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The taste of the poison paradise (Agatha)



11.07.21 18:25

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4f2dedf9eec0947c5fc9bf580ca055db62bb2d75.gif9120329c20bb8ecb072c78ecf10df20bbf61fc63.gif
@Agatha Pearson & Ashariel
It's getting late to give you up. I took a sip from my devil's cup. Slowly, it's taking over me. Too high Can't come down It's in the air and it's all around Can you feel me now? With the taste of your lips I'm on a ride You're toxic I'm slippin' under


« Je vous remercie pour vos bons conseils, Septon. »
« Je suis là pour ça, Robert. Être l’intermédiaire entre Dieu et vous est ma vocation. Il saura vous guider le moment venu. »
« Parfois, je me demande pourquoi j’ai demandé Elizabeth en mariage. »
Les lèvres d’Ashariel s’étirèrent en un léger sourire ironique. Qu’ils soient immortels ou non, les hommes ne s’étaient jamais laissé guidé plus aveuglément par autre chose que la beauté. Le paraître l’emportait souvent sur l’être et même si ladite Elizabeth était aussi fraîche d’apparence qu’elle était âgée en réalité, il n’en demeurait pas moins qu’en l’occurrence, ce n’était pas l’homme qui tirait ici les ficelles. Robert était un gentil garçon, le regard un peu filant sur d’autres gorges humaines de temps à autres, mais Elizabeth était un être terrible.
« Si la volonté du Tout Puissant a sans doute joué dans ce mariage, je crains fort que celle de votre épouse fut la plus forte. Elle oubliera ce nouvel écart. Soyez patient. »
« La patience, c’est tout ce qu’il me reste. »
Dans ces moments là, le Septon était soulagé d’avoir prêté serment de célibat, la vie en couple n’étant décidément pas pour lui. Même s’il s’était complu à conjuguer au pluriel durant un temps, Jane était retombée poussière depuis bien longtemps. Depuis lors, il avait été totalement guéri de l’amour, ce sentiment ridicule qui pouvait déplacer des montagnes comme vous écraser sous le poids de ces dernières. Cela rendait stupide au mieux, suicidaire au pire. Et Ashariel n’était ni l’un, ni l’autre. Il avait déjà suffisamment de raisons et de risques de connaître la véritable mort sans rajouter une supplémentaire.
« Mais il est tard, je vous laisse. »
« Bonne soirée, Robert. »
« Bonne soirée, Septon. »
La porte se referma sur la silhouette musculeuse de l’anglais tandis que l’homme de foi retournait à son bureau ouvrir le courrier qui lui avait été déposé par son valet durant la messe. Il n’y avait rien de bien folichon ce soir : des remerciements, une invitation à une soirée rassemblant la crème des vampires de la Cité, une autre invitation par un Prince venu de l’Est à la Cour duquel le Septon avait œuvré, un mot du Septon de Madrid qui s’inquiétait de la resurgécence de blasphème dans sa circonscription, un rapport sur la situation de New Riverlake. Il poussa un soupir avant de jeter dans le feu ce dernier.
« Jasper ! »
Ledit Jasper apparut aussitôt faisant à peine grincer la porte. Comme toujours, il était satisfait de sa discrétion et obédiance mais ne le montra évidemment pas. Finissant de griffonner un mot, il lui tendit.
« Travis Grant. »
L’humain hocha la tête sans un mot avant de disparaître, refermant  la lourde porte de bois derrière lui alors que le Septon s’installait près du feu pour l’observer crépiter, savourant un verre de sang.

Elle ne mit pas longtemps à arriver mais suffisamment pour qu’il ait eu le temps de terminer son verre et qu’il ait déjà rédigé deux réponses à ses courriers. Il était en train de tenter de calmer les foudres catalanes de son alter-ego espagnol quand il entendit résonner trois petits coups discrets sur la porte.
« Vous pouvez entrer. »
Le regard encore plongé dans son courrier, sa plume se figea quelques instants au dessus du papier lorsqu’une odeur florale et obsédante lui parvint à son nez. Il la savoura quelques secondes, fermant les yeux pour mieux l’apprécier avant de continuer sa rédaction.
« Je n’en ai plus pour longtemps. Mettez vous à l’aise, mon enfant. » indiqua-t-il à la nouvelle arrivante sans pour autant lever la tête.
Curieuse manière de s’adresser à une prostituée jugerait sans le moindre doute Fernando. Mais Fernando et tous les autres Septon n’étaient pas obligés de savoir qu’Ashariel avait développé l’habitude pêcheresse de recevoir une prostituée de temps à autres pour s’adonner à tout autre chose que l’adoration ou la confession. Après tout, pour se confesser, fallait-il encore commettre un pêché. Il attrapa un peu de sel pour faire sécher l’encre avant de la refermer et de cacheter la précieuse missive de paix.
« Jasper ! »
Jasper, toujours fidèle au poste, apparut comme par enchantement, la main déjà tendue en voyant les enveloppes dans celle de son Maître.
« Apporte-nous également du raisin et quelques victuailles. Vous avez des préférences, Mademoiselle… ? »
Il se tourna enfin vers la jeune prostituée dont le visage était encore plus angélique et attirant que dans son souvenir. Elle possédait non seulement un teint de porcelaine mais également la délicatesse des traits de ces jouets d’antan : ses grands yeux verts lui semblaient deux émeraudes dans lesquels il avait hâte de se perdre, ses joues rosées laissaient présager l’hardiesse et la chaleur de la jeunesse qui se déploierait entre ses bras le moment venu, ses lèvres semblaient deux boutons de rose qu’il avait hâte de butiner pour se repaître de leur suc divin. Il n’était guère étonnant que lors de la dernière soirée organisée par Travis, son regard ait été attiré par cette délicieuse enfant qui n’en était plus une depuis longtemps. Son regard sombre se réchauffa pour devenir d’un profond caramel machiatto tandis que son sourire adoucissait les traits austères de ses fonctions.
« Pardonnez moi, j’ignore votre nom. »
Cela était évidemment faux, Jasper l’ayant renseigné, mais il souhaitait entendre le son de sa voix qu’il sentait déjà aussi délicieux que la ravissante créature devant ses yeux.
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18.07.21 21:12

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d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gifDix-huit ans plus tôt…

J’ai du mal à réprimer mon sourire en me regardant dans la glace. Cette convocation, je l’attends depuis plusieurs jours et j’ai préparé avec soin sa venue. Il s’agit de la première mission importante qu’a bien voulu me confier maîtresse Bożena. La dernière chose dont j’ai envie, c’est de la décevoir. Elle a tant fait pour moi ces dernières années, qui aurait cru que je mènerais cette vie il y a à peine cinq ans plus tôt ? Personne. Pas même moi. Brisée, elle m’avait recueillie, éduquée et fait découvrir des plaisirs dont je ne soupçonnais pas l’existence, pas après ce que j’avais subi, là-bas, de l’autre côté des remparts. Elle méritait que je donne le meilleur de moi-même afin d’intégrer l’élite de ses enregistrés, les Corneilles. Ashariel Septon est ma cible. Je dois en apprendre plus sur lui et surtout sur son passé qui semble nébuleux aux yeux de la conseillère qui n’accorde pas sa confiance aisément. A-t-il des secrets ? À moi de le découvrir. Pour cela, le mieux est de me rapprocher de lui.

Première étape : attirer son attention.
Je connaissais de nom l’Oasis Pleasure, bien que je n’aie encore jamais osé y pénétrer. Pourtant, quand je vis s’y engouffrer l’homme de foi durant ma première filature, et qu’il avait recommencé à la suivante, encore et encore, j’avais fini par me dire qu’il s’agissait du lieu idéal où le rencontrer. L’une de mes amies, dans la Bordure, m’avait appris une danse exotique qui allait enfin me servir à autre chose que faire rire son grand-frère. Penser à eux me fit plus de mal que de bien. J’essuyai les larmes au coin de mes yeux et entrai dans l’établissement. Quelques mots avec celle qui recrutait les humains dans ce club suffirent à lui faire accepter de me prendre à l’essai pour la nuit. Elle m’entraîna dans les loges, me jeta un costume de danseuse orientale et m’ordonna de me changer sous ses yeux. Je grimaçai légèrement, mais ne contredis pas son ordre. Tandis qu’elle me scrutait comme on scrute une pomme avant de croquer dedans pour s’assurer qu’elle n’est pas vermoulue, j’enfilai la jupe rouge scintillante et le bustier près du corps qui s’arrêtait sous ma poitrine. Elle hocha la tête, signala que l’on change la musique et me poussa sans vraiment de douceur de l’autre côté du rideau, sur la piste de danse. Une lumière violente m’aveugla aussitôt et je levai les bras pour m’en protéger au moment où la musique commençait. Des sifflements parvinrent à mes oreilles. Encourageants ou insatisfaits, je n’en avais aucune idée, mais quand la lumière glissa sur la foule et que j’aperçus le visage de ma cible, j’oubliai tout le reste, à l’exception des pas de danses de Satya. Enroulant mes poignets avec lascivité autant que mes hanches, je me mis à sourire, découvrant avec plaisir que j’aimais simplement cet instant de communion avec la musique. Peu m’importaient les regards et les pensées. Sauf ceux et celles d’un seul. La jupe tournoyant autour de mes jambes, je glissai vers le sol, cherchant à nouveau les yeux du Septon. Je me forçai à ne pas sursauter en l’apercevant plus proche que je ne le pensais, les yeux posés sur moi comme je l’avais souhaité. Un léger sourire effleura mes lèvres avant que je détourne le visage. La musique prit fin et je disparus dans les coulisses, satisfaite. Est-ce que ce serait suffisant ? Seul l’avenir me le dirait.

Deuxième étape : attendre patiemment que la curiosité le pousse vers moi.
Je passais plusieurs nuit à l’Oasis Pleasure, évitant je ne sais comment de passer de la piste de danse aux alcôves et aux chambres de l’étage. Je commençais à désespérer, me convainquant lentement que je n’avais pas eu l’effet escompté finalement. Je voyais déjà le moment où j’allais devoir cessé de venir au club car je refusais de me prostituer et que ce n’était pas ainsi que cela fonctionnait. Le patron en personne m’avait déjà fait des réflexions. Il me laissait une dernière nuit pour me décider à faire mon travail correctement et en totalité, il ne me payait pas seulement pour remuer le derrière de loin et je n’avais pas besoin de revenir si je ne montrais pas plus de professionalisme. Je bouillais à l’intérieur, de rage, mais aussi de frustration. Je n’avais visiblement pas choisi le bon plan pour atteindre ma cible. Quand je pris la décision de partir de moi-même, Travis Grant passa à nouveau la tête dans les coulisses.

Satya ! C’est le moment de briller. Le Grand Septon veut te voir. Tu y vas immédiatement ou tu te trouves un nouveau travail.

La bouteille d’hydrolat pour me démaquiller glissa de mes doigts. Je me tournai vivement vers le patron de l’Oasis Pleasure, la surprise et la joie se lisant définitivement sur mon visage.

Ashariel Septon en personne ?
Lui-même. Prépare-toi. Tu fais ton numéro chez lui, cette nuit. C’est ta dernière chance.

Je me levai dans la précipitation pour attraper ma tenue, n’accordant plus aucune importance au vampire dans mon dos que j’entendais grogner de mécontentement se plaignant déjà d’avoir engagé une sainte nitouche qui choisissait ses clients. Heureusement pour moi, je n’avais plus l’intention de revenir ici après cette nuit, en tout cas certainement pas en tant qu’employée.

Troisième étape : l’approcher et délier sa langue.
Il ne me faut que peu de temps pour finir de me préparer. J’ai enfilé la même jupe rouge ornée de perles et brodée d’or. Enfin, c’est ce qu’elle veut faire croire, mais la matière n’est pas de suffisamment bonne qualité. Il le remarquera sûrement et je regrette un peu de ne pas avoir une tenue parfaite. Apprécie-t-il vraiment les prostituées de seconde zone ? J’en doute fort. Je crois que dès demain, j’irai acheter ce qu’il faut pour me confectionner un ensemble à mes goûts et à ceux du Septon. Je me débrouille suffisamment bien en couture pour cela. Le bustier rouge est assorti au jupon, mais le ventre et le dos sont à nu. Peu recommandable pour traverser la ville. J’ai donc ajouté un voile rouge transparent, l’ai posé sur ma tête. Il est si grand qu’il tombe jusque sur ma jupe. Telle une silhouette de lys pourpres, un fantôme de sang, je poursuis mon chemin dans les rues jusqu’à Tower Islands. Quand je me présente chez lui, on m’accompagne vers une grande porte, on frappe trois coups avant de me laisser là, le cœur battant si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va se décrocher. Pour tout dire, je ne sais plus comment réagir. J’étais si obnubilée par mon plan jusqu’à présent que je n’ai pas pensé à anticiper ce moment exact. Sa voix résonne de l’autre côté. Je passe une main sous mon voile pour actionner la poignée et j’entre dans la chambre. Il s’interrompt à peine, plongé sur son écritoire, et ne lève même pas les yeux vers moi. Je reste silencieuse, l’observant avec attention, restant immobile malgré son invitation à me mettre à l’aise. Je ne sais pas pourquoi. Je tressaille légèrement à l’idée de la suite. C’est moi qui ai choisi ce plan après tout. Je ne peux pas reculer maintenant, même si une peur soudaine s’éveille au creux de mon ventre. L’image du maraudeur souriant de satisfaction au-dessus de mon visage, retroussant ma jupe, sa main glissant sur ma jambe, me fait frémir. C’est la dernière fois qu’un homme m’a touchée. Et il en est mort. De mes mains. Mon corps entier se met à trembler à présent. Je ne suis peut-être pas faite pour ça, pour être un caméléon, pour être une corneille de Wanda.

Jasper !

Le prénom claque dans la pièce. Je sursaute alors que le Septon cachette une lettre. Le serviteur apparaît réceptionne courriers et ordres de… Des préférences ? Je reste muette, le temps de reprendre contenance, de décider si j’essaie de fuir ou si j’accepte cette mission. La voix claire, sans une ombre de doute, qui s’échappe de ma gorge finit de me convaincre.

La qualité est dans le prix des mets, quels qu’ils soient. Je ne me nourris et ne m’entoure que de qualité.

D’où me vient cette audace ? Je ne le sais pas moi-même. Le personnage prend possession de mon corps, une prostituée recherchée pour son obéissance autant que pour son caractère, pour son goût du luxe, son élégance et ses talents de danseuse. Elle s’appelle Satya, ce n’est pas son vrai prénom car son physique n’a rien d’exotique, mais c’est le seul dont elle se souvient car cette femme à la peau brune qui lui a appris à danser l’appelait ainsi. Il signifie : Vérité.

Derrière mon voile, je lève les yeux vers Ashariel Septon. Il s’approche, soulève le tissu rouge. Son regard brun se pose sur moi, ses lèvres s’étirent légèrement. Il est magnifique. Ce n’est pas ce que je dois penser. Il me faut des informations, découvrir s’il cache un secret, si ma maîtresse peut lui faire confiance. Mais ce n’est pas à ma mission que je pense en premier alors que mes yeux plongent dans son regard. L’instant est bref, mais bien présent.

Quand il demande mon nom, je détourne le visage de manière pudique entre la minauderie de Satya et l’innocence d’Agatha. Je dois rester dans mon rôle. Oublie Agatha. Cette nuit, tu ne répondras qu’au nom de…

Satya… simplement Satya.

Je lève les mains pour placer correctement le voile sur ma tête, le visage dégagé. La noirceur de mes boucles fines contraste avec le rouge évanescent du tissu. Une soie de meilleure qualité aurait un peu plus sied à mon teint, mais le patron de Satya attend qu’elle fasse ses preuves pour lui fournir de plus beaux vêtements. Satya fait légèrement glisser le bord du tissu entre ses doigts, elle avance de quelques pas silencieux. Seul le froissement de la jupe résonne.

Vous m’avez fait mander, personnellement, d’après Monsieur Grant.

Satya lève les yeux vers la silhouette rigide avec la grâce d’un félin. Son voile glisse, ce n’est pas un accident, mais elle fait comme si. Avec souplesse, elle se laisse tomber à genoux devant lui, joint les mains, baisse la tête. Elle murmure.

Pardonnez-moi, mon père, car j’ai péché. Bien trop souvent…

Des coups à la porte, je suppose que le dénommé Jasper apporte boissons et nourritures demandées par Ashariel. Satya reste immobile devant l’homme dont le charisme ébranle le personnage d’Agatha. Dernière étape : Ne pas perdre de vue la mission.
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22.08.21 16:34

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4f2dedf9eec0947c5fc9bf580ca055db62bb2d75.gif9120329c20bb8ecb072c78ecf10df20bbf61fc63.gif
@Agatha Pearson & Ashariel
It's getting late to give you up. I took a sip from my devil's cup. Slowly, it's taking over me. Too high Can't come down It's in the air and it's all around Can you feel me now? With the taste of your lips I'm on a ride You're toxic I'm slippin' under


Il avait pris son temps même s’il l’avait repéré depuis un moment. Comment ne pas faire autrement lorsque parmi les visages usés et bien trop poudrées des courtisanes de l’oasis de plaisir, elle rayonnait tel un phare dans la plus sombre des nuits ? Son air de poupée de porcelaine si innocente l’avait attiré irrésistiblement et si les regards n’avaient pas été braqués sur lui, si les langues se déliaient parfois bien trop facilement sous un éclairage conspirateur, si les on-dit étaient sa monnaie d’échange et son talon d’Achille, il n’aurait peut être pas attendu autant de temps pour faire un discret signe de la main à Travis et la guider ainsi jusqu’à sa couche. Mais le Septon ménageait ses faiblesses au même titre qu’un corps dont il avait parfois été dépossédé. Les choses étaient bien trop dangereuses pour qu’il puisse laisser l’ivresse d’un soir le mettre en danger et le mener la tête contre la hache du bourreau. Plus encore, il appréciait l’attente, le délicieux fourmillement électrique qui se créait doucement mais sûrement entre deux êtres qui s’attiraient. Une conquête avait une saveur enivrante quand elle n’était pas immédiate mais construire lentement, inéluctablement jusqu’à ce qu’elle ne devienne que l’issue fatidique. Il n’exerçait, après tout, pas les fonctions d’homme d’église pour rien. Il était désormais dans sa nature de souffrir pour trouver le salut, ou en l’occurrence la volupté. « Champagne de Reims alors. » répondit-il, un léger sourire à ses lèvres. Sans la quitter des yeux, il lève la main pour retenir son dévoué serviteur d’un simple geste. « Compotée de fruits rouges également. » Jasper adressa un signe de tête avant de disparaître tel un spectre dont on oublie si facilement la présence et qui provoqua tout l’intérêt d’Ashariel lors de son acquisition. Il aimait la discrétion : il répondait à ses exigences, tout comme la délicieuse Satya qui sitôt le voile levée sur son visage d’ange confinait à l’extrême inverse par sa beauté scandaleuse. Ses doigts glissèrent imperceptiblement vers les lourdes boucles brunes qui encadraient son visage délicat. Oui, cela valait clairement la peine d’attendre un peu, de laisser le désir monter progressivement jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le contenir. Il sentait ce dernier se réchauffer en lui telle l’eau frémissante d’une casserole laissée sur le feu un peu trop longtemps. Il attendrait cependant encore un peu : contrairement à nombre de ses comparses et personnes appartenant à sa race, il savait se tenir. Même à l’encontre d’une prostituée. Même à l’encontre d’une vulgaire humaine. Il avait le temps ; elle un peu moins mais qui s’en formaliserait ?

« Satya. » répète-il en écho, faisant retomber ses doigts fins et s’éloignant à nouveau de la demoiselle appréciant la manière dont sa langue s’enroulait autour de ces consonnes et qui préfiguraient la manière dont il la glisserait sur cette peau d’un albâtre presqu’aussi clair que le sien. « Un délicieux prénom pour une … » Son regard noir se promena de manière ardente sur son corps de haut en bas et inversement, ne laissant place à l’imagination quant à ses intentions cette nuit. « …pour une délicieuse jeune femme. » Il hocha la tête avant de hausser légèrement les sourcils en la voyant précéder ses envies, comme si elle semblait lire dans ses pensées. Mais cela était-il étonnant qu’une danseuse de l’Oasis Pleasure sache y faire avec des clients ? Même si le client est un religieux. Il ferma lentement les yeux levant la main pour la poser sur le crâne de la demoiselle alors que tant ses mains que sa bouche étaient à une hauteur idéale et qu’il en frétillait d’expectation sous sa lourde soutane couleur des ténèbres. Ses doigts glissèrent doucement, délicatement jusqu’à sa nuque s’y arrêtant comme pour la guider et lui apprendre le genre de prière qu’il préférait. « Si j’ai profané avec mon indigne main, cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence… » murmura-t-il avant que sa main ne continue de descendre le long de son échine dorsale. Il se pencha alors pour l’aider à se relever en lui proposant sa main tout en continuant de réciter des souvenirs d’une autre vie qui se rappelait parfois à lui comme en cet instant précis : « … permettez à mes lèvres, comme deux pèlerins rougissants, d’effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser. » Il y déposa un galant baiser avant de reporter son attention sur Jasper qui venait de pénétrer pour déposer les délicats mets avant de s’évaporer de manière évanescente. « Vous aurez tout le temps de prier pour le pardon divin, mon enfant. » Le dos tourné, il versa le champagne connu et reconnu mondialement dans deux flûtes avant d’y glisser une cuillère de compotée de fruits rouges, parant le précieux liquide d’une teinte sanguinaire. Il attrapa les deux contenants avant d’en présenter un à la demoiselle, proposant un toast. « A nos pêchés. » Le cristal tinta entre eux avant qu’il ne trempe ses lèvres et ne laisse glisser le précieux nectar dans sa gorge, retrouvant la brûlure familière dans sa gorge, adouci par le sucre et l’onctuosité des fruits rouges. Après avoir avalé une gorgée, il préférait néanmoins préciser. « Que l’on soit clair, ce qu’il se passera ici ce soir, restera ici entre vous, moi et Dieu. Sommes nous bien d'accord ? » Il laissa le silence s’installer quelques instants, attendant la réponse nécessairement soumise de cette dernière avant de reprendre. « Auriez-vous l’amabilité de vous déshabiller ? » Il souhaitait que la tension monte mais cela ne devait pas l'empêcher d'apprécier la vue dans l'attente.
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28.08.21 16:59

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d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gifLes choix de l’homme d’église m’arrachent un léger sourire de satisfaction. Je n’ai jamais eu l’occasion de goûter au Champagne dont les calices et enregistrés haut-placés se vantent de raffoler. Pour la première fois, je vais me délecter, moi aussi de cette boisson, même si je vais devoir jouer celle qui en boit toutes les nuits aux côtés de ses richissimes clients. Quand il s’approche enfin, qu’il souleve mon voile et que ses doigts glissent dans mes cheveux, j’en ai le souffle coupé.

Dernière étape : Ne pas perdre la mission de vue.

Lorsqu’il répète le prénom que je lui donne, c’est un électrochoc. Satya en apprécie toutes les sonorités entre les lèvres fines du vampire. Le ton est grave, chargé d’un désir contrôlé. Elle le sait. Elle sait à quel point il en a envie. Elle ne serait pas ici, ce soir, si elle n’avait pas eu cet avantage. C’est bien là son seul atout qu’il va falloir exploiter à bon escient si je veux obtenir ce dont j’ai besoin. Il s’éloigne d’elle repoussant à plus tard l’appel de la tentation. Elle l’écoute, sourit quand il retient ses mots. A-t-il peur de la vexer ? Ménage-t-il les sentiments d’une prostituée ? Est-il si attentionné qu’il veut le faire croire ? Elle en doute quand il la déshabille du regard sans aucune retenue. De toute façon, il n’y a pas besoin de telles pincettes, pas avec Satya.

—  … pour une femme de petite vertu. Vous pouvez le dire, je n’en prendrai pas ombrage. C’est ce que je suis, Monseigneur.

Elle fait glisser le voile sur ses épaules quand elle le rejoint et tombe à ses genoux. Elle dit qu’elle a pêché et il a l’air d’aimer ça. Seul le tissu épais de la soutane noire sépare ses lèvres de son désir. Elle lève les yeux, lui a fermé les siens quand il pose sa main sur sa tête en signe de pardon. C’est bien autre chose qu’elle a en tête, tout comme lui. La vibration de l’atmosphère s’est modifiée entre eux. La où les cordes tintaient d’une ondulation longue et grave, les notes sont désormais silencieuses, le pincement constant, rapide. La respiration lourde d’un désir qu’elle ne pensait pas partager, Satya baisse la tête et les doigts fins de l’homme d’église glissent le long de sa nuque la faisant frissonner. Elle comprend que cela fait partie de ses faiblesses et elle n’hésitera pas à s’en servir le moment venu. Il se repend en quelques mots, comme si son corps à elle était plus pur que le sien, mais ses gestes ne sont pas ceux d’un pêcheur. Ses doigts avancent un peu plus sous le voile, et cessent leur course obsédante quand il l’aide à se relever. Mes jambes auraient pu trembler sous la tension de cette scène, mais celles de Satya sont assurées. Elle sait ce qu’elle fait alors je la laisse me guider.

À nouveau debout près d’Ashariel, sa main repose dans la sienne. Il y dépose un baiser dont la chasteté contrarie les pensées qui s’agitent dans son esprit. Satya est satisfaite de le voir dévoué à elle. Sa fausse pudeur lui fait retirer vivement ses doigts quand la porte s’ouvre sur l’enregistré apportant la commande de son maître. En se tournant, elle remonte le voile sur son front retrouvant une légère distance qui attisera un peu plus le feu qui couve sous la lourde soutane.

Ce n’est pas le pardon divin pour lequel je prie. Il n’accorderait jamais son pardon à un pêcheur qui aime ce qu’il fait.

Le liquide coule lentement dans les verres quand Ashariel sert le champagne. Je suis suffisamment intriguée pour pencher la tête et regarder ses doigts agir avec précision, mais je me redresse bien vite quand il se tourne, levant le voile sur le bas de mon visage. Il tend une coupe à Satya dont le liquide clair a pris une tinte carmin, alors je délaisse mon voile pour la prendre. Le tintement du cristal résonne dans la pièce. Je souris un peu, sincèrement, lorsque je croise son regard.

À nos pêchés, confirmé-je.

C’est moi qui trempe les lèvres dans le liquide délicat, les bulles éclatent sur mes lèvres, sur ma langue et dans ma gorge. J’approuve le goût des autres humains, c’est délicieusement surprenant. Le plaisir qui se lit dans mon regard est tout personnel et rien que pour ça, je ne regrette pas de me trouver ici. Pour tout dire, je ne suis même pas certaine que je regretterai plus tard car le prix à payer pour obtenir les informations en vaut largement la chandelle.

Mais Satya surgit à nouveau quand l’homme retrouve la parole. Que va-t-il se passer de si spécial que cela doive être un secret entre eux et dieu ? Les hommes d’église n’ont-il pas droit à un peu de plaisir de temps à autres ? Est-ce vraiment un pêché ? Satya trempe ses lèvres en silence, avant de lever les yeux vers lui. Elle s’approche, se hisse sur la pointe des pieds pour chuchoter quelques mots à son oreille…

Ce sera un secret, notre secret.

Elle ne promet pourtant rien. Cela devra lui suffire. Quand elle se recule pour boire à nouveau, la demande d’Ashariel l’étonne à peine. Elle tourne les yeux vers lui, mais s’éloigne avec un sourire. Quelques pas la mènent près du bureau dont elle caresse le bois vernis. Sa démarche est sensuelle, elle joue des reflets du tissu à la lueur des lampes. Un nom y traîne-t-il encore ou a-t-il pris la peine de tout ranger ? Il n’y a que du papier blanc sous son œillade qui revient vite à l’homme pour ne pas éveiller ses soupçons. Elle dépose alors son verre sur le bois pour libérer ses mains et lui tourne le dos.

Lentement, ses hanches se mettent à rouler sur une musique silencieuse qu’elle seule entend. Sous le voile transparent, elle délace les liens qui maintiennent son bustier attaché dans son dos. Lorsqu’elle libère une épaule, son regard s’attarde.

N’avez-vous pas peur du jugement divin, Monseigneur ? demande-t-elle en retenant son bustier d’une main.

Le voile se languit sur sa peau et cache avec une absence de pudeur certaine ses formes quand elle laisse le haut glisser à terre. Les notes emportent le tissu transparent qui se plaque contre sa poitrine au moment où elle tourne. Son jupon se soulève du sol, elle en oublie de conserver un point fixe pour ne pas avoir la tête qui tourne. Le vertige qui me saisit m’oblige à m’agripper au bras de l’homme. Je me morigène intérieurement, cette faiblesse n’est pas digne d’une professionnelle. La jupe! me souffle Satya avec autorité. Je ne le regarde pas, les yeux fermés le temps que le monde cesse de tourner autour de moi. Mes doigts tâtonnent dans mon dos et trouvent enfin le bouton de ma jupe qui tombe lourdement à mes pieds. Le froid saisit d’un seul coup mes jambes et tout mon corps se hérisse du changement de température. Ce que tu peux être mauvaise actrice... soupire Satya. Mes phalanges blanchissent quand elle se crispe sur les manches de l’homme.

Et alors, je pense que c’est terminé, je suis démasquée. Je n’ai pas grand-chose de l’attitude d’une prostituée. Il va me renvoyer...
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03.10.21 17:32

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@Agatha Pearson & Ashariel
It's getting late to give you up. I took a sip from my devil's cup. Slowly, it's taking over me. Too high Can't come down It's in the air and it's all around Can you feel me now? With the taste of your lips I'm on a ride You're toxic I'm slippin' under


Un soupir amusé glissa sur ses lèvres fines. Femme de petite vertu, certes, mais il ne s’agissait pas de ses tares les plus importantes au regard du Septon qui ne se permettait pas de juger quiconque en apparence. Non, ce qu’il y avait de plus répugnant chez la jeune femme et qui aurait pu le freiner, la seule chose d’ailleurs, se résumait en un seul mot. Il y avait ce rouge qui se répandait sous ses joues, leur offrant une teinte délicatement charnelle aussi séduisante et dévastatrice que le goût acidulé des framboises sur le bout de la langue. Il y avait cette poitrine dont il devinait la lourdeur sous les soieries délicates et qu’il lui tardait de saisir à pleines mains qui montait et descendait dans un rythme hypnotisant et traître. Il y avait cette chaleur diffuse qui s’élevait d’un épiderme parsemé de frissons contradictoires sous le frôlement glacial du religieux.  Il y avait ce bruit assourdissant d’un cœur qui bat de manière anarchique et totalement soumis à ses propres émotions sans pouvoir lutter contre. Il y avait cette boule d’obscurité tout au fond de la gorge et qui faisait cliqueter le temps qui passait, appelant d’une voix de plus en plus importante la mort de la manière la plus séduisante et désespérée que soit. Elle était humaine, sa plus grande tare. Et dans le même temps sa qualité la plus essentielle pour ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Les plaisirs charnels avec les mortelles avaient toujours, au-delà de ce goût de l’interdit, cette sensation de retrouver l’espace d’un instant ce que les strigoïs comme lui avaient quitté depuis longtemps, possédaient en eux une faim et un feu dévastateurs en eux qui rendaient l’étreinte plus passionnelles et ardentes, seule manière d’apporter un peu de chaleur dans les vies froides et monotones des immortels.

C’était ce genre de sentiment, d’émotion qu’il cherchait à retrouver lui qui ne ressentait plus grand-chose depuis bien longtemps. Le rouge avait quitté depuis bien longtemps ses joues alors que son regard sombre ne laissait nul doute sur la froideur qui régnait tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ce corps dont il se sentait parfois prisonnier. Sa poitrine ne se soulevait plus, incapable de respirer à plein poumons comme il le faisait sur les routes californiennes avec entre ses cuisses musclées le moteur vrombissant de la seule qui ne l’avait jamais trompée. Le vent ne courrait plus aucune sensation sur sa peau et il aurait tout fait, parfois, pour retrouver cette sensation de liberté qui l’avait quitté le moment même où des crocs avaient percé cette peau si fine, trop fine d’être humain. Son cœur ne se laissait plus emporté par la moindre émotion au point qu’il n’avait plus l’impression de ne ressentir aucune, qu’elle soit positive ou négative : colère, tristesse, passion, toutes l’avaient quitté sans un regret. « Femme de petite vertu. Homme de grande vertu. » murmura-t-il avant de glisser le liquide pétillant sur ses lèvres, sa langue appréciant les subtilités décuplées mais si éloignée de ce qu’elle devait ressentir. « Nous pouvons sans doute partager un juste milieu, verger propice aux pêchés et aux pardons. » offrit-il comme compromis avant de s’éloigner pour admirer le spectacle qu’elle ne manquerait pas de lui offrir.

Son regard glissa sur les hanches sculpturales et sensuelles de la danseuse de l’Oasis Pleasure, le délectant de ces va et viens qui auguraient un moment des plus charmants. Peut être que ce soir, il ressentirait à nouveau quelque chose. Peut être qu’elle parviendrait à déclencher quelque chose. Satya était en bonne voie du moins. Si chacun était une proie et un chasseur, les rôles semblaient s’inverser de manière éthérée l’espace d’un instant alors que le voile dont elle était toujours pudique personnifiait sa pudeur légendaire. Face à l’imagerie de la sainte, il ne la toucha pas bien que ses doigts se paraient de fourmillements distinctifs. Il la laissait lui obéir avec retenue et lascivité, dépassant des espérances déjà élevées dès la première fois où il avait posé son regard sur elle dans l’atmosphère chaude et lourde de l’Oasis Pleasure. « Le Jugement divin ? » répéta-t-il en la retenant par le bras alors que les bulles effervescentes, ou sa simple présence, la rendent, l’espace d’un instant moins habile. L’observant attentivement, leurs corps à quelques centimètres l’un de l’autre, toujours séparé par ce voile qui laisse apercevoir ce qui auparavant n’avait été qu’un avant-goût et qui creuse au plus profond du bas ventre du vampire une faim que nulle nourriture terrestre ne pourrait apaiser. Son regard glisse sur ses doigts qui échappent à ses yeux alors que le bruit étouffé de la jupe emplit l’air alentours, recouvrant les crépitements du feu un peu plus loin et qui est sans commune mesure avec l’essence de vie qui semble recouvrir progressivement chaque parcelle du corps du religieux. Lui offrant toujours un appui de sa main droite, il lève délicatement sa main gauche pour glisser un index curieux sur le visage de la demoiselle de joie. Il s’attarde légèrement sur sa lèvre inférieure, la laissant s’ouvrir lentement pour la tester alors que le voile offre une texture intéressante à la peau qu’il devine douce et parfumée sous ce dernier. « Je ne connaîtrai pas la peur… » poursuivit-il, son index poursuivant son exploration au même rythme que son regard noir et qui s’assombrissait de minute en minute.

Il ralentit l’exploration sur la gorge, s’arrêtant quelques secondes pour sentir le cœur humain battre sous sa pulpe, ses autres doigts le rejoignirent comme pour enserrer le cou de la jeune femme, se refermant tel un étau meurtrier. Il serra le cou délicat de la prostituée sans jamais lâcher des yeux ce dernier, une faim se creusant en lui alors que s’il fermait les yeux, il pouvait presque voir le parcours du sang dans ses veines, les battements affolés de son cœur qui montait en même temps qu’une sérénité commencerait à l’envahir lorsque l’oxygène viendrait à se faire sentir. Les humains étaient des créatures si fragiles. Il suffisait d’appuyer de quelques grammes une lame sur la délicatesse de leur peau pour que la chair s’ouvre, invitant presque le métal froid à la pénétrer toujours plus en profondeur, répandant un liquide chaud et réconfortant sur les doigts meurtriers. « …car la peur tue l’esprit. » Il relâcha la pression, laissant une empreinte violacée sur le cou de Satya qui durerait quelques heures, voire quelques jours en fonction de la manière dont sa peau de porcelaine marquait. Ses doigts aventureux continuèrent leur longue et langoureuse descente, suivant le mouvement de la poitrine vallonnée et opulente de la mortelle. Parvenu sur la chair sensible et tendre de son mamelon durci par le froid environnant, son index s’y arrêta quelques instants, appuyant en cercle concentrique sur ce dernier, guettant la moindre réaction de sa partenaire d’un soir. « La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. » continua-t-il de réciter. Son ongle ripa volontairement sur le téton durci alors qu’il se rapprochait lentement de la demoiselle, millimètre par millimètre, tel un félin prêt à l’attaque. Après avoir torturé durant quelques secondes la tendresse charnelle, sa main empoigna fermement la rondeur lourde, malaxant cette dernière et appréciant chaque frisson, chaque respiration haletante qu’il parvenait à lui retirer. « J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. » La peau de son abdomen était ferme et laissait entrevoir une certaine tension musculeuse sous des atours charmants. Indubitablement son corps était entraîné et le Septon avait bien l’intention d’en profiter dans ses grandes largesses. Son pouce pénétra son nombril alors que le reste de ses doigts frôlaient son pubis aussi délicatement que les ailes de papillon volatiles en des arabesques complexes.

Finalement, il releva son regard pour le plonger dans les yeux de landes emplies de mystères de Satya tandis que sa main opérait une retraite stratégique en s’éloignant pour mieux revenir en se glissant sous le voile, remontant le long de sa cuisse vers l’intérieur et la chair humide et ardente de la raison de sa présence en ces lieux. « Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. » Lentement mais avec fermeté, il commença à frotter sa féminité pour la pénétrer digitalement sans accroc et sans jamais la quitter des yeux afin d’étudier sa réaction, surveiller la moindre douleur ou alerte. Bien qu’humaine, il ne supportait pas l’idée de forcer qui que ce soit dans l’intimité de deux êtres. Les souvenirs d’enfance forgeaient parfois le caractère. Il se passa lentement la langue sur la lèvre inférieure avant de poursuivre tout en continuant de la caresser intimement. « Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. »  Soudain, brusquement, tout en étant à l’intérieur d’elle, il utilisa son autre main pour la soulever et la poser sur son bureau où rien ne traînait en prévision de cette rencontre. Dans le même mouvement, il retira sa main et s’abaissa, lui ouvrant les cuisses avant de les faire reposer sur ses épaules. « Rien que moi. » termina-t-il son souffle glissant sur son intimité avant d’y enfouir son visage et de lui démontrer qu’il ne connaissait nulle crainte divine. Et si la peur devait enflammer un corps, ce ne serait pas le sien.
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23.10.21 17:55

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d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gifJ’avais tort de me sous-estimer. Wanda et ses corneilles m’avaient trop bien formée. Je me savais douée pour la théorie. J’avais retenu chaque leçon, chaque conseil des plus anciennes. Je les connaissais par cœur. À présent que je m’attaquais à la pratique, j’avais peur de mal faire, d’oublier, d’être trop Agatha et pas assez celle que ma cible voulait que je sois. Mais oui, c’était me sous-estimer. Ashariel Septon n’y voyait que du feu. Ashariel Septon ne voyait que ce qu’il voulait voir. Il ne voyait que Satya. Après tout, pourquoi penser qu’une pauvre mortelle aussi jeune, aussi belle, aussi fragile était capable d’être un serpent envoûtant, le charmant, l’endormant pour mieux en tirer ce qu’elle souhaitait. Je n’avais pas le visage d’une espionne. Et c’était bien la raison pour laquelle Wanda m’avait fait rejoindre les rangs de ses précieux et rusés oisillons. Je n’avais pas à douter, pas à m’en faire. La beauté éphémère de mon corps avait déjà endormi sa raison pour souffler sur la braise ardente de ses passions.

Malgré tout, mon corps tremblait imperceptiblement entre ses bras, me rappelant la dernière fois qu’un homme m’avait tenu dans les siens. Menace et danger plus que la violence du désir que je percevais cette nuit. Tout était différent. La peur qui serra mon cœur fut rapidement remplacée par la chaleur que seul mon corps alimentait et qui devait brûler la glace qui l’emprisonnait, lui. Ma danse, celle de Satya, eut l’effet souhaité, même si je crus qu’il me démasquerait en perdant l’équilibre. Non. Bien sûr que non. Peut-être même avait-il supposé que cela faisait partie du jeu de séduction de Satya, la belle danseuse chutant avec grâce entre ses bras puissants d’immortel. Le jeu était simple. Ce qu’il voulait n’avait rien de compliqué. Le vampire fort et l’humaine fragile. L’homme aux désirs violents et la femme née pour les satisfaire. Il était comme tous les mâles finalement. Sans doute plus intelligent, plus rusé. Peut-être moins cruel que certains. Mais ils partageaient tous ce fantasme du mâle dominant dont m’avait parlé Wanda. À la lumière de ce savoir, beaucoup de choses de mon passé avaient fait sens. J’avais eu peur alors, j’avais eu peur de ceux qui se croyaient supérieurs à nous, mais elle m’avait rassurée, elle m’avait dit que ce désir inhérent à leur sexe pouvait jouer en nôtre faveur du moment que l’on savait quoi en faire.

Il me retint. Ses doigts se refermèrent sur mon bras nu tandis que ses lèvres répétaient les mots les plus importants de la question que j’avais posé. Le Jugement Divin. En tant que créature des ténèbres, y croyait-il seulement ? J’avais quelques notions de cette religion. Trop rares. L’on ne croyait qu’en nous-même et en la nature, là où j’étais née. Et Wanda ne versait pas dans ces inepties. Elle aussi pensait la nature seule mère et seule déesse que l’on se devait de vénérer si tant que l’on ait besoin de vénérer quelque chose. Mais je savais que ces mots feraient écho en lui. Je ne me trompai pas. Me retenant toujours d’une main, son autre se leva pour caresser mon visage. J’eus beau me résonner, je frémis de tout mon corps en me sentant particulièrement vulnérable dans cette position. L’image angoissante de l’homme des bois se superposa à son visage en un flash désagréable. Ses lippes tombantes, bavant au-dessus de moi. Les chicots noirs dévoilés par un sourire carnassier. La boule dans ma gorge enfla quand le pouce d’Ashariel glissa sur mes lèvres. Je levai un regard étrange, voilé de larmes, vers lui. Alors sa douceur chassa les mauvais souvenirs. Il avait beau être froid comme la glace, la chaleur que je ressentais en plongeant dans la profondeur abyssale de ses yeux noyait le dégoût qui se rappelait à moi.

« Je ne connaîtrais pas la peur... » dit-il comme s’il lisait dans mes pensées. Et alors qu’il prononçait ses mots, j’eus le sentiment que ma peur s’évaporait, ne laissant qu’une brûlure sous son index qui glissait sur ma peau. J’aurais dû craindre pour ma vie qui ne tenait qu’à un fil au moment où il resserra ses doigts sur ma gorge offerte. Mordre un humain était une chose interdite à New Abbotsford. Il ne risquerait pas sa position pour une simple gourmandise. Même s’il ne connaissait pas la peur… Et la mienne ne s’éveillait toujours pas, malgré le manque d’oxygène qui se faisait sentir. J’entrouvris les lèvres pour mieux respirer, redressai le menton. S’il me tuait maintenant, je mourrais sans peur. C’était une étrange sensation. Une sensation excitante qui faisait bouillir le sang sous ma peau. De désir, mes doigts se resserrèrent sur les siens. Je fermai les yeux au moment où l’air s’étiolait encore. « ...car la peur tue l’esprit. » Les pensées m’échappaient. Un calme doux commençait à m’envahir quand la pression sur mon cou disparut. Instinctivement, mes poumons s’emplirent de cet oxygène vital. J’ouvris aussitôt les yeux, presque déçue, mais ce n’était que le début d’une nuit dont j’allais me souvenir bien des années plus tard. Ses doigts poursuivirent leur chemin Ils s’aventurèrent sur des zones sensibles. La pudeur d’Agatha obligea Satya à détourner le visage alors que mes mains glissaient sur le vêtement épais de l’homme d’église. La griffure m’arracha un cri de surprise. Était-il possible de mêler aussi cruellement la douleur et le plaisir ? C’était une chose nouvelle que personne ne m’avait apprise encore et je me découvrais vibrante entre ses mains, sous ses doigts qui n’hésitèrent plus à s’approprier mon corps avec détermination.

Son regard se tourna enfin vers moi quand il brisa tout ce qui me restait de pudeur. Faire machine arrière ? Il était trop tard. Le voulais-je seulement ? Il semblait attentif à la moindre de mes réactions. À mon souffle qui se raccourcissait. À mes joues qui s’empourpraient. À la chaleur qui me consumait. Pouvait-il lire dans mes yeux que je tentais vainement de conserver mon esprit ? De garder le cap d’une mission qui m’échappait un peu plus à chaque intrusion ardente entre mes cuisses ?  « Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. » Un hoquet de surprise m’échappa. Il me souleva avec une facilité déconcertante et je m’agrippai au col de sa veste qui me paraissait bien superflue désormais. Mes doigts glissèrent sur sa nuque que je voulus serrer, mais il m’en empêcha. Assise, sur le bureau, il n’attendit pas une seconde pour s’agenouiller devant mon corps entièrement offert à ses désirs. « Rien que moi. » S’il ne craignait pas la peur, le Jugement de dieu ou la colère divine, il avait complètement anéanti la mienne. Il fallut bien peu de temps pour que ma crainte explose. Il avait beau avoir parlé pour lui, il venait de s’imposer à moi et avait remplacé la peur qui m’avait tourmentée depuis cette journée d’horreur me conduisant à New Abbotsford.

De mission, il n’y en avait plus.
Au diable, Satya.
Au diable, les secrets qu’il pouvait détenir et que je devais découvrir.
Là, à ce moment précis, il n’y avait que son corps et le mien.

Me laissant submerger par une première vague de plaisir, je me redressai pour l’attirer à mes lèvres. Pourtant, j’effleurais à peine les siennes, préférant glisser vers son oreille en même temps que mes mains le débarrassaient des lourds vêtements qu’il portait.

Vous donnez l’image du parfait serviteur du Seigneur, mais il n’en est rien…

La veste tomba au sol dans un bruit mat.

Que peut-il faire d’un fidèle qui n’éprouve pas de crainte envers Lui ?

Mes doigts osèrent s’aventurer sur les boutons de la chemise, les libérant un à un, effleurant sa peau dure mais sensible jusqu’à la ceinture de son pantalon.

Vous n’êtes pas une brebis que l’on mâte facilement.

Tout en me rapprochant de son corps autant que du bord du bureau, je mordis l’oreille à laquelle je murmurai jusque-là.

Vous n’êtes pas non plus le chien qui protège ses ouailles.

Je me laissai glisser au sol, sentant au passage le désir qui enflait son bas-ventre. Les mains sur ses hanches, je le repoussai jusqu’au lit.

Pas plus que le berger qui les guide sur le chemin du paradis.

D’où me venait cette audace ? Cette assurance ? Je n’avais plus en tête qu’une chose, unir mon corps au sien, encore et encore, jusqu’à en mourir. Jusqu’à m’oublier en lui.

Vous êtes le loup. L’indomptable, le libre, le féroce…

Ses lèvres m’appelaient et j’avais beau avoir résisté à la tentation, ce fut comme un aimant quand les miennes s’y posèrent. Le souffle divin, c’était celui là. Et j’y perdis mon âme. J’étais prête à consentir à tout ce qu’il voudrait, même à l’interdit. Même à ce que je n’avais jamais fait. S’il voulait que je m’agenouille devant lui, je le ferais. S’il voulait se gorger de moi, je lui céderais. S’il voulait que j’agisse, j’agirais.

Parce que là, tout de suite, c’était exactement ce que je désirai.
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05.12.21 16:45

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4f2dedf9eec0947c5fc9bf580ca055db62bb2d75.gif9120329c20bb8ecb072c78ecf10df20bbf61fc63.gif
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Un frisson. Un gémissement. Un tremblement. Une tension. Ashariel s’arrêta quelques secondes avec l’impression qu’un oiseau venait de les frôler de ses ailes. Il plongea son regard charmeur de la belle danseuse exotique avant que de poursuivre sa route faite de sucre et de délice entre les monts du plaisir. Certains vampires pouvaient refuser de donner du plaisir à leur partenaire, plus encore si elle était humaine ; ils ne voyaient que leur propre plaisir venant apporter une chaleur réconfortante dans leur éternité froide et sans saveur. Ils prenaient, sans jamais demander, sans jamais donner, sans se préoccuper des sentiments de l’autre. Le Septon n’était pas comme ça. S’agissait-il de ses croyances qui influençaient ses préférences ? Ou son passé trop humain qui revenait hanter de temps à autre son éternité pour toujours et à jamais ? Sans doute un peu des deux mais toujours est-il qu’il ne goûtait pas son plaisir de ressentir pareille sensation. Il aimait ça, être aux premières loges, lorsque les corps s’embrasaient avant de se laisser entièrement consumer par la flamme du désir au point que plus aucune pensée cohérente, plus aucun geste ne permettait d’échapper à l’inéluctable explosion charnelle. Il aimait la sensation que cela lui procurait autant que l’exacerbation des sens de l’autre dont l’épiderme devenait si sensible, ce qu’il pouvait constater d’un simple frôlement de doigt. Il aimait la manière dont il n’existait plus que lui et cette odeur charnelle, sucrée et délicieusement animale, un parfum enivrant qui gonflait en même temps que tout le reste, les entourant dans une bulle bestiale à laquelle nul autres qu’eux même ne pouvaient participer. Ashariel n’était pas un animal partageur, moins encore dans ces moments là. Il aimait sentir le goût de chacune de ses partenaires, apprécier les milliers de subtilités de leur parfum interne. Il aimait glisser sa langue entre leur cuisse et ouvrir grand les yeux tout en découvrant de la pointe de sa langue chaque millimètre carré de ces dernières, y compris intérieurement. Il aimait ne rien rater du spectacle, sentir à l’odeur de plus en plus forte qui venait se distiller dans ses narines, au toucher des mamelons durcis sous sa paume et la chair de poule qui se répandait sur les cuisses installées sur ses épaules, les gémissements de plus en plus puissants qui amplifiait la poitrine charnue, les tremblements qui se faisaient de plus en plus violents. N’existait-il de plaisir plus infime ? Assurément que non et force est de constater qu’il pouvait s’enorgueillir de ses talents tant la demoiselle semblait la proie d’une euphorie contagieuse.

Se repaissant du suc, le premier d’une longue nuit qui s’offrait à eux, il se laissa sagement attiré vers les lèvres de Satya, un léger sourire sur les siennes alors qu’elles ne faisaient que se frôler, s’attirant tel des éléments magnétiques. Les paroles qu’elle prononça au creux de son oreille firent mouche et son sourire s’accentua tandis qu’elle le perçait à jour avec sagacité. « Le Seigneur n’est qu’amour. » répondit-il dans un souffle tandis qu’il se laissait gentiment déshabillé par la demoiselle. La noirceur de ses vêtements révéla l’éclat de sa peau de porcelaine, pareille à une explosion et offrant un nouveau visage au sévère Septon en apparence. Il observait la délicieuse enfant reprendre ses esprits en veillant à lui faire perdre le sien, y parvenant avec une aisance naturelle tandis que son entrejambe réclamait libération de chaque fibre la composant. Se passant lentement la langue sur les lèvres, retrouvant avec délice le parfum de la mortelle qui semblait éprouver autant de plaisir qu’auparavant, il ne put empêcher ses crocs de crier famine devant ce corps charnu tandis qu’elle lui mordillait l’oreille. Il appréciait les femmes de caractère, celles qui osaient et ne laissaient pas facilement impressionner par son aura mystique autant que par son charisme glaçant d’éternité. Malgré l’excès de confiance que pouvaient montrer certaines danseuses de l’Oasis Pleasure s’étant mis en tête de le séduire, rares parmi elles étaient celles qui ne finissaient par trembler et bégayer en sa présence en tenue d’Adam et Eve. Il était ravi de découvrir que Satya, sous des allures originellement timorées se révélait être une véritable lionne une fois que les bons boutons avaient été enfoncés pour leur plaisir réciproque. De sa gorge s’échappa un léger rire alors qu’il lui adressait un signe de tête pour l’inciter à poursuivre se faisant le pantin docile de sa volonté. Il se laissa tomber lourdement sur le lit, un souffle court s’échappant par habitude plus que nécessité de ses poumons sans la lâcher du regard, les draps glissant avec légèreté sur sa nudité qui ne lui permettait pas de dissimuler son plaisir et son désir exponentiel. Elle savait y faire la friponne.

La laissant le dominer sans une once de regret, il ne se gêna pas pour l’observer sous toutes les coutures, la trouvant aussi séduisante de cet angle. Elle n’avait pas tout à fait tort quant à la manière dont elle le décrivait. Oui, il était un loup qui n’hésitait pas à se repaître des blanches brebis. Oui, il avait des crocs longs et acérés qui lâchaient rarement sa proie, qu’elle soit humaine ou volatile telles ses ambitions de puissance et de pouvoir. Oui, il se tapissait dans l’ombre pour mieux observer en silence et attaquer au moment opportun. « Tu ne t’es jamais interrogée sur le fait que Dieu soit si miséricordieux mais laisse tant de pêcheurs tomber entre les griffes de Satan. » Il tendit les mains vers elle pour qu’elle le rejoigne sur le lit, l’incitant à se rapprocher de lui et à l’enfourcher. Il se redressa légèrement alors que sa virilité désormais droite et fière frottait contre la douceur de la peau de pêche de la jolie et pas si innocente brune. D’une main, il caressa l’un de ses seins en cercle concentrique alors que de l’autre il passait ses doigts sur la nuque délicate pour attirer ses lèvres aux siennes. Lentement, il déposa un doux baiser sur les lippes soyeuses avant que les mordiller de ses crocs jusqu’à faire monter le sang au-delà des joues de son amante d’un soir. « Pourquoi le Diable serait-il mauvais s’il punit les personnes mauvaises ne méritant pas l’absolution ? » Sa main gauche glissa dans le dos de Satya, ses doigts dessinant à l’aveugle son échine dorsale jusqu’à la chute de ses reins. « Peut être parce que Dieu et le Diable travaillent de concert ? » Brusquement, il la souleva de ses bras musclés pour venir la reposer sur son appendice boursoufflé qui ne demandait qu’à entrer en connexion avec la chaleur moite et vorace de l’intimité de la mortelle. « Parce qu’ils sont la seule et même personne. » gémit-il quand ils entrèrent enfin en contact, une onde de plaisir se répandant en lui tel un tsunami de sensation, une tornade qui prenait naissance à l’endroit même de leur connexion. Balançant la tête en arrière, il la laissa prendre son souffle, lui imposant un rythme délicieusement langoureux et qu’elle pouvait supporter. Contrairement à  nombre des membres de sa propre race, il n’était pas un fieffé sauvage et n’éprouvait nul plaisir si ce dernier arrivait trop vite. Chaque nuit qu’il passait en délicieuse compagnie, il visait à offrir le plus d’orgasmes possibles à sa compagne du moment. Elle méritait un plaisir indicible. Si Dieu avait fait en sorte que seules les femmes soient capables d’éprouver de multiples orgasmes d’affilé, il y avait une raison à cela et Ashariel se plaisait à penser qu’il en était la cause dans toute sa modestie.

Alors qu’il enchaînait les mouvements de bassin, il glissa ses doigts entre les siens, lui offrant un appui pour s’ancrer dans la réalité de leur luxure. Il était incapable de se détacher de ses grands yeux verts qui le remplissaient bien plus que ses prédécesseures. Il avait l’envie fugace d’enfouir son nez dans ses lourdes boucles brunes qui tressautaient en même temps que ce corps divin qui n’aurait pas manqué de faire rougir et inspirer tous les grands peintres de la Renaissance italiennes, quant bien même ces derniers n’aient pas été attirés par le beau sexe. Quel gâchis. La laissant maîtresse à bord de son vaisseau amiral, semblable à une déesse de l’amour, il se laissait entraîner sur les rivages du plaisir avec une volupté et indolence exotique jusqu’à ce que le volcan qu’elle avait attisé en lui ne bouille de manière trop conquérante. Brutalement, il inversa les rôles, se retrouvant en position de dominance et, installé à genoux, il l’incita à l’entourer de ses jambes avant de la pénétrer encore et encore, laissant toute sa vitesse, tout son désir, tout son côté vampirique prendre le dessus sur l’humain qu’il n’était plus en cet instant précis. Le bruit des chairs qui s’entrechoquent avaient bien du mal à recouvrir les gémissements de plaisir et d’endurance que poussait le vampire, ce dernier bien qu’obscurci par son désir brutal, veillait néanmoins à laisser suffisamment de souffle à la jeune femme entre ses coups de rein dévastateurs. Ses lèvres assoiffées en vinrent à glisser sur la peau d’albâtre et ses crocs glissèrent à l’extrémité où retombait le sein sur le thorax. Juste en dessous, il pouvait entendre les battements effrénés du cœur délicieusement mortel. Une mélodie si obnubilente, si enchanteresse que ses crocs vinrent frôler l’épiderme. « La brebis si blanche, si pure se laissera-t-elle dévorée par le vilain loup sombre ? » souffla-t-il en plongeant son regard d’obsidienne dans celui de sa partenaire. « Ou la brebis est-elle une louve revêtu de coton et de blanc à foison ? »
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29.12.21 18:49

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d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gifJ’avais passé à peine vingt ans dans ce bourbier dominé par les vampires, mais j’avais déjà renoncé au bonheur. Quel humain pouvait se permettre d’être heureux ? Quelle femme mortelle pouvait se permettre de vivre une vie épanouie et pleine de joie ? C’était une époque de malheur et de tristesse pour celles et ceux qui naissaient d’étreintes sauvages. Si j’avais cru un instant que l’amour existait en voyant mes parents et notre existence simple mais comblée d’il y a quelques années, j’avais rapidement cessé de croire que ces instants pouvaient être éternels. D’éternels, il n’y avait que ces êtres dont je ne savais pas vraiment quoi penser. À l’instar des humains, ils n’étaient pas tous mauvais. Ils n’étaient pas non plus tous bons. Cela faisait près de cinq années à présent que j’avais compris que le ratio n’était pas en faveur des bienveillants. Mais fallait-il nécessairement être bienveillant pour procurer du bonheur ? Un nouveau gémissement passant mes lèvres me confirma que ce n’était pas le cas. Instinctivement, je savais que l’homme d’église ne faisait pas partis des gentils et pourtant, entre ses bras, sous ses assauts répétés qui secouaient mon corps autant que mon âme, j’étais heureuse.

Et j’avais conscience que c’était mal. Contraire à toutes les valeurs que Wanda tentait de m’enseigner.

Au diable, la mission. Au diable, ces responsabilités, ces valeurs et ces contraintes. N’avais-je pas le droit d’éprouver du bonheur, moi aussi ? Loin de moi l’envie de lui manquer de respect, mais son discours sur Dieu et le Diable, justement, me passait complètement au-dessus de la tête et de mes préoccupations. De préoccupation, il n’y en avait qu’une seule : cette vague de plaisir qui allait et venait au gré des mouvements qu’il me laissait diriger, les bras alanguis sur ses épaules, une main perdue dans sa tignasse brune, les ongles de l’autre contre son épaule. Un hoquet de surprise m’échappa quand il me renversa brusquement sur le lit. Oubliant toute lascivité pour combler avec détermination le vide en moi. Un « Damn it » m’échappa au milieu de multiples « Septon » plus ou moins bruyants qui se perdaient dans le bruit de nos chairs emmêlées. J’en perdais le souffle, juste assez pour que la vague de plaisir enfle un peu plus au creux de mes reins. Mes joues étaient en feu, autant que le reste de mon corps dont il attisait les flammes avec énergie. Rapidement, ma peau se couvrit d’une pellicule de sueur. Une goutte dévala le long de ma colonne vertébrale au moment où il se pencha contre ma poitrine. Le calme soudain de nos corps fit rompre le barrage qui maintenait cette nouvelle vague. Le cœur battant la chamade, je me mis à rire doucement de cette joie qui m’envahissait à nouveau.

Toujours offerte au Septon, je glissai les doigts dans ses cheveux, le laissant écouter les battements de cet organe sans qui il ne pourrait pas se nourrir. Je tressaillis à sa demande. Je tressaillis, et pourtant, ce n’était pas de crainte. C’était l’excitation éveillée par l’interdit. Je savais pertinemment qu’il n’était pas autorisé aux vampires de mordre les humains enregistrés de la cité, mais je savais aussi qu’il leur était parfois difficile de résister à cette tentation. Curieuse de la sensation que cela pouvait procurer, j’avais demandé plusieurs fois à Wanda de se laisser aller, mais elle n’avait rien voulu savoir. Il n’y avait que le titre de calice qui me permettrait de connaître cette sensation. Or je ne savais pas si je pourrais un jour y prétendre. Heureusement pour moi, ce n’était pas la seule solution. Pouvais-je céder à cet interdit ? Les joues rouges, le regard plongé dans celui d’Ashariel, je fus incapable de résister à l’onyx envoûtant de ses yeux. Ce serait un secret entre lui et moi.

La louve ne peut-elle pas vouloir rendre le plaisir que le vilain mâle lui a donné ?

Pour confirmer mon assentiment, je relevai l’un de mes seins pour lui laisser la liberté de mordre au plus près de mon cœur.

Ne le quittant pas des yeux, je l’observai, j’appréhendai autant d’excitation que de peur. Une douleur me traversa lorsque ses canines déchirèrent ma peau, rapidement remplacée par une douce brûlure. C’était étrange de le voir ainsi se repaître de moi, je ne détestai pas, bien au contraire. Le plaisir était nouveau, différent des autres qu’il m’avait offert jusque-là. Les battements de mon cœur redoublèrent alors même que mon corps s’abandonnait. Lentement, mes doigts délaissèrent sa chevelure, caressant sa peau de porcelaine, ses muscles fermes et tendus par l’apport de nourriture pour venir se refermer sur son membre aussi vigoureux que le reste de son corps et le guidai à nouveau dans le mien.

Un vertige se précipita sur moi. Un soupir de bien-être glissa de mes lèvres, je m’abandonnai un instant à cet état second avant d’y voir les prémisses de ma mort prochaine. Il me fallut toute ma volonté pour passer une main sous son menton, et éloigner ses lèvres de ma chair.

Le loup devrait savoir quand s’arrêter.

N’ayant cure de mon sang qui maculait encore sa bouche, je l’attirai à moi pour l’embrasser avec un désir que je ne m’évertuai même plus à cacher. Le bassin contre le sien, j’enfonçai mes ongles dans la peau de ses hanches pour l’inciter à poursuivre jusqu’à ce qu’il obtienne, lui aussi, le plaisir dont il n’avait pas été avare avec moi jusque-là.
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