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A girl Walk into a bar [Erwin King]



26.08.22 16:20

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Ce quartier sentait la mort.
La mort et la souffrance. C’était cela qui l’avait guidé jusque là, qui avait amenée l'étrange nouvelle arrivée de la citée des vampires a venir se perdre dans ces rues, elle qui ne connaissait pas encore la citée. Dans les rues boueuses et pavées, elle avançait tel un spectre aviné, drapée dans sa longue pèlerine noire si sale à la capuche rabaissée, mais à a la silhouette indiscutablement féminine.  
Elle errait comme titubante, à la découverte de ces lieux, à la recherche, peut être inconsciemment, de quelque chose.

La femme serpent n’avait rien fait comme l’usage le voudrait. Elle avait même fait jusque là tout à l’envers. Elle s’était d’abord assurée d’un poste, d’un travail a responsabilité dans l’administration de la ville, puis seulement été venu y habiter.
Elle n’y connaissait personne. Elle s’était fait offrir un logement dont elle n’avait que l’adresse et la clé, mais n’avait encore pour ainsi dire rencontré qui que ce soit de vive voix.
Elle n’avait même pas encore d’esclave, de serviteurs pour la guider ou l’assister. Ceux qu'elle avait eu ailleurs auparavant n'ayant pas survécus au voyage.

Et surtout, elle ne s’était pas sustentée depuis qu’elle était arrivée. Pas bu une seule goutte de sang.

Belinda avait l’habitude d’endurer la terrible et dévorante soif. Une volonté renforcée par de terribles circonstances lui avait appris a se contrôler bien davantage que nombre de ses pairs, même bien plus âgés, mais les limites ne peuvent être éternellement repoussées.
Elle était si frêle, si pâle, ses mains et ses jambes tremblaient sous l’effet de la faiblesse, du manque plus brûlant que d’aucune drogue. Sa bouche restait ouverte comme si elle cherchait a reprendre son souffle. Et soudain, l’odeur cuivrée si familière lui fît tourner la tête et remarquer une auberge. L’édifice semblait austère, en travaux et peu animé, mais l’odeur, l’odeur ainsi que quelques lumières semblaient indiquer que l’établissement était ouvert.

Le visage toujours couvert par sa capuche ténébreuse, la voyageuse poussa les portes en fermant les yeux, découvrant d’abord les lieux à travers les odeurs. Inclinant la tête de côté d’une manière étrange, elle renifla, inspirant chaque parfum de bois, de pierre, de nourriture et de cuir que l’endroit pouvait renfermer. Sa tête roulait doucement vers l’arrière comme elle s’enivrait des odeurs de cuisine, de transpiration masculine, de musc humain. Elle pouvait sentir jusqu’aux rats cachés dans les murs.

Il y a quelque chose de presque tangible à la soif d’un vampire. Quelque chose de si puissant que même les autres alentours peuvent le ressentir, comme un danger imminent, comme un instinct nous préviens du danger d’un prédateur présent, une forme d’empathie salutaire. Elle était proche de l’état où l’on ne remarque plus quand on nous parle, où on ne voit même plus ce qui nous entoure, où plus rien n’existe que la soif. Presque, mais pas encore tout a fait.

Elle écarta légèrement les pans de sa pèlerine, laissant entrevoir une robe corset fendue usée et échancrée,  et ouvrit enfin les yeux, tête inclinée. Ses yeux était d’un noir profond et inhumain, ses pupilles, totalement dilatées, couvraient complètement l’iris.
Elle sourit, tel un rapace sadique et cruel.

Ignorant le comptoir de l’accueil, elle se dirigea d’un pas assuré vers la salle à manger, se laissant guider par l'odeur, agissant comme si elle était une habituée et comme si elle savait exactement où elle allait. Elle ouvrit la porte, entra, et stoppa après quelques pas, comme perdue soudain.
Elle ne voulait pas s’assoir a une table et attendre, elle devait boire, du sang humain, rapidement.

Afin de mieux pouvoir voir, Belinda repoussa d'un geste élégant et raffiné, utilisant ses deux mains, la capuche qui lui recouvrait jusqu'à présent la tête, dévoilant une longue chevelure noire corbeau, et surtout de nombreux piercings sur ses oreilles et le nez, ainsi que d'inhabituels tatouages lui couvrant le cou entier ainsi que le décolleté.
Elle cherchait des yeux quelqu'un a qui commander. Ses tripes à l'intérieur d'elle se tordaient si douloureusement sous l'effet de l'impérieuse soif qui la dévorait.
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30.09.22 12:05

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Une soirée paisible commençait à l'auberge et Erwin était tranquillement installé à son bureau en train de rédiger quelques lignes dans des registres liés à la bonne tenue de l'établissement. Matthew était à l'accueil tandis que Tiago était de repos, vaquant librement à ses occupations, deux autres enregistrés appartenant à d'autres vampires et employés au sein de l'auberge s'occupant de commencer les chambres des vampires qui s'étaient déjà levés, le service n'allant pas tarder à démarrer dans la salle à manger. Le dernier registre refermé, le propriétaire des lieux savourait la quiétude de l'endroit dont il était fier de dire qu'il s'agissait d'une bulle d'air frais dans un quartier parfois bien trop sombre et inquiétant pour le commun des mortels. De là où il était il pouvait percevoir le moindre bruit, le plus petit son, les odeurs de cuisine comme ceux du bois, du cuir et même du feu brûlant dans l'âtre au petit salon jouxtant l'entrée. Tout était impeccable et paisible et, se laissant bercer par ce brouhaha du petit monde qu'il s'était créé, le strigoï commença à fermer les yeux, se détendant dans le fauteuil de son bureau, laissant son esprit vagabonder vers un autre temps, un autre lieu. Le soleil caressait sa peau et le bleu du ciel l'aveuglait presque, il sentait l'herbe fraîche dans son dos et contre sa nuque, le faisant frémir malgré la température du jour. Il y avait de la vie tout autour de lui, des enfants qui jouaient, des couples qui riaient, des joggeurs qui couraient, une ville bourdonnante au-delà du parc où il se trouvait et, surtout, pas d'enragés sur le point de leur tomber dessus ni de laboratoires prêts à expérimenter. Un léger sourire se mit à flotter sur ses lèvres et le brun poussa un soupir, s'enfonçant plus profondément dans le songe qui devenait rêve à mesure qu'il s'endormait lorsque soudain la porte s'ouvrit rapidement, faisant voler en éclat l'instant de sérénité pour laisser la place à un Matthew à l'air catastrophé.

- Erwin, une affamée.

Merde.

- J'arrive.

Son enregistré et bras droit eut tout juste le temps de se décaler sur le côté que son patron filait par l'encadrement de la porte laissée ouverte, usant de sa vitesse surhumaine pour se rendre à la réserve tandis qu'en bas la cliente ôtait lentement la capuche de sa tête. Si Matthew était venu le trouver si rapidement, c'est parce qu'il avait appris à repérer les vampires affamés rien qu'à leur démarche et à la sensation que lui laissait leur présence. Loin d'être un enregistré novice, il avait assisté plus d'une fois à des pertes de contrôle et savait à quel point il pouvait être dangereux de faire attendre un immortel affamé. Les mains blafardes qu'il avait aperçu malgré la cape avec capuche ainsi que la démarche et l'impression de danger imminent avaient suffi pour qu'il aille trouver Erwin et que celui-ci prenne la chose très au sérieux. En outre, s'il y avait bien une chose que le brun connaissait, c'était belle et bien la soif dévorante et, alors que sa cliente cherchait du regard quelqu'un à qui passer sa commande, elle pu percevoir très nettement l'odeur de sang frais de qualité envahir l'air alors que le propriétaire de l'auberge arrivait avec une bouteille pleine et un verre à pied.

- La vache, il y a bien longtemps que je n'ai pas vu d'aussi beaux tatouages et piercings, ça fait plaisir à voir.

Lâcha Erwin avec un grand sourire en apercevant la vampire qui se tenait debout dans la salle à manger de son auberge. Il s'avança vers la table la plus proche de la brune et déposa la bouteille et le verre dessus, lui tirant la chaise afin qu'elle prenne place.

- Erwin King, propriétaire de cet établissement et barman à mes heures pas si perdues que ça. A qui ais-je l'honneur ?

Il entreprit de lui verser un copieux verre à l'odeur entêtante et le poussa doucement par le pied pour le placer face à elle, son sourire s'évanouissant alors qu'il la fixait de ses yeux d'un noir profond.

- Tenez, et buvez lentement sinon vous allez être malade, ce serait dommage de gâcher ce sang, il provient de ma réserve personnelle.

L'odeur, par ailleurs, était des plus agréables alors même qu'il avait déjà mangé lui aussi, cependant il entreprit de tirer une autre chaise pour s'asseoir à côté de l'inconnue, lui souriant de nouveau légèrement en coin.

- Vous avez l'air affamée, vous arrivez d'un long voyage ?

Il ne fallait pas compter sur lui pour garder sa langue dans sa poche, bien au contraire, quant au fait de prendre des gants, on pouvait l'oublier là encore, ça n'était pas vraiment son genre quand la curiosité était aussi forte.

- Si vous me dites que vous arrivez tout juste d'un portail qui menait vers le monde d'avant, je vais vous croire sur parole je vous préviens.

Une vraie bouffée d'air frais que cette immortelle, assurément, et Erwin avait hâte de l'assommer de questions afin de tout savoir sur elle.


@Belinda Tot
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03.10.22 11:58

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Le silence s’était fait dans l’auberge. Un silence tendu, glacé, en réponse à la présence dangereuse de la créature inhumaine en forme de femme qui s’était plantée là, droite, superbe, et terrifiante. Ses yeux entièrement noires, n’avaient plus rien d’humain.

Un homme arriva vers elle, une bouteille de sang et un verre à pied à la main. Les yeux de l’inconnue se fixèrent sur la bouteille, ignorant presque l’individu qui la portait. Elle sourit, salivant presque. Sa bouche s’entrouvrit, dévoilant ses crocs brillants.
L’air nonchalant et insolent, l’aubergiste la complimenta sur ses tatouages et ses piercings.

-Et vous êtes loin de pouvoir tous les voir. répliqua-t-elle par automatisme comme elle l’avait déjà fait tant et tant de fois.

Elle ne le regardait pas. Elle ne voyait que la bouteille, que le sang.
Il posa la bouteille et le verre sur la table et lui tira une chaise pour l’inviter à s’assoir. Il se présenta et lui demanda qui elle était, mais c’était a peine si elle pouvait l’entendre dans l’état de danse dans lequel elle se trouvait. Elle s’assit tel un robot, droite, digne, ses mains aux longs ongles meurtriers posés sagement sur la table. Elle ne quittait pas le sang des yeux. La tension était presque palpable. Elle se contrôlait mais la pulsion de redevenir sauvage était si intense que tous pouvaient la ressentir.

Le sourire d’Erwin disparu et il s’empressa de lui remplir le verre et de le pousser verre elle, l’invitant à boire. Tous les muscles et tendons de Belinda étaient tendus sous sa peau d’une tension qui aurait déchirés n’importe quel corps humain.
Elle resta un moment sans bouger, maintenant le contrôle, se retenant de se jeter sur le sang comme une bête sauvage. Puis, enfin, elle tendit la main vers le verre sans dire un mot, la refermant autour sans serrer, de crainte de le briser.
Telle une machine automate, droite et raide, elle porta le verre à ses lèvres, à sa bouche entrouverte et commença a boire, maintenant le self contrôle.
Quand le sang toucha son palais, elle ferma les yeux.

La sensation était à nulle autre pareille. La soif d’un vampire est un tourment qui ne connais rien de comparable, la faire taire, la rassasier enfin était un tel soulagement, un tel délice. Les muscles sous la peau de la jeune femme recommencèrent a se détendre, sa peau regagna un peu de couleur.
Elle buvait, buvait, sa tête reculant en arrière jusqu’à ce que la dernière goutte soit consommée.
Le verre quitta ses lèvres et elle rouvrit les yeux. Ils étaient toujours très profondément noires, mais du blanc apparaissait de chaque côté à présent, re-dessinant une pupille.

Elle posa dignement le verre sur la table, fière d’elle même et regarda enfin l’aubergiste.

-Merci. dit-elle avec un sourire chaleureux. Merci beaucoup. J’en avait vraiment besoin.

La voix d’un vampire a toujours quelque chose d’ensorcelante, mais celle de la belle tatouée avait quelque chose de rauque, comme celle qu’aurait eu une personne qui a trop fumé, ou trop crié. Quelque chose de brisé.
Il lui demanda si elle arrivait d’un long voyage pour être si affamée.
Elle s’étira, mettant en avant sa poitrine un instant, et fit rouler vers l’arrière sa tête sur son cou comme pour se débarrasser de courbatures.

-En quelques sortes. J’en ai fait de plus longs, mais j’avais tant et tant de choses à faire que de me nourrir semblait toujours secondaire.

Elle agita légèrement le verre en direction de la bouteille en lui adressant un petit sourire, demandant ainsi à être resservie.
Il lui dit qu’il aurait pu croire qu’elle sortait d’un portail qui l’amenait du monde d’avant.
Elle sourit d’un sourire plus large, amusée, et lui répondit :

-Et si je vous disait que je viens de celui d’après, où sur la terre il n’y a plus ni vampires, ni humain ?

Elle le regarda malicieusement, le détaillant enfin, le jaugeant, le considérant, peut être pour se demander quel genre d’amant il était ou son niveau de dangerosité. Elle se demandait comment il réagirait à sa réponse, si il serait du genre a s’amuser de ce genre de chose, où l’un de ces êtres sans fantaisie ni imagination.

-Oh, mais je ne me suis pas présentée. Je m’excuse, j’était un peu… Indisposée. Mais cela va tellement mieux maintenant. Je m’appelle Belinda. Belinda Tot. Je suis la nouvelle tatoueuse. Vous savez, pour marquer les humains. J’arrive simplement de New Bellingham.

Elle dénoua la cordelette de la pélerine autour de son cou et la rejeta sur le dossier de sa chaise, dévoilant plus encore son cou et ses épaules entièrement tatouées.
Le visage grimaçant du démon tatoué dans son décolleté semblait vouloir dévorer tous ceux qui oseraient ne serait-ce que poser les yeux sur ses seins, créant un contraste désormais avec l’air détendu et aimable qu’elle affichait.

-Erwin ? C’est cela ? C’est à vous ici alors ? C’est charmant. Je suis nouvelle dans la cité. Je n’ai même pas encore de familier. C’est au hasard des rues que j’ai trouvé cet endroit, je le craint. Personne ne me l’a recommandé. C’est l’odeur de mort qui s’entête dans le quartier qui m’a attiré dans ce coin de la ville.
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14.11.22 9:47

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-Et vous êtes loin de pouvoir tous les voir.

Oh, comme ce genre de réponse avait pu lui manquer ! Un sourire étira naturellement les lèvres d'Erwin qui sembla amusé par ces mots lâchés par automatisme tant ils étaient du tac-au-tac. Pour autant l'hôte n'oubliait pas qu'il avait en face de lui une vampire affamée et ce fut avec le plus grand sérieux qu'il la servit généreusement afin que ce contrôle qu'elle semblait parvenir à conserver ne lui échappe pas dans les minutes qui suivent. Ce fut avec une certaine fascination que le brun la regarda saisir le verre pour le porter délicatement à ses lèvres, avec une lenteur qui en disait long sur sa capacité à ne pas céder à l'appel de la soif. Rien qu'à voir ses paupières s'abaisser, l'aubergiste pu presque sentir le goût du sang sur sa langue, la sensation du liquide épais coulant dans sa gorge pour tenter de le rassasier... en vain. A travers sa cliente, il perçu la soif qui commençait à trouver un peu d'apaisement, mais un peu seulement tandis qu'il la questionnait pour s'arracher à sa contemplation, appréciant son remerciement et ne doutant pas qu'elle en avait eu bien besoin. La voir s'étirer lui arracha un début de sourire et il secoua légèrement la tête, ayant trop souvent vu cela bien que cette femme soit d'une classe et d'une élégance rare.

-En quelques sortes. J’en ai fait de plus longs, mais j’avais tant et tant de choses à faire que de me nourrir semblait toujours secondaire.

Lui n'aurait pas pu, pas quand il avait du sang à disposition, il en buvait chaque fois que cela lui était possible tout en s'efforçant de respecter les consignes en vigueur au sein de la cité. Un strigoï tel que lui sans règles pour le cadrer serait capable de boire jusqu'à exploser, au lieu de quoi il se devait de se restreindre et sa soif omniprésente depuis plusieurs siècles ne s'en trouvait que plus permanente. La femme agita doucement son verre en un geste élégant et Erwin sourit en coin, inclinant la tête avant de lui servir de nouveau un plein verre sans laisser la moindre goutte s'échapper d'un des deux récipients. Du coin de l'oeil il aperçu dans l'embrasure de la porte le visage de Matthew qui les observaient et il lui adressa un bref signe de tête rassurant : tout était sous contrôle, il pouvait retourner à son poste. Derrière Belinda, la porte de la salle à manger se referma doucement.

-Et si je vous disait que je viens de celui d’après, où sur la terre il n’y a plus ni vampires, ni humain ?

Le brun posa la bouteille de côté, son coude venant prendre appui sur la table tandis que son menton se calait dans la paume de sa main, ses yeux noirs brillant d'une lueur étrange quoique pétillante se portant sur ceux de sa cliente.

- Je vous demanderais de m'emmener à ce portail pour que je le vois de mes propres yeux, je serais curieux de voir quelque chose comme ça. Et puis je vous demanderais comment ça se fait que vous ayez survécu s'il n'y a plus rien ni personne.

Mais il ne faudrait pas compter sur lui pour tenter de passer un tel portail, il était déjà bien assez fou comme ça, mais n'avoir plus personne à qui parler achèverait de l'entraîner dans des abîmes d'où il ne reviendrait plus jamais cette fois. A le voir au premier abord, Erwin avait tout du vampire de moyenne classe, vêtu d'un simple pantalon rappelant les jean d'antan, et d'un t-shirt quelconque qui ne le mettait pas plus que cela en valeur, tout comme le pull confortable aux manches remontées sur ses avant-bras, les cheveux bruns en bataille comme s'il s'était coiffé avec ses doigts au lieu d'utiliser une brosse... Mais dans les grands yeux noirs on devinait une intelligence déliée, une malice certaine et une propension à l'humour. Et puis lorsque l'on plongeait dans les orbes couleur ténèbres, quand on cherchait à voir au-delà du vampire humaniste, il était une ombre, un autre visage qui semblait transparaître, quelque chose d'agité, d'instable, qui secouait l'intérieur de son être tout entier sous la surface sympathique et souriante qu'il affichait sans cesse. Cette ombre avait vu et enduré, cette ombre était née de mille et une morts, cette ombre était ce qui reliait encore les morceaux d'un être brisé qui avait laissé une part de lui dans un autre lieu, un autre temps, là où d'autres ont péri et ne sont jamais revenus. Mais cette ombre, bien qu'omniprésente, n'empêchait pas à Erwin de vivre, bien au contraire, elle l'encourageait à profiter pleinement de chaque instant, de chaque seconde, car ils n'avaient que trop conscience, l'un comme l'autre, que tout pourrait basculer en un instant. Vivre sans rien s'interdire pour mourir sans regret.

-Oh, mais je ne me suis pas présentée. Je m’excuse, j’était un peu… Indisposée. Mais cela va tellement mieux maintenant. Je m’appelle Belinda. Belinda Tot. Je suis la nouvelle tatoueuse. Vous savez, pour marquer les humains. J’arrive simplement de New Bellingham.

Erwin s'arrache à la contemplation mutuelle et se redressa un peu pour tendre sa main et, saisissant délicatement celle de Belinda, effleura le dessus du dos de sa main de ses lèvres, soufflant légèrement dessus tout en évitant un contact direct, ses yeux noirs relevés sur les siens avec un sourire charmeur au coin des lèvres.

- Je suis ravie de vous rencontrer, Belinda Tot, soyez la bienvenue à new Abbotsfort. Je me présente à nouveau, je suis Erwin King, propriétaire de cette auberge et votre guide pour cette soirée ou une autre si le cœur vous en dit.

Oh comme son frère allait regretter d'être reparti en vadrouille quand Erwin lui parlerait de Belinda dans sa prochaine lettre. Le brun se servit finalement un verre à son tour et, au besoin, resservit une fois encore Belinda, trinquant avec elle avec un sourire qui semblait définitivement installé.

- Si je peux me permettre, j'espère que vous êtes ce genre de tatoueuse qui sait manier délicatement les aiguilles, nos humains sont précieux et j'aime à penser que bien les traiter, c'est prendre soin de nous aussi d'une certaine façon.

Autant poser tout de suite les bases de la franchise, l'une n'empêchait pas l'autre d'exister, même une incompatibilité de vision pouvait malgré tout permettre de passer une soirée en agréable compagnie. La pèlerine ôtée dévoila le reste des tatouages et l'aubergiste ne manqua pas de hausser les sourcils avec une certaine admiration : ça c'était du tatouage et elle avait forcément du le faire de son vivant pour que l'encre demeure, donc autant dire que cette femme avait du avoir une vie des plus intéressantes.

-Erwin ? C’est cela ? C’est à vous ici alors ? C’est charmant. Je suis nouvelle dans la cité. Je n’ai même pas encore de familier. C’est au hasard des rues que j’ai trouvé cet endroit, je le craint. Personne ne me l’a recommandé. C’est l’odeur de mort qui s’entête dans le quartier qui m’a attiré dans ce coin de la ville.

- C'est cela oui, et je vous remercie, j'essaye de faire en sorte que mon auberge soit aussi accueillante pour les immortels que les humains qui les accompagnent ou y travaillent. La mort est omniprésente dans ce quartier, mais également dans toute la ville, vous allez vite vous en rendre compte.

C'était simplement parce que la vie grouillante de la cité masquait le sang qui avait maculé son sol lors de l'invasion quelques années plus tôt, voilà tout.

- Je vous recommande le marché aux enregistrés si vous souhaitez vous trouver un humain qui puisse se tenir à vos côtés et vous assister, il y en a beaucoup qui auraient besoin d'une vampire possédant un tel calme et une telle maîtrise, trop des nôtres ne méritent même pas le droit d'en avoir sous leur garde.

La critique était vive malgré le ton de discussion tranquille, le regard d'Erwin demeurant fixé à Belinda tandis qu'il la jaugeait à son tour depuis quelques instants déjà, se demandant le genre de maîtresse qu'elle serait pour les humains de cette cité. Le point encourageant ? Elle n'avait nullement cherché à agresser Matthew quand elle était entrée. Le second point encourageant ? Elle ne s'était pas jetée sur la bouteille comme une assoiffée, tandis que lui, Erwin, l'aurait certainement fait s'il n'avait pas pu se nourrir durant plusieurs nuits. En cela, il était assez admiratif des immortels capables d'un tel self control.

- Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire ? Est-ce que vous avez déjà trouver où vous loger ou pas encore ? De quels moyens disposez-vous ?

Il ne doutait pas qu'une tatoueuse ne devait pas manquer de revenus, mais mieux valait voir avec elle si elle était en éventuelle difficulté, encore qu'au vu de la qualité de sa pèlerine l'homme en doutait grandement.

- Vous aviez envie de changer d'air pour quitter New Bellingham ? Les dernières frictions entre les cités auraient pu vous contraindre à vous rendre ailleurs qu'ici, pourquoi avoir choisi New Abbotsford ?

Curiosité doublée de franchise, comme toujours, mais également toujours avec un sourire chaleureux.


@Belinda Tot
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14.11.22 14:46

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Quand l’aubergiste fit un geste de la tête à l’adresse de son employé, Belinda tourna brièvement les yeux vers ce dernier qu’elle n’avait qu’a peine remarqué jusque là en raison de l’état dans lequel elle s’était trouvée.
Matthew lui demanda si elle ne sortait pas d’un portail ouvert sur le passé et elle lui répliqua qu’elle venait du futur, un futur dévasté. Amusé, le vampire lui proposa de l’emmener à ce portail, avant de lui demander comment elle aurait pu survivre ainsi sans la compagnie d’autres vampires ni la présence d’humains.

Joueuse, elle lui répondit très sérieusement :

-Survivre est une malédiction, l’ignorez-vous donc ? Quand la nécessité se fait, du sang peut se trouver ailleurs que dans les humains, et même la solitude peut être surmontée. Il n’est pas question de talent, c’est quelque chose que ni vampires ni l’humanité n’a jamais compris, la survie n’est pas accordée au plus fort ni au plus malin, seulement à celui le plus adapté aux circonstances. Oui, ce n’est que de la chance, ou de l’infortune, selon comment vous le considérez.

Bien des vampires considéraient leur état comme demandant davantage de la malédiction que de la bénédiction, le suicide étant la plus commune mort dans cet espèce, même encore aujourd’hui dans ce monde dévasté.
Le ton de l’étrange créature femme ainsi que quelques regards se perdant parfois dans le vide laissaient aisément comprendre l’apprêté de son existence, les souffrances qu’elle avait endurée, et la survie qui tenait souvent bien davantage à la chance qu’a une véritable habilité. Le peu d’estime aussi qu’elle avait pour elle même et l’amertume qui demeurait d’avoir si injustement survécue quand tant d’autres cent et mille fois plus méritant s’étaient éteints. Tous ces visages, ces voix, ces amis et talents, ces gens chéris ou admirés, tous morts pourtant.

-Le pire, à mon goût, ce n’est pas de ne plus avoir personne a qui parler, ni personne qu’on puisse manger, non, le pire, c’est de ne plus avoir personne a baiser.

Elle eu un petit sourire en coin coquin, tentant de par cette provocation a alléger l’ambiance.
Ils se présentèrent l’un à l’autre posément, et il lui fit un élégant baise main tout en se fixant les yeux dans les yeux et en se souriant mutuellement.
Il se proposa de lui servir de guide, sans doute par politesse, mais elle rétorqua :

-Prenez garde, je risque de vous prendre au mot. J’ai encore tout a découvrir ici.

Il se servit un verre, la resservit et évoquant son métier de tatoueuse, il lui fit part de son avis sur l’importance de prendre soin de ce bien précieux que sont les humains.

-Précieux, seulement ? Comme des objets ou des champs ? Pas plus que cela?
lui répliqua-t-elle du tac au tac, impertinente et provocante.
-Vous choquerais-je si je vous disais que j’apprécie leur compagnie au moins autant que celle de nos semblables, et que j’aime même a en avoir pour maitresses et amants ?

Elle eu un petit sourire narquois lorsqu’Erwin qualifia les vampires d’ « immortels ». Elle en avait vu bien trop disparaitre pour les croire mériter un tel sobriquet.
Il évoqua alors en réponse à l’odeur évoquée par Belinda que la mort était omniprésente dans toute la cité. Une jouissance délectable pouvait se lire sur le visage de la femme serpent à cette idée, ses yeux s’allumant d’une lueur sadique. Elle en était toute émoustillée, ravie d’avoir si bien choisi cette nouvelle localité.

Comme elle évoquait sa récente arrivée et sa solitude, l’absence de tout familier, il lui recommanda le marché pour s’en procuré.
Elle songeait à d’autres marchés qu’elle avait pu voir dans d’autres cités, souvent des esclaves fraichement capturés, battus, brisés, dans un spectacle déchirant qui lui retournait l’estomac. Elle se montra donc hésitante, pour ne pas dire réticente.

-Je ne sais pas… Je les marques, donc je pourrais me « servir » avant même qu’ils soient mis sur le marché mais je me dis que je préfèrerait peut être quelqu’un qui connaisse mieux la cité que moi, pas un nouveau venu. Il n’y a pas que le sang qui compte dans un humain. Mais qui sait, tout dépends de leurs attraits.

Il avait dit qu’ils auraient eu de la chance de l’avoir comme maitresse mais elle considéra ses remarques comme de simples flatteries et ne chercha pas un instant à les prendre pour argent comptant.
Il lui dit que nombre de vampires ne méritaient pas d’avoir des humains sous leurs gardes. Mélancolique, elle répondit :

-Le mérite n’a rien a voir là dedans, malheureusement. Sinon, nous serions tous morts depuis bien longtemps.

Il s’enquit de savoir si elle avait quelque part où dormir, et si il pouvait faire quoi que ce soit pour elle.

-Oh, mais vous m’avez déjà sauvé la vie! dit -elle en brandissant le verre de sang qu’elle venait de terminer. Je ne sais comment vous en remercier. J’ai un logement, fourni par la cité. Je ne l’ai pas encore exactement emménagé, mais je sais où il est. Je ne suis pas à la rue et ne suis pas dénuée de moyens non plus. Je peux payer. Même si cela ne m’empêche pas d’être reconnaissante pour ce que vous avez fait.

Elle eu un geste de la main et des doigts presque hypnotisante, désignant et soulignant élégamment la coupe de son sein dans son décolleté, suggérant une reconnaissance des plus charnelles.

-Après le sang, c’est de compagnie que je suis avide et assoiffée, d’avoir quelqu’un a qui parler, qui m’en dirais plus sur cette cité et ses gens.

Elle posa sensuellement sa main sur celle de l’aubergiste, une main couverte de tatouages de serpents, de visages de démons cornus grimaçant la gueule ouverte débordant de dents.

Il lui demanda pourquoi elle avait quitté New Bellingham et choisi cette ville, et si il y avait un rapport avec les frictions entre les cités.

Dans un geste voluptueux, elle posa malicieusement son doigt sur ses propre lèvres en souriant, suggérant qu’il y avait là quelques sombres secrets et intrigues politiques dont elle n’était pas censée parler, comme si ce n’était pas simplement pour tatouer qu’elle était venue ici et qu’on lui avait si vite trouvé un poste dans l’administration.

-Je ne connaissais pas encore cette cité, je voulais la connaitre, ainsi que ses gens. Dites ce qu’il faut y voir, ce qu’il faut savoir, qui il faut connaitre et ce qu’il faut éviter. Est-il mal vu céans de coucher avec des humains comme je le fais? Est-ce assimilé à de la bestialité?

Elle se pencha en avant, lui mettant presque son décolleté sous le nez.

-Et parlez-moi de vous. Depuis quand possédez vous cet endroit, et comment en êtes vous venu a le tenir ? Et pourquoi dans ce quartier ?
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24.11.22 16:13

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-Survivre est une malédiction, l’ignorez-vous donc ?

Un sourire, un sourire sans joie surmonté d'un regard couleur ténèbres qui se fit un peu plus vague, comme s'il ne voyait plus seulement son interlocutrice mais bien d'autres choses encore au-delà et à sa place tout à la fois. L'homme écouta sans interrompre, acquiesçant d'un seul signe de tête indiquant qu'on avait son attention malgré son air songeur, mais la plaisanterie sur un partenaire de baise eut le mérite de l'arracher à de sombres souvenirs pour revenir à l'éclat de l'instant présent, aussi distordu soit-il.

- Je suis presque sûr que vous savez vous débrouillez seule au besoin même si je pense bien qu'avoir de la compagnie reste bien plus agréable.

Clin d’œil complice retourné, puis les présentations furent faites accompagnées d'un baise-main tout ce qu'il y avait de plus respectueux, le regard intense excepté. Erwin était ainsi, il était entier, sans faux-semblant si ce n'est celui de sa sanité d'esprit et pour l'instant il s'employait à garder la tête à l'instant qui se déroulait présentement.

-Prenez garde, je risque de vous prendre au mot. J’ai encore tout a découvrir ici.

- Je dispose d'un temps libre assez extensible grâce à d'excellents employés, alors si vous avez réellement besoin d'un guide je peux parfaitement remplir ce rôle, encore que vous aurez droit à mes commentaires maison qui ne plaisent pas à tout le monde.

Il se servit un verre et la resservit en passant, tâtant le terrain délicat et ô combien glissant de la position de sa cliente vis-à-vis de l'Humanité en général et de ceux qui se mettaient à leur service en particulier. Sa réaction eut le mérite de lui faire hausser un sourcil.

-Précieux, seulement ? Comme des objets ou des champs ? Pas plus que cela?

Étonné, il suspendit son mouvement pour boire une gorgée et l'observa par-dessus le rebord du verre, attendant de voir si oui ou non elle le taquinait ou bien si elle était sérieuse.

-Vous choquerais-je si je vous disais que j’apprécie leur compagnie au moins autant que celle de nos semblables, et que j’aime même a en avoir pour maitresses et amants ?

Cette fois ce fut un large sourire amusé qui étira les lèvres du brun qui secoua la tête, buvant sa gorgée de sang avant de reposer le verre.

- Et vous, est-ce que ça vous choquerais si je vous disais qu'en plus de ce que vous me dites, je les hisse au même niveau d'importance que nous autres ?

Quitte à être impertinent, autant faire preuve de sa franchise habituelle, encore qu'il fasse l'effort de s'exprimer correctement pour ne pas tomber dans le vulgaire ou l'irrespectueux, chose qu'il faisait déjà bien assez avec certaines autorités locales comme extérieures. Il fut question du marché et la réponse de Belinda eut le mérite de donner à penser à l'aubergiste.

- C'est une sage réflexion, mais certains qui se trouvent là-bas n'en sont pas à leur première vente malheureusement, soit parce que leur maître est mort ou parti, soit parce qu'il ne voulait plus d'eux pour une raison ou pour une autre, ou bien aussi qu'il les maltraitaient et qu'on les lui a repris. Je pense que vous devriez y faire un tour malgré tout, vous pourriez bien sauver la vie de l'un d'entre eux, enfin son intégrité physique et sa dignité au moins. Eux le méritent, puisque l'on en parle.

Cette fois il reprit son verre et le vida d'une traite, soupirant en le reposant un peu trop sèchement. Il se souvenait de la nuit où il avait acheté Tiago au marché, de ce vampire dégueulasse qui lorgnait sur le jeune homme avec des idées dont même un vieux porno de l'ancien temps n'aurait pas voulu tant cela aurait été mauvais et répugnant. Il se souvenait n'avoir pu que distraire le vampire pour lui en faire acheter un autre, il ne pouvait pas sauver tout le monde malheureusement, mais cela avait certainement évité un drame avec le jeune sauvage alors fraîchement capturé.

-Oh, mais vous m’avez déjà sauvé la vie!

Il eut un bref rire amusé en voyant le verre qu'elle brandissait et hocha la tête, ne pouvant que comprendre et approuver en un sens.

Je ne sais comment vous en remercier. J’ai un logement, fourni par la cité. Je ne l’ai pas encore exactement emménagé, mais je sais où il est. Je ne suis pas à la rue et ne suis pas dénuée de moyens non plus. Je peux payer. Même si cela ne m’empêche pas d’être reconnaissante pour ce que vous avez fait.

- Nul ne devrait jamais connaître la faim ou la soif, ne vous en faites pas.

Répondit-il avec une gravité perçant à travers la légèreté apparente, juste avant que son regard ne soit attiré par les mouvements des doigts qu'il suivit avec fascination, souriant finalement en coin avec amusement quand sa cliente souligna son décolleté. Damned, si son frère avait été là, nul doute qu'il l'aurait déjà poussé contre Belinda en lui ordonnant de faire visiter ses appartements à la dame.

-Après le sang, c’est de compagnie que je suis avide et assoiffée, d’avoir quelqu’un a qui parler, qui m’en dirais plus sur cette cité et ses gens.

La mains se posa sur les siennes et il y porta son attention, songeur et  observateur, ses yeux couleur ténèbres parcourant du regard les tatouages, se rappelant cette époque lointaine où il en voyait chaque soir sur son comptoir et aux tables, cette époque où le monde était encore monde et où l'Humanité tout comme les vampires étaient persuadés que tout irait toujours dans leur sens. La question sur New Bellingham fut posée avec curiosité et franchise tandis qu'il relevait sur Belinda un sourire chaleureux destiné à chasser ses sombres pensées.

Tu crois qu'elle chante ?

Chut.

Hey regarde ! C'est sexy de mettre son index comme ç...

C'est pas le moment, arrête.

-Je ne connaissais pas encore cette cité, je voulais la connaitre, ainsi que ses gens. Dites ce qu’il faut y voir, ce qu’il faut savoir, qui il faut connaitre et ce qu’il faut éviter. Est-il mal vu céans de coucher avec des humains comme je le fais ? Est-ce assimilé à de la bestialité?

Les vampires sont des bêtes.

Pas faux.

- Pour certains élitistes, oui, mais il y a beaucoup de mélanges entre vampires et humains ici, il ne faut juste pas l'afficher trop ouvertement ou le crier sur tous les toits.

Par contre les faire crier de plaisir ça c'est perm...

Belinda se pencha sensuellement et Erwin haussa les sourcils avant de sourire malgré lui. Ah ça, elle savait y faire c'était certain, mais après tout quel mal y avait-il à cela ?

Aucun !

Exactement. C'est le plaisir des yeux voilà tout.

- Et parlez-moi de vous. Depuis quand possédez vous cet endroit, et comment en êtes vous venu a le tenir ? Et pourquoi dans ce quartier ?

Le brun se servit un dernier verre et fit de même avec sa cliente, finissant ainsi la bouteille qu'ils avaient descendu en un rien de temps, chose peu étonnante quand on le connaissait suffisamment mais qui le restait quand on connaissait les consignes de restriction de la cité.

- Je trouvais que ça manquait de vie et j'adore faire chier mon monde en me trouvant là où on ne m'attends pas.

Il éclata de rire et secoue la tête, prenant une grande gorgée de sang avant de soupirer inutilement, comme si la sensation de respirer demeurait quelque chose d'important, de nécessaire.

- Plus sérieusement, de mon vivant j'étais barman dans une grande ville et je ne me voyais pas faire un autre travail. Mon Père s'est occupé de veiller sur moi ces trois derniers siècles et il était temps que je vole de mes propres ailes au lieu de toujours l'avoir dans les parages, même si je l'adore entendons-nous bien, il est atrocement à la page pour un vieux.

Erwin rit de bon coeur cette fois, avec légèreté et chaleur en songeant à son créateur auquel il tient comme à un véritable père de par ce qu'ils avaient traversés, et pour bien d'autres raisons encore qui n'appartenaient qu'à eux.

- Je connaissais du monde ici et après la libération de la cité j'y ai vu l'opportunité de m'y installer en même temps que la reconstruction se faisait. Un bâtiment de plus ou de moins ne faisait pas vraiment la différence et, pour le quartier, je suis au niveau du port qui est en plein développement et qui peut accueillir des navires de grande envergure, que ça soit pour le commerce ou pour des délégations étrangères, des visiteurs curieux, des commerçants et des solitaires, sans parler des mercenaires de passage. Avec mon auberge je propose quelque chose de moins raffiné et pompeux que ce qui peut se faire en ville et j'ai des prix bien plus compétitifs et abordables pour toutes les bourses, de quoi m'assurer une clientèle régulière parmi les moins fortunés comme ceux qui veulent se faire plus discrets.

Il lui adressa un clin d’œil à l'éclat chargé de cette réflexion d'un sérieux relevant d'un autre temps, celui de son humanité, puis il bu une nouvelle longue gorgée, soupirant de contentement.

- Et puis je me dis que j'apporte réellement quelque chose de plus vivant à cet endroit, même si je suis un non-mort comme on disait dans les films, je suis bien plus vivant que la plupart de tous ces empaffés qui se la pètent et font les fiers en se pavanant en ville ou à l'Oasis Pleasure, même si je vous recommande l'établissement, je suis moi-même un client assez fidèle je le reconnais.

Le brun rit un peu à cet aveu, se souvenant parfaitement de certaines soirées organisées par les propriétaires, dont certaines étaient clairement interdites à quiconque n'aurait pas eu l'esprit suffisamment ouvert. Terminant son verre, il le posa à l'écart et sourit avec entrain.

- Bien ! Est-ce que vous voulez visiter la ville ce soir ou bien est-ce que vous préférez d'abord prendre possession de votre logement de fonction ? En général si on me cherche je suis sois ici, soit vous pouvez demander au standard où je suis parti, ce n'est généralement un secret pour personne.

Sauf lorsqu'il avait certaines choses à faire qui requérait un minimum de discrétion, un mot presque impensable pour le qualifier lorsqu'on le croisait la première fois et qui pourtant lui allait bien plus qu'il n'y paraissait.

Dis-lui.

- Je suis content en tout cas que vous soyez venue ici, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu l'impression d'être de retour dans mon bar, l'ancien je veux dire.

Une petite chanson ?

Nan.

Un tatouage alors ?

Ça ne tiendra pas, hélas.

Bon alors on lui demande si elle porte des bas ou pas ? Est-ce qu'elle a déjà tué quelqu'un avec ses outils de tatouage ? Elle s'est déjà vengé en dessinant des conneries sur la tronche de quelqu'un ? Demande ! Demande ! DEMAAAAAANDE !

Erwin se racla la gorge et sourit, moitié amusé et moitié embêté.

- Au fait, vous étiez tatoueuse de votre vivant ? Vous aviez un salon ?

Nul doute que si tel avait été le cas, elle avait du avoir un succès fou avec un look pareil et probablement aussi était-elle douée dans ce domaine.


@Belinda Tot
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29.11.22 15:34

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Anonymous
Invité
Quand Belinda évoqua la douleur de la solitude, en particulier pour le sexe, Erwin lui rétorqua d’une remarque malicieuse évocatrice avant d’ajouter qu’avoir de la compagnie restait bien plus agréable.

-Tout dépends de la compagnie.
ne manqua pas de répliquer du tac au tac la misanthropique et solitaire femme serpent qui avait connue au fil des siècles la compagnie de bien des individus qui vous donnent l’envie d’exterminer les races humaine et vampire toutes entières. La bêtise et la cruauté monstrueuse dont ils pouvaient être capables avaient fait apprécier à l’étrange séductrice des périodes de solitude qui auraient été insupportables a d’autres êtres.
Cette brève amère réplique laissa entrevoir pour une fraction de seconde les douloureuses plaies du passé qui continuaient de la tourmenter malgré tous ses efforts pour les effacer.

Quand il lui proposa, sans doute un peu en l’air histoire de parler, de lui servir de guide dans la cité, elle lui répondit qu’elle était prendre a le prendre au mot a ce sujet, ayant encore tout a découvrir de la cité. Il lui dit avoir tout le temps de le faire, mais qu’il faudrait en ce cas qu’elle endure ses commentaires sarcastiques qui ne sont pas du gout de tout le monde.
Elle sourie:
-Mais je ne voudrais surtout pas m’en passer.

Ils vidèrent la bouteille de sang en se réservant verre après verre, buvant tout en parlant des humains et de comment il était vu d’en parler. Belinda lui fit bien comprendre qu’elle ne les méprisait pas et les considéraient d’un interêt égal aux humains.
Erwin lui répliqua alors qu’il considérait les humains comme aussi important que les vampires.
Elle rit et fit un geste de sa main libre en déclarant :
-C’est a dire pas très importants! Ah! Rien ne vaut les chats!

Il évoqua le marché aux humains, conseillant a Belinda de s’y rendre pour s’y trouver un familier, insistant sur le fait qu’elle pourrait ainsi leur sauver la vie, ce à quoi elle grimaça, visiblement mal à l’aise à l’idée de se voir en « sauveuse » de quelque sorte que ce soit. L’estime qu’elle avait d’elle même n’appréciait pas d’être vue ou considérée comme une personne bien. Il est tellement plus confortable et facile d’être un monstre.

-Je ne sais pas. hésita-t-elle. Je verrais.
Elle aurait voulu pouvoir faire quelques remarques salaces et obscènes, objectifiant les humains qu’on pouvait y trouver, mais Erwin l’en avait découragé avec ses remarques de bon samaritain.
-Je pense qu’aucun, nulle part, ne mérite de se retrouver avec quelqu’un comme moi. ajouta-t-elle enfin sombrement.

Quand il lui dit que nul ne devrait connaitre la faim ou la soif, il lui fit décrocher un nouveau petit rire sarcastique, qui signifiait que si, pour elle, bien des gens méritaient de connaitre la faim, la soif, et même de crever dans d’atroces souffrances et qu’il fallait être sacrément naïf pour en croire autrement.
Elle baissa la tête, puis releva les yeux de par en dessous sur lui, décidant finalement qu’elle trouvait ça assez mignon en fait.

Caressant sa main, elle commença a évoquer le sexe avec les humains, sachant qu’avec eux, on ne pouvait bien sur pas aller aussi loin ni aussi fort qu’entre vampires. Il lui disait qu’il ne fallait pas trop afficher ce genre de relation inter espèces.
Elle rehaussa son sein dans son décolleté, manquant presque de le faire popper hors du décolleté en se penchant vers lui, déclarant sur un ton sensuel et provocant :
-Je n’ai jamais eu peur de m’afficher, ni de choquer. Et je ne déteste pas qu’on me fasse crier également.

L’aubergiste se mit a parler de ce qui l’avait amener a s’installer ainsi, parlant de son « père », ce qu’elle imagina être son géniteur vampire et non biologique.
Tout en l’écoutant, elle posa son verre à l’envers sur la table, comme pour souligner qu’il n’en restait plus une goutte. Ses longs doigts caressèrent mensuellement la bouteille vide de manière très très suggestive, comme si elle pouvait en faire rejaillir du liquide avec un peu de dextérité.

Les yeux perçant de l’étrange femme descendirent alors, comme si ils pouvaient voir a travers la table et le pantalon de l’aubergiste, s’humectant les lèvres, se les pinçant un peu d’une manière assoiffée très indécemment explicite.

Il lui demanda si elle voulait visiter la ville ce soir même.
-Oh oui, j’adorerais. Je n’ai rien pour meubler là où je vis encore, de toutes manières, alors rien ne me presse d’y retourner. J’ai tout a découvrir de la ville et de ses secrets. Si vous pouviez, je saurais me montrer… Reconnaissante… siffla-t-elle pleine de sous entendus salaces.

Erwin se racla la gorge et sourit, comme embarrassé. Elle sourit, elle trouvait ça mignon qu’il soit ainsi un peu mal a l’aise, prude peut être.

-Vous pourriez me montrer des coins sombres et secrets. Discrets.

Il lui demanda si elle était tatoueuse de son vivant. La formulation amusa Belinda.
-Je travaillait dans un salon où je faisais des tatouages, des piercings et toutes sortes de modifications corporelles, avant et après ma… transformation. Jusqu’a ce que… Enfin, vous savez…

Elle chassa ses évocations de la chute de l’ancienne civilisation et se dandina sur sa chaise, mettant un peu plus en avant ses épaules et sa gorge et tous les tatouages qui les couvraient.

-J’ai toujours fais mauvais genre pour les gens de la haute, les vieux vampires très bourgeois prétentieux et huppés qui ne comprennent pas que quelqu’un comme moi puisse avoir été changée, alors ce genre d’établissement comme le votre me convient sans doute mieux qu’un lieu trop huppé. J’ignore ce qu’est cet Oasis Pleasure, mais même si on m’y laissait entrer, je ne suis pas certaine que je m’y plairait, ma nature me pousse a d’autres genres de divertissements. D’ordinaire, je m’entends davantage avec des mercenaires qu’avec des politiciens.

Elle se pencha encore plus en avant vers lui et lui sourit :

-Alors? Vous me montrez?
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