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[FB] Dirty Little Animals - Fitzwilliam Hagebak-Davis



12.10.22 21:36

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Dirty Little Animals

Objet de curiosité  @Fitzwilliam Hagebak-Davis  


L'arc en main, les bottes lacées aux pieds, le jean sur les jambes, un pull chaud sur les épaules, un épais tissus noir autour de la bouche et du nez, la capuche vissée sur la tête, les flèches dans le carquois, et un sac sur le dos. Je marche paisiblement sur la bordure... j'y recherche des outils oubliés dans les carcasses de voitures, elles mêmes recouvertes de lierre épais. Comme souvent, je suis seule à arpenter ces débris de cités, ces ruines de civilisation. Beaucoup en parlent, les anciens parlent de l'avant, de ce qu'il existait avant... Et quand bien même cela avait existé, mon passé n'aurait pas été si différent que cela, mes géniteurs n'auraient pas été différents non plus. Une voiture qui roule ne m'aurait pas plus apportée de liberté. La nuit, il m'arrive d'entendre encore ce son métallique qui tinte, celui de mes chaines épaisses, attachées à mes chevilles et poignets. Je suis hantée par mon passé, et personne en ce monde, ne pourrait le comprendre, pas même ces vampires qui étaient captifs, morts certainement depuis des années. Je n'en ai recroisé aucun, se seraient ils souvenus de moi, de mon odeur, ou du goût de mon sang ? Je ne sais pas si les vampires se souviennent de leur passé, de l'emprunte qu'ils laissent sur les vivants, est ce que ça leur importe quelque chose au final ? Des remords, des regrets, des oublis, de la joie, du désir ? Je n'ai pas réponse à ces questions, et je ne pense pas qu'un jour, j'aurais réponse de tout cela.

Rien ne bouge autour, le temps a figé le long de cette bordure comme on l'appelle. Je ne sais pas ce qu'il y a, au delà du grand mur, et je ne suis pas en demande de cette réponse là, de ce non savoir à assouvir. Je ne souhaite que la paix de pouvoir, être humaine et libre encore longtemps. Mon regard se pose sur l'horizon tandis que j'avance au milieu de cette jungle, je scrute les alentours, j'écoute attentivement chaque changement de vibration de l'air, et je m'arrête de temps en temps, pour me faufiler dans les carcasses de ces véhicules, ouvrant les tiroirs, et aux boîtes, à la recherche d'objets rares, fusibles, batteries même détériorées, outils en tous genres. Assise dans l'une d'entre elles, le pare brise recouvert d'une épaisse toison de végétation, je pose ma main sur un étrange animal... inerte, touffu d'une fourrure qui ne semble pas naturelle, un œil en plastique sortit de son orbite. Poupée désarticulée, ressemblant vaguement à un ours ou à une fouine, qui a été épargné par le temps. Je le pose sur l'arc sur mes genoux, et regarde la créature, elle ne m'inspire rien de particulier, aucun attachement, aucun sentiment. Je me fige sur place, quand je capte des échos de voix.

- NOOONNN NOOOONNNN... RACLLUURREEESS.... JE REFUUUSSEEE.... VOUS MOURREZ AVEC MOIIII... JE NE SERVIRAIS AUCUN MAITRE !!

Je n'ai pas besoin de savoir de quoi il s'agit, la scène ressemble à tant d'autres... Un humain sauvage ou non, a été récupéré. Je me tasse dans l'assise, laissant tomber la peluche sur le sol de la carcasse, et je contrôle au mieux ma respiration, me mettant accroupie au sol, l'arme en main avec assez d'espace pour pouvoir la dégainer au besoin, et mon corps se met en boule, pour disparaître. Je réalise que sous mes pieds, l'habitacle est percé, le sol n'existe plus, et je rampe sous le véhicule par ce trou, je vois les pieds s'arrêter non loin de mon regard... Des rafleurs.

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20.10.22 20:10

Fitzwilliam Hagebak-Davis
[FB] Dirty Little Animals - Fitzwilliam Hagebak-Davis 2551147290fbc834eabe27ec8ea17fb7
֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
[FB] Dirty Little Animals - Fitzwilliam Hagebak-Davis W7d3
Fitzwilliam Hagebak-Davis
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2201-fitzwilliam-hagebak-davis-the-strength-of-thousand-men

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@Opale & Fitzwilliam
Slide, shake your bones out if you wanna ride Throw your head back, make you feel alive The kind of bad that make you feel good God, the kinda wrong that make you feel right The little death that make you feel alive The kinda shouldn't that mean that you should.


S’il fallait être honnête, c’était une des parties favorites de ses fonctions, même si elle n’était ni la plus agréable, ni la plus sûre au grand dam de son épouse. S’il était profondément attaché à New Abbotsford et se dévouait corps et âmes pour la Reine et son Conseil, il devait bien admettre que les tâches administratives étaient aussi inhérentes à ses fonctions qu’ennuyeuses au possible. Gérer les patrouilles et passer de longues heures à l’entraînement pour perfectionner les techniques de combat de ses hommes ou de se défouler était certes appréciables mais paraissaient bien fades en comparaison de ce genre d’expédition. D’une certaine manière, parfois, il se demandait s’il n’aurait pas dû plutôt s’engager dans la Légion pour vivre l’adrénaline de la Bordure au quotidien. Mais le cœur et les nerfs de Mélanie ne l’auraient sans doute pas supporter. Ni pour la Conseillère Bozena : les bras droits loyaux et fidèles comme l’était l’Ecossais se faisait rare après tout. Cela avait donc été un bon compromis que de prendre part aux rafles qu’il supervisait non pas depuis son bureau mais prenait une part active. Évidemment, les listes étaient établies en amont, les lieux repérés, la Légion avertie en cas de difficulté et les nuisances écartées mais il restait toujours un aléa d’autant plus important qu’ils étaient contraints d’intervenir de nuit. Les Enragés pouvaient alors surgir et les Sauvages se terrer plus facilement. Malgré les décennies d’expérience, cela demeurait une activité dangereuse et le fait que le Lieutenant-Colonel prenne part à cette dernière plutôt que de rester tranquillement à l’abri entre les hauts murs de la Cité, permettait de donner plus de fougue et de cœur aux miliciens. Qui sait ? Un jour, l’un d’entre eux pourrait-il prendre sa place ?

"Faites-le taire." grommela-t-il alors qu’un Sauvage s’époumonait en dévoilant tout le répertoire d’insultes qu’il pouvait connaître. Il jeta un coup d’oeil circulaire, sentant dans la nuit et les ruines urbaines qui les entouraient d’autres coeurs qui battaient aussi furieusement que ce gamin de 14 ans tout au plus qui se retrouvait désormais violemment plaquer au sol par l’un de ses hommes. Ce n’était pas tant le nombre de spectateurs humains qui les encerclaient et les observaient, peut-être avec une idée de contre-attaque derrière la tête, c’était le silence qui régnait dans les ruines de cette ancienne ville de banlieue. Même en pleine nuit, il y avait toujours les oiseaux de proie qui planaient avant de fondre sur les animaux nocturnes. Lorsque leurs cris, aussi infimes soient-ils, ne résonnaient pas, c’était là où Fitzwilliam s’inquiétait. Il attendit quelques secondes durant lesquelles le gamin continua de s’agiter mais les poumons étouffés par la main ferme de Karl. Non, il ne sentait pas l’odeur putride de chair en décomposition qui accompagnait nécessairement les Enragés et qui parfumait l’air à des kilomètres à la ronde. Des immeubles grignotés lentement par la végétation, il pouvait percevoir les familles de Sauvage qui y avaient trouvé refuge. Il pouvait presque les voir trembler, recroquevillés les uns contre les autres, priant pour qu’aucun des immortels ne vienne les déloger. Ne comprenait-il pas que c’était là leur chance ?

Il s’avança vers le jeune humain et accrocha son regard terrifié dans le sien, la lueur de la lune offrant une aura irréelle à la scène. “C’est pour ton bien. Sais-tu combien la vie est dangereuse ici ? Bientôt, tu pourras être logé sous un vrai toit. Tu pourras manger à ta faim. Tu recevras une éducation, une formation et tu seras payé quand tu seras en âge d’avoir un emploi. Tu pourras te réchauffer à l’abri de l’hiver et des monstres qui rôdent dans la Bordure. Ici, tu es condamné. Nous te donnons une chance.” Il croyait ses propres paroles même si celui qui n’était encore qu’un enfant noué de colère ne semblait pas suivre la même voie. Le Lieutenant-Colonel soupira profondément avant qu’un lourd bruit métallique déchira la nuit. Immédiatement, il se redressa, prêt à attaquer pour voir un autre membre de la Milice, Liam, installé fièrement sur le toit d’une voiture en ruine, brandissant fièrement ce qui semblait être un vinyle. “J’en ai pas vu depuis les années 70 ! Ca vous dit quelque chose Metallica ?”



❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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20.10.22 23:23

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Dirty Little Animals

Objet de curiosité  @Fitzwilliam Hagebak-Davis  


Tapie dans la totale pénombre, sous la carcasse d'une ancienne voiture, elle même recouverte de végétation, j'écoute... Mon cœur bat, il m'est impossible de ne pas faire autrement, je ne sais pas le faire ralentir, ou si, mais pas assez pour qu'il soit imperceptible aux oreilles des immortels. Et qu'importe, je ne pense pas être la seule à fouler de mes pieds, les débris de cette cité. Le gosse tombe à terre, et nos regards se croisent, mais je ne suis pas certaine qu'il note que je suis sous le véhicule. Il faut que je recule, mais j'écoute d'abord, j'espère que l'un d'entre eux va entamer une longue diatribe verbale, le genre à pouvoir me laisser me faufiler, sous l'épaisse végétation, assez furtivement pour ne pas être entendue.

Comme le jour finit par succéder à la nuit, celui qui a demandé le silence du gosse, finit par lui faire entendre, que ce qui se passe là, sera une chance pour lui. Je ne ressens rien, je ne pense rien en cet instant, à la limite la seule chose qui me semble importante de noter, c'est que lui plutôt que moi, ça me va. Je suis bien aise, de ne pas être jeune fille, proie facile pour eux. Je ne suis pas intéressante pour eux, je suis intéressante pour les enragés par contre. Je mords ma lèvre, et amorce le rampage en arrière, il me faut sortir de sous la carcasse, et rouler sur le côté, ramper vers l'entrée du bâtiment en ruines et me terrer là, pour observer leurs allers et venus.

Un grand bruit de métal au dessus de ma tête, me fige sur place, et le palpitant repart en mode rapide. J'entends la voix d'un nouveau vampire, qui parle de Metallica, je ne comprends pas la référence, et j'attends quelques secondes, ou peut être une minute. Je recule et me dégage de dessous la voiture, je roule sur moi même vers la gauche, et je m'arrête de nouveau, calme ma respiration, calme le rythme cardiaque, et chasse un cafard qui me monte sur le visage. Je me remets à plat ventre, et j'entends l'humain sangloter, toujours au sol certainement, je ne le vois plus, il est derrière les roues du véhicule. Il me reste quelques mètres avant d'atteindre les ruines, et pas assez de végétation pour me cacher à leur vue perçante. Je me mets sur le côté, laisse glisser une flèche de mon carquois... une flèche dont la pointe a été trempé dans le sang d'un enragé, je ne sais pas si ça peut faire effet sur la durée, c'est un test.

L'arc contre moi, la flèche entre mes doigts, j'attends, et j'écoute avant tout. La voix du plus assuré, retentie encore, va t-il bavasser, ordonner ou souffler ? Un vampire qui souffle, étrange non ? Ils n'ont pas de poumons qui fonctionnent, et font du mimétisme humain de comportement. Apaisée, même non loin d'eux, j'écoute attentivement, je scrute de mes oreilles, les échanges, et je trouve le chef digne d'être objet d'observation. D'un ton qui se voulait autoritaire, puis paternaliste presque, il avait l'air de connaître bien des choses, de détenir bien des savoirs.

Au loin, on entendit résonner les cris stridents de quelques enragés... à 7 ou 8km, quelque chose comme ça... les vampires allaient partir, ce sont des rafleurs, pas des guerriers.

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30.10.22 16:45

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
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Fitzwilliam Hagebak-Davis
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Fitzwilliam ne peut s’empêcher de rouler des yeux vers le ciel en observant le comportement d’adolescent de son milicien. C’est exactement pour ce genre de comportement qu’il est milicien et non pas légionnaire. Il a parfois l’impression d’être un professeur en voyage scolaire qui doit perpétuellement ramener ses ouailles en ordre et éviter qu’elles ne se dispersent devant la nouveauté que peut représenter le changement de paysage qu’est la Bordure. Loin des rues bien ordonnées et des murs de la citadelle qu’ils ont juré de protéger, tout peut leur sembler infini et enthousiasmant. Mais il ne faut pas oublier la raison pour laquelle ils sont en extérieur. Ce n’est pas pour chercher des trésors d’un passé envolé depuis bien longtemps ou se ressentir le frisson de l’inconnu. Ils viennent chercher du sang neuf et doivent veiller à ce que le sang ne coule précisément pas de manière inutile. D’un regard, il ordonne à Karl d’emmener avec lui le gamin. Ce dernier qui s’était calmé se remet à hurler à plein poumons, appelant à l’aide ses amis, sa famille qui ne bougera pas le petit doigt pour lui. L'Ecossais sent leur regard couler sur lui, le jugement lourd qu’ils leur inflige et l’étiquette de monstres qu’ils leur collent. Mais entre celui qui laisse mourir de faim ou de froid un enfant au prétexte d’une liberté bien courte et celui qui propose un logis et la sécurité, on peut s’interroger sur qui est véritablement le monstre. “Liam, ne t’égare pas, s’il te plaît. Nous ne sommes pas venus ici pour alimenter le marché noir.” réplique-t-il à son homme, lequel adresse une moue déçue avant de descendre lourdement de la voiture. Réplique qui fait mouche, le Lieutenant-Colonel ayant parfaitement conscience des fréquentations de ce trublion dans son équipe mais lui adressant une tendresse particulière au regard de leur ancienne amitié.

Sans hausser la voix, ayant conscience qu’il a toute l’attention des spectateurs dissimulés dans les décombres urbains, il reprend la parole en regardant autour de lui. “Vous n’êtes pas obligé de souffrir. Vos enfants n’ont pas besoin de souffrir. Si vous souhaitez qu’ils bénéficient d’une longue existence où leur sera fourni un toit, un feu, de la nourriture, amenez-les nous. Nous vous laisserons repartir sans la moindre difficulté. Nous ne vous jugerons pas. La vie ici est difficile. Vous pouvez leur dire adieu pour un monde vraiment meilleur que tout ce que vous pourrez leur offrir ici.” Parfois, ce genre de discours fonctionnait. Mais souvent, la haine à l’encontre des vampires, la jalousie à l’égard des habitants de la Cité étaient plus fortes que tout et le silence se faisait l'écho de la main tendue inutilement par le milicien. Il laissa passer quelques instants avant que des rugissements au loin résonnent dans la déchirure de la nuit. Les cœurs situés tout autour d’eux s'accélèrent quand ils comprennent ce qui allait advenir. Le vampire, lui, resta calme et échangea un regard discret avec ses hommes, signifiant la retraite. Ils avaient encore 5 minutes environ. Pas davantage avant de devoir sonner la retraite. La Milice n’avait pas vocation à se confronter aux Enragés, même durant une rafle. Ils laissaient cela à la Légion qui devait déjà être en train de se déployer pour empêcher l’avancée des êtres démoniaques.

“C’est votre dernière chance. Vous savez ce qu’il va se passer d’ici quelques minutes en ces lieux. Nous protégerons vos enfants.” Dernière main tendue. “Chef, j’en ai trouvé une.” Fitzwilliam se retourna vers Liam qui faisait le tour de la voiture sur laquelle il se trouvait quelques instants auparavant. Son supérieur hiérarchique pencha légèrement la tête de côté, observant une silhouette discrète au sol appartenant à une jeune femme. Ils prenaient en priorité les enfants pour les éduquer conformément aux principes de la Cité mais à défaut, les jeunes femmes faisaient l’affaire dès lors qu’elles étaient capables de se reproduire. Il hésita quelques instants mais une corne de brume résonna pour les rappeler dans la Cité. Il claqua des doigts en invectivant ses hommes et la récolte d’une petite dizaine de gamins échevelés pour se diriger à l’abri.



❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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30.10.22 22:07

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Dirty Little Animals

Objet de curiosité  @Fitzwilliam Hagebak-Davis  


Bien sûr qu'ils m'avaient entendu, malgré toutes les paroles prononcées, ils m'avaient entendu... Et lorsque le chef pencha la tête sur le côté, mon regard se posa sur le sien, à peine éclairé par la lune, à peine perceptible, mais il ne se passa rien de plus. Il claqua sa langue, et ne dis rien d'autres... ne cherchant pas à me débusquer, ni désarmer, et ils battirent en retraite, ce que je fis alors, en me relevant, pour grimper rapidement, que des morceaux de pierres enchevêtrés les unes sur les autres, recouvertes de végétation, et je grimpais avec une aisance féline malgré mon attirail et mes souliers. Mes mains s'agrippant fermement à la pierre. Je n'allais pas dans la même direction que les vampires, j'aurais dû ne pas suivre, j'aurais dû partir dans l'autre sens, ça aurait été somme toute normal... mais poussée par un brin de désir de le voir plus, d'observer son visage, de voir si le timbre de voix collait avec le visage, je sautais de construction en construction, la moitié du visage toujours recouverte, ne laissant à leur vue que mes deux orbes céruléennes.

J'entendis un sifflement, et me figeais sur place, en bas, se jouait la légion contre les enragés, et je décochais une flèche pour viser les râles. Elle ne fendit pourtant pas l'air, relevant rapidement les bras armés vers l'abri des vampires et des enfants... Tentée de libérer les prisonniers, comme tentée de ne juste rien faire. La respiration lente, à l'écoute de tout autour, je finis par me faufiler au dessus de leurs têtes, dans un recoin sombre, et perchée sur une poutre en pierre et bois, silencieuse, j'observe en bas comme un oiseau de mauvais augure. la flèche vise le bas, il faudrait mieux tuer ses enfants, plutôt que de leur livrer. Qui m'en voudrait ? Les parents ne sont que des géniteurs, et la famille n'est qu'un mot de l'ancien temps après tout. Je reste là de longues minutes, penchant la tête étrangement, pour capter ses mots à lui, ses dires, et chaque indice qui me permettrait de le reconnaître plus tard. Je ne vois pas dans le noir complet, je vois avec mes mains pour m'agripper, grimper et autre... mais je ne suis pas comme lui, je ne vois pas les traits de son visage, ni la couleur de ses cheveux, de ses yeux... est il vieux ? Est il jeune ? Sous ses airs de sauveteur est il cruel ou en souffrance ? Je n'en ai aucune idée...

Finalement l'attaque des enragées fut rapidement maîtrisée par la légion, et déjà les sabots galopant quittaient la cité. Il me fallait sans doute rentrer aussi. L'arc toujours en main, alors que les enfants quittaient l'abris et les sbires avec, je voulus partir à mon tour, mais contre toute attente, je captais en bas, un mouvement... il restait quelqu'un dans l'abri de fortune, et je me figeais sur place, il m'écoutait ? Il entendait certainement mon cœur battre, dans ce vide d'âme, il savait alors que j'étais quelque part, l'observant. Bien malgré moi, je souris sous le morceau de tissu qui masquait ma bouche et mon menton. Et puis je m'élançais entre les poutres, courant rapidement, pour rejoindre l'extérieur de l'abris, sautant en glissant sur une pente douce, atterrissant plus loin, pour rejoindre un ailleurs. Je sautais à pieds joints sur le toit d'une voiture, en un bruit de tôle froissée, rouillée par le temps.

- Fitz ! Elle est là, qu'est ce qu'on fait ?!

Debout, droite comme un I, je regarde vers les voix, mais je ne vois rien, je suis tout en bas, de l'autre côté, et je ne pense pas les intéresser, je suis trop vieille, et une femme n'a pas de valeur dans leur monde, si ? Aucune idée. Je saute en bas de la voiture, et me faufile sous la végétation, je pars en courant, et disparais. A bientôt Fitz... Si la rafle est ton passe temps de prédilection, alors nos chemins vont se croiser, s'entrelacer, pour me donner matière à réfléchir, et songer.

---

Une voix, dure, avec un discours vide de sens, pour un humain libre. Je m'endormis dans mon terrier, avec cette voix en tête, et au petit matin, je trainais un peu dans la cité, retournant là où nos regards c'étaient croisés, cherchant quelque chose, mais n'y trouvant rien. Je rentrais à la meute ce jour là, avec quelques renards morts sur l'épaule, demandant aux anciens qu'est ce que c'était Metalica ?

"Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters" fut la seule chose qu'on me dit en mangeant.

---

Je ne le recroisais pas pendant des jours, des soleils blafards et des nuits sans lune passèrent, m'occupant de la chasse, de la meute, trouvant des vestiges du passé, et puis au détour de la bordure, comme un papillon attiré par la flammes, je m'étais rapprochée de ce que je refusais de suivre, de découvrir et de voir... Poussée par la curiosité, c'est perchée haut dans un arbre, attachée par une corde pour y dormir sur la branche, que j'entendis sa voix... en dessous de moi.


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12.11.22 14:48

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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Diantre qu’il haïssait ces créatures de la nuit bien plus rudes, bien plus horribles que ne l’était le plus pervers des vampires. Évidemment, chaque immortel avait un lien particulier et honni avec les Enragés. Qui n’avait pas un membre de sa famille qui n’avait été torturé par les laboratoires Squibb, épicentre de l’onde de choc qui avait ravagé le monde tel qu’ils le connaissaient ? Qui n’avait pas perdu un frère, une amante, un ami au croc affamé de ces viles créatures ? Chaque membre de sa Milice avait eu une raison particulière pour rejoindre les rangs de cette dernière à l’instar des légionnaires. Chacun possédait au fond de lui un traumatisme avec lequel il devait apprendre chaque jour que Dieu faisait. Fitz n’était pas différent des autres de ce point de vue là et inconsciemment, il sentit les poils de ses avants bras se hérisser tandis qu’un liquide glacial descendait le long de sa colonne vertébrale. C’était cela que ressentaient les humains lors des rafles : le chasseur devenait la proie. Heureusement pour eux, un corps de légionnaires était proche et fondit sur la harde de monstres qu’ils maîtrisèrent rapidement. Il devait bien reconnaître cela auprès de Heinrich Zachow : il avait su faire de ses hommes des machines de guerre. Les siens, malgré un entraînement quotidien et une rigueur militaire, semblaient bien plus dissipés et fragiles en comparaison. Il fit signe à ses hommes de se replier et avec eux, leur précieux chargement, la raison pour laquelle ils étaient dans la Bordure. Ils avaient besoin de sang frais. Une curieuse maladie faisait progressivement tomber les mortels les uns après les autres, les affaiblissait de telle sorte qu’aucune saignée n’était envisageable. La contagion était bien trop importante pour s’économiser une sortie et ces dernières se faisaient désormais de manière hebdomadaire. Ils rafleraient plus lors de leur prochaine sortie. Il n’y avait pas besoin de courir de risques disproportionnés.

Invectivé par l’un de ses hommes, il entendit le son métallique d’un corps qui saute de toit de voiture en toit de voiture. Avait-elle idée de l’utilité que ces véhicules auraient pu représenter si le monde actuel n’avait pas sombré dans les noirceurs du passé ? “Laisse-là.” ordonna-t-il au Milicien. “La Légion n’a pas vocation à protéger nos sorties ou tes lubies.” Il adressa un salut militaire aux légionnaires avant de tourner le dos à son tour sans pouvoir s’empêcher de jeter un coup d’oeil, malgré lui, sur la silhouette fluide qui s’éloignait de manière aussi bruyante pour les oreilles d’un vampire que furtive pour ceux d’un mortel. Il espérait pour elle qu’aucun Enragé ne soit resté en retrait pour l’attraper en plein milieu d’un saut et désobéissant à ses propres ordres, il resta à l’observer jusqu’à ce qu’elle disparaisse totalement de son champ de vision et d’audition.

***

Aucune rafle n’était prévue aujourd’hui. C’était pour une toute autre raison que le Lieutenant-Colonel écumait désormais les sentiers de la Bordure à la faveur de la lueur glaciale de la lune et de ses étoiles. Entre ses mains, une urne en céramique que laquelle recouvrait un bouchon en liège. Au cœur du récipient, se trouvaient les cendres de son épouse, emportée par la Fièvre Rouge. Il avait appris et maîtrisait toutes les techniques de combat. Il était doué en filature et efficace dans ses missions. Il possédait une quantité impressionnante d’armes de toutes les époques. Mais contre la maladie, il était démuni. Le visage encore perlé des traces sanglantes de ses larmes, il s’était résolu à la laisser reposer en paix. Lentement, il posa les genoux à terre et joignit ses mains après avoir installé l’urne sur le sol à ses côtés. A voix haute, avec un calme implacable et presque bienfaisant, il commença à réciter le “Je vous salue Marie” avant d’ouvrir l’urne tandis qu’un petit vent se levait. “Pardonne moi, ma douce. Je te rends ta liberté.” Il prit une poignée de cendres, frissonnant au contact de ces dernières avant de laisser les restes de son épouse s’évader vers le ciel et découvrir un monde qu’elle ne connaissait pas et ne pouvait découvrir que dans la mort.



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16.11.22 20:30

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Dirty Little Animals

Objet de curiosité  @Fitzwilliam Hagebak-Davis  


Je me figeais, le regard bien au dessus de lui, qui venait il de saluer ? Je penchais la tête vers le bas, et je le vis, vider une jarre en terre, d'une poussière vaporeuse, qui disparu avec le vent de l'hiver. Sa douce ? Serait ce possible, que j'ai entendu correctement ? Il avait donc été lié avec ces cendres, étrange, se peut il qu'il puisse être lié à une humaine ? Les vampires ont ils des cendres en mourant ? Trop de questions, que j'aurais aimé poser, mais sans doute, ne s'était il pas rendu compte que j'étais perchée sur ma branche, comme un oiseau de mauvaise augure. Lentement, je défis les nœuds qui m'attachaient au tronc, et glissais la corde épaisse autour de la branche... j'aimerais me rapprocher du vampire, être l'ombre invisible qu'ils sont eux pour nous, et continuer de l'observer. Objet d'un désir de savoir, d'une puissance encore inégalée, il m'attire à lui de sa voix profonde, et j'aimerais tellement voir son visage, mais j'ai le sentiment qu'en le voyant, ce sera la dernière chose que je verrais avant de servir d'esclave ou de garde manger. Je m'auto résonne, détache la corde initialement placée pour me suspendre à l'arbre et m'approcher de lui, juste une mauvaise idée. De toute façon, si son ouïe est fine, il m'a sans doute entendu déjà... du moins, je vois les vampires comme ça, des êtres à l'ouïe bien plus fines que les quelques animaux des bois, avec une perception environnante, tellement plus grande que tout autre être vivant.

-  J’ai cueilli ce brin de bruyère.
L’automne est morte, souviens-t’en.
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps, brin de bruyère,
Et souviens-toi que je t’attends.
récitais-je d'un ancien écrit que j'avais appris par cœur, et qui de temps à autre, résonnait en moi.

Je marchais sur la grosse branche, pour prendre mon élan et sauter sur l'arbre voisin, et ainsi changer de place. A un moment donné, je ne pourrais pas sauter d'arbres en arbres, je n'étais ni oiseau, ni marsupial, et je finis par descendre d'un des arbres, pour rejoindre le sol, sans pouvoir le voir réellement.

-  Je ne pensais pas assister au deuil d'un vampire de mon vivant. Était elle mère, sœur, amante ou compagne ?
Lui demandais-je alors d'une voix douce et respectueuse.

Je l'avais attendu, je l'avais suivi, je l'avais écouté, et j'avais finalement parlé. Premiers mots, saluant à ma manière sa perte, à travers les mots d'un autre. La main droite tenant mon arc, mon sac et carquois de flèches sur le dos, portant une longue veste de cuir, un morceau de tissu toujours sur ma bouche et mon nez, le regard encadré par une tignasse longue, sombre et épaisse.
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04.12.22 13:48

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
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Il l’avait entendu. Un battement sourd et lointain qui aurait pu être celui d’un écureuil ou de tout autre animal sauvage. Tout à sa peine et à la déchirure de l’adieu, il n’avait pas cherché à identifier davantage l’origine des battements de cœur. Il se voulait tout entier à sa dulcinée qui n’était plus et qui l’avait accompagné pour un temps court, du point de vue de l’immortel, mais pour l'entièreté de son existence pour la demoiselle. Il lui devait au moins ça, à défaut de l’avoir protégé. Les yeux clos, ne pressentant aucun danger, il continua de répandre celle qui était redevenue poussière, lui rendant ses derniers hommages et promettant que si la mort les avait séparés, elle serait à jamais dans son cœur. Il n’avait oublié ni sa première épouse, ni sa mère : elle viendrait prendre sa place dans la Sainte Trinité que conjurait sa mémoire en cas de vague à l’âme. Il resta figé durant quelques instants, véritable statue de laquelle aucun son ne sortait, aucun mouvement ne laissait présager que la vie puisse continuer de couler dans ses veines bouchées par un sang stagnant. En dehors du temps, en dehors des considérations mortelles qui l’entouraient, il se savait étonnamment en sécurité. En dépit de l’obscurité qui l’entourait, aucun Enragé n’était suffisamment proche pour représenter un quelconque danger. Le seul désagrément aurait pu être cette humaine qui se rapprochait avec dextérité et lenteur caractéristique. Elle tentait de se faire discrète sans vraiment y parvenir. Il fallait bien avouer que prendre un être surnaturel et surentraîné comme le Lieutenant Colonel par surprise s’avérait des plus ardues.

Sans qu’il ne la voit de prime abord, il entendit sa voix résonner autour de lieu dans le silence ambiant de la nuit. Les animaux s’étaient discrètement retirés, ayant instinctivement conscience de la présence du prédateur. Ne demeurait que le bruissement des branches sous le vent glacial qui parcourait cette région du globe dès la nuit tombée. Il finit par rouvrir les yeux, sans chercher à se tourner vers elle, et laissa sa voix grave résonner dans l’air, secouant le calme présent : “C’est oublier que nous avons été humains." Nombre de mortels avaient la fâcheuse manie de définir les strigoï par leur régime alimentaire, ne les voyant que comme des animaux assoiffés de sang qui n’avaient aucun sentiment. On pouvait difficilement leur reprocher tant nombre de vampires se pliaient à leur appréhension. Leur visage laissé intouché par les siècles et dénué de toute expression ne les aidait certes pas à changer la donne. “Comme vous, nous aimons, nous pleurons, nous rions, nous jouissons.” Un soupir exhala de sa bouche sans que le givre ne se fasse sentir. Pour cela, il aurait fallu que la température corporelle de l’immortel soit plus élevée que celle de l’air ambiant. “C’était mon épouse.” finit-il par répondre avant de se retourner et diriger son attention vers la source des battements de cœur qui étaient plus proches que jamais.

Elle ne laissait rien transparaître de sa physionomie mais il la reconnut, activant sa mémoire avant que cette dernière ne se fiche sur quelques semaines, ou mois il était difficile pour un immortel d’appréhender le temps qui passe, lorsqu’il avait croisé sa route pour la première fois. Son regard glissa sur sa silhouette élancée, les armes le long de son corps tendu et alerte. Le nom de Sauvage prenait tout son sens lorsqu’il observait son interlocutrice sans mot dire. “N’avez-vous jamais pleuré un amant ? Une mère ? Un enfant ?” Un sourire triste s’étira sur ses traits, ayant malheureusement conscience de la rugosité de la vie dans la Bordure et environs, une vie dont il tentait de préserver plus d’un. Lentement, il posa l’urne sur le sol. “Pensez-vous que nous pouvons oublier ce genre de sentiment ?”



❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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04.12.22 22:30

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Toujours dos à moi, il répondit simplement, et cette phrase eut le don de me faire esquisser un sourire en coin.

- Je ne l'oublie pas, je le relègue juste au second plan. Expliquais-je.

Il m'expliqua que comme tout à chacun, il vivait d'émotion, et de ressentis proprement humain, c'était sans doute un lien entre nous. Quoique non, pas comme moi, je n'avais pas eu ce plaisir là, que d'aimer, jouir et rire... par contre pleurer, oui, il fut un temps, où je pleurais souvent, sous le poids d'une vie que l'on m'avait retiré sciemment, dans cet esprit de normalité, qui ne touchait alors que des esprits tordus et tortionnaires.

- Une épouse... qu'il m'est étrange de penser qu'un vampire puisse perdre un être cher. Comme dirait les anciens humains, mes condoléances.

Un mot étrange, jamais encore prononcé, une première, comme cette discussion étrangement courtoise pour la rencontre.

- Je n'ai jamais perdu tant de gens autour de moi, je suis moi et n'ai que moi. Mais il m'est arrivé de pleurer si cela puisse prouver que je suis aussi humaine que vous qui ressentez.

Il bougea avec lenteur pour poser l'urne sur le sol, et j'eus un léger bruissement de muscles, un mouvement léger de recul, qui arriva bien après qu'il se soit baissé. Moins rapide c'est certain, et de toute façon, arc ou non, s'il décidait qu'il en était finit pour moi, je me briserais comme une brindille sous un pied.

- On n'oublie rien, mais je pense que vos souvenirs de vie sont largement plus nombreux que les miens. Quel âge avez vous ? demandais-je alors, cherchant à faire perdurer cette conversation, cet attrait, cette curiosité.

Il était dorénavant, ma plus ardente curiosité, mon obsession aussi quelque part, et ce point d'ancrage vampirique, entre dégoût, attirance et terreur. Un mélange odieusement savoureux, qui me restait sur le bout de la langue.

- Quoiqu'il en soit... que son âme repose en paix. Elle sera bien plus libre là bas, qu'ici. Vous n'êtes pas aussi libres que vous pouvez le laisser paraître, le monde vous recrache autant que nous... enfermés dans votre cité, cloitrés loin du monde, ce n'est pas un moyen de vivre, s'en est un pour survive, comme nous autres.

Preuve en est, qu'il avait libéré les cendres de son épouse bien en dehors de cette cité, bien en dehors de ces lois, de ces règles. Il y avait une raison à cela, on ne relâchait pas un oiseau au milieu d'une plus grande cage...


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18.12.22 14:02

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
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Il était toujours étrange pour le Lieutenant-Colonel de se confronter aux Sauvages, ces êtres humains que beaucoup voyaient comme des animaux qui ne méritaient pas davantage de s’élever que le premier loup venu. Lui les observait au contraire comme des êtres fragiles sur lesquels il devait veiller à l’instar des Enregistrés peuplant la Cité. Il ne comprenait guère comment les premiers pouvaient refuser le confort et la sécurité que les vampires pouvaient leur offrir contre quelques gouttes de leur sang. Mais il devait bien reconnaître qu’ils possédaient le piquant qui pouvait parfois manquer aux mortels de l’intérieur. Ce concept fou de liberté qui couraient dans leurs veines leur faisait délier la langue autant que développer leur instinct de survie. Pas suffisamment hélas pour avoir la main sur un strigoï ou pire encore un enragé mais il fallait cependant leur reconnaître cet exploit. Un sourire se glissa sur ses lèvres face au répondant de la toute jeune femme. Il préféra ne pas relever et accepta ses condoléances. “Je t’en remercie.” répondit-il d’un ton doux légèrement teinté d’amer. Il aurait tout donné pour que sa belle soit toujours à ses côtés, tout sauf prendre le risque de la perdre dans les méandres de la folie manifestement. De ce point de vue là, il avait été tout particulièrement lâche contrairement à son interlocutrice. En un sens, les années qui passaient n’étaient gages de sagesse.

“J’ai effectivement vu passer des choses que tu n’aurais jamais pu imaginer. L’avancée de la technologie. Des guerres qui emportaient le monde dans leur sillon par jeux politiques. Des ambitions dévorantes qui rongeaient les familles au point de trahir son père, sa sœur, ses propres enfants. Des feux inextinguibles qui rongeaient les innocences enfantines et meurtrissaient cette Terre dont les humains ne sont que locataires. Des égoïsmes acerbes qui hypothéquaient le futur de leurs proches sans le moindre regret. J’ai vu bien plus de choses que tu n’oserais espérer. J’ai vécu bien plus de vies qu’aucun de tes rêves ne pourrait t’emporter. Et pourtant…” Un soupir. Un regard qui se pose sur l’une renversée par une brise de vent, les cendres de sa bien-aimée se répandant dans un espace que ni le temps, ni le lieu ne pouvait plus retenir. “... et pourtant me voilà, en cet instant précis, en train de parler avec une enfant qui pense avoir vécu mille ans dans une bouffée d’oxygène.” termina-t-il, légèrement amer. “J’ai plus de 500 ans, pour répondre à ta question quant bien même cela ne puisse te donner aucune réponse.” Il ne voulait, ni ne cherchait à se confronter à elle mais était curieux autant qu’elle semblait l’être de lui. “Enfermés ?” répéta-t-il. “Je préfère le mot protégé des dangers auxquels tu es toi même confrontée, seule. Est-ce la raison pour laquelle des larmes ont parfois ruisselé sur tes joues pâles ? La solitude ne t’est pas pesante ? L’être humain est un animal social. Il a besoin de l’autre pour survivre. Rester seule ici, tu sais ce qu’il adviendra…” Il alla même jusqu’à lui offrir un sourire rassurant. “Nos Enregistrés peuvent aller et venir entre la Cité et la Bordure comme bon leur semble. T’ais jamais tu demander pourquoi si peu le faisaient ?”



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22.12.22 22:41

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Je ne comprends qu'un mot sur deux, lorsqu'il s'élance à me narrer sa vie, je ne comprends pas tout mais je n'en dirais rien. 500 ans, c'est largement plus qu'un humain il est certain, mais moins encore qu'Erik. Sont ils tous aussi vieux, aussi éloquents et aussi tristes finalement ?

- Je ne suis pas une enfant. Le corrigeais-je. Et je ne dis pas que j'ai vécu tant de vies. Je ne dis rien.

La main toujours autour de l'arc de bois, que j'ai récupéré d'un ancien humain que je côtoyais dans la meute, les deux pieds ancrés dans le sol, je l'écoutais et le regardais. Et c'était reparti, de la délicate conversation, quoiqu'incompréhensible par moment, il revenait à vanter les mérites de la cité, et j'esquissais un sourire en coin, qui n'en était pas un.

- Protégés, bien étrange façon de nommer le fait de nous garder comme des bêtes et de nous parquer. Comme vous le dites, des animaux, c'est tout ce que nous sommes pour vous autres. Je n'ai pas pleuré de solitude, j'ai pleuré de soulagement, de liberté acquise au prix du sang... les humains et les vampires ne sont pas si différents, ils avilissent, ils déraillent, ils torturent et recrachent ce qu'ils ne veulent plus.

Je reculais d'un pas, puis de deux, cherchais à m'extraire quelque part de cette conversation qui n'en était pas une. Je basculais la tête vers le ciel, avant de revenir à lui.

- N'êtes vous pas fatigué de sans cesse répéter les mêmes choses ? Venez chez nous... on vous videra comme des porcs de votre sang, mais avant cela, vous pourrez manger, dormir, et vous balader... J'ai déjà entendu votre discours vantant les mérites de votre cité, je ne suis pas intéressée. Ma vie telle qu'elle, me plait ainsi, je n'ai pas besoin d'avoir un lit... je ne sais même pas ce que c'est réellement, je n'ai pas besoin de manger du chocolat... ou autres douceurs dont on me parle, dont parlent les anciens exactement... ma douceur de vivre, réside dans cette vie de sauvage comme vous nous appelez, elle me convient telle. Je ne veux plus jamais être enfermée. Le bras arqué se tendit pour pointer son corps, sans menace, juste pour appuyer mes dires. Et même pour les beaux yeux d'un vampire... Je vais donc vous laisser et vous souhaiter de rentrer sans heurt.

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31.12.22 14:33

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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A cet instant précis, elle ressemblait plus encore à l’enfant qu’elle refusait d’être, à l’enfant qu’elle n’avait sans doute jamais été au regard de ses conditions de vie que le Lieutenant-Colonel, confortablement installé dans sa Cité, ne pouvait même imaginer. Bien sûr, ils avaient des points communs : le début de son existence humaine n’était pas meilleure que celle de la jeune femme face à lui. Lui aussi avait connu la faim qui tiraille au point de vous conduire aux portes de la folie. Lui aussi avait connu le froid mordant de l’hiver qui l’avait progressivement coupé de ses compagnons de jeu, de ses camarades de misère. Lui aussi avait connu le danger des animaux, des humains assoiffés de sang, de vilenie et d’avarisme. Mais, comme il tentait de le faire à cet instant précis, quelqu’un lui avait tendu la main. On lui avait proposé une chance de s’en sortir, de connaître une existence plus calme et sûre. Il avait abandonné la liberté que lui offrait la rue au même titre que les dangers qui y rôdaient. A aucun instant, il n’avait regretté son choix en ayant retiré des plaisirs inextinguibles et lui ayant permis de découvrir des sentiments qu’il n’aurait sans doute jamais connus s’il y était resté. C’est la raison pour laquelle il ne comprenait pas comment on pouvait s’entêter à refuser la main tendue, l’aide offerte sans condition. Ou si peu. Il hocha tristement la tête, d’un air désolé. “A mes yeux, tu en es une.” Il lui adressa un léger sourire. “Comme à tes yeux, je suis un monstre assoiffé de sang.” Il haussa les épaules, acceptant le rôle qu’elle voulait lui prêter.

Il écouta attentivement son discours, le gentleman qu’il demeurait sous la couche sanguinaire de l’immortel se faisant respectueux et d’autant plus curieux. Mélanie l’aurait sans doute apprécié et par certains côtés, elle lui ressemblait. Ne serait-ce que ces grands yeux emplis de secrets et de mystères, avides de découvrir ce que le lendemain pouvait bien lui réserver. “Soit.” concéda-t-il, particulièrement bien placé pour connaître les travers de certains vampires qui peuplaient la Cité mais également le pendant négatif de l’organisation créée par la Reine Lucrezia. “Mettons nous d’accord sur le fait que nous ne sommes pas d’accord.” Les femmes avaient eu une importance bien trop marquante dans son existence pour qu’il sache qu’il devait parfois concéder du lest et battre en retraite. La belle ne changerait pas d’avis, profondément ancrée à son existence et ses convictions. Il garderait tout autant ses positions. Mais chacun pourrait faire tourner les paroles de l’autre dans son esprit dans les jours qui suivaient.

“Tu aimes mes yeux alors ?” ne put-il s'empêcher de la titiller, haussant les sourcils d’un air doucement amusé. “Un jour peut-être, ils seront suffisants.” Il lui adressa un signe de tête lorsqu’elle banda son arc en reculant, disparaissant lentement dans son environnement, se fondant dans ce dernier jusqu’à ce qu’elle ne parvienne plus à se détacher même aux yeux experts et perçants du strigoï. Dans une ultime tentative, il adressa à la volée : “Prends soin de toi.” avant de retourner dans le confort de la Cité, l’urne aussi vide que son cœur mais avec une sensation d’apaisement salutaire.



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