Nuit/Jour


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And fly away (Sorley)



16.09.23 21:39

Fitzwilliam Hagebak-Davis
And fly away (Sorley) 2551147290fbc834eabe27ec8ea17fb7
֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 518
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
And fly away (Sorley) W7d3
Fitzwilliam Hagebak-Davis
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2201-fitzwilliam-hagebak-davis-the-strength-of-thousand-men
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Look alive, now take your aim
and fly away

@Sorley Glades


printemps 2389 | en route vers New Bellingham

Contrairement à celle à laquelle il avait toujours juré entière fidélité, il n’avait jamais accordé la moindre confiance au roi Ezechiel. Après tout, il avait vu ce dont il était capable. Il avait été le témoin déchiré de ses frasques et libations, de ses actes de cruauté abyssale que le dernier des démons n’aurait pas renier. Il en était même venu à penser que si le serpent du jardin d’Eden s’était, progressivement, transformé en être humain au fil des siècles, il n’aurait pris d’autre visage que celui qu’arborait le roi de New Bellingham. Si la Reine Lucrezia semblait avoir des connexions avec ce dernier et qu’il lui avait été assuré qu’il pouvait être un allié de taille, il n’avait jamais accepté cet état de fait. Le papier que venait de lui présenter le Baron ne faisait que confirmer que sa méfiance était parfaitement légitime. La question qu’il devait néanmoins se poser était s’il pouvait faire confiance à Sorley. Pourquoi ce dernier venait-il de recevoir cette missive ? Quel était le lien qui l’unissait avec ce roi honni ? S’était-il si facilement laissé berné au prétexte d’une paire d’yeux qui semblait lire en lui comme dans un livre ouvert et des lèvres qui l’invitaient à des moments de volupté n’ayant pas lieu d’être ? La véritable tromperie ne venait-elle pas de lui ? S’agissait-il d’un piège tendu par une collusion qu’il refusait de voir ? Au fond de lui néanmoins, il ne pouvait croire à une quelconque trahison de son comparse écossais. Leur relation avait bien du mal à se définir et Fitzwilliam n’était jamais plus confus que lorsqu’il se trouvait en compagnie du beau et énigmatique Baron ; mais il y avait comme une petite voix, une légère lueur tout au fond de ses entrailles qui le suppliait de lui donner une chance. Jusqu’à présent, il n’avait jamais commis le moindre acte ou eu la moindre parole qui pourrait le faire douter de ses attentions quelles qu’elles soient. Il fronça furtivement les sourcils lorsque ce dernier refusa sa proposition et son coeur, mort depuis longtemps, se figea dans le doute.

L’observant s’éloigner de lui vers les cuisines toutes proches dont les odeurs et les bruits servaient désormais de repère, il finit par lui emboîter le pas, de manière quasi militaire. Les mains dans le dos, il l’écouta mettre fin aux festivités, jetant un froid singulier dans une pièce aussi emplie de chaleur et de milles saveurs différentes, laissant les enregistrés dans le plus grand désarroi. Le Lieutenant-Colonel adressa un sourire contrit au chef de cuisine avant de suivre la désertion de l’hôte de la soirée. “Si je…” répéta-t-il offusqué. Il se contenta de pousser un profond soupir agacé. Il était Lieutenant-Colonel ; évidemment qu’il savait monter à cheval ayant même sa propre monture aussi sombre et haute que représentaient ses fonctions. Elle lui avait d’ailleurs sauver la mise à plusieurs reprises face à une horde d’Enragés. Mais ce n’est pas vers les écuries royales que les pas de Sorley les entraînent. Le militaire ne peut s’empêcher de secouer négativement la tête lorsque son complice nocturne se dirige vers les majestueux Frisons et ne les désharnache. D’un mouvement souple et gracieux il prend place sur sa monture improvisée, cette dernière ne remuant pas même une oreille en dépit de ce curieux personnage sur son dos. Il se tourne ensuite vers Sorley et un sourire en coin ne peut s’empêcher de se dessiner sur ses traits. “Quel choix cornélien…” ne peut-il s’empêcher de répliquer alors que l’idée d’un voyage en tête à tête avec lui n’est nullement déplaisant à l’esprit, en dépit de la dangerosité de la destination et de l’ambivalence maintenue de leur relation. D’un claquement de langue, il incite son destrier à se mettre en route.

Les pâles rayons de la lune rousse qui règne au-dessus de leur tête leur permet moins de voir la vie obscure qui règne dans ce quartier oublié de la Cité que leur vision scotopique. Plus qu’ailleurs, le Lieutenant-Colonel connaît les lieux, tant lui et ses hommes n’ont de cesse de les arpenter pour déceler voleur et receleur, fuyard et agresseur. Contrairement au reste de la Cité, les lieux semblent être le dernier berceau de l’humanité, là où l’humain se fait le plus vil, le plus mesquin et cruel en dépit des descentes régulières. Parfois, la vie dans la Bordure semble plus douce que celle proposée par cet enfer. Il échange un furtif regard avec le Baron avant de donner une claque sur la croupe de leurs montures, les incitant à revenir à leur étable à défaut de leur lieu d’origine. Ces majestueux animaux ne sauraient rester en ces lieux sans terminer sur l’étal d’un quelconque boucher d’arrière cour. Les pas furtifs des deux immortels résonnent, étouffés par l’agitation toute particulière des lieux. Entre invectives, chants ivrognes et cris de plaisir, les ombres se faufilent sans encombre vers le quai clandestin qui n’en a que le nom mais sur lequel les miliciens ferment pour le moment les yeux. Il y a déjà suffisamment à faire par ailleurs. En cette période de la nuit, les lieux sont presque vides, l’agitation ne commençant que dans quelques heures lorsque les pêcheurs braconniers s’empareront des eaux du lac sous les timides rayons de l’aube, à l’abri des regards immortels et de leur répression.

Longeant l’appontement, il s’arrête devant un petit ketch dont les voiles orangées dissimulent des cales suffisamment profondes pour les protéger des rayons meurtriers du soleil qui ne manqueront pas de venir retarder leur périple. Il invite alors silencieusement le Baron à monter sur ce dernier avant de s’occuper de retirer en toute discrétion l’encordement et à éloigner ce dernier du quai, utilisant sa force vampirique pour ce faire. D’un bon félin, il atterit sur le plancher de bois, rejoignant le Baron sans qu’aucun membre de la communauté mortelle ou immortelle n’ait remarqué leur départ à la faveur de la nuit. Il jette un rapide coup d’oeil sur le ciel étoilé en déployant les voiles. “Nous ne parviendrons pas à New Bellingham avant le lever du soleil si le vent ne se lève pas davantage.” commente-t-il alors que le tourmentin se gonfle difficilement. “Y a -t-il une chance pour que tu m’expliques pourquoi tu as reçu ce courrier en plein milieu de cette réception ?” demande-t-il sans vraiment y croire alors qu’il dirige l’embarcation en dehors du port clandestin.



❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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21.10.23 12:32

Sorley Glades
And fly away (Sorley) FINITO-PIPO-copie-NB
Nemo me impune lacessit.

֎ Faciem : Thomas Doherty.
֎ Diem natalis : 703 ans - 1687.
֎ Officium : Aucun.
֎ Locus : New Abbotsford.
֎ Creator : Ezékiel.
֎ Infants : Aucun.
֎ Proprietas : Aucun.
֎ Nuntium : 222
֎ Adventus : 20/09/2022
֎ Color : #804f4f.
֎ Multicomptes : Ezékiel.
֎ Pseudo : La Baronne.
֎ Crédits : @La Baronne.
Sorley Glades
Les Nantis

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Look alive, now take your aim,
And fly away.

PRINTEMPS 2389 | FLEUVE FRASER.

Misère, violence et mort sont autant d’odeurs qui embaument ces ruelles ; contraste saisissant avec le faste de Tower Island et ses Âmes qui y paradent nuit et jour. Vos silhouettes se confondent dans l’obscurité et le vacarme sourd de vos louvoiements se cache dans l’effervescence des lieux. La traversée est brève, sans détours ni hésitation, et déjà, se dessine dans l’air les effluves d’envasement du Fleuve Fraser. Tes pensées, elles, se perdent dans les maigres vestiges architecturaux des lieux, niant d’un revers d’assurance toutes préoccupations liées à cette Lettre. Après tout, si l’idée de voir le Lieutenant-Colonel et ton Créateur réunis à une même table te promet un certain divertissement, il n’empêche que la route jusqu’au château de New Bellingham reste longue. Et pour braver ta puissante lassitude, fantasme et patience sont de bien maigres armées. Le Milicien pourrait bien chatouiller ta curiosité, mais étonnamment tu ne te soucies pas d’une éventuelle surprise de sa part. À tort ou à raison, tu estimes pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert.
S’en suivant vos déambulations dans les profondeurs de Black Lane, vous parvenez à rejoindre les quais. Là, l’obscurité laisse place à l’immensité d’un ciel voilé par les astres et soulignés par les pics montagneux qui protègent l’Est de New Abbotsford. Les vents venus du nord balayent votre peau blême et sifflent entre les bateaux amarrés tout autour de vous. Les Mortels sont rares en ces lieux. Seuls de fidèles marins vivent ici, faiblement abrités dans la cale de leur embarcation. L’une d’elle attire l’attention du Milicien. Un petit navire de pêche doté d’une construction faisant office de cale sur son pont. Discret, confortable, et rapide grâce à ses deux imposantes voiles ; tu n’aurais fait meilleur choix. Aussi habilement que ta souplesse te le permet, tu montes à bord et prends le temps d’observer l’état du bateau. Fitzwilliam, lui, libère les voiles.
L’espace d’un instant, ton iris, prudente, s’égare sur l’affairement de ton complice. Tu croises les bras et t’adosses au bardage en bois de la cale. Ses paroles sont justes et t’obligent à revoir certains détails de ton plan. Aussi songeur que tu n’es ennuyé par le printemps et ses nuits de plus en plus courtes, tu ôtes ta veste de costume et l’accroches à un clou tout juste enfoncé dans le bois. « Effectivement. » Poursuivant tes actions, tu défaits tes boutons de manchettes l’un après l’autre, et les retroussent. « Peut-être devrons nous emprunter des chemins méconnus. » Tu desserres ensuite l’étreinte de ton col de chemise, là aussi en ôtant quelques boutons. « Seul l'avenir nous le dira. » Sourire en coin, tu finis par te rapprocher de lui, te tenant ici et là alors que le navire s’éloigne doucement de l’ombre de Black Lane.
Soulevée par un vent glacial, la brume tapisse progressivement vos corps d’une fine rosée. Si la vie coulait encore dans vos veines, le froid viendrait faire frissonner vos chaires. Mais au lieu de cela, ce sont les mots du Milicien qui t’arrachent un large sourire, toutes canines dévoilées. La voici, la question que tu attendais. Et, amusé, tu ne peux retenir ton envie de te rapprocher davantage de lui. Là, face à son visage en partie dissimulé par quelques mèches de cheveux balayées par la brise, tu te surprends à vouloir user de ton charme Immortel pour mieux taquiner son égo. « Oui. Mais avant cela, as-tu quelques hypothèses en tête, Milicien ? » Tu restes un instant immobile, ton regard plongé dans le sien. Qu’il est savoureux de détenir tant de réponses dans ces situations, mais qu’adviendra-t-il lorsque plus aucune d’entre elles ne sera convoitée ? L’ennui, ce terrible et imprévisible sentiment qui finit toujours par te rattraper. Alors tu gagnes du temps. « La route sera longue, si je te dis tout, tout de suite, je risque de mourir d’ennui avant même que nous n’atteignons New Bellingham. » Dis-tu en haussant les épaules, probablement aussi ironique que réaliste.

2H00 | MOUNT WOE.

La traversée du Fleuve Fraser se fait à bon rythme et l’entrée de Mount Woe se dessine. À ses portes, les vestiges d’anciens écriteaux se dévoilent aux yeux les plus aiguisés ; des messages d’avertissement, à n’en pas douter. Cependant, n’importe qui t’observant verrait à quel point tu apprécies davantage le silence de mort qui règne en ces lieux, que l’énonciation des pires desseins négligemment brouillonné sur les parois rocheuses. Le ciel est encore noire mais l’aube se rapproche. Malgré les vents du Nord, vous ne parviendrez pas à New Bellingham à temps et Varro a peut-être une chance d’opérer ses méfaits auprès du Roi avant que vous ne puissiez intervenir. Plus que les conséquences possibles qui découleront des échanges entre Varro et Ezékiel, c’est bel et bien le fait de te faire devancer par ce cafard qui t’agace au plus haut point. « Connais-tu un dénommé Varro ? » Demandes-tu à Fitzwilliam, l’esprit fulminant d’ambitions assassines. « C’est contre lui que nous menons cette course contre la montre. »

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04.11.23 16:16

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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@Sorley Glades


printemps 2389 | en route vers New Bellingham


Sa place n’est pas ici. Sa place devrait être au château à gérer les convives et veiller à ce que la célébration voulue par le Baron se passe dans les meilleures conditions. Depuis bien longtemps, il n’est plus ce militaire qui peut foncer tête baissé dans l’inconnu sans penser aux conséquences que son départ inopiné pourrait engendrer. Il a désormais des responsabilités en qualité de Lieutenant-Colonel qui le contraint à devoir déléguer les missions les plus dangereuses ou dont l’issue demeure des plus floues. En qualité de second de la Conseillère Bozena, il ne peut quitter les murs de la Cité sans l’en informer et organiser son absence, moins encore pour plonger tête baissée dans l’inconnu vers une Cité Ennemi aux côtés d’un être qui demeure, malgré ses recherches, un mystère insondable et en lequel la confiance ne peut être totale. Un peu tard, il réalise qu’il pourrait s’agit d’un piège dans lequel, aveuglé par quelque raison que le sage et réfléchi écossais ne saurait admettre, il fonce tête baissée sans réfléchir aux conséquences désastreuses que sa prise de risque pourraient engendrer. Et pourtant, alors que Sorley se met suffisamment à l’aise pour la longue traversée qui les attend et vient s’installer à ses côtés, il se sent plus à sa place que jamais.

“J’ai bien une idée ou deux pour tromper ton ennui si le chemin te paraît trop long.” réplique-t-il instantanément, son esprit se dirigeant tout d’abord vers des pensées peu catholiques qu’il ne se permet toutefois plus d’avoir à l’encontre de son interlocuteur, aussi séduisant et à son goût soit-il. “Mais le départ a été si précipité que tu ne m’as pas même laissé l’occasion de passer chez Erwin m’emparer d’une bouteille ou deux de whisky.” Il glisse alors son regard sombre vers Sorley alors que ses mains dirigent les avancées du bateau de fortune vers l’infini du lac, s’éloignant progressivement de New Abbotsford dont les lueurs dessinent encore un arc de cercle au-dessus de leur embarcation. “Arriver les mains vides chez Ezechiel est pourtant malvenu.” plaisante-t-il avant de se crisper légèrement. “Sauf à considérer que je suis ton présent.” Il veut croire que cette hypothèse paraît bien trop capillotractée et pourtant, elle semble si évidente que même le danseur le plus vénal de l’Oasis Pleasure roulerait des yeux vers le ciel en le traitant d’imbécile. Il poussa un soupir néanmoins, ses yeux perçant la nuit encore sombre pour les placer dans la direction la plus sûre vers New Bellingham, le long du fleuve Fraser, vers le Mont Woe.

Le silence s’étire, uniquement brisé par le bruit de l’eau traversée et quelques cris d’attaque lancés par des animaux nocturnes en quête de nourriture. Son estomac se tord lorsqu’il réalise que leur départ a été si précipité qu’il n’a guère eu l’occasion de s’emparer de quelques jarres de sang. La traversée est pourtant longue. Intérieurement, il ne peut s’empêcher de se frapper le front, lui qui est toujours si prévoyant habituellement ne semble plus être que l’ombre de lui-même en présence du troublant Baron. En réponse à sa question, il ne peut s’empêcher de formuler une hypothèse volontairement provocante : “Il rappelle son espion avant de lancer une nouvelle attaque sur la Cité qu’il convoite depuis son édification ?” Un cri caractéristique perce la nuit et se réverbère sur la surface du lac tandis qu’ils s’approchent de l’embouchure du fleuve. Les Enragés sont de sortie ce soir. Espérons qu’ils ne savent toujours pas nager.

Quelques heures plus tard,

Le silence s’est de nouveau installé alors que l’esquif fend les eaux calmes du fleuve en cette période de la nuit. Si l’aube risque de pointer le bout de son museau avant leur arrivée à New Bellingham, les rives escarpées du fleuve leur offre, à tout le moins une relative sécurité et, après avoir inspecté le fond de l’embarcation, la cale leur permettra de se protéger suffisamment des rayons printaniers en dépit de l’étroitesse des lieux. “Varro ?” répète-t-il, les sourcils froncés. Evidemment qu’il se rappelle de ce vampire dont les fêtes décadentes lui retournaient l’estomac lorsqu’on les lui a rapporter. Depuis cette époque, il ne peut s’empêcher de veiller de près ou de loin sur les anciens esclaves de ce dernier, regrettant de n’être pas intervenu plus tôt. “Il a été chassé de la Cité il y a une bonne dizaine d’années. Mais quel est le rapport avec Ezechiel ?” Il a appris, évidemment, que le négociant avait trouvé refuge dans une Cité plus à même d’accueillir ses perversités. Pour autant, il ne voyait pas comment il pourrait nuire à New Abbotsford, ni sa volonté de la détruire. “Sauf à être un jeune mortel, il est inoffensif.” commente-t-il, n’ayant pas en souvenir un vampire avec qui il ne remporterait pas le combat.



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12.11.23 19:31

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Sorley Glades
Les Nantis

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PRINTEMPS 2389 | FLEUVE FRASER.

À ta connaissance, seul Ezékiel parvient réellement à traduire tes silences. Ceux-là même qui sont devenus bien trop fréquents ces derniers temps à cause d’un certain Milicien engoncé dans ses bottes d’enquêteur.  Là où d’autres y verraient de la réflexion et de l’écoute, Le Roi de New Bellingham sait que lorsqu’ils durent, ces silences traduisent en réalité tes doutes, tes inquiétudes, ton désarroi. Ils deviennent alors une arme pour ce Créateur qui, ayant constaté depuis longtemps que la séduction ne fonctionnait pas avec toi, ne se prive désormais plus du doux plaisir de piquer là où la douleur est des plus intenses. Car en attisant ainsi ta colère, il sait qu’il aura peut-être une chance de découvrir ce que tu t’obstines à taire.
Malheureusement, pour le Lieutenant-Colonel, cette subtilité n’est pas encore acquise. Et, alors qu’il se laisse aller aux sous-entendus lascifs en réponse à tes arguties, tu entraperçois un moyen délicieusement récréatif d’appuyer, toi aussi, là où ça fait mal.

J’ai bien une idée ou deux pour tromper ton ennui si le chemin te paraît trop long. Mais le départ a été si précipité que tu ne m’as pas même laissé l’occasion de passer chez Erwin m’emparer d’une bouteille ou deux de whisky.

Tu soutiens ce regard qui ne saurait mieux traduire les désirs du Milicien à ton égard. Désirs qui, en d’autres temps, aurait certainement fait imploser ton palpitant. Le silence se mêle à la partie, le trouble aussi. Et tu effaces ce sourire que tu arborais jusqu’alors avec tant d’assurance. Souvent, taire tes envies revient à taire tout le reste.

Arriver les mains vides chez Ezékiel est pourtant malvenu.
Sauf à considérer que je suis ton présent.


Il ne t’est pourtant pas méconnu, ce vieux stratagème visant à jouer de ses charmes avec le plus indiscret des aplombs. Or, là où le Roi a mainte et mainte fois échoué, il semblerait bien que Fitzwilliam y parvienne ; Ce qui, une fois n’est pas coutume, t’agace prodigieusement. Alors, la tension enflamme ton enveloppe. Tes crocs, s’ils n’étaient pas dissimulés par-delà un simple rictus, scintilleraient d’une lueur menaçante. Tes poings, s’ils n’étaient pas solidement enfouis dans les poches de ton costume, se serreraient avec brutalité. Ton regard, s’il ne se trouvait pas figé sur l’alliance trônant encore fièrement à l’annulaire du Milicien, se strierait d’un instinct carnassier. Mais ta voix, elle, ne bénéficie d’aucun bâillon, et contre toute attente, l’Immortel t’arrache subtilement une intime vérité :

Je ne suis pas du genre à partager.  Siffles-tu.
Contrairement à ta femme, visiblement. Argues-tu ensuite, attirant l’attention sur ladite alliance.

Tu te rapproches davantage de lui, annihilant totalement cette maigre frontière qui vous séparait jusque-là ; si bien d’ailleurs qu’au loin, vos deux silhouettes se confondent en une seule et même chimère. Ainsi, tu ne peux empêcher tes prunelles de s’égarer un instant sur les détails du visage du Milicien. Ton souffle se mue en un murmure lascif aux premiers abords ; Mais tout ceci reste une mise en garde :

Si tu veux un conseil, ne joue pas à ce jeu en face d’Ezékiel.

Ton attention dévie sur les lèvres de l’Immortel, accrochant quelques brèves secondes ton regard sur cette chaire qui enivre tes plus brulantes envies. Il ne suffirait d’une secousse pour qu’un baiser enflammé naisse de cette proximité. Et pourtant.

Et ne te méprends pas sur mes intentions à ton égard. Argues-tu d’un ton plus sec.

Ton corps se détache après un court instant de flottement ; instant au cours duquel ta gorge se noue d’elle-même d’un remord naissant. Tu retournes sans tarder près de la cale, balayant des yeux les environs pour tenter de trouver un quelconque bibelot à examiner ; une façon détournée de mieux t’extirper de cette situation ridiculement tendue. Là, abandonné sur un coin de table, esseulé au fin fond de l’abri de pêcheur, se révèle à tes iris troublés l’ombre d’un ancien journal de bord. Sans l’ombre d’une quelconque hésitation, tu dérobes le manuscrit et pars t’allonger confortablement sur la couche.

Les astres défilent au-dessus de l’embarcation et le temps se dérobe dans un silence de mort. Alors plongé dans les récits ennuyants d’un journal de rêveur, tu ignores s’il s’est écoulée une ou deux heures depuis ton accroc avec le Milicien. Mais bien vite, les cris de plus en plus rapprochés des Enragés te ramènent à une réalité que tu aurais volontiers souhaité éviter quelques instants de plus. Tu te redresses d’un bond et te débarrasses du journal en l’envoyant valser dans un coin de la cale. Et, évadant ton regard au loin, tu entraperçois la silhouette de Fitzwilliam qui, à première vue, n’a pas quitté le pont depuis tout ce temps. Ta contrariété s’étant finalement apaisée grâce à ta lecture passionnante, tu te décides à le rejoindre. Elan d’affection ou simple galanterie, une fois à sa hauteur, tu lui tends ton mouchoir de poche pour qu’il puisse essuyer la faible rosée qui perle le long de son visage.

Serait-ce un instant de déjà-vu ?

Alors, ton hypothèse ? Lâches-tu, faisant fi des secousses passées comme un enfant déterminé à reconquérir le cœur de son camarade de jeu.

Il rappelle son espion avant de lancer une nouvelle attaque sur la Cité qu’il convoite depuis son édification ?

Le milicien t’arrache un sourire franc.

Dans ce cas, il aurait été bien plus avisé de m’arrêter et d’alerter directement le Conseil.
Réponds-tu, non sans amusement.
Ezékiel n’attaquera pas la Cité si quelqu’un n’est pas à ses côtés pour l’y convaincre.
Tu marques un instant de silence.
C’est avant tout un Homme de Sciences et de Lettres, non d’Armes, quoiqu’en disent les rumeurs à son sujet.
Tu marques un nouvel instant de silence.
Une autre proposition ? Insistes-tu, peut-être prêt à dévoiler un morceau de vérité.

5H00 | MOUNT WOE.

Si une Âme peut se targuer d’avoir déjoué d’innombrables fois les stratagèmes du Destin, c’est bien Varro. Le serpent de New Bellingham se plaît à pervertir son monde autant qu’il se plaît à prétendre qu’il est un fin politicien. Et, siècles après siècles, tu as assisté à l’ascension d’une bête stupide. Et, siècles après siècles, tu as vu Ezékiel changer.

Varro ? Il a été chassé de la Cité il y a une bonne dizaine d’années. Mais quel est le rapport avec Ezechiel ? Sauf à être un jeune mortel, il est inoffensif.

Tes sourcils se froncent.
Même si Varro reste et restera un misérable cafard, je doute qu’inoffensif soit le terme approprié pour désigner celui qui, pour l’heure, fait figure de bras droit d’Ezékiel.
Tu marques un instant.
Et lorsque je dis qu’il suffit d’une voix pour convaincre Ezékiel d’attaquer, je fais bien référence à Varro.

La perplexité grandissante du Lieutenant-Colonel t’arrache un soupire. Dois-tu piquer une nouvelle fois le point sensible pour qu’il daigne entendre ce que tu lui dis ?

Et si je te disais que Varro connaissait lui aussi très bien Lidia ? Au point d’ailleurs où son obsession, pendant un temps, aura été de la voir morte brûlée vive…Peut-être te paraîtra t-il plus intéressant d’en apprendre davantage sur lui et son rôle dans la mort de ta Créatrice ?
Un bref instant.

Mais passons, je te laisse te faire ton avis sur la question.

Soudainement, tu poses ta main sur le gouvernail, dérobant le chapeau de capitaine.

Nous approchons de Mount Woe, je prends le relais.

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26.11.23 15:26

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@Sorley Glades

printemps 2389 | en route vers New Bellingham

Il ne peut contester que l’air s’est chargé d’orage de manière aussi soudaine qu’imprévue. Alors que son regard sombre tente de percer le secret des pupilles azuréennes de son interlocuteur et compagnon de voyage, il sent les nuages s’amonceler au-dessus de leurs têtes, signe d’un orage purement métaphysique. Une fois encore, le Lieutenant-Colonel se fait prendre au dépourvu par le mystérieux visiteur dont, malgré les recherches effectuées, les informations glanées et le temps privilégié passé avec ce dernier, demeure une énigme qu’il ne parvient pas à résoudre. Levant un sourcil face à sa réponse, il ne peut s’empêcher d’ouvrir la bouche pour lui demander ce qu’il entend par là : est-ce lui qu’il ne souhaite pas partager ou Ezechiel ? Mais la réponse se fait plus rapide qu’il ne l’aurait imaginé tandis que le militaire se fige quant à la mention de son épouse. Immédiatement, un rideau de fer tombe sur ses traits qui se figent. Sa mâchoire désormais close, se crispe tandis que ses mains se resserrent autour de son alliance qu’il ne parvient toujours pas à retirer.

Cela fait désormais des semaines que Mélanie a rendu l’âme, des semaines durant lesquelles la douleur a été si incommensurable qu’il avait l’impression d’être devenu une machine sans vie, sans âme. Peut-il admettre à Sorley que c’est durant la nuit de leur rencontre qu’il a eu l’impression qu’un souffle d’air s’était de nouveau instillé dans ses poumons. Que c’était au contact de ses lèvres contre les siennes qu’il avait senti sa peau se recouvrir d’une chaleur ardente qui ne faisait désormais plus partie de son existence. Que c’était sa voix qui s’incrustait en lettre de feu dans son esprit et venait hanter ses rêves et réveils. Qu’il s’était laissé aller à milles fantasmes éveillés dès que son regard se posait sur lui. Avec le désir, venait la culpabilité. Et il devait l’en remercier pour cette piqûre de rappel plutôt que de lui arracher la tête à la mention de l’être le plus pur qu’il ait jamais rencontré.

Les traits fermés, il promena ses doigts sur son annulaire gauche avant de passer ses mains dans son dos, paraissant plus militaire que jamais, alors que son interlocuteur, décidé à jouer avec le feu, se rapprocha de lui. Avec colère, il parvient à ravaler le désir qu’il ressent pour lui. Il le sait si proche de lui que seule la haine et le dégoût de soi l’empêche d’engloutir les quelques millimètres qui pourraient le contraindre à se taire et cesser de le tourmenter. Véritable statue de sel, il ne bouge pas d’un souffle, l’air marin parvenant à peine à s’insinuer entre leurs deux corps qui pourraient n’en former qu’un si l’un d’eux cédait. Mais aucun ne cédera. Pas ce soir. Pas demain. Sans doute jamais désormais. “Je n’en ai pas l’intention, rassure toi.” réplique-t-il, acerbe. Ses souvenirs étaient peut-être rendus éthérés par le nombre de verres d’alcool qu’ils avaient englouti mais ce baiser enflammé, il le lui avait rendu. “Par contre…” Il suspend ses paroles tandis que Sorley s’éloigne déjà de lui et que le militaire se dirige lui-même vers la barre de navigation. Sans se retourner, il lâche, la voix grondant de menace : “Ne parle plus jamais d’elle.”

(...)

Tandis que les cris des Enragés résonnent sur la surface silencieuse de la rivière, Fitzwilliam ne lâche pas du regard l’horizon vers lequel il se dirige, faisant abstraction des tourments dans lesquels il s’est enfermé, ignorant vers quoi il voguait précisément. C’est à peine s’il réagit lorsque Sorley se matérialise à ses côtés. Sans un mot, sans un regard, il emprunte le mouchoir galamment proposé par ce dernier pour essuyer la rosée qui perle sur son front. Enfermé dans ce jeu de dupes, comme si rien ne s’était passé, son alliance continue de briller sur son annulaire alors qu’il maintient ses mains fermement ancrées sur le gouvernail. Il ne peut s’empêcher de ricaner en entendant la description d’Ezechiel que fait son interlocuteur. “Un Homme de Sciences et de Lettres, répète-t-il non sans une forme d’ironie dans le ton de sa voix. Ce n’est pas totalement le souvenir que j’en ai.”

Malgré lui, malgré sa volonté ferme de le garder à distance et de ne plus le laisser s’approcher de lui, le Lieutenant-Colonel ne peut s’empêcher de se réchauffer à nouveau en présence du Baron, allant même jusqu’à craquer un sourire face à ses réponses désarmantes de sincérité. S’il a toujours l’impression n’être qu’un jeu de manipulation pour lui, il n’a ni la capacité, ni la volonté de lui résister. Ses méninges tournent à vive allure tout en prêtant attention aux Enragés, vérifiant que ces derniers demeurent toujours suffisamment stupide pour ne pas savoir nager. “Je suppose alors que tes intérêts ne sont pas dans une guerre entre nos deux Cités.” réfléchit-il à voix haute. “Et que l’espion ne se trouvait pas nécessairement à New Abbotsford.” Il poussa un soupir. “Et je pense que je ne parviendrai jamais à comprendre ce qui se dissimule sous ces prunelles bien trop claires.” Un sourire désabusé ondula sur ses lèvres avant qu’il ne remonte la garde. Il a déjà suffisamment manqué de respect à son épouse. Il a une période de deuil à respecter et certainement pas en se laissant porté par la séduction de son interlocuteur.

(...)

Un grognement s'échappa de la gorge du militaire au mauvais souvenir qu’instillait l’évocation de ce pervers sexuel qui s'échappa des doigts de sa Milice. Homme d’honneur, il a bien eu du mal à l’époque d’admettre que ce monstre avait pu fuir la Cité avant qu’il ne procède à son arrestation et ne puisse le faire payer des crimes ignominieux qu’il avait commis sur d’innocents êtres humains. Pourtant, il demeurait persuadé que, militairement parlant, il n’y avait aucun danger. Varro est un fieffé escroc, un détraqué sexuel mais il n’a rien d’un homme de guerre qui pourrait mettre en danger la Cité. C’est la raison pour laquelle il accueille avec circonspection les affirmations de Sorley. “Quel serait son intérêt d’attiser une guerre entre nous ?” ne peut-il s’empêcher de l’interroger, ne parvenant pas à comprendre quel bénéfice il pourrait en tirer. Il s’agit uniquement d’un commerçant, d’un escroc mais pas d’une ambition démesurée dans ses souvenirs. “Je ne comprends pas réellement ce qu…”

Sa voix se fige cependant alors que celle de Sorley s’articule autour d’un prénom qu’il n’aurait jamais cru entendre prononcer. En lui interdisant de parler de son épouse, Fitzwilliam aurait dû également préciser que sa mère était hors de sa portée également. En une fraction de seconde, le regard sombre et dur, il referme sa main de fer sur le cou bien trop délicat de Sorley alors que ce dernier se propose de prendre le relais. Sans lui laisser le temps de réagir, il le plaque violemment contre le grand mât, faisant grincer ce dernier sous la violence du choc. La rage assombrit son regard d’une teinte rougeâtre alors qu’est évoquée cette blessure qui, des siècles plus tard, continue de saigner abondamment. “Qu’est ce que tu veux dire ?” grogne-t-il, semblable à un animal sauvage auprès duquel nul ne pourrait faire entendre raison. “Comment connais-tu Livia ?” Comment sais-tu qu’elle est ma Créatrice ? “Quel est le lien avec Varro ?” Ses doigts se referment un peu plus sur la nuque gracile de Sorley de sorte que s’il était vivant, l’air viendrait déjà à lui manquer et l’empêcherait de répondre. Il ne lui semble pas avoir évoqué le nom de sa créatrice auprès de son compatriote. “Dis moi !” Sous son cri animal, une nuée d’oiseaux s’évadent des arbres alentour alors que le silence les entoure soudainement. Même les Enragés sentent la menace sourde qui envahit les lieux.



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07.04.24 20:14

Sorley Glades
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Nemo me impune lacessit.

֎ Faciem : Thomas Doherty.
֎ Diem natalis : 703 ans - 1687.
֎ Officium : Aucun.
֎ Locus : New Abbotsford.
֎ Creator : Ezékiel.
֎ Infants : Aucun.
֎ Proprietas : Aucun.
֎ Nuntium : 222
֎ Adventus : 20/09/2022
֎ Color : #804f4f.
֎ Multicomptes : Ezékiel.
֎ Pseudo : La Baronne.
֎ Crédits : @La Baronne.
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Les Nantis

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Look alive, now take your aim,
And fly away.

5H00 | MOUNT WOE.

Cotes, omoplates et bois de mâture s’éprennent dans un craquement brutal, provoquant l’envolée assourdissante des grands corbeaux qui occupent ces rives. Les aboiements du Lieutenant-Colonel se confondent en un grésillement strident à mesure que sa main enserre ta gorge. Les traits de son visage se floutent, s’assombrissent, révélant leur part d’ombre en réponse à ton indélicate insolence. Entre douleur et amusement, tu esquisses un pénible rictus. Une toux brève et sèche l’accompagne, projetant une bruine de sang nécrosé qui se mêle sans résistance à la condensation du brouillard.
La pluie s’invite d’ailleurs à votre étreinte fallacieuse, perlant avec davantage d’ardeur le long de vos enveloppes charnelles. Le vent se lève également, le signe certain que vous approchez des courants défaillants du fleuve, ceux-là même qui se créent aux différentes embouchures creusées dans les bras de Mount Woe. Votre embarcation ne perd pas encore son cap, mais les bourrasques balayent voile et coque dans des directions incertaines, accélérant votre allure et vous attirant aux  portes de détroits dangereux.
Vacillantes, tes deux mains s’accrochent à l’avant-bras fermement tendu du Milicien. Au-delà de tes aptitudes plus que douteuses au combat, tu sais qu’il est bien plus solide que tu ne le seras jamais. L’enveloppe affamée depuis des semaines, tu ne peux rien contre un Vampyre habitué à la satiété. Alors tu tentes vainement de prendre appuie contre ce corps qui ne dégage rien de plus que l’envie de te broyer encore quelques os. La sclère de tes yeux empourprée, tu t’accroches à son regard mais demeures incapable du moindre mot tant l’Immortel s’entête à écraser ton œsophage.

Heureusement pour toi, il semble finalement se lasser de ton silence forcé et te libères de ses serres. Dans un élan chancelant, tu précipites la paume de tes mains le long de ta gorge tuméfiée. Le souffle encore haletant, ta carcasse s’écroule comme un vulgaire chapiteau de cartes. À genoux, le regard plongé dans les abysses d’un collapsus titanesque, une puissante dose d’adrénaline s’empare de ton corps. En l’espace de quelques brèves secondes, tu prends conscience que tu viens de frôler la décapitation. Et au-delà de la douleur que ce nouvel accroc te laisse, tu prends conscience que jouer avec les nerfs du Lieutenant-Colonel n’est pas sans conséquence. À l’avenir, tu ferais bien de mieux te prémunir de ses réactions si tu souhaites errer encore quelques siècles parmi les vivants.

Hhh…Hhh… Et par quoi veux-tu que je commence ? Hhh… Argues-tu, non sans complaintes, tout en levant tes prunelles vers lui. Mais ton attention dévies alors que tu entraperçois la proximité menaçante des rives. Une attention happée bien trop brusquement, et qui finit  engloutie par un trou noir.
Viendrais-tu sérieusement de t’évanouir, Baron ?

© - (gifs).

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13.04.24 18:23

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 518
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
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Fitzwilliam Hagebak-Davis
La Régence
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@Sorley Glades

printemps 2389 | en route vers New Bellingham

Rouge brique. Rouge carmin. Rouge cinabre. Rouge grenat. Rouge écarlate. Rouge colère. Son univers entier s’était couvert de cette teinte dès lors que son interlocuteur avait eu l’audace d’évoquer sa mère, sa créatrice, son monde entier. Sous des allures de dandy et des manières de gentleman, un feu permanent couvait au plus profond de l’être du Lieutenant-Colonel, des braises que la simple évocation d’un nom soufflé dans la nuit pouvait attiser et causer un incendie auprès duquel le Grand Incendie de Londres n’apparaissait finalement n’être qu’un feu de camps. S’il passait son temps à maîtriser et tenir en laisse le monstre qu’il était au fond de lui, le Baron avait su exactement appuyer là où il pourrait le faire sortir. Il en subissait désormais les conséquences, Fitz étant incapable de se maîtriser et n’en ayant pas davantage envie. Sa main se resserre davantage dans cette chair de glace, les craquellement qui semblent céder sous la pulpe de ses doigts ne l’alarment pas davantage que le voile qui semble progressivement couvrir le regard azur de celui qu’il voit comme un ennemi à abattre et torturer pour lui faire cracher le morceau. S’il sent ses mains se poser sur son avant bras et tenter, en vain, de se libérer de son emprise, il est bien incapable de déserrer l’étau, l’envie furieuse de la refermer inexorablement inonde ses veines comme elles ne l’ont plus été depuis qu’il est passé à trépas.

Au dernier moment, cependant, un soupçon si ce n’est d’humanité à tout le moins de bon sens, lui fit écarter les doigts et reculer d’un pas pour laisser retomber lourdement l’autre immortel sur le sol. Sou le choc, le bateau tangua légèrement tanguer et peut-être le fit dévier de sa course. Son attention demeura cependant fixée sur le Baron qui, dans une ultime provocation, lui demanda des précisions compte tenu du véritable interrogatoire qu’il venait de lui adresser sans lui laisser la possibilité de répondre. Sa colère irradia de lui, s’évadant hors de lui, tel des voluptes de fumées, et il vrilla son regard dans celui de sa victime. “Ne joue pas…” mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’une violente secousse retentit sur leur moyen de locomotion et que l’étranger à New Abbotsford s’effondra comme une vulgaire poupée de chiffon. “Sorley!” cria Fitzwilliam, la peur d’avoir été trop loin le faisant redescendre immédiatement en pression. Il se précipita à ses côtés pour vérifier qu’il ne se transformait pas en poussière et dans la même seconde vérifia les alentours. Leur embarcation avait manqué de s’échouer sur la rive et, avec elle, les dangers des Terres Sauvages.

Avant que les cris des Enragés ne reviennent sourdement à ses oreilles, il repoussa le navire sur l’eau et le plaça dans la bonne direction. Trempé jusqu’à l’os, il se chargea des manoeuvres pour éviter que cela ne recommence et, avisant l’heure matinale qui se rapprochait, il descendit le bel endormi dans la cale, à l’abri des rayons meurtriers. Cette dernière était étroite mais d’un noir ténèbre sans pareil qui leur convenait. Il attendit le dernier moment pour abaisser l’ancre, arrêtant le navire au détour d’un coude de falaise suffisamment éloigné des rives et dissimulés à l’abri des regards indiscrets. Encore quelques heures de navigation et ils arriveraient à New Bellingham. Mais il n’en avait pas fini d’interroger le Baron et il n’avait pas l’intention d’y parvenir sans qu’il n’ait répondu à ses questions.

Se débarassant de ses vêtements trempés afin que ces derniers sachent plus efficacement que sur sa peau glaciale, il s’allongea dans les ténèbres aux côtés de cet inconnu dont il avait bien l’intention de percer les mystères.



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14.04.24 13:28

Sorley Glades
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Sorley…

La voix du Lieutenant-Colonel se confond en de multiples échos. L’aboi se change en murmure, le timbre se mue en une voix familière. Ton cœur s’emballe frénétiquement dans ta poitrine et résonne jusque dans ta gorge. Tu redécouvres les sensations mortelles, celles qui s’éveillent au-delà de ta propre conscience. Une réaction physique incontrôlable, purement instinctive. Serais-tu sur le point de mourir ?

Les abysses sont percés par une lueur lointaine. Une lueur qui se rapproche doucement. Elle irradie de chaleur la chaire de ton visage. Elle aveugle tes prunelles azurées. Le bras levé jusqu’à ton front, tu crées un semblant d’ombre au-dessus de tes paupières. Un réflexe assurément humain. Seraient-ce les portes du Paradis ?

Un vent coulis balaye ta peau, guidant le chant des oiseaux de jours jusqu’à tes tympans. Les bourdonnements fluctuants des abeilles se mêlent à la partition et dévient ton attention. Tes yeux s’égarent sur ce tapis de prairie qui chatouille tes chevilles, puis sur ces ouvrières qui survolent une à une un océan de fleurs. Tu t’égares prudemment sur l’horizon, de peur peut-être que celui-ci ne dévoile la silhouette  pernicieuse des Enfers. Mais même après deux battements de cils, le gouffre de désolation ne se manifeste pas, laissant plutôt place à l’esquisse merveilleuse d’un tableau de Monet. Un chêne centenaire prône face à toi, solidement enraciné en plein cœur d’une vallée où se mêlent bosquets et champs sauvages. Le ciel est d’un bleu profond, marbré par la ouate délicate de quelques nuages impertinents. Il domine au-dessus de ton enveloppe comme le Seigneur du Monde, révélant un arc-en-ciel de couleur, de mélodies, de parfums qui enivrent chacun de tes sens. Mais où es-tu  ?

Sorley !

Des bras malingres d’enfant enserrent ta taille avec ardeur et une petite tête brune vient s’étreindre dans ton flanc gauche. Tu entraperçois les anglaises noires de jais de la chérubine danser au rythme de la brise et caresser de quelques mèches facétieuses tes avant-bras dénudés.

Cormag et Forbes sont méchants, ils se moquent tout le temps de moi ! Et maintenant, même Logan il m’embête ! Il n’arrête pas m’imiter en prenant une voix de sotte !

L’enfant niche le bout de son nez dans ta cotte, dissimulant vainement le chagrin qui empreigne ses yeux. D’un geste instinctif, protecteur, tu plonges ta main dans sa chevelure. Les paroles s’extirpent d’entre tes lèvres comme la répétition parfaite d’un souvenir immémorial.

Ne fais pas attention à eux Brid, tu es bien trop intelligente pour ça.

L’enfant desserre son étreinte et porte poings jusqu’à ses prunelles embrumées de larmes. Ton corps dévie face à elle et tu t’accroupies à sa hauteur.

Et si nous allions faire des bouquets de fleurs pour Rona, Isbelle et Moira ?

Le minois de la fillette se dévoile en un large sourire. Ses yeux sont le reflet des tiens, d’un bleu azur sans nul pareil, héritage merveilleux d’une mère qui a donné sa vie pour permettre à un ange de fouler ce Monde. Dire que tu l’avais oublié, cet amour qui consume toutes tes chaires de la plus belle des façons. Cet amour qui donne un sens à ton existence.

Sorley ?

La douceur de draps fraîchement lavés de la veille chatouille ta joue. Une main caresse tendrement ton torse, attisant du bout des ongles une envolée de frisson le long de ton échine. Les yeux toujours clos par l’envie irrésistible de demeurer assoupi ainsi jusqu’à la fin des temps, tu te tournes vers cette voix et la kidnappe au creux de ton corps. Elle se blottit, attisant la chaleur imaginaire de vos deux enveloppes. Sa peau est d’une douceur hypnotique qu’il t’est impossible d’ignorer. Alors tu parcours son dos avec la paume de la main, lutinant chaque centimètre de cette chaire que tu as recouvert de baisers passionnés il y a quelques heures à peine.

La Lune se lève, il faut y aller…

Tu acquiesces d’un murmure encore péniblement endormi et entre-ouvres tes paupières. Elle te fixe intensément de ses grands yeux gris, le visage entouré par de longs cheveux blond vénitien, la peau éclatante comme du nacre. La bouche pincée en un sourire gorgé d’affection, elle se libère de tes bras et s’assied au bord du lit. Ton attention se fixe sur sa silhouette, détaillant la courbe callipyge de cette somptueuse créature. Elle relève ses cheveux en un chignon parfaitement imparfait, dévoilant la ligne délicieuse de sa nuque.

Reste encore un peu Livia. Marmonnes-tu.
L’Immortelle tourne délicatement son visage par-dessus l'épaule et t’adresses un regard amusé, démasquant ses crocs en un large sourire malicieux. Elle ne dit rien de plus et s’efface dans l’ombre d’un nouveau souvenir que tu avais, lui aussi, oublié.

EN PLEIN JOUR | MOUNT WOE.

Livia…

Tes murmures outre-passent les méandres de ce sommeil troublé. Les blessures sont encore vives et enflamment ta carcasse toute entière. La faim déchire tes entrailles en de multiples crampes qui vont et viennent sans crier gare. Un long moment, ta mâchoire se crispe, tes poings se serrent, tes sourcils se froncent, si bien que tu es incapable de réaliser véritablement où tu te trouves. L’odeur familière de cette amie perdue flotte encore dans les airs, trompant ta jugeotte et annihilant tes sens d’ordinaire si aiguisés. Mais en ouvrant les yeux, c’est le Lieutenant-Colonel que tu entrevois, là, à quelques centimètres à peine de toi.
Un nouvel élan tortionnaire s’empare de tes viscères et t’obligent à te lever. Ta raison s’est égarée, guidée par le besoin irascible de te nourrir, si bien que, le souffle encore haletant et le pas titubant, tu t’approches dangereusement de la trappe de la cale pour mieux t’en échapper.

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14.04.24 16:17

Fitzwilliam Hagebak-Davis
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printemps 2389 | en route vers New Bellingham

Le sommeil vint assez vite. Il fallait bien avouer qu’il avait vécu une soirée des plus agitées. Quelques heures auparavant, il était en train de sillonner les convives, vérifiant que tout se passait bien, et le voilà désormais en plein milieu du fleuve Fraser en route pour une Cité au sein de laquelle il avait juré à Wanda de ne plus jamais remettre les pieds. Il poussa un léger soupir, la main plaquée sous sa nuque, se servant de son propre bras comme d’un oreiller inconfortable. Il glissa son regard vers l’être immortel qui se reposait à quelques centimètres de lui. Il était toujours évanoui, enfermé dans un sommeil manifestement profond dont rien n’échappait. L’espace d’un instant, il crut voir en lui l’image d’un gisant, ces statues de pierre qui préfigurent le repos éternel sous lequel se trouvait son propre père, à tout le moins celui qui l’avait élevé. Un léger tremblement de sa mâchoire révélait l’impact qu’avaient eu les paroles du Baron avant que la rage ne le foudroie. Des décennies après, il demeurait toujours sous l’emprise de sa Créatrice, de sa mère, de son monde. Le mystère qui avait entouré son trépas et la volonté de retrouver les responsables ne cesseraient jamais de le torturer jusqu’à ce qu’il puisse obtenir satisfaction. Un instinct lui faisait comprendre que celui qui se trouvait à ses côtés avaient peut-être une partie de ses réponses.

Il ne sut dire combien de temps il resta entre conscience et sommeil, ses réflexes de Milicien le contraignant de demeurer aux aguets même lorsqu’il se reposait. Quelques minutes, quelques heures. Une chose était sûre : le soleil n’avait pas encore terminé sa course au regard de la chaleur étouffante qui régnait dans la cale. Des bruits de pas mal assurés sur le bois. Le déclic d’une main qui se rapproche de la trappe et l’appel d’air qui résonne lorsqu’on tente de l’ouvrir. En moins d’un millième de seconde, il s’était tiré de son sommeil et s’était jeté sur Sorley, lui évitant de rôtir sur place. La trappe se referma par gravité derrière lui alors qu’il plaquait le Baron sur le sol de tout son corps. “Imprudent !” persiffla-t-il, la main posée sur son épaule et l’autre sur sa hanche pour le maintenir au sol. “Tu tiens si peu à ta vie ?” S’il souhaitait en terminer en marchant droit vers le soleil, grand bien lui fasse mais pas avant qu’il n’ait répondu à ses questions.

Il retourna sa tête vers lui, plongeant son regard sombre dans les azurs de Sorley, et les sourcils froncés, il se rendit compte de sa situation. Il sentait son corps sous le sien, sa jambe entre les siennes qui s’insinuait tout contre son intimité. La proximité de sa hanche et la sensation de son épiderme contre son pouce, juste à l’endroit où son débardeur s’était légèrement soulevé. Leurs lippes si proches qu’il lui aurait suffit de respirer pour qu’elles ne se frôlent. Le battement fantôme de son coeur qui manquait de le trahir. Il déglutit péniblement, restant dans cet entre-deux durant quelques secondes qui parurent une éternité, avant de finalement se redresser et de vérifier que la trappe était bien fermée, ne faisant guère attention à sa propre nudité. “Il fait encore jour.” Il posa sa main contre la carlingue du navire, tentant d’analyser la chaleur diffuse et dangereuse derrière celle-ci et les bruits des animaux qui les entourait. Il opta pour le début d’après-midi. “Encore 5 ou 6 heures.” commenta-t-il avant de lui jeter un furtif coup d’oeil.

“Tu as une mine affreuse.” poursuivit-il, cherchant dans les affaires un compartiment frais où pourraient se trouver des poches de sang. Finalement, il mit la main sur une bouteille non entamée d’elixir sanguin. C’était mieux que rien. Il le lui tendit. “Bois.” lui ordonna-t-il avant de se pencher pour récupérer ses vêtements, vérifiant que ces derniers avaient séchés. Il attrapa sa chemise blanche qu’il revêtit avant de reprendre la parole : “Comment connais-tu Livia ?”



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14.04.24 22:58

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Sorley Glades
Les Nantis

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Look alive, now take your aim,
And fly away.

EN PLEIN JOUR | MOUNT WOE.

En cette aube nouvelle, tu entres dans ta troisième semaine de jeûne forcé. L’enveloppe amaigrie, le teint livide et l’esprit décousu ne sont rien face à cette souffrance qui éprouve désormais chaque parcelle de ton être. Si votre accroc avait été évité, tu aurais pu tenir encore quelques jours de plus sans que la douleur ne te pousse à chatouiller les limites de la folie. Mais l’instinct est plus fort que tout, et ton organisme puise désormais dans les dernières ressources qu’il te reste pour réparer les séquelles infligées par le Lieutenant-Colonel. Longtemps absent, seul le choc de ta voûte crânienne sur le parquet imperméable de la cale parvient à t’extirper de cet égarement primitif. En un instant, un poids étranger bloque l’entièreté de ton enveloppe, torturant davantage encore ce corps meurtri de toutes parts. La sangle abdominale contractée, tu persistes à tenter de te relever, ignorant avec bêtise la volonté ferme du Milicien de te maintenir au sol.

Seulement, tes prunelles finissent par se raccrocher aux profondeurs de son regard carmélite. Tu te figes, laissant la sclère de tes yeux se vider de ses tâches empourprées à mesure que les secondes s’écoulent. Un moment de flottement s’instaure, apaisant la faim qui te dévore de l’intérieur pour mieux faire place à un frémissement discret, quoique terriblement intense. Ta mâchoire se desserre, tes poings aussi. Et tu déglutis, concédant à cesser de te débattre. Là, enfin, tu entends ce qu’il s’entête à te répéter depuis ton réveil : Le jour est levé depuis bien des heures déjà et vous oblige à demeurer tapis dans cette cale aussi obscure qu’elle n’est étroite.

L’Immortel se redresse, dévoilant sa silhouette… Dénudée ?
Tu détournes immédiatement le regard, embarrassé. Le corps encore lourd, tu te hisses péniblement jusqu’à la paroi de la cale pour mieux t’y adosser, les jambes écartées et à demie rabattues vers ton buste. Exténué, tu reposes tes coudes sur tes genoux et laisses à tes mains le loisirs de demeurer ballantes. L’ombre de la bouteille tendue par ton congénère n’attire aucunement ton attention et, d’un revers de la main, tu la repousses avec fermeté.

Hors de question. Argues-tu.

Le calme revient mais la douleur persiste. Pinçant la racine de ton nez pour mieux préserver le peu de concentration qu’il te reste, tu tends l’oreille en direction du Lieutenant-Colonel. Il semblerait bien qu’un nouvel interrogatoire soit sur le point de commencer…

Honnêtement Milicien, après sept putain de siècles ô combien interminables comment penses-tu que je puisse me souvenir de ma rencontre avec Livia ? Grommelles-tu, agacé.

Nous étions amis. Reprends-tu. Plus qu’amis d’ailleurs. Veux-tu davantage de détails ou dois-je laisser ton imagination s'en charger ? D’ordinaire si douceâtre, le timbre de ta voix se mue en un aboiement troublant de sincérité. Ton minois se redresse et dévie en direction du Vampyre. Te voilà fin prêt à cracher le morceau.

Livia savait quelque chose qu’elle n’aurait jamais dû savoir, et pour ça, Varro l’a traqué, décennie après décennie. Manque de chance, même planquée, elle a été trouvée et livrée aux Laboratoires. La suite, tu la connais.

Ta mâchoire se crispe.

Et ne me demande pas ce qu’elle savait, je n’en ai aucune foutue idée.

Tu mens. Mais qu’importe, n’a-t-il pas d’autres questions ?

Quoi d’autre ?

© - (gifs).

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20.04.24 18:41

Fitzwilliam Hagebak-Davis
And fly away (Sorley) 2551147290fbc834eabe27ec8ea17fb7
֎ Faciem : jonathan bailey
֎ Diem natalis : 18 avril 1837 - 553 ans
֎ Officium : conseiller - domaine militaire.
֎ Locus : new abbotsford.
֎ Creator : livia hagebak.
֎ Nuntium : 518
֎ Adventus : 06/03/2018
֎ Color : #996600
֎ Multicomptes : ephraim l. - circé h.
֎ Pseudo : nepenthès.
֎ Crédits : monoclegraphic.
And fly away (Sorley) W7d3
Fitzwilliam Hagebak-Davis
La Régence
https://lrth.forumactif.com/t2201-fitzwilliam-hagebak-davis-the-strength-of-thousand-men
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Look alive, now take your aim
and fly away

@Sorley Glades

printemps 2389 | en route vers New Bellingham

La colère et la rancoeur qui palpitaient au point de manquer de décapiter le vampire qui se trouve face à lui se sont progressivement estompées mais demeurent toujours autant sous-jacente. Tel l’ombre des flots sous la glace, il l’observe, le scrute du regard pour tenter de deviner ses pensées mais tout ce qu’il observe c’est le miroir de ses propres émotions. L’instant semble durer une éternité et peut-être est-ce le cas. Une voix au fond de lui lui intime de se redresser et de le laisser disparaître en cendres si l’envie suicidaire est plus forte. Une autre voix au fond de lui lui intime de le protéger, au péril de sa propre vie s’il le faut. Le militaire bande ses muscles résistant aux assauts bien faibles du Baron lorsque ce dernier tente, une ultime fois, de se libérer de son emprise. Ce n’est que lorsqu’il le sent enfin ployer sous ses forces et reprendre conscience du danger dans lequel ils pourraient se retrouver que Fitzwilliam consent enfin à se détacher de lui et éloigner son corps du sien. Désormais sûr qu’il ait enfin compris la situation, il se redresse, jette une chemise sur ses muscles saillants et roule des yeux vers le ciel lorsque ce dernier rejette la bouteille qu’il lui tend. Elle n’est peut être pas de prime jeunesse mais c’est mieux que rien. “Tu as besoin de te nourrir, Sorley.” murmure-t-il, réprobateur. Il ouvre la bouteille à son tour, la renifle et ne peut s’empêcher d’avoir une mine de dégoût. Néanmoins il la porte à ses lèvres pour laisser sa gorge se délecter de deux ou trois gorgées. “Ca se laisse boire.” concède-t-il avant de la reposer aux côtés du revêche immortel et de s’installer sur un des bancs situés à son opposé.

Il doit faire preuve de toute sa maîtrise lorsque, comme à son habitude, le Baron entreprend de continuer de le provoquer. Compte tenu de la course du soleil dans le ciel et du fait qu’il ait bien du mal à retenir ses coups, il décide de prendre une profonde inspiration et de faire le vide en lui pour ne pas craquer à nouveau et cette fois-ci, lui arracher la tête pour de bon. Il les rouvre brusquement lorsque celui-ci sous-entend la véritable nature de la relation. Se mordant la joue inférieur pour ne pas réagir à cette révélation, se sentant soudainement nauséeux à l’idée qu’il ait pu être davantage qu’un ami de sa propre mère, il passe sa main sur son ventre qui émet des gargouillements réprobateurs. La mâchoire crispée, il s’enferme dans le mutisme et ne répond pas à son ultime provocation, préférant le laisser continuer de parler et faire comme s’il n’avait pas entendu. Comment admettre que l’homme qui l’attire a partagé la couche de sa propre mère ?

“Varro …” répète-t-il alors que ses poings se crispent. Il ne l’avait jamais aimé. La découverte de ses soirées répugnantes n’avait fait qu’asseoir son dédain pour lui. Mais cette révélation transforme ce dédain en haine pure. Il est heureux qu’ils se déplacent vers la Cité qui l’a accueillit. Il se fera un plaisir ultime que d’abattre ses foudres sur lui. “En quoi cela le concernait-il ? Comment sait-tu tout ça ?” Ce secret qu'elle n'aurait pas dû savoir ne doit pas concerner Varro directement : il n'a jamais eu de secret aussi répugnant et dangereux que ceux qu'il avait au sein de New Abbotsford. Cela ne méritait pas le traitement subi par Livia. Cela doit être autre chose. Son coeur se mord de douleur alors que le visage tuméfiée de Livia lui revient en tête. Il n’a jamais supporté avoir failli à son encontre et des décennies plus tard, la souffrance est toujours aussi visible, le meurtrissant au plus profond de son être. Sentant sa gorge se serrer et ses yeux s’humidifier, il détourne le regard pour éviter que le Baron ne soit témoin de sa faiblesse passagère “Tu l’as vu quand pour la dernière fois ?”




❝Haunted by the ghost of you. ❞ I am not the only traveler who has not repaid his debt. I've been searching for a trail to follow again. Take me back to the night we met and then I can tell myself what the hell I'm supposed to do. And then I can tell myself not to ride along with you.
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