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a fly with a buzz (aloysius)



12.09.20 13:31

Ephraim Lawrence
a fly with a buzz (aloysius) 47d7625676b77c48040f59d38f19ded5
֎ Faciem : t. chalamet
֎ Diem natalis : 22 ans - 23 novembre 2367
֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
֎ Locus : new abbostford
֎ Tutor : cité
֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
֎ Color : #009999
֎ Multicomptes : fitzwilliam h. ; circé h.
֎ Pseudo : nepenthès
֎ Crédits : ethereal.
Ephraim Lawrence
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On the first part of the journey I was lookin' at all the life There were plants and birds and rocks and things There was sand and hills and rings The first thing I met was a fly with a buzz And the sky with no clouds The heat was hot and the ground was dry But the air was full of sound

Les choses avaient changées. Evidemment qu’elles avaient changées. On ne devenait pas Calice princier sans que ces dernières ne changent. S’il était déjà réputé pour être quelqu’un d’extrêmement vaniteux et sûr de lui, le fait de devenir le protégé et plus encore l’humain le plus proche du Prince Lockwood, de s’élever dans la hiérarchie humaine aussi restreinte soit cette dernière n’avait fait qu’amplifier son caractère. Alors qu’il était uniquement l’Emeraude étincelante prostitué le plus célèbre de la Cité et dépassant même les frontières de celle-ci, il était déjà bouffi d’orgueil au point de dénigrer sa famille, affirmant même parfois qu’elle était morte tant ses parents et ses frère et sœur paraissaient insignifiants à ses yeux. Mais désormais qu’il était le concubin exclusif de l’infant de la Reine, il avait monté un cran dans la cruauté et l’indifférence quant à leur sort. Il n’avait de cesse de rabâcher sa réussite, son élévation qu’il leur crachait au visage quand ils tentaient de lui faire prendre conscience qu’il n’y avait aucune gloire dans ce qu’il était devenu, qu’il lui valait mieux de garder les pieds sur terre au risque d’une chute brutale et douloureuse, voire mortelle. Sûr de ses sentiments, les clamant haut et fort sans la moindre crainte, il n’était cependant pas totalement aveugle et sourd aux regards noirs qu’on lui lançait ou aux murmures qui se taisaient quand il entrait dans une pièce. Cela n’avait rien à voir avec de l’admiration ou de la crainte. Il lui suffisait de remarquer les pupilles qui glissaient furtivement sur le médaillon qui trônait fièrement sur son torse, sur les marques de morsure qu’il arborait comme des preuves de conquête. Oui, il avait conquis le Prince et l’avait placé sous sa coupe séductrice. Nul besoin que les autres sachent qu’il était entré sous la sienne de manière réciproque voire plus importante. Et oui, les autres humains, ces déchets qui n’avaient aucune véritable valeur, aucune ambition ou intérêt, le méprisaient autant que lui à leur encontre. Agatha l’avait prévenu que son statut serait autant jalousé que haï. Qu’il allait subir des railleries et des insultes si tôt qu’il serait seul sans son Sire. Peu importait pour lui : il avait déjà subi bien pire et depuis toujours. Contrairement aux autres Calices, aussi rares soient-ils, il avait commencé son existence sous les railleries et les moqueries. Quand bien même il soit le danseur vedette de l’Oasis Pleasure, quand bien même son nom passait de client en client avec admiration et désir, il n’en restait pas moins un prostitué comme les autres. Il avait donc eu son quota d’insultes, de railleries et de quolibets, de telle sorte que sa peau était devenue aussi dure que l’acier face à la haine des autres. Elle ne l’atteignait plus depuis bien longtemps ; aujourd’hui n’allait rien changer à la situation.

Pris d’une envie champêtre et souhaitant faire profiter sa peau diaphane de quelques rayons de soleil timide, il avait quitté les appartements princiers pour se rendre dans le quartier North Fields après avoir revêtu un large pull noir à capuche, ruinant ses volontés de dorure déjà savamment mises à mal par le climat canadien. Il se voyait déjà installé dans l’herbe, le soleil caressant son visage avec tendresse et l’entourant d’une chaleur réconfortante. C’était le côté négatif de devenir le Calice d’un vampire : les câlins dans le lit n’avaient rien d’ardent une fois la passion exangue. On ne pouvait pas dure que la peau glaciale des vampires puissent lui offrir un tel cocon, peu important la douceur de ses sentiments. Et il avait désormais attrapé l’habitude d’avoir régulièrement le nez bouché et l’envie d’éternuer qui lui titillait les narines. Sa volonté de nature et de sérénité se heurta cependant assez rapidement avec précisément la nature. Il mit un temps certain à trouver un endroit convenable pour s’installer tranquillement dans l’herbe, sans rond de terre qui viendrait ruiner son allure, ou risque de s’asseoir sur quelque chose de peu ragoûtant. Et une fois qu’il se fut installé, incapable d’être serein dès lors que tous les insectes de la création semblaient s’être rassemblé pour une pool party sur lui. Se frottant frénétiquement et incapable de se détendre comme il voulait le faire à l’origine, il sentit une odeur nauséabonde lui prendre les narines puis la gorge. Se redressant, il jeta un coup d’œil alentours pour en trouver l’origine avant de réaliser qu’il s’était rapproché des écuries. Grommelant et ayant désormais admis que sa mâtinée idéale ne le serait pas, il se releva avant de décider de se diriger vers les étalons et voir celui du Prince, histoire d’apprécier la concurrence de celui qui se plaçait également entre les cuisses de Dorian. Et pourquoi pas au passage fouiner sur les commerces de Jaroslav afin de reporter le tout à Wanda. Errant dans les allées, le nez légèrement retroussé par les odeurs bien trop fortes pour ses goûts délicats, il ne remarqua pas tout de suite une silhouette qui venait en sens inverse, caressant le cou majestueux d’un cheval à la robe d’or. Il recula vivement quand le cheval voulu le toucher avec son museau, ne souhaitant pas ruiner son pull. Mais le ruinant en entrant en collision avec l’individu qui le fit se catapulter, avec son physique de gringalet sur le fameux et horrible museau plein de bave. « Non mais ça va pas la tête ? Tu sais que c’est du cachemire ? » pesta-t-il contre le malotrus. Méfiant, il le fusilla du regard, son visage prenant une mine plus encore dégoûtée à son allure. « Tu connais pas le bain ? On vous apprend pas à vous laver dans cette partie de la ville ? C'est pour être raccord avec les chevaux ? »


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01.10.20 22:09

Aloysius Swansea
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֎ Diem natalis : Libre.
֎ Officium : Dominic C
֎ Matricule : NA5038901
֎ Nuntium : 895
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֎ Pseudo : Adventice
֎ Crédits : tumblr
Aloysius Swansea
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« A fly with a buzz  »





Sauvage ayant échappé de justesse à la vie d’esclave, supportait difficilement le quotidien de ‘fugitif’. Cela faisait un moment maintenant, que Swansea trainait sa carcasse aux quatre coins de la cité, attendant moment opportun pour pouvoir s’en échapper. Cet instant T tardait à venir. Et lui dépérissait à petit feu. C'est que crève-misère ne mangeait pas tous les jours à sa faim - Voler n’était pas chose si aisée : les individus lésés avaient pris leurs dispositions pour ne plus l’être davantage. Restaient les poubelles malodorantes, que le solitaire fouillait tel un vulgaire cabot. Il n’en retirait que des restes, guère rassasiants.

Lorsque l’éclopé n’était pas en quête de nourriture, il se réfugiait dans les combles des granges ou des écuries. C’était d’ailleurs là qu’il passait ses nuits ; Au chaud, entre les bottes de foin. Précarité préférable au statut d’enregistré.  


Al' quittait ses pénates d’une nuit, lorsqu’il percuta un freluquet. Il faillit s’excuser, mais se contint, face au dédain incommensurable dont fit preuve l’éphèbe qui se tenait devant lui. Al’ le lorgna froidement, releva son accoutrement, plutôt chic. Les traces de morsures, à son cou gracile. Là, il compris. Qu’un fossé énorme les séparait tous les deux. « Du cachemire eh.. ? » Sa pogne crasse gagna l’étoffe délicate ; de ses doigts sales, il flatta la texture, souillant volontairement l’habit de l’autre. « Combien de morsures, avant que l’on t’octroie cette fantaisie ? ..  » Dans sa voix, la même condescendance que son vis-à-vis. Un petit rictus dédaigneux étira ses lippes. « Pitoyable. » Il s’approcha de celui qu’il rebutait et tout en toquant le torse de l’efflanqué du bout de l’index, il dit ; « Et effectivement, tu as raison ; pour côtoyer les chevaux, vaut mieux rester nature. Ils n’aiment pas quand ça pue la cocotte. » Le canasson qui les jouxtait, d’humeur folichonne, agita vivement sa grosse caboche - Qui connaissait un tant soit peu la bête, savait que ses intentions étaient souvent peu amènes. Cet équidé là était aussi imprévisible qu’une lame de fond. Et alors que Swansea morigénait l’impudent, voila que le quadrupède, les babines retroussées, chopa de ses incisives le pull adoré. Mammifère encensa sans vergogne, avant de daigner relâcher l'asservi au pull désormais troué. La scène, particulièrement risible, arracha un sourire au sauvage ; le premier depuis longtemps.





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« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

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25.10.20 15:50

Ephraim Lawrence
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On the first part of the journey I was lookin' at all the life There were plants and birds and rocks and things There was sand and hills and rings The first thing I met was a fly with a buzz And the sky with no clouds The heat was hot and the ground was dry But the air was full of sound

Voilà pourquoi il venait jamais dans cette partie de la Cité, il venait de subir une piqûre de rappel particulièrement odorante et il eut beaucoup de mal à ne pas supprimer le haut de cœur qui le suivit face à l’apparence de son interlocuteur. Non, il n’avait jamais été fait pour cette existence de gueux où la vermine pullulait. Offusqué, il tenta de se soustraite aux doigts de l’inopportun qu’il balaya d’un revers du poignet, un revers qu’il réservait habituellement aux clients un peu trop entreprenants et pas à son goût. Ou ceux qui n’avaient toujours pas reçu le mémo qu’il avait raccroché son string à paillettes. « Bas les pattes, le miteux. Tu l’as déjà assez ruiné comme ça. » Mais c’était évidemment trop tard pour ça et il le fusilla du regard, souhaitant pouvoir le tuer d’un seul coup d’œil. Sentence quelque peu excessive au regard du crime commis mais Ephraim Lawrence n’était guère connu pour sa mesure. Le maudissant sur 7 générations, et sous réserve qu’une femme veuille bien porter ses avortons ou plus encore le laisser s’approcher d’elle, il releva la tête d’un air suffisant, mettant bien en avant son cou marqué, sa morsure étant semblable à une insigne, un honneur dont il était particulièrement fier et qui légitimait sa place toute supérieure à son interlocuteur au cas où ce dernier avait encore un doute. « Même en passant toute une vie à te faire mordre par des vampires de moindre envergure, tu ne parviendrais pas à te le payer, le vieux. » répliqua-t-il d’un ton méprisant au possible alors que ses boucles brunes tressautaient de rage. Pour qui pensait se prendre ce malotru ? Ignorait-il à qui il parlait ? « Si j’étais à ta place, je me la ramènerai moins. » Il glissa sa main sur son pull, époussetant les quelques grains invisibles de salissure que l’autre avait osé lui transmettre avant de caresser son cou et notamment la morsure encore fraîche de Dorian sur sa peau délicate. « Un seul mot de moi et… » Il claqua des doigts, enfin du moins tenta de claquer des doigts mais ces derniers rippèrent de telle sorte que cela fit l’effet d’un pétard mouillé. Il ne laissa cependant pas décontenancé pour autant. Il en fallait bien plus pour la Diva de la Cité. « … pouf aux geôles le malotru. » Certes, il se donnait une importance qu’il n’avait pas. Il y avait peu de chance que Dorian ne le suive face à ce nouveau caprice en osant enfermer et soumettre à la torture un pauvre type qui avait juste un peu sali ses affaires. Mais il s’était toujours donné une importance qu’il n’avait pas. Prince ou pas Prince. « Et rien ne me fera plus plaisiiiiiiiii…éééééééhhhhhh !! »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’il se sentit emporté en arrière, comme tiré et qu’on tentait de l’étrangler. Assurément, on attentait à sa vie sous le regard goguenard de son interlocuteur, sans doute un complice de ces assassins. Il sentit le textile de son pull se déchirer avant que de terminer au sol, ce dernier impactant ses fesses étroites, créant une onde de choc particulièrement déplaisante et douloureuse et lui coupant l’air l’espace de quelques secondes. Ces quelques secondes aurait dû durer plus longtemps quand il sentit que sous sa main gauche qu’il avait posé pour tenter d’affaiblir la chute, se trouvait une substance molle, chaude, légèrement craquante sur le dessus mais à l’odeur absolument épouvantable. « Aaaaaaaaaaaah !!!! » hurla-t-il une première fois alors que son cerveau l’alertait sur l’origine douteuse.  « AAAAAAAAaaaaaaaah !!!!!! » hurla-t-il à nouveau, la mine déconfite et emplie de dégoût, les traits tordus devant l’horreur de la situation tandis qu’il remontait sa main gauche sous ses yeux, constatant une substance brune la parsemant. L’espace de quelques instants, il fut incapable de faire quoi que ce soit d’autre que de hurler et de rester figé sans savoir que faire. Finalement instinctivement, il tenta de s’essuyer sur la paille mais sans y parvenir. Il se releva difficilement, ses fesses encore endolories. Il devrait faire en sorte de les avoir plus rebondies assurément et pas que pour le plaisir de son amant. « C’est de ta faute ! » accusa-t-il le jeune homme brun dont il ignorait toujours le nom. Un courant d’air lui procura un frisson sur sa poitrine et il réalisa qu’un de ses tétons étaient désormais à l’air libre. Son pull était ruiné. Absolument ruiné. Les yeux écarquillés, il ouvrit la bouche quelques instants, incapable de parler avant de se ressaisir. « Tu vas me le payer ! » Et hop un crottin de cheval sur la tête de l’inconnu.


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06.01.21 23:11

Aloysius Swansea
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« A fly with a buzz  »





Sauvageon observa les péripéties de son vis-à-vis avec une expression narquoise ancrée à la trogne ; Quelle satisfaction, que de voir ce jeune coq être chahuté de la sorte ! Voilà que pour une fois, justice ne se fît pas attendre. Lorsque la drama-queen poussa ses cris de goret, Swansea haussa les sourcils d'un air lourd de sens ; Niveau exagération, cet enregistré atteignait le summum.


Le solitaire ne fit pas tant de simagrées lorsque, l’esclave, vexé, lui balança de l’étron au faciès. Du revers de la manche, Al’ essuya la substance - ou plutôt l’étala. Et sans attendre, il lança sa riposte - prompte réponse aux menaces légères du gamin. L' agrippant par le colbac, il le renvoya au sol. Empoigna sa tignasse et lui écrasa la bouille dans la bouse malodorante. Voilà de quoi faire ravaler à ce gringalet son horripilante outrecuidance. «  Là, en effet, tu peux dire que c’est vraiment de ma faute.   » Sans ménagement, il retourna le calice - dos au sol, dans le fumier. Le stabilisa à l’aide de son poids, à califourchon sur ses hanches grêles. Rapidement, Al’ commença à le dépouiller, transvasant les possessions de l’autre dans ses propres poches. Tout en s’activant, il lui lança brocard ; « Sa majesté ne voit aucun inconvénient à ce que je l’allège de quelques babioles ?  » Misérable n'aurait probablement pas déplumé ce blanc-bec, s''il ne s'était pas montré si vaniteux ; La politique vampirique, sur celui-ci, avait vraisemblablement porté ses fruits. Il avait absolument tout de l’enregistré modèle - à se pavaner fièrement, morsures en étendard, tel un cadeau suprême. Image abjecte, pour un esprit épris de liberté.


La fouille sommaire terminée, Al’ attrapa la mâchoire juvénile en coupe, lorgna la goule souillée. « Nous sommes deux, désormais, à être raccords avec les chevaux.  » Tacle renvoyé. Un faible scintillement sur le torse du prétentieux retint l’attention de l’indompté. Rutilance d'un bijou arboré. Al’ arracha le médaillon du protégé. Se releva pesamment, à devoir ainsi forcer sur sa patte lésée. Il porta le collier à hauteur des yeux, étudia succinctement sa manufacture ; « Voilà qui devrait me rapporter quelques pièces.  » Il reposa son regard vairon sur le minois du minet ; « Allez, sans rancune ; ton maître t’en rachètera un autre. » En un astucieux tour de passe-passe, le colifichet disparut de la vue de son propriétaire, pour rejoindre les autres fétiches subtilisés.




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16.01.21 15:03

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Il l’avait incontestablement cherché et ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Une telle réaction était humaine et il n’aurait pas fait mieux, la preuve en était qu’il avait lancé les hostilités, entre autres choses, avec son interlocuteur. Il n’aurait donc pas dû être surpris que ce dernier réplique. Et pourtant, il poussa bien un cri de surprise et d’appel à l’aide quand ce dernier le renversa sur le sol et lui fit goûter sa propre médecine. « Ô rage ! Ô désespoir ! » surjoua-t-il légèrement avant de reprendre dans le même style : « A l’aide ! On m’assassine ! Au secours ! » Ses cris d’appel au secours n’y faisaient rien et étaient à moitié étouffé par le fumier. Il tentait de se redresser, de repousser son vil assaillant mais, là encore, il n’était pas habitué à se battre contrairement à celui-ci dont l’aspect assez fin apparaissait manifestement bien plus musclé que le physique gringalet du danseur de l’Oasis Pleasure. « Lâche-moi ! Tu ne sais pas qui je suis ! » Les traits de son visage, habituellement si fins et délicats qui faisaient tourner la tête de plus d’un, se retrouvaient désormais badigonés de crottin de cheval, plissé sous l’odeur insupportable et défigurés au point qu’il s’agissait d’une lutte permanente pour ne pas vomir sur lui-même tant cela lui était insupportable.  Un haut de cœur remonta en brûlant le long de son trachée et il dut fermer les yeux pour ne pas s’étouffer sous les remontées acides qui menaçaient de s’échapper de sa bouche plus souvent occupée à toucher les textures les plus délicieuses plutôt que celle du purin. « Lâche-moi, espèce de gros dégueulasse ! » protesta-t-il alors que l’inconnu le retournait bien trop facilement, le plaquant au sol dans une position qu’il ne connaissait que trop bien mais dans des circonstances plus plaisantes. « Non, je t’interdit. Tu n’as pas le droit. » Il n’arrivait pas à croire qu’il était en train de se faire dérober par un cloporte, un pouilleux sans le sou qui se pensait au dessus des lois de la Cité. Comment un humain pouvait-il prendre autant de liberté ? Il se tortilla dans tous les sens pour se dérober aux mains aventureuses du brigand sans toutefois y parvenir et se faisant dépouiller en dépit de ses efforts et protestions. « Attends un peu que je rapporte à ton Maître ce que tu viens de faire ! » le menaça-t-il. « Dame Bozena va te le faire payer ! » Ce n’était pas possible. Il ne pouvait faire partie de la Cité, aucun Maître ne pouvant permettre une telle violation des règles sans en subir les conséquences.

« Non ! » hurla-t-il avec la totalité de l’air qu’il avait dans ses poumons, faisant vibrer l’air d’une colère noire quand l’inconnu franchit la limite à ne pas traverser. Ce dernier venait de lui arracher son médaillon de Calice, la chose la plus précieuse qu’il possédait après ce soldat de plomb fermement toujours dissimulé sous une planche dans sa chambre. Si le gamin avait protesté et s’était profondément indigné de la fouille minutieuse dont ses poches avaient fait l’objet, l’idée de voir ce cadeau si important à ses yeux être dérobé par un tel individu lui retournait plus sûrement l’estomac que les immondices dans lesquels il baignait. Ce bijou qui témoignait non seulement de son statut mais également de son importance aux yeux de son Maître ; il déterminait la nature de leur relation. Une vague de rage fit vrombir ses veines et bien loin de ses caprices de Diva, il se redressa furieusement, désormais délesté du poids de son agresseur. Sans réfléchir, dans la panique de le voir disparaître et avec lui son médaillon, il attrapa une pelle utilisée pour déplacer le purin et la fit voltiger, jusque sur la tête du malandrin. Un bruit sourd et creux, et à la limite du comique si tout ne semblait pas aussi tragique aux yeux du mortel, résonna mettant le voleur sur un genou. Ephraim en profita pour se jeter sur lui, toute griffe dehors et tel un chat entreprit de lui taper de toutes ses forces dessus, lui griffant le visage et le fouillant pour récupérer son médaillon. « Rend le moi. Rend le moi ! REND LE MOI ! » Il se fichait du reste. Il voulait juste ce cadeau si précieux et qui était plus important que sa propre vie à ses yeux. En dépit des promesses du Prince, comment réagirait-il s'il apprenait que son humain avait perdu le médaillon ? Perdrait-il sa place ? Lui répondrait-il qu'il avait laissé passer sa chance ? Le condamnerait-il à une vie de misère ? Les peurs irrationnelles s'étaient emparées de lui aussi sûrement que les affres de la jalousie quand le Prince laissait son regard errer sur un autre que lui.


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09.05.21 22:09

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« A fly with a buzz  »





Dévot se mit en rogne lorsque le collier disparut de sa vue. La pelle qu’il balança à la caboche du vagabond sonna ce dernier, en même temps qu’elle lui abima le scalp ; Swansea fléchit. Et l’autre en profita pour se ruer sur lui. Tel un Sméagol aliéné cherchant à récupérer son précieux, l’enregistré chercha en vain sa propriété, gratifiant au passage le solitaire de coups d’ongles et de poing. À se chicaner de la sorte, les deux mirontons regagnèrent la fange dans laquelle ils traînaient quelques secondes auparavant, le solitaire s’évertuant à empêcher le furibond de retrouver sa chaîne. Il finit cependant par caler un bourre-pif au morveux afin de calmer un tantinet ses ardeurs. A l’aide de ses deux pieds, il le repoussa loin de lui. Puis se releva.

Du dos de la main, Al’ essuya le filet carmin qui maculait sa tempe. Jugea durement le gosse du regard - hautain Et matérialiste ; Le bouquet parfait. Néanmoins, il se pouvait que ces tares servent ses intérêts. « Tu sais quoi ? … On va faire un marché, toi et moi. » Pause. « Si tu tiens tant à ta breloque, ramène moi des victuailles. Pain, viande… Que du consommable. Nous procéderons ensuite à un échange en bonne et due forme. Attention, pas d’entourloupes ; auquel cas tu ne reverras jamais ton pendentif.  » L’ultimatum était lancé.

Il n’y avait aucun doute, quant au degré de fourberie de ce genre d’olibrius. Bien capable de rameuter de l’aide pour faire coffrer l'indésirable. Non, Swansea ne lui offrirait pas une telle opportunité ; Le vieux briscard avait plus d’un tour dans son sac.  « Tu as une heure. Je ne te donne pas de lieu de rendez-vous ; Ce quartier n’est pas si vaste. Déjà, il commençait à s’éloigner. C’est moi qui te retrouverai - si du moins tu daignes revenir. » Une dernière fois il découvrit la chaîne et la souleva à l’attention de son vis-à-vis. « Le jeu en vaut la chandelle, pas vrai ? » Sur ces derniers mots, il s’éclipsa dans les profondeurs de l'écurie [...]


*


En planque, le sauvage patientait sagement. Les agates rivetées sur la grande porte, il attendait l'éventuel retour de sa magnificence. Parce qu'il savait approximativement estimer l'heure, il savait que leur entrevue - censément - ne tarderait plus. Il était fort probable que l'esclave prenne du retard, perdant son temps à changer sa toilette souillée. Al' se lança mentalement le pari.






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23.05.21 15:59

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֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
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֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
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Ephraim Lawrence
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On the first part of the journey I was lookin' at all the life There were plants and birds and rocks and things There was sand and hills and rings The first thing I met was a fly with a buzz And the sky with no clouds The heat was hot and the ground was dry But the air was full of sound

Si Dorian avait été présent, il lui aurait dit que cela n’en valait pas la peine, qu’il pourrait lui en offrir un nouveau dans la foulée et qu’il pouvait lui laisser. Mais il en était hors de question. Parmi tous ses bijoux, toutes ses possessions si précieuses à ses yeux, c’était incontestablement l’objet auquel tenait le plus le jeune homme et il était hors de question que quelqu’un lui prenne. Plus encore quand ce quelqu’un était crasseux, sans le moindre goût et à l’odeur corporelle si forte qu’elle lui retournait l’estomac même s’il arrêtait de respirer. Bon, s’il fallait être totalement honnête, vu son propre accoutrement après avoir été roulé dans la boue, voire pire, les effluves qui agressaient ainsi son odorat provenait sans doute de lui-même. Mais peu importait. Lui, la Diva de l’Oasis Pleasure, qui ne savait pas utiliser son corps qu’en dansant de manière horizontale ou verticale se projetait dans une bagarre digne d’une lutte de chat de quartier. Il mordait, il pinçait, il griffait, il frappait. Tous les coups étaient permis et s’il n’était pas aussi obnubilé à l’idée de récupérer sa possession, il se serait surpris d’avoir une telle force en lui. Mais la rage ne pouvait rien faire quand on possédait un physique de roseau comme le sien. Au moindre coup de vent, il pliait et son adversaire était bien plus fort que le vent. Le visage ravagé par les larmes, les vêtements précieux ruinés, l’épiderme d’albâtre maculé de fange, il se sentait aussi tremblotant que les fesses de Gloria quand elle devait faire face à un ancien client qu’elle avait arnaquée. Le souffle court, il ne lâchait pas du regard son médaillon de Calice que le trouble-rêve faisait osciller devant ses émeraudes tel un pendule pour l’hypnotiser. A sa proposition, il haussa les sourcils, surpris de cette dernière et ne la comprenant pas réellement. Son Maître ne le nourrissait-il pas ? Ou … Ephraim avait entendu parler du Marché noir, peut être qu’il voulait obtenir quelque chose de plus important encore ? Peu lui importait au final du moment qu’il récupérait son précieux trésor. Il approuva immédiatement de la tête, presqu’avec précipitation, ses boucles brunes suivant le mouvement. « Qu’est ce qui me dit que tu ne vas pas disparaître avec ? » Il se méfiait cependant. Il ne le connaissait pas et ne l’avait jamais vu auparavant. Ca pouvait être un nouvel arrivant qui pouvait prendre la poudre d’escampette à tout instant. Ou l’esclave d’un vampire visiteur qui quitterait la Cité avec son bien le plus précieux sans que le jeune homme ne puisse jamais le revoir et honorer cette promesse qu’il s’apprêtait à faire. « Dans une heure. » finit-il par confirmer. « Tu n’as pas intérêt à me la mettre à l’envers. Parce que sinon, je te chercherai, je te retrouverai et … je te tuerai. » Ou plutôt il irait pleurer auprès de Wanda, ayant bien trop honte d’en parler à Dorian.

Il était rapidement rentré à l’Oasis Pleasure, longeant les murs pour qu’on ne le reconnaisse pas et qu’on lui demande ce qui était arrivé. Cela n’avait cependant pas manqué quand le vigile à l’entrée l’avait vu déboulé. Bien que tendu, le jeune homme parvint à donner le change en lui faisant croire que c’était une soirée mémorable mais que la scatophilie n’était décidemment pas son truc. Il ne lui posa pas davantage de question et Ephraim pénétra à l’intérieur des lieux sans la moindre difficulté. De manière générale, le lieu de plaisir était relativement calme en journée, deux ou trois danseurs traînaient pour répéter tel morceau ou finissait de cuver leur opium avec un client retardataire mais les cuisines étaient vides, ne s’activant que plus tard dans la journée. Sans attendre et le corps fébrile à l’idée de ne plus être en possession de son médaillon, le jeune homme s’empara de deux grands sacs de lin et les remplit en prenant tout ce qu’il pouvait sur son passage : pain, viande, fruits, légumes, gâteaux, farine, œufs et même bouteilles de vin. Il ne voulait pas courir le risque de ne pas ramener assez. S’il pouvait, il lui donnerait l’intégralité du garde-manger, quitte à affamer ses camarades ou lui-même. Il se rendit dans sa chambre pour y dissimulé les victuailles dérobées et se débarbouiller, un frisson de dégoût parcourant son échine dorsale en voyant l’image que lui renvoyait le miroir. Il ne pouvait pas prendre le risque de ressortir à nouveau dans une telle tenue sous peine d’être lourdement interrogé et surtout qu’on ne suspecte quelque chose. Sans compter qu’il avait une réputation à tenir. Finalement, vider le garde-manger avait été exécuté plus rapidement que retirer tous les brins de foin de ses bouclettes.

Moins d’une heure après avoir quitté son horrible maître chanteur, les cheveux encore mouillés mais cette fois-ci parfumés à la fleur d’oranger, Ephraim était de retour dans le quartier de North Fields, ne sachant où se rendre exactement et attendant désespérément qu’il le retrouve par l’opération du Saint Esprit. Regardant les alentours avec avidité, il s’était rapproché des écuries à nouveau mais s’en tenait foncièrement éloigné, tant il ne voulait plus jamais sentir cette odeur putride dans ses délicates narines. Nerveux, il craignait que l’autre ne tienne pas sa promesse et qu’il se soit scié l’épaule à transporter des sacs qu’il avait fini par traîner en route tant ils étaient lourds. Peut être avait-il trop pris : il devait rester tout au plus une orange et trois petits pains dans les réserves. Quelqu’un allait se faire punir en lieu et place d’Ephraim qu’on n’accuserait jamais de vol. Mais peu lui importait qu’un autre prenne à sa place. Rien ne lui importait s’il récupérait son collier. « Allez, je suis là. T’es où, abruti ? » commenta-t-il nerveusement, commençant à se dire qu’il s’était fait avoir et les larmes menaçant à nouveau d’inonder ses yeux bien trop verts.



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22.09.21 0:36

Aloysius Swansea
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« A fly with a buzz  »






Contre toute attente, freluquet fit réapparition dans le délai imparti - drapé, évidemment, de nouvelles étoffes. S’il gagna directement les abords de l’écurie, Al’ ne se présenta pas immédiatement à lui ; il le laissa mariner quelques minutes dans le bain de l’incertitude. Le temps de s’assurer que la zone était sûre.

A pas de félin, sauvageon se glissa dans le dos du calice. L'alpagua par derrière ; il cala une paluche sale sur sa bouche, l’empêchant ainsi de pousser un cri d’exclamation - Discrétion. Il l'entraîna, lui et ses sacs pleins, à l’intérieur d’une remise attenante. Là, étaient entreposées des caisses de bois miteuses ainsi qu'une dizaine de bottes de foin. Pour unique source lumineuse, les rayons du soleil qui filtraient à travers les planches des parois, révélant la poussière omniprésente, en suspension dans l'air.


Prestement, Swansea referma la porte derrière eux, instaurant par le geste un huis clos.  Il s’approcha du minet, ramenant au nez délicat de ce dernier les odeurs de fumier qu’il trimballait désormais dans son sillage - C’est qu’il n’avait pas eu le luxe de pouvoir se changer, lui.  Fissa, le solitaire délesta l'esclave de ses besaces, puis, tout en s’éloignant, lorgna leurs contenus. Éprouva satisfaction en découvrant les vivres rapportés ; C’était bien plus que ce qu’il espérait.« Bien joué gamin. »  Il extirpa la chaînette de la poche de son froc ; « Te faire languir davantage ne m'aurait pas déplu, mais puisque tu as parfaitement honoré notre marché - Tiens, attrape ! » Et la lança en direction de son propriétaire.  

Prenant place sur l’un des cageots, il commença à fouiller les sacs. Affamé s’empara d’un gâteau qu’il engloutit sans déguster, sous le regard ébahi de son vis-à-vis. Une bouteille de vin entre les mains, il l’observa un instant. L’ouvrit. Le pif collé au goulot, il renifla les effluves alcoolisées avec circonspection. Sauvage n'était pas coutumier de ce genre de boisson. Pourtant, la picrate, ici - bien que rare - semblait avoir le vent en poupe. Il l'avait constaté durant ses errances dangereuses à travers Black Lane.


Il reposa ses orbes sur l'enregistré. S’étonna de son inertie. « Et bien ? Je ne te retiens pas ; tu peux retourner auprès de ton maître, allez ! » Il accompagna ses mots d’un geste de la main, comme s’il chassait des mouches invisibles. « Et pas un mot à quiconque concernant notre entrevue. Tu ne m'as jamais vu. » Sans quitter le dandy des yeux, il s’envoya deux gorgées de rouge.






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11.11.21 14:54

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Il avait pourtant l’habitude qu’on se glisse derrière lui pour le surprendre, ou pour tout autre chose si l’on devait être parfaitement honnête ; pour autant, il ne put s’empêcher de sursauter lorsque son tortionnaire odorant plaqua sa grosse main répugnante et odorante contre ses lèvres fines et rosées pour l’attirer dans une remise dont la forte odeur de foin couvrait difficilement celle du Sauvage. Ce n’est que trop tard que les méninges du danseur fonctionnèrent enfin et qu’il réalisa s’être mis seul dans un guêpier dont il aurait pu se sortir plus facilement. Ce n’était pas le premier odieux individu qu’il rencontrait entre les murs de la Cité et vu sa précédente rencontre, il aurait dû faire preuve de davantage de méfiance. Ces êtres vils, ces animaux n’avaient aucune parole et il aurait sans le moindre doute dû se rendre auprès de la Milice afin de l’y dénoncer, y récupérant au passage son si précieux médaillon. Après tout elle était là pour ça et à défaut de nettoyer Brick Lane, elle pouvait au moins s’enquérir de la racaille des écuries. Mais comme bien souvent, la Diva de l’Oasis Pleasure agissait puis réfléchissait par la suite, pendant des enfants gâtés qui pensent que tout leur était dû. Grommelant et tentant de lutter néanmoins contre le contact physique qui lui était imposé, loin d’être le premier de sa carrière mais certainement le plus odorant, Ephraim se passa la main sur les lèvres pour effacer le contact rugueux de quelques secondes qui avait eu lieu. Il était bon pour reprendre une douche quand il rentrerait dans ses appartements ou ceux de son Maître. Non plutôt les siens pour ne pas éveiller de soupçon. Dorian savait plus que quiconque combien le danseur avait en horreur la nature et ne pourrait comprendre pourquoi une telle odeur pouvait imprégner ses soieries. Il lutta contre la boule brûlante qui remontait le long de sa trachée sous l’impulsion des remous de son estomac pour s’empêcher de régurgiter son repas de la veille. Ne prenant pas la peine de répondre aux provocations de son interlocuteur, il se contenta de lui adresser un regard sombre dans la pénombre à laquelle il commençait seulement à s’habituer, les rayons du soleil découpant l’air comme une cage aux barreaux d’or. Il avait parfaitement conscience que l’odeur était encore si forte qu’il était hautement probable que s’il ouvrait la bouche rien de bon n’en sortirait et il détestait vomir.

Il rattrapa en plein vol son médaillon de Calice et le serra fort contre sa poitrine au sein de laquelle son cœur semblait s’affoler. Un immense soulagement l’assaillit au même titre qu’une fatigue extrême, au point de lui faire voir des tâches sombres dansant devant ses yeux et de le faire vaciller au point qu’il dû prendre appui sur un des cageots qui supporta facilement son poids en grinçant. Il ne savait si c’était le soulagement d’être réuni avec cet objet si précieux et significatif ou si c’était le fait d’avoir traversé la Cité par deux fois en grande vitesse en peu de temps mais il se sentait essoufflé et profondément usé. Certes, il était sportif et endurant mais danser sur scène ou dans un lit demandait un autre type d’effort que celui de transporter la moitié de son poids en vitesse et sur une longue distance en tentant d’éviter qui que ce soit et d’autres malotrus comme celui qui se repaissait tel un loup affamé. Fermant les yeux quelques instants pour se redonner une contenance, il fit mine de se lever pour quitter cet enfer mais le retour des silhouettes obscures devant ses yeux émeraudes le dissuada de repartir tout de suite. Il faisait encore jour. Le Sauvage avait obtenu ce qu’il désirait et ne constituait plus une menace pour lui. Alors que sa cage thoracique s’élevait et se baissait en rythme soutenu, il posa un regard intrigué sur ce dernier. Il glissa le médaillon autour de son cou et le dissimula sous ses vêtements, le contact du métal froid sur sa peau d’albâtre l’ancrant dans la réalité. « Je ne sais pas à qui je pourrais bien me vanter d’avoir croisé un malotru aussi pouilleux et odorant comme toi. » répondit-il instinctivement d’un air acerbe. Néanmoins, au-delà du fait qu’il ne se sentait pas la force de retraverser la ville une troisième fois, sa curiosité était piquée. « Qu’est ce que tu fais là ? Ton Maître ne te nourris pas ?  Il s’en fiche que tu pues la mort ? »  Il avait du mal à comprendre comment un vampire pouvait être aussi négligeant à l'égard de sa possession. Il avait évidemment conscience que sa propre situation était privilégiée et que peu d'humains pouvaient se targuer d'avoir un traitement aussi royal que lui mais tout de même. Le minimum était de nourrir ses humains et de leur permettre de se laver de temps à autres. « De qui s'agit-il ? Il ne devrait pas te laisser ainsi. »


Spoiler:


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22.12.21 20:03

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Le litron déposé à ses pieds, sauvage délesta de nouveau le sac de provisions, s'évertuant à combler la fringale qui le tenaillait. En face de lui, l’emmerdeur huppé manqua défaillir ; Al' le regarda montrer signes de faiblesse sans éprouver une once de compassion. Il se fia à sa déduction hâtive - Cet enregistré-ci souffrait probablement d’anémie, à force d’être ponctionné. Il était aussi blanc qu’un linceul immaculé. Difficile de s'apitoyer sur le sort d'un souffrant volontaire, addict en sursis.

Lorsque fusèrent les interrogations, Al’ cessa de grailler bouffetance. Pourquoi diable larbin s’attardait-il auprès du solitaire ? Ce dernier suintait pourtant l’austérité. Ne semblait pas être disposé à bavasser davantage. Mais puisque calice voulait savoir, alors, il saurait. Aloysius le gaverait d’inepties, ne serait-ce que pour avoir la paix. « Il traîne du côté de Black Lane. » Commença t-il, sans ciller, parfaitement conscient que les expressions du visage, parfois, pouvaient trahir la véracité des propos émis. « Les jeux et les prostituées régissent ses nuits : C'est un véritable débauché. » Conteur s'inspirait de ce qu'il avait vu pour générer bobards - Extraits des existences crasses qui se traînaient dans les entrailles ténébreuses de West Wall. Où l'on se tapait sur la gueule pour une partie de cartes. Où des putains improvisées aux cuisses pleines de foutre enchaînaient les clients pour une poignée de couronnes.

Il poursuivit, en bonimenteur hors pair ; «  Un esclave n'était pas nécessaire à sa vie, mais voilà ; les vampires sont de grands garnements : Ils exigent et puis se lassent. » Sa narration était tellement volubile, que l'on aurait dit que mentir était pour lui un jeu d’enfant. Pourtant, c’était une activité à laquelle il ne s'exerçait qu’occasionnellement. Il reprit ; « Kresnik, c'est ainsi qu'il se nomme. » Kresnik. Ostrogoth  massif côtoyé de loin. Prénom braillé par un autre gaillard égrillard. Identité empruntée par le sauvage pour tenter de sauver les meubles - En espérant que le gamin ne le connaisse ni de près, ni de loin, auquel cas le subterfuge tomberait à l'eau.

« Mais je préfère être livré à mon sort, plutôt que d'être l'objet d'une attention malsaine. Fit-il remarquer d'un ton acide. Quelle finalité pour les calices dans ton genre, dis moi ? Je suis curieux. » La réponse, il la connaissait plus ou moins ; ce statut si spécial - sur le long terme - conduisait à un trépas prématuré. Swansea porta un quignon de pain à ses babines ; Il était prêt à écouter la tirade de l’autre, probablement une version édulcorée de la réalité.




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30.12.21 15:44

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Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de quitter cet enfer olfactif, l’atmosphère lourde et pesante de l’établie lui donnant l’impression de suffoquer mais  ses jambes refusaient de faire preuve de coopération la plus mesurée soit-elle. Attendant que sa fatigue ne passe, il observait, la mine renfrognée et franchement dégoûtée, l’Enregistré délaissé par son Maître se repaître sans la moindre bonne manière ou bienséance des mets délicats qu’il lui avait apporté. Il donnait l’impression de ne pas avoir mangé depuis des mois et des mois. Comment cela était-il possible ? Certes tous les vampires ne s’occupaient pas particulièrement bien de leurs esclaves mais il n’était pas difficile de se nourrir au sein de la Cité. Ils ne se trouvaient pas dans la Bordure après tout. Aux explications fournies par ce dernier sur celui qui le possédait, le danseur hocha lentement la tête, ses boucles brunes retombant devant ses yeux tel un rideau de fumée. Pas étonnant qu’il ne connaisse ni l’Enregistré, ni le Maître si ce dernier avait plutôt ses quartiers dans celui de Black Lane. Ils étaient certes entre les murs d’une même Cité mais les habitants de ce dernier et ceux du Red Disctrict n’appartenaient définitivement pas au même monde. Il avait beau être un débauché comme il l’affirmait, il y avait peu de chance qu’il ait mis les pieds à l’Oasis Pleasure s’il ne pouvait se permettre que la compagnie des prostitués de bas étage qui traînaient au Prétendant Solitaire. « Je vois. » se contenta-t-il de répondre avant de poursuivre : « S’il ne s’occupe pas bien de toi, tu peux aller te plaindre au Conseil si tu désires changer de Maître. Il devrait au moins veiller que tu ais un repas par jour et un bain par semaine. C’est impossible de vivre dans de telles conditions. Nous ne sommes tout de même pas des bêtes. » Il ne savait pas pourquoi il lui offrait son aide alors que leur rencontre s’était dérouler sous de mauvaises auspices mais quelque chose en lui le ramenait à ce gamin qu’il avait été et qui, tout au fond de lui, sans l’admettre, aurait aimé qu’un étranger lui dise qu’il avait le choix, qu’il n’avait pas à être traité comme Varro l’avait traité, qu’il était peut être sous domination vampirique mais que ça ne pouvait pas être uniquement une fatalité. « Je peux en toucher un mot à Dame Bozena si tu veux. Elle pourra veiller à ce que cela ne se reproduise plus. »

Il poussa, malgré lui, un petit cri en entendant le nom prononcé et réagit aussitôt, démontrant par la même ses facultés limitées de Corneille : « Crane ?! Ton Maître, c’est Kresnik Crane ? » Il secoua la tête, ayant bien du mal à se représenter le bougon vampire posséder un être humain à sa botte. C’était déjà un miracle qu’il possède encore la vie. « Je ne savais pas qu’il avait un Enregistré. » Mais tout prenait son sens désormais : certes, il le connaissait comme une bonne petite Corneille au fait des fréquentations de celle qu’il considérait comme une mère adoptive mais il ne savait pas grand-chose de lui au final. Et en observant le mortel qui lui faisait face et en comparant de ce qu’il avait connaissance de Crane, les bribes d’histoire collaient. « C’est toi qui s’occupe de Polly alors ? » Il ne put empêcher un petit ricanement s’échapper de ses lèvres. « Faut croire qu’il s’occupe mieux de sa jument que toi. » Du coup, il ne pouvait plus réellement demander à Wanda d’intervenir. Même si cette dernière avait à cœur le bien être des êtres humains, le lien qu’elle semblait tisser avec le Chasseur de primes pouvait entrer en conflit. A l’inverse, il pouvait évoquer la question à l’autre propriétaire de l’Oasis Pleasure, si tant est qu’il ose pénétrer la porte de son bureau et se retrouver en tête à tête avec le vampire au regard glacial. Rien que d’y penser il en avait des suées.

Mais manifestement, ce n’était de toute manière pas ce que désirait le palefrenier à la plus grande surprise d’Ephraim qui avait bien du mal à comprendre sa logique. Comment pouvait-on accepter une vie miséreuse de cette manière ? Certes il était tranquille et pouvait vaquer librement à ses occupations, mais il pourrait le faire librement également avec l’estomac plein et meilleur allure s’il trouvait le bon vampire, comme lui-même l’avait trouvé. Mais était-il réellement libre ? Le souhaitait-il seulement ? Et pour combien de temps, comme lui faisait si bien remarquer son interlocuteur, de la manière la plus juste et douloureuse qui soit. Le jeune homme garda le silence quelques instants ayant conscience qu’il avait tout au plus une dizaine d’année avant que sa beauté et sa jeunesse ne se fanent. Et après ça ? Qu’adviendrait-il de lui ? Epouserait-il Darcie ? Deviendrait-il père ? Dorian le délaisserait-il ? Mourrait-il de vieillesse ou de toute autre maladie dans d’atroces souffrances ? Sans doute. Il haussa les épaules pour faire fuir ces sombres pensées avant de reprendre le rôle qu’il avait appris à tenir et maîtrisait désormais à la perfection. Celui d’un petit con suffisant et arrogant. « Quelle finalité ? De l’or à foison, des pierres précieuses à l’infini, des vêtements plus délicats les uns que les autres, des invitations à des fêtes prestigieuses, des heures et des heures d’orgasme à n’en plus jamais atterrir sur terre et tout ce que je peux désirer, il me suffit de le demander et en un claquement de doigt, je l’obtiens. Quitte à avoir le même destin funeste que le tien, autant vivre cette existence avec éclat et dans le luxe qu’à récurer le crottin des sabots d’une mauvaise mule et à se tordre de douleur parce que la faim cisaille tes entrailles. » Il adressa un sourire provocateur. « Je n’échangerai ma vie pour rien au monde avec la tienne. Même si elle est plus courte que la tienne ou que quiconque, au moins je l’aurai vécu sans un regret et avec éclat. Mieux vaut une vie flamboyante qu’une destinée terne et insipide. » Certes il n’avait pas réellement envie de mourir de si tôt, il était même terrifié de cette possibilité, mais il était encore bien trop jeune pour s’en préoccuper. La mort de cette prostituée durant l’attaque lui paraissait bien loin désormais et le fait d’être le Calice du Prince de la Cité lui donnait l’impression d’être invincible. « Tu n’es pas plus libre que moi, en fait. » affirma-t-il, sûr de lui. « Je le suis même peut être plus que toi. »


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06.01.22 21:19

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« A fly with a buzz  »




Tout en boulottant, Aloysius écouta l’enregistré s’épancher - Ce fruit gâté était agaçant ; Il ne voyait que par sa propre vérité et le faste l'aveuglait. Plus que tout, il cherchait à blesser, tentant de faire de ses phrasés des coups de poignard. Or, la vilenie, c'était tout un art et ce zigue n'excellait pas dans le domaine. Ses piques - bien qu'en partie véridiques - n'égratignèrent pas vraiment le solitaire. Oui, sa vie était terne. Souvent nuancée de gris et même parfois de noir. Mais il arrivait aussi que son ciel arbore de manière fugace les couleurs rutilantes du bonheur. Les derniers mots de l'esclave ne manquèrent pas de provoquer la gausserie de Swansea qui s'esclaffa : Si calice savait !

« Toi, libre !? » Il ricanna encore. « J’ai l'impression que ta conception de la liberté est quelque peu limitée, voire carrément erronée. Oh ce n'est pas de ta faute, enfin je ne pense pas. Ils t'ont modelé ainsi, comme l'on façonne un personnage de terre cuite. » Enfermez un oisillon dans une cage ; Une fois mature, il trouvera normal de n'avoir que des barreaux pour horizon. Ce principe s'appliquait tout particulièrement aux petits d'hommes nés en captivité. Adultes, ils ne cherchaient pas à découvrir le monde. Le leur s'arrêtait aux remparts de leur cité respective.

« Être libre, c'est entre autres, n'avoir aucune contrainte, ne dépendre de personne et n'obéir qu'à soi-même. Comment peux-tu prétendre être libre, toi qui vis aux dépens d’un nocturne ? » Il secoua la caboche, d’un air amusé. « Ça joue son cabot docile pour des diamants et des vêtements, mais ça se dit libre .. Il y a comme un malaise, là, non ? » C'est volontairement qu'il employa le pronom "ça", relayant l'autre au statut de chose. Car c'est ce qu'il était, à ses yeux. La chose d’un vampire. Un rictus infernal aux lèvres, il reprit ; « Tu crois que tu serais toujours autant choyé si du jour au lendemain tu décidais de tout envoyer valser ? Si tu allais à l'encontre de leurs volontés ? » Qu'il se pose donc la question. « Les sauvages sont libres. Je suis libre. Tu n’es pas libre. Franchement, regarde toi ; Tu es conditionné et dépendant de ta condition d'esclave.  »  Sauvage était aussi cinglant que son vis-à-vis ; C'est sans vergogne qu'il le rabroua, lui faisant payer l'affront de ses précédents propos. L'échange était quelque peu houleux ; finiraient-ils par se rentrer dedans une seconde fois ?   « Mais qu’importe, au fond. Puisque cela te plait Il détacha son regard de l'éphèbe. Et tandis qu'il récupérait la bouteille pour la remiser dans le sac - car peut-être sur le départ - il dit ; alors, profites. Profites, avant que ça ne périclite. » Ne disait-on pas que tout avait une fin ?









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« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

by Wiise
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