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Sometimes support comes from unexpected people ☾ Thèbes Ouaset



05.12.20 20:16

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❝Sometimes support comes from unexpected people❞
@Thebes Ouaset


C’était une amitié tacite. Discrète et silencieuse. Basée sur le respect mutuel de l’individu. L’Individu avec tout ce qu’Il comprend. Ses peines, ses qualités, ses défauts, ses émotions. C’était une amitié où jamais un mot n’était prononcé sans qu’il ne trouve sa place exacte dans la phrase. Des mots au sens profond, jamais énoncés à tord et à travers. C’était une amitié mue par le désir de partager son savoir, ses expériences, son honnêteté, ses états d’âme. Nul dans la glorieuse cité de New Abbotsford ne pouvait soupçonner qu’une telle amitié exista. Et semblait-il nul ne le soupçonnerait jamais. Seul Ambroise avait perçu le désarroi et la tristesse de Ramona lorsqu’ils avaient appris pour la tentative de suicide du Responsable de la Banque de Sang. Mais tout en sachant qu’elle s’entrainait régulièrement avec l’Egyptien, jamais il ne l’avait interrogé plus avant, et elle ne lui avait jamais fait part du profond respect et de l’affection qu’elle vouait à ce vampire. Cependant oui. Oui elle avait ressenti une peine immense lorsqu’à son retour de mission elle avait appris ce qui s’était passé. Des fiançailles houleuses, sous le signe du drame et du désespoir. Il lui avait été difficile de rester de marbre tandis qu’on lui contait les événements. Ce n’est qu’une fois à l’abri du regard du commun qu’elle avait laissé éclaté sa peine. Une peine qui n’avait trouvé d’autre refuge d’expression que la colère. Une colère dont elle était si familière. Moue, bouderie, renfermement, elle avait finit par s’enfuir pour échapper aux commentaires d’incompréhension de son compagnon. Elle s’était alors rendue au chevet du blessé. Et assise, là, dans le noir, avait tantôt lu à voix haute son livre du moment, tantôt observé en silence le vampire étendu là, mesurant toute l’ampleur de ses réelles blessures. Non celles du corps, mais celle de l’âme. Et chaque fois, la Tchèque avait disparu tel un fantôme avant qu’un seul regard ne se pose sur elle. Ne laissant trace de son passage qu’à travers une voix entendue dans le sommeil ou un oeil-de-tigre minutieusement poli et posé là, en trophée sur la table de chevet du convalescent. Ce n’était pas une pierre anodine. La chasseuse l’avait trouvée et déterrée au cours de son dernier voyage, et lorsqu’apprenant les malheurs de son professeur, elle avait perçu un signe du Destin. L’oeil-de-tigre offrait force, courage et protection à qui le chérissait, rééquilibrant le système nerveux et chassant le stress. Alors après l’avoir précautionneusement nettoyé et poli, elle l’avait déposé là, comme un cadeau. Un cadeau dont le destinataire ferait ce qu’il en voudrait. Jouissant, l’espérait-elle, de ses merveilleux pouvoirs.

Une mèche humide et lourde de sueur fendit l’air avant de venir s’écraser avec force sur l’épaule de la vampire tandis que cette dernière pivotait avec grâce, et envoyait un coup puissant de son bâton dans le plexus de son adversaire. Celui-ci s’effondra, haletant. Et vexé comme un pou il se redressa, massant allègrement le point d’impact. Ramona s’ennuyait. Elle s’ennuyait dans ces entrainements quotidiens. Plus aucun des apprentis combattants du dojo ne lui arrivait à la hauteur. Plus aucun ne la surprenait ou n’était capable de lui enseigner coups portés, pirouettes et feintes. Quant à Ambroise, au delà de lui avoir appris plus que nécessaire il la connaissait trop bien pour que cela soit de l’entrainement. Ce n’était que coups portés, arrêtés, esquivés, et virait généralement au jeu puéril pour l’un, à la frustration pour l’autre. Et puis dernièrement ils avaient trouvé une autre sorte d’entrainement au combat, qui ne se jouait ni dans un dojo, ni avec armes. Le jeune vampire mis a terre lui jeta un regard assassin tandis qu’elle se reculait et reprenait une position de garde. « Tu respires ! Comme si tu étais humaine. T’es au courant que tu es morte ? » Cracha-t-il. La Tchèque ricana, arcboutant son dos, pliant légèrement les jambes, souple, féline. Prête à l’attaque. «  Et toi tu souffles comme une tlustá kráva » Répondit-elle, moqueuse comme jamais. Une grosse vache ! Qui venait de gravir le mont Everest. Elle respirait peut-être et pas lui. Mais il était essoufflé, et non elle. Alors non elle n’avait en effet pas besoin de respirer. Elle le savait pertinemment. Toutefois elle savait aussi que les muscles avaient besoin de sang pour bien fonctionner, et que le sang, lui, avait besoin d’être chargé en oxygène pour être sain et rendre son corps parfaitement fonctionnel et son esprit aiguisé. Ainsi, elle s’épuiserait moins vite. Ressentirait beaucoup plus tardivement le besoin de s’abreuver d’hémoglobine pour chasser faim et fatigue. C’était quelque chose qu’elle avait appris les décennies passées durant ses pérégrinations avec le meilleur chasseur de prime qui soit. Brider et contrôler la faim. Et si pour cela il fallait respirer… Appliquant la théorie à la pratique, la jeune vampire inspira doucement et profondément. Puis dans une expiration maitrisée bondit sur son adversaire. Lequel, après de nouveaux coups échangés sous le son des bâtons s’entrechoquant violemment, finit par s’effondrer tête la première sur le tapis lorsque Ramona lui faucha les jambes.

C’est alors qu’elle le vit. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsque ses prunelles brunes se posèrent sur lui. Digne et majestueux il avançait dans la salle. «  Va t-en. » Demanda-t-elle à sa victime du jour, implacable et tranchante, le regard hypnotisé par l’égyptien qui s’avançait vers elle. «  Je t’ai dit de t’en aller ! » Finit-elle par aboyer devant la lenteur du jeune vampire. Obnibulée par le vampire qui s’avançait, elle eut bien du mal à maitriser sa joie. Enfin ! Enfin il était sorti de convalescence. Enfin il se relevait. Qu’elle était ravie de le voir ! Elle plaqua son bâton de combat contre son flanc et s’avança vers le vampire pour lequel elle avait craint, pleuré, et qui oui, lui avait manqué. «  Maitre Ouaset. » Le murmure était doux, chaleureux. Son visage se fendit alors dans un large et sincère sourire. «  Que je suis heureuse de vous voir debout et bien portant ! » L’écho de ce qui lui était arrivé résonnait encore dans toute la cité, chagrinant la Tchèque chaque fois qu’elle en entendait parler, là où cela ravissait et alimentait avec ardeur ragots et cancans. Vampires ou humains, elle les jugeait vils et médisants. Nul autre que les concernés ne pouvaient comprendre et se permettre de juger les émotions ressenties et les enjeux éprouvés. Si tout un chacun se pouvait de respecter cela… Soudain ses sourcils se froncèrent d’inquiétude tandis que ses yeux tentaient de sonder l’âme de l’hématophage. «  Comment vous sentez-vous ? »
Elle ne parlait pas là de son corps, sa peau meurtrie, ses muscles abimés, mais bien de son esprit, son mental. Son moral ? Bien qu’elle se douta de ce qui pouvait en être. Sensible comme elle l’était, de par sa nature humaine et sa jeunesse vampirique, Ramona ressentait une immense peine et compassion à l’égard de Thèbes. Et ne comprenait que trop bien ce qu’il avait pu ressentir. Elle même n’avait-elle pas regardé le soleil se lever tant de fois ? Résistant à l’appel de sa chaleur, et bien trop lâche pour oser la ressentir. Combien de fois n’avait-elle pas souhaité sentir la caresse de l’astre solaire une dernière fois, mettant enfin un terme à son tourment d’immortelle. Et puis… combien de d’années étaient passées alors qu’elle taisait fermement ce que son coeur pouvait éventuellement ressentir ? Pourquoi avait-il fallut qu’elle manque de perdre la vie dans une attaque d’enragés pour oser ouvrir les yeux ? Pourquoi avait-il fallut que le fantôme de sa soeur ne vienne l’asticoter encore et toujours pour qu’elle accepte l’évidence ? Son coeur était peut-être mort, mais il battait bien pour quelqu’un. Alors oui, la peine et le désespoir qu’avait pu ressentir Thèbes, elle se permettait d’oser l’imaginer et peut-être même le comprendre. Dans une attitude humble et affectueuse elle tendit une main pour saisir les doigts fin du vampire et les pressa doucement. En signe de compréhension. En signe d’amitié.
Sachant enfin sa main elle fit un pas respectueux en arrière et sourit tendrement au vampire. Oui. Elle était heureuse de le revoir.
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27.12.20 17:34

Fitzwilliam Hagebak-Davis
Sometimes support comes from unexpected people ☾ Thèbes Ouaset 2551147290fbc834eabe27ec8ea17fb7
֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
Sometimes support comes from unexpected people ☾ Thèbes Ouaset W7d3
Fitzwilliam Hagebak-Davis
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2201-fitzwilliam-hagebak-davis-the-strength-of-thousand-men
Les choses allaient mieux, bien mieux qu’auparavant même si la comparaison n’était pas bien difficile au vu de ce qu’il avait eu à traverser ces derniers temps. Ce n’était pas tous les jours qu’on défiait l’autorité d’un Roi, qu’on ruinait des fiançailles, qu’on voyait sa vie être sauvée par l’amour de sa vie et qu’un vampire sentait la douce chaleur du soleil sur sa peau. Même si cette sensation longtemps oubliée n’avait duré que quelques millièmes de seconde et qui lui avait fait subir les pires tourments physiques qu’il avait jamais ressenties depuis sa transformation non désirée. Mais à travers toutes ces épreuves, il avait pu découvrir que, contrairement à ce dont il s’était persuadé jusqu’à présent et en dépit des gestes de ses proches, qu’il était véritablement entouré et aimé par chacun d’entre eux. Ismaël avait défié son père, chose qu’il n’avait jamais osé faire en dépit de ses siècles d’existences et de la voie emprunté par la quasi-totalité de ses frères, et lui avait renouvelé son amour de la plus belle façon qu’il soit. Rien que de penser à son visage, à ses caresses et la puissance des sentiments qui les étreignaient il se sentait flancher, incapable de réaliser le bonheur absolu qu’il pouvait enfin connaître. Il ne pensait pas y avoir droit, pas un monstre comme lui. Et pourtant. Sienna, beaucoup moins tendre que son amant, n’avait pas manqué de lui hurler dessus et de le frapper là où elle saurait que cela ferait mal, tant physiquement qu’en paroles qu’il espérait secrètement avoir dépassé ses pensées. Il l’avait fait souffrir et c’était cette dernière qui avait parlé à sa place. La colère immense qui l’avait terrassé n’avait d’égale que la peur abyssale qu’elle avait ressentie en le voyant manquer de disparaître emporté par les rayons dévastateurs de l’astre brûlant sous son regard incapable de faire quoi que ce soit. Cela témoignait de l’amour qu’elle portait à son encontre avant toute chose. Lyn avait été, comme toujours, la lumière à ses côtés, guidant ses pas dans l’obscurité avec patience et une bonté qu’il continuait de croire qu’il ne méritait pas. Véritable roc auquel se raccrocher dans la tempête des derniers jours, elle avait ravalé ses larmes de peur et de tristesse de le voir si affaibli au point de vouloir disparaître. Elle avait pansé ses plaies comme elle avait toujours su le faire et lui avait ait promettre que cette fois-ci était la dernière fois. Il avait évidemment acquiescer : elle méritait bien mieux que ce par quoi il la faisait passer malgré et en dépit d’elle. Et puis, il avait eu le soutien silencieux et pourtant si parlant de Ramona. Enfiévré, il s’était réveillé un jour, les draps collants à son corps meurtri et couvert de sueur glaciale, et son regard avait accroché un éclat doré posé soigneusement sur la table de chevet. Mettant de côté son inconfort, il avait alors avancé une main tremblante vers la pierre fine et avait deviné immédiatement quelle était la personne qui l’avait déposé. Un léger sourire s’était étendu sur ses lèvres asséchées alors qu’il sentait comme des rayons bienfaiteur irradier son corps, la pierre en son centre.

Il la portait toujours, en pendentif au bout d’une fine chaîne d’or sur sa peau caramel tandis qu’il pénétrait la salle d’entraînement. Il avait besoin de retrouver sa forme et même si cela faisait longtemps qu’il n’avait pas combattu, toutes les séances d’entraînement avec son amant se terminant toujours de la même manière, il lui fallait réactiver ses muscles endoloris. Son regard scanna rapidement les environs, les souvenirs revenant en mémoire alors que des odeurs de sueur e de sang tourné le prirent aux narines. Certes, la salle était nettoyée régulièrement mais il existait toujours cette odeur de fauves qui tournaient les uns autour des autres, en même temps que l’agitation qui régnait parmi les grands prédateurs quand ils se retrouvaient ensemble. Ses yeux clairs furent attirés par un mouvement sur sa gauche alors qu’un imposant vampire se fit projeté à travers le tapis d’entraînement par bien plus menu que lui. Un large sourire se dessina sur ses lèvres fines alors qu’il observait la silhouette fine et élancée de Ramona le mettre au tapis, témoin vivante de ce que la taille n’avait finalement que peu d’importance. Instinctivement, il porta la main à son torse, là où le cadeau de la demoiselle reposait sous le tissu, et s’approcha d’elle, son sourire s’élargissant à chacun de ses pas tandis que son regard pétillait de malice et de joie à l’idée de la revoir. Il était passé si proche de ne plus pouvoir revoir cette petite graine de muscles et auprès de qui il se sentait toujours apaisé, la demoiselle agissant comme un baume bienvenue sur ses brûlures qui continuaient de parsemer, plus clairement, sa peau dorée. « Dame Zeman. » la salua-t-il respectueusement, les mains serrées dans le dos et penchant légèrement la tête en avant en signe de déférence. « Le plaisir est amplement partagé. » Il l’avait peu vu depuis de nombreux mois, s’inquiétant en partie pour elle quand la douleur ne l’absorbait pas trop. Il était soulagé de la voir aussi en forme et toujours aussi déterminée à remettre à leur place les vampires qui estimeraient être plus puissants. « Peut être pas le cas pour vos adversaires cependant. » Il glissa un regard sur ledit vampire qui partait en jetant un regard mauvais à la fois sur la jeune vampire que sur Thebes dont la réputation ne s’était pas davantage améliorer avec ses dernières prouesses.

« Je vais bien. C’est encore un peu douloureux évidemment et il me faudra du temps pour m’en remettre totalement mais je vais bien. » Une onde de satisfaction glissa sur son corps en entier en réalisant la vérité de ses paroles. Au-delà du physique qui se remettait doucement. « Pour dire la vérité, je n’ai jamais été aussi bien depuis… mon humanité sans doute. » Il avait été heureux avec Oraiokastro mais n’avait jamais touché une telle félicité comme celle partagée avec Ismaël. Il ne put s’empêcher de rire doucement, se rendant compte de l’image qu’il projetait de lui, si éloigné de ce qu’il avait toujours été depuis qu’il avait mis le pied dans la Cité. « Même si le corps ne suit pas encore tout à fait et que les choses demeurent encore compliquées, je vais vraiment bien. » IIl reporta son attention sur la brunette avant de poursuivre sur un ton plus confidentiel, esquissant un geste à nouveau vers son torse. On pouvait deviner l’éclat du collier sur son cou délicat et la légère bosse de la pierre sous son vêtement. « Je voulais te remercier aussi pour ça. Elle m’a beaucoup aidé. » Au-delà des pouvoirs magnétiques et naturels du minéral, l’attention et la présence discrète de la demoiselle avaient également beaucoup joué sur sa guérison, même si elle serait encore longue. On ne guérissait pas aussi facilement des morsures de l’astre solaire quand on était des êtres de la nuit. Il se frotta l’arrière de la nuque, légèrement gêné. « Merci beaucoup. Vraiment. » Il n’était pas quelqu’un de tactile, ne l’avait été et ne le serait sans doute jamais. Il s’améliorait au contact des uns et des autres mais il savait que ce n’était pas dans son caractère. Pourtant, il ne put s’empêcher de prendre sa main entre les siennes pour accentuer sa reconnaissance. Il ferma lentement les yeux, baissa la tête avant de la lui libérer et de reprendre. « Et vous ? Comment vous portez vous ? Cela fait-il longtemps que vous êtes revenue ? »



❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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30.12.20 8:19

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Rencontrer Thèbes aujourd’hui, surtout après ce qu’il avait vécu, était une aubaine réjouissante. Lorsqu’il était entré le temps s’était suspendu un instant. Au delà du fait que les yeux de Ramona ne le quittaient pas d’un pouce, analysant ses déplacements encore un peu raides et les expressions qui passaient sur son visage ténébreux, les personnes présentes elle, contemplaient le rescapé. L’amoureux fou qui avait donné sa vie au soleil afin qu’il la prenne et mette un terme à son tourment. Une vie sauvée in extrémis par l’objet de son désir, n’en déplaise au souverain consort de cette cité. L’épisode avait fait grand bruit, et avait allègrement alimenté les rumeurs de couloirs. C’est d’ailleurs ce qui avait permis à Ramona d’apprendre ce qui s’était passé, et toute l’étendue des dommages tant physiques, qu’affectifs ou bien politiques. Les conséquences de cet événement là n’étaient pas encore retombées, mais nul doute ne faisait que les problèmes n’étaient pas encore terminés. Même si pour l’heure, la lueur qui brillait dans les yeux de Thèbes était toute équivoque. Un sourire sincère fleurit sur les lèvres de Ramona tandis que l’Egyptien approchait. Il l’accueillit avec la même amitié, la même déférence, et cela lui réchauffa le cœur.
La Tchèque avait peu d’amis. Voir pas du tout. En dehors d’Ambroise et Apolline, elle avait trouvé compagnon de rire en la personne de Cristobal, jeune vampire de son âge et apprenti maitre forgeron. Il y avait bien Ruslan, cet humain qu’elle avait croisé plusieurs fois et que la guerre avait liés en alliés de confiance et d’infortune. Mais en dehors de ça, aucune relation, personne… Alors le lien de profond respect qu’elle vouait à Thèbes, l’apprentissage patient qu’il avait bien voulu partagé avec elle, les quelques mots qu’ils s’étaient échangés les mois durant, lui avait fait considérer le vampire comme, elle l'espérait, un ami. C’est pourquoi elle s’était sentie profondément affligée de le savoir souffrant et en proie aux tourments du coeur. Elle n’avait pas manqué de lui rendre visite, discrètement. Telle l’ombre silencieuse et observatrice qu’elle était. Mais elle avait été là, discrète mais présente. Et tandis qu’il levait un doigt en direction de sa poitrine où elle devinait la pierre qu’elle lui avait laissé en cadeau, elle perçut une douce chaleur se répandre dans son corps. Il allait bien. Il lui affirmait qu’il allait bien, et elle en était heureuse.

La situation qu’il avait du affronter, en dehors des affres et tourments du coeur, avait due être terrible. Elle-même se souvenait de la morsure des griffes de l’enragé dans son dos, de la fièvre, des hallucinations, de la douleur, et surtout la peur. Cette peur profondément accrochée à ses entrailles qui lui disait qu’elle mourrait, une seconde fois, et que ce coeur qu’elle taisait depuis si longtemps n’aurait plus jamais l’occasion de s’exprimer. Elle se souvenait des sensations, de la convalescence et de son corps transit de froid et raide de douleur. Elle n’avait pas oublié, et n’oublierait jamais. Alors la morsure du soleil… Elle osait à peine l’imaginer. Elle l’avait pourtant souhaité, nombre de fois, durant nombre d’années. Et s’il avait eu de la chance d’en survivre, le prix à payer avait du être extrêmement douloureux. Et tout ça au nom de quoi ? L’Amour ?
Un doux sourire étira ses lèvres. Il prit alors sa main et la remercia chaleureusement. Ce simple geste représenta pour elle tout l’étendue de leur relation discrète mais sincère.

« C’est un véritable plaisir. J’espère qu’elle vous apportera ce qu’elle est censée offrir. »

Elle n’était pas certaine de croire au pouvoir des pierres. Mais d’aucun disait que les énergies de l’Oeil de Tigre étaient puissantes. Et même si elle n’était pas sure que cela servirait concrètement, elle aimait pouvoir le croire. Et dans tous les cas, l’idée même de cette possibilité agirait sans aucun doute sur le mental du vampire.
Il avait cette sorte de plénitude dans le regard. Une plénitude qui malgré les souffrances endurées, résultait de ce coup d’éclat. C’était beau à voir, touchant même. Et cela la renvoya inexorablement à sa propre satisfaction. L’apprentie avait appris à voler de ses propres ailes, non en solitaire, plus en apprentie, mais en compagne. Et chaque jour lui apportait son quota de bonheur. Elle n’avait jamais été aussi souriante ou apaisée.

« Et vous ? Comment vous portez vous ? Cela fait-il longtemps que vous êtes revenue ? »

Changeant son arme de main elle recula d’un pas et détendit ses épaules.

« Non. Nous sommes rentrés il y a trois jours. Et je pense que nous ne tarderons pas à repartir prochainement. J’ai passé bien trop de temps enfermée dans ces murs. Et nous craignons qu’une autre catastrophe ne nous y bloque à nouveau. » Ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie. « Ambroise sait que je n’aime pas trop rester confinée. »
Elle faisaitt écho là aux derniers mois tumultueux qu’avait subit New Abbotsford. A son arrivée il y avait presqu’un an, la jeune vampire s’était vu confinée entre les murs de la cité à cause de l’infiltration d’un enragé. Et quand les portes s’étaient enfin rouvertes, c’était pour mieux se refermer avec l’attaque de New Winnipeg, piégeant ainsi tout individu mortel ou immortel dans l’horreur de la guerre. Beaucoup étaient morts durant ces semaines là. Et les survivants se retrouvaient profondément marqués. Parce qu’ils avaient vu l’enfer. Parce qu’il avait subit des abominations, parce qu’ils avaient commis l’impensable. Puis il y avait eu la pandémie… C’en était presque à croire que la ville était maudite. Alors, lorsque’Ambroise lui avait annoncé qu’ils repartaient en mission, la jeune vampire avait été la plus heureuse. Enfin libre ! Enfin en mouvement ! Et enfin les grands espaces, les forêts et les joies de la chasse.
Leur dernière mission les avait obligé à revenir pour quelques jours à New Abbotsford et Ramona languissait déjà le moment où elle re-sellerait les chevaux. En attendant, en hyperactive qu’elle était, elle cherchait à bouger, s’entrainer, progresser.
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01.08.21 16:35

Fitzwilliam Hagebak-Davis
Sometimes support comes from unexpected people ☾ Thèbes Ouaset 2551147290fbc834eabe27ec8ea17fb7
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֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
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Thebes n’avait jamais été de ceux qui laissent approcher les autres facilement, si tant est que certains veuillent s’approcher. A moins d’être de sa famille ou d’être sous ses ordres, peu de personne ne souhaitait de toute manière lui adresser la parole. Au regard de son caractère solitaire et longtemps lunatique, dans le pire sens du terme, il s’était toujours accommodé d’une telle situation. Les choses avaient changé cependant depuis l’épisode du soleil comme certains l’évoquaient à demi mots. A partir de l’instant où le Prince Voltchenkov avait donné matière aux rumeurs qui circulaient depuis son arrivée et avait manqué de donner sa vie pour sauver celle d’un modeste fonctionnaire sans la moindre ambition ou envergure politique, la compagnie de Thebes était curieusement recherché par certains vampires qui souhaitaient s’attirer les faveurs de l’Ecorcheur ou qui par curiosité souhaitaient comprendre la raison pour laquelle un mariage d’Etat avait volé en éclat avec pertes et fracas. Thebes s’était plus encore refermé qu’auparavant même s’il tentait, par égard pour son amant, d’être plus sociable. Les regards curieux ou de jugement ne rendaient cependant pas la chose facile. Il n’était jamais plus apaisé que lorsqu’il était seul ou en la compagnie de ses proches. Comme en cet instant précis. Peut être parce qu’elle était aussi sauvage que lui, à sa manière toute particulière, peut être parce qu’elle lui faisait penser à celle qui lui avait donné cette vie, peut être parce qu’il lui suffisait de fermer les yeux pour percevoir l’aura sublime que dégageait la jeune femme, Ramona Zeman était l’une des rares personnes qui faisaient naître un sourire franc et sincère sur la mine bien trop taciturne de l’Egyptien. Il hocha la tête à son encontre, les phalanges glissant toujours sur l’œil de tigre dissimulé sous son haut.

L’endroit n’était sans doute pas le plus indiqué pour une discussion, même entre deux vieux amis qui ne s’étaient pas vu depuis longtemps. Pour autant, Thebes ne pouvait s’en empêcher. Cela lui faisait du bien de ruminer ce qu’il s’était passé pour Ismaël et lui, de ne pas devoir répondre à des questions bien trop personnelles le concernant l’un et l’autre pour quelqu’un d’aussi discret et pudique que le vampire. L’espace d’un instant, il envia foncièrement la nouvelle née. Certes, elle n’avait pas choisi l’existence la plus reposante en devenant l’apprenti du Chasseur de primes mais elle était libre comme jamais personne ne pourrait l’être. Certes, elle effectuait un travail dangereux et il était probable que son existence soit raccourcie d’un siècle ou deux par rapport à ceux qui vivaient bien à l’abri dans cette cité mais n’était-ce pas là tout le sel de l’existence ? « Je suis ravi de te voir en un seul morceau. Et que vous ne vous soyez pas encore entretué. » Son regard se fit malicieux tant il avait conscience du fort caractère de la demoiselle qui n’avait pas choisi non plus le professeur le plus docile des environs. Il poussa un profond soupir en se remémorant le caractère éprouvant de tous ces derniers mois. Même s’il en avait vécu une partie comme déconnecté de la réalité, il avait bien conscience des tragédies qui s’étaient cumulées depuis lors : invasion, attaque d’Enragé, pandémie mortelle tant pour les humains que les vampires. Et pourtant la catastrophe qui l’avait le plus brisé, celle qui avait failli le mener à sa perte était toute personnelle. Oraiokastro était parti. Et il avait cru que cela n’avait été à rien. Qu’il s’était débarrassé du démon sanguinaire de son passé pour ouvrir les yeux sur un monde froid et de désolation sans le moindre intérêt. Curieuse échelle des valeurs sans le moindre doute.

« Sortir des murs de la Cité… » souffla-t-il, l’esprit songeur. « Si seulement, on pouvait suivre votre exemple. » Il grimaça en imaginant l’ire du Roi s’il devait constater que non seulement le Responsable des réserves de sang s’était fait la malle mais qu’il y avait glissé son fils prodigue. Un frisson lui parcourut l’échine dorsale à cette pensée : une nouvelle catastrophe arriverait certainement dans ce cas de figure et les probabilités qu’il en soit victime seraient alors curieusement très élevées. « Vous avez de la place dans vos bagages ? Vous partez loin ? » s’essaya-t-il à la plaisanterie avant de renoncer et d’hocher négativement la tête. Quelque catastrophe que possédait New Abbotsford en stock pour les prochains mois, il n’y échapperait sans doute pas comme il n’avait pu traverser indemne les précédentes. Il tourna la tête vers des bruits de lutte sur sa droite. Après la démonstration de force effectuée par la frêle vampire, d’apparence seulement, les uns et les autres avaient repris leur entraînement, rappelant la raison de la venue de Thebes en ces lieux. Il ne lui servait à rien de rêver de partir parcourir le monde avec son amant, il n’était plus un enfant pour se prendre à de tels fantasmes. Il était et demeurerait à New Abbotsford jusqu’à la fin des temps s’il le fallait. Autant se préparer au maximum tant ces lieux étaient maudits. « A défaut, rappelle-moi où on était la dernière fois que tu était passée dans les environs ? » la tança-t-il, le regard brillant en se mettant en position. « Ou Ambroise t’a trop ramolli ? » Si l'un des deux était ramolli, Thebes avait parfaitement conscience duquel il s'agissait.

Spoiler:



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20.11.21 18:04

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Ramona n’était pas faite pour vivre enfermée. Déjà humaine elle n’avait connu que les grands espaces de sa contrée natale. Un petit village de pêcheur au bord d’un grand lac de montagne, protégé par les falaises et justement trop éloigné de l’agitation des cités et anciennes villes pour pouvoir attirer les monstrueuses créatures qu’étaient les enragés. Elle avait grandi et vécu là, à l’abri du monde, loin des gens, et de l’agitation et avait fondé sa famille. Cela ne les avait toutefois pas empêché de subir le danger, lorsque ce dernier s’était présenté un soir à eux, en l’apparence d’un homme grand et charmant en recherche d’un toit pour la nuit. Un véritable gentleman en apparence qui avait tout réduit en cendre et fait basculer la vie de la jeune mère qu’elle était. De cette nuit-là, ne restait en Ramona qu’une mélancolique et profonde douleur dont elle ne parlait plus depuis près d’un siècle. C’était les vestiges de cette vie que l’on pouvait percevoir dans ses yeux. Cette tristesse tapie au fond de ses pupilles brunes qui demeurait, là, immuable malgré les années qui passaient. La mort d’un enfant qui la hantait plus que la perte du reste de sa famille. Plus encore que la peur, l’incompréhension et la rage qui l’avaient saisit lorsqu’elle avait compris que la lumière du jour se dérobait pour toujours à elle. Elle, laissée là, seule, abandonnée et meurtrie. Voilà ce qui demeurait en elle, de sa vie d’humaine. Cette tristesse au fond des yeux, qui la rendait plus humaine que n’importe lequel de ces vampires, et aussi la phobie de l’enfermement. Même lorsque les premières années après sa transformation avaient souhaités la voir entravée, alors qu’elle était en proie à une douce folie, luttant contre les instincts bestiaux de sa nouvelle nature, elle n’avait connu que l’extérieur et la discipline de fer de son sauveur et mentor : Ambroise Delacroix. Le chasseur de prime l’avait découverte quelques années après sa mutation et devant son inexpérience et son état de perdition, avait décidé de lui apprendre à survivre. A survivre et se contrôler dans un premier temps, avant de la prendre sous aile comme apprentie. Et depuis elle n’avait jamais fait autre chose, ne s’était jamais lié à qui que ce soit, ou désiré faire quoi que ce soit d’autre. Elle avait embrassé la vie que Ambroise lui avait proposé, d’abord avec un brin de réticence, puis maintenant, après tous ces mois de galère dans cette maudite cité, avec une joie non feinte. Elle aimait vivre dehors, elle aimait la chasse et le danger qui allait avec. Ce n’était donc pas sans bouder légèrement -et Ramona possédait un talent certain pour la bouderie- que la jeune chasseuse avait ramené son cheval à l’écurie sous le commandement du viking. Toutefois il lui avait assuré qu’ils repartiraient bientôt et en attendant, la tchèque avait résolu de ne pas rester inactive. Aussi passait-elle le plus clair de son temps entre dojo, armurerie et les appartements qu’elle partageait avec le scandinave.

La venue de Thebes au dojo était une surprise fantastique ! Ramona se réjouissait de voir le vampire sur pied et l’esprit suffisamment remis pour envisager un entrainement. Car pourquoi serait-il venu en ces lieux si ce n’était pas pour échauffer quelques muscles ? La brune l’avait accueillit avec chaleur, sous le regard ahuri des vampires qu’elle avait mis à terre un peu plus tôt. Vexés dans leur corps et leur orgueil, ils observaient l’échange des deux vampires, sidérés qu’une petite apprentie de pacotille puisse capter l’attention de Thebes Ousaset, dont les éclats et élans d’amour retentissaient encore dans toute la cité. N’y prêtant pas attention, Ramona partageait son exaspération de l’enfermement et l’inactivité à son ami. A la réponse que ce dernier lui fit, elle leva les yeux au ciel en souriant. Le caractère bougon de la jeune vampire semblait être plus connu qu’elle ne le pensait. Habituée à passer inaperçue, étant l’ombre invisible d’Ambroise, c’était à croire que depuis l’attaque de New Winnipeg, elle attirait un peu plus le regard. Elle ignorait si on la remarquait davantage grâce aux exploits d’Ambroise, sauveur de la cité, ou bien à autre chose. Cela était sans doute cet autre chose bien qu’elle ne s’en rendit pas compte. Depuis quelques temps, une certaine aura de confiance et d’assurance se dégageait de la jeune vampire. Elle n’en avait pas particulièrement conscience, mais entre sa blessure qui avait failli lui couter la vie, et la guerre qui avait fait rage entre les murs de New Abbotsford Ramona avait changé. Elle avait muri et surtout avait accepté sa nature. Enfin.

Non, on ne s’est pas encore entretués. Mais ce ne saurait tarder si il ne presse pas un peu le départ…

Déjà trois jours qu’elle était de retour qu’il lui tardait de repartir. La captivité la rendait irascible au possible. C’est pourquoi ses bagages étaient déjà près et qu’en effet, elle s’occupait au maximum en attendant le signal de départ. Elle en fit d’ailleurs part à Thèbes. Un trouble passa sur les traits du vampire tandis que l’Egyptien se confiait sur son désir de quitter la cité lui aussi. Ah ah !!! Elle n’était donc pas la seule a songer que cette ville était maudite !!! Un sourire franc étira ses lèvres tandis que l’esquisse d’un rire retentissait. C’était là chose rare que de voir la jeune vampire rire aux plaisanteries. D’un naturel taciturne, bougon et solitaire, elle exprimait rarement ses sentiments et encore moins ceux de joie. C’était là bien dommage car elle possédait un visage poupon et voir joli, d’autant plus lorsqu’illuminé par un sourire. L’esquisse du rire toujours sur ses lèvres elle répondit à la question de l’Egyptien.

Pas très loin non. Nous sommes toujours en mission pour la Reine. Et malheureusement je doute que notre destination siée à une lune de miel agréable. Même pour de prétendus fugitifs. Ajouta-t-elle dans un sourire complice, les yeux plein de malice.

Et cela était bien dommage dans le fond. La Tchèque se doutait qu’un peu d’exil, le temps de quelques semaines seraient plus qu’appréciable pour Thebes et son amant. Même si elle ne connaissait pas le Prince, et encore trop peu Thebes, son empathie lui permettait de sentir tout le poids de ce qui s’était passé pour eux. Le responsable de la banque de sang, de vampire craint, était devenu LE sujet de conversation. Sa fulgurante déclaration d’amour, qui avait trouvé toute aussi explosive réponse, avait plongé la cité dans une frénésie telle que la jeune vampire ne l’avait jamais vu. Thebes était le vampire à voir, le vampire à suivre et à avoir dans son cercle d’amis. Chacune de ses sorties était épiée par des yeux curieux et pas forcément sincères. Les sourires relevaient plus de la curiosité malsaine que d’une authentique amitié. C’était tellement désolant et pitoyable. Cela lui faisait de la peine pour le couple. Si elle avait pu, oui, Ramona aurait subtilisé le Prince et son amant aux yeux de la cité pour quelques jours. Juste histoire qu’ils puissent avoir un instant de paix, loin des regards et des ragots.

L’attention de Thebes fut alors attiré par les entrainements qui avaient repris à coté. Certainement lassés de la conversation banale des deux vampires, les autres avaient repris leur activité. Grognements et corps qui s’entrechoquent commençaient à reprendre l’ascendant sur le silence de l’expectation. La remarque du vampire fit hausser un sourcil à la tchèque. Secouant la tête elle se permit un sourire et recula de quelques pas.

Ambroise n’est pas du genre à ramollir. Lâcha-t-elle sans percevoir le double sens de sa réponse. *la joueuse est morte de rire ici* Par quoi voulez-vous commencer ? Demanda-t-elle tout en reculant.

Elle alla aussitôt se saisir d’un long bâton de combat. Le même que celui qu’elle tenait dans son autre main, et le tendit un à Thebes.

Comment sont vos muscles ?

Après ce que son corps avait enduré, elle ne doutait pas que les muscles du seigneur Ouaset n’étaient pas encore bien remis. Elle se souvenait elle-même parfaitement de ses semaines de convalescence après avoir été griffée par un enragé. Au delà de la fièvre et des hallucinations, les muscles de son dos avaient mis du temps à reconstituer leurs fibres et récupérer toute leur force et leur souplesse. Encore aujourd’hui il lui arrivait parfois de sentir un douloureux tiraillement sur les muscles qui longeaient la longue cicatrice qui lui barrait le dos. Sans plus d’ailleurs y prêter attention la jeune vampire roula des épaules afin d’échauffer les muscles en question. Puis elle se mit en position et attendit la première attaque, laissant le soin au vampire de marquer le rythme et l’intensité de cet entrainement. Peu lui importait le niveau qu’il proposerait, elle était ravie de pouvoir enfin se re-entrainer avec Thebes.
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26.12.21 17:06

Fitzwilliam Hagebak-Davis
Sometimes support comes from unexpected people ☾ Thèbes Ouaset 2551147290fbc834eabe27ec8ea17fb7
֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 526
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
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Fitzwilliam Hagebak-Davis
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2201-fitzwilliam-hagebak-davis-the-strength-of-thousand-men
« Pour le moment donc… » murmura-t-il d’un air amusé en plongeant  ses grands yeux clairs dans ceux si chaleureux de la chasseuse de primes. Il mesurait la chance que cette dernière le considère comme ami. Il n’avait jamais été quelqu’un de particulièrement sociable, contrairement à nombre de membres de sa race. Il n’était pas de ces vampires clinquants que les décennies avaient rendues plus encore volatiles. Créature de la nuit, il trouvait refuge dans les ombres et coins tamisés, loin du soleil évidemment mais également loin d’une quelconque source de lumière. Il aimait se fondre dans le décor, au point qu’on en oublie son existence et qu’il s’efface de la mémoire des gens sitôt sorti de leurs champs de vision. Il voulait uniquement mener son éternité le plus simplement possible, sans éclat, sans explosion de sentiment ou d’attrait. Après tout, dans son esprit, il avait toujours été quelconque. Enfant pauvre issu d’une famille nombreuse qui n’attendait rien de lui et dont il s’était détaché dès qu’il fut en âge avant même d’avoir pu suffisamment compter pour les uns et les autres. Infant quelconque issu d’une Créatrice qui ne se formalisait pas d’éduquer sa progéniture et partir vaquer sur d’autres continents dans le seul but d’implanter sa famille autour d monde, telle une araignée qui tisse lentement sa toile, se reposant dans un coin mal éclairé, attendant qu’une proie ne tombe dans ses filets sans se préoccuper de ce qui pouvait bien advenir de ses fils de soie. Amant sibyllin de son propre frère qui attirait le regard de chaque personne, mortelle comme immortelle, ne se préoccupant guère de celui qui n’était en définitive que son ombre muette. Thebes Ouaset appréciait le calme de son existence et le néant vers lequel il se dirigeait jusqu’à s’éteindre le plus silencieusement possible, sans un bruit, sans un regret. Rien d’étonnant donc à ce qu’il s’entende avec celle qui préférait la présence silencieuse de la faune et de la flore à celle plus emportée des êtres humains. Mais contrairement à cette dernière, son cœur s’était trouvé attiré, bondissant une fois de plus vers un être altier qu’il ne méritait pas et de cette histoire était né le plus bel éclat qui soit aux yeux de l’Egyptien, couvrant ses pupilles d’or et son cœur de rondeur bienvenue. Pourquoi s’enticher d’un Prince ? Quelle idée saugrenue lui était-elle passée en se mettant en scène pour s’offrir une mort si éloignée de celle vers laquelle il s’était toujours dirigé ? Les choses du cœur avaient leur mystère et le simple fonctionnaire qu’il était devait s’en accommoder comme Ramona devait s’accommoder de son passage en ville.

Il hocha lentement la tête, un léger et rare sourire s’étirant sur ses lèvres fines. « C’est bien dommage dans ce cas. Mais si au moins, cette mission puisse vous apporter l’éloignement de ce qui paraît souvent être un nid de vipères. » Il prononça ces derniers mots dans un souffle si bas qu’aucune autre ouïe que celle de Ramona pouvait les percevoir. Les murs avaient des oreilles et s’il n’avait connu une fois de plus l’humidité douloureuse des geôles grâce à l’action de son amant, il y avait fort à parier que le Roi n’apprécie guère les sous-entendus de son futur gendre. Il lui était déjà compliqué d’entrer dans cette famille, autant ne pas rajouter de difficulté supplémentaire. Ismaël ne pourrait pas toujours tout faire pour lui. « Je vous envie, vous savez. » poursuivit-il. Ils étaient libres. Libre d'être ensemble, sans personne autour pour les juger ou leur dire comment se comporter. Libre d'aller où bon leur semblait sans réfléchir. Libre de s'aimer et de se protéger sans devoir prendre en compte tous les tenants et les aboutissants. Libre de choisir ce qu'il y avait de mieux pour eux, uniquement pour eux.  « Peut être parviendrai-je à convaincre Ismaël de s’évader quelques jours ailleurs puis l’inciter à y rester. Si vous avez quelque lieu à me conseiller en ce sens, n’hésitez pas. » Un son discret s’évada de sa gorge lorsque la délicate vampire lui répliqua quant aux performances physiques de son protecteur. Il était si rare que l’égyptien ne laisse échapper un rire, plus encore lorsqu’il n’était pas en présence de celui pour qui son cœur battait et qui le faisait agir comme un idiot amoureux. Il fallait alors souligner la prouesse de la chasseuse. « Ravi d’apprendre que ce n’est pas son genre. Moins encore à votre encontre. » Aventureux, il lui adressa un clin d’œil coquin avant de se reprendre et de ne pas se laisser emporté, de peur d’aller trop loin, de dépasser les frontières de la bienséance. Même à l’égard d’ami ou de membre de sa famille, il ne se laissait jamais totalement emporté. Il conservait toujours une réserve, craignant que l’animal tapi au fond de lui ne se réveille et n’échappe au solide harnais avec lequel il le maintenait. « Le bâton, c’est très bien pour débuter. » lui répondit-il en attrapant celui qu’elle lui tendait. « Merci. »

Le vampire grimaça légèrement alors qu’il faisait tourner l’arme entre ses bras et épaules derrière son dos. S’il n’avait jamais été un grand guerrier comme nombre de ses frères et sœurs, préférant les méandres calmes de la bureaucratie, il avait été à bonne école et lui restait encore des réflexes, réflexes sérieusement mis à mal par l’indolence de ces derniers mois et les blessures de ces dernières semaines. Son métabolisme était parfaitement rétabli et il ne possédait guère plus la moindre trace de sa rencontre avec l’astre brûlant. Résidait cependant encore dans ses veines une sorte de traumatisme qu’il lui faudrait sans doute encore des mois, voire des années pour s’en dépêtrer. « Quelque peu rouillés, sans le moindre doute. » répondit-il alors que des souvenirs lointains sur la position à tenir ou la manière dont le bâton devait glisser entre ses doigts se faisaient l’écho dans son esprit. Il espérait qu’ils reviendraient de manière plus intense par la suite de l’entraînement gracieusement offert par Ramona. Au moins, grâce à elle, il était sûr de pouvoir progresser sans que rien d’autre ne le distrait de son apprentissage. « Je compte sur vous pour ne pas me ménager, néanmoins. » la rassura-t-il avant de se mettre en position en lui adressant un signe de tête. Il attendit qu’elle en fasse de même, analysant la situation et la meilleure manière de l’attaquer. Elle était bien plus menue que lui mais il savait, bien avant de l’avoir vu faire tomber un vampire de trois sa taille quelques instants auparavant, qu’il ne fallait pas la prendre à la légère. Après quelques secondes à se tourner en chien de faïence, à s’observer pour deviner une éventuelle faille ou ouverture, il crut en déceler une et attaqua la vampire sur sa gauche. En un éclair de seconde, le bruit furieux du bois s’entrechoqua avant que ce ne soit son crâne qui retombait à plat sur le tatami, lui coupant un souffle pourtant inexistant au passage.



❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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