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Athanase Ricart - Le vent ça fait bailler...



10.08.22 23:19

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Athanase
Ricart
NOM. Ricart. Point trop de fantaisies, tu portes encore le nom qui t’as vu naitre, celui d’un commerçant Français ayant accumulé richesses et déboires sur l’île jalousé de Sainte Lucie, dans les caraïbes.

PRÉNOM. Athanase et Renée. Tu as répondu à l’un comme à l’autre, même s’ils ne font fondamentalement qu’un. L’un comme l’autre sont peu usités voir inconnus aux habitants de la cité.

ÂGE. Une trentaine d’année en apparence, 696 années s’accumulent lourdement sur tes épaules cependant. Tu es née en l’an de grâce 1693.

CRÉATEUR. Tu doutes qu’évoquer ce nom soit vraiment utile tant il appartient à un âge révolu. Ainsi, il t’appartient en quelque sorte. Tu gardes presque jalousement son souvenir enfermé dans un coin de ton esprit. Une chose est sure, cette disparition fût ta seconde véritable perte.

STATUT SENTIMENTAL. Tu te dis que le veuvage serait ce qui se rapporte le mieux à ta situation. Combien de temps dure-t-il, selon la morale ou la loi ? A ce qu’on en sait, tu es seulement une personne solitaire depuis bien longtemps.  

ORIENTATION SEXUELLE. Tu n’as jamais su définir réellement ce qui t’attirait chez tes partenaires. De petites choses, un assemblage chaotique de traits aléatoires confinant à une forme pas toujours à proprement dite esthétique, ni complaisante. En tout cas ce n’est plus une affaire de sexe.

RANG. Type 3 - Vampire Commun

MÉTIER. Tu travailles au dispensaire en tant que médecin. Tu as plus qu’usé tes semelles du coté des urgences. Tu as fini par avoir ton propre bureau, et quelques patients attitrés depuis… Tu ne sais plus trop, ça te semble si proche, et lointain à la fois. En cas de besoin tu n’as jamais très loin, et tu es surtout connu pour ta grande disponibilité.

ALLÉGEANCE. Tu n’es pas vraiment contestataire, mais pas totalement convaincu non plus. Tu es de ces gens neutres, de ceux qui pensent surtout au quotidien, ou théorisent en silence. Tu pars du principe que tout régime est voué à s’effondrer, immanquablement. Tu fais de ton mieux pour concilier tes valeurs personnelles et ce qu’on attend de toi en tant que vampire de la cité.

ARME DE PRÉDILECTION. Tu sais te servir d’un scalpel si besoin, d’un sabre ou d’une arme à feu, comme un bon petit soldat. Tout s’apprend, surtout lorsqu’il s’agit de protéger sa personne… son « or », son « dieu », ou sa « patrie ». Les occasions n’ont jamais manqué, mais les armes ne sont pas ta prédilection, dirait-on.

MARCHÉ NOIR. Concrètement, cela ne t’intéresse pas le moins du monde.
CARACTÈRE.

Tu es plutôt taciturne et mélancolique, pas le genre à mettre les autres très à l’aise ou à meubler le silence. Tout ce que tu fais, c’est veiller sur les mortels, ça te soutient autant que ça te peine. Tu dors peu, rarement dans ta propre maison, souvent sur un lit d’appoint dans ton bureau, encombré par les bouquins de médecine jaunies et les dossiers qui s’entassent. Ah, la paperasse, cette plaie purulente. Tu te considères presque comme un meuble à force, tu fais partie du décors et tu n’as pas l’intention de bouger d’un pouce. Ça ne fait pas l’unanimité, certains te trouvent même chiant comme la mort, dénué d’ambition et de caractère. Même tes traits d’humour sont empreint d’une désillusion fatiguée. Heureusement cela t’es bien égal, l’avis de tes congénères.
 
Il t’arrive d’être un peu plus bavard, parfois, avec ceux et celles que connais bien, mais tu ne considères pas ton discours comme une chose importante de toute façon. Qui aime les vieux qui radotent ? Même eux ont parfois à coeur de te sortir de cette étrange léthargie dans laquelle tu sembles cloisonné. Qu’est-ce que tu aimes au fond ? Tes petits rituels inutiles sans doute, ton thé devenu froid, le tabac qui se consume sans toi pendant que tu rêvasses un instant sur ta partie de solitaire entamée la nuit précédente. Jusqu’au prochain patient en tout cas.

Tu n’as pas toujours été ainsi. Il fût une époque où tu étais tout de même plus sociable, où tu avais encore une forme d’intérêt pour les plaisirs de la vie, le goût des voyages et des découvertes. Ce temps révolu où tu ne faisais pas juste de la figuration dans ta propre existence. Tu ne sais pas quand la flemme s’est éteinte, sans doute trop paisiblement pour que tu t’en rendes seulement compte.

PARTICULARITÉS.

On t’appelle docteur, rarement monsieur ou madame, toujours docteur, parce que c’est plus simple, ou par crainte de commettre une erreur. Cette neutralité, ce titre, c’est ce qui te définit le mieux, qui convient à ta carcasse, à ton ombre discrète et élimée. Même ton prénom, on a fini par le rayer du vocabulaire courant. Tu es comme tes semblables après tout, sous une forme un peu plus terne et aseptisé. Pas d’effet de toilette, pas de fioriture, camouflé sous une blouse grisâtre que tu ne quittes que trop peu, on te voit plus comme un rouage de cette machine que comme une personne.

FAIBLESSES & POINTS FORTS.

Ton point fort est aussi ton point faible, celui qui te fait subsister dans chaque épreuve tout en t’asséchant. Cette capacité à simplement être, sans espoir et sans but lointain, avec un instinct de survie digne d’un unicellulaire. Pourtant tu n’as pas spécialement l’envie de vivre, si bien que si demain tu devais tomber pour tes petits écarts altruistes, ça te ferait ni chaud ni froid. Tu exprimes ton empathie sous des allures d’indifférence et de maladresse, surtout celle envers les humains. Les vivants… ils ont quelque chose qui te fait fatalement défaut malgré ta longévité et ton expérience. Ta retenue cache sans doute même un peu de culpabilité à être dans ta position. Tu es toujours eu de mal avec le principe d’esclavage, quelque soit sa forme. Cela ne t’empêche pas de dormir, de continuer inlassablement ton oeuvre pour autant. C’est la seule chose qui te force à ouvrir les yeux, le sentiment d’être au moins utile à quelqu’un.

compétences
ACCRUES
Connaissances médicales générales
80%

Sang-Froid
85%

tact
15%

Sociabilité
25%

Compassion
60%



derrière
l'écran
PSEUDO. Bisfern ÂGE. 42, juste 42 PRÉSENCE. Aléatoire, d’une fois par jour à une fois par semaine FRÉQUENCE RP. Ça dépend de l’inspiration, de mon humeur, du temps qu’il fait… je peux être long.ue. CHATBOX. Variable… LRTH. Elle court la rumeur… PERSONNAGE. inventé CÉLÉBRITÉ. Asia Kate Dillon SIGNATURE DU RÈGLEMENT. oui CRÉDITS. Bisfern, Dear-indies, Tumblr

- BOTTIN :

Code:
<span class="bottin">Asia Kate Dillon </span> ♂♀ <span class="cite">Athanase Ricart</span>



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10.08.22 23:19

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tranche
DE VIE
« Ma tante, je suis au regret de vous apprendre le décès, en couche, de me épouse. Lorsque cette lettre vous parviendra, les jumeaux, Renée et Athanase auront déjà 6 mois. Ils sont en parfaite santé. Je sais que dans votre grande bonté à mon égard vous jugerez qu’il est de votre devoir de prendre en charge leur éducation. Cependant, et malgré les difficultés que je peux rencontrer ici, à Castries, je ne souhaites pas me séparer d’eux dans un avenir proche.»

1693, Sainte Lucie




1700
Un port n’est pas un terrain de jeu, pourtant ils jouent ces deux enfants pratiquement identiques, dans leurs habits trop éclatants sous le soleil de plomb. Autours d’eux se jouent des drames humains dont ils ne comprennent pas encore l’importance. On leur a déjà enseigné silencieusement que certains naissent avec des droits et que d’autres ne sont que la propriété d’autrui, qu’on vendra leurs forces contre du tabac, du sucre ou du chocolat.

1706
Il pleut sur Castries cette après-midi, pour toi qui aime tellement le grondement de l’orage. La terre détrempé n’accueille que ton corps. Comment se résigner à te quitter ici cependant ? Nous ne jouerons plus ensemble, mais je prendrais le large avec ton souvenir en point de mire. Là nous irons, où se couche l’horizon, où disparaissent les voiles d’antiques galions. Je vivrais deux vies pour toi, j’apprendrais, je te promets, plus qu’un seul esprit ne peut contenir.  

1715
Renée, la vieille France est proche. Sens-tu cette impatience à poser le pied à terre ? J’imagine déjà les visages et les couleurs de ces gens. Ceux que nous appelons « les cousins de l’autre coté de monde ». Je suis persuadé qu’ils auront deux yeux, un nez et 5 doigts, mais même cela nous paraîtra extraordinaire. J’avais promis, nous voilà. Dans quelques jours à peine, nous pourront prétendre reconnaitre quelques traits singuliers des Ricart dont cette fameuse tante du continent ne cesse de parler dans ses lettres.  

1720
Athanase, mes contemporains disent que j’ai trop d’appétit pour ce siècle, que je vais m’épuiser avant l’heure à m’aventurer partout, à me préoccuper de choses si complexes. Je suppose que ce sont ces compagnons qui n’ont ni force, ni endurance. Heureusement les voyages m’auront au moins permis de rencontrer des personnes plus ouverte d’esprit, étranges diraient certains, infréquentables affirment les plus bigots. Mais j’ai plaisir à partager d’avantage que des potins inutiles ou des connaissances aux rabais, alors cela vaut bien les quolibets les plus affligeants.

1724
Renée, as-tu déjà pensé à t’attacher à une autre être humain ? Tu sais, cet amour dont ont fait de grande histoire. Je ne me souviens pas. Etait-ce seulement concevable de nous adjoindre un troisième lieutenant ? Nous entraver, nous enterrer ainsi, voilà un poids dont je ne voulais pas nous encombrer. Tu vois que je m’affaibli, comme si notre indépendance devenait elle-aussi un fardeau sous ce regard nouveau. Ou alors est-ce l’inverse ? J’ai décidé de quitter la France. Après tout le monde est vaste, et j’ai trouvé plus fou que nous pour nous servir de guide.

1726
Athanase, ne t’inquiète de rien, pas même de la faim qui tord nos entrailles, de la folie dévastatrice qui voile notre esprit. Dis toi bien que nous l’avons voulu, que nous en avions besoin, et que nous avons trouvé plus encore qu’une seconde vie. Nous aurons l’éternité, toi, moi, lui et le monde. J’ai hâte de voir l’avenir, même si je dois renoncer à la lumière du soleil pour cela. Je n’ai pas peur… J’ai faim depuis toujours, je crois.

1769
Renée, voilà un an que j’ai dû me résoudre à clore nos affaires dans les colonies. La maison est vendu, les quelques dettes qui restaient sont enfin soldées. Les héritages me feront bien survivre jusqu’à la décennie prochaine je suppose. Ce ne sont ni les bateaux, ni les comptoirs de commerce qui manquent. Disons que je me laisse simplement porter par mon compagnon pour l’instant. Tantôt on nous dit frères, cousins, amis. Je joue parfois son secrétaire, son médecin, son professeur de dessin. Nous somme mal assortis je dirais, des fous qui s’entendent parce qu’ils ne se comprennent pas vraiment.

1788
Athanase, j’ai vu bien des choses incroyables depuis que j’ai renoncé à mon humanité. Les années s’écoulent avec toujours plus d’empressement quand on est libéré de la vieillesse et de la maladie. Je ne sais pas si c’est le monde qui change, ou, moi ? Les deux, certainement. Sens-tu ce vent qui tourne ? Depuis que j’ai retrouvé Paris, il y a peu, la populace rumine, et le esprits brillant sont en effervescence. C’est exaltant, je ne peux le nier, que j’aurais presque envie de mêler ma voix à la foule des penseurs et à la masse des enragés.

1800
Renée, ainsi donc c’est nouveau siècle qui commence. Des têtes sont tombés, et pourtant, la face de monde n’a pas vraiment changé. J’ai eu le temps de boire tout mon soûl, et cela s’arrêtera pas avant longtemps. 100 ans… on en attend beaucoup, et certes ses fruits sont remarquables. Hélas, je dois donner raison à certains de mes défunts détracteurs, je suis peut-être trop gourmand, d’un je ne sais quoi qui n’existe pas. Bien sur, j’ai de quoi m’occuper trop largement, je m’éparpille, je le sais bien. Mon âme se lasse des parades et des circonvolutions de mon créateur. J’ai seulement besoin de repos et de solitude, je suppose.

1826
Athanase, je vais par la nuit rejoindre ces profanateurs savants qui dissèquent les corps, pour le progrès de la médecine. Il ne fait pas bon vandaliser les tombes, mais les coupes gorges sont une aubaine pour les créatures telles que moi. Si je m’éloigne sans doute de mon humanité, c’est pour mieux me laisser aller à ma curiosité scientifique. C’est une étrange époque, pas la plus déplaisante. Mes nouveaux camarades au sein de la faculté de medecine se croient tous aussi importants les uns que les autres. Je nous revois un peu dans cette jeunesse avide, pourtant vouée à disparaitre avec les deceptions inévitables de l’existence.

1842
Renée, je crois que j’ai toujours eu une affection pour les ports de commerce. Dans ces nuits embrumés les lanternes brillent comme un appel à ne jamais rejoindre son foyer. J’étais étranger une fois de plus, mais j’ai appris à faire ma place et à parler la langue locale. L’étude des formes de médecines oriantales m’absorbe énormément, et bien que n’ai plus vraiment de distraction, je trouve tout de même le cycle nocturne trop court. Parfois, il est vrai que mon compagnon me manque malgré l’accomplissement manifeste que me procure l’indépendance. Je n’ai pas véritablement le goût à m’attacher à des créatures éphémères, même si les ruelles ne désemplissent pas, mon ami le plus précieux reste cependant l’opium.

1889
Athanase, le ciel est lourd. Je confonds la fumées des usines et les nuages. On parle de progrès, un progrès parfois sale, sombre, qui gangrène et s’accapare des vies. Je m’y fais, tu vois…. Par quel chemin grouillant, suintant graisse et suif, pourront nous encore échapper à la lourde machinerie de cet âge affamé. C’est une évidence pourtant, je me sens de plus en plus en phase avec mon temps. C’est comme si le cliquetis des mécaniques sonnent à mes oreilles comme une véritable symphonie, simple et efficace, reposante dans son vorace vrombissement.

1923
Renée, vivre à contre sens des vivants, c’est être marginal. Survivre suppose des stratagèmes, des arnaques, pour garder son identité sous contrôle. Bien sur, qui irait croire à une idée aussi folle qu’une figure de l’imaginaire parcourant le monde à la recherche de sa place, ou de son prochain repas. Alors on s’adapte, on trouve des failles dans ce système. Parcourir le globe n’est pas juste un loisir comme un autre, c’est aussi façon de brouiller les pistes. J’ai dû déclarer ma propre naissance plusieurs fois, attester d’unions pour la plupart imaginaires, rédiger des certificats de décès tous aussi faux les uns que les autres. J’ai gardé quelques photos de famille sur moi, cela m’amuse de montrer ma ressemblance avec notre « grand-mère ». Cette bonne vieille tante Ricart aurait adoré ça.  

1940
J’aurais aimé retrouver Castries pour de meilleures raisons, mais l’Europe ne sera bientôt plus qu’un champ de ruines. J’ai vu trop de conflits, toujours plus dévastateurs, toujours plus meurtriers. Peut-être que cette fois ce sera la bonne et que je te rejoindrais avec la cohorte de nos semblables ? Sous cette bonne terre humide au fond de cimetière oublié, même tes os sont redevenu poussière à présent. Je ne compte pas m’éterniser, disons que cela n’est qu’un pèlerinage nostalgique. C’est idiot n’est-ce pas, de perdre mon temps sur une tombe disparue ? Mes compétences seraient certainement plus utiles ailleurs. Laisse moi juste me reprendre… te dire : bonjour, au revoir.  

1969
Figure toi que le monde ne s’est pas effondré. Suis-je déçu de m’être trompé dans ma prédiction ? Pas vraiment. L’humanité me surprend, elle est vivace, comme la mauvaise herbe. Rien n’est parfait et nous ne seront jamais à l’abris d’une apocalypse de plus, ce n’est pourtant pas une époque faites pour les pessimistes. Cela veut tout de même le coup d’être encore ici. J’ai mis ma blouse au placard pour l’instant et laissé tombé mes costumes trop formels. La mode voudrait me dit de me laisser simplement aller dans ce courant, libérateur et enivrant. Juste profiter encore un peu de cette brise fraiche à la fenêtre ou de la chaleur de mes condisciples, entre deux chansons entêtantes, entre deux taffes…

1992
J’ai très vite aimé ça, ces villes gigantesques qui ne savent pas dormir, être anonyme dans ces artères vidées, là où le silence n’existe plus. Et, la foule compacte, transcendée dans une même euphorie par le rythme binaire de baffles assourdissantes. Je m’efface pour quelques secondes, ou peut-être que je fusionne en vérité. Je récupère un peu de ces battements de coeur qui me sont devenus si étranges et fascinants. C’est cela qui nous a hasardeusement réuni, mon créateur et moi, comme si fatalement nos chemins devaient se retrouver. Et ainsi est née notre fausse routine, ces petits centres de soin miteux où je me sens chez moi, et toutes ces idées un peu nazes qui germent dans son esprit nébuleux.

2022
Ce n’était pas une surprise. Cette fois, nous n’avons pas jouer aux aveugles, nous avons essayé d’enrayer cette guerre qui semblait sur le point de faire disparaitre jusqu’au moindre brin d’herbe. Je ne dirais pas que c’était une démarche altruiste, un vampire est comme tout un chacun, il souhaite aussi survivre. Moi-même j’espérais préserver cet eco-système, et j’aurais aimé que le calme dure 10 000 ans… Au final tout cela s’enlise, et il est évident que notre tranquillité est voué à s’évaporer. Que nous demanderont-il ensuite ? De porter un numéro, de se présenter à la « soupe populaire » ? L’humain ignorant est destructeur, l’humain éveillé est à la fois bien meilleur et bien pire. Je ne sais pas vraiment ce qu’il adviendra de nous, mais je ne peux m’empêcher d’imaginer un dénouement fataliste.

2042
Je préfère avoir tord. Oui, je préfère quand la réalité ne répond pas à mes penchants pessimistes. Je n’ai néanmoins pas envisagé que nous serions au bord de l’extinction. Dormir n’apporte aucun repos, se nourrir est une perpétuelle source d’angoisse, vivre est un combat de chaque seconde. Je croyais connaitre le sens du mot chaos… Mais rien n’est comparable à cette bataille sans fin, et personne n’est à l’abris, nulle part. Dans cet enfer j’ai perdu ceux qui m’étaient chers et mes compagnons d’infortune ne sont que d’un maigre réconfort. Parfois j’ai envie de me laisser tomber, il serait bien plus facile de succomber à ces crocs suppurants que de courir pour y échapper. Je suis encore là pourtant… Je suis encore là, je crois.

2114
Des cendres renaissent d’étranges bastions, ce qu’on appelle cité. Je ne sais pas si cela sera suffisant, mais c’est actuellement une lumière d’espoir pour les survivants. Au moins pouvons-nous fermer l’oeil un instant, et la trêve avec les humains semblent se maintenir. Pierre après pierre, nuit après nuit, dans le sang et le sueur se dresse cette jeune civilisation aux allures de prison. Je n’attends rien de l’avenir mais je me sens au moins utile à mes semblables en accomplissant simplement les tâches qu’on m’a confiées. Occuper mon corps et mon esprit remplit le vide qu’a laissé le monde d’avant et ceux qui le peuplaient. Combien de siècle encore pour oublier combien tout me manque…

2324
Chaque année ressemble à la précédente. Certaines cités prospèrent en un sens, d’autres décèdent prématurément. Bien que le fléau n’ai pas disparu, cela me parait presque lointain aujourd’hui. Dehors, le monde est sauvage, l’existence est toujours précaire. Mais derrière ces murailles épaisses les visages des vivants passent et s’évaporent quand je me cantonne à mes habitudes éculées. Ce système n’est peut-être pas parfait, mais il y a t-il eu une seule chose qui l’a vraiment été ? Je suppose que manger à ma faim est suffisant pour ma part, mais j’ai bien du mal à jouer au maître et l’esclave. De petits caprices… est-ce là le ciment de notre société ?

2388
Toutes les épidémies se ressemblent un peu. On a beau apprendre de celles passées, on est toujours démunie face à ce désastre qu’est la maladie, amputant la cité de sa chair et de son sang. Le sang oui, cette denrée inestimable, plus encore que des bras, des jambes et des cerveaux. On compte, voilà, on brûle, voilà. Qui restera-t-il si ce n’est une liste au fond d’un tiroir ? Et encore, ce qu’une catastrophe parmi d’autres. Les évènements se chevauchent, s’écrasent. Certains tombent quand les autres se dressent, inlassablement. Je suis presque lassé par tous ces soubresauts, ces vaines tentatives de changer le statu quo. Tout cela se solde que par davantage de cadavres, de pénuries et de travail supplémentaire. Dois-je encore m’inquiéter ou juste fermer les yeux ? Je n’ai pas vraiment le goût à m’agiter pour rien.

2389
Il y a une tâche, une tâche d’encre juste dans le pli de la phalange, là où l’index délicatement érodé a laissé une petite bosse. La peau y est un peu plus lisse qu’ailleurs. Cet infime détail est important pour une si vieille chose, qui, dans un tic qui lui est propre le frotte régulièrement de son pousse. Réflexion et ennui s’accordent dans ce geste, dans une tentative de se souvenir. Se souvenir de quoi au juste ?

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10.08.22 23:35

Invité
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Oui, alors : Faudrait peut-être voir à arrêter de bailler et à s'y mettre, y'a des patients qui attendent !
(<3)
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11.08.22 15:36

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Bienvenue par ici !!! love5
Un Docteur !!! Enfin !!! C'est vrai que ça manquait un peu par ici, et nul doute ne fait que nos personnages seront très certainement amenés à se croiser pedro
J'aime beaucoup le coté désillusion et blase totale de ton perso lol Hâte d'en savoir plus !!

Bon courage pour la suite de la fiche ! oups
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11.08.22 19:23

Invité
Anonymous
Invité
Il semblerait qu'on s'impatiente, Helas... @Helias Aucel

@Erik Lancaster Vous vous trompez sur le compte de ce bon docteur, blasé, nooooon... jamais. pedro
Mais oui, j'ai cru comprendre que ça manquait de personnel au dispensaire. Au plaisir de se croiser du coup :extrasmile: (sans trop de contusions... mdr)
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11.08.22 20:16

Invité
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Invité
Bienvenue parmi nous ! Joy Pride
On se répète, mais effectivement, oeuvrer au dispensaire est un excellent choix !
Plein d'inspiration pour ta fiche, et n'hésite pas si besoin !
(On apporte très vite des réponses à tes questions ! :))
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11.08.22 20:33

Ephraim Lawrence
Athanase Ricart - Le vent ça fait bailler... 47d7625676b77c48040f59d38f19ded5
֎ Faciem : t. chalamet
֎ Diem natalis : 22 ans - 23 novembre 2367
֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
֎ Locus : new abbostford
֎ Tutor : cité
֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
֎ Color : #009999
֎ Multicomptes : fitzwilliam h. ; circé h.
֎ Pseudo : nepenthès
֎ Crédits : ethereal.
Ephraim Lawrence
Les Enregistrés Exclusifs
https://lrth.forumactif.com/t2182-ephraim-lawrence-you-don-t-care-if-it-s-wrong-or-if-it-s-right https://lrth.forumactif.com/t2198-ephraim-lawrence-put-on-the-red-light
La voilà ! love3
Déjà je suis super fan du nom de famille. J'adore. (même si c'est pas bon le ricart *pas taper*)
Ensuite je ne connais pas du tout l'avatar mais bon sang elle dégage de la force et a un charisme de malade. *.*
Et j'ai adoré ce que tu as d'ores et déjà écrit. J'aime vraiment beaucoup cette doctoresse entre délicatesse et froideur. J'ai vraiment hâte d'en lire davantage et de la voir en jeu. Sans le moindre doute, je viendrai toquer à ta porte avec des idées de liens qui se développent déjà dans mon esprit. evilplan
Bienvenue parmi nous donc et bon courage pour le reste de ta fiche.
Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas ! Cook Love


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❝Don't try to hate me because I am so popular❞
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11.08.22 22:06

Invité
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Invité
@Emma Davis Merci ! J'attends toutes vos réponses avec impatience pour pouvoir investir les fonctions au mieux.  :extrasmile: C'est qu'il va y avoir du travail... Grumpy dance

@Ephraim Lawrence Alors moi qui pensais que mon hommage subtil au petit jaune passerait inaperçu... oups... pedro
J'ai des glaçons et des cacahuètes dans ma boite à mp, tu passes quand tu veux. Et merci pour l'accueil. :)
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11.08.22 22:37

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"Un médecin ? C'est toujours utile en temps de paix comme en temps de guerre, alors vu notre époque... Vous avez votre utilité malgré votre bienveillance envers les mortels, assurément."

Bienvenue sur le forum avec ce FC que je ne connaissais pas mais que je trouve parfaitement adapté à l'image que tu donnes déjà de ton personnage ! content Il était temps que l'on ai un médecin parmi nous officiant au dispensaire et je pense que tu vas avoir ton carnet de rendez-vous blindé pour un moment. :D Rodan n'est pas un grand fan des médecins qu'il ne consulte qu'en cas d'absolue nécessité, la dernière fois remontant à la libération de la cité suite à l'invasion par New Winnipeg, mais j'ai heureusement des persos bien plus agréables qui sauront trouver le chemin du dispensaire. Sauf Erwin, lui il a une peur panique des lieux de soins et des soignants en général, mais il ne faut pas lui en vouloir, il fait toujours soigner ses enregistrés en contrepartie. (a)

Au plaisir de te croiser en jeu avec l'un et/ou l'autre de mes persos et bonne inspiration pour la fin de ta fiche. kiss
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13.08.22 14:54

Invité
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Invité
bienvenuuuuue !! JE VEUX LA SUITE :@
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16.08.22 16:02

Invité
Anonymous
Invité
@Rodan Coldwater : Merci pour ton message !
il va falloir recruter un.e secrétaire pour réussir à gérer un tel emploi du temps apparemment. :D  On va faire des tickets comme à la boucherie sinon. pedro Mais tout se passera bien.... promis... avec tact et bienveillance *prépare une grosse seringue*.

@Daeva Petrovskaya Hey Devdas, grande reine du drama...  Sticky kiss Je n'ai qu'une chose à. dire : "doucement le matin et pas trop vite l'après midi" pedro
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16.08.22 19:20

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Invité
*vient poser son bienvenue*

Athanase Ricart - Le vent ça fait bailler... 3229687589

*repart*
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