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Tommen Hodgkin ☾ So I curse you, my vampire heart



28.11.21 0:00

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Anonymous
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Tommen
Hodgkin
NOM. Hodgkin est un très vieux nom anglo-saxon qui signifie « le fils de Roger ». Créé par une lady qui portait ce patronyme, il le porte pour lui faire hommage et en même temps, se distinguer d’elle auprès de ceux qui la connaîtraient, par un malheureux hasard.

PRÉNOM. Il l’a choisi lui-même. Il l’écrivait à l’origine Tommeen, anagramme de Memento. Il a opté pour l’orthographe actuelle en constatant que l’ancienne était interprétée comme une variante féminine. Il n’avait absolument pas pensé à ce détail, anodin à ses yeux.

ÂGE. Et 50 qui font 962.

CRÉATEUR. A leur dernière rencontre au 18ème siècle, elle s’appelait Lady Rodgers. C’était une aventurière et une voleuse, il est le premier à le reconnaître. Elle pouvait faire preuve de cruauté et de froideur, mais surtout envers les humains ; pour un vampire, elle était d’excellente compagnie.

STATUT SENTIMENTAL. Peu voire pas de sentiments exprimés.

ORIENTATION SEXUELLE. Même chose, il aime les chiffres, lui, non ?

RANG. type 2.

MÉTIER. Conseiller en charge de l'économie et des finances.

ALLÉGEANCE. Proche d'Ophelia Bates dans le cadre de son travail, son allégeance première va à la cité qu'il a participé à faire sortir de terre. C'était il y a bien longtemps mais pour lui, c'était hier.

ARME DE PRÉDILECTION. le bâton. En Irlande, on dit « shillelagh », en Bretagne « Penn Bazh ». Canne de marche et gourdin ferré tout à la fois.

MARCHÉ NOIR. En tant que Conseiller, naturellement Tommen ne devrait pas toucher à ce genre de trafics, et ne devrait pas en avoir besoin. Mais il lui est arrivé de se laisser tenter par un ouvrage introuvable, ou une substance psychotrope capable de soutenir une nuit de travail. En échange d’un certain livre de poèmes anciens, il envisage en ce moment de troquer sa bague porteuse de l’Oeil, une pierre rare, de la couleur précise de ses yeux.
CARACTÈRE.

Dans sa vie, Tommen a commis à son sens trois grandes trahisons. Il n’en parle pas. Il ne parle pas beaucoup, et quand il le fait, c’est presque toujours à bon escient.
Mais ce souvenir a forgé ses attitudes actuelles. Et notamment, l’attention maniaque qu’il porte à l’exercice de ses fonctions. Comme il dirige un service, cette maniaquerie s’étend à l’interaction qu’il maintient avec ses subordonnés : sévère quand c’est nécessaire, intransigeant en toute circonstance, mais toujours logique et prêt à expliquer ses décisions, auxquelles il faut invariablement se rallier.

On peut dire qu’il traite son entourage avec une stricte justice, qui n’excède pas les limites du possible de chacun, mais flirte avec elles fréquemment, parfois avec un malin plaisir quasi expérimental. Il dit ce qu’il veut et il dit ce qu’il pense. Même s’il veille à le faire avec une certaine courtoisie, qu’il se doit davantage qu’il ne la doit aux autres, ce n’est pas toujours ce qu’ils ont envie d’entendre. Mais au fond, ceux qui ont bénéficié de son soutien ne s’en sont jamais plaints ; ils l’ont trouvé dans les moments de bonheur comme dans les moments de peine, solide et exact comme la tenue de ses comptes.

Il est notamment… Quel serait le contraire de misogyne, qui s’appliquerait dans son cas ?
Certainement pas misandre. La compagnie masculine a été l’un des grands attraits de ses voyages passés, et il ne s’en priverait pour rien au monde, bien qu’il soit le premier à critiquer les ridicules du virilisme excessif, comme tous les excès de caractère.
Probablement pas féministe. Il est trop vieux jeu pour avoir pris part à ces courants somme toute récents dans l’histoire de l’humanité, et n’y comprend souvent rien, bien qu'il lise volontiers à ce sujet ; il a tendance à dire qu’il suffit de se conduire comme une personne décente, à cet égard.
Humaniste, ce serait lui prêter un idéalisme dont il s’est guéri depuis des lustres.

Non, simplement, son côté observateur et les êtres de sexe féminin dont il est issu, humain puis vampire, lui ont enseigné que les créatures d’une même espèce n’étaient que cela : divers représentants d’un plan de base commun. Il lui paraîtrait donc absurde de les catégoriser par entités statistiques aussi arbitraires que celles liées au sexe, plutôt que tout autre. Ou plutôt, à l’apparence approximative des organes reproducteurs externes observables à la naissance, ce que l’on appelait sexe à l’époque où la guerre a mis fin à la civilisation du moment.

C'est un point de vue qu'on pourrait qualifier d'anti-déterministe, et qu'il étend à toutes les catégories de bipèdes qui l'entourent, souvent avec l'amusement personnel de savoir qu'on lui prête des idées bien plus conservatrices, eu égard à son rôle au Conseil et, sans doute, à ses habitudes vestimentaires.

PARTICULARITÉS.

On lui prête souvent plus de mécontentement ou d e mélancolie qu’il n’en ressent en réalité ; s’il a connu quelques chagrins, il ne s’y attarde pas, hormis pour s’interroger sur l’étrangeté du destin et les illustrations que la nature lui offre, coïncidences inattendues de parfums et de lumières qui s’accordent soudain pour faire écho aux plus secrets des sentiments. Le pli de sa bouche semble indiquer la morosité ou la déception, mais à bien observer ses micro-expressions, on y décèle souvent un sourire de sphinx, caché dans cette apparente bouderie songeuse.

Son regard pensif répond en éclat changeant à la pierre qui brille à son doigt, sorte de grenat almandin abâtardi de teintes verdâtres. Selon que la lumière qui l’éclaire est astrale ou artificielle, due aux flammes ou à l’électricité, tamisée ou violente, on y voit davantage de teintes d’écorce, de mue serpentine ou d’eaux troubles, jusqu’à une clarté presque dorée lorsque les circonstances idéales sont réunies ; et cet éclat changeant caractérise aussi son propre regard. Une certaine dame, jadis, a eu la bonne grâce de s’en émouvoir.

Et le restant de sa personne est à l’avenant : terne au premier regard, mais assortie avec soin d’un détail à l’autre, élégance surannée ou hommage aux Correspondances de Baudelaire. Il aime les vêtements couvrants, qui rendent invisibles les marques de ses voyages anciens. Il se plaît aux étoffes sobres et naturelles, et n’a jamais pu se résoudre à porter du polyester. Enfin, les conversations que peuvent parfois tenir ses confrères nécrarques au sujet de descendance mortelle qu’ils auraient pu semer jadis, de leur vivant, le mettent extrêmement mal à l’aise. De façon générale, les mondanités ne sont pas pour lui.

FAIBLESSES & POINTS FORTS.

Asocial jusqu’au vice hors de ses relations de travail, dénué de toute habileté dans l'art des effusions, il vit enfermé dans son bureau où souvent il n’ouvre à personne. Lorsqu’il se mêle à ses semblables, il peut s’avérer désagréablement directif, à moins de le considérer comme un chef avisé dont il vaut mieux suivre les instructions à la lettre, pour le plus grand bien commun. Il est perfectionniste dans les spécialités qui sont les siennes, et s’il ne manifeste pas d’impatience en haussant la voix ou en piquant des colères, ce qu’il juge immature et sans intérêt, sa conscience professionnelle peut avoisiner à l’obsession du petit détail.

La facette positive de cette même médaille est un tempérament sérieux et méticuleux qui peut s’avérer salvateur en situation de crise. C’est pour les moments de détente que son mental n’est pas calibré ; sauver la situation est parfaitement dans ses cordes, et il s’en acquitte avec l’humilité paisible d’un serviteur plutôt que la morgue arrogante d’un dirigeant. En conversation, s’il apprécie les effets de langage, il va droit au but lorsque l’objet de l’échange lui paraît plus important que l’agrément de la voix qui l’accomplit. Notons aussi qu’il répugne profondément à mentir.

En somme, il fait peur, et ne fait aucun effort pour se disculper de cette réputation, que ce soit parmi les vampires ou parmi les humains ; mais les relations positives sont tout à fait à sa portée, bien qu’il laisse le soin au hasard de les tisser pour lui. Il en a même une compréhension détaillée, qu’il confronte aux écrits philosophiques afin de ne jamais se tromper à ce sujet, comme s’il compensait une difficulté personnelle par le biais de l’abstraction : tendresse, camaraderie, fraternité, attirance, complicité, hostilité addictive… autant de nuances sur lesquelles il s’interroge autant qu’il les pratique. Tout ce qui restera le jour où il ne restera plus rien.

compétences
ACCRUES
Topographie
20%

Dessin
70%

Combat au bâton
10%

Linguistique
40%

Diplomatie
5%

Calcul mental
59%



derrière
l'écran
PSEUDO. Lexa. ÂGE. trente ans passés. PRÉSENCE. je travaille en ligne, j’aurai toujours l’oeil sur vous, les amis. FRÉQUENCE RP. je peux être assez rapide quand un sujet me prend aux tripes, une demi-journée. J’ai aussi beaucoup de boulot parfois, c’est fluctuant. CHATBOX. j’y fais un saut de temps en temps, je ne suis pas un grand fanatique mais ça peut être amusant. LRTH. en me promenant dans les bois. PERSONNAGE. PV. CÉLÉBRITÉ. Mads Mikkelsen, comme suggéré. SIGNATURE DU RÈGLEMENT. oui msieur.  
 CRÉDITS. je me suis débrouillé comme un grand.

- BOTTIN :

Code:
<span class="bottin">Mads Mikkelsen</span> ♂♀ <span class="cite">Tommen Hodgkin</span>



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28.11.21 0:01

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DSCF6253.jpg
tranche
DE VIE
" I spilled someone’s blood, I broke someone’s heart, again. Someone you know : you’re looking at him, my friend. "
Tom McRae

En Europe, les chasses aux sorcières commencent, tandis que font rage les dernières croisades.
Au Tibet, 1427 est l’année de l’étalon de feu. Le Khagan impitoyable étend son empire au Nord, à travers les steppes de Mongolie et les forêts de Sibérie, depuis le Cachemire au Couchant jusqu’à la mer de Corée au Levant.
Les derniers survivants d’un peuple ancien et mystérieux fuient devant son approche. Un forgeron se réfugie dans les montagnes, un homme et son unique enfant survivant, qu’il porte en écharpe dans une cape de laine à carreaux où ruissellent ses cheveux flamboyants. On le nomme Rabten Tinley : l’éclairé obstiné. L’enfant, Dorje Tsewang : l’indestructible qui tranche à travers l’obstacle, le diamant, l’éclair, la force vitale.
Parfois quand il ferme les yeux, quand le silence de l’humanité criarde laisse la place aux sons de la forêt, il entend encore. Les échos du passé font partie de lui, ils sont ce qu’il est. Alors, par quel nom se présenter ? Il y en a trop. Tous sont exacts.

Chapter I. Daedalos
Son père, c’était un génie. Peu ou pas de souvenirs. Des yeux de métal. Une barbe brûlée par les escarbilles qui sautaient du brasier. Le grand rire clair qui résonnait dans les clairières, et mettait en fuite les loups. Le choc du marteau et de l’enclume, la magie de la création. Forge et meule itinérantes, réparer et aiguiser les outils des autres ; toujours exposés aux couteaux, jamais d’ennuis, une vie droite, la fatigue du chemin, la poussière du soleil.
Une rumeur, dans une vallée plus obscure que les autres.
La barbe n’était qu’une monstruosité de la nature ou l’héritage d’un pacte avec le diable. Le forgeron était une femme. L’enfant était sorti de son ventre. Six vieilles chouettes amassées sur la place, causant tout bas, la honte d’un pareil engendrement, la nécessité de soustraire l’enfant, l’horreur du géniteur qui avait pu s’abaisser à cela, l’hérédité qui le poursuivrait. Quinze mauvais gars décidés à en avoir le cœur net, par une nuit de lune rouge, au sortir d’une fête.
Son père, c’était le plus fort. Jusqu’à cette nuit-là.

Chapter II. Xoana
Son père, les chiens l’ont mangé. Et plus jamais il n’a pu toucher un outil. Les ailes arrachées, plumes répandues dans la poussière, la route souillée à jamais, le cri rauque des bêtes. Il était sauvé, lui ont dit les voix ; plus jamais le langage n’a eu le même sens pour eux que pour lui. Le monde était simple jusqu’alors, il n’avait pas besoin de mots, mais il est devenu mystère, tournants sans fin, vertige moral, murs contre son front, murs contre ses poings. La colère était si forte que parfois, elle résonne encore.
Eux, ils cherchaient des explications.
Il y a toujours une explication.
L’hérédité qui l’écrasait. L’éducation qui lui manquait. L’ignominie de cet exemple. La possession d’esprits malins. Alors il a prié, prié, les mains attachées dans le dos, la terre battue sous ses genoux, tête courbée pour esquiver les coups, et on a repoussé les esprits en lui. On les a remplacés par l’éducation. Il était prêt à trouver une vraie famille, à se rendre utile, à combler un manque, à servir un maître… quoi d’autre ? On l’a inscrit sur le catalogue, aligné à côté des autres comme une poupée mortuaire. Dorje Tsewang, bon élève, mauvaise graine, possédé, laid, maigre, peu viable. Dernier de la liste. On a attendu.
Les années ont passé.

Chapter III. Perdix
C’est une nuit qu’ils sont venus le chercher. Une famille normale, en apparence. Ils avaient besoin d’un serviteur qui leur vouerait sa vie, un paria perdu qui leur devrait tout. Ils veilleraient sur lui, ils l’aimeraient, à condition qu’il leur donne ce qu’il leur fallait vraiment. Son sang. Le sang des autres. Son épée pour garder leur sommeil. Son corps pour agir en leur nom dans la lumière.
Des vampires souriants, aux accents lointains, aux mains patientes. Ils ont écouté ses plaintes pendant les longues nuits. Quand il essayait de raconter, ils hochaient la tête et le laissaient parler, sans le corriger. L’écoute. Il l’a découverte avec eux.
Il a réappris la volonté de communiquer, uniquement ce qui comptait vraiment.
Que c’était son père que l’on avait tué sous ses yeux. Pas sa mère. C’était son père. Il traçait son portrait, il dessinait comme un fou, sur tous les supports. Ils ne l’ont jamais forcé à prier. Ils l’ont laissé tout tester, ils l’ont poussé vers la vie. Des études. Des amis. Des passe-temps. Des femmes. Ils le consolaient, quand elles le trouvaient étrange et avaient peur de ses approches. Ils lui disaient : l’amour vient quand on ne l’attend pas.
Le reste, c’était la chasse. Trophées, contrats, trésors. Succès, revanche, gloire. La guerre, les exploits, les camarades. L’amour vient quand on ne l’attend pas. A cela, ils n’étaient pas prêts. Ils pouvaient tout entendre, mais pas ça. L’amour du semblable, trop semblable, pas une mère pour ses futurs enfants, un père.

Chapter IV. Agalma
Interdit. Trouve-toi une femme. Produis-nous une dynastie de serviteurs. Alors, il a essayé. Et parmi leurs amis, il a trouvé une mère.
Lui qui n’avait jamais pleinement compris ce que c’était, lui qui croyait qu’on appelait ainsi les misérables simulacres qui avaient courbé son échine autrefois. Les vieilles chouettes de la place, jalouses du bonheur des autres, envieuses de toutes les libertés, malveillantes et sadiques comme aucune bête ne l’a jamais été.
Cette mère-là était le soleil. Elle était la forge. Aventurière intrépide des horizons lointains, reine de sang aux racines antiques. Elle a veillé sur lui, les crocs sortis, lionne farouche. Elle a bercé sa jeunesse de ténèbres, et d’elle à son tour il a fait le portrait. Une grâce qu’il réservait à son père jusqu’alors. Il avait deux parents, un mort, une immortelle. Un semblant d’équilibre.
Elle l’a aimé. Elle l’a volé. Pour pouvoir la suivre, il a commis l’irréparable, et le sang de ses anciens maîtres rougit toujours ses paumes, dans ses plus sombres souvenirs. Leurs cris, leurs regards, leurs tête roulant sur le marbre.
Elle en valait la peine : elle l’aimait et le laissait aimer. Tant qu’elle prend part à l’orgie, tant qu’elle prélève son impôt rouge, il peut inviter qui il le souhaite dans sa couche. L’empire de la lionne lui donne tous les droits. Sur le cadavre de ses parents adoptifs, elle a volé une pierre ancienne dont elle rêvait, l’Oeil, un diamant ambré dont la teinte rappelle étrangement les yeux noisette de son protégé, aux reflets d’absinthe.

Chapter V. Ikarios
La femme de la nuit le ramène au Couchant, bien loin au-delà du Cachemire, sur les terres des Croisades, imbibées du sang des impies comme des chrétiens. Le sang fait pousser le blé, dit-elle, le sang nourrit. Les loups dévorent les morts sur les champs de bataille. Le mal n’est pas le mal, le bien n’est pas le bien. L’homme écoute, et dessine.
Dorje devient George. Tinley, le nom de son père, devient son patronyme.
Elle l’a pris comme un minerai vulgaire et a fait de lui une lame acérée. Elle l’a ouvert à sa vie noire. Ailes reconquises, plumes plantées à même la chair, soleil transpercé. Au-delà, c’est la nuit, épaisse comme une liqueur, opaque mais pleine d’échos. Il est devenu un prince de ce monde.
Cache ce que tu es, comme un trésor.
Lire, lire assez vite pour s’approprier toute cette culture que produisait le monde, et qu’il dévorait à la fois. Peut-être, avec l’immortalité, une chance d’un jour avoir tout lu. Une course contre les hommes. Une chasse à l’explication, faire sens de tout cela, s’envoler au-dessus du labyrinthe, tout enfreindre, tout voir d’un regard. L’audace.
Une seconde jeunesse, à l’âge où les autres mouraient.
En 1477, la flotte Ottomane est devant Venise, Mathias Corvin devant Vienne. Kyoto et le Mali sont en feu. Une guerre civile meurt en Castille, une future reine de France et de Jérusalem naît en Bretagne. En Islande, un navire de pêche nourrit les rêves dorés d’un passager nommé Christophe Colomb. Et un nouveau vampire est né à la lune.

Chapter VI. Deukalion
Le seizième siècle voit l’ascension de George Tinley. On n’en trouvera pas trace dans les archives.
Ombre des puissants, voilà où il excellait, où son domaine de chasse était le plus florissant. Mais il avait perdu toute illusion depuis l’enfance au sujet des patries et des cultes, des credos et des hymnes. Il pratiquait sans croire. Et plus les siècles passaient, plus il ricanait sous cape, en regardant les autres pleurer et déclamer.
Sa mère l’avait voulu tant qu’il était mortel. Son immortalité les avait détachés. Elle en souffrait, et il lui offrit un amant en compensation. Elle interpréta cette offrande comme un cadeau d’adieu, et tortura le malheureux jusqu’à la folie. Il parvint à la sceller dans un puits où elle se consuma de faim.
George éprouva les échos de sa souffrance. Il revint juste à temps et parvint à la nourrir en lui offrant une nouvelle fois son amant, qui cette fois succomba. Elle pardonna alors, et lui perdit tout désir de revoir un jour cet odieux visage. Elle se faisait alors appeler Lady Rodgers, par fascination pour le monde de la piraterie et son morbide emblème, le Jolly Roger. Pie voleuse elle resterait jusqu’au bout, et en le reniant enfin pour le libérer, elle décréta qu’elle avait enfanté un vulgaire comptable.
En partant, pour lui montrer qu’il resterait toujours un peu d’elle en lui, un peu de son impertinence, un peu de son humour, il emporta l’Oeil, et le fit sertir au bout d’un médaillon dont il ne se sépare jamais.


Chapter VII. Kamikos
Tinley s’attira les grâces des architectes et des peintres, apprit les subtilités du dessin jusqu’à la magie du trompe-l’œil. Mécène atteint de porphyrie, prince aux caprices absurdes, banquier des criminels, fondateur des académies, il se réinventait pour se protéger. En me tuant, vous commettriez une erreur de calcul. Je peux vous être fort utile.
Les guerres de religion avaient achevé de lui faire perdre toute confiance en ceux qui se disaient ses amis, qu’ils soient sujets de l’Empire de la Lune ou de celui du Soleil.
L’apprivoisement se fit à l’improviste.
Le Nouveau-Monde était le théâtre de constructions pharaoniques. Il s’y rendit par curiosité intellectuelle, et rejoignit un conclave de vampires ambitieux qui préparaient la construction d’une cité adaptée à leur mode de vie.
Ils n’étaient pas les seuls ; les phalanstères, les expérimentations philosophiques, les cités idéales, on en construisait partout à travers ces plaines saignées de leurs habitants naturels. C’était la grande mode, et il sentait qu’elle ne s’éteindrait jamais. Il s’y mêla, presque par désœuvrement.
Dessiner des plans, se retrancher dans un bureau, compiler des données pendant des nuits entières, c’était une vie pour George Tinley. Tant qu’il était en contact permanent avec des investisseurs humains, il conserva ce surnom, puis décida d’en changer lorsque sa vie bascula vers des cercles presque entièrement vampiriques.

Epilogue. Völunðr, Woland, Wieland, Galan, Weyland…
Parfois, il continue à errer. Il se présente alors sous l’un de ces noms instables, au gré de sa fantaisie. Cultivé en diable, il joue avec les mythes et les croyances des hommes qu’il rencontre, sans chercher à établir de factice complicité avec eux. Souvent, il leur parle à peine. Il est l’ombre d’un sapin, l’éclat d’un regard sur une falaise. Les crocs qui dévorent les égarés, ou la main froide qui se tend vers eux pour les aider à sortir de l’ornière.
Pourquoi ?
C’est ainsi.
Peu de ceux qui le côtoient au quotidien savent qu’il se permet ces promenades. Ils l’imaginent éternellement retranché dans ses appartements pour relire ses comptes. Ils oublient qu’il a créé ces murs, et les passages secrets qui s’y cachent.
Il n’est plus l’homme qui décide de l’aspect des murailles aujourd’hui, son esprit a depuis longtemps trouvé ses plaisirs dans des abstractions plus obscures encore. On s’imagine parfois qu’il ne comprend plus que le langage des chiffres. Mais son efficacité est la meilleure raison de le laisser s’abîmer dans ces sphères lointaines, d’où il ramène toujours de nouveaux profits pour la cité. Stratège sans armée. Victoires sans drapeau.
Tommen Hodgkin.
Le fils de Rodgers.



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28.11.21 10:11

Invité
Anonymous
Invité
Ah ! J'arrive après la bataille semble t-il...  J'ai aperçu tes précédents messages mais je n'ai guère eu le temps d'y répondre...  cache
Qu'importe : quelle joie de te voir nous rejoindre !

Tommen donc ? Excellent choix !  hinhin

J'aime véritablement ce que tu donnes à voir ici, il serait fort indélicat de dire que j'ai dévoré ton histoire (parce qu'elle nécessite d'être appréciée dans la durée, de se poser délicatement dans les esprits) mais le fait est que j'ai eu peine à freiner mon enthousiasme et ai englouti ce récit. (c'est qu'elle en veut encore la bougresse OMG ) Oui : tout est vraiment exquis !

Bienvenue parmi nous ! Je te souhaite de belles rencontres et surtout de belles aventures ici !

N'hésite pas à solliciter l'équipe si le besoin s'en fait ressentir, nous nous ferons un plaisir de t'aiguiller dans tes choix et faciliter au mieux ton arrivée ici.

Oh et... Je pense sincèrement que tu vas galvaniser les foules avec cette entrée en matière.  hinhin
Allez, j'y mets ma main à couper ! Ou plutôt celle de Swansea...  heum  
Le va-nu-pieds sus-cité:
J'ai hâte de voir Tommen en jeu et de parcourir encore tes écrits !
Au plaisir cher conseiller !
cs
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28.11.21 14:35

Invité
Anonymous
Invité
Bienvenue sur LRTH !! Et quel choix de personnage eyes Je suis ravie de le voir jouer parce qu'il a un potentiel incroyable ce Tommen (et puis Mads Mikkelsen lui colle à merveille)

J'ai hâte de voir ce que tu vas en faire en jeu, déjà ton histoire est passionnante, super bien écrite ! J'ai pris beaucoup de plaisir à la lire et découvrir un peu plus Tommen !

Gardes moi d'ores et déjà des liens au chaud, je suis sûre qu'on trouvera de quoi avec mes personnages et un rp aussi si le cœur t'en dit content
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28.11.21 14:46

Invité
Anonymous
Invité
Je me dédouble (et me triple) (oui c'est un autre visage de Viktor oups ) parce que je viens de lire ton échange avec @Jaroslav Zelivský côté invité et bien évidemment que je propose notamment Bram et Yomi (une triple face et j'en ai une 4e mais je ne vais pas trop te perdre d'entrée de jeu mdr) qui peuvent avoir matière à faire avec cet ancien, sage et acharné Conseiller (d'ailleurs en bourreau de travail, il s'entendra bien avec Bram probablement)

Je repars (mais je te souhaite encore une fois la bienvenue luv )

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28.11.21 15:11

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
Bienvenue, officiellement !

Je rejoins Daria et Viktor, j'ai dévoré ta fiche, et comme un ogre rarement rassasié, j'en veux davantage. Gargantua veut du Rab-de-lait.

Fabuleuse histoire, écrite d'une main de maître, une évolution quasi subie, des opportunes chances, des malheurs initiatiques, un solitaire avec du monde autour. Le personnage est profond à souhait. Il te va comme un gant, c'était un bon choix ! J'adore comme on peut s'approprier les noms et en faire une histoire, Le fils de Rodgers, ça tombe comme une conclusion, un hommage bien trouvé. Puis, je salue l'idée d'un conseiller vadrouillant dans la région, autour de la cité. Ça crée une ouverture avec les sauvages qui promet d'être intéressante.

Je t'écris tout bientôt pour un lien, mate.  cowboy


 


Little girl, little girl

You should close your eyes
That blue is getting me high
And making me low

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28.11.21 18:38

Invité
Anonymous
Invité
Ca a été du rapide finalement, je n'ai même pas eu le temps de sortir et d'agiter les petites fesses blanches (dont il serait resté de marbre certes) d'@Ephraim Lawrence. oups string2

Donc tu as craqué et tu as eu parfaitement raison de craquer, plus encore pour ce personnage absolument fascinant et intéressant qu'est le Conseiller Hodkins. Je viens de dévorer ta fiche et bon sang, laisse moi te dire combien j'adore ta plume délicate et nimbée de mystère. J'ai énormément aimé son histoire et ce que tu en as fais, me visualisant à merveille les relations, les scènes, les émotions. J'ai hâte non seulement d'en apprendre davantage sur lui mais surtout de le voir inrp. Ca risque d'être particulièrement intéressant. Je prépare par avance mon sachet de popcorn.

Bienvenue parmi nous ! J'espère que tu te plairas dans ce petit cocon familial et où on sera plusieurs à se délecter de ta plume et des joutes rp avec mes prédécesseurs dans l'accueil. cute

Sache que je te sollicite et propose d'ores et déjà un lien avec deux de mes persos si le coeur t'en dit : @Thebes Ouaset (sa personnalité pourrait parfaitement matcher avec le taciturne comptable ;P ) et évidement le Septon si présent qui aime naviguer dans les sphères du pouvoir et aimerait bien se placer parmi tes pairs. (a)

Dans tous les cas, amuse toi bien et on se retrouve bien vite sur le forum. love4
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28.11.21 19:58

Invité
Anonymous
Invité
@Daria Vasily
C’est très aimable de réagir avec cette gentillesse étant donné que, comme je l’ai dit à Jaroslav, j’ai écrit comme un sauvage (aha) sans me relire et sans être complètement sûr d’avoir assimilé le contexte. Je voulais m’inscrire et pour ça, je voulais avoir quelque chose d’un peu substantiel à poster. C’est fait, je vais reprendre à tête plus reposée. Vous êtes tous des amours.
Victor et @Bram Shepherd
Oui, c’est pour ça que j’ai pris le prédéfini finalement, ce forum est un beau cadeau et je voulais vous en faire un aussi – et puis la facette promeneuse à laquelle je me serais limité sinon n’est pas absente, donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. On se retrouve dans l’arène ! (Façon de parler, on sera probablement les meilleurs amis du monde, ce qui pour Tommy boy revient à dire : on pourra frapper chez lui quand il n’est pas au travail et il ne fera pas le mort.)
@Jaroslav Zelivský
C’est vous que je remercie de m’avoir fait me questionner sur les origines possibles d’un tel nom, forcément un pseudonyme, à mon sens, vu le personnage façonné comme une boîte à secrets. Tout le reste en est sorti de soi-même, à la Pandore : en presque mille ans d’évolution, pour avoir abouti à pareille réserve haut perchée, quel anti-conventionnalisme avait-on connu, quelles désillusions, quelles mauvaises et pourtant séduisantes fréquentations ?
Aussi, je relisais la Condition Humaine cet après-midi et je me disais : s’il existe une version illustrée par Hugo Pratt, je la veux pour Noël. Petite continuation naturelle au Voyageur d’Apollinaire.
@Ashariel Septon
Par principe, le marbre, par principe. Reconnaître l’esthétique des volumes sculpturaux fait partie des plaisirs d’un ex architecte, si loin soit-il dans sa retraite. C’est juste que s’il ne le montre pas, personne n’en saura jamais rien.
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28.11.21 22:54

Aloysius Swansea
Tommen Hodgkin ☾ So I curse you, my vampire heart 02f098555aa24dd4501b5097bb5108e46b81724d
֎ Diem natalis : Libre.
֎ Officium : Dominic C
֎ Matricule : NA5038901
֎ Nuntium : 893
֎ Adventus : 17/08/2018
֎ Multicomptes : None
֎ Pseudo : Adventice
֎ Crédits : tumblr
Aloysius Swansea
Les Enregistrés Publics
Daria Vasily a écrit:
Allez, j'y mets ma main à couper ! Ou plutôt celle de Swansea...  heum  
Le va-nu-pieds sus-cité:

Pas touche  suspect  C'est de cette main que naîtra le chaos.


Tommen Hodgkin a écrit:
Cultivé en diable, il joue avec les mythes et les croyances des hommes qu’il rencontre, sans chercher à établir de factice complicité avec eux. Souvent, il leur parle à peine. Il est l’ombre d’un sapin, l’éclat d’un regard sur une falaise. Les crocs qui dévorent les égarés, ou la main froide qui se tend vers eux pour les aider à sortir de l’ornière.

Cette ambivalence,
C'est... Perturbant  ho
Chouette fiche ; Il promet, ce vieux loup   u.u
Welcome & have fun  !


☙ ❧
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« Volubilis, bien que tu fanes, l'aube se lèvera encore » Gengen'ichi

by Wiise
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28.11.21 23:27

Invité
Anonymous
Invité
Au plaisir et bonne chance ! Il ne faut pas désespérer, tout pourrait très bien se passer. Tout dépendra de la phase de la lune et du sens du vent. C'est à la tête du client et à l'humeur du perpétrateur. J'espère que c'est plus rassurant ainsi ? u.u

Profil presque rempli : restent les particularités et les points forts. J'espère ne m'être pas trop avancé, en ce qui concerne le rapport au marché noir. Mais j'y vois une piste de jeu beaucoup trop tentante pour que même un apparent comptable idéal, presque un automate, n'y chute pas un peu.
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29.11.21 16:21

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
Tu ne t'avances pas du tout, le marché noir est effectivement une manne pour tout bon collectionneur. Et cette bague en intéressera plus d'un.

N'hésite pas à nous sonner les cloches lorsque tu auras terminé, ici.


 


Little girl, little girl

You should close your eyes
That blue is getting me high
And making me low

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29.11.21 19:17

Invité
Anonymous
Invité
Je passe par ici, pour te souhaiter la bienvenue !
Un vrai plaisir de découvrir ta plume et ton personnage, tu as parfait le croquis et bon sang, qu'il me plaît ce Tommen.
Il faudra que l'on creuse un lien, entre nos personnages qui sont donc collègues.

Merci d'avoir choisi de poser tes valises par ici, on va faire en sorte que tu te sentes comme à la maison luv
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