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Little help needed (Jaroslav & Daeva)



03.08.22 14:01

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Une serrure, par laquelle l'on glisse un œil indiscret, pour observer la demoiselle qui se déshabille. Le voyeurisme, est cible de bien des fantasmes, c'est ce qu'elle a retranscrit sur scène ce soir là. La lumière formant cette serrure laissait alors entrevoir ce qu'elle avait prévu de leur montrer et rien de plus. Et donc elle avait mimé cette personne observée à son insu, pourtant les poses sont calculées, c'est ce qui fait parti du spectacle, c'est ce qui fait perdurer le fantasme dans l'imagnaire très créatif de ces clients. Pas un seul regard au public parce qu'ils ne sont pas sensés être ici, alors que lentement, elle ôte et effeuille couche par couche ses vêtements. De cette superbe robe aux reflets éclatants des swarovski, dévoile une lingerie haute couture et serrée à la taille, lui donnant une allure irréelle mais qu'elle porte avec confort et assurance. Perchée sur ses talons, ses longues jambes recouvertes de fin tissu nylon, elle s'est dévêtue sous les yeux admiratifs, elle même s'imaginant le faire en fin de journée pour que ce soit facile, pour que ce soit presque sa réelle nature. Quelques pas chorégraphiés, Daeva pose, fini nue sans pourtant montrer les parties intimes de son corps, celles ci savamment dissimulées. Non pas que cela soit secret mais que cela les oblige à vouloir demander plus, les poussant dans leurs vices les plus enfouis et réclamer le corps de ses congénères ou le sien s'ils en ont désormais les moyens. Daeva fait ça bien, l'expérience d'abord et un physique comme créé juste pour susciter l'envie. La lumière en forme de serrure devient plus diffuse et elle peut enfin poser les yeux sur son public. Élégante, gracieuse, Daeva se promène sur scène avant d'entrer dans une baignoire, toujours dans le scénario de la femme que l'on observe, sauf que cette fois elle invite son amant dans la salle de bain et peut regarder son public. Qu'ils se sentent ainsi impliqués dans la scène, l'eau coule sur sa peau laiteuse dont les imperfections causées par sa vie d'avant ici ont été habilement dissimulés par un peu de maquillage.

Elle joue, du regard, de ses postures, ses petites scénettes sont toujours très appréciées, par ceux qui la connaissent et ceux qui la connaissent moins. L'Oasis Pleasure regorge de talents, dont elle a tout fait pour en faire parti, pour être une figure que l'on reconnaît. Cela demande beaucoup de travail, beaucoup de patience également et surtout comprendre ce que les autres attendent d'elle. Une étude duement menée qui au résultat a donné naissance à la créature nocturne qu'est Daeva. Elle était de chair, maintenant se veut aussi vive et intense qu'un rêve, un fantasme, le souvenir de sensations agréables qu'elle laisse sans même les avoir touchés. Le sourire, son personnage de ce soir est coquin, faussement innocente, elle termine son show avec un clin d'oeil avant que la lumière s'éteigne et fasse l'effet d'un réveil doux dans l'esprit des clients. Daeva quitte la scène, ignore les frissons courant sa peau à cause de la température de l'eau utilisée trop en contraste avec la chaleur environnante. Recouverte d'un tissu éponge, elle est aux aguets des premiers avis concernant sa performance. Alors on l'informe que le patron avait eu l'occasion de la regarder faire depuis un endroit qui lui laissait une vue d'ensemble sur la scène, de quoi détailler ce qui a été longuement travaillé. La curiosité par la suite la pousse à glisser son minois hors de la barrière d'un de ces longs rideaux. Là, plus haut, elle le voit. Il lui est déjà arrivé de le croiser, sans avoir réellement conversé avec Jaroslav. Elle aimerait pourtant avoir un retour face à face de ce qu'il pense de ses performances, après tout c'est lui le patron, c'est lui qui doit lui dire si oui ou non il est satisfait de son travail. Si elle danse encore c'est peut être qu'effectivement il apprécie, ou alors il n'a jamais vraiment eu l'occasion de l'observer. Ce soir c'est donc chose faite. Elle espère avoir des échos, en attendant elle regagne sa loge.

***

La plupart de ses soirées commencent et terminent de la même façon. Une routine qui pourtant n'est pas de tout repos puisque cela exige un timing réglé au grain près. Et les sables du temps s'écoulent d'une manière trop rapide à son goût, tout juste maquillée il ne lui reste toujours que peu de temps pour penser aux derniers détails. Fort heureusement, elle y est habituée, mais ses premiers show étaient source de stress. Sa capacité à séduire lui permet de jouir d'une certaine aisance sur scène, chose grandement utile. Son apparence fait soixante pourcent du travail, le reste va avec sa démarche, sa gestuelle, ses regards. Elle rend cela très facile mais c'est tout un art. Elle tire seule les cordelettes serrant son corset, les tire jusqu'à être satisfaite de sa silhouette et sur la limite du confortable. Plus elle pousse l'extrême et plus son personnage est réussi. Elle ne souffre plus de danser avec tel instrument, a appris à respirer de façon à ne pas tomber dans les vapes. Ce soir elle se veut rouge, rouge profond rouge sang. Ses pièces de lingerie sont uniques, puisqu'elle est celle qui les confectionne la plupart du temps. Part sur un basique, jamais satisfaite de costumes qu'on lui propose et vient les personnaliser à coups d'aiguilles. Alors elle est fière de porter ces pièces là, mettant en valeur sa silhouette qu'elle détaille une dernière fois dans le miroir. Tout est en place, elle entre bientôt sur scène, il ne manque plus qu'enfiler ce qui sera défait en premier, la robe, les gants...

Mais l'irruption de personnes dans sa loge trouble ainsi sa tranquilité et sa concentration. Les gardes font fit de sa tenue, visiblement ici pour elle mais pas dans un but artistique au vu de la mine grave fronçant les traits de leurs visages. Ils sont venus ainsi l'extraire du club, parce qu'elle n'est pas venue se présenter au marché des esclaves qui est pourtant un passage obligé au vu de son rang. Un rang qui l'agace encore profondément, lui donne l'impression de ne pas encore pouvoir profiter pleinement de cette vie là et la ramène à la bordure, à ses débuts comme si rien n'avait évolué. Daeva se redresse, femme de calme pourtant pouvant être mis à mal. Elle choisit la voie de la diplomatie en tentant de les convaincre. Alors elle explique simplement la vérité, avoir été très occupée ces derniers jours par L'Oasis Pleasure, dans le but d'un nouveau show, travailler sur son costume et sur la mise en scène avec le directeur artistique et le metteur en scène lui ont été très énergivore et alors elle a tout simplement oublié de s'y présenter aussi bête que cela puisse paraître. Implorant leur clémence, même en leur promettant de se présenter à la prochaine cession en faisant preuve de bonne foi, cela ne vient ainsi donc pas les convaincre suffisamment. Les lois sont claires, chose qu'elle comprend et respecte mais encore une fois leur demande leur clémence, car cela n'avait pas été volontaire et tout le monde ici aurait pu être témoin de son travail acharné.

Pas de négociation possible, ainsi elle est extirpée de sa loge, bras saisis pour la sortir de force et menaçant l'ordre des choses. La première qui lui vient en tête c'est son show, qui n'aura pas lieu si elle n'est pas là, ensuite la déception que cela produirait sur les clients puis sur les dirigeants de cet endroit, provoquant peut être alors la fin de la confiance qu'on lui accorde. Impossible de renoncer à tout ce qu'elle a mis tant d'années à construire, alors elle demande à une de ses collègues de faire venir Dorian afin qu'il lui vienne en aide. Emmenée dans les coulisses, elle ne résiste pas pour ne pas aggraver son cas mais lance des regards par dessus son épaule pour vérifier si le propriétaire ou le co propriétaire peut arriver sur la minute pour mettre fin à cette infernale comédie. Daeva use de ruse pour les tromper et ainsi gagner du temps leur demande de lui laisser prendre des vêtements plus adaptés puisqu'elle est en costume de scène et donc en sous vêtements. Sur ce seul accord qui lui sera donné, un demi tour pour retourner dans la loge lui permet de gagner de précieuses minutes. Pourvu que cela ne soit plus très long.
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31.10.22 17:15

Jaroslav Zelivský
֎ Diem natalis : Célibataire
֎ Officium : Cillian Murphy
֎ Nuntium : 1210
֎ Adventus : 19/12/2019
Jaroslav Zelivský
https://lrth.forumactif.com/t1375-jaroslav-zelivsky#30534 https://lrth.forumactif.com/t1376-jaroslav-zelivsky
L’humeur n’était pas bonne. Quelque chose dans l’air était électrique, ou bien les évènements avaient mené le dénommé Jaroslav Zelivsky inéluctablement à cet endroit, précis, avec ce genre de pensées nauséabondes en tête. Si l’associé de réputation au mieux taciturne de l’Oasis Pleasure avait plutôt pour habitude de ne pas quitter l’antre de son bureau – celui-ci, en ce début de nuit d’automne 2389, avait été forcé de s’y soustraire. À son arrivée, la porte d’ordinaire fermée était grande ouverte ; la pièce, d’ordinaire vide et l’odeur confirmant l’absence diurne de tout intru, assiégée d’un ballet d’allées et venues de protagonistes s’activant au rythme de la catastrophe. La stupéfaction gagna en agacement alors qu’on et se mua tout à fait en rage lorsqu’il se rendit compte que les cartons et paquets contenaient ses effets personnels, allant de ses historiques sculptures à ses inestimables livres et volumes. Il eut tout juste le temps d’attraper au vol un recueil manuscrit original du très estimé Vladimir Holàn qui prédominait un paquet lové entre deux bras ignorants avant de perdre toute patience :

- Mais que se passe-t-il ici, enfin ?, interrogea le maître des lieux éberlué.
- Ah faut voir avec la p’tite dame au bout du couloir là-bas en bas, maître, c’est le déluge on a eu pour instruction de tout déménager fissa avant les travaux.
- Quels travaux ? Je ne crois pas avoir approuvé aucun gros-œuvre.
- Heu… bien faut voir avec la dame, mais faudra r’faire le plancher quand même sinon pour sûr ça va pourrir.

Il poussa l’homme sans sommation et constata affligé les dégâts, son bureau d’ordinaire si ordonné sens dessus dessous, et les ouvriers s’activer les pieds dans l’eau tout en s’égosillant. L’Oasis était l’un des rares bâtiments équipés de systèmes électriques et hydrauliques, une fuite malencontreuse avait dû y prendre racine. Une chance dans son malheur, songea-t-il alors, il n’avait exceptionnellement pas passé le jour dans la pièce secrète attenante située derrière la bibliothèque. Même si la rumeur courrait que le Sieur Zelivsky passait certains jours à l’Oasis et sortait de son office qu’on ne l’aperçoive jamais en journée, il préférait que cela reste encore à l’état de légende. Il chercha alors Anthéa, suivant à l’instar du petit poucet, une piste faites d’hommes menant ses effets personnels dans une des chambres de l’Oasis.

- Ah, Maître Zelivsky !,  l’interpella-t-elle en voyant la masse sombre se profiler à la naissance du couloir, j’ai tout fait porter ici en attendant de prendre une décision. Malheureusement les travaux de réhabilitation prendront une à deux semaines. Soit je fais installer des étagères et récupère les meubles que nous avons pu sauver des eaux pour vous installer un bureau provisoire ici, soit je fais porter vos effets chez vous à l’abri et vous pourrez partager l’office avec Maître Dorian.
- Y a-t-il des dommages irréparables ?, rétorqua-t-il pour toute réponse.
- Les pieds des meubles surtout, l’eau a ruisselé le long de la colonne d’escalier. On s’en est rendu compte aujourd’hui avant qu’elle n’atteigne les premiers étagères de livres.

Suivant son regard, elle devina sans peine qu’il reniflait déjà après l’odeur de la chambre choisie par Anthéa, le nez fin du maître ne supportant guère les remugles restants, témoins des nombreux ébats accueillis dans l’enceinte aux quatre murs.

- J’ai fait aérer la pièce toute la journée durant et ai ordonné un nettoyage de fond en combles, assura l’employée chevronnée. Mes sens ne sont pour autant pas aussi aiguisés que les vôtres, précisa-t-elle, l’invitant par là à vérifier par lui-même.

Il ne pointa que le bout de son nez, sans faire montre d’une expression particulière, les désagréments ayant déjà occasionnés le mauvais augure sur son visage émacié, et ce, dès le début de la soirée. L’air respirait encore le stupre, il lui faudrait en faire fi. Il fit passer un doigt dans l’échancrure inexistante du col de sa chemise immaculée, et disposa ses ordres.

- Que l’on ne conserve ici que le minimum. Le reste doit être entreposé chez moi au salon, assena-t-il sur un ton placide, s’en retournant déjà pour laisser ce petit monde bruyant s’agiter sans lui. Il fit un court volte-face pour ajouter presqu’en chuchotant : laisse les fenêtres grandes ouvertes, je les fermerai moi-même.

Quand il jugerait l’odeur accommodante, jugea-t-il non nécessaire d'ajouter. Déjà les premiers invités affluaient, et le co-propriétaire de l’Oasis s’invita, dépossédé de ses commodités, sur la balustrade supérieure, tout à fait dans l’ombre. Il ne participait que rarement aux festivités, excepté parfois, lorsqu’une pointure de renom se présentait, se voyant réservé la meilleure table : une vue imprenable sur la scène mais l’acoustique préservée, permettant la discussion privée, alors qu’à l’extérieur le brouhaha assurait la confidentialité. À voir la remarquable gymnastique des muscles patiemment éduquée à force de pugnacité et de répétition acharnée, à remarquer la saisissante élasticité ligamentaire permettant de faire du corps humain un outil de divertissement aux possibilités insoupçonnées, il n’était pas étonnant que la danse se soit facilement élevée au rang d’Art. Pourtant si la danse des corps relevait de l’Art, cela faisait bien longtemps que Jaroslav n’y voyait plus qu’une invitation grossière aux plaisirs charnels. Ses pensées étaient tant tournées ailleurs, vers les souvenirs que lui rappelaient ce recueil de Holan qu’il tenait encore en main, que ses yeux se laissèrent sans crier garde inviter dans la salle d’eau de cette femme observée à son parodique insu. Jaroslav, au contraire de Dorian, n’associait pas tous les noms aux visages, mais bien davantage les noms aux bénéfices individuels qui s’empilaient en grilles sur ses tableaux comptables, mais une recherche rapide de l’affiche du soir renseigna ses lacunes. « Deava », « Deava invite les curieux chez elle ». La mention de l’invitation n’était là que pour rassurer le public, lui ouvrant droit là à un impardonnable manquement à la bienséance commune. Ce soir tout le monde pouvait bien être cet adorable polisson curieux laissant son œil trainer dans la serrure d’une belle et jeune femme. Prenant garde de ne pas nommer directement celui qui pouvait bien se tapir dans l’obscurité, épier ainsi une femme quitter son habit. Deava allumait une lanterne dans les inconscients touchant droit au cerveau reptilien sans passer par ce rabat-joie d’hippocampe analytique. Le tour était joué : la foule si elle avait pu se sentir encore intimidée par le franc érotisme affiché des lieux, s’arrogeait alors tout pouvoir, consommait à loisir selon le ton et les attentes superbes du client roi, car on leur avait donné le rôle de prédateur.

Jaroslav esquissa un sourire en observant de son promontoire le changement d’atmosphère s’opérer, à l’insu des voyeurs, piégeant qui croyait prendre.

Le lendemain soir, puisque la chambre reconvertie en bureau était toujours alourdie du fumet du sel des impudiques, il préféra eux jeux de la scène le calme relatif de l’officine de son associé, qui, sur le départ, l’invita tout de même, volontairement taquin, à poser son modeste princier fessier sur son royal séant, auquel Jaroslav, peu coutumier des plaisanteries, rétorqua à minima d’un « ta grande mansuétude causera ta perte » et le laissa vaquer à ses occupations. Il s’agaça un peu de ne pas retrouver ses repères, haussa les yeux au ciel en en les posant distraitement sur un phallus antique puis finit par ressortir le recueil du poète accusant son âge pour le consulter posément. Le calme, cependant, ne devait pas, une fois de plus, lui être accordé ce soir alors que deux émissaires affolés frappèrent à la porte pour l’ouvrir consécutivement sans autorisation préalable du propriétaire. Si l’une blêmit en se rendant immédiatement compte que le Lord interlocuteur n’était pas Dorian, l’autre, aveugle, idiot ou téméraire, indiqua l’objet de leur intrusion sans coup férir.

- La milice emmène la fille qui doit monter sur scène ! Elle a demandé Dorian !

Le prince déchu manqua s’étrangler en étant sommé de la sorte. Il tenait le respect en haute estime et conspuait l’insolence. S’il avait eu besoin d’exprimer son irritation, dans une expiration lente et mesurée à bouche fermée, il l’aurait fait. En lieu et place, il se contenta de fixer l’impertinent d’un air qui pouvait bien annoncer son trépas imminent.

- Si je dois vous suggérer de remplacer la performance par une autre, il semble que l’établissement n’ait davantage besoin de vos services.

La plus avisée des employées tira son acolyte par le pull, l’incitant à partir, mais Deava devait lui avoir jeté un sort, car l’avertissement ne prit pas sur lui. Un benêt, certainement.

- Le public serait bien déçu pour sûr, c’est la danseuse mise en avant ce soir, comme hier soir, Deavaladanseuse.

Le recueil claqua sec dans l’air entre ses doigts blancs, l’acolyte recula d’un pas, prudente, mais l’idiot demeura dans l’embrasure de la porte. Le vampire se redressa calmement et emprunta le chemin des coulisses d’un pas mesuré, trouvant, bien qu’il connût parfaitement le chemin, l’énergumène toujours sur ses talons, cherchant, tout agité, à lui emboiter le pas. La patience du strigoï atteignant enfin ses limites, il fit volte-face et, vif comme l’éclair, épingla l’outrageant personnage au mur par le cou.

- Vous me tenez en irrespect d’une quelconque manière encore une fois, et je vous arrache la tête. Maintenant quittez les lieux, instamment. Je ne saurai souffrir votre vue plus longtemps.

Parvenu aux coulisses, son humeur définitivement altérée, il apostropha les gardes Miliciens en les pointant impérieusement du doigt.

- Vous deux ! Suivez-moi.

Bien que co-propriétaire d’un établissement de spectacle, le strigoï n’entendait pas pour autant s’y adonner personnellement et c’est en privé que le colloque s’entretiendrait selon les conditions qui le conviendraient. Il parcourut le chemin qu’avaient pris les gardes en sens inverse à pas vif, laissant défiler la procession de loges avant de frapper à la porte de celle qui l’intéressait.

- C’est Jaroslav, pouvons-nous entrer Deava ?, observa-t-il poliment sur un ton pourtant dénué de la moindre amabilité et qui n’entendait pas de refus. Il attendit néanmoins son accord avant d’entrer, incitant, toujours de signes de mains impérieux, les deux gardes à pénétrer la loge à sa suite, puis leur ordonna d’un geste de refermer la porte après eux, ce qu’il firent, décontenancés par le soudain revirement de situation, dépossédés de leur grade.
- Deava, remettez vos habits de scène s’il vous plait, dit-il alors, remarquant qu’elle avait revêtu une cape ou un manteau et annonçant par-là derechef qu’elle ne quitterait les lieux sous aucun prétexte avant d’avoir au moins terminé sa performance.
- Hé bien, que l’on m’explique, reprit-il courroucé, à quoi rime tout ce cirque et pourquoi la milice de New Abbotsford vole-t-elle la vedette aux artistes en s’offrant éhontément en spectacle ?


 


Little girl, little girl

You should close your eyes
That blue is getting me high
And making me low

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