Samoset

PSEUDO. Pow ÂGE. Plus de 30 PRÉSENCE. Quotidienne FRÉQUENCE RP. 2 rp / mois, parfois plus, parfois moins CHATBOX. Depuis LRTH, oui. LRTH. D'errance en errance, jusqu'à trouver la perle PERSONNAGE.PV CÉLÉBRITÉ. Keanu Reeves. SIGNATURE DU RÈGLEMENT. oui ici CRÉDITS. Avatars Pow, gifs tumblr.

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<span class="bottin">Keanu Reeves</span> ♂♀ <span class="sauvage">Samoset</span>

" L'homme c'est la seule espèce animale qui puisse concevoir l'idée de sa disparition et la seule que cette idée désespère. Quelle race étrange : si acharnée à se détruire et si acharnée à se conserver. "

La fièvre et l’inquiétude se lisaient sur chacun des dix-sept visages du clan. En cercle autour de la scène surélevée par le nivelé naturel d’un amas rocheux, les individus qui constituaient le clan du Plateau attendaient auprès des orateurs volontaires et leaders en devenir. Le clan était partagé, dessoudé, décimé. Ils avaient successivement essuyé l’attaque d’un essaim d’enragés en pleine nuit, avaient perdu beaucoup des leurs dont leur chef, puis subi seulement quelques jours après une rafle des dhampirs des villes, leur arrachant quatre des leurs. Ces évènements avaient divisé les consciences, semant ici un vent de panique, là un ouragan de colère. Daneel, le vieux guerrier aguerri, se redressa alors et pris possession du théâtre rocailleux. Son corps lourd et athlétique, son haleine fumante dans le froid nocturne, intensifiaient l’agressivité de son regard dans lequel se reflétaient les flammes des torches éclairant le conseil.

- Tous ici présents, montra-t-il du doigt, j’en appelle à vos instincts guerriers ! Réunissez toutes les forces qui vous restent et foutez les dans votre putain de haine ! Je dis : attaquons dès demain matin, dans la journée. Libérons notre fureur et mourrons s’il le faut! Si ces putains de dhampirs veulent le reste de notre peau, alors qu’ils l’emportent dans leurs tombes ! Une seule race ne peut exister : la nôtre, les autres sont des erreurs de la nature. Sans nous ils ne sont rien, rappelons-leur qu’ils ne sont rien! Qu’on ne les laissera jamais en paix, jusqu’à ce qu’ils crèvent tous !, finit-il en crachant à terre.

Samoset observa attentivement les visages, lu distinctement la peur, l’appréhension, la résignation, et la fureur. Il réfléchit longuement, ne se pressa pas même alors qu’il sentait les regards sur lui se poser, puis se leva à son tour, lentement. Certains attendaient vivement à ce qu’il prenne la parole, et furent rassurés de le voir avancer avec une assurance tranquille sur la scène, aux côtés de Daneel resté debout au centre, son gourdin en travers du torse. Samoset était devenu influent dans le clan, apportant son aide à tout un chacun comme il le pouvait, les défendant corps et âme à chaque attaque d’écorcheurs. Il était le fils de la Doyenne, et dans ses yeux couvaient la même douceur et sagesse.

- Merci Daneel. Tu sais comment soulever les cœurs et attiser le feu, reconnut-il avec sincérité. Il promena un regard circulaire sur ses pairs et pris soin de les englober tous dans sa considération, dans sa chaleur enveloppante, hommes, femmes et enfants. Amis, nous sommes dix-sept, dit-il avec lucidité, dont deux enfants. Si vous êtes tous prêts à payer le prix d’une telle bataille, alors je n’ai rien à dire et je vous précéderai volontiers, dit-il en marquant une pause, s’assurant qu’ils attendaient comme il le croyait, une alternative à leur fin. Mais je ne crois pas qu’on puisse y gagner autant que l’on a à y perdre. Je crois, aujourd'hui, que nous sommes chaque jour menacés d'extinction, et je crois que chaque âme compte. Je crois, que la solution ne réside pas en l’absolution d’une race au profit d’une autre.
Il s'interrompit, les laissa ingérer ce prélude, et le doute tiquer à leurs oreilles, et lorsqu'ils furent prêts à entendre la suite, il se résolut à énoncer ce qu'il avait de difficile à dire et à entendre.

- Il n'y a qu’une seule espèce originelle. Les trois races qui coexistent aujourd’hui sont toutes des descendantes d’humanité. Nous sommes liés, que nous le voulons ou non, par le sang et par la génétique. Le succès de notre coexistence réside dans nos similitudes. Il n’y a qu’une seule entrave à notre coopération, c’est l’intelligence et la capacité de communiquer. Et c’est ce qui fait défaut aux écorcheurs. Ils attaquent et se nourrissent sans distinction d’humains et de dhampirs. Et nous avons toujours appliqué la seule règle qui prime au-dessus des autres, celle qui a pour lieu de préserver nos vies en nous protégeant d’eux.

- Mais que dire des dhampirs ? Je vous demande un instant, de vous soustraire à notre héritage de conflits incessants, de prendre du recul, d'oublier un instant seulement nos peurs et nos haines. Que pouvons-nous apprendre d’eux, de nous ? Qu'ils sont à la fois nos descendants et nos aînés. Que l’erreur est humaine. Et s’ils sont la prolongation de nos vies, eux aussi se sont trompés, eux aussi peuvent s’améliorer. Ils sont doués d’intelligence et d’émotions, ne sont ni parfaits, ni hégémoniques. Ils ont fait comme nous : ils ont tenté de préserver leur espèce. L’intention des dhampirs des villes a été de créer un système social sécuritaire qui garantit la survie de nos deux espèces.

- À présent, mieux que la survie, je propose de vivre. Un système n’est pas immuable. Éclairons-leur le chemin. Devenons un clan nouveau, pionnier. Prenons ce qu’il y a de bon dans de leur méthode, élargissons nos convictions pour nous étendre, prenons l'air du futur. Je vous parle d'un monde où humains et dhampirs évolueraient sous les mêmes hospices, sans écorcheurs. Professeurs, artistes, chasseurs, guérisseurs, bâtisseurs, nous avons tous un rôle à jouer, un destin à entreprendre, et celui-ci mes amis, peut aussi bien nous sauvegarder que nous détruire. Soyons la communauté qui aura toujours à cœur d’offrir à chacun nourriture, abri, connaissance et sécurité. Il n’est nulle richesse qui prime au-dessus de celle d’enrichir nos vies, notre intelligence, l'amour de nos proches, nos aptitudes, et l’échange et la démocratie en sont les seuls outils. Mais je ne veux plus parler, agir plutôt, pour vous montrer que ça peut être possible. Voici Markus, c'est un ami.

Alors Markus sortit des fourrés dans lesquels il attendait patiemment que Samoset annonce son entrée, avança prudemment et prit place aux côtés de son ami. Samoset ne leur laissa pas le temps de s'indigner, de laisser la peur les diriger, et reprit son discours sur un ton plus abrupt.

- Nous partons. Ce soir, nous irons à New Princeton demander audience. Et nous reviendrons avec les nôtres qui ne souhaitaient pas y vivre. Et lorsque ce sera fait, nous partirons sur les routes, repousserons les écorcheurs et élargirons nos rangs, car telle est la seule entreprise qui vaille aujourd’hui. Je ne vous le cache pas, ce sera difficile, il nous faudra des années avant d’être assez solides pour pouvoir nous reposer. Pour ceux qui ne le souhaitent pas, qui préfèrent aux dangers de la route la sécurité du foyer, accompagnez-moi à New Princeton, où vous pourrez demeurer. Alors qui, qui parmi vous ne souhaite pas prendre la route ?

Dans la foule, Samoset vit une main blanche se lever volontairement, sans hésitation. Son premier sentiment, le soulagement d’un assentiment à son modèle novateur, fit place à la sidération, car cette main blanche était celle de la Prym. Prym, que ses longs cheveux gris et son regard azur inspiraient à chacun l’image d’une mage blanche vers qui tourner ses moindres tourments, n’était autre que la Doyenne, sa mère. Deux autres, un couple et leur enfant en bas âge, encouragés par la liberté donnée, dirigés par la crainte de voir leur enfant mourir, levèrent à leur tour la main, et Samoset n’eut d’autre choix que de se tenir à ses paroles. Il n'y aurait pas d'exception.


Samoset observa le clan dresser son cinquième campement depuis son élection tacite avec l'efficacité de l'habitude, et fut soudainement frappé par ce qu’ils étaient parvenus à bâtir. Tous avaient bel et bien pris la route comme il l’avait suggéré, le suivant comme on suit la seule personne qui semble détenir un cap, guidé par une boussole invisible, avec une conviction toute naissante et  retenue. Aujourd’hui, ils étaient gonflés de nouvelles recrues et d’un élan commun. La vie et l’organisation du clan s’étaient articulées autour de Samoset sans qu’il ne prenne son commandement de force, sans qu’il ne soit jamais officiellement nommé leur chef. En trois années, le clan avait élargi ses effectifs à plus d’une soixantaine d’âmes. Le nombre faisait la raison. Et chacun œuvraient avec fiel, marchant dans un même sillon, le regard porté sur le même horizon. Samoset découpait son rôle en trois grandes résolutions : le recrutement externe, la gestion interne, et l’anéantissement des écorcheurs. Il avait suggéré Black Rock Desert, malgré la distance, car il lui semblait que c’était là qu’ils trouveraient en nombre important des hommes et femmes susceptibles de rejoindre la Harde. Il n’était pas dupe, mieux étaient perdus les hommes au beau milieu d’une rude vie de violence et de chaos, où la menace était davantage humaine qu’immortelle, plus enclins ils seraient de faire leurs les engagements du clan. Et le clan avait accepté, unanime, confiant, comme on accepte de suivre un homme qui jusqu'alors n’avait pas failli à ses engagements.

Le jeune homme qu’avait été Samoset s’était dissous dans ses responsabilités, n’existant que pour lui et par lui. Personne n’avait à se plaindre de lui et personne ne songeait encore à le destituer d'un rôle qu'il ne leur avait pas même arraché. Il parvenait à anticiper les problèmes et à proposer des solutions pour que rien n’arrive et ne mette en péril l’équilibre du clan. À chaque résolution d’apparence liberticide, il laissait le temps à chacun d’y songer, et tous finissaient par comprendre la pertinence de ses propositions, louant qu’on puisse y avoir pensé avant même qu’un drame ne se produise. Au début de leur périple, lorsqu’ils étaient si peu, seules quatre femmes en âge d’aimer un homme composaient leurs rangs, et les hommes en étaient silencieusement désespérés. La vie était dure, la mort omniprésente, les réconforts inexistants. Il était venu leur parler, à toutes, ainsi qu’aux hommes. Et le clan avait convenu qu’aucune femme n’appartiendrait à aucun homme, qu’elles choisiraient avec qui elles auraient des relations, sans jalousie ni possessivité. Cette simple acceptation les avait libérés de nombreuses tensions.

À force de patience, il était parvenu à unir le clan sous une même confession : celle de l’avenir de l’humanité, celle de l’anéantissement des écorcheurs. Ils se faisaient appeler la Harde et étaient tous motivés par leur mission, le chantant dans leurs cœurs, à l’unisson, au rythme des tambours de combat dont ils avaient fait leur hymne. Dès le plus jeune âge, tous suivaient un enseignement libre, vacant d’une étude à une autre, seul l’apprentissage du combat obéissait à un conditionnement rigoureux. Adultes et enfants se réunissaient aux premières lueurs du jour et suivaient leur entrainement quotidien, car le seul impératif était de pouvoir se défendre, de sauver sa vie et celle des autres. Pour le reste, tous étaient libres de consulter un autre membre pour se former à tout ce qui pouvait contribuer au bonheur individuel et, de fait, collectif. La Harde était parvenue à un équilibre dont tous se contentaient largement jusqu’ici, mais Samoset voyait plus grand encore. Une humanité créative, grandie de ses erreurs, considérant avec sagesse et respect le don de l’imagination humaine, afin d’éviter les pires scénarios dont elle pouvait tout aussi bien être capable. Il demeurait l’inepte idée que les dhampirs puissent faire partie de son projet. La crainte était profondément ancrée, la haine trop générationnelle, pour accepter l’idée de bon aloi. Aussi, Markus n’était pas encore considéré par tous comme un membre à part entière de la Harde. Sa présence était plutôt acceptée comme on laisse un invité s'éterniser un peu, parce qu'il est l'ami de quelqu'un qu'on respecte. Samoset tenait bon, persuadé et persuasif, comme traversé d’une vision pure et claire de l’avenir, et n’avait de cesse d’œuvrer pour le maintenir auprès du clan.

- Reste Markus, je t’assure que les mentalités changeront, elles changent déjà. Je suis convaincu que tu as ta place parmi nous, et tu l’auras davantage lorsque d’autres rejoindront nos rangs. L’erreur historique de l’humanité a toujours été d’avoir une vision à court terme. La vie d’homme n’est pas assez longue pour ressentir les effets d’une décision qui prend du temps, nous faisons les choses trop précipitamment, trop égoïstement et sans songer au lendemain. Nous ne voyons pas notre futur, mais nos enfants, eux, le verront. Notre job, c’est d’être certains qu’ils puissent le faire. Et je peux comprendre qu’il semble impossible, injuste, d’accepter d’être les sacrifiés au profit de la longévité de notre espèce, de notre planète. Je sais que ce que je leur demande est difficile. Mais peut-être que ce sentiment d’injustice réside dans le désœuvrement, dans l’impression d’être trop petit et trop insignifiant pour avoir le pouvoir de changer quoi que ce soit. C’est cela que je veux donner au clan : le pouvoir de changer les choses. J’espère… non : je sais, que la solution réside en notre concours commun et je crois que je peux convaincre les Hommes. Les enfants t'acceptent déjà, et les parents s'adoucissent à ton endroit, il est difficile de désapprendre mais pas impossible. Il n’y a pas besoin d’argumenter ce qui vrai, simplement de l’expliquer, de l’enseigner, de le démontrer, avec patience. Je suis heureux que tu sois là mon ami, pour nous guider tous si nous partons à la dérive. Certaines leçons ne peuvent être enseignées, elles doivent être vécues. En allant chasser tout à l’heure, j’ai suivi la piste d’une quinzaine d’écorchés cachés le jour dans une grotte. Je ne veux pas que nous défendre, je veux organiser un assaut, ils sont prêts, et avec ton aide, ils verront combien tu leur es précieux. Ils verront que nous avons ensemble le pouvoir de changer les choses. Ils le ressentiront dans leur corps et organes, au rythme des têtes tombées, comme une litanie, un hymne.


La Harde finissait d’agrémenter le campement de décorations végétales, sous un soleil de mars heureusement clément. La fête germait dans les poitrines comme une rumeur incertaine, tous attendaient de leur guide d’inaugurer les hostilités d’un discours, comme si cela marquait l’autorisation de pouvoir relâcher une vigilance devenue automatique et constante. Les fêtes étaient rares au sein du clan, et tous entendaient bien savourer ce moment. Samoset attendit que les murmures excités se tarissent pour commencer.

- Harde !, hurla-t-il le point levé, auquel la foule d’une centaine d’hommes et de femmes firent écho par un rugissement rituel et synchrone tonitruant. Aujourd’hui, nous nous offrons un temps de félicité, un temps de fête et de réjouissances, car nous sommes plus de cent, rejoins par nos frères du désert,
- Ha !, grondèrent-ils en chœur et en tambours rythmiques pour faire honneur à leurs nouveaux frères.
- des marais de Suwanee,
- Ha !
- des grands lacs Michigan et d’Ontario !
- Ha !
- Plus de cent âmes qui ont choisi de croire en la Harde, de faire siennes ses couleurs et son cri, de bâtir un avenir pour notre sang. Et demain, nous serons des milliers !

Le clan rugit de plus belle et à l’unisson, s’embrasant comme une trainée de poudre dans l’euphorie et la félicité.

- Avez-vous entendu ?, reprit Samoset, les menant doucement à prendre conscience de leur départ imminent. Tous avaient entendu parler de New Abbotsford en proie aux attaques de New Winnipeg, c’était un sujet qui revenait régulièrement entre les rangs du clan, et nombre d’entre eux avaient déjà deviné la potentialité qu’ils puissent s’y rendre. La rumeur d’une ville assiégée, renaissant de ses cendres, la rumeur d’une lande inhospitalière, où se déchirent des hommes, la rumeur d’une forêt où il fait toujours nuit ? Craignons-nous la nuit ?
- Non !, se glorifièrent-ils, échangeant des regards et sourires entendus, brûlants de détermination.
- Non. Nous savons comment vivre dans les forêts, dans les montagnes, dans les marais et dans les déserts. Nous savons comment récupérer l’eau de rosée, comment chasser et pêcher, nous connaissons le langage de la terre. Et nous connaissons le langage des hommes soumis à la peur, qui s’abattent et se dévorent entre eux, oubliant quel est le véritable mal qui les ronge. Devons-nous y aller ?
- Ha !, crièrent-ils comme un seul homme, les poings brandis, prêts à en découdre.
- Je suis d’accord. Alors amis, réjouissons-nous de plus belle, car nous connaissons notre destination. Faîtes rugir les tambours, je les veux battre jusque dans les tanières des écorchés, qu’ils connaissent enfin la peur, elle a un goût de cendre, elle a le son des battements de nos cœurs.


Un mois plus tard, ils atteignirent la banlieue de New Abbotsford, et installèrent leur campement non loin du Lac Chilliwack. Sur les hauteurs montagneuses, Samoset jeta un œil sur l'horizon, jusqu'à en être absorbé, jusqu'à ne plus voir les forêts et les landes en contre-bas, et traça intérieurement les lignes italiques d'une lettre qu'il avait maints fois lue, jusqu'à la connaitre par cœur, tentant de s'imaginer la teneur d'une vie secrète. La vie antérieure de Prym.


[…] Je l’ai aimé comme on peut aimer un Dieu, en se dévouant corps et âme en faisant fi des sacrifices. Je n’en ai pas honte. Il ne m’importait pas que de cet amour ne naîtrait jamais aucun fruit, ni de vieillir alors que ses yeux ne prendraient jamais aucune ride. La jeunesse, folle et impérieuse, évince toutes les questions existentielles et permettent au temps de s’effacer, offrant une parenthèse propice à l’oisiveté. Je porte ces dix années d’amour et d’aventure comme un secret cadeau. Je ne regrette pas sa décision de m’avoir abandonnée aux vivants. En ce temps, il m’était impossible de songer à m’en arracher, mais je sais aujourd’hui qu’il avait raison, car je t’ai mis au monde. Rien n’a été plus beau, plus fort et vrai, pas même cet amour pour lequel je me serais damnée, que de t’avoir aimé et vu grandir, jusqu’à devenir un homme. Je ne le remercierai jamais assez d’avoir su nous infliger autant de peine en connaissance des bonheurs à venir.

Quand je songe à tous ces souvenirs auréolés de ton image, tes mains de bébé s’agrippant à nos doigts comme à la vie, tes yeux brillants d’enfant, ton aura sereine de beau jeune homme, mon cœur déborde de fierté. Ces souvenirs m’accompagnent chaque jour, à chaque heure. Je t’ai vu apprendre de tout, prendre part aux œuvres avec une assiduité que je ne pouvais être seule à admirer. Sans heurts et en toute évidence, c’est vers toi que le clan s’est naturellement tourné. Avec une humilité déconcertante, tu en as accepté la charge sans jamais en profiter. Tu es demeuré l’homme pétri de sagesse dont l’implacable résolution réside dans le secret de son calme. Tu n’as jamais l’air de tenir dans tes mains la confiance des autres, et cette liberté que tu promets persuade toujours de t’en donner davantage.

Fils, j’ai vécu plusieurs fois mon heure de gloire, peu de gens peuvent s’en targuer. Bien d’autres sont à venir pour toi, je t’en fais la promesse, car il n’est pas meilleure qu’une mère pour voir le chemin que trace son enfant, et jusqu’où il peut le mener. Le drame qui insuffle aujourd’hui ce vent trouble au sein du clan n’est pas un effondrement, c’est un commencement. Les années sont passées, j’ai vécu plus d’une vie, et je ne suis pas encore assez lasse pour tenter d’en vivre une autre. […]

Tu sembles avoir compris que le malheur des Hommes résulte de la désunion et de la discorde... La cohésion est la manière prévalente de surmonter les maelströms de l'existence. Mais si une partie de tes congénères marche dans tes pas, une autre sait que la paix est une balance dont l'équilibre est depuis longtemps rompu.

Sont-ce les mots aimants d'une Mère qui guideront tes choix ? Jusqu'où tes convictions porteront tes semblables ? Modus vivendi ou guerre sans merci ?

Le Destin t'invite à la plus grande prudence car ta seule présence aux abords de NA met en branle la haute autorité de cette cité.

Bonne chance, humain, tu en auras besoin...

Tu l'as fait !  Tu es enfin, officiellement, parmi nous ! Nous allons dans la foulée t'attribuer un rang, t'ajouter au groupe qui correspond à ton personnage, ajouter ton avatar au bottin, puis déplacer ta fiche dans la section des validées.  

En ce qui te concerne tu n'as plus qu'à aller jeter un coup d’œil dans ces sections afin de pouvoir te lancer pleinement dans le rp !
☾ Remplir ton profil, parce que c'est toujours plus agréable. 
☾ Aller jeter un œil du côté des différents registres du forum afin de recenser ton perso et voir avec qui tu peux te trouver des liens facilement.    
☾ En parlant de lien ! Te créer une fiche, ça n'est pas toujours drôle à remplir mais c'est souvent bénéfique.  
☾ Tu peux aussi aller jeter un coup d’œil au marché des horreurs, il y a tout un tas de chose à chiner.  
☾ Et pourquoi pas concocter un petit scénario.  
☾ En ce qui concerne le RP, n'hésite pas à étoffer l'histoire de ton personnage en lui créant si tu le souhaites un journal intime, sous la forme qui te plaira !

Bien entendu le flood et les jeux te sont grands ouverts.