Gloomy sunday (Ephraim & Daeva)

Jour triste et plein d'espoir, cela dépend de quel côté l'on se trouve, cela dépend de la manière dont on doit prendre ce départ. Ephraim quitte l'Oasis Pleasure, pour une autre vie, pour de nouveaux rêves. Derrière lui laisse le coeur brisé de certaines personnes. Difficile quand on a l'habitude de le voir tous les jours de se dire que cela n'arrivera plus aussi souvent. Et particulièrement pour Daeva dont l'affection était immense pour ce jeune homme devra vivre ses jours sans avoir la force quotidienne du sourire qu'il lui adressait. Elle lui a alors proposé de la rejoindre, passer un dernier moment a deux où elle espère pouvoir lui donner ses derniers conseils. Dans la pièce où ils avaient l'habitude de répéter, ils seront ainsi seuls et tranquille pour une conversation. En avance, Daeva replace ses manches d'un geste anxieux. Bien des questionnements passent dans sa tête, soucieuse qu'il puisse trouver le bonheur mais tout aussi triste de ne plus avoir sa présence. Quand il entre dans la pièce, elle souffle silencieusement tout en lui offrant un  sourire doux et maternel.

Celle qui s'est comporté comme une mère pour lui tente de ne pas laisser paraître la tristesse qui l'habite de le voir ainsi s'en aller. Un fin sourire sur les lèvres rouges de Daeva, bras ouverts elle l'invite à s'y blottir pour le serrer contre son coeur. Elle l'entoure, l'embrasse de son affection et prie tous les dieux existants en ce monde pour qu'il puisse être heureux et épanoui dans sa prochaine vie. Pourvu qu'il trouve le bonheur, pourvu que l'on prenne soin de lui. La frustration est grande pour elle a bien penser qu'elle ne pourra plus veiller quotidiennement sur lui. Elle sait qu'il sera toujours possible pour lui de revenir, mais elle est effrayée à l'idée que rien ne se passe bien, ainsi c'est la sensation de séparation la plus douloureuse qu'elle ait eu à vivre après l'événement du décès de son grand frère. O grand jamais elle pensait de nouveau s'attacher à une âme au point d'en tisser des liens familiaux. Pour elle c'est ce qu'Ephraim est, un membre de sa famille, le fils qu'elle n'a jamais eu, un petit frère qui finalement la quitte. Son coeur se serre, elle qui ne montre jamais ses émotions peine à garder son masque de glace face à lui.

Ses longs doigts fins caressent les boucles brunes du jeune homme, il est grand maintenant, elle doit le laisser partir. «Dans une autre vie tu resterais avec moi, et je pourrais toujours veiller sur toi, mon ange. » le front du jeune garçon est baptisé d'un baiser de Daeva puisse ce dernier être une bénédiction pour la suite. Il sait qu'ici est sa maison toujours, les autres artistes qui lui portent de l'amour et de l'amitié pourront ainsi témoigner. Dire au revoir fait parti du cycle des choses, pour autant c'est sans doute l'une des expériences les plus difficiles à surmonter. Elle a savouré l'étreinte de son être serré contre elle et le relâche doucement. Ses mains posées de part et d'autre de sa mâchoire, elle espère et croit en lui. Il est prêt et elle ne fera rien pour contredire ses choix même par égoïsme. Quand on aime on ne retient pas.

«Reviens me voir, quand tu le peux, d'accord ? Ou bien écris moi, je veux pouvoir toujours avoir la trace de ta présence Ephraim. N'oublie pas que tu es aimé ici. » le plus dur serait de le voir disparaître tout en le sachant proche. Mais elle a conscience de la nature de leurs lien, les concernant il ne s'agit pas d'un adieu quand bien même les épreuves qui l'attendent peuvent être fatales.  Dorian saura veiller sur lui et son lien avec l'Oasis Pleasure fait qu'il reviendra sûrement. Elle espère qu'il sera spectateur à l'occasion, songe d'ors et déjà à lui dédier des spectacles pour lui rendre hommage, rendre hommage à son succès et à ses performances qu'elle savait très appréciées. Un grand talent quitte la maison pour une vie qu'elle espère plus riche de possibilités. Elle le dediera a sa finesse, sa sensualité, ses regards polissons et tout ce qu'il tient d'elle, tout ce qu'il a développé également seul en ayant ses propres inspirations et sa propre personnalité. Elle est fière de ce qu'il a accompli mais il faut le laisser faire son propre chemin.

Et peut être qu'un jour elle aussi quittera cet endroit, alors ils y viendront tous les deux pour applaudir les autres et se souvenir de quand c'était eux qui passaient de longues heures de préparation seulement pour quelques minutes de performance. À tout lui apprendre, depuis son arrivée, elle l'a pris sous son aile et ne l'a jamais regretté, il a su combler un vide qu'elle n'avait jusque là jamais soupçonné.

@Daeva Petrovskaya & Ephraim

Little white flowers Will never awaken you Not where the black coach Of sorrow has taken you Angels have no thoughts Of ever returning you Would they be angry If I thought of joining you

Revenir à l’Oasis Pleasure en ce dimanche pluvieux laissait un goût doux amer au jeune éphèbe qui vivait ses derniers instants en tant qu’être humain. Bientôt, il ne pourrait plus hanter ces lieux en déambulant de sa démarche chaloupée si caractéristiques. Bientôt, il ne pourrait plus s'enivrer d’alcool et d’opium aussi facilement qu’auparavant. Et bientôt surtout, il ne pourrait plus frayer avec les rares mortels qu’il appréciait. Il ne revenait toujours pas de l’accord obtenu par son royal amant. Lorsque ce dernier avait fini par accepter sa demande de transformation, il était resté coi durant quelques instants, ne parvenant pas à y croire. Les sentiments qui s’étaient alors emparés de son cœur étaient semblables à ceux qui l’avaient assaillis lors de son escapade dans la Bordure. Tout comme à l’époque, il avait dû lui faire répéter tant il avait du mal à croire qu’il ne s’agissait pas d’un simple mirage auditif. Il avait tellement attendu ces mots au point de ne plus y croire. Oui, Ephraim, je t’aime. Je suis amoureux de toi. Je suis totalement épris de toi. Cela n’avait pas de sens qu’un Prince aussi prestigieux, à la compagnie si recherché et à l’amour si rare puisse être tombé dans les filets d’une vulgaire prostitué sans la moindre lignée prestigieuse. Ses parents lui avaient eux-même tourné le dos, comment pourrait-il se faire aimer d’un membre de la famille royale. Plus encore un libertin à la réputation aussi sulfureuse ? D’accord, Ephraim, je te transformerai. Cela n’avait pas davantage de sens. Le risque était élevé : il pouvait en mourir, il pouvait non pas seulement le tuer mais le massacrer si la transformation n’atteignait pas le but escompté et prenait un virage particulièrement monstrueux. Pourquoi Dorian Lockwood, célibataire endurci, infant favori de la Reine ne s’étant jamais attaché à qui que ce soit puisse accepter d’infanter pour la première fois de sa longue existence un mortel aux capacités si restreintes ? Certes, Ephraim était d’une beauté à couper le souffle en toute modestie. Ses mouvements de hanche avaient fait tant la renommée du jeune homme que de l’établissement qui l'hébergeait. Mais un tel pedigree ne valait pas le risque. L’amour rendait aveugle et stupide. Et c’était peut être avec un sourire éclatant mais foncièrement stupide que le danseur avait entraperçu une éternité de l’être aimé.

Mais la réalité reprenait pied et en acceptant de devenir un vampire, de tenter du moins l’expérience pour être sûr de rester jeune et séduisant pour rester aux côtés de son prince charmant, Ephraim réalisait qu’il devait abandonner tout ce qui le constituait jusqu’à présent. S’il avait délaissé son ancien métier de prostitué depuis que Dorian lui avait offert sa médaille en tant que Calice et qu’il passait la majorité du temps désormais dans les appartements de ce dernier, les liens avec l’établissement et les membres l’ayant vu grandir étaient sur le point d’être rompus définitivement. Soit par sa mort, soit par sa transformation. Il avait conscience qu’il ne lui serait désormais plus possible de revenir en ces lieux remplis d’êtres mortels avant un bon siècle, une période à laquelle tous ceux qu’il aurait connus ne seraient plus. Il s’était toujours vanté d’être un fin stratège et un manipulateur au sang froid, ne créant aucune attache et ne faisant pas dans les sentiments. Pourtant, l’idée de quitter ce qui avait constitué son cocon, son nid protecteur face à un passé difficile et un avenir incertain, le rendait fébrile. Un léger frisson parcourut son échine dorsale et il vacilla au moment où il entrait les lieux. S’il avait rarement quitté le lit pour des raisons purement érotiques ces derniers jours, son petit séjour improvisé et secret dans la Bordure l’avait profondément affaibli. Malgré les paroles rassurantes de son Maître après discussion avec la doctoresse, il avait parfois du mal à respirer et apparaissait encore plus pâle que d’habitude, réhaussant de fait ses grains de beauté. Ce fut Junior, le nouveau vigile, qui le rattrapa au dernier moment et qu’il remercia d’un de ses célèbres sourires, la teinte fushia de ses lèvres étant plus encore éclatante qu’habituellement. "Ça va, Eph ?” s’enquit-il avant que le jeune danseur ne le rassure. “Oui, je viens juste voir Deava.” Il ne venait pas juste la voir évidemment. Il venait lui faire ses adieux, comme à ce lieu.  

Parvenu à elle, il ne peut retenir ses élans et se dirige vers la beauté ténébreuse, se glissant entre ses bras laiteux et appréciant pour la dernière fois son parfum réconfortant. Elle avait été celle qui l’avait accueillie alors qu’il n’était qu’un enfant perdu, sans le moindre repère et sans limite. Elle était celle qui avait veillé sur lui comme s’il faisait parti de son propre sang, sans jamais rien attendre en retour. Elle était celle qui lui avait tout appris de l’art subtil de la séduction. Elle avait été pendant si longtemps son monde et voilà qu’il le quittait. Un sourire triste accompagnait ses paroles, sourire qui ne parvint pas à ses émeraudes dont les lueurs se mêlaient de larmes. Il attrapa sa main délicate pour déposer un baiser sur ces derniers, murmurant : “C’est moi désormais qui veillerait sur toi, Daeva. Je te le promets.”. Les promesses ne tenaient que ceux qui les croyaient mais pour une fois le jeune homme souhaitait en faire partie. Il était sûr de lui, malgré son état de faiblesse actuelle, il en ressortirait plus fort. Il ne mourrait pas. Il ne se transformerait pas en bête immonde assoiffée de chair. Il serait sans doute différent mais au fond de lui, il demeurerait le même Ephraim qui faisait des bêtises dès lors qu’on avait le dos tourné, celui qui aimait provoquer scandale et remous dans une société trop ordonnée, celui qui adorait pousser à bout quiconque lui refuser quoi que ce soit. Davea était l’une des rares à le connaître vraiment, à savoir ce qui se dissimulait sous sa carapace de fer et son masque de marbre. Au fond de lui, un cœur battait et son armure ne faisait que dissimuler des faiblesses bien trop fragiles. “Je ne t’abandonne pas, jamais.” réitéra-t-il, souhaitant la convaincre autant que lui-même. Dieu savait qu’il s’agissait de sa plus grande peur. S’il avait craint d’être abandonné, il ne souhaitait pas le faire vivre aux autres et moins encore à celle qui l’avait mieux traité que sa propre mère.

Et parce qu’il fallait bien qu’il reste semblable à lui-même, il secoua nonchalamment et avec arrogance ses jolies boucles brunes. “Ce n’est pas un adieu ce soir, juste un au revoir. Je te reviendrai plus vite que Alejandro met de temps à éjaculer.” plaisanta-t-il. “Tu verras, je pourrais te montrer ma chambre dans les appartements royaux avec un dressing qui rendra folle de jalousie Coco.” Il déposa un nouveau baiser sur la joue de la sculpturale danseuse avant de s’éloigner et d’onduler des hanches jusqu’à un seau de glace dans lequel traînait toujours une bouteille de champagne. “Considère cette nuit comme mon enterrement de vie de jeune homme.” poursuivit-il d’un humour suffisamment noir pour détourner l’oeil d’un éventuel enterrement littéral d’ici quelques jours. “Je veux qu’on danse, qu’on boive, qu’on rit comme au bon vieux temps. Tout ce que je ne pourrais plus faire avec toi d’ici quelques jours.” Il lui adressa un clin d'œil avant de déposer un baiser dans le creux de son cou. “Sauf à ce que tu veuilles que je te croque.”

Ephraim se dirige vers elle et son coeur se serre. La peur de matérialise, celle d'être oubliée, l'inquiétude que rien n'est comme il l'imaginait, qu'il regrette ou que cela se passe mal pour lui. Des prières l'accompagneront celles de Daeva qui ne souhaite que son bonheur et son épanouissement. Il a l'air tout aussi troublé de devoir lui dire au revoir, après tout le temps qu'ils ont passé ensemble. Elle le serre contre son coeur, espère qu'il perçoit tous les sentiments qui lui sont toujours adressés. Elle l'a toujours poussé à faire ce qu'il veut, à développer sa personnalité sans se soucier des autres et c'est en partie ce qu'on aime chez lui. Son audace, si  charisme, sa sensualité, elle l'a poussé à les développer et lui a appris tout ce que les autres aiment  comment posséder leurs rêves et leurs fantasmes.

À son habile et amusante comparaison, un petit rire amusé brise l'expression concentrée et grave de Daeva qui s'efforce de ne pas paraître triste. Elle le croit quand il lui promet ces choses, ce qui lui met du baume au coeur et apaise sa peine. Elle a si mal dormi cette nuit, parfois se demandait comment elle pourrait faire sans lui, sans le rayon de soleil qu'il était dans sa vie. L'épreuve lui paraît tant insurmontable qu'elle ne peut réellement l'imaginer. Cela relève encore de la fiction mais quand elle s'apercevra qu'au fil des jours il n'est pas là, alors elle aura pleinement conscience, alors elle saura qu'il n'est plus ici. Jusqu'à cet instant le départ est vécu comme un moment de stress, quitter un être cher est donc semblable à ce qu'on appelle un deuil bien que celui ci ne soit pas mort. Ephraim quitte quand même sa vie humaine. Et dans sa nouvelle vie aura t-il le temps de penser à elle ? Ses doigts caressent son beau visage, perçoit la fraicheur de sa jeunesse qui bientôt sera immortalisée. Il était un beau jeune homme, il sera un très beau vampire et tous jalouseront le prince Dorian de l'avoir pour infant.

«Il me tarde de voir où tu évolueras, ainsi le matin je n'aurais qu'à t'y imaginer et ce serait comme si j'étais en ta présence. Tu me montrera tes tenues favorites et je choisirais celle que j'aimerai voir sur toi. » Elle lui sourit, il sera un prince lui aussi, il vivra comme tel et c'est tout ce qu'elle lui a toujours souhaité:  Qu'il quitte cet endroit, qu'il garde ses talents pour sa sphère privée,  et qu'il vive l'amour comme beaucoup de gens le cherchent. Il sera bien, là où il est. Le baiser de son ami sur sa joue fait frissonner sa peau, elle le regarde ainsi s'éloigner alors qu'il a si vite évolué. Il n'a jamais abandonné qui il était et s'est fait son chemin, s'est imposé et a tout gagné. Désormais il fera parti des privilégiés et les vampires le traiteront comme leur égal. Son petit protégé revient vers elle muni d'une bouteille de Champagne, destinée à eux qui ne sont habituellement pas ceux qui consomment. Pour l'enterrement de sa vie de jeune homme ainsi qu'il le nomme il fait voeu d'une soirée de rires et de danse, juste tous les deux et alors il lui offre le plus beau cadeau d'adieu.

«Alors que cet instant dure autant qu'on nous le permet. » Pas de show pour ce soir, les quelques clients qui passent ne sont plus assez fortunés pour avoir le privilège de poser leurs yeux sur son corps nu. Alors elle passera son temps avec Ephraim et rentrera dans sa chambre avec ces derniers souvenirs de sa vie humaine et avec elle les espoirs fragiles de le revoir rapidement. Elle annonce en prenant entre ses mains les verres, qu'il les remplisse d'alcool. Un nouveau baiser est déposé dans son cou, comme prémices de morsures vampiriques, il évoque la possibilité qu'il se nourrisse de son sang. Elle lui tendra le cou sans la moindre hésitation s'il le souhaite. Maintenant, ou plus tard, il la regardera vieillir et dépérir, elle lui donnera tout ce qu'il souhaite d'elle jusqu'à sa mort. Elle n'avait jamais évoqué la possibilité de devenir vampire pour continuer de suivre et voir son évolution. L'idée se plante comme une graine dans le coin de son cerveau, une éventualité à prendre en compte, ne supporterait pas d'être éloignée de lui dans l'âge comme dans la mort. Les années les ayant liées d'une manière bien trop solide, dans l'amitié et un amour unique. Elle a veillé sur lui, tout le temps et s'il dit qu'il sera celui qui veillera sur elle, il sait très bien qu'elle ne changera pas sa façon de se comporter avec lui.

«Ephraim... Tu es tout pour moi maintenant et dans ta prochaine vie tu le seras aussi qu'importe ta nature. Je te donnerai tout ce que tu voudras. Mon amour pour toi ne connaît pas d'embuches. Si tu veux me croquer je te laisserai faire avec plaisir » Tandis que tourne son visage dans sa direction, son regard bleuté trouve les iris verts du jeune homme. Un doux baiser posé sur sa joue, elle le lui rend comme la promesse d'un avenir qui se poursuit.

Elle tend les deux coupes et le laisse y verser le liquide doré. Le cristal tinte clair quand ils trinquent, résonne comme le début d'une nouvelle histoire et pas d'un véritable adieu. «À ta nouvelle vie, beau vampire que tu seras, à notre amitié éternelle. » la coupe est portée au bord de ses lèvres rouges, n'en laisse pas la moindre trace sur le verre. L'alcool aide à anesthésier toute trace de mélancolie très rapidement, même si très incrustée. Elle sourit, ses doigts reviennent caresser le visage d'Ephraim avec délicate affection puis s'éloigne alors pour mettre en route la musique. Il désire danser, et bien qu'ils dansent. Elle lui a appris tout type de danse en solo comme en couple, qu'il puisse ses inspirations partout où il le souhaite par la suite. Ils ont souvent dansé ensemble, une nuit avaient enflammé la scène avec un tango, les duos entre eux étaient trop rares pour elle mais très appréciés du public. Sur scène à deux, ils étaient la définition même de la perfection.

Elle attrape le rythme, se met doucement à danser, ondule avec grâce et légèreté puis s'avance vers lui et lui propose d'être son cavalier. Elle n'est plus son professeur, à lui de mener la danse, de faire vivre son talent.