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Les ennemies de mes ennemis...



21.01.24 23:33

Fantine Bahorel
֎ Nuntium : 35
֎ Adventus : 14/12/2023
Fantine Bahorel
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Il y avait quelque chose de pourri au royaume de l'oasis pleasure et Fantine n'aimait pas ça. Elle avait remarqué depuis quelques jours des petites intrusions dans sa loge, ce qui lui déplaisait au plus au point. Quelqu'un jouait avec sa patience. Il lui tardait de découvrir qui avait cette audace. En attendant, comme le crocodile qui se ferait passer pour du bois mort, elle guettait. Elle attendait le petit pas de trop pour serrer les mâchoires d'un coup sec, en ne laissant de préférence absolument aucune chance à sa proie. Ielle n'avait qu'à pas essayer de marcher sur ses plates-bandes, non mais !

Voilà les agréables pensées qui défilaient dans la tête de Fantine en son début de journée. Le spectacle était encore loin, elle avait prévu de s'échauffer tranquillement histoire de réveiller son corps en douceur avant les accès de la nuit. Elle avait remarqué que plusieurs, parmi les nouveaux arrivants, négligeaient malheureusement pour eux cette saine pratique. Sans doute pensaient-elles ou ils que leur corps élastique ne leur ferait jamais défaut. Ielles apprendraient bien assez vite, de préférence en se blessant. Cela ferait toujours moins de concurrents à surveiller.

En parlant du loup, Fantine vit passer près d’elle un petit trio de jeunes danseuses, fraichement recrutées. Au début, comme beaucoup, elle gardaient les yeux baissés et semblait rechercher une sorte de protection auprès des plus anciennes. Mais bien vite, trop vite elles avaient prit leurs marques et se mouvaient avec aisance dans le pannier de crabe. Fantine n’aimait pas ça et le gardait discrètement à l’œil.

Les jeunes filles s’avancèrent sans prêter attention à Fantine, qui en retour les ignora royalement, focalisée sur le mouvement de ses hanches, puis genoux, puis chevilles. Elle ne leva même pas la tête quand le trio passa juste à côté d’elle, mais son nez capta une odeur familière. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre. L’une de ces trois dindes portait un parfum à elle.

C’était un cadeau d’un client fidèle, qu’elle ne portait que quand elle était sûre de sa présence. Déjà, pour ne pas gâcher, et ensuite parce qu’elle détestait cette odeur trop marquée qui manquait d’élégance et de subtilité. Ce côté tape à l’œil olfactif lui déplaisait fortement, mais dans le cas présent lui était bien utile car il rendait le parfum facilement identifiable.

Le crocodile avait repéré sa proie, il ne manquait plus qu’à passer à l’attaque, mais hors de question de foncer tête baissée. Fort heureusement, quand Fantine releva la tête, elle aperçu de loin une silhouette familière. Colère : Exactement la personne qu’il lui fallait.
Elle se dirigea tranquillement vers sa camarade, sans presser le pas et lui adressa un signe de tête. Sans s’embarrasser des politesses d’usage et histoire de ne pas perdre de temps elle lui glissa à l’oreille.

-Tu vois le trio de dindes, derrière moi au fond à gauche ? Il y a une rousse qui rit fort. Il faut que je t’en parle.
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24.01.24 19:04

Elianne Woodlow
Les ennemies de mes ennemis... Vu9h
֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
֎ Locus : New Abbostford
֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
֎ Matricule : NA6537201
֎ Nuntium : 137
֎ Adventus : 06/01/2024
֎ Color : #25AB9D
֎ Pseudo : Kyalema
֎ Crédits : avatar : @caelestisart
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Elianne Woodlow
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Les ennemies de mes ennemis



Ma langue claque de nouveau. Si je faisais attention à ce détail et que je m’amusais à compter le nombre de fois où j’entends ce bruit, ça me foutrait presque la trouille. Mais comme tous bons TICS qui se respectent, je suis incapable de me rendre compte du nombre hallucinant de fois où j’émets ce son. Mains dans les poches, je retourne à l’Oasis sans même prêter attention aux alentours. C’est un chemin que je connais par cœur. Je pourrais retourner au bercail les yeux fermés. J’insulte l’Enregistrée qui me bouscule dans la rue, telle une harpie à qui l’on aurait volé une plume majestueuse. La jeune fille en question s'aplatit tellement bas, observant furtivement dans tous les sens, que je peux presque sentir sa peur glisser sur ma peau. Je m’approche d’elle, m’accroupie en face de son visage et vient prendre son menton du bout de mes doigts. Elle fait pitié. Je suis certaine que c’est le genre d’individu qui vient chialer dans les pattes de Lucius pour avoir un semblant de compassion. Et à la pensée de cet homme, ma langue claque une nouvelle fois. Il m’énerve. Même absent, il parvient à parasiter mes pensées. Je réduis la distance ridicule qu’il y a entre nous et je viens lui souffler quelques mots à l’oreille, ponctués d’une morsure sur le lobe. Elle gémit de douleur et se recule, sur le cul. Ce qui me fait éclater de rire alors que je tourne les talons, la laissant seule sur le trottoir.

Cette rencontre furtive aura eu le mérite de calmer a minima cette douce colère qui m’habite depuis ce matin.

La cause ? M’en faut-il seulement une pour être dans cet état ? Absolument pas.

L’Oasis n’est pas encore empli de clients, seules quelques âmes continuent de se perdre au lieu de vaquer à leurs occupations et obligations. Par contre, l’atmosphère incite déjà aux plaisirs liés à ce lieu. Les odeurs, parfois agressives, planent comme souvenir de la nuit passée.

J’observe l’horloge. A cette heure, la majorité des jeunes danseurs doivent s’enliser dans leur médiocrité au lieu de s’entraîner. Raison pour laquelle, après m’être délestée de quelques vêtements dans mes quartiers, je viens rejoindre la zone d’échauffement. Comme prévue, elle y est quasiment vide, à l’exception d’une blonde talentueuse et quelques cafards.

Ava’ se dirige d’ailleurs dans ma direction peu de temps après mon arrivée. Nos intérêts étant sensiblement les mêmes, nous avons fini par nous associer. Nous ne sommes pas amies, il n’y a pas de ça ici. Disons seulement que nous savons que dans un nid de serpent, il est parfois nécessaire de s’entourer.

Je lance un rapide coup d'œil aux concernées. Des nouvelles. Des piailleuses qui vont rapidement comprendre qu’elles n’ont aucune chance ici. J’hoche la tête. Visiblement, elles n’ont pas conscience du danger qui les guettent. J’embarque Avarice avec moi du côté des barres de pole dance. Il n’est plus si rare de nous voir s’échauffer ensemble et cela nous permet de discuter tout en montrant publiquement notre alliance.

« Je t’écoute. »  


Je commence par m’étirer doucement et tranquillement. De loin, le groupe de dindes comme les a surnommé Avarice nous observe et discutent. Elles parlent clairement sur nous sans même chercher à se cacher. Ce genre d’attitude est monnaie courante ici. Elles veulent nos places. Et pour que ma comparse vienne me voir, c’est sûrement qu’elle les soupçonne de vouloir passer à l’action sous peu. Si tel est le cas, alors nous serons les plus rapides. Après tout, nous sommes l'Élite ici.

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08.02.24 20:30

Fantine Bahorel
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Fantine Bahorel
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Fantine n'était pas une grande adepte du groupe ou de la meute, mais en arrivant à l'Oasis pleasure, Layla lui avait très vite fait comprendre une règle fondamentale. Elle ne trouverait certainement pas d'amis ici, mais elle aurait forcément, à un moment ou un autre, besoin d'alliés. Et Colère était une alliée de choix. Fidèle à son péché, elle faisait trembler la concurrence et les éruptions de son tempérament volcanique étaient entrées dans la légende. Fantine ne pouvait rêver mieux pour surveiller ses arrières

Elle n'étaient pas forcément semblable, Colère ne cachait pas sa fidélité aux vampires tandis que Fantine dissimulait avec son sa haine et son dégoût. Mais elles avaient des intérêts communs et un respect mutuel, ce qui au sein de l'Oasis Pleasure était quelque chose de fort rare. Fantine s'installa à la suite de Colère autour de la barre de pôle danse et poursuivit ses étirements.

-Disons que ça fait un petit moment que je les ai à l'œil, et j'aime pas ce que je vois. Il y a quelques soirs, elles ont commencé à venir faire les yeux doux à de bons clients à nous, le genre bon payeur qu'on a pas envie de perdre, au lieu de se contenter gentiment du tout-venant comme elles devraient.

C'était le genre de signe qui ne trompait pas. Si un ou une employé.e commençait à aller chasser sur les terres des péchés capitaux, c'était la marque d'une ambition qu'il fallait freiner en vitesse.

-Pour l'instant, je n'ai pas remarqué de dégât dans ma clientèle mais à mon avis il faudrait les calmer avant qu'elles ne se sentent pousser des ailes, histoire d'éviter de donner de mauvaises idées aux autres.

C'était le prix à payer quand on était au sommet. La moindre faille, le moindre signe de faiblesse et la meute risquait de se jeter sur vous pour vous dévorer. Et il y aurait toujours des plus jeunes, des plus belles. Mais pour l'instant, il n'y avait pas de plus déterminée.

-Et figure-toi qu’une de ces petites pestes est allée se servir dans mes affaires.

De quel droit avait-elle osé piocher dans le parfum que Fantine n’utilisait quasiment pas ? Elle l’avait gagné, ce parfum, à la sueur de son front. Hors de question de le partager avec qui que ce soit. Elle l’avait gagné, il était pour elle. Rien que d’y penser, elle avait envie de traverser la salle pour aller crever les yeux de cette dinde. Mais il fallait être plus intelligent, plus rusé.

-Pour moi, c’est la rousse la meneuse. On pourrait se contenter de lui casser les genoux et lui rappeler ce qu’est le respect et ses copines se coucheraient sans rien dire, mais j’ai envie d’être généreuse et de leur faire un prix de groupe.
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29.02.24 18:04

Elianne Woodlow
Les ennemies de mes ennemis... Vu9h
֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
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Les ennemies de mes ennemis



D’un point de vue extérieur, l’on pourrait croire que je n’écoute pas un mot de ce que me dit Avarice. Et pourtant, je n’en perds pas une miette. Chaque phrase qu’elle prononce est parfaitement entendue et enregistrée. Et je n’aime pas du tout ce qu’elle m’annonce. Comme à mon habitude, rien ne se lit sur ce que je ressens et pourtant, je sens cette douce et froide colère revenir à la charge -bien qu’elle ne soit jamais très loin. Ces gamines -parce que c’est ce qu’elles sont à mes yeux- osent ouvertement venir sur notre territoire, voir nos clients. Il ne m’en faut pas plus que que ces comportements soient une déclaration de guerre à mes yeux. Le pire, c’est qu’elles ne visent pas un seul Péché ; elles en visent plusieurs. Je leur reconnais volontiers ce côté ambitieux que doit posséder tout membre de l'Élite. Dommage pour elles, elles sont arrivées bien trop tôt. Aucun de nous n’est assez vieux ici pour leur laisser la place. Pas même Envie.

Les calmer, comme le propose Avarice, est bien trop doux à mes yeux. Non, il faut déjà les punir pour vouloir nous remplacer, pour oser penser pouvoir le faire. Il n’y a aucune pitié à avoir dans notre monde et encore moins ici. Mais ça, ma comparse le sait parfaitement vu l’incident avec sa mentor.

Je relève la tête en direction de la jeune femme et ma langue claque lorsqu’elle m’indique qu’elles sont allées jusqu’à la voler; dans ses biens. Si nous pouvons perdre des clients de temps en temps, parce qu’ils souhaitent du changement, passe encore. Mais qu’elles viennent se servir dans ce qu’on a pu gagner, après tous les efforts que nous avons fournis et que nous fournissons encore. J’observe Avarice un instant et imagine combien elle doit vouloir se venger. S’il y a bien une règle la concernant, c’est qu’on ne touche pas à ses putains d’affaires. Ces filles n’ont pas entendu la règle ? Je suis certaine que si. Alors ça ne veut dire qu’une chose : elles provoquent. Et quand on provoque Avarice, elle n’est jamais seule. Notre alliance fonctionne ainsi : touchez à l’une de nous et vous aurez les deux sur le dos. Alors je me dis que les calmer est peut-être plus définitif que ce que je pensais à première vue. Je souris à la proposition de casser des genoux. C’est une belle option. Mais longue à mettre en place. Et si je sais être patiente pour faire éclater ma colère, mais je suppose que mon alliée aimerait leur faire passer le message plus rapidement.

« Que t’ont-elles pris ? »

Du parfum. Je fronce les sourcils à cette information. Cela pourrait n’être rien et je suis sûre qu’Avarice possède plus d’un flacon mais c’est clairement une provocation. La guerre est belle et bien ouverte. Je réfléchis à la meilleure façon de la venger et leur montrer qu’on ne touche pas aux Péchés. En général, j’apprécie cibler là où ça fait le plus mal. Et dans notre domaine, le physique est sacré. D’ailleurs, elles pourraient être jolies, si elles n’étaient pas aussi banales. Je penche la tête sur le côté à l’idée qui m'effleure et tout en terminant de m’étirer, je viens presque me lover contre Avarice, lui murmurant à l’oreille.

« J’ai une petite idée. Quelque chose qu’elles garderont… A vie. »


Quelque chose qui les empêchera de rester ici, du moins, pas sur le devant de la scène. Quelque chose qui ne pourra pas guérir avec du repos et du temps, pas totalement. Je regarde l’horloge et me dit que je vais sûrement être en retard pour ma première représentation si je garde mon idée en tête. Je pèse rapidement le pour et le contre dans mon esprit, avant de porter mon regard sur le groupe de dindes. Ma décision est prise : je vais être en retard. Emmener Avarice avec moi ? Ordinairement, je me rends là-bas seule et je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui apprendre que j’ai un contact dans ce genre de milieu. Mais je pense prendre le risque.

« Je vais me rendre à Black Lane.  Tu m’accompagnes ? »

Sans même attendre qu’elle me donne sans réponse, je fais un volte-face et me dirige, la tête haute et la démarche impériale vers mes quartiers. Je dois trouver quelque chose à échanger, troquer en échange de ce que je souhaite. Je fouille dans mes affaires et fini par trouver quelques bijoux que je ne mets plus. Anciens souvenirs de clients disparus. Je ne suis pas assez nostalgique pour y être attachée alors je les glisse dans mes poches. Dissimulé derrière la tête de lit, j’attrape également un petit poignard. Il ne fait pas bon de trainer dans le marché noir sans un minimum de quoi se défendre; bien que je ne sois pas la plus entrainée à manier ce genre d’outil. Je me retourne vers Avarice, qui visiblement, va m’accompagner et lui lance mon projet, sans pour autant parler trop fort. Les murs peuvent avoir des oreilles.

« J’ai envie de leur offrir leur propre parfum. A chacune. » Lorsque j’ai pris ce que je voulais, je m’approche de ma complice et lui avoue. « J’aime l’idée de voir leur peau fondre. Il paraît qu’il existe des liquides qui produisent ce genre d’effet. » Je me recule, attrape ma cape noire en laine et je souris, presque réellement heureuse de ce projet. « J’ai toujours voulu essayer. »

J’imagine qu’Avarice a conscience qu’une multitude de plan de ce genre trotte dans mon esprit. Ce n’est sûrement pas pour rien que nous sommes devenues alliées. Chacune connaît les rumeurs qui courent sur l’autre après tout.

« Tu viens ? »

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15.03.24 17:18

Fantine Bahorel
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Fantine Bahorel
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Fantine n’avait à aucun instant douté : Colère était LA personne à qui s’adresser. Tandis qu’elle lui parlait, il lui semblait voir quelques signes qui montraient que le feu qui animait la colère perpétuellement s'attachait de plus en plus. Voir Colère calme, c’était comme regarder un volcan endormi. Il aurait fallu être stupide au plus haut point pour ignorer que de la lave en fusion coulait sous la surface ; prête à jaillir. Surtout si on menaçait sa place. Ces pauvres filles n'avaient vraiment aucune idée de ce qui les attendait. Fantine aurait presque eu pitié... si elles ne s'étaient pas servi dans ses affaires. D'ailleurs, elle apprécia le petit claquement de langue réprobateur qui ponctua son récit. Sa colère était légitime, même si elle n'en doutait pas un seul instant il était toujours agréable d'en avoir la confirmation.

L'ébauche de plan fait sourire Fantine. Un souvenir définitif, pas mal et surtout efficaces. Cela leur rappellerait non seulement à elles, mais aussi à toutes les autres qui pourraient avoir la même idée de quoi étaient capables les péchés capitaux. Avec un peu de chance, ce serait suffisant pour ne pas à avoir à se salir les mains pendant quelques mois. Jusqu'à la prochaine vague de recrutements, bien sûr. Fantine n'appréciait pas particulièrement les règlements de comptes et autres expéditions punitives, mais elles représentaient un mal nécessaire, et parfois un excellent moyen de se défouler, si elle était parfaitement sincère avec elle-même.

"Cela me semble une bonne idée", répondit-elle "Je fais entièrement confiance à ton expertise."

Black lane ? Fantine leva un sourcil surpris. Visiblement, le plan impliquait du matériel, et du genre particulier. Cela promettait d'être relevé. Elle suivi Colère dans ses quartiers, tout en vérifiant que leurs cibles ne les avaient pas repérées. Visiblement non. Elles devaient vraiment se croire intouchables pour être aussi peu vigilantes. Une fois arrivées, Fantine écouta avec attention le plan que sa comparse proposait. C'était brillant. Réussir à proposer une riposte aussi brutale si vite, seule colère en était capable.

"J'aime bien ton projet... je te propose qu'on change un tout petit détail... tu ne vas pas leur offrir, on va s'arranger pour qu'elles nous le volent. On fait courir la rumeur qu'un nouveau client, le genre riche, est fou d'un parfum en particulier, et qu'il aime que nous le portions. Tu verras que la perspective d'hameçonner un gros poisson leur fera perdre le peu de jugeote qu'elles ont. Elles voudront nous voler les flacons, viendront se servir et là...surprise. Histoire d'éviter que d'autres fouillent dans nos affaires."

Colère était très douée pour proposer des plans machiavéliques, mais Fantine n'était certainement pas en reste. Après tout, ce n'était pas en étant gentille et compatissante qu'elle avait réussi à conquérir et garder son titre.

"Bien sûr que je viens. Je vais me changer, on se retrouve à la sortie dans 10 minutes. Au passage, j'aime bien l'idée d'une peau qui fond, mais je suis aussi tentée par une bonne petite irruption cutanée, tu sais, le genre urticaire. Le cercle vicieux classique où plus tu as mal, plus tu gratte et plus ça laisse des marques. Mais je n'ai pas de préférence marquée entre les deux."

Fantine trottina jusqu'à sa loge. Elle se débarrassa de sa tenue d'entrainement, enfila une tunique et un pantalon gris, accordé à un manteau délavé. C'était moins soingé que ce à quoi elle avait l'habitude, mais cela lui permettait de se déplacer plus discrètement quand elle était dehors. Elle dissimula sa chevelure blonde sous un chapeau, et par réflexe prit quelques babioles. On ne savait jamais, s'il y avait besoin de faire du troc. C'était bien sûr un crève-cœur, mais à situation urgente : mesures urgentes. Elle en profita pour empocher une petite fiole, dont le liquide, une fois jeté à la figure d'un agresseur, le rendrait au moins inefficace. Pratique pour éviter le vol à la tire, mais insuffisant pour s'occuper du trio de dindes.

"Je suis prête, on peut y aller."

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16.03.24 17:53

Elianne Woodlow
Les ennemies de mes ennemis... Vu9h
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Les ennemies de mes ennemis



Si je suis réputée pour être machiavélique et sournoise dans mes vengeances, entendre Avarice émettre quelques modifications à l’ébauche de plan laisse apparaître un sourire au coin de mes lèvres. J’adhère sans aucun problème à ses idées. Elle n’est pas en reste quand il s’agit de montrer que nous sommes l’Elite, que nos places ne sont pas faciles à prendre. Et quand on touche à ses affaires, elle montre toute la beauté de son âme. J’aime voir ce genre de comportement de sa part. Il faut dire que ce n’est pas courant qu’elle parle autant, elle qui est plutôt avare en parole. Sûrement est-ce grâce à ce lien étrange qui nous unit. Mais là où je diverge, c’est au moment où elle émet l’hypothèse de protéger d’autres petites mains fouineuses. Je l’observe un instant pour savoir si elle pense vraiment ce qu’elle dit, même si le contraire serait étonnant. Je ne vois pas l’intérêt d’éviter un accident à d’autres personnes. Mais je n’en dis rien. J’imagine qu’Ava n’est pas aussi mauvaise que moi, qu’elle ne cherche pas à blesser inutilement.

« Vendu. Nous ferons comme tu dis. Même si je trouve l’idée presque clémente. Tu leur laisses une seconde chance de se brûler en s’approchant de nos affaires. » De tes affaires. aurais-je pu dire.

Et si elles tombent dans le panneau, alors c’est qu’elles n’ont rien à faire ici. Si on convoite une place, il faut la prendre sans hésitation et ne pas laisser de possibilité de réplique. Où ont-elles grandi pour ne pas avoir ce savoir de base ? L’idée de l’urticaire me va également. Il faut dire que même si nous sommes différentes à bien des égards, Avarice et moi savons nous coordonner pour arriver à nos fins et cette diversité de contre-attaque est amusante.

« Si nous le pouvons, nous prendrons les deux. » Que je lui assure alors qu’elle quitte ma chambre.

Je fais un petit détour à l'infirmerie pour subtiliser quelques herbes apaisantes et crèmes cicatrisantes.  Je sais que Thoran cherche souvent à obtenir ce genre de produit pour sa clientèle. Ce n’est pas grand chose car je ne peux pas non plus me permettre de faire n’importe quoi. Elles n’en valent pas cette peine.

Je rejoins Avarice à l’entrée, comme prévu, dans des habits beaucoup moins voyants et qui nous enveloppent assez pour dissimuler nos corps entraînés et gracieux. Je mets ma propre capuche sur la tête pour éviter de laisser voir mon visage à tous les passants. J’aime me rendre dans ce lieu dangereux mais il ne faudrait pas que le bruit court que des danseuses de l’OP s’y rendent. Sûrement que notre image pourrait en prendre un coup. Ou pas du tout, j’avoue ne pas trop savoir. Du coin de l'œil, j'aperçois une cape rouge au détour d’une rue. Je maudis intérieurement cet humain possédant pareil bien.

Mes pas nous guident à travers les rues de la Cité, par des chemins que j’ai appris à prendre pour éviter un maximum les emmerdes. Non ce n’est pas la première fois que je m’y rends et je suppose que ma compagne du jour doit l’avoir compris. Mon poignard se love néanmoins contre la paume de ma main. Si je connais le chemin que nous empruntons, les dangers n’en sont pas moins présents.

« Je ne sais pas s’il aura ce que nous voulons dès aujourd’hui. Parfois, il faut attendre quelques jours. » Je finis par informer Avarice de la potentialité que nous reviendront bredouille et qu’il faudra peut-être mettre à exécution cette vengeance un peu plus tard.

Une fois arrivées au cœur du marché, ma démarche n’est plus autant fière et droite. A ma première visite, je me suis rendue compte -brutalement- que ce n’était pas la meilleure des attitudes à avoir ici, surtout quand on ne possède pas la force de se défendre comme il se doit. Et l’agilité ne permet pas toujours de se tirer des mauvaises passes.

Nous entrons ensuite dans une sorte d’arrière cuisine, transformée en boutique de fortune, avec des herbes, des morceaux de viandes accrochés au plafond. Je me suis toujours demandée ce que ça pouvait être. De quel animal ça pouvait venir. A moins que ça ne soit autre chose ? Qu’importe, nous ne sommes pas là pour ça. J’ôte ma capuche quand l’homme, dans un début de quarantaine, vient à notre rencontre, sortant d’une porte dérobée.

« Eli. Ça faisait longtemps. Et tu n’es pas seule aujourd’hui. » Est-ce de l’étonnement dans sa voix ?

Thoran observe sans aucun scrupule Avarice, essayant sans doute de se souvenir de son visage ou de l’enregistrer dans un coin de son esprit. Son manteau, cachant le reste de son corps, il abandonne son inspection.

« Tu m’as parlé un jour, d’un liquide aux propriétés sympathiques : ça fait fondre la chair. » S’il m’a donné le nom un jour, je ne m’en souviens plus. Et comme à mon habitude, je ne m’encombre pas de salutations. « Il m’en faudrait une fiole. » Je jette un coup d'œil à Avarice et ajoute. « Tu aurais également quelque chose d’urticant ? » Je m’avance pour lui faire face et pose mes coudes sur son plan de travail, en face de lui et ajoute, un petit sourire aux lèvres. « Quelque chose qui laissera des marques. S’il te plait. »

L’homme nous observe, l’une après l’autre sans rien dire, pendant quelques secondes. Quoi ? Il va me faire le coup de ne pas avoir ça en stock ? De ne pas pouvoir nous l’échanger ?

« Tu y laissera des plumes, avec tes conneries. » Qu’il lance avant de disparaître.

Je me retourne vers la danseuse et m’adosse contre le plan de travail.  

« Ce n’est pas très sûr de venir jusqu’ici mais on y trouve ce qu’on veut. Tant qu’on y met le prix. » Je me détache de mon support pour venir tout proche d’elle, intriguée. « As-tu pris quelque chose pour l’échange ? »

Qu’Avarice soit prête à se délaisser d’un de ses biens pour se venger de ces gamines serait impressionnant. Après tout, Fantine porte son Péché à merveille. Mais cela montrerait également combien elle est sérieuse et qu’elle ne laisserait sa place à personne.


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14.04.24 22:52

Fantine Bahorel
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Fantine Bahorel
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- Fais-moi confiance, elles viendront fouiller.

Elles l’avaient fait une fois, avec succès. Elles le referaient, et la déception n’en serait que plus amère. En même temps, il ne fallait jamais piquer dans les affaires de Fantine. Jamais. Ces petites dindes allaient en faire l’amère expérience.

En attendant, Fantine se glissa à la suite de Colère. Malgré son peu d’affection pour son lieu de travail, Fantine se rendait assez peu à l’extérieur. L’Oasis était un panier de crabe mais l’extérieur était bien pire. Au moins ici, dans sa cage dorée, Fantinffcc00ffcc00e était proche du sommet de la chaîne alimentaire. Dehors, elle était une proie comme une autre. Alors autant éviter de se mettre en danger.

Alors qu’elles étaient en route, Colère mentionna le risque que son fournisseur n’ai pas en stock ce dont elles avaient besoin.

- Pas de soucis, je saurait patienter.

Fantine était plutôt avare de son temps, mais elle était parfaitement consciente que certaines choses importantes nécessitaient d’attendre et elle était capable de faire preuve d’une grande patience. Au pire, elle tuerait le temps en imaginant ses trois petites Némésis couvertes de pustules. Oui, ça ce serait amusant. Ou avec la peau qui fond, comme l’avait proposé colère. C’était pas mal non plus comme idée.

Une fois arrivées au marché, Fantine cala encore son attitude sur celle de Colère, histoire de passer inaperçue. Deux jeunes femmes déterminées et pressées risquaient sûrement d’attirer l’attention et elles n’avaient aucun besoin de ça. L’espère d’arrière-cuisine dans laquelle Colère entraina Fantine ne payait pas de mine. Visiblement, Colère connaissait plutôt bien le tenancier de l’endroit.
Et maintenant, on passait au sujet qui fâche : le prix. Fantine leva un sourcil et sortit de sa poche non pas une mais deux bagues. Bon, ce n’étaient pas les plus jolies de sa collection personnelle et il lui restait un joli bracelet soigneusement dissimulé au fond de la poche au cas où, mais cela restaient deux objets tout à fait intéressants pour un connaisseur, et surtout marchandables. Et surtout, pour Avarice, ce geste voulait tout dire.

-Tu as amené quelque chose ? Demanda t’elle à Colère.

Hors de question qu’elle soit toute seule à passer à la caisse, mais elle se doutait bien que Colère en était parfaitement conscience.
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15.04.24 12:01

Elianne Woodlow
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Les ennemies de mes ennemis... Bl94
Elianne Woodlow
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Les ennemies de mes ennemis



Le calme règne dans l’arrière cuisine, même l’agitation de l’extérieur ne parvient pas à venir jusqu’à nous. J’observe les bijoux que Fantine a emmené avec elle. Je me demande combien d’autres bagues elle possède, dans ses appartements. Je suis sûre que le nombre qui pourrait me venir à l’esprit serait bien inférieur à la réalité. Après tout, elle n’est pas Avarice pour rien. J’hoche la tête, je pense que ça pourrait convenir à Thoran, d’autant plus qu’il sait d’où je viens -et par extension probablement ma compagne également- donc nos produits ne sauraient être des contrefaçons. Je plonge ma main dans la poche arrière de mon pantalon pour en sortir un mouchoir que je déplie sous les yeux de la belle danseuse.

« Des herbes médicinales. C’est recherché par ici. »

Pourquoi lui donner cette information ? Parce qu’on ne sait jamais. Peut-être qu’un jour, elle aura besoin de venir, seule, faire un échange et j’estime assez Fantine pour ne pas lui cacher une telle info. Quant à savoir où je me suis procurée pareil ingrédient, elle est assez intelligente pour le deviner par elle-même.

Après quelques minutes d'attente, le gérant des lieux revient vers nous, deux fioles dans les mains, qu’il dépose ensuite sur le plan de travail. Je m’en approche et fais une petite moue presque dédaigneuse.

« On dirait de l’eau. Tu n’essayes pas de nous enfumer ? »

S’il le prend mal, Thoran ne le montre aucunement. Mieux, il se met à sourire, sûr de lui. Il passe sa main sous le plan de travail qui doit aussi lui servir de comptoir pour en ressortir une souris très mal en point. Je ne lui demanderais pas ce qu’il fait avec. Mais j’ai une petite idée de ce qu’il s’apprête à faire. Il ouvre une des fioles et en verse quelques gouttes sur l’une des pattes de la pauvre bestiole. Quelques secondes plus tard, elle se met à gémir et sa patte disparaît, fondant sous nos yeux.

« Voici l’acide. » Qu’il annonce, presque fier de lui, avant de s’emparer de l’autre fiole pour en verser quelques gouttes sur le reste de queue de la souris. Cette fois, la peau devient rouge et la souris se retourne difficilement pour se mordre l’endroit touché. « L’urtican. J’vous conseille de faire gaffe en les manipulant. Ça pourrait laisser des traces sur vos beaux p’tits corps. »

Je me retourne vers Fantine pour avoir son avis, pour savoir si elle compte aller jusqu’au bout malgré la démonstration sur la souris. Pour ma part, la question ne se pose pas et si ce n’est pas pour ces filles, l’acide m’intéresse. Je suis sûre qu’il y aura d’autres occasions pour s’en servir. La danseuse accepte, probablement parce qu’elle est l’ensemble des Sept, nous faisons ce qui doit être fait pour maintenir nos places. Et puisqu’elle fait appel à moi, elle devait savoir que ce ne serait pas joli.

« Passons au paiement. Vous m’apportez quoi ? »

Je dépose le mouchoir que je déplie devant lui et laisse Fantine donner ce qu’elle veut. Va-t-elle tenter de ne donner qu’un seul bijou ? Cette optique ne m’étonnerait pas.
Thoran examine ensuite les marchandises, faisant mine de les regarder sous tous les angles, comme s’il ne nous faisait pas confiance. Mais ici, la confiance n’a rien à voir, sinon j’imagine qu’il ne serait plus marchand. Après quelques instants, il finit par prendre nos biens et les glisser sous le comptoir, tout comme la souris.

« Deal. Revenez quand vous voulez. »

Je m’empare de la fiole d’acide et laisse l’autre à Fantine. Je la glisse dans la besace à ma ceinture puisqu’elle ne rentre pas dans une des poches de mon pantalon.

« A la prochaine Thoran. »


Nous sortons du bâtiment et il me tarde déjà de voir le résultat sur nos cibles. Je suis certaine que le spectacle sera des plus intéressant ! Je m’approche de Fantine, histoire que notre conversation ne puisse être entendue que par nous.

« Dis-moi comment tu veux procéder. »

Puisqu’elle est la principale concernée par ce manque de jugeote de ces gamines, je n’ai aucun problème à me fier à ses envies. Et de toute façon, seul le résultat compte à mes yeux : celui de regretter amèrement d’avoir osé s’approcher d’une des Sept.



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30.04.24 16:52

Fantine Bahorel
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Fantine Bahorel
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Des herbes médicinales... c'est bien noté. Fantine acquiesça pour remercier Colère de l'information. Bien sûr, elle se demandait si Colère venait depuis longtemps, comment elle avait connu l'endroit, ce qu'elle avait bien pu acheter avant.
Mais ça, elle n'avait au fond pas besoin de le savoir. Tout ce qui importait, c'était qu'aujourd'hui c'était bien pratique. 

Quand elle se pencha sur le contenu des flacons, il lui parut bien clairet. Si Fantine se permettait d'émettre un doute, est-ce que sa camarade le prendrait personnellement ? Fort heureusement, Colère formula à voix haute les inquiétudes de Fantine. Le vendeur, loin de s'en indigner, leur accorda une petite démonstration sur une malheureuse souris. Pauvre petite bête. Il devait avoir l'habitude que ses clients doutent tant le produit était transparent. Grâce à cela, Fantine était rassurée. Le produit avait vraiment l'air de qualité. C'était décidé, elle reviendrait ici la prochaine fois qu'elle se sentirait menacée. Colère la regardait, comme pour lui demander si elle était prête â utiliser les grands moyens. Fantine fit signe que oui ; Ce n'était pas elle qui avait attaqué la première mais la riposte se devait d'être spectaculaire. Il n'y avait pas de place pour les faibles à L'Oasis. 

Vint le moment de payer. Fantine réfléchit un instant puis avança ses deux bagues. 

-Je voudrait aussi la petite pochette vide, dit elle, en désignant une pochette en cuir un peu passée qui traînait sur la table. 

Le vendeur haussa les épaules et Fantine s'en saisit pour l'accrocher à sa ceinture et y plaça la fiole. Si quelques gouttes de ce produit suffisaient, elle pourrait en garder pour en mettre dans un petit spray discret. En cas de mauvaise rencontre, c'était toujours pratique. Pour elle, mais aussi pour son petit frère. 

Elle suivit Colère à l'extérieur. Elle n'avait pas mégoté sur le prix cette-fois ci pour donner une bonne impression au vendeur. La prochaine fois, elle ne serait pas si généreuse. Mais ça, il ne pouvait pas le deviner. Elle allait répondre à Colère quand, au loin, elle reconnut un visage familier. Son sang se glaça dans ses veines et elle entra d'un coup avec elle Colère dans un coin discret. Elle lui fit signe d'attendre et jeta un coup d'œil.

C'était lui. Sans doute possible. Elle sentit ses mains trembler tandis qu'une goutte de sueur glissait entre ses omoplates. Sa gorge était nouée, elle avait presque la sensation physique qu'on lui avait mit un coup de pied dans le ventre. Elle attendit quelques secondes puis regarda à nouveau. Il avait disparu. Elle lâcha un soupir de soulagement.

-Mon ancien maître, dit-elle à l'intention de Colère. Il est du genre capricieux et pourrait essayer de me récupérer

Et elle n'avait aucun besoin de ce genre de soucis. Tout de même, cela faisait des années qu'il l'avait vendue mais elle avait toujours la même réaction face à lui. Celle d'une enfant confrontée au monstre caché sous son lit. 

-Le plan, dit-elle en reprenant contenance. On peut soit mélanger ça à un parfum, soit à une crème pour la peau, comme tu préfères. L'idée ensuite, c'est de se vanter à portée de leurs oreilles de ce petit cadeau d'un client. Quand elles vont vouloir me le chiper, elles s'en mordront les doigts. Si tu veux mon avis, avant ce soir, on a 3 recrues en moins à l'Oasis.
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30.04.24 18:22

Elianne Woodlow
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֎ Faciem : Anya Taylor-Joy
֎ Diem natalis : 25 ans, née le 11 août 2365
֎ Officium : Danseuse à l'Oasis Pleasure - Colère
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֎ Tutor : Oasis Pleasure - Exclusive de "M"
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Les ennemies de mes ennemis



La réaction vive d’Avarice, quelques pas après être sorties, me surprend. M’inquiète presque. Elle n’est pas du genre à réagir de la sorte. Encore moins lorsque je constate que ses mains sont en train de trembler. Que lui arrive-t-il ? Jamais je ne l’ai vu dans cet état. Il y a peu de personnes que j’apprécie, très peu même, mais elle en fait partie -bien que je ne l’avouerais pas à voix haute. Alors ne pas savoir ce qui l’affecte autant ne me plaît guère. Qu’est-ce qui peut bien l’atteindre à ce point ? Qu’est-ce qui est assez important pour qu’elle ne puisse le cacher ? Pour que tout son corps, qu’elle sait maîtriser d’une main de maître, la trahisse ainsi ? Je ne la lâche pas des yeux le temps que nous restons cachées. Si c’est quelqu’un qui peut être atteint, elle pourra compter sur moi pour se venger. Mais quand l’information tombe, je soupire intérieurement. Un immortel. La vengeance risque d’être bien plus compliquée. Capricieux ? Elle côtoie des clients capricieux à longueur de temps, je doute donc qu’il ne s’agisse que de cela. A moins qu’il regrette maintenant de voir combien elle est désirée dans cette ville ? J’essaye discrètement de voir quel individu cela peut être, sans grand succès.

« Et je devine à ta réaction que tu n’as aucune envie que cela arrive. »


En d’autres circonstances, avec une autre personne, je lui aurais fait sentir que sa faiblesse peut attirer les dangers, mais nous sommes dans le même bateau et je ne suis pas un requin, pas pour elle. Ma voix est une simple constatation des faits, rien de plus mais…

« Aurait-il assez d’argent pour te racheter ? Tu es l’une des Sept et personne ne peut prendre ta place. Ton prix n’est pas abordable pour n’importe qui. »

Mais il y a des immortels très riches dans cette Cité. S’il en fait partie, alors peut-être pourrait-il vraiment s’emparer de ce bijou qu’est cette danseuse. J’attends sa réponse avant de lui souffler mon idée.

« Nous aurions pu lui montrer combien tu es magnifique et à quel point il ne peut t’atteindre. »

Les vampires sont égoïstes et souvent possessifs, alors peut-être que se venger de lui, par ce simple biais, pourrait être un début ? A moins que…

« A-t-il un moyen de t’atteindre ? » Bien sûr, elle n’est pas obligée de me répondre et elle le sait parfaitement. Tout comme elle sait que je réponds présente en cas de besoin.

Je n’ai jamais eu d’autre maître que l’Oasis pour ma part, il m’est donc impossible de savoir ce qu’un maître peut réellement faire sur son ancienne enregistrée. Pourrait-il briser le statut d’Avarice avec des rumeurs à son sujet ? Sur un élément de son passé ? Il ne vaudrait mieux pas jouer avec sans avoir toutes les cartes en main. Le risque serait bien trop grand.

Et concernant les petites merdeuses, j’écoute avec attention ses envies. Un parfum ? Ou une crème ?

« Un parfum. » Que je tranche sans aucune hésitation. « J’ai sûrement moins de biens que toi… » Après tout, nous ne demandons pas tous le même type de paiement… « Et j’sais pas pour toi... mais les baumes pour le corps sont bien trop précieux pour en sacrifier pour elles. » Se venger oui mais il ne faut pas non plus abuser… « Il faudrait se vanter dans le couloir aux alcôves. Il va y avoir des oreilles qui trainent derrière les rideaux. C’est du tout cuit. »




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