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i can't help falling (dorian)



24.07.20 17:15

Ephraim Lawrence
i can't help falling (dorian) 47d7625676b77c48040f59d38f19ded5
֎ Faciem : t. chalamet
֎ Diem natalis : 22 ans - 23 novembre 2367
֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
֎ Locus : new abbostford
֎ Tutor : cité
֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
֎ Color : #009999
֎ Multicomptes : fitzwilliam h. ; circé h.
֎ Pseudo : nepenthès
֎ Crédits : ethereal.
Ephraim Lawrence
Les Enregistrés Exclusifs
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@Dorian Lockwood & Ephraim
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.

Les premiers jours, il avait tourné tel un lion en cage. Il n’avait jamais vu de lion de son existence, moins encore dans une cage mais il avait parfaitement compris la signification de cette expression. A partir du moment où le Commandant des gardes royaux l’avait enfermé dans la chambre du Prince avec interdiction d’en sortir, il n’avait fait que ça : tourner autour du grand lit jusqu’à tomber de fatigue dans les draps de soie qu’il s’était juré de ne plus côtoyer. Dorian l’avait abandonné comme Varro et Travis l’avait fait ? Très bien, il n’aurait plus le luxe de goûter à son divin postérieur gratuitement. Si sa blessure à la joue s’était progressivement apaisée et que la cicatrice devenait progressivement plus rose et moins vive au fur et à mesure des jours qui s’égrenaient avec son quota d’onguent, les douleurs dans ses poignets se faisaient plus vives et il ne pouvait s’empêcher de grimacer quand il tournait le bras gauche d’une certaine manière, incapable d’en détecter la cause. Sans doute résidait-elle dans les coups portés contre la porte ou l’armoire à glace aux cheveux neige qui l’avait enfermé entre quatre murs « pour sa protection ». Il n’avait pas besoin de sa protection. Il n’avait pas besoin qu’on le couve comme le sale garnement qu’il était. Il avait besoin de liberté, de pouvoir briller aux yeux des uns et des autres. A défaut, il dépérissait. Les premières heures avaient été difficiles et il en retirait non seulement une douleur dans les membres, sans la moindre mesure avec la terrifiante fièvre rouge qui décimait une bonne partie de la population déjà mortelle, mais, plus encore, une gêne dans la trachée. Là également, il n’y avait nul besoin de rechercher bien loin pour en trouver la source : les cris et hurlements poussés pour qu’on le laisse partir, les invectives terribles adressés aux domestiques dont il partageait l’appartenance au même Maître. Nombre d’entre eux connaissaient évidemment sa réputation compliquée et il n’avait pas su leur montrer son meilleur visage. Semblable à un animal sauvage, il ne s’était pas laissé approcher, prêt à mordre de son venin cruel quiconque lui tendait la main, ne serait-ce que pour lui venir en aide. Il n’avait besoin de l’aide de personne. Il savait très bien survivre seul et en avait été la plus flagrante illustration depuis toujours.

Finalement, ses forces s’étaient amenuisées et il avait perdu toute volonté de se battre, ayant conscience qu’il ne ferait pas le poids. Alors, il avait adopté une toute autre tactique, laissant la mélancolie s’emparer totalement et entièrement de lui, sans laisser un centimètre de peau sauf. Il avait promené son regard émeraude ourlé de perles de larme sur la pièce qui l’accueillait tel un purgatoire de ses péchés infinis. Ses mains avaient parcouru les draps de soie dont l’empreinte sur sa peau demeurait vivace de la promiscuité avec son propriétaire. L’odeur qui en émanait avait la faculté de l’emporter ailleurs, de se raccrocher à quelque chose, ou plutôt quelqu’un, qui le faisait souffrir comme jamais il n’avait jusqu’à présent souffert mais lui permettait de se savoir en vie. Il ignorait ce qu’était devenue Darcie : était-elle en vie ? L’appelait-elle au plus fort de la fièvre ou était-ce le prénom de sa sœur disparue qui s’évadait de ses lèvres gercées ? Il avait fait le deuil de sa relation avec les infants De Conti : il ne comptait plus pour eux, si jamais il avait compté pour eux. Il avait bien compris désormais qu’il demeurerait à tout jamais un jouet entre leurs mains cruelles qu’ils jetteraient par-dessus leur épaule une fois qu’il serait trop désarticulé pour présenter le moindre intérêt. Tina ne lui avait pas pardonné, quelle que soit la faute qu’il ait pu commettre à son encontre. Dorian l’avait déjà oublié dans les bras d’un autre amant auprès duquel il demeurait au point de ne plus même prendre la peine de revenir dans sa propre chambre. Peut être même était-il tombé amoureux. Son regard se figea à cette pensée lugubre, sans déterminer la raison pour laquelle elle lui paraissait aussi lugubre. Il n’en connaissait pas la raison. Ne voulait pas la connaître davantage. Il en était hors de question. Ce n’était pas quelque chose d’envisageable pour lui. Il se l’était tant répété. S’en était tant vanté. Il ne pouvait pas le laisser le blesser. L’amour, ce n’était pas pour lui. Et ce n’était définitivement pas pour eux.

Au bord de l’ennui et ne supportant plus ses propres vêtements, il ouvrit le placard dont l’odeur qui s’en dégagea lui ramena une myriade de souvenirs et de sentiments. Ce n’était cependant rien en comparaison de la sensation ressentie quand sa main toucha une chemise légère à la teinte parme soyeuse. Hypnotisé par cette dernière, il ne put s’empêcher de prendre le cintre sur lequel elle pendait précieusement et de le serrer contre lui en fermant les yeux, imaginant qu’il pouvait tout recommencer de cette nuit là. Faire les choses différemment en prenant davantage soin de ne pas trop s’impliquer. Ou au contraire de refaire exactement les mêmes erreurs. Mais dans tous les cas qu’il le serrait de nouveau dans ses bras, qu’il sentait son corps l’entourer à nouveau, son odeur sur sa peau, son épiderme contre ses lèvres, sa langue dans son cou. Une larme coula le long de son visage glacé et sans réfléchir, il se dévêtit pour mettre la chemise que Dorian portait le premier soir de leur rencontre. Il la portait toujours, installé en position fœtale dans les draps de soie lorsqu’on fit irruption dans la chambre, le tirant d’un sommeil bienfaiteur. En un seul regard, il comprit que quelque chose de grave était arrivée. Ces oreilles étaient parvenues à capter quelques mots dans la conversation qui agitaient les différents interlocuteurs dans la pièce, ces derniers ayant oublié sa présence pour attraper des vêtements. Il se redressa, ses boucles brunes retombant sur ses yeux rougis de larmes et l’air frais pénétrant dans la pièce lui fit réaliser que dans leur précipitation, ils n’avaient pris garde ni à sa présence, ni au fait que la porte demeurait ouverte. Après leur avoir jeté un dernier regard hasardeux, il s’était glissé par cette dernière en toute discrétion comme il pouvait en être capable s’il le désirait. Pieds nus, uniquement vêtu d’un chemise précieuse trop grande pour lui et d’un caleçon noir qui se confrontait sérieusement à sa peau d’ivoire, il se précipita dans les rues de la Cité, ne prenant pas garde aux cailloux qui blessaient et salissaient ses pieds, aux regards interloqués que les passants lui jetaient devant une telle attitude et accoutrement. Il ne détachait pas son regard de l’immense édifice gothique où il avait été amené, le cœur battant la chamade.

Sans doute les infirmières eurent pitié de lui au vu de l’état dans lequel il était. Peut être certaines l’avaient déjà soigné lorsqu’il était encore un enfant ou après son tête à tête effrayant avec l’associé de son maître. Toujours est-il qu’elles le laissèrent pénétrer la chambre du Prince de la Cité, l’une allant jusqu’à lui mettre une couverture sombre sur les épaules qu’il remarqua à peine tant son cœur s’était gelé en voyant l’état de Dorian. Il l’avait toujours vu fort, vibrant, flamboyant, excentrique ; il n’avait rien à voir avec le corps qui se trouvait dans ce grand lit, bien trop grand pour lui aussi important fut-il. N’osant l’approcher, craignant que le moindre geste n’engendre plus de désastre qu’autre chose, Ephraim tourna autour de ce dernier avant de se poser dans un coin de la pièce, sur une chaise dans laquelle il se recroquevilla, son regard franc ne quittant pas d’un battement de cil celui à qui il appartenait entièrement. Il avait eu beau lutter contre. Il avait beau avoir fait mine de ne pas ressentir ce qu’il pouvait ressentir pour lui. Il ne pouvait plus nier l’évidence et même s’il devait en souffrir douloureusement. Il était perdant de cette lutte sans merci contre lui-même et devait désormais accepter de donner son cœur et son âme à quelqu’un qui n’était peut être, sans doute, uniquement intéressé par son corps et pour un temps seulement. Il rabattit ses jambes contre lui, entoura ses genoux de ses bras et posa son nez contre ces derniers. N’étaient visibles que ses yeux qui ne quittaient pas l’épiderme encore plus pâle que d’habitude du vampire. La blessure à la jambe, sombre, purulente ne parvenait pas même à le dégoûter : s’il avait possédé une once de magie en lui, il aurait déposé des baisers sur cette dernière. Sa cicatrice savamment dissimulée derrière ses boucles brunes en désordre, il n’ose le toucher, n’ose pas davantage montrer qu’il est là. Et si Dorian, en se réveillant, exprime sa colère de l’avoir à ses côtés ? Peu lui importe désormais. Il accepterait tout de lui du moment qu’il ne l’abandonne pas. Qu’il en aime un autre. Qu’il ne le regarde plus jamais. Qu’il le torture. Il est capable de tout endurer parce qu’il l’aime. Ephraim Lawrence est amoureux.


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30.07.20 17:20

Orphée De Valroy
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❝ Symphonia excoriari vivit. ❞

֎ Faciem : Maxence Danet-Fauvel.
֎ Diem natalis : 710 ans. Né en 1680.
֎ Officium : Co-gérant de l'Oasis Pleasure / Propriétaire de nombreux sites de minerais aux USA et en Europe.
֎ Locus : Quelque part entre son établissement et la Haute Cour.
֎ Creator : Lazare.
֎ Proprietas : Ash, son calice, ainsi que la plupart des employés de l'Oasis Pleasure.
֎ Nuntium : 1637
֎ Adventus : 09/07/2019
֎ Color : darkred.
֎ Multicomptes : Mikhaïl Azarov.
֎ Pseudo : CITIZEN WAR.
֎ Crédits : hemerasmoon (avatar), la baronne (gif sign).
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Orphée De Valroy
Les Nantis
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@Ephraim Lawrence & Dorian Lockwood
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.


Qui sait depuis combien de temps Dorian est couché dans ce lit. Epuisé, son esprit vagabondant de la réalité au rêve, il se sait à la maison désormais. Il est de retour, affaibli certes mais vivant et ce grâce à l’intervention salutaire d’un compagnon d’infortune. A moitié conscient, ayant perdu beaucoup de sang, de nombreuses voix et mains se succèdent à son arrivée, l’empêchant de se poser et fermer les yeux comme il aimerait tant le faire. Alors c’est dans un état second, le regard vitreux et le teint plus pâle que de coutume qu’il se laisse faire dans cette cohue vocale indéchiffrable. Tout lui paraît brouillon, ses pensées détachées de cette enveloppe de chaire pourtant bien fragile à présent semblent le tirer vers une sensation déphasée complète. Il voit des visages inconnus tout autour de lui, il se perd dans cette multitude de faciès informes avant de reconnaître une silhouette familière. Des traits fins, délicats et la douceur d’un regard uniquement porté vers lui. Lucrezia est là. Elle enlace ses doigts dans les siens comme une mère le ferait avec son enfant pour le réconforter. Soulagé de la voir, son sourire empli de douceur entoure l’infant d’une chaleur réconfortante. Un cocon envoutant dans lequel le Prince se laisse engloutir volontiers, s’enfonçant dans les limbes d’un sommeil mérité.

Mais c’est à regret que le rêveur ouvre difficilement les yeux, les faibles rayons de clarté dans la pièce brûlant sa rétine qui peine à trouver sa place dans cet environnement flou. Ses paupières sont lourdes et sa vision est parsemée d'un voile trouble. Relevant légèrement la tête, son esprit apparaît tout aussi embrumé, les traits de son visage grimaçant sous le poids de la dure réalité. Sans vraiment s'en rendre compte il laisse échapper un petit râle de mécontentement et se force à ouvrir les yeux malgré la fatigue pesante. Fronçant les sourcils pour visualiser la forme qui se tient prostrée dans le coin de la pièce, Dorian finit par fixer sa vue et reconnait aussitôt la silhouette de crevette de son petit protégé. « Salut Princesse… », lâche-t-il d’une voix cassée par toutes les épreuves endurées. Malgré la brume ambiante, il sait qu’il ne se trompe pas. Ce minois androgyne et ses bouclettes couleur jais sont sa marque de fabrique. « Ça fait longtemps que tu me mates ainsi ? », demande-t-il un petit sourire complice aux bords des lèvres, passant outre la fatigue. Cela lui fait un bien fou de le revoir. Lui et sa bouille de Drama Queen égocentrique. Durant ces quelques jours passés en dehors de l’enceinte protectrice de la cité et après avoir frôlé la mort une fois de plus, Dorian n'a eu de cesse de penser à l'humain. L'imaginant à ses côtés, sentant sa peau contre la sienne alors que la douleur anesthésiait tous ses autres sens, les prémices d'une inquiétude ravageuse s'étaient insinuées en lui au point de craindre pour la vie du mortel s'il venait à ne jamais rentrer. Là où habituellement Dorian ne pensait qu'à lui, hormis concernant sa famille, il en était arrivé à un point surprenant d’inclure Ephraim dans la balance. Le protéger et le voir sourire, voilà ce qui comptait à présent.
Cherchant à se maintenir à flot, il remarque alors les perles émeraudes du danseur imbibées de larmes et fronce derechef les sourcils. « Eh chaton… Qu’est-ce que tu fais dans ton coin ? ». Le blessé s'interroge. C'est lui qui est mal en point et pourtant le petit brun apparaît tout aussi fragilisé, si ce n'est plus. Le dévisageant, il constate dans le même élan sa tenue et ses pieds nus. Vêtu simplement d'un sous-vêtement et d'une chemise violine lui appartenant, il voit bien que quelque chose ne va pas. Jamais la Diva qu'est Ephraim Lawrence ne se serait permise un tel accoutrement inachevé. Ce n'est pas son genre, Dorian en a bien conscience. « Ramène tes petites fesses par ici », l’invite-t-il avec cette nonchalance habituelle dans le ton, imprégné cette fois-ci d’une tendresse toute particulière à son encontre. Le bras légèrement tendu vers l’invité surprise, ses doigts ondulant pour lui faire signe, un rictus plaintif vient se dessiner aux commissures de ses lèvres sèches. Le moindre petit geste le fait souffrir malgré la sensation salvatrice de sang frais coulant dans ses veines. Hormis la grande plaie étendue le long de sa cuisse, une multitude d’autres entailles s’éparpillent sur l’entièreté du corps, certaines plus impressionnantes que d’autres. Vaisseaux sanguins dans les mirettes éclatés de toute part, lèvre fendue et torse partiellement dénudé couvert d’ecchymoses, Dorian n’en a pas moins perdu de sa superbe. Enveloppé dans un peignoir de soie fleuri à la couleur doré, il passe outre l’affliction qui le martèle de toute part. Il est à la maison désormais, soigné et entouré de ses proches, Ephraim inclus.


made of catacombs
“Regard noir dans le vide, je dévisage ce qu'il reste de mon avenir. Mes souvenirs deviennent liquides, je voudrais en quitter le navire.' nuit incolore
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23.08.20 15:18

Ephraim Lawrence
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Ephraim Lawrence
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Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.

Depuis quand Ephraim Lawrence, grande diva devant l’Eternel, émeraude brute mais étincelante de l’Oasis Pleasure n’ose pas ? Depuis qu’il a échappé à l’emprise physique de Varro, il ne se refuse aucun caprice, aucun esclandre, aucun objectif. Peu importe que son interlocuteur soit un puissant membre du Conseil qui a jeté son dévolu sur le même trésor qu’il convoite. Peu importe qu’il doive faire face à un ennemi aussi redoutable que cruel et sans pitié. Peu importe qu’il puisse risquer sa vie en décidant d’aller rejoindre tel vampire ou d’obtenir telle information. C’est également pour cette raison que la Conseillère Bozena lui a proposé le poste de Corneille de l’endroit où et par lequel tout et tous passe. Que rêvait de mieux comme espion que celui qui vit dans l’opulence et la pleine lumière sans craindre d’ouvrir sa bouche, sans cacher quoi que ce soit de ses envies, de ses désirs et ambitions ? Assurément, le prostitué n’a rien à cacher et est capable de toutes les extravagances. Mais ce soir, pour la première fois depuis bien longtemps, il n’ose pas. Il n’ose pas pénétrer cette chambre où règne une odeur qui lui retourne l’estomac, des souvenirs revenant à sa merci quand il avait observé le corps de ses oncle et tante brûler sur un charnier après le passage de l’Enragé. Il n’ose pas se rapprocher de la silhouette qu’il a tant rêvé d’enlacer durant ces dernières semaines et dont l’épiderme glacial lui manquait aussi sûrement que l’air manque à un noyé. Il n’ose pas s’agenouiller auprès du Prince alité et de le supplier de le pardonner pour son comportement, pour quoi qu’il ait pu faire pour s’attirer les foudres de son Maître et décidant ce dernier à le jeter en pâture à son associé. Il n’ose pas lui promettre qu’il ne recommencera plus jamais et qu’il sera désormais un esclave sage, obéissant et sur lequel il n’aura rien à redire à partir du moment où il accepte de le conserver dans sa vie. Il n’ose rien de tout cela et se recroqueville dans sa chaise, incapable de détacher ses yeux verts d’eau, ayant presque envie de fuir par crainte qu’il ne le rejette quand il rouvrira les yeux. Il ne peut s’empêcher de glisser son regard sur sa jambe. Cette dernière entourée de larges bandages laisse clairement apparaître une douleur indicible. Des tâches noirâtres apparaissent à la surface, l’effleurant sans jamais totalement percer. Ils paraissent pourtant propres, comme s’ils venaient d’être posés. Il doit être sérieusement blessé pour que cela continue de saigner de la sorte, pour qu’il ne guérisse pas aussi facilement qu’un vampire le devrait.

Le jeune homme sursaute soudainement quand il sent le regard de Dorian sur lui et plongeant ses yeux dans les siens avec la crainte d’une colère froide, comme le soir où Tina avait découvert leur relation, là où tout avait démarré, il sent son cœur battre la chamade. Il tente évidemment de le calmer, de ‘intimer de battre moins fort pour ne pas assourdir l’immortel au regard embué mais rien n’y fait. Le surnom qu’il prononce de sa voix grave et rendue rauque par le sommeil ou la douleur ne lui permet cependant pas de calmer sa douleur et sa peur abyssale. Se mordant la lèvre inférieure, les yeux ourlés de larmes, il tente un faible sourire qu’il rate et qu’il compense d’un haussement d’épaules, baissant finalement les yeux sur ses genoux écorchés par la course et l’ennui. Il gratte une légère croûte, témoin passive des perles de sang qui avaient affleuré sur le chemin. La peau est déjà sèche en dessous. Il guérit plus vite que Dorian. La gorge bien trop nouée par ses sentiments, il est incapable de lui répondre et se contente d’être présent. De l’amour, de la peur, de la reconnaissance, de la joie et de l’anxiété se mêlent dans un joyeux bordel qui explose sous ses yeux l’empêchant de définir quel sentiment prédominent les autres. Sans doute aucun. Se dissimulant sous ses lourdes boucles brunes, il réalise alors qu’il offre un bien piteux spectacle au Prince et que sans doute ce dernier se serait bien passé de cette vision pathétique après ce que qu’il a traversé ces derniers jours. Il aurait dû d’avantage s’apprêter pour tenter de le reconquérir, du moins attirer un quelconque sentiment positif à son encontre mais il n’a pas réfléchi, uniquement guidé par ses trippes et cet amour trop grand et trop fort dont il ne sait que faire. Lorsque Dorian tend la main vers lui, il hésite quelques secondes avant de se rappeler qu’il lui a juré silencieusement de lui obéir sans plus opposer la moindre résistance. Depuis la punition de Jaroslav, il n’a laissé personne s’approcher de lui, à l’exception de Darcie. Il n’a pris aucun client, n’est plus monté sur scène ayant conscience de sa laideur infinie désormais. Il voulait se soustraire aux regards et aux mains qui ne peuvent jamais s’empêcher de glisser sur lui dès qu’il marche dans le club.

Pourtant, il se lève doucement, faisant bien attention à ce que la moitié de son visage meurtrie demeure dissimulée soigneusement, et attrape la main du vampire, se glissant délicatement à ses côtés. Concentré, il veille à ne pas toucher la blessure purulente du Prince de laquelle il ne peut détacher les yeux avant de poser sa tête contre l’oreiller, rabattant ses jambes l’une sur l’autre et refermant ses bras devant lui comme une ultime barrière entre eux qu’il n’ose encore franchir. Les doigts posés sur sa lèvre inférieure, se rongeant l’ongle du pouce, il finit par se racler la gorge, histoire de se séparer enfin de la boule qui prend toute la place, et demande d’une toute petite voix : « Qu’est ce qu’il s’est passé ? Vous étiez où ? » Son rythme cardiaque s’accélère en même temps que sa respiration de peur qu’il n’ait pas choisi les bons mots une fois de plus et que Dorian ne prenne la mouche. « Vous pouvez aller où vous voulez évidemment, je n’ai pas mon mot à dire. J’étais juste inquiet. » Il ferme légèrement les yeux, tentant de trouver les paroles adéquates tout en faisant taire ses sentiments qui exigent de hurler leur véritable nature. Tais-toi, amour. Sois silencieux. Ta place n’a pas lieu d’être en cet instant précis. S’humectant les lèvres, il se reprend et fait pour la première fois depuis bien longtemps amende honorable. « Je vous présente mes excuses si je vous ai offensé d’une quelque manière que ce soit. Si j’ai fait quelque chose qui vous a déplu. C’est promis, je ne recommencerai pas. » De nouveau, les larmes qui s’étaient calmés menacent de réapparaître alors que la panique le gagne. « Ne me laissez plus jamais s’il vous plaît. J’ai eu tellement peur. Je ne veux pas qu’on m’abandonne une fois encore. Je ne veux pas que vous m’abandonniez, je vous en supplie. Je serai le meilleur des esclaves que vous n’ayez jamais eus. Je vous promets de toujours vous obéir, de ne plus vous embarrasser en agissant comme le petit con que je suis. Je serai sage et obéissant. Je ferai tout ce que vous me direz de faire sans jamais râler ou refuser. J’irais avec tous les vampires que vous voudrez et je ne m’opposerais plus jamais à ce que vous alliez avec qui que ce soit, même si c’est un autre danseur. Je ne suis rien. Je suis juste un esclave. Je suis votre esclave et c’est tout ce que je suis. » Il fallait qu’il redescende du piédestal sur lequel il s’était élevé seul. Il n’y avait pas sa place en qualité de vulgaire petit humain. « S’il vous plaît, ne me laissez pas. Gardez-moi. »


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09.10.20 19:57

Orphée De Valroy
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Le corps parsemé de spasmes de douleur dès lors qu'une infime partie de ses muscles cherchent à se tendre ou se mouvoir, Dorian apparaît pourtant comme le plus fort possible. Il sait qu'il est résistant, qu'il peut endurer. Il l'a déjà fait par le passé et ce même alors que la vie quittait son enveloppe charnelle. Jamais il n'a perdu cette rage qui l'a accompagné depuis aussi loin qu'il se souvienne. Une volonté marquée par un orgueil puissant et un désir de vivre bien trop conséquent pour être enraillé aussi facilement. Et ce n'est certainement pas maintenant que les choses vont changer, ici dans ce lit d'hôpital où il a de nouveau échappé au baiser de la faucheuse. L'anglais est bien trop coriace pour ça. Il en a conscience, le revendique haut et fort malgré cette mise en danger complètement puérile  de sa part. Mais Dorian est ainsi. Entier, impétueux et avec un caractère bien trempé. Un être lumineux que l'on ne peut éteindre aussi aisément. Sans doute aurait-il dû éviter de foncer tête baissée vers les dangers que renferme la Bordure sans autre soutien apparent que son fidèle sabre d'Asie. Sans doute aurait-il été plus judicieux d'aller se défouler à l'Oasis Pleasure et/ou en compagnie de son enregistré préféré. Oui cela aurait été une meilleure idée, c'est certains. Hélas le britannique, malgré un esprit affûté, était aussi un homme qui vivait pleinement ses émotions au point de ne pas toujours savoir les maîtriser à la perfection. Et les quatre cent ans au compteur qu'il affichait hélas, n'y changeait rien.

Enlaçant ses doigts dans les siens, savourant ce contact si simple et pourtant si intime entre eux, Dorian ressent une douce chaleur salvatrice le pénétrer dans tout son être. Une délicieuse sensation à laquelle il s'accroche pour ne pas penser à l'affliction qui ronge sa jambe tailladée ou ses os brisés.  Il laisse Ephraim s'installer à ses côtés, humant son parfum naturel enivrant dont il se nourrit allégrement. Il a rêvé de ce moment depuis ces derniers jours alors que son corps tout entier semblait le lâcher à vu d'oeil. Il a eu peur de ne pas le revoir, de ne pas avoir pu lui montrer à quel point son affection pour lui est intense. D'ailleurs elle n'a eu de cesse de grandir depuis ces derniers mois si bien que le Prince peine à imaginer une nouvelle vie sans lui. Celle-ci paraît bien fade sans la présence du petit humain pour réveiller en lui les affres si voluptueux de l'existence vécue pleinement. Même s'il n'a eu de cesse d'embrasser la vie sous toutes ses coutures depuis qu'il est né, le strigoï a vu son appétence s'effriter avec le temps et la monotonie ou les malheurs de cette dernière. Et c'est alors que ce petit diamant brut à débarquer sans qu'il ne puisse imaginer une seule seconde la puissance de sa magie. Une tornade dévastatrice dans laquelle il s'est fait happer et dont il refuse de s'extirper aujourd'hui. Collé à lui à présent, tout en gardant pourtant une étrange distance dans sa gestuelle, l'anglais observe le danseur, partagé entre le plaisir de pouvoir reposer ses yeux sur ce si joli minois et la curiosité de cette retenue soudaine venant de lui. Ephraim n'est pas de ceux qui n'osent pas, au contraire. Quelque chose semble le tirailler mais la fatigue pesante du retour à la réalité laisse le vampire dans un état quelque peu vaseux encore. « Eh bien disons que mon petit séjour dans la Bordure s'est prolongé de manière non désirée hélas. J'ai conscience de mon charme fou mais je me serais volontiers passé de l'amour débordant de ces cadavres sur pattes pour ma personne », lui répond-il d'un ton un peu moqueur, étouffant un petite rire plaisantin qui lui inflige aussitôt une douleur dans la cage thoracique. Il ne saurait dire exactement l'étendu des dégâts, toutefois au vu de la peine endurée, nul doute que plusieurs côtes doivent être fêlées. L'infant De Conti inspire alors un bon coup pour reprendre un certain contrôle. Une chose à la fois pense-t-il. Mais c'est sans compter sur l'attitude torturée de plus en plus intrigante du jeune homme. De par son ouïe sur-développée, il l'entend son cœur battre la chamade, sa respiration devenir plus saccadée comme si une certaine violence faisait écho dans sa poitrine. « Me présenter tes excuses ? Mais pourquoi tu... ? », cherche-t-il à répliquer, les sourcils froncés avant qu'Ephraim ne se laisse emporter par un flot d'émotions soudain. Dorian reste bête, pantois d'un tel spectacle douloureux dont il n'a aucun contrôle. Il écoute les paroles de son enregistré mais il est perdu, assailli d'une multitude de questions en tout genre. Il sait le jeune Lawrence Drama Queen sur les bords, sauf qu'ici, dans le son de sa voix, il ne reconnaît nullement du mélodrame. Chacun de ces mots se meut à une détresse qui résonne indubitablement aux oreilles de l'immortel. L'idée même de le voir dans un tel état le pousse à le réconforter sans y réfléchir davantage. Dorian ne le supporte pas. « Eh eh calme-toi chaton. Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te retrouves dans un état pareil ? Regarde-moi et respire un bon coup okay ? Voilà, comme ça c'est bien ». Afin de le calmer en partie, le blessé le somme de l'écouter, mimant ce geste mécanique respiratoire dont il n'a plus besoin depuis bien des siècles. Sa main la plus proche posée sur son visage à défaut de pouvoir se mouvoir comme il le voudrait, il caresse sa joue avec tendresse, un regard profondément sincère se reflétant dans les deux émeraudes de son interlocuteur. « Je suis désolé si mon absence t'a à ce point inquiété. Je n'ai mas imaginé une seule seconde que ma petite virée en terre sauvage se terminerait ainsi. Je n'ai pas réfléchi du tout à vrai dire... ». Il soupire d'agacement, s'en voulant à lui-même d'avoir merdé à ce point et surtout d'avoir provoqué la peur et la confusion chez ses proches. Encore plus chez ce gamin nullement habitué à des frasques de ce genre le concernant. Il n'est pas du genre à culpabiliser et pourtant c'est le cas ici face à lui. Abandonnant ses fossettes pour venir loger ses extrémités dans les bouclettes couleur jais de son petit joyau, Dorian fait en sorte de l'apaiser davantage. Il veut qu'il l'écoute mais plus encore qu'il le croit. « Eph' écoute-moi. diva capricieuse ou pas, il est hors de question que je me débarrasse de toi, tu m'entends ? J'aime ton insolence et ton assurance naturelle. Cette façon que t'as de sourire bêtement quand tu prends un compliment vraiment à cœur, cette fierté outrageuse qui te ne quitte jamais ou bien encore le balancement de tes bouclettes vagabondes sur ce visage ciselé. Tu es unique dans ton genre et crois-moi j'en ai vu passer du monde. Je sais ce que ça fait de se sentir abandonné, jamais je ne te ferais subir ça. Mets-toi dans ça le crâne mon petit con adoré ». Les yeux dans les yeux, le vampire sonde les iris verdoyantes de l'androgyne malmené afin qu'il accepte pleinement ses dires. Sa sincérité est sans faille, sans tabou. Il est tout ce qu'il y a de plus vrai avec lui. Proportionnellement à son âge, le Prince Lockwood ne connaît le mortel que depuis une infime partie de sa vie, toutefois il n'en est pas moins important désormais. Ephraim s'est faufilé dans ce cœur si versatile pour s'y loger et ne plus réussir à s'en défaire. Une lutte que le miraculé semble abandonner bien volontiers, acceptant sans remord sa place de vaincu. Continuant de se promener dans sa chevelure hirsute, sa curiosité est de nouveau titillée lorsque ses mirettes se posent sur une cicatrice fraîche creusant sa peau de porcelaine. « Qu'est-ce que c'est que ça ? T'as voulu te la jouer Rambo Princesse ? », demande-t-il un brin le sourire aux lèvres pour détendre l'atmosphère sans se douter une seule seconde de l'origine et des conséquences de cette blessure.


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“Regard noir dans le vide, je dévisage ce qu'il reste de mon avenir. Mes souvenirs deviennent liquides, je voudrais en quitter le navire.' nuit incolore
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17.10.20 18:19

Ephraim Lawrence
i can't help falling (dorian) 47d7625676b77c48040f59d38f19ded5
֎ Faciem : t. chalamet
֎ Diem natalis : 22 ans - 23 novembre 2367
֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
֎ Locus : new abbostford
֎ Tutor : cité
֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
֎ Color : #009999
֎ Multicomptes : fitzwilliam h. ; circé h.
֎ Pseudo : nepenthès
֎ Crédits : ethereal.
Ephraim Lawrence
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@Dorian Lockwood & Ephraim
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.
Il suffoquait. Il avait l’impression d’être au bord d’un précipice et de ne pas pouvoir se détacher du décor hypnotisant qui l’attendait en bas. C’était comme s’il était en dehors de lui-même, qu’il se voyait faire et se conjurer de se taire avant que la catastrophe ne survienne. Il venait à peine de le récupérer ; tout ce qu’il gagnerait avec une telle attitude, ce serait de le perdre à nouveau et cette fois-ci sans retour en arrière. Il le savait plus que tout autre : personne n’aimait les geignard qui s’attachent un peu trop. Dorian et lui se ressemblaient plus que certains ne pouvaient le supporter et si Ephraim fuyait quelqu’un, c’était bien les clients qui le regardaient avec un air de chiot battu, qui chouinaient parce qu’il ne souhaitait plus leur accorder d’attention. Cela le poussait davantage à le faire fuir qu’autre chose. Alors s’il ne se taisait pas tout de suite, Dorian finirait par l’envoyer lui dans la Bordure afin d’en être débarrassé de lui une bonne fois pour toute. Il n’avait aucune raison de garder à ses côtés un humain qui s’attachait un peu trop à lui et avait adopté un comportement que nombre de maîtres auraient déjà lourdement sanctionné. Il était patient avec lui mais devait avoir ses limites à ne pas franchir. Conscient qu’il les frôlait, il finit par se taire, attendant la sanction irrévocable. Une sanction qui, à sa grande surprise, ne vint pas. Se mordillant la lèvre, le cœur prêt à bondir comme s’il avait couru un marathon autour des murs de la Cité, le diable à ses trousses, sa poitrine montant et descendant de manière furieuse, il ne pouvait lutter contre les lourdes larmes qui glissaient le long de sa mâchoire ciselée, noyant son regard émeraude pour l’éclaircir bien plus. A l’image d’un enfant se faisant réprimandé, il tente d’obéir en se concentrant pour se calmer, se laissant emporter par la voix chaude et rassurante du Prince de la Cité. Lentement, en douceur, les mots s’imprègnent en lui et l’entourent d’une aura réconfortante dont il a encore cependant du mal à croire. Pas après cet abandon sans prévenir, pas après ce qu’il s’est passé avec l’un des vampires les plus proches de Dorian, pas après la dispute silencieuse qui s’était installée entre eux dans les coulisses en présence d’Alevtina. Il prend une profonde inspiration, se concentrant sur l’air entrant dans ses poumons avant d’expirer à nouveau lentement. Il lui faut le faire à deux ou trois reprises pour que les hoquets et soubresauts s’espacent puis s’apaisent progressivement.

« Vous… » murmure-t-il alors que ce que tout individu normalement constitué et ayant été élevé par des personnes tout autant normalement constituées assimilerait à une déclaration résonne à ses oreilles. Son cœur s’enroule dans une chaleur brûlante, mais une brûlure des plus agréables comme il n’en a pas connu depuis bien longtemps, voire jamais. C’est donc ça le bonheur absolu ? Il a connu plus d’émotions positives avec Dorian en quelques mois que toutes les années réunies avant de le rencontrer. C’est comme si les couleurs de son existence étaient devenues plus forte au fur et à mesure du temps. De noir et blanc sous Varro, elles s’étaient colorées au contact de Travis et des danseuses de l’Oasis Pleasure qui l’avaient élevé comme leur propre fils, le voyant comme cet enfant qui ne viendrait jamais. Et l’explosion de couleurs vives et flamboyaient imprégnait désormais chaque instant de son existence depuis sa rencontre avec le nouveau propriétaire de l’établissement de luxure. Il n’avait jamais eu des orgasmes aussi forts et salvateurs que sous les caresses de ce dernier. Il n’était jamais tombé amoureux auparavant, fuyant et se moquant même de cette notion. Il n’avait jamais été comblé de bonheur avant. Dorian était tout ce dont il avait toujours rêvé sans jamais le réaliser. Et il ne l’abandonnera pas. Jamais. « Vous me le promettez ? » Il secoue très légèrement sa tête, prêt à y croire, voulant y croire à tout prix. « Vous ne m’avez pas laissé parce que vous étiez en colère après moi ? Je croyais… » Il ne peut s’empêcher de pousser un profond soupir, fermant douloureusement les yeux tandis que sa main dessine des arabesques sur son torse cherchant à apaiser sa douleur lancinante qu’il remarque évidemment autant que de calmer ses craintes en se focalisant sur quelque chose d’agréable, qui fait du bien à tous les deux. A ses côtés il peut y croire, en tout et surtout en eux. Même si leur relation est déséquilibrée.  Même s’il arrivera à un moment où Dorian se lassera de lui, parce que trop vieux, parce que trop abîmé par le temps ou parce que quelqu’un de nouveau lui aura accroché le regard. Même s’ils ne pourront jamais être sur un pied d’égalité : humain et vampire, prince et esclave, mortel et immortel. Mais l’espace d’un instant, de quelques heures, de quelques jours, mois ou années, il peut y croire. Il veut y croire tant que cela dure.

Toutefois quand le blessé passe ses doigts sur sa cicatrice et lui fait la remarque, le jeune homme ne peut s’empêcher de se tendre et dans un geste de survie, recule légèrement en tentant de la soustraire, de la dissimuler. Les larmes montent à nouveau, menaçant de glisser sur ses joues glaciales et un frisson parcourt son corps à moitié nu en repensant aux évènements qui avait fait naître cette balafre. « Je croyais que vous en aviez assez de moi et que c’est pour ça qu’il s’était permis de faire ça. » Il sait qu’il est en tort évidemment mais il ne peut s’empêcher de tenter de jeter la pierre à l’autre propriétaire de l’Oasis Pleasure. Il a autant le droit de le punir que Dorian : il travaille pour lui également. Et il n’est qu’un humain qui n’a certainement pas le droit d’aller fouiller dans les affaires d’un vampire. « Je sais que je n’aurais pas dû aller dans son bureau. » Il hésita pendant quelques instants à lui avouer qu’il travaillait pour Wanda mais il se retint au dernier moment. Cela devait rester secret sinon cela n’aurait aucun intérêt pour la Conseillère et il appréciait d’être une Corneille, de faire partie d’un groupe qui manigançait et obtenait les bonnes informations. Cela lui plaisait de jouer les marionnettistes de l’ombre à des pantins désarticulés et inconscients, incapables de réaliser que ce petit humain sans intérêt pouvait se révéler un stratège et être bien plus qu’une paire de fesses. « J’étais inquiet et peut être un peu suicidaire à l’idée que vous m’aviez laissé. » Il lui adressa un léger sourire tout en demeurant particulièrement craintif de la réaction de l’immortel. « Je sais que je n’aurais pas dû et que j’ai mérité cette punition. » Il ne peut s’empêcher de se passer la main sur la joue, n’appréciant que modérément la texture de sa peau à cet endroit. Cela guérit tout doucement mais il a conscience que la marque allait demeurait à vie. « J’aurais préféré une punition qui ne me rende pas laid. » Il planta son regard dans celui de Dorian, le suppliant silencieusement. « Vous voulez encore de moi ? » Dans le même temps, et alors qu’il veille toujours à ne pas le blesser, il se rapproche de lui, se voulant séducteur pour être sûr qu’il ne le repousse pas malgré sa cicatrice. « Je suis moins beau qu’avant mais je suis toujours le même. » Continuant sur la même lancée, il glisse sa main sur le visage parfait de Dorian. « Vous êtes tellement beau. »

Il s’était inquiété pour lui et même alors qu’il se trouvait tout contre lui, à son invitation, il ne pouvait s’empêcher de continuer de ressentir une inquiétude. Cette dernière rôdant autour de lui, lui murmurant dans le creux de l’oreille tout en lui attrapant les tripes pour les tordre et en retirer tout fluide jusqu’à la dernière goutte. Hoquetant tel un enfant, il ne pouvait détacher son regard du corps allongé contre lui, un corps meurtri, glacial et qu’il ne pensait plus jamais revoir. Un corps qu’il vénérait plus que le sien et qu’il n’imaginait plus pouvoir toucher. Soit parce qu’il ne reviendrait plus, soit parce qu’il l’avait si fâché, parce qu’il le trouvait si répugnant désormais qu’il ne voulait plus même entendre parler de lui. Mais au-delà son inquiétude était plus profonde et la boule dans sa gorge qui ne le quittait pas alors qu’il posait son regard sur la blessure manifeste à sa jambe était sans appel. Pour la première fois de son existence, Ephraim Lawrence ne s’était pas inquiété pour lui, pour les conséquences que cela pourrait engendrer à son encontre, pour la déchéance dont il serait victime s’il arrivait un quelconque malheur à son Maître et l’avenir incertain dans lequel il serait plongé. Il avait peur que Dorian ne s’en sorte pas. Aussi stupide soit-il au regard des facultés surnaturels du vampire, il craignait que la blessure s’empire, qu’il ne guérisse pas et qu’en dépit de tous les soins apportés à son encontre il se dirigerait vers une fin définitive cette fois-ci, sans qu’une troisième chance ne lui soit accordée. Pour le punir peut être de plusieurs vies de pêchés. Pour le punir de sa relation avec un être tel que le jeune homme. Ce dernier prit une profonde inspiration avant de bloquer cette dernière quand il réalisa une évidence qui planait sur lui depuis bien longtemps. Il aurait dû le lui dire dès l’instant où il était entré dans cette chambre dont l’odeur médicale était insupportable à son odorat expert. Aussi sûrement qu’il savait désormais qu’il l’aimait, il savait ce qu’il pouvait faire pour lui. Il n’y avait plus aucun doute désormais sur ses sentiments, sur ce qu’il pouvait pour lui et ce sans l’ombre d’une hésitation. Lentement, fébrilement, il leva une main tremblante, son index gauche glissant du bout du nez de Dorian à sa lèvre inférieure sur laquelle il s’arrêta plus longuement. L’empreinte de l’ange. Et dans un murmure : « Mordez-moi. »


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❝Don't try to hate me because I am so popular❞
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19.11.20 19:09

Orphée De Valroy
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❝ Symphonia excoriari vivit. ❞

֎ Faciem : Maxence Danet-Fauvel.
֎ Diem natalis : 710 ans. Né en 1680.
֎ Officium : Co-gérant de l'Oasis Pleasure / Propriétaire de nombreux sites de minerais aux USA et en Europe.
֎ Locus : Quelque part entre son établissement et la Haute Cour.
֎ Creator : Lazare.
֎ Proprietas : Ash, son calice, ainsi que la plupart des employés de l'Oasis Pleasure.
֎ Nuntium : 1637
֎ Adventus : 09/07/2019
֎ Color : darkred.
֎ Multicomptes : Mikhaïl Azarov.
֎ Pseudo : CITIZEN WAR.
֎ Crédits : hemerasmoon (avatar), la baronne (gif sign).
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Orphée De Valroy
Les Nantis
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@Ephraim Lawrence & Dorian Lockwood 
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.

Emprisonné dans ce corps tétanisé en grande partie par la douleur, Dorian peine à se mouvoir, limitant alors chacun de ses gestes. Hélas des grimaces ourlent à maintes reprises ses lippes asséchées et des spasmes incontrôlables viennent titiller ses muscles meurtris. Il est mal en point mais sait qu'il a réchappé au pire. Contrairement à cet état mourant qu'il a connu jadis lors des derniers temps de son humanité, ici le britannique a conscience que cela n'est qu'une question de temps. Un battement de cil dans la vie de cet immortel haut en couleurs, désireux pourtant déjà de pouvoir reprendre pleine possession de son enveloppe charnelle. En effet, il n'est guère de son genre de rester ainsi avachi sur un lit excepté dans le cas d'une overdose radicale ou d'un orgasme remarquable. Et ici, bien que délicieusement accompagné, il n'est rien de tout ça. D'autant plus que la crainte et la tristesse qui inondent les perles azuréennes de son interlocuteur investissent son cœur d'un mal-être ambiant. Il n'aime pas le voir ainsi. Il déteste ça d'ailleurs et se refuse de le laisser de la sorte plus longtemps. Bloqué au milieu de ses draps, il lui est impossible de venir à lui. Alors Dorian rassemble ses forces et lui tend les bras, l'invitant à se blottir contre lui là où il pourra entendre la douce mélodie des échos de son cœur ronronner à ses oreilles.  

Leur peau en contact à présent, le regard perçant du vampire dévisage son enregistré malmené. Si physiquement il semble qu'il soit le plus à plaindre, il n'en reste pas moins qu'une profonde douleur fourvoie le jeune homme. Pourquoi de telles larmes pour un être aussi lumineux que lui ? Pourquoi tant de chagrin pour un visage habituellement ampli de fierté ? Dorian l'ignore, nourrissant ses questionnements de plus en plus accrus. Et c'est là que finalement Ephraim craque, des explications bégayées entre deux sanglots que l'immortel s'empresse aussitôt de calmer par la caresse de ses doigts contre sa joue. S'il n'a pas assez d'énergie pour lui montrer toute la puissance de sa compassion, Dorian fait donc en sorte que ces mots pèsent davantage et que ces petites attentions reflètent bien plus. Les yeux dans les siens, il lui sourit tendrement, une pointe d'espièglerie pour détendre l'atmosphère. Un trait de personnalité qui lui sied à merveille. « En colère après toi ? Tu sais chaton, j'ai plus de quatre siècles à mon compteur alors si je devais rejeter toutes les personnes qui m'irritent l'espace d'un instant je n'aurais plus grand monde à qui parler », lui dit-il d'un clin d'oeil complice histoire de dédramatiser la situation sans en connaître véritablement encore toute la teneur. Derechef, il accompagne ses paroles d'un baiser sur le front du gamin désemparé, ses lèvres goûtant enfin de nouveau à cette peau d'albâtre délicatement salée. « Ne prends pas pour argent comptant toutes mes réactions. Moi aussi je peux faire ma Diva capricieuse à des moments. Mais ne doute nullement de mon affection pour toi. ». Toujours sincère avec lui, le discours de l'héritier sous-entend également des excuses de sa part, ayant compris qu'un humain aussi juvénile que lui n'a sans doute pas perçu la superficialité parfois présente de ses agissements. Certes Dorian avait été vexé du peu de considération en apparence de leur relation  mais de là à le rejeter définitivement, non. Cela il en était hors de question. Il s'était bien trop entiché du garçon pour s'en défaire aussi aisément.  

Pensant avoir réussi à le calmer, c'est au tour de l'anglais de se sentir blêmir. Intrigué par la suite des propos d'Ephraim, le strigoï fronce les sourcils, n'aimant clairement pas ce qu'il est en train de percevoir. « Attends une seconde, tu parles de Jaroslav n'est-ce pas ? Quelle punition ? Je ne comprends pas ce que tu... ». Il pense à voix haute, tente de voir plus clair dans ce nœud vocal prononcé par le danseur avant que tout ne prenne sens en une fraction de seconde. Une révélation mentale qui explose en milliers d'éclats dans son esprit, la colère se mettant à vrombir dans ses entrailles. « C'est lui qui t'as fait ça ?! Il a osé te toucher alors que tu es sous ma protection ?! ». Son ton est devenu plus cinglant, une pointe de danger gonfle ses mots de désir vengeresse et ses iris d'une teinte plus sombre. Comment Jaroslav, son associé, a t-il pu se permettre une telle chose ? Non seulement il n'apprécie guère que l'on utilise une violence aussi banale sur les humains, qui plus est leurs employés mais en plus de ça il s'est permis de lever la main sur l'un de ses enregistrés. Son favori même ? « Il est hors de question qu'une chose pareille ne se reproduise. Je ne le tolérerai pas et il va vite le comprendre ». Fulminant intérieurement, retenu par sa carcasse endommagée, le Prince inspire profondément dans une vieille mécanique humaine pour apaiser sa rage. Cela ne sert à rien pour l'instant, il doit faire preuve de patience et focalisé toute son attention sur l'éphèbe encore sous le choc. Ephraim est sa priorité. Aussitôt alors les traits de son faciès se radoucissent pour laisser place à une vision bien plus bienveillante. « Je suis désolé ma Princesse que tu aies cru un seul instant que son geste ait pu être guidé par ma volonté. Et évidemment que tu es toujours aussi bandant. Si ce n'est plus d'ailleurs, cette cicatrice te donnant un petit côté warrior que je trouve terriblement sexy. ». Bien entendu qu'il se moque éperdument de cette plaie fraîchement cicatrisée ornant le visage jadis sans faille du minet. « Et puis ce n'est pas comme si c'était ton visage qui m'intéressait le plus chez toi.. je plaisante bien entendu. Ne me frappe pas je n'ai pas assez de force pour me défendre cette fois-ci ». Même s'il avait été entièrement défiguré, Dorian l'aurait toujours vu comme auparavant. Une chose rare dont pouvait se venter l'humain tant le De Conti était connu pour n'apprécier que les belles choses. Oui mais voilà avec Ephraim l'idée du beau semblait bien plus subjective à présent. D'une certaine manière il avait réussi à voir au delà de l'éclat scintillant du diamant pour en extraire toute la beauté cachée. Cette sublime vérité qu'il chérissait entre ses bras écorchés de toute part. En rémission, Dorian ne peut cependant s'empêcher de lâcher une quinte de toux prenante, lui brûlant ses poumons déjà morts et animant sa chaire à vif d'affreuses afflictions supplémentaires. Un goût ferreux bien moins agréable que de coutume s'était insinué dans sa tranchée tandis qu'on ressourçait son enveloppe d'une poche d'hémoglobine directement en intraveineuse. Collés l'un à l'autre, le blessé se met à fermer les yeux partiellement, une profonde fatigue inondant son être. Il a peut être survécu à son séjour dans la Bordure, cependant il lui faudra du temps pour s'en remettre, c'est certains. Et tandis qu'il laisse ses songes l'envahir, la voix d'Ephraim résonne de nouveau à ses tympans. Tournant la tête légèrement en sa direction, Dorian hausse un sourcil, curieux. « Te mordre ? Aurais-tu développer de nouveaux penchants en mon absence ? Si l'idée m'apparaît comme fort séduisante, hélas chaton les règles de la cité sont claires à ce sujet. Prince ou pas il est interdit pour un vampire de mordre un mortel. ». Une règle qu'il n'appréciait pas nécessairement sans pour autant ne pas la respecter. Il avait beau être une tête à claques invétérée, le respect qu'il offrait à Lucrezia, Reine de la cité et créatrice était sans appel.  Qu'il le veuille ou non alors, il ne pouvait aller aussi loin avec le garçon. « A moins qu'il ne soit... son calice ». Une pensée dite à voix haute. Une vérité qu'il sentait pourtant déjà connue de son protégé et qui allait définitivement sceller leur destin.


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06.12.20 17:06

Ephraim Lawrence
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@Dorian Lockwood & Ephraim
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.

Ce n’était pas exactement comme ça qu’on lui avait vendu la chose. Depuis qu’il avait rejoint l’antre protecteur de l’Oasis Pleasure et que nombre de prostituées d’alors l’avaient prises sous leur aile, lui contant des histoires le soir pour l’endormir avant de rejoindre leurs clients ou les écoutant s’épancher sur leurs soifs de sentiments, il avait entendu dire qu’il n’existait nul sentiment plus beau, plus puissant, plus merveilleux que l’amour. Ce dernier faisait naître des papillons dans le ventre avec une légèreté sans faille ; ce à quoi le jeune garçon avait demandé si ce n’était pas plutôt la gastro. L’amour vous faisait pousser des ailes dans le dos et vous entourez d’une couverture chaude et réconfortante durant les plus froids mois d’hiver ; ce à quoi le gamin avait répliqué que rien ne valait un feu de cheminée plutôt que celui futile dans le cœur. Il existait un sentiment de plénitude et d’appartenance lorsqu’on croisait le regard amoureux de celui ou celle qu’on savait être son âme sœur ; ce à quoi l’éphèbe analysait comme l’absence totale de personnalité de qui n’était pas suffisamment intéressant pour exister et insuffler l’intérêt par lui-même. Tout ce qu’on lui avait conté, tout ce à quoi il avait ri au nez en entendant les mièvreries que cela provoquait chez les uns et les autres, cela n’avait aucune commune mesure de ce qu’il ressentait pour l’être qui se trouvait allongé à ses côtés. Son estomac n’avait jamais été plus noué en l’absence de ce dernier et faisait des drôles de choses, lui collant un sourire idiot sur les lèvres dès qu’il croisait son regard. Quand il le touchait, l’embrassait ou le caressait, il avait l’impression de s’élever si haut qu’il était capable de trouer la stratosphère. Son cœur, ses poumons ne trouvaient leur plénitude que lorsqu’il était à ses côtés ou que son regard pouvait se poser sur lui, se réconfortant de le voir sain et sauf, même à l’autre bout de la pièce, même rongé par la jalousie parce qu’il parlait à quelqu’un d’autre que lui. Toutes ces stupidités qu’il avait balayé d’un revers de main en disant qu’il n’y croyait pas une seule seconde et que jamais il ne se laisserait bercé d’illusions de cette manière, il les ressentait comme jamais il n’avait ressenti quoi que ce soit d’autres. Il avait l’impression que l’amour prenait sa revanche sur toutes les années de mépris affiché par le prostitué et lui imposait le plus puissant des revers qui soit. Et pourtant, on ne lui avait jamais dit qu’à côté de ça, il ressentirait ce qui le tourmentait. La peur viscéral de le perdre pour les beaux yeux d’un ou d’une autre. La terreur de voir la lueur du désir s’amenuiser brutalement ou lentement jusqu’à totalement disparaître. La faiblesse ressentie dès que cela le concernait. Le désintérêt manifeste qu’il ressentait dès qu’un autre tentait de lui tourner autour. Le manque d’appétit en son absence. Le voile rouge de colère qui s’abaissait sur ses yeux quand il entendait de mauvaises paroles à son encontre. La bile amère dans le fond de sa gorge quand il réalisait que ses sentiments n’étaient pas réciproques. La suffocation qui restreignait ses poumons en réalisant qu’il vieillissait et qu’il serait contraint de le quitter un jour. On ne lui avait vanté que le pendant positif de l’amour, omettant volontairement la réalité quotidienne.  Pourquoi le taire ? Cela n’aurait fait que confirmer son point de vue et il n’aurait pas commis la bêtise de tomber amoureux. Sauf qu’il n’avait pas vraiment eu le choix.

Il lui adressa un sourire au travers des larmes qui perlaient sur son visage. Hochant lentement la tête, il se jura intérieurement de ne plus dramatiser de cette manière à chaque fois qu’il interprétera mal les réactions du vampire à son encontre. Après tout, si ce n’était l’amour qu’il ressentait pour lui et leur caractère semblable, ils n’avaient rien en commun : il était un vampire, lui un humain ; il était un prince, lui un vulgaire prostitué ; il avait des siècles à son compteur, lui encore un enfant ; il avait déjà traversé tous les sentiments du monde à plusieurs reprises, lui les découvrait à peine. Glissant sa main sur sa joue pour essuyer ses larmes, il ne put cependant s’empêcher de rentrer sa tête dans les épaules en le sentant se tendre puis gronder sur son associé. Il savait qu’il n’était pas l’objet de sa colère mais les vieilles habitudes avaient bien du mal à s’évader après tout. Attendant que l’orage passe, il se perdit dans le regard émeraude du vampire, son cœur se serrant face à ses déclarations : il était peut être le seul amoureux dans cette histoire mais au moins le divin Prince tenait à lui un tant soit peu. « Merci. » souffla-t-il avec une infinie reconnaissance. Jamais personne ne s’était engagé de cette manière à son encontre. Personne n’avait jamais osé s’opposer aux actes de maltraitance dont il pouvait faire l’objet et le fait que Dorian ne s’élève de cette manière, ne prenne parti pour lui sans chercher davantage la raison de sa punition, sans lui répondre qu’il l’avait sans doute mériter ou même tenter de démêler le vrai du faux le troublait plus que jamais. S’il ne craignait pas de lui faire mal, il aurait resserré davantage l’emprise sur lui et se serait glisser dans son cou afin d’y ronronner de bonheur et de salut.  Le vampire parvint même à le faire sourire, voire rire, allégeant un peu son esprit et son humeur. Les ailes que son maître avait placardé dans son dos commençaient à frétiller, prêtes à s’envoler pour de bon. Il s’apprêtait à lui donner un léger cou sur le torse mais se contenta de poser la main sur ce dernier, à l’endroit exact où aurait dû battre son cœur s’il était vivant. « Oh vraiment ? Et qu’est ce que vous préférez chez moi ? » demanda-t-il dans un souffle, ses lèvres déposant des baisers le long de sa mâchoire. « Mon odeur qui sent de plus en plus comme vous tant je ne peux me passer de vous ? » Il était sur une pente glissante et ignorait comment Dorian pourrait réceptionner les sentiments qu’il découvrait lui-même à peine. « Mes fesses étroites qui sont votre fourreau favori ? » Après quelques secondes, le temps que sa main réchauffe la peau glacée sous le tissu, il lui pinça le téton sans grande force pour ne pas le faire souffrir inutilement. « Ou mes lèvres qui savent vous sucer comme personne ne peut le faire ? » plaisanta-t-il à moitié, bien conscient que leur relation ne se résumait pas à leurs parties de jambes en l’air, aussi orgasmiques soient-elles. Du moins pour Ephraim. Le regard pétillant de malice, il ne peut s’empêcher de lui tirer légèrement la langue avant que son regard ne se fasse plus sérieux et qu’il prononce les deux mots qui lui permettent de détourner pendant quelques secondes encore des trois qui le hante depuis des jours et des jours.

Son cœur bat la chamade quand il réalise qu’ils y sont. Que c’est le moment où Ephraim Lawrence, prostitué sans le cœur, ne peut plus reculer. Lui, l’égoïste qui ne pense jamais rien d’autre qu’à lui-même et son propre profit, avoue qu’il donnerait tout pour celui qui est contre lui et qui possède déjà son cœur. Alors que Dorian plaisante et réfléchit à voix haute, l’éphèbe ne le lâche pas du regard, ne prenant pas même la peine de battre des paupières tant il est suspendu à la réponse de son Maître. Son cœur se met au même rythme que sa respiration rapide et vive alors qu’une myriade de frissons descend sur son épiderme. La gorge sèche, il ravale la boule qui s’est formé dans le creux de sa gorge. « Je veux être votre Calice, Maître. » Il ne peut empêcher son regard de courir sur les blessures qui ne cessent de tourmenter le prince qui règne sur son cœur et qui rythme chaque instant de son insignifiante existence. « Buvez mon sang, je vous promet qu’il n’y a rien de meilleur. » Il désigne de la main les poches de sang qui sont administrés au propriétaire de l’Oasis Pleasure afin de faciliter une guérison qui a bien du mal à venir. « Prenez tout ce que vous voulez de moi. Je vous le donne sans rien attendre en retour. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres fines alors qu’il ne peut s’empêcher de faire remarquer : « Je n’ai jamais proposé ça à qui que ce soit parce que personne ne l’a jamais mérité comme vous. Vous me connaissez. Vous savez combien je peux être égoïste et centré sur moi-même. A mes yeux, personne d’autre n’a d’intérêt que ma propre personne. » Lentement, il caresse sa joue de ses doigts fins et glacés mais toujours plus chaux que l’épiderme du strigoï. « Personne à part vous. » Il a conscience de ce qu’il lui propose, des implications que cela va engendrer pour lui, pour eux. Il ne pourrait plus aller butiner ailleurs sans l’aval de son Maître. Nul vampire ne pourra s’approcher de lui sans que Dorian ne le sente. Il y a de fortes probabilités qu’il soit contraint de dire adieu à tout ce qu’il l’avait toujours défini jusqu’à présent et que le risque de se perdre est grand. Mais c’est un risque qu’il est largement prêt à prendre pour les beaux yeux verts de son royal amant.

Le jeune homme approche ses lèvres de celles de ce dernier et l’embrasse doucement, langoureusement, mettant toute la fougue et l’amour qu’il ressent pour lui. Contrairement à ses habitudes, il ne cherche pas à manipuler ou à le convaincre. Non, cette fois-ci, il cherche uniquement à lui prouver la profondeur de ses sentiments. « Vous pouvez tout prendre de moi parce que vous avez déjà tout. » souffle-t-il, son corps tremblant de la confession qu’il est sur le point de faire à haute voix. Dorian Lockwood est un libertin qui ne s’attache pas et qui fuit au contraire dès qu’il sent un attachement bien trop grand à son encontre. Du moins, c’est ce qu’on lui a toujours dit. Il a conscience qu’il risque de tout perdre, qu’il le rejette cette fois-ci, qu’il ait du mal à supporter la trop grande dévotion du jeune homme à son encontre. Cette dernière est si immense qu’elle lui fait peur à lui-même. Mais il ne peut plus reculer. Le butinant de baisers et de caresses, il finit par se détacher légèrement, laissant un peu d’espace entre eux pour lui laisser la possibilité de lui mettre un frein ou prendre son élan et sauter dans le vide. « Je vous aime, Dorian. » Voilà, il l’a dit. Et si au fond de lui une petite voix lui murmure qu’il n’aurait pas dû, il la fait taire rapidement au vu du soulagement ressenti. « Je n’attends pas que vous m’aimiez en retour. Je ne croyais pas même à ça. Mais tout a changé quand je vous ai rencontré. Ces quelques jours passés sans vous m’ont fait réalisés que tout était vrai, que l’amour existait vraiment et si vous ne m’aimez pas, si ce que vous ressentez pour moi ne sera jamais aussi fort que ce que je ressens pour vous, ce n’est pas grave. Laissez-moi juste vous aimer en silence. Cela ne changera rien entre nous : je saurais toujours répondre à vos besoins, quels qu’ils soient. Je ne vous demande rien d’autre que de me laisser vous aimer. Laissez-moi prendre soin de vous. Laissez-moi veiller sur vous. Laissez-moi combler chacun de vos désirs et de vos envies. Laissez-moi devenir votre Calice. C’est tout ce que je peux vous offrir. » Il avait peut être accumulé des richesses depuis ses débuts à l’Oasis Pleasure. Il était sans doute l’humain qui en possédait le plus dans la Cité. Mais aucune de ces dernières n’arrivaient au millièmes de ce dont possédait Dorian. Il pourrait lui mettre tout l’or à ses pieds, cela serait tellement superflu pour le vampire. A la place, il s’y mettait, ignorant si sa personne ait une quelconque valeur plus importante. Se redressant, il se mit à genoux sur le lit, maintenant un équilibre précaire à moitié dans le vide. « Mordez-moi. Buvez mon sang, mon sire. » Ce faisant, il s'empare d'une aiguille qui sert à percer les poches de sang et la pose sur son doigt, prêt à appuyer sur la chair pour en faire perler le précieux liquide.


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❝Don't try to hate me because I am so popular❞
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29.04.21 16:47

Orphée De Valroy
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❝ Symphonia excoriari vivit. ❞

֎ Faciem : Maxence Danet-Fauvel.
֎ Diem natalis : 710 ans. Né en 1680.
֎ Officium : Co-gérant de l'Oasis Pleasure / Propriétaire de nombreux sites de minerais aux USA et en Europe.
֎ Locus : Quelque part entre son établissement et la Haute Cour.
֎ Creator : Lazare.
֎ Proprietas : Ash, son calice, ainsi que la plupart des employés de l'Oasis Pleasure.
֎ Nuntium : 1637
֎ Adventus : 09/07/2019
֎ Color : darkred.
֎ Multicomptes : Mikhaïl Azarov.
֎ Pseudo : CITIZEN WAR.
֎ Crédits : hemerasmoon (avatar), la baronne (gif sign).
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Orphée De Valroy
Les Nantis
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@Ephraim Lawrence & Dorian Lockwood 
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.

S'il a déjà connu la douleur par le passé avec son corps combattant en vain le sida qui avait pris possession de lui, Dorian évitait pour autant de s'habituer à une telle sensation. Non content de souffrir de bien des afflictions suite à cette sortie improvisée dans les terres désolées, sa  chaire entaillée à certains endroits, déchiquetée à d'autre l'empêchait de se mouvoir comme bon lui semblait. Une tragédie pour cet excentrique débordant d'allégresse, devant pour l'instant se contenter de tenir sa couchette, aussi luxueuse fut elle. Enveloppé dans son peignoir de soie haut en couleur, sa jambe la plus amochée s'extirpait du tissu tandis que sa plaie était couverte d'un bandage déjà rougi par la gravité de la blessure. Un spectacle voilé qui ne présageait rien de bon sous ses bandelettes imprégnées. Mais finalement cela importait peu désormais car il était rentré auprès des siens, ayant cette chance de survivre à ce road trip malvenu auquel il n'avait nullement réfléchi. Dorian était ainsi après tout, certes très malin la plupart du temps, il pouvait toutefois être d'une impulsivité indécrottable que même les nombreux siècles d'existence au compteur n'avaient pu enrailler. Bien des personnes avaient tenté d'y remédier, Marius compris, hélas rien n'y faisait, le britannique était bien trop entier, bien trop poussé par certaines de ses émotions pour agir clairement et avec réflexion. A quoi bon après tout aurait-il pensé ? A quoi bon retenir qui l'on est vraiment lorsque l'éternité est devant nous ? Une philosophie de vie que le strigoï prônait avec conviction. Néanmoins, il devait bien avouer regretter en partie cette perte de contrôle de sentiments en voyant à quel point cela avait mis à mal le jeune homme qui se tenait devant lui. Peiné de lui avait causé du tort et plus encore que son associé ait osé poser la main sur lui, Dorian sentit une vague de culpabilité l'envahir, un fait suffisamment rare pour être souligné. Une sensation qu'il n'apprécia guère, la faisant aussitôt disparaître derrière un comportement plus impertinent qu'on lui connaissait si bien.

Laissant son corps se couvrir de frissons sous le toucher expert d'Ephraim, il lâcha même un petit gémissement de plaisir, mêlé à une douce pointe de douleur lorsque celui-ci lui pinça le téton afin d'étayer ses propos. Il s'humecta sensuellement les lèvres tout en le dévorant du regard. « Il est vrai que tu proposes un alléchant packaging que j'honorerai bien volontiers si je n'étais pas alité de la sorte », souffla-t-il à l'encontre de son enregistré qui le couvrait de baisers chaleureux. Un contact guérisseur pour le patient qui lui avait tant manqué. Heureux et apaisé, un petit sourire fatigué se dessina aux commissures de ses lippes bien trop pâles encore. D'une de ses mains, il trouva la force nécessaire pour venir effleurer la joue du garçon, ses extrémités dessinant de jolies arabesques sans fin. « Mais ce que je préfère chez toi ce sont tes yeux. Ces iris verdoyantes qui s'émerveillent encore de par ton humanité et cette lueur éclatante dans la pupille que tu arbores fièrement face au reste du monde. ». Des paroles nullement réfléchies, juste pensées à voix haute auxquelles il lui offrait toute sa sincérité de ses deux émeraudes bleutées. Le temps s'arrêta ainsi quelques instants entre eux avant que les sales manies de Dorian de tourner tout à la dérision ne reprennent le flambeau. « Sans parler de la possibilité d'y voir mon propre reflet. Ce qui, pour une beauté comme moi, et un plus non négligeable ». Une précision moqueuse qui n'effaçait en rien pourtant son précédent discours. S'il y avait bien une chose dont le danseur ne pouvait douter, c'était bel et bien de la sincérité du Prince. Celui-ci était bien trop vrai pour mentir de la sorte ou enjoliver des mots. Il n'avait pas besoin de ça, il le savait et nul doute qu'Ephraim aussi. Sa langue et son esprit ne faisaient qu'un si bien que lorsque le mortel se proposa d'être son calice, l'anglais refusa de le duper et de profiter de la situation. Il le savait entièrement dévoué à sa personne et il suffisait d'écouter sa tirade pour que cela le conforte dans ses pensées. Mais pour autant était-il prêt à l'utiliser ? Se servir de lui comme bien d'autres depuis des siècles ? Non il ne voulait pas ça pour lui, il ne le méritait pas et pourtant l'idée de partager ce lien très spécial avec le gamin n'avait jamais été aussi évident à ses yeux. Ephraim n'était pas comme les autres ; tout au fond de lui le vampire pouvait le sentir sans parvenir à en trouver réellement la cause. « Es-tu certain que c'est ce que tu veux Ephraim ? Être calice implique des règles à suivre, d'autant plus en devenant celui d'un membre royal. Il ne te sera plus possible entre autre de vendre tes charmes à l'Oasis Pleasure. Tu seras dans l'obligation de laisser ta place de numéro un même si tu es et restera ma petite Diva adorée. Quiconque sauterait sans doute sur l'occasion d'un tel titre mais toi tu es différent. Toi tu as besoin de briller pour te sentir vivant, alors je dois en être certain. », lui dit-il alors comme un aveu de sa propre défaillance envers lui. C'est parce qu'il avait appris à le connaître et qu'il lui ressemblait bien plus qu'il ne l'aurait voulu que l'héritier devait être sûr de sa décision. Tout ce qu'il voulait c'était étrangement son bonheur, lui, l'égoïste égocentrique qui ne voyait la plupart du temps qu'à travers le prisme de sa propre personne. Et alors qu'il tendait attentivement l'oreille face à la plaidoirie convaincante de son jeune amant, Dorian sentit comme un coup de massue s'abattre sur son crâne. Trois mots puissants, dévastateurs et qu'il craignait plus que tout pour les avoir entendus bien trop de fois à son encontre et repoussés tout aussi souvent. Trois mots signifiant des regrets d'un côté et un attachement unilatéral pour l'autre. Voilà un épanchement que redoutait l'aristocrate car tant de fois il avait dû mettre fin à des relations agréables pour évincer tout attachement. Dorian ne voulait pas être aimé. Désiré, envié, admiré même mais certainement pas aimé car cette émotion impliquait la possibilité de souffrir en retour et cela il se le refusait catégoriquement. Comme un enfant têtu, il préférait habituellement ne pas réfléchir davantage, fuyant celui ou celle qui s'était osé à un tel risque. Mais malgré toute sa volonté, et indépendamment de sa condition actuelle, une force surnaturelle l'empêcha d'agir ainsi. Une surprenante sensation qui fit taire en partie cette peur maître à bord de coutume. Il resta muet alors durant un temps, ses perles azuréennes plongées dans le profond lagon de son cadet tandis qu'une bulle transparente se dessina autour d'eux. « Viens par ici Princesse. Je veux te sentir près de moi, juste t'avoir à mes côtés... », répondit finalement Dorian dans un murmure apaisant, crevant enfin cette tension apparue quelques secondes plus tôt. L'immortel n'avait aucune idée de où il en était et ce qu'il ressentait clairement pour l'enregistré. Cependant une chose était sûre pour lui, il ne pouvait se résoudre à tout détruire entre eux. Cela lui était inconcevable sur le moment. Collé à lui désormais, le blessé passa son bras par de là ses épaules comme pour former un cocon réconfortant. Il huma avec délice le parfum naturel de sa chevelure bouclée avant de reprendre. « Pardonne-moi de t'avoir fait si peur en disparaissant ainsi. J'ai vraiment pensé ne pas revenir cette fois-ci, mais il faut croire que j'aime échapper à la mort. La faucheuse peut bien aller se faire foutre une fois de plus. Et si tu veux tout savoir chaton, alors que mon esprit divaguait entre songe et réalité lorsque j'étais à l'extérieur, il m'est arrivé d'y retrouver les traits de ton visage. Une motivation redoutable pour rentrer au bercail, sois en certains. L'idée de ne plus pouvoir goûter à ces lippes sucrées m'était impensable. Tu m'as manqué... ». S'il ne pouvait lui rendre l'appareil, sa décision de ne pas fuir et ces aveux étaient pour lui une façon de lui montrer à quel point il tenait à lui. Et comme pour sceller cette déclaration, Dorian fit relever de son index le menton de son petit protégé afin de l'embrasser dans une tendresse infinie. Un baiser qu'il savoura tout autant que lui. « Si tel est ton désir alors je serais plus qu'honoré de t'avoir comme calice ». Risette appréciative, le Prince en avait presque oublié l'affliction qui lui rongeait la jambe et engourdissait le reste de son anatomie. « Il m'est interdit de te mordre tant que ton nouveau changement de statut n'a pas été déclaré auprès des autorités concernées mais toi et moi savons parfaitement garder un secret, n'est-ce pas Eph ? », lui suggéra-t-il d'un clin d'oeil complice, conscient qu'il n'était pas le seul à s'impatienter à présent d'un tel lien. « Donne-moi ton poignet chaton. Ça va faire un peu mal mais très vite tu devrais ressentir un afflux d’endorphine se libérer dans tout ton corps. Tu es prêt ? ». Une attente de réponse positive de sa part et voilà que le De Conti butinait le début de son avant bras, jetant un dernier coup d'oeil à son encontre, avant de planter ses canines aiguisées dans la chaire tendre de son tout nouveau calice.


made of catacombs
“Regard noir dans le vide, je dévisage ce qu'il reste de mon avenir. Mes souvenirs deviennent liquides, je voudrais en quitter le navire.' nuit incolore
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30.04.21 20:26

Ephraim Lawrence
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֎ Faciem : t. chalamet
֎ Diem natalis : 22 ans - 23 novembre 2367
֎ Officium : prostitué et danseur - orgueil
֎ Locus : new abbostford
֎ Tutor : cité
֎ Matricule : NA6738501
֎ Nuntium : 1650
֎ Adventus : 13/04/2018
֎ Color : #009999
֎ Multicomptes : fitzwilliam h. ; circé h.
֎ Pseudo : nepenthès
֎ Crédits : ethereal.
Ephraim Lawrence
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@Dorian Lockwood & Ephraim
Moi, je t'offrirai des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserai la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ne vais plus pleurer. Je ne vais plus parler. Je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t'écouter chanter et puis rire. Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien.

Un léger sourire accueillit les paroles de Dorian et pour un instant, un instant qui sembla durer une éternité alors que ce dernier lui caressait tendrement la joue, que ses émeraudes étaient plongées dans les siennes, il sentit son cœur battre la chamade, prêt à exploser. C’était comme si tout l’amour qu’il ressentait pour le Prince de la Cité fondait sur lui, le serrant si fort dans ses bras cotonneux qu’il avait l’impression d’exploser en milles volutes de sentiments, de plaisir et de tendresse. Installé tout contre son amant, le seul dont il soit jamais tombé amoureux, vraiment amoureux non aveuglé par une dévotion enfantine ou un désir égoïste et avide, il se rappelait toutes les fois où il s’était moqué de sa cousine. Non, il ne croyait pas à l’amour. Non, il ne pouvait le chercher ou l’attendre puisque cela n’existait pas. Non, il ne se laisserait jamais prendre à de telles simagrées. Plus encore à l’égard de son propre Maître : c’était d’un tel cliché. Bien sûr, il pouvait se mettre en tête de le séduire, de l’attirer entre ses cuisses et dans ses draps pour pouvoir se laisser guidé vers les portes sacrées de son ambition. Toujours plus de richesses, toujours plus de luxe, rien n’était jamais suffisant et beau pour le jeune homme. Et pourtant, lui, le plus égoïste de tous les humains de la Cité, le plus capricieux de tous les danseurs de l’Oasis Pleasure était tombé follement amoureux de celui qui régentait ses jours et ses nuits. Celui à qui il aurait voulu tout refuser par esprit de contradiction. Celui qu’il avait craint d’avoir perdu ces derniers jours et qui lui était revenu, blessé et faible. Pourtant, même dans cette position, même dans cette diminution, il l’aimait plus encore qu’à l’accoutumée. Il voulait être présent pour lui et tout lui donner : sa vie, son sang, son cœur. Un léger éclat de rire perça sur les lèvres pâles de petit humain qui frissonna. Entre ses jambes quasi nues et la température corporelle glaciale du vampire, il y avait de quoi tomber malade. Pourtant, il ne souhaitait être nulle part ailleurs que dans les bras de son Prince. « Ce sont incontestablement les yeux les plus beaux du monde. » répondit-il, avec une petite touche d’ironie dans la voix, se complimentant au passage en pointant la beauté singulière du regard de son amant. « Ils vont avec le reste de la personne. » Là encore, il laissa le doute planer sur l’objet de ses propos : était-ce Dorian ? était-ce lui-même ? étaient-ce les deux ? Assurément, ils se fondaient tant l’un à l’autre qu’il lui était parfois difficile de discerner d’où l’un commençait et d’où l’autre finissait. Et ce n’était pas uniquement en raison d’une position sexuelle inédite.

Il était donc tout naturel pour le prostitué de solliciter cette nouvelle faveur, ou proposition selon. Certes, il n’avait pas entièrement réfléchi à toutes les conséquences de celle-ci mais elle avait été faite avec toute la sincérité de ses presque 20 ans. Foncièrement attentif à la réaction de Dorian, il fronça légèrement les sourcils quand ce dernier évoqua les restrictions que son nouveau statut entraînerait irrémédiablement. Depuis son plus jeune âge, il avait toujours porté son attrait sur le sexe et sur les acrobaties de la chair que cela pouvait impliquer. On lui avait d’ailleurs toujours signifié qu’il était particulièrement doué sur ce point, brillant au firmament de l’endroit suprême de luxure de la Cité, certains vampires faisant même des kilomètres pour venir goûter aux délices d’une nuit avec lui. D’aucuns ne manquaient pas de tenter de le réduire à une paire de fesses, à pointer son attitude avilissante mais pour le jeune homme, être un prostitué n’était pas une tare. Loin de là, il se détachait de l’emprise qu’avait toujours eue Varro à son encontre pour contrebalancer les positions de force en présence. D’apparence soumise, il ne s’agissait en réalité que d’un jeu de dupes et c’était lui qui rythmait le plaisir de ses clients, lui qui reprenait la main dans toute confrontation sensuelle, lui qui recueillait les confidences des vampires les plus puissants de passage et qui souhaitait s’accorder un peu de bon temps et se décharger de toute sorte de bagages. Il avait trouvé une force dans la faiblesse des autres. Et pourtant, son regard semblable à la densité des forêts alentours ne laissait pas le moindre doute sur sa volonté actuelle. Il y renonçait sans l’ombre d’une hésitation puisque désormais sa force, il la puisait dans les caresses de Dorian, dans le sourire de ce dernier lorsqu’ils se trouvaient dans la même pièce, dans la manière dont il gémissait de plaisir sous les coups de rein du vampire, dans la mélodie désarticulée de son cœur qui résonnait chaque fois qu’il était en sa présence. Un sourire empli d’une tendresse infinie rejaillit jusque dans ses yeux. « Vous êtes tout ce que je désire. Le reste, les paillettes et la lumière ne sont rien à côté de ce que je ressens pour vous. C’est ce que ces derniers jours m’ont fait réalisés. Je montais sur scène avec un goût de cendres dans la bouche. Je n’éprouvais aucun plaisir aux regards qui glissaient sur moi, aux mots doux ou crus qu’on tentait de me murmurer dans le creux de l’oreille. J’allais sur les duvets de soie et de plumes avec des pieds de plombs. » avoua-t-il, même si les derniers jours avaient été plus mouvementés entre la blessure infligée par Jaroslav et la maladie de Darcie qui l’avaient contraint à demeurer dans la chambre du Prince sous l’impulsion bougonne du Commandant. « Je n’ai besoin de briller que dans vos yeux. » lui murmura-t-il dans un souffle, craignant le jour où cela n’arriverait plus. Le plus éloigné possible.

Il se sentait fébrile. Le moindre souffle de vent aurait été capable de le briser alors même qu’il mettait ses sentiments sur la table, ou plutôt sur le lit. Tel un enfant qui voulait s’adjurer la fidélité de son chiot préféré, il déclama son amour auprès de Dorian, souhaitant de tout cœur que ce dernier ne le rejette pas. Il l’avait rassuré évidemment : il ne lui en voulait pas et ne s’embarrassait pas de telles disputes aussi futiles pour rayer quelqu’un comme lui de ses connaissances ; ce n’était pas lui qu’il avait fui ; il ne l’avait pas laissé volontairement entre les griffes de son associé, ni ne lui avait proposé de le défigurer pour le remettre à sa place. Mais, quant bien même, il n’avait jamais dit à qui que ce soit ces trois mots, ni ne les avait jamais ressenti. Une part de doute s’insinuait en lui : et si Dorian ne ressentait pas la même chose que lui ? Et si Dorian prenait peur ? Le silence qui suivit la mise à nu de son cœur lui parut une éternité. Son cœur palpitait tellement fort qu’il avait l’impression de ne plus parvenir à le calmer ou à respirer. Ses lèvres rougissaient et le sang n’allait pas manquer de perler à ces dernières s’il persistait à se les mordiller ainsi. Il avait fait une connerie monumentale et il allait tout perdre. Il n’aurait jamais dû lui avouer. Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la bouche pour désamorcer la situation, la voix grave et douce de Dorian le calma instantanément. Il prit une profonde inspiration qui souleva sa cage thoracique avant d’obéir à son Maître et de se coller à ce dernier, se raccrochant à celui-ci comme s’ils ne faisaient plus qu’un. Il prit bien garde de ne pas accentuer sa douleur ou de le blesser davantage en se pelotonnant contre lui et posa légèrement ses doigts sur son torse, dessinant des arabesques légères sur ce dernier, imaginant les tatouages sous le textile qu’il connaissait déjà par cœur. Alors que ses traits s’étaient tendus quelques instants auparavant, tout son être et son visage se relaxèrent progressivement tandis qu’il écoutait la réponse offerte de Dorian. Cette dernière vola sur lui comme une bouffée d’oxygène tandis que le soulagement ressenti semblait augmenter sa cage thoracique. Redressant la tête, il sentit son nez picoter et ses pupilles s’humidifier à l’idée que revoir son visage, l’embrasser à nouveau avait suffisamment motivé le Prince pour revenir en un seul morceau à défaut d’être sauf. Langoureusement, il répondit au baiser de son amant, y projetant toute sa force et son amour pour lui montrer qu’il avait eu raison de revenir à New Abbotsford et qu’il l’y attendait. Bouleversé par ce baiser, il garda les yeux clos durant quelques instants encore avant de les ouvrir pour les maintenir plongés dans ceux de son amant. Des étincelles de bonheur et de joie firent briller ses pupilles alors que Dorian acceptait sa proposition et il lui fallut toute la maîtrise du monde pour ne pas se jeter sur lui et le couvrir de baiser avec le risque de lui faire plus de mal que de bien. Il se contenta de l’embrasser à nouveau, incapable de se passer de ses lèvres qui lui avaient tant manqué. « Vous faites de moi le plus heureux des esclaves, Maître. » s’enthousiasma-t-il à l’évolution de leur relation et à l’acceptation du cadeau qu’Ephraim tenait à tout prix à lui faire. « Enfin, je veux dire, le plus heureux des Calices, Sire. »

Il l’écouta attentivement, dissimulant mal sa déception de ne pas pouvoir le repaître de cette manière dès à présent. Mais il fallait croire que le Prince semblait aussi impatient que lui et une vague de joie. « Oui, vous pouvez me faire confiance. » approuva-t-il, le cœur battant à tout rompre à l’idée que le Prince ne le pénètre d’une toute autre manière cette fois-ci. Il voulait ne faire qu’un avec. Il désirait plus que tout autre lui donner tout ce qu’il pouvait lui donner et l’aider à aller mieux. Il espérait que son sang, encore chaud, encore battant le remettrait d’aplomb plus rapidement que la poche aseptisée à laquelle son bras était relié. Le jeune homme s’humecta les lèvres presque hypnotisé tandis qu’il lui confiait son poignet, l’observant faire sans perdre une goutte. Sans mauvais jeux de mot. Il acquiesça de la tête à la question de Dorian : il n’avait jamais été aussi prêt pour quoi que ce soit. Une profonde inspiration pour lui permettre de se détendre, se doutant foncièrement que cela allait être douloureux comme toute première fois. Mais au moins, cette fois-ci, il le faisait avec quelqu’un qu’il aimait. « Allez-y. » murmura-t-il dans un souffle. Lorsque les crocs de Dorian pénétrèrent sa chair, il poussa un petit cri de surprise, couplé à un gémissement douloureux. Mais rapidement, une toute autre sensation envahit tout son être, remplaçant le pincement de douleur en un sentiment bien plus voluptueux. Lentement, alors que ses fluides passaient de l’un à l’autre, un sourd désir gronda et grandit dans son entrejambe, chaque expiration entraînant un gémissement qu’il avait de plus en plus de mal à dissimuler. Il lui avait promis de conserver ce secret, voulant éviter toute difficulté pour le Prince. Incapable cependant de se maîtriser, gigotant en tout sens, mais tentant dans le même temps de ne pas raviver la douleur du vampire, il glissa sa main sur son torse, empoignant le tissu soyeux entre ses mains avant mordiller l’épaule de son Maître et Sire et d’étouffer ses cris de jouissance.

TOPIC TERMINE.


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