles désormais. Plus personne n'a besoin d'un prêtre, personne n'a besoin de quelqu'un qui sait anticiper et gérer les crises d'un fou, personne n'a besoin de quelqu'un qui sait vivre quand il n'y a plus d'espoir...
... Dieu a donc décidé de me rendre utile.
04.10.21 23:09
Invité
Invité
Oh my god tu es déjà là !
Merci mille fois d'être venue, tu ne le regretteras pas tu verras, on va bien s'amuser et tu vas te faire pleiiiiiiin de liens ici.
J'ai hâte de découvrir les méandres de son histoire. Bonne inspiration pour la fin de la fiche !
05.10.21 7:59
Invité
Invité
Coucou Lucius !!! Je t'attendais avec impatience quand Ruslan m'a dit que tu étais en train de succomber
Du coup.... Bienvenue Un autre homme de foi (sûrement plus intègre et moral que le Septon ) ça va être bieeeeeen! J'aime beaucoup la résilience et l'empathie qui émanent de Lucius dans ce début de fiche ! ça donne envie d'en savoir plus
J'ai déjà des idées de lien avec deux de mes personnages (Viktor et Yomi) et je ne pense pas trop galérer à t'en proposer avec Agatha et Bram huhu
En tout cas je te souhaite une bonne fin de fiche
05.10.21 21:00
Invité
Invité
(Du coup, je sors exprès le Septon pour qu'il lui souhaite lui même la bienvenue à un proche religieux. On se sert les coudes avec tous ces suppôts de Satan qui nous entoure. )
Bienvenue à toi cher confrère et je ne peux décrire combien je suis ravie de te voir fouler les lieux qui plus est avec un tel personnage et avatar. (C'est malin : maintenant j'ai envie de revoir Quills, il y était bluffant.) J'ai tellement hâte de lire la suite de ta fiche mais le début me paraît déjà des plus intéressants.
Comme MVDD, je me place de suite pour proposer des liens nécessairement professionnelles avec mon Septon mais je tiens également à disposition mes autres perso si tu as besoin de quoi que ce soit.
Bon courage pour le reste de la fiche et bienvenue une fois encore !
(poster ce genre de smiley avec Ashariel, c'est chelou quand même. On va dire que c'est la joueuse qui parle.)
06.10.21 10:04
Invité
Invité
Bienvenue à toi par ici ! Et merci @Ruslan Hill d'avoir servi de guide jusqu'ici Hmmm encore un homme de foi... J'attends d'en lire un peu plus, mais les croyances de Wanda ne vont pas plaire à ce prêtre :huhu: Hâte d'en lire davantage, plein d'inspiration !
06.10.21 10:44
Lucius Malkavian
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois. ֎ Faciem : Joaquin Phoenix ֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité ֎ Locus : Le Sanctuaire ֎ Creator : L'Ombre ֎ Nuntium : 293 ֎ Adventus : 04/10/2021 ֎ Multicomptes : Omen ֎ Pseudo : Shenzy
La Régence
@Ruslan Hill TU FAIS CHI... Ah non, on est pas dans le bon univers. Bon, tu m'as encore convaincue de créer un personnage !! Je suis faible et heureuse de l'être ! Merci de m'avoir embarqué dans l'aventure. On va enfin pouvoir avoir notre happily ever after !
@Agatha Pearson Bonjour et merciiii ! J'ai écris mon histoire si tu veux lire la suite. Il va falloir que je m'attaque à tes fiches et qu'on parle et que tu m'ajoutes sur Discord ! Et... Qu'on RP ENSEMBLE !!!
@Ashariel Septon Te voilà enfin, mon ami et rival. On va faire des étincelles, toi et moi, je le sais ! Quills a été un coup de cœur pour moi, j'ai vu le perso, j'suis tombée amoureuse directement ! Donc go le revoir ! XD
@Wanda Bożena De guide, d'interprète, de harceleur... Si tu veux voir l'histoire, elle est toute à toi !
Pour les admins : J'aimerais me laisser juste quelques jours de réflexions pour ne pas trop me disperser et voir à changer des choses notamment sur les compétences. J'aimerais savoir s'il y a moyen, pour le code, d'élargir un peu le cadre de l'histoire pour ne pas avoir une barre de défilement droite-gauche en bas, siouplé ! (Oui, à peine arrivée, je fais chier XD) L'histoire est écrite, n'hésitez pas à me dire si j'ai fais des incohérences ou autres.
Bisouuuus !
06.10.21 13:45
Invité
Invité
Oh, quel plaisir de voir un nouveau visage par ici ! C'est donc Ruslan qui a réussi à te convaincre de nous rejoindre ! Nul doute que tu passeras de merveilleux moments de jeux en sa compagnie ! J'ai vraiment hâte de suivre vos aventures !
Bienvenue parmi nous Lucius, je suis certaine que tu vas faire des ravages sur LRTH !
Ah et... quel merveilleux choix de trombine ! (Non non non je ne suis pas du tout fan de cet acteur...) Et ce prénom est parfait aussi. Sur ce ! À bientôt par ici !
06.10.21 15:45
Invité
Invité
Bienvenue !
Ah j'adore cette histoire et Joaquim en prêtre... j'avais beaucoup aimé Quills et tu as parfaitement su t'en inspirer en créant tout autre chose. C'est un bien chouette personnage ! Nous sommes ravi.e.s que Ruslan t'ait torturé pour que tu cèdes à l'appel.
Pour le code, il est possible de ne pas modifier la structure du forum si tu retires du code de ta fiche le "div class="cadre2" si tu t'y connais un peu (n'oublie pas de retirer la balise fermante "/div"), ça devrait régler ton problème. Je ne trouve pas ça gênant pour la lecture personnellement.
Admins:
Sinon pour les admins : CSS .cadre1 : width: 450px; .cadre2 : width: 400px;
06.10.21 17:00
Invité
Invité
Coucou !!!
Quel perso !!! Mais quel perso !!!!! Et quel choix de trombine et de nom !!!! En voilà un qui a bien tout pour plaire
Et que je ne puis qu’approuver ce zeste de folie. Soyons fou. Soyons tous fou !!!!
Bienvenue à toi sur le forum, et au grand plaisir de te croiser inrp.
07.10.21 20:41
Le Destin
"Ab origine fidelis."
֎ Faciem : Sans visage ֎ Diem natalis : 0000 - Originel ֎ Officium : Bourreau ֎ Locus : En tous lieux ֎ Infants : Toutes âmes immortelles ֎ Proprietas : Toutes âmes mortelles ֎ Nuntium : 1242 ֎ Adventus : 28/11/2017
@Lucius Malkavian : Je fais la modification pour élargir le cadre. Est-ce que ta fiche est terminée ? Si oui, nous allons la lire et revenir vers toi le plus rapidement possible. Merci !
07.10.21 22:06
Lucius Malkavian
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois. ֎ Faciem : Joaquin Phoenix ֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité ֎ Locus : Le Sanctuaire ֎ Creator : L'Ombre ֎ Nuntium : 293 ֎ Adventus : 04/10/2021 ֎ Multicomptes : Omen ֎ Pseudo : Shenzy
La Régence
Bonjour !
La modification est parfaite... EEeeeeet... oui, je viens de finir.