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Honey blue moon



04.05.24 11:01

Lucius Malkavian
Honey blue moon 1b13b969adb0c0a3415ef5bcf3449082ea707fb2
Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 314
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
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Now I'm no longer alone



Sans un mot pour ses remarques sur mon comportement suicidaire, j'en ai encore néanmoins le menton encore brûlant de son contact. Non, je n'attenterai plus à mon existence volontairement. Plus maintenant que ma folie peut s'exprimer de meilleure manière, et surtout si cela peut faire plaisir à quelqu'un... Et infiniment plus encore s'il s'agit d'elle. Elle a accepté ma folie, elle n'a plus besoin de s'exprimer, ni d'être auto-destructrice en solitaire. Je passe mes doigts là où elle a posé les siens, bien conscients que j'aurais dû avoir les joues en feu, si j'en étais encore physiquement capable. Nous entrons dans la tiédeur de l'auberge du Miel Bleu, l'un des rares bâtiments dans lesquels je prends encore plaisir à aller. Nous sommes accueillis par le gérant, un vampire de petite taille aux cheveux gominés en arrière et avec un air aimable qui frôle parfois la démence dans son regard. Il vient effectivement de ces labos qui testaient les vampires, mais il m'avait demandé de n'en parler à personne... Alors, je garde le secret.

Nous sommes installés à une table calme, un peu en retrait des autres. L'employé, pour sa part, sourit un peu... trop... à Amicia quand elle lui demande du lièvre. Il s'incline à la commande. Au moment de m'installer, je me penche vers ma compagne pour lui murmurer une question qui peut paraître étrange, mais que je tiens à savoir.

"Est-ce que ça t'ennuie, si je commande un peu de sang ?"

Si je suis son exclusif, elle a aussi le droit de décider seule si je peux me nourrir ou pas, et que je sois entièrement tributaire d'elle. Peut-être que cela lui ferait plaisir, ici, maintenant, ou plus tard peut-être ? Une fois seuls, je rebondis enfin sur ce qu'elle m'a dit.

"Encore une fois, je suis navré pour ta sœur. Crois-moi, je sais ce que cela fait de perdre la seule complice de nos vies." peut-être est-ce cela qui nous a rapproché, finalement. Un vide affectif à combler, et on se sentait curieusement digne l'un l'autre. "Si je peux faire quoi que ce soit... Dans ma religion, on avait pour coutume d'aider à faire le deuil en faisant un rituel pour la mort des gens."

Un rituel que je n'ai pas pratiqué depuis très longtemps, pas plus que les mariages ou les naissances d'ailleurs. Le monde est devenu tellement froid depuis que la vie spirituelle n'a plus sa place. Je ne parle pas seulement de ma propre religion, mais de convictions sacrées, de toutes sortes. Aujourd'hui, si elles se font, elles ne se font que parmi les humains, et dans l'ombre.

"C'est normal que tu ne viennes pas ici... Tu as tout ce qu'il te faut à l'Oasis, après tout." Je secoue la tête. "Non, je ne te trouve pas ridicule, évidemment. Tout ce qui est important, c'est que cet endroit te plaise." Un grand éclat de rire coupe notre conversation. A une table proche des cuisines, un humain souhaite partager avec une vampire un canard au sang. J'exhale un petit rire aussi.

Je pose mes mains sur la table et le bout de mes doigts se touchent entre eux. Si même Amicia n'y croit pas, je pense que je n'ai plus réellement de raison d'être... Mais je pense que je peux essayer de la convaincre, au moins un peu.

"Tu me dis qu'une entente n'est pas possible parce qu'il faudrait oublier les souffrances... Je suis tout à fait conscient de cela. Le problème est preque que je suis arrivé trop tard au pouvoir... ou trop tôt... Le monde des hommes s'organise sous cape pour renverser le pouvoir en place. Je pense que cela ne peut être arrêté. Moi, je pense à ces gens, là..." Je fais un tour avec ma main, englobant la salle. "Tout ceux qui ne souhaitent pas réellement choisir de camp. Pourquoi se positionner comme étant pro-vampire, pro-humain ? Nous existons tous, c'est tout ce qui compte ! Les lois devraient être les mêmes pour tout le monde. Mon grand rêve est que mes pairs soient destitués petit à petit... et remplacés par des humains."

Il est vrai que pour des êtres immortels, nous ne voyons que très rarement au-delà du bout de nos nez. Je trouve cela navrant. Le serveur revient avec une petite couverture et un bol de viande moulinée qu'il installe près du feu. Il tapote dessus doucement la couverture et Morphée saute des jambes d'Amicia en ronronnant et vient immédiatement se mettre à manger. Morphée était visiblement apprivoisé, peut-être même qu'il appartenait à quelqu'un qui était dans les clapiers et qu'à leur fermeture, on l'a oublié là. Le serveur se redresse et présente ses excuses, nos plats arrivent rapidement. C'est évident qu'il aimerait bien caresser le chat, lui aussi, mais il détale sans demander son reste.

"Les chats ont toujours plein de pouvoirs étranges... Bon... de quoi parlais-je ?... Ah oui !"

Mes mains s'écartent l'une de l'autre, lentement.

"Là, ça va être à nous tous de décider si nous souhaitons changer, essayer de bâtir un monde sur l'égalité... ou rester sur nos vieilles rancunes."

On pourrait dire que c'est assez de mauvaise foi de faire comme si rien ne s'était passé... Mais avec ce que les humains préparent, je pense qu'ils prendront leur revenche. Je leur fait assez confiance pour cela.

"Je pense, pour ma part, commencer par faire des lois égales entre humains et vampires... et si quelqu'un les transgresse, le punir, quelle que soit sa nature. Qu'en penses-tu ?"

Certes, il nous faudrait bâtir une prison spéciale pour les vampires qui risque de se remplir assez vite...

"Cependant, cette discussion n'est pas pour tout de suite." L'apocalypse, puis les réparations, chaque choses en son temps, et le mien n'est pas encore venu. Une bouteille de vin est ammenée et nos verres sont remplis. Je prends une coupe pour la tendre à Amicia, puis, je prends la mienne pour trinquer avec elle. "Là, tout ce qui importe, c'est toi, et moi, et ce qu'on va découvrir ensemble."

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04.05.24 15:28

Elianne Woodlow
Honey blue moon Vu9h
֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
֎ Nuntium : 188
֎ Adventus : 06/01/2024
֎ Color : #1F618D
֎ Multicomptes : Helena
֎ Pseudo : Kyalema
֎ Crédits : avatar : @caelestisart
Honey blue moon Bl94
Elianne Woodlow
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Honey blue moon



Lorsque je retire ma cape, une fois guidé jusqu’à notre table, je me rends compte que je suis trop bien habillée pour l’endroit. Ma robe élégante montre que je ne suis pas n’importe quelle humaine, même en accompagnant un vampire. Mais est-ce que cela me dérange ? Moi non. Mais est-ce que ce sera le cas pour Lucius ? Je n’ai pas le temps de lui poser la question qui me vient à l’esprit qu’il me devance avec l’une des siennes. Il me demande s’il peut commander du sang ? Si cela ne m’a jamais dérangée qu’un immortel se nourrisse en ma présence, je mets quelques instants avant de lui répondre. Est-ce que cela m’ennuie ? Si je dois être totalement honnête avec lui…

« Oui. » Je souffle comme première réponse. A vrai dire, je suis assez étonnée qu’il décide de se nourrir ainsi - par plaisir ?- avec un sang quelconque. Comme ce simple mot ne peut pas constituer à lui seul une véritable réponse, je lui fais part de mes pensées. « Sauf cas d’urgence, je veux que ce soit mon sang qui te nourrisse. Pas celui de je-ne-sais-quel-inconnu. »

C’est très probablement stupide de ma part de réagir ainsi mais… Je n’ai aucune putain d’envie qu’il apprécie un autre sang que le mien. Je veux qu’il soit accro à ce liquide qui coule dans mes veines, pour être certaine qu’il n’en voudra pas un autre. Lui en donner maintenant ? Ce n’est pas l’envie qui me manque mais… Je n’ai pas de cape rouge donc je ne prendrais pas le risque de lui faire avoir des ennuis si on le surprend à se nourrir directement sur moi, pas alors que nous sommes dans un endroit totalement inconnu pour moi. Je fais exprès de regarder autour de moi avant de lui en parler.

« Nous le ferons à l’abri des regards. »

Avant que nous nous quittions dans quelques heures, il aura bu de mon sang. Je tente de réfréner ce frisson qui me parcourt au souvenir de sa bouche aspirant mon sang, de ses yeux plongés dans les miens dans ce moment intense. Je pourrais abandonner l’idée de manger pour passer directement à ce moment.

J’hoche la tête lorsqu’il reprend sur le sujet de nos sœurs. Vu ce qu’il m’a indiqué et la proximité qu’il avait avec Léonie, je ne peux que le croire quand il me dit savoir ce que cela fait. Si je ne pense pas avoir besoin d’aide pour faire mon deuil, je suis néanmoins intriguée par ce qu’il me propose.

« Quel genre de rituel ? » Je le détrompe rapidement en ajoutant. « Je n’en ai sûrement pas besoin mais je suis curieuse d’en apprendre plus sur ce rituel… »

J’ai fait mon deuil. J’ai accepté qu’elle ne sera plus jamais là même si je ressens toujours autant de frustration à la suite de sa perte.

Je suis de nouveau d’accord avec Lucius quand il comprend que l’Oasis nous permet de vivre, normalement, du moins sans que certains ne ressentent l’envie de sortir. Pour ma part, je me sens bien plus en sécurité en terrain connu, sur mon territoire que n’importe où dans cette Cité. Je sais ce qui s’y passe, je sais qui fréquente les lieux et comment les gérer. A l’extérieur, c’est tout autre chose. Bien sûr, il m’arrive de me rendre du côté de Black Lane, pour aller voir Thoran, cet homme qui m’échange ce dont j’ai souvent besoin pour mes vengeances.

« C’est … » Je tourne un instant mon regard vers le couple qui rit avant de vite revenir sur Lucius qui semble tout autant amusé qu’eux.

Ce rire ne dure pas très longtemps mais il a quelque chose de très agréable à mes oreilles. Il est spontané et franc. Il revient alors à un sujet plus sensible, plus sérieux. En effet, qu’importe l’avenir, les humains ont vécu trop longtemps sous le joug impitoyable des immortels pour qu’ils oublient leur désir de révolution. Lucius pourrait-il négocier avec eux ? Ou seront-ils trop rancuniers pour voir les mains tendues ? Son rêve ? Qu’il n’y ai plus de vampires au pouvoir ? Je fais une petite moue à cet avenir qu’il souhaite.

« Je pourrais peut-être être d’accord avec l’idée d’une certaine égalité devant les crimes de chacun… Je ne pense pas que mettre uniquement des humains au pouvoir soit une bonne idée. »
Je me rends compte qu’avec ma position pro-vampire, il va se fourvoyer sur mes dires. Ce n’est pas parce que ce sont des mortels -quoi qu’un peu quand même- mais je m’explique. « Si tu souhaites vraiment une égalité, il faut un nombre identique de mortels et d’immortels pour décider. Sinon, qu’importe qui sera au pouvoir, le groupe majoritaire fera d’abord passer les intérêts de siens avant les intérêts de tous. Et il y aura des dérives. »

Je m’étonne moi-même de ces paroles. Je n’ai pourtant jamais réfléchi à ce genre de sujet. Faux. J’ai commencé à y réfléchir depuis que je le connais, depuis que je l’écoute, lui et ses désirs d’égalité. Je regarde le serveur faire et suis surprise de voir qu’il apporte nourriture et confort à Morphée. Chat qui décide de me quitter lâchement pour de la bouffe. Je souris à cette pensée. J’attrape le poignet du serveur avant qu’il ne se sauve et je le remercie pour cette attention. Pour un peu, je craignais qu’ils ne décident de mettre le félin dehors.

« Tu n’as rien à lui envier, je t’assure. » Je souffle à l’attention de Lucius. Si Morphée exerce visiblement une attraction toute particulière, il reste néanmoins celui qui m’attire le plus intensément.

Savoir si nous souhaitons changer ? Lucius est bien plus vieux que moi pour déjà avoir une idée de ce que l’avenir nous réserve. Est-ce que l’histoire va se répéter ? Comment faire pour qu’elle n’aille pas dans un sens déjà expérimenté par le passé ? Ce que je pense de ses idées ? Que les immortels sont supérieurs aux humains pour s’abaisser à être traiter de la même façon. Mais je ne peux pas lui répondre cette pensée. Ou peut-être que si ?

« Tu demandes ça à quelqu’un qui n'apprécie pas les humains… » Je souffle avant de poursuivre. « Je pense que, conjointement à ces lois, il faudra trouver des individus intègres pour les faire appliquer. Qu’il n’y ait pas de place à la corruption, aux avis subjectifs… »

Je souris quand il ajoute que cette conversation, somme toute commencée par ses soins, ne devrait pas être poursuivie, pas maintenant. Alors que ces sujets doivent tourner continuellement dans son esprit ? Je me saisis du verre qu’il me tend, non sans oublier de lui caresser le bout des doigts au passage.

« À nous. »

A nous. Ces mots sont étranges à mes oreilles. Ces mots chuchotent notre proximité, notre liaison, notre attirance l’un pour l’autre. Je crois que j’apprécie ces mots.



Tame the Darkness
ANAPHORE
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04.05.24 20:31

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
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Alors comme ça, elle n'accepte pas que je boive un autre sang que le sien ? Je ne peux réprimer un sourire satisfait. Elle est mon exclusive, en tout. Si personne ne se nourrit d'elle, je ne me nourrirai de personne d'autre. C'est dit.

"Bien, Ma Dame."

Je hoche la tête, respectueusement. Je me demande toujours autant comment cela se fait-il qu'elle n'ait jamais eu d'exclusifs avant moi... C'est si... agréable. Mon sourire dévoile mes dents au moment où elle me dit qu'elle me nourrira plus tard, en privé. Cette fois, je lève la main pour demander une chambre, pour la journée à venir. De toute façon, je ne pourrai pas rentrer, il n'est plus temps. Sa pupille se dilate certainement sur une pensée fort peu avouable que j'aimerais bien savoir.

Notre conversation s'égraine sur un sujet plus sérieux : Sa sœur. Je prends une inspiration, parce que nous allons commencer un sujet particulièrement sensible. Je le sais. Pour moi, cela aurait été pareil. Il ne s'agissait pas de plaisanter sur Léonie en ma présence, en particulier après notre déménagement de mes pensionnaires et moi. Je ne me rappelle plus exactement combien de temps j'ai mis pour commencer à faire mon deuil. Je sais que ce n'était pas tout de suite, parce que j'avais encore l'espoir de la voir... Mais il a dû commencer peu de temps après ma transformation, quand j'ai réalisé que j'étais différent, et dangereux, sans en savoir plus... et il a dû se finir peu de temps avant mon évasion, j'imagine.

"C'est un rituel à base de rupture de lien. En somme, cela signifie, avec des chants, des gestes, de la parole, et éventuellement de la danse, que tu acceptes de libérer l'esprit de ta sœur. Tu n'en conserveras que les souvenirs, et que tu ne te retourneras pas sur sa mémoire. Cela permet à certaines personnes d'aller de l'avant, et surtout de vivre sans aucun regrets quant à ce qu'elles auraient fait par rapport leur perte en question." Je réfléchis. "Plus traditionnellement, cela se fait en même temps que la mise en terre du corps de la personne décédée. Il y a beaucoup de manière de faire ces rituels. Cela dépend entièrement de toi."

Je me doute qu'elle n'en aura ni envie, ni besoin, mais au moins, elle sait que c'est là, que ça existe. Cela ne sert qu'à la sérénité spirituelle, une chose trop longtemps mise de côté malheureusement.

Nous continuons sur la politique, et je lui explique mon point de vue. J'écoute le sien, très attentivement. Amicia a une manière bien à elle de voir le monde, et cela me grandit de m'en imprégner.

"Tu as parfaitement raison. C'est ce que je voudrais, une égalité totale." Je hoche la tête. "Penses-tu que je puisse faire partie de ces gens intègres ?"

Je demande cela sans fierté dans la voix, sans évidence non plus. Je veux avoir son avis pur. Pour quelqu'un qui dit d'elle-même qu'elle n'aime pas les humains, je trouve son avis très posé, mesuré, et très égalitaire, d'ailleurs. Je suis presque fier de moi.

Mes yeux passent du chat à Amicia.

"Je sais que je n'ai rien à lui envier. Je le trouve simplement fascinant."

Peut-être que les chats devraient diriger le monde. Après tout, il ne pourrait pas être pire qu'aujourd'hui.

Je frisonne quand elle me caresse du bout des doigts. Sa peau si chaude... Il faut que je me retienne de ne pas simplement lui attraper la main, le bras, le corps... Non, je peux me tenir, je l'ai déjà fait. J'expire lentement cette envie.

"A nous."

J'apprécie le goût du vin, mais nettement moins que la compagnie. Je repose mon verre quand mon odorat m'indique que la viande de lièvre arrive. J'en aurais l'eau à la bouche s'il m'était possible d'en manger. Un vampire n'a pas faim avec son ventre, il a faim avec ses sens, tous ses sens. Un plat magnifique avec deux belles cuisses de lièvres, agrémenté de légumes et de pommes de terre arrive sur la table... Ce que manger de la nourriture me manque...

"Bon appétit."

Je reprends une gorgée de vin. Je pense que c'est ce que je vais faire pour la soirée, si je ne peux pas manger, ni boire de sang...

"Colère... Pourquoi tu m'as dit oui ? Pourquoi moi ?"

Je trace avec mon index le bord du verre. Cela fait vraiment très longtemps que je n'ai pas bu de vin.

"... Je veux dire ... Moi je ne saurais pas répondre à cette question. Pourquoi toi. C'est juste que ça n'a aucune logique, aucun sens, aucune obligation. Ce n'était pas prévu. En plus, j'ai réellement brûlé de jalousie la première fois que tu t'es éloigné de moi."

Je tourne un regard vers le feu, juste pour en voir les flammes. Je cligne plusieurs fois des yeux, ayant soudainement du mal à faire la mise au point. Cette idée me fait rire, un petit rire léger, mais incontrôlable.

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04.05.24 23:55

Elianne Woodlow
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Honey blue moon




Lucius accepte ma requête. Je suis surprise -bien que pas tant que ça au final- mais surtout, satisfaite. Même si je ne l’imagine pas se nourrir directement sur un humain, l’idée qu’un autre que moi puisse lui donner vigueur et guérison me déplaît fortement. Je sais que nombre de mortels détestent nourrir les vampires, même si ce n’est que par prélèvement sanguin dans le mois, mais moi, pour lui, je trouve ça… Normal ? Est-ce une tentative de l’enchaîner à moi ? Très probablement. Et je note qu’il apprécie ma décision. Son sourire et son regard parlent pour lui, autant que cette main qui se lève, presque avec une certaine hâte, pour réserver une chambre. Bien. Nous pourrons ainsi prendre tout le temps que nous souhaitons.

Ce sujet étant clos pour le moment, le suivant est intriguant. Et je laisse Elianne en dehors de tout cela. Il n’est pas question de libérer l’esprit de ma jumelle. Elle restera à jamais avec moi. Mais j’écoute avec attention les explications sur ce rituel de deuil. Les regrets rongent l’âme, je lui préfère la colère qui stimule et maintient en vie.

« Je vois. Merci pour ces explications. »

C’est étrange à mes oreilles de procéder à ce genre de chose mais, j’imagine que nous sommes tous différents face à la perte d’un être cher. Est-ce que Lucius a libéré l’esprit de Léonie ? Même sans savoir ce qu’elle est devenue ? J’imagine qu’au bout de tant de temps, c’est le cas.

Alors que nous poursuivons sur un autre sujet, celui du rêve de Lucius pour cette ville -et peut-être même les autres-, je m’interroge sur cette égalité totale ? Pour moi, une telle chose est impossible. Il y aura toujours de l’égo chez certains -moi la première- en plus de la jalousie, de l’envie, ce qui mène souvent à des querelles, voire pire. Je ne réponds pas immédiatement à sa question sur lui et les gens intègres. Je pose un coude sur la tête, puis mon menton au creux de ma paume pour l’observer quelques instants. Je sais qu’il ne cherche pas à être flatté par ma réponse, si elle est positive, mais il souhaite vraiment savoir ce que je pense de lui à ce niveau. J’apprécie toujours autant qu’il semble faire attention à ce que je peux penser, que ce soit de lui ou du reste. Cela me donne une importance que je n’ai que très rarement eue. Mais au lieu de lui répondre par un simple “oui” ou “non”, je le fais s’interroger sur lui-même. Nous aurons la réponse sur son intégrité.

« Admettons que tu réussisses, les lois sont égalitaires tout comme les peines… Et l’on s’en prend à moi. Je meurs. » Je sais que c’est extrême mais c’est fait exprès. « Laissera-tu faire la loi ? Sans chercher vengeance par toi-même ? »

S’il répond par l’affirmative, alors il pourra être considéré comme quelqu’un d’intègre, qui se plie aux lois qu’il aura lui-même érigées. S’il répond par l’affirmative, alors il ira sans doute au bout de ses idées. Et s’il répond par la négative, alors il saura que si lui ne peut pas se plier à ses propres règles, d’autres suivront. Dans mon cas, il est certain que je chercherais vengeance par moi-même, comme je l’ai toujours fait. Aucune loi ne pourrait m’en empêcher. Et puisque je suis assez maligne pour ne pas me faire prendre depuis des années, il y a fort à parier que je ne serais pas la seule à agir ainsi.

Le plat finit par arriver, je remercie le serveur en me disant qu’il va m’être impossible de manger autant. Lucius ne mangeant pas, nous sommes d’accord que c’est pour moi ? Pourquoi faut-il qu’ils mettent autant de nourriture dans une assiette ?

« Merci… » Je me penche légèrement en avant pour lui souffler. « Ce sera bientôt à ton tour ~ » Je sais que je n’ai pas besoin de m’approcher de lui pour qu’il m’entende parfaitement mais j’aime l’attraction de nos corps.

Je commence alors à manger, d’abord les légumes et avant que je ne vienne goûter à cette fameuse viande, la question de Lucius interrompt mon mouvement. Il est de plus en plus rare qu’il m’appelle par ce nom alors j’imagine que la suite va être importante. Et la question l’est. Pourquoi lui ? Surtout, pourquoi pose-t-il la question maintenant ? Pense-t-il que j’ai la réponse ? J’en ai une partie mais … Comme s’il lisait de nouveau dans mes pensées, il répond à son interrogation comme si je la lui avais retourné. Il ne sait pas. Cela me rassure autant que cela m’inquiète. Heureusement pour moi, il m’a avoué n’avoir jamais laissé quelqu’un s’approcher de lui comme moi je le fais, dans le cas contraire, j’aurais très probablement imaginer que tout ce qui se passe maintenant pourrait voler en éclat dans peu de temps.  

A son rire, je dépose la fourchette qui était restée dans ma main. Ce rire est étrange. Pense-t-il comme moi, que cela pourrait n’être que passager ? Si je lui fais confiance pour que ce ne soit pas le cas, je comprends la crainte qu’il peut ressentir me concernant. Comment faire confiance à une femme qui à passer la plus grande partie de sa vie avec n’importe qui, sans aucune attache ? Je me lève alors doucement et contourne la table pour venir face à lui, cachant ce feu qui semble l’attirer. Du bout du pied, je lui indique de se tourner totalement vers moi. Sans prêter attention aux regards alentour, je viens m'asseoir sur lui, mes jambes de part et d’autre de son corps, l’ouverture de ma robe me le permet après tout. Je passe mes bras autour de son cou et pose mon front contre le sien. Pourquoi lui ? Parce qu’il est le seul à m’avoir demandé ? Non, ce serait bien trop simple et je n’aurais pas accepté s’il n’y avait eu que ça.

« Tu as raison, ça n’a aucune logique. Nous sommes différents sur de nombreux points, ça n’aurait pas dû coller entre nous. » Inutile de les énumérer, il doit les avoir en tête aussi bien que moi. Le premier étant qu’il accepte une prostituée comme amante, comme première amante. Comme seule amante de sa vie. Puis vient notre façon de voir le monde… « Mais il y a quelque chose. Quelque chose que je n’ai jamais ressenti avec aucun autre. » Dois-je lui souffler que vu mon nombre de clients, j’ai de quoi comparer ? Non. N’attisons pas sa jalousie. Je viens prendre délicatement son visage en coupe entre mes mains, sans jamais le lâcher des yeux. « Toi. Pour l’étincelle de ton regard. » C’est d’abord elle qui m’a fait revenir à lui et qui m’a donné envie de le découvrir. « Toi. Pour ta sincérité. » Il pourrait me manipuler comme beaucoup d’immortels le font mais je n’y crois pas. « Toi. Pour ton abnégation envers moi. » Pense-t-il que la nuit que nous avons partagé ensemble est comme toutes celles partagées avec des clients ? Parce qu’il a pris du plaisir grâce à moi ? Bien sûr que non. Elle est bien plus importante qu’aucune autre parce que c’est là que tout à basculer. « Toi… Parce que je me suis attachée. » A cette déclaration, je dépose un long baiser sur ses lèvres, parce qu’il m’est impossible de soutenir son regard. Il ne doit pas voir combien cela me touche.

J’ai toujours refusé de m’attacher à qui que ce soit après Elianne. Peut-être aurais-je pu mais je ne l’ai jamais voulu. Et pourtant, sans que je sache comment, je sais qu’aujourd’hui, je suis attachée à lui d’une façon inédite. C’est dangereux mais je ne peux plus faire marche arrière. Le baiser s’arrête lorsque je n’ai plus de souffle. Il me faut me relever, retrouver ma place et manger. Alors lève-toi !

« Ça n'aurait pu être que toi, Lucius. » Je lui souffle à l’oreille avant d’enfin me lever pour aller reprendre place sur la chaise.



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05.05.24 10:57

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Amicia semble... Imperméable aux idées de rituel. Je la regarde un instant dans les yeux, comme je ne le fait qu'à elle. L'a-t-elle déjà remarqué, d'ailleurs ? Dans son regard, je ne vois rien d'autre que de la colère, la colère d'un dragon à qui on menace son trésor le plus précieux. Finalement, je finis par hocher la tête. Elle n'en veut pas, ou n'en a pas besoin, pour le moment.

En ce qui concerne l'intégrité, elle me pose une question à laquelle je m'attendais un peu. J'aimerais lui répondre que j'étriperai le premier qui s'attaquerait à elle, et ce serait sans doute la vérité... Mais si Amicia devait réellement en mourir, je pense que je n'aurais plus aucun goût pour la violence ou la vengeance.

"D'une part, je ferai tout pour que personne ne s'attaque à toi. Mais je sais, mieux que personne d'autre, à quel point la mort est définitive. Si tu meurs, une partie de moi meurt aussi, la plus enflammée, celle que tu ne connais que trop bien. Je ne lâcherai pas l'affaire, et je ferai en sorte que la personne qui s'en est prise à toi a très exactement ce qu'elle mérite."

Un vampire, à mon avis, un qui n'acceptera pas le changement et qui voudra me faire renoncer. Il y a peu de chance qu'il passe à l'acte après plusieurs menaces, mais si tel devait être le cas, alors la personne à qui j'en voudrai le plus, c'est moi-même. Cependant, là, tout de suite, Amicia a plus de risque de perdre la vie entre mes bras, que sous la lame de quiconque.

Bientôt mon tour ? Je regarde le lièvre dans l'assiette. "De passer à la casserole ?" J'ai un rire nerveux, et me ressert généreusement un verre.

Finalement, le tourbillon de question qui m'assaille en tant que conseiller s'ecclipse au profit du tourbillon de question qui m'assaille concernant ma désormais exclusive. Je ne la laisse même pas répondre, reprenant la parole pour lui expliquer à quel point je suis perdu, à quel point je suis retrouvé, et à quel point je ne maîtrise rien alors qu'en réalité, je maîtrise tout. Elle se lève, ce qui me fait tourner la tête, et prend place directement sur moi. Du coin de l'œil, je ne peux pas savoir si des gens se retournent sur nous. Cependant, mes mains trouvent leur place sur ses cuisses, comme la veille. Ça n'aurait pas dû coller entre nous. Elle me le confirme, et mon regard entre dans le sien. Le regrette-t-elle ? Certainement, mais pas de manière à vouloir tout abandonner. Je pense qu'elle est, comme moi, à redouter, appréhender, et à être finalement très curieuse de ce qui se passera par la suite.

M'aime-t-elle ?

La question me brûle les lèvres, lèvres que je viens lécher, goûtant au restant de vin qui y reste. Cette fois, la totalité de l'auberge disparaît au profit de ses yeux abyssaux dans lequel je n'ai qu'une envie : me perdre, et ne surtout jamais retrouver mon chemin. Elle me donne trois excellentes raisons d'être avec moi. Pour ma part, je pourrais la couvrir de compliments, lui rédiger un recueil de lettres et de poèmes glorifiant sa beauté et sa personnalité vive comme une flamme qui provoque invariablement un incendie fatal.

Elle m'embrasse, presque chastement, sur les lèvres. Cependant, le baiser dure un peu et je pose une main dans sa nuque délicate

"Et c'est toi, parce que tu es... toi."

Il n'y a aucune autre raison logique qui me vient. Aucune des qualités que j'aurais pu décrire ne justifie pleinement mon attachement à elle. Les mots semblent faibles, dérisoires, risibles.

"Personne d'autre n'aurait pu me sauver."

...Et personne ne l'a fait, d'ailleurs. Mes mains agrippent sa peau un instant alors qu'elle s'éloigne, laissant des traces de griffures sous sa robe. Je ne veux pas qu'elle parte. Je reste un instant pétrifié alors qu'elle me laisse sur ma propre chaise. Je veux me lever, quitte à renverser la chaise, et lui sauter dessus, et la posséder là, sur le tapis, devant le feu. Non, il faut que je me reprenne. Cette envie n'a jamais été aussi proche de la surface. Ne sachant pas quoi faire d'autre, je finis mon verre de vin d'un trait avant de me servir à nouveau.

Ma posture, sur la chaise, se fait moins droite, plus avachie, même si je n'en ai absolument pas conscience.

"De toute façon, tu ne devrais pas être jalouse de qui que ce soit qui m'entoure... Les autres femmes sont... fades... en comparaison de toi." non pas que j'en connaisse beaucoup, mais le peu que je connais, humaine ou vampire, se cachent derrière des manières et de la politesse. Ils préfèrent passer pour des êtres bien sous tous rapports que d'accepter qui ils sont vraiment. "Tu sais que je suis très attiré par ton côté enflammé ?" Mon regard s'en retrouve invariablement attiré par les flammes. Le chat, pour sa part, s'est enroulé dans la couverture, et s'est mis à dormir. C'est amusant comme un chat qui a les yeux fermés, on dirait presque son état naturel.

"Quand j'ai été nommé directeur de l'asile, les patients avaient tous un surnom d'animal. Je me souviens du chat. C'était un grand monsieur efflanqué qui parlait avec une voix quasiment ronronnante. Il y avait le chien aussi, qui mangeait absolument tout ce qu'il trouvait, au départ, les femmes de chambres lui changeaient ses draps régulièrement, mais en fait, il avait surtout l'attrait à la nouveauté." Je souris à ces souvenirs. "Et il y avait le pélican aussi. Il n'a jamais voulu qu'on lui redonne son nom. C'était un enfant quand je l'ai connu, un vieillard quand je l'ai quitté... Et c'était mon seul ami." Je baisse les yeux. "Lui... il est mort... Il est mort pour que je puisse m'enfuir."

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05.05.24 14:19

Elianne Woodlow
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֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
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Pour le début de sa réponse, j’hoche légèrement la tête. Je sais qu’il est sincère quand il promet de tout faire pour qu’on ne s’en prenne pas à moi, quand bien même si je lui ai rien demandé à ce sujet. Mais peut-être craint-il pour moi, si notre liaison s’apprend ? Mais qu’il soit rassuré, nous apprenons bien vite, à l’Oasis, à être constamment sur nos gardes, il suffira d’être autant en alerte à l’extérieur. Pour le reste, c’est justement pour cela qu’il n’est jamais bon de s’attacher à quelqu’un : à sa disparition, il y a toujours quelque chose qui s’évapore avec la personne. Et qu’il ai décidé de s’attacher à une humaine n’est vraiment pas l’idée du siècle…

« Je ne la connais pas encore tant que ça. » Je souffle, sur cette partie de lui qu’il cache aux autres. Il y a encore beaucoup à découvrir mais je comprends ce qu’il veut dire. « Alors j’imagine que tu peux être quelqu’un d’intègre. Et il faudra sans doute montrer l’exemple… »

Bien sûr, si ça on pouvait éviter que ce soit avec moi, ça m’arrangerait pas mal. Je n’ai pas la moindre envie de mourir, c’est même très loin de mes projets, et encore moins pour une cause qui n’est pas la mienne. Et qui ne le sera sans doute jamais.

Alors que je commence mon assiette, la plaisanterie de Lucius me fait lever les yeux vers lui. Il est… étrange. Moins naturel qu’à son habitude sans que j’en comprenne la cause. Est-ce l’environnement ? Le manque de sang ? Quelque chose que j'aurais pu lui dire ? Ou à cause du vin qu’il se serre de façon répétée ? Non, cela ne peut pas être ce dernier point. Les vampires sont bien plus résistants à ce genre de substance que nous. A moins que ce ne soient ses pensées qui l’accablent ? Ce n’est pas le genre de sujet dont j’ai l’habitude également. A vrai dire, tout ce qui se passe en sa compagnie sort de mon quotidien. Mais j’espère avoir pu le rassurer un peu. A ma façon. Et sûrement maladroitement.

Est-ce à cause de sa folie, qu’il s’est tourné vers moi ? Ou bien parce que j’y fais appel pour le connaître totalement ? Et s’il ne comprend pas “pourquoi lui”, qu’il se rassure, il en est de même pour moi. Quand il me parle de l’avoir sauvé, quelque chose me dit qu’il ne fait pas uniquement référence à cette nuit-là et au feu. C’est bien plus profond que ça. Parce que je tente de voir en lui ? D’accepter ce qu’il est ? Que répondre à ça à part lui laisser voir dans mon regard que j’en suis fière ? Je frissonne sous la douceur de ses ongles dans ma peau, une faible protestation à mon éloignement -?- alors que je viens reprendre ma place face à lui.

Alors que je reprends mon repas, je note qu’il boit de nouveau. Devrais-je lui verser quelques gouttes de mon sang dans son verre, pour le faire patienter un peu ? Ou ne pas terminer mon assiette pour que nous puissions aller nous enfermer dans une chambre ? Ne pas être jalouse ? Je fronce  légèrement les sourcils alors que je termine la patte de lièvre. Très succulente, soit dit en passant. Suis-je stupide de penser que s’il a pu s’intéresser à moi, il pourrait très bien le faire avec une autre ? Essayer de voir à travers leurs apparences, tout comme je le fais avec lui ? Cela n’a absolument rien de rassurant  !

« Peut-être parce que tu n’as jamais cherché à voir derrière leur masque. Peut-être apprécierais-tu ce que tu pourrais y trouver. »
Bien que ma voix soit inchangée à ces mots, mes yeux s’embrasent et le mettent au défi d’essayer. Cette relation s’accompagne d’une possessivité que je n’ai jamais expérimenté et qui est encore sans contrôle. « Est-ce étonnant, venant d’un pyromane ? » Je souffle très bas.

Je termine mon verre de vin et contrairement à Lucius, je ne m’en sers pas de nouveau. Je sais tenir l’alcool mais je préfère être parfaitement consciente de ce qui se passe, pour m’en souvenir pleinement. Je suis surprise qu’il se mette à parler de son passé sans que je n’ai eu à lui poser de question. Des surnoms d’animaux ? J’écoute avec attention jusqu’à ce qu’il parle de son ami. Le seul qu’il ait eu ? Encore à ce jour ?

« Il devait vraiment beaucoup t’aimer, ce monsieur Pélican. » Il sait également ce que cela fait de vivre grâce au sacrifice d’une personne chère. Nous avons visiblement plus de points communs qu’il n’y paraît. « Je remercie cet ami. Sinon nous ne serions pas ici ce soir. » Finalement, je me ressers un verre et le lève dans sa direction. « A leur sacrifice qui nous a permis de nous trouver. »

Je regarde mon assiette et je me dis que je ne peux plus rien avaler de plus. Quand je dis que mon estomac est petit ! Je termine mon verre, sachant que deux me suffisent également et je me lève. Je prends ma cape sous le bras, et viens réveiller Morphée en le mettant dans cette laine. Puis, je me tourne vers Lucius et lui tend la main.

« Et si nous allions dans cette chambre ? » Je lie mes doigts aux siens, me penche à son oreille et souffle. « A ton tour de te nourrir. » Je me redresse, un sourire au coin des lèvres. Bien sûr que j’ai très envie de me retrouver seule en sa compagnie.




Tame the Darkness
ANAPHORE
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05.05.24 15:41

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 314
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Elle ne la connait pas, et pourtant c'est elle qui la connaît le mieux, sans aucun doute. J'ai bien l'intention de tout lui révéler, mais seulement petit bout par petit bout, parce que c'est ainsi que ma folie fonctionne. Elle est pernicieuse, lente, mais agressive. Si j'ai cherché depuis toujours un moyen de m'en débarrasser, ce n'est que depuis quelques jours que je souhaite la garder. Je fais un geste, comme pour lui dire que nous devrions arrêter de parler politique. De toute façon, ça n'arrivera pas, personne ne s'attaquera à elle... et si ça devait arriver, je ne suis plus vraiment sûr de ne pas danser sur son corps, avec un collier fait de ses intestins, alors que cette charmante personne est encore en vie.

Peu importe.

La question ne se posera pas.

Les lois de la Cité sont claires actuellement : j'ai droit de vie et de mort sur quiconque lève la main sur elle. Elle est mon exclusive, et... bon... même si la loi n'est pas si précise, elle m'appartient tout de même.

Au moment où elle me dément sur mon obsession pour elle en imaginant que je pouvais en regarder une autre -comme si ça pouvait m'arriver de regarder qui que ce soit, sérieusement- je me met à dire un peu fort :

"Non, les autres sont fades !"

Le silence se fait atour de nous alors que nous recevons des œillades étonnées. Je me penche brusquement en avant, et murmure à l'attention d'Amicia.

"Pardon... je voulais juste dire que... non, les autres gens sont fades." Ou alors, ils ne me montrent pas leur vrai visage… mais tous sont absolument à l'endroit où on s'attend qu'ils sont. Dociles s'il le faut, agressif s'ils le faut.

Le pélican ? Je baisse les yeux sur le souvenir de son sourire d'enfant qu'il a gardé jusqu'à la fin. J'hoche la tête. Oui, il m'aimait beaucoup. Je pense qu'il a dû me voir comme une figure paternelle au début, et que ma non-transformation au fil des ans a dû le conforter dans l'idée qu'il était toujours jeune.

"Oui, à leur sacrifice."

Je trinque, et je bois. Mon esprit tourne. Peut-être qu'il aurait dû survivre et pas moi. Alors, d'accord, il se prenait pour un oiseau, et il ne supportait pas qu'on le prenne pour autre chose. Parfois, il m'avouait faire semblant, pour rester ici, mais il mangeait tout de même du poisson cru et des vers de terre même quand personne ne le regardait. Un jour, il m'avait demandé si on ne pouvait pas essayer de se faire tout un village juste pour nous, les fous, et d'avoir un asile pour personnes déclarées "saines d'esprit.

Oui. Pourquoi sont-ce toujours les plus faibles qu'on enferme ?

Je reprends d'une voix encore plus forte. "Oui, voilà ! Plus personne ne se pose de réelles questions ! Du genre... Si le sang était vendu plutôt que prélevé de force, ou encore... Si je faisais fi des conventions sociales pour aller avec cette personne qui me tient à cœur, à la grande nuit !? Beaucoup de gens se demandent pourquoi changer. Moi, je me demande, pourquoi ne pas changer !"

"Amen, mon Père."

Un rire parcourt la salle alors que je me rends compte que je suis debout, les bras écartés. Certains lèvent même leur verre. Mon discours n'était que pour Amicia, mais d'autres se l'approprient et commencent déjà a en parler entre eux. Je tende de m'asseoir, mais je me rends compte que ma chaise est tombée au moment où je me suis relevé. Je me rattrape in extremis à la main d'Amicia.

"Tu crois qu'on a tenté de mettre quelque chose dans mon verre ? Je me sens étrange." Ici ? Ce serait le dernier endroit où quiconque essayerait de porter atteinte à mon existence. Le gérant arrive, ramasse la chaise et me dédie un sourire.

"Monsieur le conseiller, c'est juste que vous n'avez jamais bu, du moins à ma connaissance. Je n'apprécierai pas que vous me fassiez des infidélités avec une autre taverne."

"Je ne suis infidèle à personne !"

Non, je ne suis pas en colère, je suis... déterminé... et visiblement assez ivre alors que je titube avant de m'accrocher à Amicia. Je ne m'appuie pas sur elle, mais elle m'aide à conserver mon équilibre. La situation prête à rire, alors je me mets à rire aussi. Nous montons jusqu'à la chambre que j'ai réservée pour ce soir, pour nous. Je pense que "notre" moment n'est pas encore là...

... Mais l'idée de me nourrir me dessoûle d'un coup...

A peine la porte est-elle passée que je pousse Colère à l'intérieur, la claquant derrière nous d'un mouvement du talon pour la plaquer contre un mur et l'embrasser à pleine bouche.

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05.05.24 17:06

Elianne Woodlow
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"Non, les autres sont fades !"

Ok. Ce n’est pas dans les habitudes de Lucius que d’élever la voix. Cette fois c’est sûr, il y a quelque chose qui ne va pas. A cause du sujet qui lui tient réellement à cœur ? J’en doute. Encore une fois, je mettrais sans doute ce comportement sur le dos de l’alcool mais… je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu un immortel ivre. Ils sont censés assimiler bien moins rapidement qu’un mortel… En tout cas, je ne suis pas la seule à le regarder parler haut et fort. Je me penche à mon tour pour lui répondre dans un murmure.

« Elles sont fades. C’est noté. »


Elles sont fades parce qu’il n’a jamais vu ce qui se cache à l’Oasis. Pense-t-il que je sois réellement unique ? Dans mon genre, évidemment. Mais le reste des Sept ne pourrait être qualifié comme étant fade. Ils peuvent être bien des choses mais sûrement pas ça. Mais je n’ai aucune crainte à avoir les concernant. Il y a une règle tacite entre nous : nous ne nous volons pas les clients. Et Lucius est loin d’être un client comme les autres. En fait, ce n’est même pas un client. C’est… Je ne sais pas. Je n’ai aucune putain d’idée de comment je peux l’appeler. Et là n’est pas le sujet. Le temps qu’on ne me pose pas la question, je n’ai pas à trouver de mot.

Nous trinquons et Lucius avale d’une traite son verre. Je ne le pensais pas aussi friand de vin. Ou est-ce que cette nuit l’incite à boire ? A cause de ce que nous avons visité ? Du fait que nous soyons tous deux, à la vue de certains, ensemble ? Mais qu’est-ce qui se passe dans son esprit ? Tout d’un coup ? Je le vois se lever vivement, presque de façon dramatique. Il ne se donne pas en public, ce n’est pas lui et pourtant, il serait difficile à quiconque dans la salle de ne pas l’avoir entendu ou… Vu. Je fusille du regard celui qui ose lui répondre avant de me reprendre. Ils sont déjà passés à autre chose et discutent entre eux. Bien.

Je tiens fortement sa main alors que je vois dans ses yeux qu’il se passe quelque chose. Sa question m’étonne. N’a-t-il pas confiance en ce lieu, pour être venu ici ?

« Jamais bu ? » Je me tourne, fortement étonnée, vers le gérant qui me répond en hochant la tête.Merde alors.

Alors il est bel et bien ivre. Encore une première pour moi, j’assiste au premier vampire qui ne tient visiblement pas l’alcool. S’il rit de la situation, ce n’est pas mon cas. Qui sait ce qu’il pourrait encore dire alors que des oreilles indiscrètes sont nombreuses ? Je remercie le gérant pour le repas et nous quittons la pièce. Lucius ne s’appuie pas autant sur moi que j’aurais pu le penser. Parce qu’il n’en a pas besoin ou parce qu’il pense que je ne pourrais pas le soutenir ? Je ne suis pas la plus musclée des femmes mais je pourrais le supporter sans soucis. Mais qu’importe la raison, nous parvenons jusqu’à la chambre.

Je lâche Morphée et ma cape lorsque je suis vivement invitée à entrer dans la pièce. Le choc de mon dos contre le mur me coupe une seconde la respiration. Et avant que je ne comprenne ce qui se passe, je sens les lèvres de Lucius se coller aux miennes, son corps se blottir contre le mien, sa langue s’inviter dans ma bouche. Je ne me fais aucunement prier pour répondre à cet intense baiser. Mes mains passent sous son haut, mes ongles griffent son dos.

Jusqu’à ce que je décide d’arrêter là. Je le repousse de toutes mes forces. Je le pousse jusqu’à ce que ses mollets touchent le lit. Mon sourire se fait carnassier alors que j’exerce de nouveau une pression sur son torse pour le faire basculer sur le lit. Sans lui laisser le temps de réagir -du moins, je l’espère, je ne suis qu’une humaine- j’écarte le pan de ma robe pour venir à califourchon sur lui. Je m’installe confortablement sur son bas-ventre. Ce que j’aime le voir sous moi.

« Alors comme ça, tu n’as jamais bu ? » Je me penche sur lui, collant ma poitrine contre son torse et je lui murmure. « Encore une première. »

Je me redresse, prenant tout mon temps pour qu’il sente chaque pression de mon corps sur le sien. Je lève ma main droite pour qu’elle vienne se saisir de ce qui tient mes cheveux : une plume en verre. Je l’ôte et laisse ma chevelure tomber en cascade sur mes épaules. Je me coupe l’index avec la pique de la plume, assez pour que le sang commence à perler. Le lui donner ? Déjà ? Non. Je mets mon index dans ma bouche, qu’il sache que je goutte à mon sang et pas lui. Pour le frustrer ? Bien sûr. Je me mords pour faire sortir un peu plus de sang et ensuite je passe mon doigt sur mes lèvres. Et comme s’il s’agissait d’un maquillage, le rouge prend place. Sans lâcher la plume, je me penche de nouveau sur lui, avec une lenteur maîtrisée, plongeant mon regard dans le sien. Il pourrait décider de tout arrêter. D’envoyer valser mon jeu et me mordre comme il le souhaite. Le fera-t-il ? Le repousserais-je ? Bien évidemment que non. Ai-je envie qu’il le fasse ? Qu’il reprenne sa douce brutalité de l’entrée dans cette chambre ? Bien sûr. Pourquoi jouerais-je avec lui de la sorte sinon ? Je viens coller mes lèvres sur les siennes sans un mot.



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05.05.24 17:51

Lucius Malkavian
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Petit à petit, mes sens s'éveillent et j'en viens à me demander ce que je fais là, ici, dans cette chambre, avec Amicia... Ou plutôt avec Colère. Nos lèvres collées l'une à l'autre, elle a un goût de viande, de nourriture riche, et les miennes ont une saveur de vin fin. Puis, mon pied frôle un chat, et les souvenirs me reviennent, comme un peu lointains. Je vois les yeux d'abysses avant d'être violemment repoussés. Elle est violente avec moi, cela veut très certainement dire que je me suis bien comporté, et que je vais apprécier.

Je me laisse repousser en protestant dans un grognement. Mes pensées ne sont focalisées que sur une seule et unique chose : elle. Elle me sourit avec une sorte de rage dans le regard et dans les traits de son visage. Je suis sur le point de me relever, mais elle me plante sur place en me montrant l'intérieur de ses cuisses et en collant son bassin au mien. Je serre les dents. Elle sait ce qu'elle fait, elle le sait parfaitement.

Elle recherche la folie en moi, comme je recherche la colère en elle.

À sa question, un très léger pan de la soirée me revient en mémoire.

"De vin ? Non. Rarement." Il faut dire qu'une des règles de ma vie a toujours été de ne jamais rechercher l'ivresse. Le vin n'a jamais réellement fait partie de mes appréciations principales. "Oui, encore une première. Maintenant, je me méfierai."

Ses cheveux tombent sur ses épaules. Je vois ma plume, et ma bouche s'entrouvre alors qu'elle se pique avec la pointe. Persuadé qu'elle va m'en abreuver, je ferme les yeux un instant, mais cela ne vient pas. A la place, elle suçote son doigt avant de s'étaler le carmin de son fluide sur ses lèvres. Sans réaliser ce que je fais, je passe ma propre langue sur mes lèvres, comme si je pouvais goûter à cela aussi. Je regarde ses gestes lents, cette torture à laquelle je pourrais mettre fin, sans exactement le vouloir. Finalement, elle se penche sur moi et m'embrasse. Je profite de ce baiser comme rarement je l'ai fait. Ici, nous ne risquons pas d'être dérangés, mais cela a tout de même l'excitation douce d'un endroit inconnu, non maîtrisé. Je passe un bras dans son dos, et une main dans sa nuque. Je le prolonge tant que je le peux, léchant ses lèvres avec le bout de ma langue. Finalement, je me retourne pour être sur elle. J'attrape sa main pour lui en embrasser la paume, puis le dos. Mes baisers remontent le long de son bras tandis que j'oublie, de manière très confortable, l'idée selon laquelle nous devrions attendre avant notre première fois.

Alors, où vais-je la mordre ? Mes dents caressent sa peau fine tandis que je remonte le long de son épaule. Puis, je descends contre sa clavicule, jusqu'à son sein que j'atteins en écartant la bretelle de sa robe. Ce sera douloureux, très douloureux. Dans un sourire, j'enfonce mes dents doucement jusqu'à percer la surface de la peau fine autour du mamelon. Dès que le sang perle, j'appuie encore un peu avant de me retirer. Le sang coule sur la partie rose et délicate. Je fonds sur elle pour me mettre à la lécher avec une certaine avidité. Jamais je ne m'étais permis de venir sur ses parties intimes auparavant… et je doute que ce soit une très bonne idée.

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05.05.24 18:47

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Jouer avec sa résistance me procure un plaisir certain, un plaisir que je n’ai aucune envie de voir disparaître. Jamais. Pire, j’y prends goût. J’aime ce pouvoir sur lui. Mon pouvoir sur lui. Il est illusoire, bien sûr. Je n’ai de pouvoir que parce qu’il me laisse libre de mes mouvements mais qu’importe ? Tant que je peux bouger à ma guise et décider de faire ce que je souhaite, je ne vais pas m’en priver. Et voir qu’il y réagit m’incite à poursuivre. Pourrais-je arriver à mes fins ?

Ses mains qui m’enveloppent, m’emprisonnent contre lui, me plaisent. Ne me laisse pas m’éloigner. Je perds la notion du temps avec ce baiser intense. Il n’y a pas que lui qui soit sous le pouvoir de l’autre. Tout ce que je sais, c’est que je suis obligée de prendre une grande inspiration lorsque nos lèvres se quittent. Lorsque je serais immortelle, passerons-nous des heures à s’embrasser sous couvert de coups de crocs ? J’en rêve. Mais pour l’heure, pourrais-je mourir asphyxiée en n’y prêtant pas attention ? Non, mon corps réagirait avant qu’il ne soit trop tard… N’est-ce pas ? Lorsqu’il se retrouve sur moi, me surplombant avec cette lueur dans le regard, couplé à ces violents frissons qui accompagnent ses baisers sur ma peau nue, j’ai de graves doutes sur mon instinct de survie en sa présence. Non, je suis même persuadée que je n’ai aucun instinct de survie en sa compagnie. Qu’importe ce qui se passe, j’ai confiance en lui. Merde.

Je ne le quitte pas des yeux alors qu’il remonte le long de mon bras. Qu’il passe à  mon cou. Cherche-t-il un endroit où mordre ? Lequel va-t-il choisir ? Je ferme les yeux sous la douce caresse de ses crocs, de ses lèvres. Il se venge ? Bien sûr ! Il joue avec ma propre envie de le sentir me mordre maintenant qu’il est en position de pouvoir. Et putain, j’aime ça. J’aime qu’il joue avec moi comme je peux le faire avec lui. Nous allons nous rendre fous.

Je ne contrôle aucunement les frissons qui m’assaillent sous cette attention. Lorsqu’il dévoile l’un de mes seins, j’ouvre les yeux pour l’observer. Il ose ? La sensation de ses lèvres sur mon sein est atrocement agréable. Ma respiration se fait plus rapide sous l’excitation de l’attente. Attente qui finit par voler en éclat lorsqu’enfin, ses crocs pénètrent ma chair. Mon dos s’arque sous la douleur vive de l’endroit ciblé, mes doigts attrapent fermement les draps alors qu’un gémissement franchit mes lèvres. Mon coeur bat maintenant très vite. J’en veux plus.

Je me mords la lèvre inférieure lorsqu’il se met à me lécher. La douleur se diffuse à chaque coup de langue dans l’ensemble de mon corps. Je sens son ardeur. Se retient-il ? Je viens glisser ma main droite dans ses cheveux, à l’arrière de sa tête et je tire pour l’obliger à redresser les yeux vers moi. Juste pour qu’il me regarde et j’ordonne.

« Lâche-toi, M.»


Et si cela est dangereux pour moi ? S’il perd le contrôle ? Du bout de mes doigts, je lui caresse la mâchoire, ses lèvres ensanglantées pour venir les sucer une fois qu’ils l’ont quitté. Je le provoque du regard sans une once de peur dans l’âme.




Tame the Darkness
ANAPHORE
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05.05.24 22:58

Lucius Malkavian
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Je peux te sourire, mais dans ma tête, je t'ai déjà sans doute brûlé sept fois.
֎ Faciem : Joaquin Phoenix
֎ Officium : Prêtre et conseiller de l'égalité
֎ Locus : Le Sanctuaire
֎ Creator : L'Ombre
֎ Nuntium : 314
֎ Adventus : 04/10/2021
֎ Multicomptes : Omen
֎ Pseudo : Shenzy
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Lucius Malkavian
La Régence
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Now I'm no longer alone



Elle se laisse désirer sur moi, et c'est d'une redoutable efficacité. Auparavant, j'avoue que ses anciens amants étaient là, tous là, quelque part dans mon esprit, sous ses gestes. Mais là, après ce baiser enflammé, ils ont absolument tous disparu sans laisser de trace. Elle ne porte plus leur odeur. Ses yeux sont pour moi, que pour moi, et ils m'enveloppent entièrement. Peut-être est-ce l'alcool, mais j'en doute fortement. Je pense que c'est autre chose. Plus rien ni personne ne la retient, elle sait qu'elle est libre avec moi, libre d'être avec moi.

Oui, un jour, je lui offrirai la liberté totale, et d'ici là, je jure devant Dieu qu'elle sera totalement à moi. Envie d'être avec moi pour l'éternité. Je ne serai plus jamais seul, et elle n'aura plus jamais à craindre pour la confiance qu'elle place. J'adore sa peau que je baise autant du bout des lèvres, que je caresse avec la pointe de mes crocs. J'aurais tellement envie de mordre, d'abuser, de faire mal, mais je préfère hérisser tout son corps avant de passer à l'acte. Oui, même ivre, je sais être très patient. Je ressens la tension de son corps au moment où je le dénude. Son corps devient chaud, ardent, et je me fais désirer encore un peu, souriant contre sa peau.

Son sang est d'une saveur inégalée. Pourtant, cela ne fait pas longtemps que je me suis nourri d'elle, mais cela m'avait manqué, visiblement. J'ai bien fais de lui demander à ce qu'elle m'interdisse de me nourrir d'un autre sang que le sien. Je ne veux pas l'épuiser, mais j'aime... ce qui se passe. Mon addiction à elle, son envie de ma morsure. J'ai presque envie qu'elle me supplie de la mordre, mais je me sens encore trop fébrile pour cela. Une fois le maigre flot de sang tari, je caresse encore un peu la peau de son sein du bout de mes lèvres. Puis, je détache son autre bretelle, et m'occupe de son autre sein. Cette fois, je plante mes dents juste au dessus de son aréole rose, et juste en bas. Je devine cette partie particulièrement sensible. Je retire mes dents, mais ma bouche englobe la totalité de la blessure. Je suce, et lèche avidement cette nouvelle plaie. J'aimerais tellement lui mordre le cou, mais ce serait trop visible, trop évident. Autant se contenter d'endroits moins exploités. Je continue mon exploration jusqu'à son ventre, alternant douceur des lèvres, langes avide, et pointe de dents. Elle a raison, je préfère tout apprendre sur elle... plutôt que par elle.

J'atteinds le haut de sa cuisse qui m'a provoqué dans le restaurant. Juste là, sous la ceinture de sa culotte, je mord à nouveau, une mordure plus profonde, qui décire un peu plus la peau en profondeur. Cette fois, je suce cette plaie pour m'en nourrir véritablement. J'ai bien l'intention de la marquée de partout, ce soir. Autant qu'elle me laissera faire.

Sans crier gare, je la retourne sur le lit pour qu'elle y soit à plat ventre. Je remarque une omoplate parfaitement accessible. Je remonte, traçant tout son dos de ma bouche, m'arrêtant par endroit, juste pour lui faire croire à une nouvelle morsure, modifiant mon angle, avant de changer d'avis. Est-ce qu'elle va perdre patience ?

Au moment où je suis totalement allongé sur elle, une jambe glissée entre ses cuisses, je lui murmure à l'oreille.

"Tu ne peux pas t'imaginer à quel point cela va être délicat de ne pas simplement te posseder."

D'un coup, je fond sur mon but, entre l'omoplate et le cou, juste à la limite de la plupart des robes. Mes dents s'enfoncent, comme le font les chats mâles quand ils s'accouplent aux femelles, et je ne lâche pas, je reste ainsi, serrant un peu plus fort, avant de relâcher la chaire et de me délecter du sang.

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06.05.24 10:52

Elianne Woodlow
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֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
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֎ Nuntium : 188
֎ Adventus : 06/01/2024
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Elianne Woodlow
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A sa façon de faire, si lente et précise, qui m’échauffe le corps d’une bien étrange sensation, je pourrais douter de ses paroles, de son inexpérience dans le domaine. Comment quelqu’un qui n’a jamais touché un corps, qui ne s’en est jamais occupé de manière si intime peut être aussi bon ? Il m’a fallu des années pour apprendre les endroits les plus sensibles, la manière de faire la plus sensuelle… Alors que lui… Quand j’ai la force de redresser la tête pour le regarder, pour lui jeter un regard rapide, la réponse se fait nette dans mon esprit : il ne pense pas qu’à lui. Il ne fait pas que parcourir mon corps pour son propre plaisir mais aussi pour le mien. Il a comprit que toutes ses attentions, que cette douce et lente torture qu’il m’inflige ; j’aime ça. Et c’est bien là toute la différence entre lui et tous les autres. Il ne m’oublie pas. Il pourrait prendre tout ce qu’il souhaite, sur le champ, sans rien me donner en retour mais il ne le fait pas. Parce que je ne suis pas qu’une simple marchandise, qu’un simple passe-temps à ses yeux. Nous construisons notre relation, notre lien, à deux. Cette pensée, bien qu’assez perturbante pour moi, accentue encore un peu plus les sensations qu’il me procure.

Un faible cri s’échappe de mes lèvres lorsqu’il s’attaque à mon second sein, lorsque ses crocs percent une seconde fois, sur cette peau douce et si délicate. Comment sait-il où mordre ?! La douleur est intense, à chaque fois, elle me cloue sur le lit. Mais ce qui contracte le plus mon bas-ventre, c’est bien sa vue. C’est de le voir lui, en train de s’approprier mon corps, de le marquer, petit à petit. Son regard plein de désir et d’envie. Cette faim qui l’habite. Je ne contrôle plus les battements de mon cœur, je le laisse s’affoler et tambouriner dans ma poitrine. Je pourrais le calmer, nous apprenons à le faire mais je n’ai aucune envie de contrôler quoi que ce soit en sa présence. Je ne veux ni contrôler ni simuler. Je n’en ai pas besoin.

Des frissons se succèdent quand il parcourt mon ventre, il se soulève au rythme de ma respiration saccadée. Va-t-il mordre ici aussi ? J’ai beau le regarder, la tête penchée sur le côté, je n’en ai aucune idée. Il ne laisse rien paraître. Lucius ne me donne aucune indication sur la prochaine cible. Tout ce que je vois, ce que je perçois, c’est qu’il n’en a pas terminé. Et ça m’excite terriblement.

Cette fois, le cri se fait plus long sous la morsure plus profonde. Je savoure cette sensation, cette douleur vite remplacée par le plaisir. J’oublie un instant comment respirer, renversant la tête en arrière alors qu’il commence à se nourrir. Sa bouche autour de la plaie, cet effet de succion si bas sur mon corps, si proche d’une zone encore plus sensible… Je reprends ma respiration comme une noyée. J’ai terriblement envie qu’il s’aventure juste à côté, sur mon intimité, qu’il utilise sa langue pour me donner encore plus de plaisir, qu’il utilise ses crocs là où personne ne les a jamais utilisés. Mais avant que je ne puisse chasser cette pensée lubrique de mon esprit, mon corps se voit retourner avec une facilité toute déconcertante. Hé ! Si je voulais protester, c’est uniquement parce que dans cette position, il m’est impossible de le voir. Impossible de l’observer prendre plaisir. Je ferme les yeux sous sa remontée le long de mon dos. C’est atroce comme c’est exquis. Va-t-il mordre ? Ou continuer sa route ? Chacune de ses attentions enflamment mon corps, me frustrent quand aucuns crocs ne pénètrent ma chair. Quand aucune véritable douleur ne se fait sentir. Il joue extrêmement bien. Il pourrait sans aucun doute me rendre accro à ces petits jeux. Je grogne légèrement de frustration quand j’ai l’impression qu’il était sur le point de mordre mais qu’il n’en fait rien. Ce n’est pas bon, cela va l’inciter à continuer de jouer mais je ne contrôle rien et je veux qu’il sache -s’il ne l’avait pas encore compris- combien j’aime ses morsures.

Quand il m’enveloppe de son corps, qu’il m’empêche totalement de bouger, je me sens parfaitement calme et sereine -et remarquablement excitée-. Puis ses mots. J’en ai un hoquet de frustration. Oh si, je l’imagine parfaitement. Mon corps tout entier ne veut qu’une chose : le sentir se glisser en moi. Mon esprit le désire ardemment. Si j’ai pris plaisir avec tout un tas de clients, il est cependant le premier que je veux réellement. Celui que je convoite avec une intensité inédite.

Toutes mes pensées s’envolent lorsqu’il fond sur moi. Je sens la pression de son corps sur le mien, puis ses crocs qui se plantent profondément dans ma chair. Je crie de nouveau, de plaisir et de douleur, de frustration aussi. Quelle sensation cela aurait été, qu’il me pénètre en même temps que ses crocs ! Mes doigts ne lâchent plus les draps, à vrai dire, je ne les sens plus depuis un moment tellement ils maintiennent le tissu. J’ai l’impression de manquer d’air sous cette prise, j’ai l’impression qu’il me soumet d’une façon délicieuse et douloureuse. Mon souffle est incontrôlable sous cette prise que j’apprécie étonnamment beaucoup. Dire qu’il arrive à me mettre dans cet état alors qu’il ne me possède pas. Vais-je survivre lorsqu’il viendra, enfin, totalement en moi ? Ou est-ce que mon âme et mon corps lâcheront sous ce flot de sensations et d’émotions ? Difficilement et après plusieurs tentatives pour parler -en plus de ne plus savoir respirer, ai-je aussi perdu la faculté de articuler ?-, je finis par lui souffler, d’une voix pleine de plaisir.

« Je te veux. Profondément. »

Allons-nous réellement attendre la date fixée ? Ce lieu donné ? A cet instant, je me fous complètement de tout ça, de ces préparatifs. Je n’ai qu’une envie : qu’il me possède enfin. Totalement. Cette attente est une torture, une douleur au creu de mon bas-ventre, que je n’ai pas appris à contrôler.

« Ca va me rendre folle… De t’attendre. » J’avoue, entre deux frissons de plaisir.




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